« Au-dessus de la matière, il y a la pensée ; au-dessus de la pensée, il y a l'idéal. »

Caspian. Dixième du Nom. Mon père aurait tout de même pu faire dans l'originalité que d'emprunter encore ce nom qui désigne les rois de Telmar. Mais c'est la tradition. Peut-être donnerais-je le nom de Caspian le Onzième à mon fils, si j'en ai un un jour, et s'il monte sur le trône. Car rien n'est plus incertain. Je ne suis plus roi, plus depuis deux ans. J'ai fais des choses, et même quand tout est fini je ne comprend toujours pas. Je ne suis plus vraiment entier, pas dans mes souvenirs en tout cas. Ils m'ont été retirés de force, volés par une sorcière. Je suis en colère, contre elle, contre la Sorcière Blanche qui m'a manipulé et forcé à faire ces choses. D'un autre côté cet exil et ces souvenirs vagues me permettent de réfléchir, de comprendre et de changer l'être que je suis. C'est comme une deuxième chance, accordée par une force supérieure. C'est ce que mon don, Nyara s'efforce de me dire, pour apaiser mes craintes. C'est un phénix, un être de feu. Elle est la source de mon pouvoir. Je contrôle en effet la chaleur et le feu. Nous sommes le tout l'un de l'autre, nous nous complétons nos âmes sont liées, elle est comme moi, je suis comme elle. Mais quand je la regarde il y a une chose sur laquelle je reste perplexe. Peut-être qu'elle a raison, que c'est une seconde chance qui s'adresse à ma pensée, à ce que je veux faire de ma vie, qui me dit que je peux reprendre là où je mettais arrêté, et pour commencer il faut bien reprendre ce qui m'appartiens de droit. Après tout... Un phénix renait de ses cendres non ?