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 Omnos & Rhin

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Omnos & Rhin Vide
MessageSujet: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeDim 15 Mai - 20:26

Dans la brume sumérienne tu cherches un autre jour
Je devine qu'un autre voile t'as laissé de cette manière
Les pensées sur une ligne où j'ai tout abandonné derrière moi
Rien ne peut réparer le mal à l'intérieur

    « Que fais-tu ? Ah, je vois. Tu écris un éloge sur moi. »

    Nicolas se glissa derrière sa soeur et posa ses mains autour de sa taille. Ils étaient seuls et pouvaient donc se montrer aussi complices l'un et l'autre. La jeune femme posa sa composition sur le banc et se pelotonna contre son grand frère. Cela faisait si longtemps que Charlotte n'avait pas goûté au bras robuste de son frère ainé. Tous deux étaient au château,le soleil était au rendez-vous. Le patriarche avait rendez-vous avec une inconnue, Ed était absent sans doute entrain de boire dans les nombreux bars qu'offrait Selmar et Nicolas lui avait profité pour rendre visite à sa douce soeur. Il la savait tendue en ce moment. Ils n'étaient pas jumeaux mais, quand l'un aller mal l'autre le ressentait. Une brise légère vient caresser le visage du frère et de la soeur. Celle-ci ferma les yeux et son frère resserra son étreinte sur elle. Ils n'avaient pas forcément besoin de mot pour se comprendre tellement ils étaient fusionnels. Si l'un ne voulait pas parler, l'autre respecter son choix et attendrait le moment que l'autre vient le voir.

    « Une amitié peut-elle se reconstruire malgré une trahison ?»


    Nicolas comprit tout de suite de quoi parler Charlotte mais, il n'avait aucune réponse à sa question et se contenta de lui caressaient les cheveux tout en la rassurant avec des mots. Le pouvoir des mots, ils peuvent nous faire rire,pleuraient,attendrir, ou nous apprendre la haine. Charlotte se redressa et regarda son frère. Celui-ci sentit une différence chez sa cadette. Ce n'était pas la même mélancolie, ni tristesse. Elle semblait avoir peur.

    « Père compte tellement sur moi... Dois-je briser complètement mon amitié au profit de l’intérêt de la famille ? Puis-je protéger mon amitié et mon am...»


    Le mot s'étrangla dans sa gorge et des larmes coula sur les joues de porcelaines. Nicolas reprit sa soeur dans ses bras et la serra tendrement avant de lui répondre.

    « Fait-ce que te dit ton coeur, n'écoute pas les autres car, ils ne vivent pas éternellement. Quand ils seront plus là, tu serais seule. Tu dois faire ton propre chemin.»

    Les conseils de Nico étaient toujours bons et vrais aussi Charlotte eurent comme un éclair de génie et elle comprit ce qu'elle devait faire. La jeune femme se leva, embrassa son frère sur la joue et sortit de l'appartement pour rejoindre ceux qu'elle n'avait pas vus depuis une éternité. Or, plus elle avançait plus son courage s'en allait. Qu'allait-elle dire ou faire ? Et si on la rejetait . Si elle n'obtenait pas le pardon qu'elle avait tant besoin. Enfin, Charlotte se trouva devant la porte mais, fut incapable d'y toquer. Aussi resta-t- elle bêtement devant elle, le regard vide et lointain.
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Matías Ernelio
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Omnos & Rhin Vide
MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeSam 21 Mai - 11:18

    « Je reviendrai avant le coucher du soleil. » Bon sang, je détestais les plans de Rosalie, quand elle s'échappait du château. Je savais très bien avec qui elle était, et dans un sens, je n'avais aucun souci à me faire. Mais jamais je n'avais apprécié cet homme, et ce ne serait certainement pas le cas maintenant. Rosalie savait très bien que je n'aurais jamais de bonnes pensées avec lui, mais elle s'obstinait à le voir, à se rapprocher sans cesse de lui... Mais en tant que frère, pouvais-je l'empêcher d'être heureuse ? Elle connaissait mon amour envers elle, mes peurs depuis son...long sommeil dirons-nous, mais je ne pouvais guère la garder sous mon aile. Moi-même un jour, je m'éloignerai d'elle, c'était à prévoir. Mais je ne voulais pas qu'elle parte d'abord elle. Je m'inquiétais sans doute pour rien... Cet homme n'était autre que le Roi Edwin, et au fond, il était un bon roi, et un homme juste. Mais cela n'empêchait pas que jamais je ne me soumettrai complètement à ses ordres et ses jugements. Plutôt mourir que de prêter allégeance à un homme qui n'avait aucun sang royal en lui. Je préférais encore Caspian que lui.

    Je postai la courte lettre de Rosalie sur une petite table, dans un geste de colère. J'avais mal jusqu'au fin fond de mon cœur, de mes tripes, de ne pas pouvoir la surveiller. Depuis qu'elle était sortie de son sommeil qui avait duré plusieurs mois, je m'inquiétais sans cesse pour elle. Je n'avais définitivement qu'elle comme famille, et cette épreuve m'avait fortement éprouvé. Je ne pouvais vivre sans elle... Je me rappelais encore de ses paroles, lorsqu'elle avait été blessée, avant de s'endormir pour ne se réveiller que longtemps après. « Promets-moi de vivre Matt...Promets-le moi. » Et je lui avais promis. J'avais eu des espoirs, elle n'était pas réellement morte durant tout ce temps, mais elle n'avait pas bougé, rien. Seulement, non, je ne pouvais pas lui promettre de vivre si elle mourrait. Bien que Rosalie soit finalement vivante, je me renfermais beaucoup, et il n'y avait qu'avec de rares personnes que je montrais mes vrais sentiments.

    Je me tournai vers le domestique étant venu m'apporter le papier de ma sœur, à propos de sa sortie de la journée avec le Roi, le remerciai brièvement et lui commandai de sortir. Peut-être qu'elle était encore dans ses appartements, et que j'aurais une chance de lui parler rapidement avant qu'elle ne parte. Je me dépêchai alors d'aller là où elle se trouvait encore peut-être, en ayant de la chance que ce soit à côté. J'y entrai, appelai ma sœur plusieurs fois, mais n'eus aucune réponse. Elle avait dû prévoir son coup, sachant que je n'appréciais pas le Roi et sa relation, même d'amitié, avec lui. Je soupirai, et décidai de sortir, il ne me servirait à rien de rester ici plus longtemps. Mais lorsque j'ouvris la porte, je fus surpris de voir une jeune femme blonde, richement habillée. Elle n'eut pas l'air de me voir tout de suite. J'attendis donc qu'elle réagisse, puis souris comme je le pouvais, décidé à ne pas rester sur ma "défaite". Je saisis la main de la jeune femme, et la baisai.

    « Mademoiselle Hastings. Puis-je vous aider ? »

    Je lâchai sa main délicatement, en attendant qu'elle me réponde. Je ne connaissais pas vraiment Charlotte Hastings, mais j'avais surtout une amitié avec ses frères aînés. Cela n'empêchait pas que je la trouvais charmante et particulièrement belle. Mais elle paraissait également très timide, et j'en eus une nouvelle fois la preuve, en voyant qu'elle hésitait à me répondre. Elle était amie avec Rosalie, me semblait-il, et cela n'était pas étonnant qu'elle soit donc ici. Mais si j'en croyais ma sœur, et les frères de Charlotte, il y avait apparemment une certaine tension entre les deux jeunes femmes, qui était difficilement compréhensible. C'était dommage... au fond, j'avais très envie de mieux connaître Charlotte. Peut-être en avais-je l'occasion aujourd'hui ? C'était à voir. Je patientai quelques secondes que la jeune blonde me réponde, mais cela n'avança guère. C'est alors qu'avec un nouveau sourire, je décidai de l'aider, et débloquer ce qui coinçait.

    « Si vous souhaitez voir Rosalie, sachez qu'elle est sortie il y a quelques instants. Mais peut-être pouvez-vous me dire la raison qui vous emmène ici, je verrai si je peux vous être utile. »

    Après quelques instants, je fermai la porte des appartements de Rosalie avec douceur, tout en continuant de regarder Charlotte. On aurait pu penser qu'elle serait forte, indépendante, courageuse, têtue, rien qu'en la voyant. Pour certains points, je n'en doutais pas, elle avait traversé grand nombre de choses à travers les années. Ce ne devait pas être simple d'être la fille de celui qui "commande" la religion dans le royaume, ou du moins à Telmar. Pour ma part, je m'en remettais à la foi selon les évènements. Disons qu'en temps normal, la religion n'était pas mon point fort, bien qu'elle soit présente dans mon cœur et dans mon âme. Mais lorsque Rosalie avait été entre la vie et la mort, jamais je n'avais laissé les croyances m'envahir autant. Peut-être qu'elle s'était réveillée parce que je priais sans cesse... Personne ne peut le savoir. Depuis, j'y accordais un peu plus d'importance, tout en essayant de mieux comprendre où cela me dirigeait.

    « Peut-être pouvons nous sortir un peu du château, si vous le souhaitez ? » demandai-je finalement, afin de commencer une vraie discussion, et de ne plus m'égarer dans mes pensées.
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Omnos & Rhin Vide
MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeDim 22 Mai - 22:07

    Tout en marchant,Charlotte réfléchissait à ses mots. Je m'excuse. Non, après tout c'était à Rosalie de s'excuser. Pourquoi ne se parlaient-elles plus ? C'était simple, Charlotte n'avait jamais eu de vraies amies excepté Rosalie. Elle lui avait tout raconté, ses peurs, ses secrets ce que son père fessait,c'est bagues secrètes, les complots de la famille Hastings. Rosalie savait beaucoup sur les Hastings mais, celle qu'elle connaissait le mieux c'était Charlotte. Avec son amie, elle se montrait à la naturelle, elle vivait,souriait. Avec elle, Lottie n'avait jamais eu peur de se montrer, de provoquer. C'était comme si ensembles elles étaient invincibles. Le monde entier ne pouvait rien contre elles. Des souvenirs revenaient caresser sa mémoire, des souvenirs que Charlotte avait tentés d'enfouir. Elle se souvenait de ce jour si chaud ou elles c'était baignés dans le lac en robe entière. En revenant chez elles, elles avaient inventé une vielle excuse et toutes deux c'était fait durement réprimander. Une fois même, Charlotte avait du grimper un mur pour piquer des pêches chez un noble arrogant. Rosalie lui avait lancé un défi, Lottie l'avait relevé. Enfin, la discrétion n'étant pas son fort elle se fit attraper et priver de sortie par sa mère. Puis...la guerre éclata. Ses frères partaient se battre au front,son père poursuivait ses sermons dans l'église avec les fidèles. Quant à Charlotte elle aurait aimé se battre, porter fièrement les couleurs de Telmar. Or, on en décida autrement pour elle, elle fut avec sa mère contrainte à soigner les blessées,aider les plus pauvres. Si au début la jeune fille était très arrogante et pas très soigneuse dans son travaille, une rencontre changea tout pour elle. Charlotte tomba sur un beau jeune homme, il était mourant,orphelin et ce fut la belle enfant qui entendit son dernier soupir,sa dernière phrase. Le jeune soldat lui demanda de prier pour son âme et il mourut. La cadette pria donc une nuit entière en pleurant. La guerre, elle détesta cela. Cet homme si beau,si fort qui avait à peine son âge, n'avait pas mérité de partir comme cela. S'il serait resté vivant, Charlotte serait enfuie avec lui pour vivre le grand amour. Malgré son père, ses frères.

    Heureusement, tout chose ne dure pas éternellement, ce fut le cas de la guerre. Charlotte eut plaisir de revoir ses frères indemnes mais, ce ne fut pas le cas de sa meilleure amie. Elle la pleura longtemps, elle pria toutes les nuits pour que son âme repose en paix. Charlotte se morfondait, elle se replier sur elle-même et son père en profita. Il la sortit de sa mélancolie tout en lui montant la tête. Rosalie vivrait heureuse avec le Seigneur si elle était croyante or, Charlotte pouvait pas s'occuper que d'elle puis même, si elle serait morte à la place de Rosalie, cette dernière aurait-elle fait autant de choses pour l'âme de son amie. Charlotte fut mise dans le doute mais, garda tout pour elle. Même son frère Nicolas ne pouvait lui parler. Elle était seule plus que jamais. Cette expérience la rendit plus forte, plus combattante et sérieuse. Puis voila que Rosalie revient à la vie tel le Christ. Remettant tout en cause à commencer l'amitié qui liait Rosalie et Charlotte. La jeune Hastings aurait volontiers couru dans les bras de son amie si son père n'avait pas été là. Or, Rosalie l'ignora pour aucune raison, elle restait avec le Roi Edwin. Pire, qu'elle se balade avec qui elle voulait mais pas le Roi. Il en allait de la vie de Charlotte qui devait servir son père et son amour. Ce fut une trahison que Charlotte ne pouvait accepter jusqu'à aujourd'hui, les souvenirs s'entremêler provoquant la confusion de sentiments chez la belle Hastings. Nicolas n'avait été que le déclencheur.

    Charlotte se retrouva donc devant cette porte. Elle toucha le bois lisse de la porte mais, fut incapable de frapper. Qu'importe, celle-ci s'ouvrit à la grande surprise de la jeune Hastings. Son cœur fit un bond. Mon Dieu ! Non ! Qu'allait-elle dire à son amie. Elle voyait déjà sa chevelure blonde. Prise de panique elle ne put parler.

    « Mademoiselle Hastings. Puis-je vous aider ? »

    Ce n'était d'autre que Matt Andrews le grand frère de Rosalie. Il prit sa main et la baisa. Celle-ci resta stupéfaite mais, put saluer dignement l'héritier potentiel de la couronne de Telmar. Matt était un grand ami des frères de Charlotte. Un homme au cœur pur selon les mâles Hastings. Si les Nicolas et Ed l'aimaient bien ce n'était pas le cas de Rodrigo mais, celui-ci n'aimait personne à part lui-même. En la présence du grand frère de Rosalie, Charlotte avait tendance à rester très réservée et timide. C'était un beau jeune homme puis un ami de ses frères mais, surtout un membre de la famille royale. Charlotte ne put répondre, ce qu'elle venait faire ici ne regardait qu'elle puis, elle ne voulait pas se confier à l'inconnu. Son père l'avait toujours dit de faire méfiance même dans son cercle d'amis. La preuve: Rosalie l'avait trahie. Matt ferma la porte avec douceur et demanda à Charlotte son motif de présence. Le regard pétillant de la jeune fille se retrouva plus que terne. Elle aurait pleuré si elle n'avait pas de dignité. À la place, la jeune fille serra sa croix en or, petite manie à chaque fois qu'elle chercher une aide divine.

    « Peut-être pouvons nous sortir un peu du château, si vous le souhaitez ? »

    Charlotte accepta en hochant la tête. Un "tête-à-tête" avec le frère de Rosalie. C'était bien la première fois et c'était assez déroutant pour la jeune femme. Pendant quelques instants, on n'entendait simplement la traine de la robe de Charlotte et les pas de Matt. Des nobles passaient devant eux en les regardant et chuchotant. La jeune femme n'en doutait pas, bientôt ses frères et son père seraient au courant de sa petite promenade en compagnie du jeune homme. Le silence était toujours présent. Charlotte ne savait pas par où commencer puis même si c'était le cas, aurait-elle retrouvé sa voix ?




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Omnos & Rhin Vide
MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeJeu 16 Juin - 19:55

    Charlotte restait toujours muette, et je commençais presque à m'inquiéter pour elle. Pour les quelques fois où je lui avais parlé, ou les moments où elle avait été brièvement le sujet de conversation entre ses frères et moi, j'avais su qu'elle était timide, mais digne. C'était en ce moment ce que je voyais. La belle blonde n'osait même pas ouvrir la bouche, mais je voyais dans sa position, dans ses gestes, dans ses expressions et surtout dans son regard, qu'elle tiendrait sa dignité jusqu'au bout. Sur ce point, elle me ressemblait terriblement... Aucune situation n'avait su me faire trembler durant de nombreuses années, et j'avais rarement perdu mon sang-froid totalement. Je pouvais parfois être simplement impulsif, mais rien de bien méchant. Enfin, cette dignité s'était plus ou moins échappée lorsque j'avais cru Rosalie morte. Mes idées, à ce moment-là, se résumaient au suicide. Mais à présent, tout était revenu à la normale. Autant que Charlotte, je pouvais être sujet à diverses rumeurs, sur différents thèmes. Toutefois, maintenant... Je n'avais guère d'importance aux yeux de la société. J'étais auparavant un cousin du roi, un membre de la famille royale. Les choses avaient changé depuis que ce soit-disant roi Edwin était apparu. J'y tenais à ma dignité, maintenant.

    Charlotte hocha la tête lentement, tout en continuant de me regarder, lorsque je lui proposai de sortir du château. Je savais que j'arriverais à la faire parler, à un moment ou un autre, il suffisait d'un peu de temps et d'une mise en confiance. Elle me connaissait, plus ou moins, et à mon avis, ça n'allait pas être très dur. J'inclinai la tête un bref instant avec un sourire, et lui fis signe d'avancer. Je me mis à ses côtés, et marchai à son rythme, sans dire un mot. Elle dut bien voir que je la regardais sans cesse d'un œil intrigué, mais ne fit rien d'autre que me retrouver ce regard. J'observais les nobles de différents rangs passer à côté de nous ; ils nous fixaient étrangement, et j'entendis très vite, derrière moi, des murmures. Peut-être que cela était du au fait que le Pape Hastings, le père même de Charlotte, avait refusé de bien s'entendre avec moi, du fait que je n'acceptais pas sa religion, et cela en public. Comme si j'allais me laisser faire par un vieillard excentrique qui avait décidé de faire sa propre religion, différente de la vraie religion telmarine. Bien entendu, ce n'était pas un problème avec ses fils et sa fille. Thomas et Nicolas m'appréciaient pour mes idées et pour ma volonté sans limites, ainsi que pour mon bon goût pour la guerre et la politique. Quant à Charlotte...il serait bien que je fasse complètement connaissance avec elle, mais jamais elle ne m'a paru hostile malgré les avertissements de son père.

    Les mains croisés dans le dos tout le long de la marche à travers le château, je fis comme si de rien n'était face à ces nobles égocentriques. J'aurai droit à une leçon de morale façon menaces de la part de Rodrigo, mais tant pis. Rosalie me poserait sans doute des questions aussi. Mais j'espérais auparavant débloquer la raison des différents entre Charlotte et ma sœur. J'avais beau me moquer des histoires de fille, je n'aimais pas l'idée que Rosalie perde une amie qui lui était très chère avant, même si le "roi" était à présent sa roue de secours. Je tournai à nouveau le regard vers la jeune Hastings, qui avait la tête baissée. Mais très vite, elle la releva, en voyant que nous étions à la porte principale. Un garde nous ouvrit rapidement tout en nous saluant de la manière qu'il fallait. Je lui répondis par un signe de tête, puis regardai Charlotte avec un sourire, afin de la laisser passer en première, comme il fallait toujours faire. Ce n'était pas moi qui allais manquer la moindre règle de respect envers une jeune femme comme elle... Je pris quelques courtes secondes pour m'habituer au soleil éclatant et chaud, et me remis à marcher aux côtés de la jeune blonde. Bien, à présent que nous étions dehors, il serait sans doute plus facile de parler.

    « Votre père m'inclue-t-il encore dans ses discussions ? Je m'en voudrais d'être l'un des sujets de conversation... »

    J'avais dit cela avec humour, bien sûr, je m'en moquais totalement. Bien nombre d'hommes parlent dans le dos, combien de fois avais-je fait cela ? C'était naturel de comploter ou de supposer quelque chose chez quelqu'un. Personne n'est à l'abri de son ou de ses ennemis. Pour ma part, le Pape Hastings était rarement dans mes discussions, comme si cet homme m'importait ! Mais je savais de source sûre, de la part de ses fils, par exemple, qu'il imaginait parfois des plans pour me virer du château. Il était bien plus déterminé que je pouvais l'être, face au pouvoir. De mon côté, la plupart de mes conflits intérieurs se résumaient au roi Edwin, à ce traitre qui n'était même pas Telmarin, d'après les rumeurs, qui n'avaient aucun sang royal...et qui m'avait volé le trône. J'aurais pu l'avoir, la famille royale était constituée majoritairement de femmes ou d'enfants bien trop jeunes pour gouverner, avant ma lignée. La plupart des seigneurs appréciaient tout ce que j'avais fait pour le roi Miraz, et pour le roi Caspian. J'aurais pu, je le savais. La seule revanche que j'avais était envers le roi Edwin. Seulement, ma sœur était en travers du chemin, et je ne voulais pas lui faire de mal, sûrement pas...

    « Allez-vous bien, mademoiselle ? Vous n'avez pas prononcé un mot depuis mon arrivée, et vous semblez distraite, et bouleversée... »
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Omnos & Rhin Vide
MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeJeu 30 Juin - 14:41

    Matt lui fit un sourire, Charlotte sentit ses joues se rosirent mais, le jeune homme ne s'en occupa pas du moins l'espérait-elle. Ils avançaient à bonne allure sans rien dire. Les hommes les regardaient avec indifférences ce qui n'était pas le cas des vielles commèrent. Pourquoi était-ce toujours les femmes qui s'occupaient des autres ? L'homme et la femme étaient si différés. L'un condamné à protéger sa famille et se battre, l'autre s'occupe de la famille, la maisonnée. Pourquoi n'était-ce pas le contraire ? Après toutes certaines femmes se montraient aussi courageuses que les hommes. Son père l'aurait puni pour de telles pensées mais, Charlotte ne s'en souciait guère il était absent. De même tellement de questions se posaient chaque jour et méritait réflexion. Le jeune Hasting ne comprenait pas son monde, on lui avait collé une étiquette sur le front et elle n'arrivait plus à s'en défaire ou plutôt avait-elle trop peur de s'en défaire. Sa vie était tracé, elle se marierait, mettrait au monde des enfants et mourrait oubliée de tous. C'était si injuste. Ses frères ainsi que son père allaient marquer les esprits grâce à leurs forces dans l'armée,la politique et la religion. Mais elle dans tout ça ? Bien souvent Charlotte en parlait avec Rosalie et celle-ci arrivait à la rassurer la prier aussi de se révolter contre son père et se montrer plus libertine. Or, après le Seigneur et les Enfer, Charlotte craignait son père.

    La jeune fille avançait tête baissée comme pour se faire pardonner d'être là à parler avec le jeune Andrews. Mais, c'était une habitude chez elle, toujours là à se faire aussi discrète que possible, à rêver d'un autre monde. Nicolas disait qu'elle était utopique. C'était vrai, Charlotte aurait aimé vivre dans un monde sans guerre, ni famine, ni crise, ni religion, personne pour commander tout le monde ne s'aimerait bon c'était un peu irréaliste et très Fleur Bleue mais, qui ne rêvait pas dans monde ressemblant à celui de la jeune fille ? Matt et Charlotte arrivèrent devant la porte principale. Le garde leur ouvrit la porte et les salua respectueusement. Le jeune prince consort( ?) laissa passait la jeune femme devant, la brise légère fit voltiger les cheveux de le jeune Hasting et les rayons du soleil venaient chatouiller le visage frais de la belle. Le jeune homme prit alors la parole. Il parla de son père, il prit au dépourvu Charlotte. D'un air sérieux et légèrement froid elle répondit:

    « Parlez avec mes frères ils serons bien plus au courant que moi. »

    C'était de l'humour mais, Charlotte ne le comprit pas et prit la question très au sérieux. Dans sa famille hormis Nicolas en intimité il était rare que l'on fasse de l'humour. Il était sûr que Rodrigo Hasting parle de Matt mais, la fille du pape ne savait rien de ce qu'il pouvait se dire. Il parlait très peut avec elle sur ces intrigues, peut-être cherchait-il à la protéger ou peut-être pas. Dans tous les cas,
    Charlotte était dans la confidence avec son père en ce qui concernait le Roi Edwin. Qu'est qu'on ne ferait pas pour augmenter ses titres ? Jusqu’où ira-t-il ? Que fera le pape une fois que sa fille unique aura séduit le Roi ? Beaucoup se posaient la question, Charlotte et ses frères les premiers.

    « Allez-vous bien, mademoiselle ? Vous n'avez pas prononcé un mot depuis mon arrivée, et vous semblez distraite, et bouleversée... »

    Cela se voyait-il tant que cela ? Charlotte ferait mieux de faire plus attention. Elle reposa son regard sur le paysage, son regard se fit lointain.

    « Je vais bien merci, mais vous ? Comment allez-vous ? Je suppose qu'avec le retour de votre sœur tout va pour le mieux. »

    Elle se tut, sa remarque était déplacée, cela l'avait échappée. Elle en voulait pas à Matt et pourtant c'était à lui qu'elle se prenait. Les poings de Charlotte se serrèrent sur sa robe jusqu'à faire pâlirent ses phalanges.

    « Excusez-moi, ma remarque était déplacée. Je ne voulais pas dire ça. »
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MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeVen 12 Aoû - 21:46


    Visiblement, Charlotte ne comprit pas la même chose que moi, et je préférai ne pas en rajouter. Il fallait vraiment la détendre, cette pauvre demoiselle… Et j’étais bien entendu sérieux, sans faire objet de supériorité. Enfin bon, je n’étais pas dans sa tête, je n’étais pas dans sa famille non plus. C’était simplement l’une des premières impressions que j’avais en la voyant. Je baissai la tête comme en signe de soumission – ne vous y trompez pas, c’était rare, et seulement avec les femmes. Toutefois, la jeune demoiselle ne dit rien d’autre, m’en voulait-elle donc ? Je tournai le regard vers elle, et vit alors un visage perturbé, presque triste. Je lui demandai donc si elle allait bien, d’une voix douce, m’inquiétant inconsciemment pour elle. D’habitude, je faisais ceci pour séduire un peu les femmes, me rapprocher d’elles, pour…les avoir dans mon lit et les réconforter à ma manière. Mais là, c’était autre chose…

    Quelques instants après, la jeune Hastings me répondit, faisant mine de ne pas se soucier réellement de ce que j’avais dit. Mais ce dut être à cause de cela qu’elle voulut changer de sujet en parlant de ma sœur, de son retour à la vie, si on pouvait dire ça. Contrairement à ce qu’elle devait penser, la remarque qu’elle me fit ne m’affecta en rien, mais le ton était différent. N’était-ce pas depuis le retour de Rosalie que Charlotte et elle n’étaient plus aussi proches qu’avant, d’après ses dires ? C’était compréhensible qu’elle ait cet air alors. Mais même si j’appréciais Charlotte, même si je souhaitais la connaître mieux, il était clair que je défendrais ma sœur jusqu’au bout. Je restai silencieux quelques instants, le regard fixé sur autre chose, puis me tournai vers la jeune blonde à nouveau. Au moins, elle semblait réellement regretter d’avoir dit ceci, contrairement à beaucoup d’autres qui ne s’étaient pas gênés.

    « Ce n’est rien, je comprends parfaitement. » dis-je d’une voix calme et douce, toujours. « Mais…ceci m’amène à vous reposer une question. Pourquoi vous trouviez-vous devant les appartements de ma sœur ? »

    Par contre, ça, c’était très, trop direct. Je soupirai silencieusement, et attendis quelques instants. Visiblement, Charlotte ne semblait pas prête à me donner une réponse. Les filles étaient compliquées, c’était dingue quand même. Rosalie ayant été élevée plus particulièrement par moi, elle –et elle-même l’avouait- était par certains côtés garçon manqué, montant à cheval, se battant un peu à l’épée, tirant à l’arc, elle me prenait parfois mes vêtements qui, bien entendu, étaient trop grand, mais qui lui allaient bien au final. Mais bien entendu, elle restait une fille, enfin une femme bientôt, je devais l’avouer. Et elle avait les problèmes qui allaient avec cette situation. Je n’allais pas lui râler dessus, elle était revenue de la mort quand même… Mais pour en revenir à ce que je disais au début, un des problèmes de Rose était Charlotte. Problème incompréhensible.

    « Je n’ai pas l’intention de le dire à Rosalie, elle n’a rien vu après tout. J’aimerais bien seulement comprendre l’origine de vos tensions. Ma sœur m’a raconté quelques éléments, mais avoir votre version des faits serait sans doute mieux… »

    Oui, j’étais curieux, très curieux, et c’est ce qui me valait pas mal d’ennuis depuis que j’étais petit. Mais grâce à cela, j’étais au courant des moindres choses, intéressantes ou non, qui étaient forcément utiles à un moment ou un autre. J’aurais presque pu monter un dossier sur certaines personnes en particulier, le roi Edwin en premier, bien sûr, deux frères, seigneurs puissants de Telmar, qui avaient eu un passé douteux mais oublié par tous. Il y avait également le père de Charlotte, ce vieil homme qui se faisait passer pour un « pape », et qui n’était discret en rien. Je n’avais rien fait, jusqu’au moment où il avait commencé à me traiter, avec ma sœur, de païens, parce qu’il avait réussi à convertir une bonne partie du château et de la ville de Telmar à ses idées.

    « Vous lui manquez, vous savez. Avant, elle me racontait pratiquement tous les jours vos petites aventures, sans vos discussions privées bien entendu. Je me souviens encore qu’elle courrait en renversant tout sur son passage, comme une fillette, quand elle savait que vous arriviez, et j’en riais avec vos frères. On dirait que tout change vite… Je sais que maintenant, Rosalie se sent délaissée d’un côté, mais telle que je la connais, elle n’a pas du trop chercher à aller vous voir pour comprendre la raison de cet éloignement, je ne me trompe pas ? »
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MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeMer 31 Aoû - 14:10

    Matt resta silencieux, sans doute ne voulait-il pas en rajouter. Le silence se fit, oppressant mais, chimérique. Le jeune homme baissa la tête, était-ce un signe de soumission ? Charlotte ne savait pas, les hommes étaient supérieurs à la femme, ils n'avaient pas à se soumettre, d'ailleurs on créa l'homme avant la femme, et c'est la femme qui réduisit l'homme à la perdition c'était dans le livre sacré et le pape le rabâchait souvent à sa fille. Charlotte en avait parlé à Rosalie, celle-ci était outrée que son amie puisse accepter sa condition de femme soumise. Matt lui posa une question, Charlotte lui répondit froidement mais, il dut ne pas y faire attention. Toute de suite après, elle s'excusa pour ses paroles indécentes. Matt restait silencieux, le regard fixé sur autre chose. La jeune femme en profita pour regarder une fois encore le beau visage du jeune homme. Mais, Matt en profita pour reposer son regard sur elle, Charlotte détourna le regard et sentit ses joues devenir aussi rouge que le feu.

    « Ce n’est rien, je comprends parfaitement. » lui dit-il.« Mais…ceci m’amène à vous reposer une question. Pourquoi vous trouviez-vous devant les appartements de ma sœur ? »

    Son ton était doux et calme, il cherche sans doute à ne pas brusquer Charlotte. Celle-ci ne consentit pas à répondre à la question. Son père l'avait prévenu sur les Andrews par rapport à leur curiosité. Pour Rosalie c'était faux. Elle n'avait jamais questionné son amie, c'était toujours la jeune Hastings qui se confier à elle. Matt en tout cas, prouvait sa curiosité, ce petit défaut fit sourire Charlotte. Les frères Hastings avaient aussi prévenu Charlotte, enfin, la demoiselle avait écouté à la porte de ses frères. Ils disaient souvent que si le jeune homme ne freiné par son défaut, il pourrait avoir de graves ennuis, en particulier avec Rodrigo. Enfin, en même temps le pape n'était pas discret, il ne pas chercher à se cacher, au contraire il cherchait le scandale afin qu'on ne parle de lui. Comme il le dise si bien " qu'on parle de toi en bien ou en mal, l'essentiel c'est qu'on parle de toi". C'était sa façon de faire de la pub pour sa religion, le pire c'est que cela marché. Matt prit encore la parole, il découvrit le problème seul. Charlotte sentit sa gorge nouée mais, il était hors de question qu'elle craque, pas devant une simple connaissance. Elle respira doucement et expira calmement comme lui ait appris son père afin qu'elle contrôle ses émotions, en effet pour Rodrigo la femme parfaite ne montrer par ce qu'elle ressentait, la demoiselle devait garder tout en elle et se taire. Après, ce petit exercice, Charlotte se tourna vers Matt.

    « Vous savez ce qui est le plus triste dans cette histoire ? Que j'ai été la dernière au courant de son réveil, je n'étais pas là près d'elle alors que j'aurais aimé être la première à la voir. Quand je suis arrivée, elle m'a délaissée, comme si j'existe à peine. Je voulais m'excuser, je n'ai pas eu le courage d'aller la voir avant, j'étais non...je suis rongé par la jalousie. Je ne peux pas supporter l'idée qu'elle m'est remplacé. »

    Sa voix tremblait comme ses mains, par rage et par tristesse. Charlotte se détourna et lâcha un soupir tout en levant les yeux au ciel, une méthode pour ne pas pleurer. Cela marchait très bien, enfin presque. La jeune femme laissa couler une larme qu'elle essuya aussitôt.

    « Tout est de ma faute. Je n'avais plus Rosalie, elle était mon pilier. Quand elle a disparu, j'étais effondrée, mon père fut le seul à me comprendre et me soutenir. Tu la reverras disait-il. Il avait raison, je les revis et tout à changer. Même si on se reparle, je pense qu'il a eu une cassure. Ce qui compte c'est qu'elle soit là,n'est-ce pas ? Au moins, elle redécouvre la joie de vivre. »

    Charlotte ne s'étala pas trop sur le sujet de son père, en effet il avait dit bien d'autres paroles certaines plus dures que d'autres mais, au moins il avait été là. De même, elle ne dit rien sur le fait qu'elle ne supportait pas de voir Rosalie aussi proche du Roi, c'était comme si elle avouer qu'elle aimait le Roi et qu'elle regrettait que Rosalie soit présente. Alors qu'en vérité, Charlotte souhaitait retrouver son amie.
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Matías Ernelio
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MessageSujet: Re: Omnos & Rhin   Omnos & Rhin Icon_minitimeDim 2 Oct - 15:14

    Charlotte laissait le silence durer. J'avais été bien trop curieux visiblement... Elle n'était pas comme les autres, j'en étais maintenant persuadé, pour plusieurs raisons. Déjà, je n'avais aucune arrière-pensée pour la ramener dans mes appartements, ou même plus loin, sous un arbre. Non, elle était trop douce et trop fragile pour que j'y songe. Sa beauté m'éblouissait encore, mais je ne faisais rien. Ensuite, contrairement à d'autres jeunes femmes qui m'auraient rapidement ouvert leur cœur, elle restait fermée. Car la peine qu'elle ressentait était bien vraie, elle agissait au plus profond de son âme. La seule chose dont j'avais envie, c'était de l'aider, de la faire se sentir mieux, de la protéger. A quoi était du ce sentiment ? Je n'en avais aucune idée. Mais elle était une étrangère pour moi, et je l'étais encore plus pour elle. Les rares choses que je connaissais d'elle venaient de Rosalie et parfois de ses frères. Mais ça devenait rare, car ils commençaient à se méfier de moi. Je le voyais parfaitement, je n'étais pas aveugle. Je défiais leur père avec sa prétendue religion bienfaisante, je me faisais donc des ennemis en le "menaçant".

    J'avais perdu beaucoup ces derniers temps... Mon statut auprès de la société, presque ma sœur, toute crédibilité. Je demeurais encore au château parce qu'Edwin le voulait bien, et j'étais encore un espion parce qu'il ne me restait plus que ça. Mais les rares missions que je faisais se trouvaient à Narnia, rien de bien intéressant. Vérifier si les Narniens ne se réunissaient pas pour une attaque surprise, parfois je servais même de sentinelle. Enfin, la situation s’était un peu calmée depuis quelques temps. J’étais sujet à beaucoup de rumeurs lorsque Rosalie balançait entre la vie et la mort. Le moindre faux pas était vu par tout le monde, et je n’étais pas au meilleur de ma forme à ce moment-là... A présent, il n’y avait que les rumeurs habituelles, concernant mes conquêtes, mes futures conquêtes, les gens émettaient même des hypothèses pour savoir qui je pourrais bien avoir dans mon lit encore.

    Charlotte répondit alors que je ne m’y attendais pas. Je la laissai s’exprimer, sans l’interrompre, et sans la regarder pour qu’elle n’ait pas le poids de mon regard alors que je la sentais sur le point de craquer, au son de sa voix. Si j’avais eu affaire à quelqu’un d’autre, j’aurais sûrement réagi aux sous-entendus sur Rosalie, mais je ne fis rien. Charlotte se rattrapa, plus ou moins, ensuite. Je restai longuement silencieux en analysant les paroles de la jeune femme. Pouvais-je vraiment croire qu’elle avait été, et était toujours blessée à ce point ? Avait-elle été aussi effondrée que moi lorsque j’avais cru, durant de longs mois, que ma sœur ne pouvait pas être sauvée ? Que son père l’ait réconforté me surprenait en revanche. Depuis de nombreuses années, il n’hésitait pas à me provoquer et à glisser à tout le monde, « discrètement » que ma sœur et moi étions païens, non fréquentables, qu’il fallait nous exclure de la société, et bien d’autres choses. Comment Charlotte pouvait-elle être proche, plus ou moins, de son père, alors qu’ils semblaient si différents ?

    « Comment pouvez-vous savoir ce qu’il adviendra de votre amitié avec Rosalie si vous n’essayez rien ? On dit que le plus rude combat est de se vaincre soi-même... Combattez votre peur, et n’abandonnez que lorsque vous saurez la vraie raison de cette cassure. Qui vous en voudrait pour essayer de retrouver votre ancienne joie de vivre, vous aussi ? Vous méritez bien mieux qu’un bonheur superficiel, j’en suis persuadé. »

    Ce n’est que lorsque je finis de parler que je me rendis réellement compte de mes paroles. J’étais allé loin, très loin. Si Charlotte partait sans dire un mot, je l’aurais amplement mérité. J’étais beaucoup trop familier avec elle, pour commencer, et peut-être qu’elle le prendrait mal, qu’elle trouverait ce petit discours loin d’être respectueux. Mais surtout, je parlais comme si je la connaissais, par exemple au moment où je lui avais dit qu’elle méritait mieux qu’un « bonheur superficiel ». Toutefois, je relevai la tête, que j’avais gardée baissée jusqu’à présent, et lui fis signe de s’arrêter. Nous étions assez loin de la porte d’entrée du château, et peu de personnes passaient par là ; nous avions peu de risques d’être vus, à part par des voyeurs au travers des fenêtres de leurs appartements. Je m’éloignai de cette pensée pour me concentrer à nouveau sur Charlotte, et sur mes paroles indiscrètes. Je finis par reprendre la parole, pour essayer peut-être de me rattraper.

    « Malgré ce qui est arrivé à Rosalie, je ne peux plus la diriger. C’est à elle, à présent, de faire le choix de sa vie, même si cela me déchire le cœur. Vous aussi, vous devez bien choisir votre chemin, et être plus forte que jamais. Ce n’est pas à votre père ni à vos frères de faire des choix à votre place, ni à personne d’autre. Si vous voulez retrouver l’amitié de ma sœur, alors prenez votre courage à deux mains, et faites en sorte de lui ouvrir votre cœur. »

    Au point où j’en étais, autant continuer. Il fallait que je lui donne ma pensée. Une femme qui souffre est l’une des choses les plus affreuses au monde. J’avais beau être entouré d’hommes aussi virils que moi, j’avais du élever ma sœur tout de même. Toutes les fois où j’avais croisé Charlotte, ou presque, elle avait été en compagnie de Rosalie, et elle était heureuse. Voir ce visage triste, presque torturé, était horrible. Je ne pouvais le supporter. J’attendis que la jeune femme finisse par croiser mon regard, avec innocence, et fixai mes propres yeux dans les siens. Ce que je tentai de transmettre ? De la douceur, de la gentillesse, de la confiance, tout simplement. J’étais peut-être dans un jour de charité... Ou alors, c’était juste la présence de cette jeune femme plus pure que toutes les femmes que j’avais pu croiser. J’aurais voulu la consoler comme je réconfortais Rosalie dans ses plus sombres moments, mais je ne pouvais pas, bien entendu. Mais, comme hypnotisé, mon bras droit suivit ma pensée, et ma main finit par frôler la joue de Charlotte. A peine le contact fut établie que je ressentis un long frisson me parcourir au plus profond de moi. Cela eut pour conséquence de nous ramener tous deux à la réalité. Je clignai des yeux à plusieurs reprises et m’écartai d’un pas.

    « Je... Je sais bien que je ne devrais pas vous dire tout cela, mais... Je ne peux supporter l’idée de vous savoir malheureuse. Veuillez me pardonner si mes paroles vous ont froissée. »

    [Désolée du retard, et aussi de cette réponse un peu brouillon ><]

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