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| Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] | |
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Dim 9 Jan - 14:31 | |
| Cair Paravel. Deux mois que je n'étais pas venu ici. Ma solitude avait été nécessaire pendant quelques temps pour tenter de faire le deuil, chose qui, bien entendu, était impossible. Cependant, ces mois seule, passé loin de tout m'avait permit d'y voir plus clair. J'ai beaucoup marcher, sans vraiment savoir ou j'allais. J'explorais des lieux presque inviolés. Mes yeux tentaient de s'émerveiller sur ces beaux oiseaux aux rire magnifique, sur ces arbres verdoyants et sur la végétation fleurissante. Mais, rien n'y faisait, ma vision et mon cœur étaient couvert d'un épais voile noir. Pendant ces jours de méditations solitaire, au fond de moi, j'espérais qu'Aslan entende ma détresse et viendrait à moi pour m'aider. Mais, le Grand Lion resta introuvable. Je ne croyais plus en rien, j'avais perdu foi en la magie Narnienne. Nous avions perdu la guerre, Peter le Grand Roi était mort et Aslan, notre sauveur des temps anciens n'était pas venu nous aider. Le peuple Narnien vivait une crise sans pareille, nous étions perdu … Un soir, alors que j'observais la lune brillante, une forme aux silhouettes familière était apparut devant moi. Je reconnu immédiatement Peter mais au fond de moi je savais que ceci n'était qu'une illusion, encore une fois … Combien de fois l'avais-je vu en rêve ou même en illusion ? Jamais il ne me parlait, il se contentait surtout de me sourire avec bienveillance. Parfois, je me demandais si Edmund et Lucy avait des visions de lui également ou si j'étais la seule à le voir. Cependant, ce soir était différent de toutes les autres fois ou j'avais vu mon frère. Cette fois il ouvrit la bouche et je fus stupéfaite de l'entendre me parler. Sa voix était douce et se voulait rassurante, tout comme son regard.
« Susan, ils ont besoin de toi. Ta place est à Cair Paravel, non dans ces lieux à errer tel un fantôme. »
J'étais si étonnée de voir Peter me parler que je ne pu dire quoi que ce soit l'espace d'un instant. Mais, mon cerveau fonctionna rapidement. Même si ce n'était qu'une illusion, je devais lui répondre, je voulais lui parler.
« Je ne crois plus en tout ça Peter … J'aimerai que rien de cela ne soit arrivé. Je voudrais que notre vie en Angleterre soit toujours restée la même. Je n'ai pas l'étoffe d'une reine, personne ne m'a jamais apprit ce que je devais faire. Personne ne m'a dit que pour être reine d'un monde totalement inconnue pour nous je devais perdre les êtres qui me sont les plus chers. Je n'ai plus la foi de me battre … Peter, nous avons perdu la guerre et tu es mort. Aslan ne s'est pas montré … Nous ne sommes plus rien … »
C'est alors que doucement, mon frère s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule, en souriant toujours.
« As tu oublié de croire Susan ? Tout espoir n'est pas vain et tu le sais. Ne te souviens tu pas quand petite, Lucy avait été traumatisée par notre séparation avec Père puis avec Mère ? Ne te souviens tu pas que tu lui avais dit qu'un jour les choses s'arrangeraient d'elles-même, qu'il fallait juste attendre et y croire … ? Tu y croyais aussi Susan … Ici … »
En disant ces mots, il avait posé sa main près de mon cœur. A ce moment là, je comprit ce qu'il voulait dire. L'espoir est parfois la seule chose que l'on ait, mais parfois, en y croyant très fort tout est possible. Il fallait avoir un espoir, une envie, un rêve, pour pouvoir continuer d'avancer dans la vie sans avoir peur. J'avais été faible ces derniers temps, je ne croyais plus en rien, j'avais eu peur. Mais au final, Peter avait raison, j'avais cessé de croire …
« Tu dois reprendre ta place à Cair Paravel Susan. Le peuple Narnien à besoin d'espoir, de confiance. C'est ton rôle de leur donner cet espoir Susan. Ils t'attendent. »
A ce moment là, de petites larmes apparurent dans mes yeux et coulèrent avec silence sur mes joues. Peter ne devait pas être mort pour rien, je devais reprendre espoir et je devais donner espoir au peuple Narnien. Sans eux, nous se serions rien. Il fallait reprendre nos droits sur ces terres, il fallait inverser le cours des choses. Tout n'est pas définitif, les choses peuvent changer et je voulais ce changement ! Je tombais alors dans les bras de Peter et fermais les yeux. Je reprit confiance et espoir petit à petit. Bien entendu, cela ne voulait pas dire que j'avais fait mon deuil, mais je me sentais un peu plus forte. Quand je rouvris les yeux, j'étais seule dans le bois, mes bras enroulés autour de moi même. Je levais alors les yeux vers le ciel et contemplait la lune.
Le lendemain, je me remis en route pour Cair Paravel et je marchais avec détermination. J'en avais pour des jours et des jours à retrouver Edmund et Lucy. Mais, au bout de quelques heures de marche, je tombais sur une clairière et vis un magnifique cheval, s'abreuvant dans une petite marre. Alors que je m'approchais doucement de lui, je le reconnu doucement et il tourna la tête vers moi. Il eut l'air étonné puis s'inclina avec souplesse.
« Votre Majestée est vivante ! Nous nous sommes beaucoup inquiété pour vous ! »
Je m'approchais de lui et lui caressait le museau pendant qu'il relevait la tête.
« Pegasus … Je suis si heureuse de te voir ! »
Pegasus n'était pas un cheval comme les autres. Sa robe était d'un blanc immaculé et de puissantes ailes étaient présente sur son dos. J'avais découvert ce cheval il y a quelques années de cela, dans une clairière de ce genre. Bien entendu il était du côté des Narniens mais avait préféré resté seul durant de nombreuses années pour éviter les conflits. Notre rencontre l'avait poussé à revenir auprès des siens et il était devenu mon ami.
« Aujourd'hui, c'est à toi de me ramener parmi les miens. »
Dis-je avec un sourire. Sans attendre plus longtemps, Pegasus m'invita à monter sur ses ailes et il s'envola pour rejoindre Cair Paravel au plus vite. J'aperçus le château au bout de quelques heures et je ressentit un certain soulagement à cet instant. A mon retour, beaucoup de gens s'étaient précipités vers moi pour me demander comment j'allais. Ils étaient heureux de me revoir et moi aussi. Je rentrais alors au château pour aller dans ma chambre et me changea, revêtant des habits plus appropriés à ce lieux. Je remis ma couronne sur ma tête et sortit du château pour tenter de voir Edmund ou Lucy mais je ne les vis pas. Sans doute étaient-ils occupés ailleurs. C'est alors naturellement que mes jambes m'apportèrent jusqu'à la tombe de Peter. Je tenais dans mes mains un bouquet de rose blanches et je m'agenouillai près de la tombe pour y déposer les fleurs avec délicatesse. Un seul mot sortit de ma bouche dans un murmure.
« Merci … » |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Sam 19 Fév - 13:05 | |
| Enfermé dans ma chambre depuis environ une heure, j'étais en train de regarder par la fenêtre de ma chambre afin de voir les narniens qui vivaient. Oui, car il fallait continuer de vivre. En fait, ils vivaient dans la peur d'une future guerre, mais je savais pertinemment que les Telormenes ne feraient rien tant qu'ils n'auraient pas de plan. Je savais qu'ils n'en avaient pas, car s'ils en avaient un, ils nous auraient attaqués en traîtres ou auraient demander un conseil de guerre. Désormais, nous n'avions plus que mon cousin Eustache, Jill & Elisa comme alliés, et heureusement pour nous, personne ne savait qui ils étaient ; c'était bien le but, d'ailleurs. Je m'occupais depuis plusieurs mois des narniens, au poste de Peter. Même avant la guerre il était absent, et je devais occuper son rôle. Celui de grand roi dans un sens, mais je ne restais que le second, comme toujours. Seulement, après la guerre, j'ai repris son rôle tout en gardant le mien. J'avais toujours voulu être le premier dans quelque chose d'important, j'aimais le pouvoir et être le grand roi m'intéressait réellement.
Le problème ? J'avais toujours vécus dans l'ombre de Peter, parfois même de Caspian, ou de quelqu'un d'autre encore. Ce désir de pouvoir me rongeait parfois, mais personne, jamais, n'a compris que je voulais être le plus grand, être reconnus et aimé comme était reconnu, grand & aimé Peter. Mais désormais, il était partit, et je ne me sentais pas plus grand aujourd'hui. On pensait encore tous à Peter, et je n'aurais jamais ce qu'il avait eu. Mais dans ces circonstances-là, je me fichais totalement d'avoir le pouvoir ou non. Je voulais juste que tout redevienne comme avant, quand Peter était là, bien présent. Dans mes souvenirs, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu en ayant eu une conversation avec celui-ci. Susan aussi, je ne l'avais plus vue depuis longtemps, et je croisais parfois Lucy mais sans plus. Cette histoire avait en quelque sorte détruit notre famille. Que devenaient les Pevensie sans un de leurs piliers ? Je reculais jusqu'à sentir mon lit contre mes jambes, et je me laissais tomber. Ma tête dépassait du lit bien entendu, à cause de ma taille. Oui, j'étais le plus grand ici, je dépassais même mon frère. Je regardais le plafond quelques instants, puis tournais la tête vers une armoire où April rangeait ses affaires.
Je me relevais et m'avançais vers l'armoire, puis j'en ouvrais un tiroir et je pris un pull et le portais à mon visage, histoire d'humer le parfum de ma petite-amie dessus. Des fois, elle reposait les vêtements qu'elle utilisait dans ce tiroir, et j'en profitais en son absence pour retracer son nouveau parfum, et chercher l'ancien. Oui, elle avait, dans sa vie, eu deux pertes de mémoire importantes. Je l'ai connue au bal, elle avait déjà été atteinte d'amnésie à l'époque. Je rangeais son pull et me dirigeais vers l'armoire qui m'appartenait, puis j'en sortis un journal. Oui, April avait été atteinte d'amnésie deux fois. La seconde fois, c'était durant la guerre. La seconde fois, elle ne savait même pas qui j'étais. Je me demande d'ailleurs si elle est amoureuse de moi. Lorsqu'elle a déménager officiellement à Cair Paravel, je suis allé chez elle pour tenter de retrouver une trace de son passé, quelque chose, n'importe quoi. J'ouvrais le journal, et je cherchais cette fameuse page. La page décisive. La page que j'aurais du voir. Ce qu'elle aurait du me dire. Ce qu'elle a osé faire, osé me cacher.
« Cher journal, si tu savais. Demain, c’est la guerre. Les telmarins et les calormènes sont décidés à combattre contre Narnia et Archeland. Je ne veux pas en arriver là. Je n’aime pas ça du tout ; ce n’est bon qu’à tuer des gens. Pourquoi les humains veulent plus de terres ? Toutes ces histoires de pouvoir et de politique, ça me dépasse complètement… Edmund n’est pas joyeux à l’approche de la guerre, ça se voit. Qui le serait, de toute façon. J’aimerais lui dire quelque chose de très important, mais ce n’est pas le moment… Et au moins, si je meurs, cela lui sera moins douloureux. Car il pensera avoir perdu une seule personne, et pas deux. S’il savait que je m’apprête à faire la guerre enceinte, en plus, il ne me laissera pas y aller tellement il serait inquiet. Il vaut mieux garder ça pour moi, pour le moment… »
Durant cette guerre, j'avais tant perdu... Mon frère, dans un certain sens ma petite-amie, deux alliés, dans un autre sens un royaume, une terre, et pour conclure... La guerre. J'en avais ma claque parfois de tout ça... Dans un sens, oui, ma vie à Finshley était plus simple. Mais Narnia, c'était une sorte de rêve plongé non pas dans l'inconscient, mais dans le conscient. Un rêve où l'on peut faire beaucoup de choses que longtemps, l'on aurait pu souhaiter. Narnia, c'est un monde où j'ai appris de mes erreurs, où je suis littéralement devenu un homme. Un monde où j'ai connus et où je connais l'amour, où j'ai de vrais amis, de vrais ennemis. Un monde trop semblable à un rêve ou à un cauchemar. Je vis en plein cauchemar depuis déjà quelques semaines. Des pensées noires m'ont traversé l'esprit, j'ai l'impression que ce rêve va me donner une grande claque finale, la claque ultime, celle dont je vais finalement me réveiller. Et si lorsque l'on mourait ici, on se retrouvait vivant dans notre monde ? Que notre âme retournait dans notre corps originel ? Celui d'adolescents quittant la gare pour prendre le train ? Et si toutes ces merveilleuses choses avaient une fin et qu'en une année chez nous, les gens qu'on aimait mouraient tous ?
Que Narnia n'était définitivement plus ? Que jamais plus on n'y retournerait ? J'aurais un enfant qui ne m'aurait jamais connu, ma petite-amie ne verrait probablement pas la différence, et n'aurait pas tant de regrets, car elle ne se souviendra plus très bien de moi. La vie a un départ et une arrivée. L'arrivée peut aller plus ou moins vite. Plus ou moins douloureusement. Je rangeais le journal d'April dans mon armoire, le cachant sous des vêtements à moi, puis je décidais de me changer. Enfilant un pull en velours, de couleur beige et un pantalon marron clair, je cherchais tout de même ma ceinture pour y caler mon mini sabre avant d'enfiler mes bottes pour partir de cet endroit morne et triste qu'était devenue ma chambre. Je sortis alors à pas rapides, croisais quelques domestiques, narniens, et des tas d'autres gens. Je ne leur adressais qu'un signe de tête en guise de bonjour, car je n'avais pas forcément la tête à sourire, discuter calmement et tenir le crachoir à quelqu'un. Regardant par une des immenses fenêtres du château, je me figeais d'un coup en apercevant une silhouette accroupie auprès de la tombe de Peter. Je décidais donc de sortir, et j'allais sans vraiment me brusquer vers cette personne. Ce n'est qu'en étant à quelques mètres d'elle que je reconnus...
« ...Susan ? »
Je me rapprochais d'elle, sans pour autant m'accroupir. Oui, j'aurais pu me baisser ou me pencher afin de la prendre dans mes bras, mais je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas le genre de garçon qui prend dans ses bras qui que ce soit toutes les cinq minutes, quelle que soit cette personne. Même April j'avais du mal, depuis qu'elle ne semblait plus autant amoureuse de moi. J'avais l'impression d'être dans la peau d'un sale type qui profitait d'elle et de ses baisers ou ne serait-ce que de la toucher quand je l'embrassais ou lui touchait la main. Je me sentais mal, je savais qu'elle l'était aussi. De plus, elle était enceinte. Certes, on était tous les deux épuisés et énervés ou tristes. Là, certes ça faisait très longtemps que je n'avais plus vu un membre de ma famille, mais ça n'échappait pas à la règle. Je restais debout à regarder Susan, sans pour autant la regarder de haut, car je n'étais pas vraiment proche d'elle. Je regardais les fleurs qu'elle venait de déposer sur la tombe de Peter, puis je soupirais en regardant le lac en face de moi. J'avais l'impression que quelque chose m'échappait, mais j'ignorais de quoi il s'agissait.
« Ca fait un moment que tu n'es pas revenue ici.. Je n'ai même aucun souvenir de notre dernier moment passé ensemble. Où étais-tu passée ? »
J'avais prononcé les derniers mots en baissant la tête vers elle. Susan gardait une certaine douceur, une telle adresse, une présence apaisante même. Il me semblait étrange que l'atmosphère ait changée en sa présence. Elle était si.. Triste ? J'en avais l'impression. Mais après tout, qui ne l'était pas ici ? Je me souvins alors que lorsque j'ai appris l'annonce de la mort de Peter, j'étais partis dehors, ici, et j'étais allé sauter dans le lac. Cette idée-là me tentait bien, mais j'aurais préféré être seul. Lorsqu'on est seul, personne ne se soucie de nous. Je pourrais très bien me faire du mal, tenter de me noyer, personne ne s'en soucierait. Seulement, je savais vraiment bien nager, et depuis que je suis dans un certain état... Un narnien m'a même dit que j'étais dépressif, bien que ce soit entièrement faux ! Mais quoi qu'il en soit, j'étais surveillé. Même si j'ordonnais à quiconque de m'approcher ou de me surveiller, c'était impossible.
J'étais un roi de Narnia, et les narniens nous avaient déjà perdus une fois. C'était en quelques sortes l'apocalypse dès lors. Ils venaient de perdre leur plus grand roi désormais... Ils ne comptaient pas laisser le dernier fils d'Adam restant jouer avec sa vie sur un « coup de tête ». Mais pouvais-je vraiment leur en vouloir...? Ils tenaient à Narnia, et à leurs rois. Ils nous aimaient malgré tout, quoi que l'on puisse faire. J'avais été égoïste, mais j'avais apprit à ne plus l'être. Je regardais alors le château, et j'aperçus des visages étonnés. Oh mon Dieu, deux Pevensie, ensemble, réunis, et devant la tombe de leur défunt frère ? Appelez la presse locale ! Oui, je savais très bien ce qu'ils pensaient et ce qu'ils croyaient. Ils devaient se dire « Mais quel moment touchant ! La reine Susan est de retour parmi nous, et voilà qu'elle discute jovialement avec son jeune frère Edmund ! Heureusement que leur famille est unie, même si l'un des Pevensie manque à l'appel... » Je savais lire sur les visages et sur les lèvres. Les expressions et images que l'on se donne, c'était mon truc. Je savais déchiffrer et lire entre les lignes. Je tournais la tête d'un air exaspéré vers le lac, finalement.
« Tu es consciente, j'espère, que tout le royaume s'attend à voir les derniers Pevensie réunis ? C'est déjà un si grand exploit de retrouver deux d'entre eux ensemble après tout, soyons fous, rêvons d'un monde où leur petite sœur les rejoignent ! Je n'aime pas leurs airs, ils semblent si... Heureux de nous voir ensemble. Ils n'ont pas l'air de comprendre ce qu'on ressent vraiment. Qu'on soit seuls.. Ou ensemble. Enfin moi je dis ça, mais je ne devrais pas parler à ta place, ou à la leur. »
Je tentais de m'excuser vaguement via une expression de visage encore jamais... essayée, puis je tendis à ma sœur, une main qui, malgré toute ma tristesse et ma colère, reflétait la puissance de mes sentiments envers mon frère et mes sœurs.
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Sam 26 Fév - 19:39 | |
| Il y avait beaucoup de murmures autour de moi. Beaucoup de personnes me regardaient avec attention et curiosité. J'imaginais les différentes questions dans la tête de ces personnes : « Ou était-elle passé ? », « Que lui est-il arrivé ? Elle semble avoir changée … », « Est ce le signe d'espoir que nous attendions tous ? », « Que va t'il se passer maintenant ? ». Je ne pouvais répondre à certaines de ces questions. En effet, mon retour signifiait beaucoup de choses et j'avais envie de redonner espoir et confiance dans mon peuple, ainsi qu'à Edmund et Lucy. Peter m'avait montré la voie et je devrais la suivre sans perdre espoir, sans cesser de croire que les choses peuvent s'arranger, sans jamais douter. L'espoir que j'avais perdu il y a quelques temps m'était enfin revenu, je croyais de nouveau en la magie de ces lieux, en Aslan et ses pouvoirs et ainsi, je croyais encore qu'il existait une solution pour ramener Peter auprès de nous. Cependant, je pensais également qu'il était de mon devoir de redonner espoir à Edmund. C'était sans doute lui qui avait le plus de mal à assumer son rôle en ces temps si sombres. Il fallait que je devienne plus proche de lui, que nous formions à nouveau avec Lucy, une famille unie. J'ai toujours été beaucoup plus proche de Peter que d'Edmund et je regrettais cela, j'avais envie que ça change. Je voulais que beaucoup de choses changent pour que chacun puisse retrouver le bonheur. La tâche serait difficile, j'en étais certaine, mais j'y croyais et tant que mon cœur avait de l'espoir, tout était possible !
Voilà tout ce à quoi je pensais, agenouillée devant la tombe de Peter, notre bien aimé frère. J'étais vêtue d'une longue robe d'un bleu pâle, faisant ressortir mes yeux. Cette robe avait une jolie forme et un épais ruban d'un bleu plus foncé était attaché dans mon dos, marquant ainsi ma taille. J'avais laissé mes cheveux longs et mes boucles brunes virevoltaient avec le vent. Au dessus de ma tête était posée ma couronne aux fleurs dorées. L'endroit était paisible, même si je savais que beaucoup de monde m'observait en cet instant de calme. A la mort de Peter, il semblait que le monde se soit arrêté de tourner. Depuis, plus rien n'était comme avant. La tristesse était lisible partout, dans chaque regards, chaque paroles, chaque gestes. Ma tristesse était-elle plus visible que chez d'autres personnes ? Sans doute. Après tout, je n'avais jamais été très douée pour cacher mes sentiments. Ainsi, tout le monde devait s'apercevoir qu'un immense vide était présent dans mon cœur et au fond de moi. Combien de temps garderais-je cette tristesse, ce vide ? Sans doute jusqu'au retour de Peter. Oui, car j'y croyais dur comme fer. Cependant, si je disais cela, peut être que les gens me prendraient pour une folle. Sans doute se diraient-ils « La mort du Grand Roi a rendu sa bien aimée sœur tellement triste qu'elle en est devenu folle … ». Je décidais donc de garder cette pensée pour moi, a moins d'être sure que quelqu'un y croit aussi fort que moi. Edmund et Lucy pensaient-ils que cela serait possible ? Seraient-ils de mon avis ? Je n'osais savoir la vérité. Ainsi, je resterai muette sur mes sentiments et mes espoirs.
C'est alors que j'entendis une voix familière derrière moi, prononçant mon prénom. Sans même mettre retournée, je savais qui m'appelais. Un sourire sincère apparut sur mon visage pendant que je me retournais et poser mon regard sur Edmund. Il avait quelques peu changé en deux mois. Son visage était marqué par la fatigue et l'usure en plus de la tristesse. A ce moment là je me posais une seule et unique question « Qu'ai-je fais ? ». J'avais abandonné les miens, je les avais laissés seuls et Edmund avait du tout assumer tout seul. A cet instant là, je m'en voulais énormément. Rapidement, mon frère me posa cette question si importante et qui me tourmentait l'esprit maintenant. Ou étais-je passée ? Il avait baissé les yeux vers moi et je fui alors son regard, sans doute pour ne pas qu'il voit que mes yeux commençaient à s'emplir de larmes. Je regardais alors les fleurs que j'avais posé sur la tombe de Peter et me concentrais pour garder ces larmes au fond de moi tout en répondant à mon frère.
« Je suis désolée Edmund. J'ai eu besoin de m'isoler quelques temps pour … Prendre conscience de ce qui s'était passé. Je n'ai pas eu le courage de rester ici et de voir toute cette tristesse. Je devais me retrouver seule, me rendre compte que les choses avaient changées. Je devais … Réapprendre à vivre et je ne voulais pas que toi, Lucy et ou les Narniens me voient dans cet état. Je voulais que vous gardiez une image de moi en tant que reine optimiste et pleine d'espoirs. Je me suis perdu pendant un temps, ne sachant plus ce que devais faire ou non. J'avais perdu toute envie de continuer cette vie là. Beaucoup de choses me sont passées par la tête et … J'avais besoin de reprendre espoir avant de revenir ici. J'ai réussi et me voilà de retour. Je suis sincèrement désolée de t'avoir abandonné Edmund … »
Je vis mon frère étonné de ces mots. Ou alors était-ce le fait de réentendre ma voix après plusieurs mois passés sans se parler. Je ne saurais le dire. Cependant Edmund semblait lire en moi toute la tristesse que j'avais, malgré mon envie de diffuser toujours autant d'espoir. Edmund semblait également aussi abattue que moi et je dois avouer que jamais encore je ne l'avais vu dans un tel état. Il semblait porter le monde sur son dos et il pliait doucement pour finir ma tomber à genoux. Cependant, j'étais là à présent et j'allais l'aider à se relever et à devenir plus fort qu'il ne l'espérait. J'allais tenir mon rôle de grande soeur et j'allais devenir plus proche de lui, je ne voulais pas le laisser seul à diriger tout ça. Il avait besoin de quelqu'un qui le connaisse parfaitement bien et en qui il avait confiance pour pouvoir reprendre espoir et courage. Aujourd'hui et depuis bien longtemps, j'avais enfin retrouvé ma place et je savais quel devrait être mon rôle en ce monde ! Le regard de mon frère se posa alors sur ces Narniens qui nous observaient de loin, le sourire aux lèvres. Ils étaient heureux de nous voir ensemble et c'était compréhensible. Cependant, Edmund ne semblait pas très heureux de ces regards, de ces murmures. Sans doute se sentait-il trop épié et mit à nu. Mon frère avait toujours aimé la solitude et se retrouver maintenant en pleine lumière avec tout ces gens prêts à étudier le moindre de ses gestes l'agaçait beaucoup visiblement. Encore une fois, je me devais d'être là pour le rassurer, lui redonner confiance, c'était mon rôle ! Doucement, il détourna le regard pour observer le lac, paisible et brillant avant de me parler franchement. Dans ces paroles, je sentais beaucoup de colère et de l'incompréhension. Edmund semblait vraiment mal dans sa peau ces derniers temps et au fond de moi j'avais peur. Peur qu'il soit capable de faire une bêtise, peur de le perdre … En un sens, il avait raison, personne mieux que lui, Lucy et moi pouvions comprendre la douleur éprouvée lors de la mort de notre frère. Bien qu'il ait été un roi aimé par tout son peuple, personne dans le royaume ne pouvait prétendre souffrir autant voire plus que nous trois. Mais il ne fallait pas en vouloir aux Narniens pour cela, ce n'étaient pas leur faute. Il fallait que j'arrive à raisonner Edmund. C'est alors qu'il me tendit sa main et mon regard se fixa dans le sien. Doucement, je posais ma main dans la sienne, sans le quitter des yeux. A ce moment là, on aurait cru que la magie nous entourait et nous donner sa force. Le souffle du vent fit virevolter nos cheveux et nos habits, un incroyable silence s'imposa et nous pouvions ressentir quelque chose au fond de nous, quelque chose de magique et de puissant. Cette sensation ne dura que quelques secondes mais elle fut très étrange et me troubla quelque peu. C'était comme quand Aslan rugissait avec puissance, comme quand nous étions tous réunie sur les trônes de Cair Paravel, comme quand … Nous étions heureux et forts. Je me relevais alors et me retrouvais debout face à mon petit frère, qui ne l'étais pas de taille. Un ravissant sourire apparut sur mon visage et je ne pu m'empêcher de prendre Edmund dans mes bras. Mon étreinte se voulait douce et réconfortante. Je fermais alors doucement les yeux avant de murmurer.
« Je suis là maintenant Edmund et je ne compte plus te laisser seul, plus jamais, je te le promet … »
Je reculais alors mon visage pour regarder mon frère droit dans les yeux, posant mes mains sur ses poignets. Ma voix s'éleva alors, douce et pleine d'espoirs.
« Nous devons rester unis Edmund. Je n'ai jamais été aussi proche de toi que je l'étais avec Peter et je le regrette sincèrement. J'aimerai que cela change tu sais ? C'est pourquoi je suis ici. Je n'ai pas le droit d'abandonner les miens, nous sommes une famille avant d'être roi ou reine et nous ne devons pas l'oublier. Je n'ai pas perdu espoir Edmund et tu ne doit pas le perdre non plus. Il ne faut jamais cesser d'y croire et tu le sais, sinon, jamais nous n'aurions pu revenir à Narnia. Rien n'est définitif ici et ceci nous a été prouvé maintes fois. Le royaume tout entier doit voir cet espoir en nous pour devenir plus fort. Toi aussi tu peux être plus fort ! Tu ne sera jamais Peter et ce n'est pas ce que les Narniens te demandent. Ils te demandent d'être toi même et d'être fort et courageux, comme tu l'as déjà été. Ils ne peuvent ressentir notre peine mais ils peuvent nous aider à devenir meilleurs. Nous devons apprendre de nos erreurs pour réussir à avancer. Maintenant je suis là Edmund et je te redonner toute la confiance et tout l'espoir que tu as perdu. Tu n'es pas seul Edmund … Maintenant nous devons reprendre les choses en main pour retrouver ce que nous avons perdu, notre territoire, comme notre bonheur. Nous pouvons y arriver, crois moi ! »
J'aurais aimé lui parler de mon espoir pour Peter, mais peut-être n'était-il pas prêt à croire comme moi. Il était très marqué par cette guerre, cette mort, ce nouveau rôle qu'il devait tenir. La première chose à faire en premier c'était de lui redonner la confiance et l'espoir et avec ça, le sourire. Je pouvais sourire car je pensais que rien n'était perdu, maintenant c'était à lui de faire la même démarche que j'avais faite durant mon absence. Il devait se retrouver … |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Mar 1 Mar - 13:41 | |
| Elle attrapa ma main avec cette douceur et cette beauté qui n'appartenaient qu'à elle. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait hérité du titre de " douce " après tout. Lorsque je l'aidais à se relever, je sentis ainsi qu'elle visiblement, quelque chose de puissant, de la magie à l'état pur. J'avais complètement oublié quel effet cela produisait de vivre ici. Ce pays était magique et peuplé de surprises, malgré tout ce qui s'y déroulait. Je vis les cheveux de Susan bouger comme si il y avait du vent, mais essentiellement sur nous deux. Cet effet procura une certaine chaleur en moi et ce fut comme si quelqu'un me donnait de la force, comme si je retrouvais quelque chose que j'avais perdu durant ces derniers moi, l'année qui venait de s'écouler. Lorsque cette magie se dissipa, je gardais les yeux rivés sur ma sœur en me rendant compte que je n'avais plus croisé mes sœurs depuis longtemps. Auparavant, c'était Lucy qui procurait cette magie, en elle. C'était elle qui avait découvert ce pays, si on vivait un rêve éveillé, c'était encore une fois grâce à elle.
J'avais changé grâce à elle également, et en fin de compte, ne plus voir Lucy c'était ne plus ressentir la magie de ce monde. Ou était-ce alors le fait que nous soyons trois âmes détruites par la mort de notre frère ? J'ignorais tant de choses, je me posais tant de questions... J'espérais recevoir une réponse de la part de quelqu'un, mais je ne voulais pas que qui que ce soit me réponde. Répondre à mes questions serait comme souiller mon âme, pénétrer mes pensées, chercher à me comprendre, tenter de me réconforter, chercher à m'évaluer, essayer par un quelconque moyen de m'atteindre. Je parais probablement fou mais personne ne peut savoir quel effet mes pensées ont sur moi. Même en étant tombé amoureux, je n'avais pu me procurer une présence chaleureuse. C'était à cause de cette fichue guerre, tout était de sa faute. Elle avait détruit ma famille, et avait en quelques sortes détruit la fille que j'aimais. Qu'April ait tout oublié, ça me tuait.
J'avais su qu'elle était atteinte d'amnésie avant, mais que ça recommence... Le pire en soi, c'était qu'elle n'avait pas le choix, elle devait rester à mes côtés. Je pouvais assurer sa sécurité, c'était mon rôle de la protéger, je l'aimais comme un fou et elle portait mon bébé. Comment pouvais-je lui en vouloir à elle ? Si ce bébé n'avait pas été là, si sa famille l'aimait, on se serait peut-être séparés, car la perte de Peter m'avait en quelques sortes tué. Mais moi j'avais subit deux pertes. Ma famille avait déjà des failles, mais là... Susan me prit dans ses bras, tandis que je remarquais en faisant de nouveau face à la réalité, qu'elle était vraiment plus petite que moi. J'étais le plus grand des Pevensie, et dans un sens ça m'arrangeait. Je ne l'avais écouté qu'à moitié pour être franc d'ailleurs. Je n'écoutais que le son mélodieux de sa douce voix, mais malgré tout, je tentais de bien écouter ses paroles, de les boire en quelque sortes. Lorsque l'on boit, on est ensuite plus léger, plus frais (en partant du principe que l'on boive de l'eau fraîche) et on est plus...
On se sent mieux. Parler à ma sœur, la savoir près de moi, je trouvais ça réconfortant oui. Mais aussi car je remarquais qu'on avait pas vraiment le droit de se laisser mourir, qu'on devait reprendre les choses en main. On était roi & reine de Narnia, non ? On avait un pays à gouverner et une guerre à gagner ? Oui, je reprenais mes esprits, c'était plus clair désormais. Je ne savais pas pourquoi, j'ignorais bien comment, mais je reprenais conscience de la réalité d'une manière plus agréable. Oui, la mort et l'amnésie des gens que j'aimais était horrible. Mais je n'avais pas le droit de m'apitoyer sur mon sort le restant de mes jours. C'était non seulement insupportable pour les autres, mais surtout pour moi. Justement, j'allais devenir père en plus, je n'allais pas me laisser mourir... April, elle était quand même là. Je la soutenais et je voyais bien qu'elle aussi elle tentait de me soutenir. J'avais mes sœurs, et qu'elles soient plus âgées ou plus jeunes, je me devais également de les soutenir.
En réalité, je pensais même que je devais prendre ma vie en main, j'étais devenu un homme maintenant, et je n'allais pas me laisser abattre. Je ne me souciais plus des gens qui nous regardaient, je les avaient oubliés. Je soulevais les mains de ma sœur et lui adressait un regard sérieux et sûr de moi. « Tu sais Susan, je crois que tu as raison. On a pas le droit de se laisser " mourir " en songeant à tout ça. Peter, je l'aimais malgré tout, toi tu en étais très proche. Même si, je pense que Lucy était encore plus proche de lui, je l'étais aussi. Je suis, au fond, celui qui est le moins proche de Peter, de toi, et de Lucy. Je le regrette, mais je l'assume entièrement. Ça va changer, car on sera ensemble. Ça va changer, car on va le vouloir. Ça va changer, car on a un royaume sous notre responsabilité et qu'on a pas le droit de nous reposer sur nos lauriers. Ça va marcher car on croit en nous. Ça va marcher car on sera réunis. Ça va marcher car on a ce pouvoir qu'est celui de l'amour, et crois moi bien, je ne sais pas vraiment pourquoi je parle de ça, et je suis sûr que je raconte à peu près n'importe quoi. »
Je lui souriais en riant légèrement, puis je contemplais son visage quelques instants et lâchais ses mains en posant les miennes sur ses épaules. « Rien qu'en me parlant, rien qu'en me touchant, je me suis souvenu de tout ce qu'on loupait en restant figés dans le temps. On doit faire le deuil de notre frère, on l'aimera toujours, et il restera à jamais dans nos mémoires, c'est une évidence. Je crois qu'il suffit juste de... Peut-être de se changer les idées en se rendant utile pour le pays. Si on faisait quelque chose, en protégeant une cause, en s'occupant de l'orphelinat par exemple, si on lui trouvait du personnel et qu'on s'arrangeait pour que les enfants et adolescents ainsi que les bébés et bambins avec leurs " accompagnateurs " puissent venir au château une fois par mois, et que l'un de nous y aille une fois par semaine par exemple, je suis persuadé qu'ils en seraient ravis. On a tous perdus quelque chose, quelqu'un, durant la guerre. On doit raviver la flamme qui s'est éteinte dans le cœur de nos habitants. Je pense que l'orphelinat serait l'endroit dont tu devrais t'occuper. Ta douceur et ta bonté ferait le plus grand bien à ses enfants. »
Je me stoppais quelques temps. Parce que je parlais beaucoup, et c'était plutôt rare depuis quelques mois, et aussi car le son de ma voix, bien que fort séduisant, était aussi pénible à forte répétition. Bien-sûr, je ne pense pas ce que je viens de dire, ma voix est très bien telle qu'elle est ! Je crois qu'au fond de moi, j'ai des tas d'idées pour Narnia, rien que pour améliorer la vie des habitants. Je suis plein de bonne volonté, et j'ai des tas d'idées, mais le problème... C'était qu'elles étaient enfouies au fond de moi, et que seul, je n'aurais rien pu mettre à exécution. Je tenterais donc d'en faire part à mes sœurs et de voir avec elle qui pourrait se rendre utile, et en faisant quoi. Enfin... Malgré la mort de Peter, il fallait bien reprendre les choses en main. Je jetais un coup d'œil très rapide à la tombe de Peter, pour éviter que Susan ne le remarque, puis je soupirais et fis glisser mes mains jusqu'à ce qu'elles se retrouvent pendantes, le long de mon corps. Oui, d'ailleurs j'avais de longs bras, et de grandes mains. Enfin bref, si je commence à parler de mon physique, on ne m'arrêtera plus. Je reposais mes yeux sur Susan, après les avoir baissés par terre pour je ne sais quelle raison, et je la regardais d'un coup d'œil soupçonneux.
« J'ai encore des tas d'autres idées, et je vais t'en parler mais... Comment as-tu fais pour que je sorte de ma phase de dépress... Enfin non, ne répond pas. Je crois que ta présence est la réponse à ma question. Il y a tant de choses que j'ai envie de te dire... A Lucy aussi, d'ailleurs. Mais je vais déjà te les dire à toi. » Je jetais un coup d'œil discret aux narniens qui étaient un peu plus nombreux que tout à l'heure, et je soupirais de nouveau. « Ils devraient arrêtés de nous regarder comme ça, c'est pas comme si on était... Je sais pas moi, roi et reine d'un pays magique par exemple ! Non mais franchement... T'as pas une idée toi ? » Je la regardais avec un regard sérieux, puis finit par rire. « Plus sérieusement, pour en revenir à mes idées. Je ne sais pas pourquoi je te les déballent toutes là, comme ça, maintenant, mais j'ai besoin d'en parler et... Je parle rarement depuis quelques temps. Mais suis moi, on sera bien mieux dans un coin plus.. Loin. »
Je posais mon regard sur la tombe de Peter, puis sur les narniens, et finit par baisser le regard vers Susan. Posant ma main dans son dos, je la fis avancer un peu plus loin, et allait avec elle vers un muret, face au lac. Je posais mes mains sur sa taille, et la soulevait en la faisant s'asseoir sur le muret, puis je pris place à ses côtés. Les regards indiscrets ne nous apercevaient plus, mais je savais que les narniens avaient peur. Au fond, ils se demandaient peut-être si nous ne comptions pas rentrer chez nous. Ou alors ils étaient heureux. Heureux de voir deux Pevensie ensemble, discutant jovialement, sans encombre, sans un nuage à l'horizon. Je regardais le lac qui nous faisait face, puis reprit la parole.
« Je me suis dit... Qu'on avait tous eu un titre, et que ce n'était pas le fruit du hasard. Peter était vu comme le roi légitime. Le grand roi. Toi tu es douce, et je pense que l'orphelinat peut très bien s'en sortir si ils ont ton soutien. Lucy, elle, est vaillante. Elle peut donc protéger la cause des animaux narniens, et ceux de la forêt, du lac. Toutes ces créatures que l'on oublie souvent, mais qui sont là. Je pense à Ripitchip par exemple. Une bien brave souris. Quant à moi, je pensais que le titre de juste me valait bien le rôle de... Je ne sais pas trop. Je pensais à m'occuper des affaires et problèmes des habitants. Faire en sorte qu'il n'y ait pas d'injustice, que personne ne soit en froid avec un voisin, que tout se passe bien. Puis il y a l'entraide aussi, il faudrait contacter des maçons, des artisans, des agriculteurs. Il faut que l'on puisse nourrir correctement les narniens, que l'on puisse réparer leurs maisons, qu'on se charge de... leur reconstruire une vie. J'aimerais qu'ils ressentent tous ce que je ressens depuis que... »
Je posais mon regard sur elle en tournant la tête. « ...je t'ai revus. Tu m'as redonné de l'espoir, et le changement est radical. Je ne dis pas que j'ai changé, non. Tu m'as juste redonné l'espoir, la confiance, la magie que j'avais perdu. Je ne suis pas le seul à l'avoir perdu ici bas. J'aimerais que tout le monde puisse retrouver tout ça. On a perdu la guerre, j'ai perdu mon meilleur ami même... Mais je refuse de perdre plus encore. La solidarité. Voilà notre arme secrète contre les telormenes. On a créer en quelques sortes Archelia, on protège les gens en les envoyant là-bas. Eustache, Jill et Elisa s'occupent de tout de leurs côtés. La solidarité... C'est quelque chose que Yoren et Edwin ne connaissent pas. »
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Sam 12 Mar - 18:31 | |
| La magie Narnienne semblait être avec nous lors de ces retrouvailles et nous donna une étrange impression. Je sentis l'espoir renaitre encore plus en moi et je sentis également une puissante force envahir Edmund. Chacun de nous avions profité de cette sensation et quand l'effet se dissipa je remarquais que mon petit frère avait changé. Quelque chose dans son regard me disait qu'il avait retrouvé espoir et force. Il était en train de reprendre confiance, je le sentais. Sans vraiment m'en rendre compte, Edmund et Lucy avaient beaucoup changés. Ils avaient grandit. A la mort de Peter j'aurai aimé les protéger des malheurs qu'ils ont connu mais je n'ai pas été assez forte. Je me sentais obligé de les protéger aujourd'hui en leur redonnant espoirs, force et courage. Lucy avait peut être gardé cette force, après tout, depuis que nous étions arrivés à Narnia, elle avait été celle qui été le plus réceptive à la magie et ainsi la plus optimiste. Souvent, elle avait su nous redonner confiance en nous parlant d'Aslan, à des moments ou ni Edmund, ni Peter, ni moi, ne croyions en la victoire. Avait-elle gardé cette innocence et cette force aujourd'hui ? Après avoir parlé à Edmund, il faudrait que je la retrouve et que je lui parle, après tout, elle restait la plus jeune et certainement la plus fragile. Mon devoir en tant qu'aîné maintenant était de pouvoir la protéger ainsi qu'Edmund. Mais pour ce dernier, je sentais que la force et le courage commençait à reprendre place au fond de son coeur, comme si il reprenait ses esprits. Avais-je réussi ? Ma présence lui avait-elle remonté le moral ? J'allais bientôt le savoir car, après notre étreinte, Edmund prit la parole.
Ces paroles étaient pleines de maturité, de force et d'espoir. Il disait exactement ce que je pensais à ce moment. Il ne voulait pas abandonner les Narniens à leur sort, il ne voulait pas se laisser abattre par la mort de Peter. Elle nous avait tous affectés, nous trois plus que le peuple de Narnia mais nous n'avions pas le droit de tout laisser tomber. Sa mort n'aurait servit à rien si nous devions tout abandonner maintenant. Edmund et moi étions tout à fait d'accord sur ce point. Nous avions envie de reconstruire les vies et le royaume de Narnia car, comme le disait mon petit frère, nous étions Rois et Reines de ce monde et nous devions en assumer les conséquences en faisant tout notre possible pour que l'avenir de Narnia reprenne toute sa splendeur. Le temps ou la paix régnait en ce monde me manquait. Tout était beaucoup plus beau sous cet angle, tout était plus joyeux, nous étions bien. Nous nous étions perdu dans ces temps sombres, nous avions oubliés qui nous étions et ce que nous devions faire. Aujourd'hui, nous avions retrouvés l'espoir. De plus, Edmund voulait autant que moi que notre famille se ressoude et reprenne confiance. Nous avions besoin d'être plus proche et je le comprenais tout a fait. Il finit par me dire qu'il avait l'impression de raconter un peu n'importe quoi et sourit. Mon regard sur lui et mon sourire lui firent comprendre qu'il n'était pas en train de raconter n'importe quoi mais plutôt d'ouvrir son coeur.
Il finit par poser ses mains sur mes épaules et devint plus sérieux. Il me parla de la mort de Peter et du fait que nous devrions nous occuper du royaume plutôt que de s'apitoyer sur la mort de notre frère. Il me parla donc de l'orphelinat et du fait que je pourrais m'y investir un peu plus. Ses idées étaient plutôt bonnes et je les écoutaient avec attention. Sans doute que mes idées d'espoirs et de courage pourraient les aider à aller mieux, à leur redonner le sourires. Beaucoup d'enfants avaient perdu leur parents dans cette terrible guerre et leur peine devaient être aussi terrible que la notre. Ensuite, après une petite pause, Edmund se remit à parler et je l'écoutais toujours sans rien dire. Il me dit qu'il avait beaucoup d'idées pour Narnia et préférait m'en parler loin de toutes ces oreilles indiscrètes. Ainsi, après avoir rit ensemble, Edmund et moi partîmes un peu plus loin. Mon frère me souleva pour me poser sur un muret face au lac et prit place à côté de moi. Je laissais mon regard vagabonder sur la surface du lac tout en écoutant les idées de mon frère. Encore une fois ces idées étaient excellentes. Chacun de nous devaient reprendre sa place et trouver un rôle en ce royaume. Il finit par m'avouer que je lui avait redonné espoir. Ceci me fit sourire, tout comme le reste de ses paroles. J'avais donc réussit ce dont je voulais. J'avais envie de lui redonner confiance et de lui ouvrir son coeur et voilà qu'il me disait que j'y étais parvenue. A ce moment là je me sentais fière et heureuse à la fois. Voir mon frère moins abattue, confiant et dynamique me faisait chaud au coeur. Il finit par me dire que notre solidarité faisait notre force et il avait raison. Je tournais doucement la tête vers lui et je prit la parole.
« Toutes tes idées sont excellentes Edmund. L'orphelinat à besoin de retrouver espoir, confiance et courage comme le reste du royaume. En s'occupant de toutes la population et en aidant à la reconstruction je pense que les Narniens pourront se sentir mieux. Ils verront que nous ne les avons pas oubliés et que nous assumons nos rôles de rois et reines. Nous allons les aider à se reconstruire une vie comme nous allons reconstruire la notre. C'est important ! Narnia nous a beaucoup offert et aujourd'hui c'est à nous de l'aider. Je m'occuperai de l'orphelinat, j'aiderai ces enfants à retrouver le sourire, à aller mieux. Je m'y engage. Ton aide sera précieuse pour rebâtir le royaume et ton dynamisme donnera sans doute envie aux gens de s'investir un peu plus ! »
Je souris doucement puis tournais la tête un instant vers le lac. Ce paysage m'apaisait beaucoup et j'aimais ce moment que j'étais en train de partager avec mon frère. Je fit à nouveau pivoter mon visage pour plonger mon regard dans celui d'Edmund.
« Je suis contente de te voir reprendre confiance et espoir. J'avais peur que tu ne sombres trop dans une dépression … Comme moi … Je vais t'avouer quelque chose. Quand j'errais sans raisons dans ces forêts, je ne cessais de penser à notre vie dans notre monde réel. Je voulais venir te récupérer toi et Lucy et repartir chez nous ou je suis sure que Peter nous attend ! Je voulais oublier tout ce pourquoi nous sommes ici, je voulais oublier ce monde, je voulais oublier la douleur que je ressentais, je ne voulais plus rien ressentir … Puis, je me suis rendu à l'évidence. Soit me laissais totalement abattre, rongé par le chagrin, la colère et le remord, soit je reprenais confiance, je me relevais et je me battais. J'ai choisi de vivre Edmund. J'ai fais le choix d'assumer les épreuves de la vie, d'avancer et d'aller de l'avant ! Et c'est sans doute le choix le plus fou de toute mon existence et pourtant, c'est le choix dont je suis le plus fière. »
Je baissais doucement la tête, hésitante. Devais-je parler à mon frère de ma vision ? Devais-je lui dire ce qui m'avait réellement poussée à revenir ? Après tout, lui ne m'avait rien caché et je me devais d'être honnête avec lui. Ainsi, ces paroles sortirent de ma bouche comme un murmure, comme le plus grands des secrets.
« Edmund je vais te dire quelque chose mais, ne me prend pas pour une folle s'il te plais. Un soir ou j'étais dans la forêt, j'ai … J'ai vu Peter. Enfin, ce n'était qu'une vision, il n'était pas vraiment là, mon esprit me jouait des tours mais … C'était comme si c'était vraiment lui, comme si il était là, devant moi. Il m'a redonné confiance, il m'a fait comprendre que je n'avais pas le droit d'abandonner. Alors je suis repartie et depuis une idée me hante l'esprit Edmund … J'ai l'impression que … Qu'Aslan pourrait nous venir en aide. Je suis sure qu'il pourrait trouver une solution pour … Pour nous ramener Peter ! »
A ce moment là, je relevais la tête vers mon petit frère qui devait maintenant croire que j'étais devenue complètement folle. Inconsciemment, mes joues se colorèrent, je rougissais. J'avais honte d'avoir dit cela. J'avais honte de montrer à mon frère que je pouvais espérer un miracle, tel une enfant désespérée cherchant à tout prix à se raccrocher à quelque chose. Ainsi, je me tue, laissant le silence s'installer. Qu'allait-il me répondre ? Serait-il de mon avis ? Pensait-il la même chose ? Ou alors allait-il me prendre pour une folle ? Beaucoup de questions se bousculaient dans mon esprit mais je restais persuadée que j'avais fait le bon choix. Je n'avais pas envie de lui cacher mes pensées et ainsi, il était en droit de savoir que je continuais à espérer au plus profond de mon coeur. Je suis désolée de ne répondre que maintenant, je n'ai pas eu le temps avant u.u ! |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Sam 19 Mar - 18:36 | |
| Elle était d'accord avec moi, et j'en étais ravi. En fait, elle l'ignorait peut-être mais je n'avais vraiment, pratiquement plus parlé à personne depuis quelques mois. Oui, je répondais à des questions de temps en temps – souvent en fait – et je parlais essentiellement à April, car elle était elle aussi dans une mauvaise phase disons, et elle allait bientôt accoucher, je me devais donc d'être présent pour elle, être à son service si besoin. Le problème est qu'elle avait de la compassion pour moi et qu'elle tentait de ne pas me faire part de ses problèmes de peur que je n'en ai encore plus... Bon, elle avait peut-être de nouveau des problèmes graves de mémoire, mais on était quand même ensemble, nous étions tout de même en couple et... On devait se faire mutuellement confiance et tout se dire. De plus, quitter Narnia avait certainement effleurer tout autant son esprit, que celui de Lucy ou du mien, d'après moi.
Je ne répondis pas, et me contentait de regarder l'eau, et le vent qui se levait. Une légère brise de vent, annonçant la venue du printemps. Il y eu de fines vagues, et le reflet du soleil dans l'eau du lac, au loin, devint floue. Puis Susan reprit la parole, et je baissais la tête quelques secondes en entendant le nom de Peter. Je demeurais très silencieux et j'assimilais ses paroles, en me demandant si elle était bel et bien sérieuse. Aslan ? Ramener quelqu'un à la vie ? C'était impossible. Personne ne peut ressusciter les morts.. Quoi que Jadis était bien revenue. Oui, mais... En fait, je n'en avais aucune idée. Elle espérait peut-être trop ? Qui sait. J'ignorais vraiment ce qu'elle pensait, mais si elle était persuadée que cela pouvait arriver, je me devais de répondre franchement. Je relevais la tête, un peu énervé malgré moi, puis regardais Susan. Elle avait rougit, et je savais comment elle était. Mais... Je devrais lui dire ce que je pensais, et à ma façon.
« Susan... Peter ne reviendra pas. Je sais bien que Jadis a déjà été ramenée à la vie par exemple, mais elle n'est pas humaine, et c'était grâce à la magie noire qu'elle est revenue... C'est dangereux d'utiliser de la magie noire déjà, et si Aslan pouvait ramener des gens à la vie, ça se saurait, et les habitants voudraient tous lui demander de les aider. Aslan, non seulement il n'est pas là, il ne nous as pas aidés à la guerre, on a perdus, mais en plus... Il faut qu'on aille de l'avant, on a pas le droit à l'erreur, et si on ne gagne que quand Aslan est là, lors des guerres, où est l'intérêt de se battre ? Peter repose en paix désormais, du moins c'est tout ce que je lui souhaite. Il faut le venger, mais si on garde un espoir semblable à une illusion, on peut se faire avoir par les telormenes, et tu sais quoi ? On se fera battre. Il faut savoir protéger son pays, et s'en occuper avant de penser aux siens parfois... C'est triste, mais tel est notre devoir. Peter est notre frère, et.. il vit toujours dans nos cœur, je crois qu'il faut s'en contenter. »
J'étais direct, je le sais. Mais si on est trop doux avec certaines personnes, elles peuvent penser que votre avis est le leur. Non, Peter était mort, et il le resterait, c'était impossible qu'il ne revienne... Oui, on avait besoin de lui, mais c'était en quelques sortes un peu de sa faute ici si on avait perdus la guerre. Il avait été absent si longtemps.. Déjà, notre famille avait commencée à se séparer. Si on continuait à afficher un air abattu, dépressif, triste, énervé, on allait perdre, et nos têtes d'enterrement feraient beaucoup trop plaisir à ces... Non, je ne terminerais pas ma phrase. J'étais bien content que Caspian ne soit plus roi, en tous cas. Quand je pense... Qu'on l'avait aidé. Quand je pense... Que Susan l'avait aimé. Quand je pense... Qu'il nous a trahit. Comment avait-il pu ?
On s'était détestés, nos frayeurs et nos rancœurs avaient prises le dessus. Cependant, j'étais attristé vis-à-vis de quelque chose aussi. Nous avions des alliés, les archeliens... Mais ils n'étaient pas spécialement qualifiés. Les archelandais étaient dans le flou quant à eux, Corin avait disparu de la circulation, et Cor ne pouvait pas grand chose pour le moment. Pire, Yoren & Edwin avaient créer leur empire, et nous, nous n'avions presque rien. La nature devrait nous aider... Les archeliens aussi, mais après, que nous restaient-ils ? J'eus à peine le temps d'y penser, car je sentais une présence derrière moi. Je tournais la tête et descendais du muret en me positionnant face au narnien qui, visiblement, souhaitait me parler. Il s'inclina tout d'abord devant Susan et moi, avant de parler.
« Votre majesté... Je suis ravi de vous revoir parmi nous. Votre présence nous as réellement manquée au palais. » dit-il. Il se tourna ensuite vers moi, et tenta de ne pas baisser les yeux en m'annonçant la nouvelle. « Votre majesté, j'ai... deux nouvelles à vous annoncer. Elles concernent le mariage... Vous savez, la princesse de Calormen va se marier au palais, et il est donc, disons, naturel qu'elle ait invité ses frères. L'empereur Yoren et le prince Soren viendront donc ici. » Il se tut, l'espace d'un instant, craignant ma réaction. Je connaissais bien Vladimir, il était chargé des affaires du royaume avec d'autres personnes. Il n'avait donc pas terminé son rapport. Je patientais en tentant de dissimuler ma colère et, en gardant mon air sérieux et calme, je le fixais, comme pour lui dire de continuer. « Comme vous devez vous en douter, l'empereur Yoren est très complice avec l'empereur Edwin, contrairement à la relation qu'il avait avec Caspian. C'est la raison pour laquelle ils viendront... tous les deux. Les deux empereurs, le prince et la princesse de Calormen. »
Je lui fis comprendre qu'il pouvait disposer, et le remercias de m'avertir, puis, une fois qu'il fut parti, je sautais par dessus le muret, j'enlevais mon pull, mes bottes, et je sautais dans le lac. Je tentais de m'y enfoncer le plus possible, puis donnait un grand coup de poing dans l'eau, puis je remontais à la surface, secouais la tête, et hurlait. Je retournais ensuite à la nage, jusque sur la terre ferme, puis je fermais les yeux, en étant énervé de nouveau. C'était dommage, franchement. J'étais pourtant parvenu à me calmer et à être joyeux l'espace de quelques minutes. J'inspirais profondément, et expirais, puis j'enfilais mes bottes et mon pull. En fait, j'aurais pu plonger avec, ça ne m'aurait fait ni chaud, ni froid. Je retournais auprès de ma sœur, abattais mes poings sur le muret près d'elle, et je posais mes coudes sur le muret, me tenant la tête entre les mains. Sans la relever, je m'adressais à Susan.
« Tu veux que je te dise ? Le jour où je suis revenu de la guerre, lorsqu'elle était terminée, on m'a avertit que quelque chose d'horrible s'était produit. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Puis je l'ai vue. Son corps allongé, inanimé, sur le lit. Sur mon lit. Elle était blessée et elle était inconsciente. Je l'ignorais, mais la femme dont j'étais tombé amoureux avait perdue la mémoire. Elle ne savait plus qui j'étais. Puis juste après, je suis sortis de notre chambre, énervé. Puis on m'a annoncé la seconde mauvaise nouvelle. Je me suis précipité vers la chambre de Peter, et j'étais de plus en plus énervé, triste, abattu, et j'ai eu une longue période dépressive qui s'était atténuée un peu aujourd'hui. Non, tu n'es pas la seule à avoir souffrir. Peter t'es apparue, c'était peut-être seulement une hallucination, mais au moins tu as eu la chance de le voir. Lucy, elle a perdu son frère. Sa réaction, je ne la connais pas étant donné que je ne la vois pratiquement plus. Moi, j'ai du supporter sa mort et j'ai eu le sentiment de forcer April à retomber amoureuse de moi. De son côté elle se sent mal aussi, et j'ignore comment j.. »
Je me stoppais. Non seulement ce n'était pas dans mes habitudes de balancer toute ma vie comme ça, à qui que ce soit, de plus, Susan essaierait d'être gentille avec moi et de me consoler, me dire que tout irait bien, et je détestais ces belles paroles. Pourquoi les gens ne voient-ils donc pas la vérité en face ? Pourquoi sont-ils tous aussi naïfs ? En fait, la raison pour laquelle je m'étais arrêté de parler pour de bon, c'était la présence d'une narnienne. Elle avait de longs cheveux bruns, bouclés, et une longue robe blanche. Je reconnus alors une des jeunes filles du château qui prenait soin des reines et de ma petite-amie, puis je la vis inquiète.
Je reprenais aussitôt mon calme lorsque j'eus compris la raison de sa venue, et je sautais par dessus le muret, puis je courus vers le château, entrais dans son enceinte, grimpais les marches de l'escalier deux par deux, puis me précipitais dans notre chambre. Je l'ouvris à la volée, en ayant les yeux rivés sur la jeune femme blonde qui était allongée sur notre lit. Je m'agenouillais près d'elle en la regardant intensément. Elle avait sentit le bébé, et avait juste sentit un coup de pied. Mais ça avait eu l'air de se multiplier, car elle avait reçu plusieurs coups. Je tentais de comprendre la raison, car c'était très rare. Je lui pris la main et la baisais, puis je me relevais, toujours en la tenant.
« Ne t'en fais pas, ça va passer. Il ne reste plus que quelques semaines normalement, et tu n'auras plus mal après. Je t'en fais la promesse. »
Je reposais sa main avec délicatesse, puis je me baissais légèrement et déposais un baiser sur sa joue, avant de lui dire que je devais retourner là où j'étais. Je sortis de la chambre en refermant soigneusement la porte, puis retournais auprès de Susan, et de la narnienne qui attendait encore. En fait, elle parlait avec Susan, et j'arrivais lentement afin de ne pas gêner leur conversation. Lorsque finalement, je fus tout près, la narnienne s'inclina devant moi et s'en alla. Je regardais Susan puis le lac au loin. Je lui fis signe d'aller se rasseoir, et je la portais de nouveau sur le muret, et je pris place à ses côtés. Je réfléchissais à mon changement d'humeur depuis environ... une heure, et je réfléchissais soigneusement aux mots que je comptais employer, pour reprendre notre conversation. En fait je ne comptais pas la reprendre sur n'importe quel sujet, mais... non, en fait je ne comptais pas la reprendre du tout. Quoi que.. Seul un détail devait être énoncé. Un détail qui était malgré tout, la seule « bonne » nouvelle de cette après-guerre.
« Je n'aurais pas du te dire tout ça. Concernant la guerre. Fais... juste comme si je n'avais rien dit. Je ne veux pas être plaint, aidé, ou encore prit en pitié par qui que ce soit. » je fis une pause avant de la regarder. « Il y a une nouvelle dont j'aimerais te parler... Après avoir su qu'April était amnésique, j'ai su autre chose. C'est une nouvelle plutôt... joyeuse, mais pas dans le contexte perte de mémoire de sa petite-amie, dirons nous. Voilà.. Dans moins de deux mois, je vais devenir... Enfin, dans deux mois... April accouchera. » J'avais détourné mon regard vers le lac au moment où j'avais parlé du nombre de mois restant, avant que je ne devienne... que je ne devienne père. Cette notion ne m'était pas familière, et j'avais encore beaucoup de mal à me faire à cette idée. Si, au moins, April se souvenait de ce qu'on avait vécut avant... |
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Dim 20 Mar - 15:43 | |
| Après mes paroles, j'avais baissé la tête, honteuse. Ce secret que je venais de révéler à mon petit frère me mettais en quelques sortes, à nue. Ce secret était en réalité, mon espoir et il était si puissant qu'il me permettait de vivre et me ne pas m'effondrer. Cependant, j'avais maintenant un doute. Edmund allait-il comprendre ma vision des choses ? Après tout, il était un peu plus terre à terre que moi. Quelques minutes de silence s'installèrent. Sans doute que mon petit frère cherchait ces mots. Moi, pendant ce temps je laissais mon regard plonger dans le lac et mon esprit vagabonder. Cet instant était comme suspendu dans le temps, les secondes se transformaient en minutes, comme pour profiter un peu plus de ce moment paisible en compagnie de mon unique frère à présent. Tout flottait tranquillement autour de nous, rien n'aurais pu gâcher cet instant. Il ne manquait que Lucy et Peter … A cette pensée, je baissais la tête. Lucy semblait s'être isolée également et Peter, lui n'était plus là, enfin, plus pour l'instant, comme je l'espérais. Du moins, c'était mon espoir, enfouie au fond de moi qui, comme je l'ai dis plus tôt, me donnait la force de vivre chaque jour. Avec de l'espoir, on peut être heureux, on peut aller de l'avant. Cet espoir était d'ailleurs devenu une sorte de réalité. Je savais qu'il reviendrait un jour, j'en étais persuadée et avec son retour, je savais qu'il nous amènerait la victoire. Cependant, en quelques paroles, tout ce qui me rendait forte s'écroula.
En effet, Edmund venait de prendre la parole et sa voix était quelques peu énervée. Il me disait que Peter était bel et bien mort et que je ne devais pas espérer le revoir venir un jour. Ceci était pour lui tout bonnement impossible et il tentait de me le faire comprendre. Il prit l'exemple de Jadis, mais m'affirma qu'elle n'était pas humaine, ce qui expliquait sa résurrection. Puis, il me parla d'Aslan, qui avait été absent pendant la guerre. Il me disait que l'on perdait notre crédibilité en gagnant uniquement quand le Grand Lion était à nos côtés lors des batailles. Il n'avait pas tout à fait tord. Il en vint alors à me dire que je devais oublier cet espoir, sinon les Télormènes pourraient l'utiliser contre nous et nous perdrions encore une fois. Cependant, à ce moment la, j'en avais assez entendu. Je descendais du muret avec souplesse et arrangeais ma robe avant d'avancer vers le lac.
… Voilà, tout était fini. Edmund venait de me prouver que mon espoir était ridicule et que j'espérais pour rien. Maintenant, je n'avais plus rien. Je n'étais plus rien. Cette force et cette confiance, donnés par cet espoir, venaient de voler en éclats. Je perdais doucement mon courage, ma volonté de vivre, ma force. Je me vidais lentement de l'illusion du bonheur que j'avais cru ressentir. Je retombais dans la réalité. Et mon dieu qu'elle était dure ! Que c'était dur de vivre en ressentant ce vide si immense au fond de soit. Plus rien ne me paraissait joyeux maintenant. Je vivais dans un rêve depuis que j'avais vu Peter dans la forêt. Edmund venait de brusquement me réveiller. Avez vous déjà rêvé de quelques choses de si merveilleux, de si beau, que lorsque vous vous réveillez, vous êtes déçu que ce ne fut qu'un rêve, qu'une illusion qui n'avait durée que quelques instants ? C'était ce que je ressentais à ce moment précis. Je n'en voulais pas à mon petit frère de m'avoir ainsi bousculée pour me montrer la vérité, je ne pouvais pas lui en vouloir. Seulement, maintenant je venais de me rendre compte à quel point j'avais été stupide. J'étais maintenant la plus âgée et je m'étais comportée en véritable enfant, bercée par des illusions. Je me devais d'être mature pour pouvoir soutenir mes frère et soeur. Je laissais échapper un soupir. J'allais devoir jouer à un jeu bien étrange à partir d'aujourd'hui. En effet, je devrais donner l'illusion d'être heureuse, courageuse, forte et vaillante, je ne paraitrais plus jamais faible, enfantine, naïve, triste. Tout le monde verra Susan Pevensie, la Reine de Narnia, de cet oeil là ! Cependant, je resterai une sorte de coquille vide. Je tomberai mon masque uniquement quand je serai seule. Je me laisserai aller à la tristesse, au désespoir, uniquement quand je serai seule. Ce jeu me paraissait dur, mais il était devenu obligatoire à présent. Je n'avais pas le choix …
Je tournais le dos à Edmund, laissant un silence pesant s'installer entre nous. Quelques minutes plus tôt je m'étais sentie si bien. Maintenant, tout était redevenu si terne, si … sombre. Je sentais mon frère gêné par ces propos mais il n'eut pas le temps de parler car quelqu'un approcha. Je tournais lentement la tête pour me rendre compte que c'était Vladimir, chargé des affaires du royaume. Il m'adressa la parole et je lui répondais par un sourire qui pourtant était loin d'être joyeux. Ma présence leur avait manquée, ce n'était pas la première fois que j'entendais cela. Mais aujourd'hui, même si j'étais de retour, qu'allais-je pouvoir leur apporter de plus ? Mon retour ne signifiait rien. Je préférais ne pas me focaliser sur ces pensées et je détournais aussitôt la tête pour me retrouver à nouveau dos à Edmund et Vladimir. Ce dernier s'adressa alors à mon frère avec un voix grave et tremblante. Les nouvelles étaient mauvaises. Cela concernait le mariage de mon amie Crystal et de son fiancé Chris. Elle avait invité ses frères Yoren et Soren. Ceci était assez naturel et il fallait s'y attendre. Cependant, ce qui fut surprenant fut surprenant fut que Yoren avait invité son allié, Edwin. Vladimir finit par résumé la situation « Les deux empereurs, le prince et la princesse de Calormen » seraient présents au mariage, sur les terres Narniennes. Ils pourraient pavaner devant nous, en vainqueurs, savourant la soumission du peuple de Narnia, ainsi que de leurs Roi et Reines. Tout allait de plus en plus mal. Tous les jours, les nouvelles étaient de pires en pires ici. Aucune bonne nouvelle à l'horizon, rien que de la peine, du désespoir. L'idée d'une revanche et d'une victoire me semblait alors totalement stupide. Nous avions été défaits et aujourd'hui, le destin avait décidé de nous faire souffrir et ce pour de nombreuses années encore.
Suite à cette annonce, Edmund avait plongé dans le lac, comme pour exprimer sa colère, seul, dans le monde du silence. Il avait plongé loin dans les profondeurs du lac et quand il était ressortit, il avait hurlé sa colère au monde entier. A quelques mètres de là, sur la berge, je me tenais debout, face au lac, exprimant ma colère de la seule façon dont mon corps me le permettait. Des perles brillantes coulaient silencieusement le long de mes joues pâle. Elles courraient sur mon visage avant de se jeter du haut de mon menton pour venir s'écraser sans bruit sur l'herbe. Je serrais mes poings si fort que mes ongles s'enfonçaient dans ma peau et laissaient des marques profondes. Le vent venait souffler sur mon visage comme pour tenter, en vain, de sécher ces larmes. Les larmes étaient les seules choses qui me prouvait que mon corps réagissait encore aux différentes choses de la vie. Cette réaction était ridicule, mais je ne pouvais m'en empêcher. Cependant, quand je vis mon frère revenir vers moi, je les balayais d'un revers de main et les seules larmes qui coulèrent à présents partaient de mon cœur et glissaient jusqu'à mon âme. Au moins, elles étaient devenu invisible, mais pas moins dures.
Edmund revint vers moi et ses poings s'écrasèrent sur le muret, derrière moi. Il reprit alors la parole. Il m'expliqua ce qu'il avait ressentit le jour ou il avait apprit l'amnésie de sa petite amie et la mort de son frère. J'étais consciente que j'étais loin d'être la seule à avoir souffert de la mort de Peter, seulement, nous avions tous réagis d'une façon tout à fait différente. Edmund m'avoua alors qu'il avait eut une période de dépression, un peu comme la mienne, sauf que lui n'avait pas fui. Il me parla ensuite de Lucy, dont il n'avait presque plus de nouvelles. Cependand, il termina pas sa phrase car à nouveau, quelqu'un arriva près de nous. C'était Nina, elle avait une mine inquiète et sans ajouter quoi que ce soit, mon frère partit en courant vers le château. Je ne comprit pas vraiment ce qui se passait et me tournait vers Nina. Elle m'apprit alors qu'April, la petite amie d'Edmund ne se sentait pas très bien. Voyant que je gardais le silence, Nina prit de mes nouvelles, elle tenta d'orienter la conversation vers un sujet plus léger. Elle m'apprit qu'une nouvelle robe avait été créée pour moi, pour la porter spécialement au mariage. Je la remerciais avec un sourire que je voulais sincère et lui disait qu'il me tardait de la voir. A ce moment là, Edmund revint alors vers nous et nous laissa terminer notre conversation avant que Nina nous laisse à nouveau seule tous les deux. Je me retournais vers mon frère et le regardais, légèrement inquiète. Avant qu'il ne prenne la parole, je décidais de parler.
« Je suis désolée Edmund. Mon attitude a été totalement stupide à la mort de Peter. J'ai préférée fuir en vous laissant seuls, toi et Lucy et je le regrette sincèrement. J'aurai du rester auprès de vous, pour que nous affrontions cette épreuve tout seul. Pourtant, j'ai fui tout ça, croyant que ça m'aiderai et au final, je me rend compte que ça m'a rendu totalement faible et naïve. Je regrette ce que j'ai fais Ed'. J'ai cru que je pouvais changer le passé, j'ai cru que tout ceci n'était qu'un cauchemar et que je finirai par un réveiller un jour ou l'autre et que tout serait comme avant. Je me suis trompée et aujourd'hui, je dois en assumer les conséquences. Je ne sais pas comment je pourrais me rattraper, mais je vais faire de mon mieux pour ne plus décevoir personne, en commençant par toi et Lucy. Je ne veux plus vous abandonner, ni vous décevoir. Je ferais tout pour être une meilleure soeur. Je te le promet Ed'. »
A ces mots, j'avais baissé la tête. Cependant, mon frère préféra me parler d'une chose importante avant de me répondre. Il commença par me dire que je devais oublier ce qu'il m'avait dit, qu'il ne voulait pas de ma pitié, ni de mes belles paroles. Je prenais ça en note et je l'appliquais. Puis il balbutia quelques peu pour m'apprendre au final qu'il allait être père d'ici deux mois. Un large sourire apparut sur mon visage. Je prenais les mains de mon frère dans les miennes.
« Oh Edmund ! Toutes mes félicitations ! Je suis si heureuse pour toi ! »
Je ne pu alors m'empêcher de le prendre dans mes bras pour lui exprimer ma joie à l'entente de cette nouvelle. Mon petit frère allait devenir père et moi tante par la même occasion. J'étais très heureuse pour lui et je pensais déjà à célébrer cette naissance au château. Des idées me venaient en tête, toutes plus touchantes les unes que les autres. Je finit par me reculer légèrement, tenant toujours les mains de mon frère et plongea mon regard dans le sien.
« Tu va enfin pouvoir être heureux Edmund. La mémoire d'April n'est pas touché de façon définitive je suis sure. Peut être que la naissance va lui redonner tous ces souvenirs. Ne t'en fais pas pour ça, vous aller faire une famille heureuse et magnifique ! Je suis si heureuse pour toi ! »
Je gardais ce sourire joyeux qui exprimait toute ma fierté envers mon petit frère. Il était jeune pour devenir père mais je savais qu'il s'en sortirais très bien. De plus, ceci le rendrait plus mature et responsable qu'il ne l'était déjà. C'était une bonne chose ! Puis, je décidais alors de revenir au sujet du mariage. Après avoir vu la réaction de mon frère, je me disais qu'il fallait que je le calme et que je le rassure. Tel était mon rôle à présent. Je devais soutenir mon petit frère.
« Tu sais Ed', à propos du mariage, je peux que ce sera une bonne occasion de nous montrer souriants et heureux devant notre peuple et nos alliés. Je sais que la présence de Yoren, Soren et Edwin pourront nous déranger, mais je suis sure qu'en faisant des efforts nous pourront ignorer ces pseudos Rois qui se prennent pour des Dieux. Nous devrons nous montrer fort et ceci pourrait sans doute les énerver. De plus, toi, tu sera accompagné de ta fiancée et de ton enfant, ce qui les rendra jaloux. Après tout, le rôle d'un Roi est d'être bon avec son peuple mais également d'apporter un héritier. Aucuns de ces tyrans ne peux se vanter d'avoir une épouse aussi gentille qu'April et qui leur donnerait un héritier. Ils ont peut être gagnés la guerre mais ils ne sont pas pour autant supérieurs. Ces hommes ne connaissent rien à l'amour, ainsi, montrer que toi, malgré la perte de ton frère tu continue à vivre et tu apporte également un héritier au peuple, ne pourra que les agacer. De plus, cet enfant pourra redonner espoir aux Narniens. C'est le signe que nous allons de l'avant. »
Pensais-je encore aller de l'avant ? Je n'en étais pas sure mais je devais jouer le jeu. J'étais là pour rassurer, calmer et aider mon frère à s'en sortir. Maintenant, je ne serai plus faible, je le soutiendrai du mieux que je le pourrais, je m'en faisais le serment. Après tout, il avait autant de moi que moi de lui. Plus nous étions soudés et plus nous pourrions être forts et aller de l'avant. Ceci me fit alors réfléchir. Edmund avait-il déjà pensé à une revanche ? Avait-il une idée de la suite des évènements ? Je devais le savoir, bien que je pensais qu'une nouvelle guerre ne serait absolument pas une bonne idée.
« Dis moi Edmund, à tu pensé à un plan futur ? Je veux dire, cette soumission ne ressemble pas aux Narniens, ils ne sont pas bien dans cette situation. Nous aussi, nous aimons la liberté, elle est importante dans l'histoire de Narnia depuis très longtemps. Cependant, je pense que foncer dans une nouvelle guerre, dans l'état actuel des choses est trop risqué. Je sais que les Narniens nous suivraient mais nous n'avons pas l'avantage sur nos ennemis et ça serait sacrifier des vies pour rien. Je pense qu'il nous faut tenter de détruire le mal à la source. Je pense que notre seule chance de parvenir à quelque chose est de briser l'alliance de Telmar et Calormène. Bien sur, c'est loin d'être facile mais avec un peu de réflexion je pense que l'on peut trouver quelque chose de bien. Si ils entrent en conflit l'un contre l'autre, ils perdront beaucoup et ça sera peut être un gros avantage pour nous qui nous rendrons plus forts dans notre coin. Tout ceci n'est qu'une supposition bien entendu mais je pense que c'est notre seule chance de parvenir à quelque chose. Qu'en penses-tu ?» |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Mar 22 Mar - 21:18 | |
| Dans ses bras, le sentiment de joie que j'avais reconnus tout à l'heure semblait être disparu. L'avais-je blessée en lui parlant ainsi ? Je n'étais pas de ceux qui prennent des baguettes pour parler parfois, mais je savais me contenir. Or là, j'avais été énervé... Puis je ne voulais pas qu'elle se fasse de faux espoirs. Notre frère nous manquait terriblement à nous tous. Mais il était mort lui, et était probablement au Pays d'Aslan, tranquille, heureux. Il ne souffrirait plus au moins... Alors pourquoi devrions nous gâcher notre vie à pleurer la sienne ? Ce que je dis vous paraît sans doutes cruel, méchant peut-être, je dirais même égoïste, mais justement, ça ne l'est pas. Nous demeurions tout de même roi et reines, et nous devions être forts pour notre royaume, nous devions lui montrer le bon exemple, celui à suivre. Cet exemple ainsi donc, était un modèle d'espoir, de renaissance. Oui, la guerre avait fait d'horribles pertes, mais existe t-il une guerre où les gens sortent tous vainqueurs et heureux ?
Hormis ceux qui provoquent la guerre, la gagne, et ne perdent personne durant celle-ci ? J'en doute sérieusement. Cependant, Susan me révéla qu'elle pensait que peut-être, April allait retrouver la mémoire en accouchant. Hum.. Ce n'était peut-être pas faux. Après tout, peut-être qu'en accouchant, elle se souviendrait de nos moments passés ensemble, ainsi que la fois où nous avons fait l'amour ensemble peut-être... En fait, je trouvais que le plus « beau » souvenir qui nous unissait restait notre première rencontre. Celle du bal. Sans celle ci, jamais je n'aurais fait attention à elle, et jamais elle ne serait venue me parler. Bon, la vérité était que j'étais allé lui parler moi-même, mais bon... Cette fille avait un pouvoir, qu'aucune autre n'avait. Elle avait réussi à me faire tomber amoureux d'elle. Je baissais les yeux vers la main de ma soeur, celle qui tenait la mienne, puis je les relevais et l'écoutait parler.
Mais... Elle avait raison. Complètement raison. Lorsque Yoren et Edwin me verrait au bal avec April, que j'espérais demander en mariage après la naissance de notre bébé, ainsi que du bébé, ils seraient jaloux à un point infini. Yoren serait oncle, et dans un sens, c'était déjà plutôt pas mal. Il avait une descendance indirecte. Mais le fait de ne pas avoir de fils pourrait l'énerver. Enfin, une fille également d'ailleurs. Quant à Edwin, il n'avait ni frère, ni soeur à ma connaissance. Je me demandais même s'il avait vraiment une famille, quelques fois. Enfin... Yoren au moins avait une petite-amie, d'après mes informations. Edwin n'en avait pas une. Oh, des filles pour passer le temps ? Oui, sans doutes. Je n'aurais pas même été étonné de le voir avec des enfants illégitimes un peu partout dans Telmar, qui sait. Quoi qu'il en soit, autant l'un que l'autre seraient énervés en me voyant dans mon palais, avec un, ou une héritière, ainsi qu'avec ma future femme. Du moins, je l'espérais...
« Je te remercie, tes mots me touchent. J'espère vraiment qu'April retrouvera la mémoire, si je compte... faire évoluer notre histoire en la rendant véritablement officielle, cela me ferait chaud au cœur. »
Je ne lui adressais pas l'ombre d'un sourire cependant, car je n'étais pas vraiment d'humeur tout de même. Mais ce qu'elle avait dit pesait sur mon esprit. Je n'y avais point encore répondu, mais cela ne saurait tarder... En fait, je n'avais pas mesurer toute l'ampleur de la chose. Avoir un héritier, ou une héritière, ce serait préserver la descendance des Pevensie, des rois et reines de l'Ancien Temps, je dirais même ma descendance assemblant Narnia et Finshley. Oui, je ne pourrais plus jamais sortir d'ici. Je n'avais plus le droit de partir, cette possibilité m'était retirée désormais. J'étais l'unique roi de Narnia, le seul homme sur le trône narnien, j'avais une petite-amie enceinte de plus, et le peuple ne supporterait pas de perdre encore un de ses rois. Puis... Je n'aurais aucune garantie de revenir chez nous. Chez nous, ce n'était plus seulement Finshley, non. Narnia était notre chez nous, notre maison. La prophétie nous avait choisie, dans un certain sens.
« Tu as entièrement raison. Ils ne supporteraient pas de nous voir non seulement, réunis de nouveau, dans notre palais, et le fait de me voir avec April pourrait les agacer. Enfin.. Surtout le fait de découvrir mon futur enfant. Tu te rends compte un peu ? Je suis majeur depuis seulement quelques mois, je suis roi de Narnia avec mes sœurs... et je vais devenir... Enfin j'assure notre descendance ici. Du moins, ma descendance directe. Si j'avais apprit un jour que je tomberais amoureux, et que j'allais avoir des enfants.... »
Oui, ça paraissait tout bonnement miraculeux. Lors de mon premier voyage ici, je n'étais qu'un enfant de onze ans, qui avait prit les mauvaises décisions et m'était rangé indirectement du côté du mal, du côté de Jadis, la Sorcière Blanche. Puis j'avais évolué, apprenant de mes erreurs, c'est ainsi, après tout, que l'on grandit. Je suis passé de traître à... un garçon plus intelligent, plus réfléchi, et même que je devins roi, avec mon frère et mes sœurs. N'est-ce-pas ce que la plupart des gens souhaitent ? Une vie de « roi » si on peut dire ça comme ça. Puis j'étais revenu ici une seconde fois, et j'avais rencontré Caspian. Je ne l'avais pas mal jugé la première fois que je l'ai vu pourtant. Le temps passa, et... Qu'importe, à quoi bon se souvenir de la suite ? Tout le monde la connait, mais personne ne semble se la remémorer. A quoi bon ? Le passé est passé. Certes, mais il est la base de notre futur. Je dis ça, mais...
Je crois que se focaliser sur l'avenir est dangereux aussi. Profiter de l'instant présent me semble être plus judicieux... Carpe diem. Ce n'est pas mon dicton favori, et je ne le suit pas, d'ailleurs. Pourtant... Je devrais peut-être. En réalité, là tout de suite, j'aurais aimé une chose. Que Lucy nous rejoigne. Elle manquait à l'appel... J'étais très proche d'elle malgré tout, et c'est en partie grâce à elle, et en partie grâce à moi que nous sommes encore ici aujourd'hui. Non... que nous sommes ici, tout simplement. Susan reprit alors la parole, me sortant de ma longue réflexion. Hum... une vengeance, une revanche. J'y avais amplement songé, oui. Juste songé. J'avais fais des rêves, des cauchemars, où je vengeais la mémoire de Peter par exemple, ou l'honneur de Narnia, ou les terres archelandaises, ou encore l'accident d'April. Je ne faisais presque que des cauchemars en fait. Chaque nuit, dès que je n'avais plus la force de rester éveillé, ma tête tombait sur l'oreiller, et je me retrouvais dans les bras de Morphée.
Morphée... son côté diabolique plutôt. Le côté démoniaque, qui prenait mon mal en désespoir et me torturait l'esprit avec, si bien que je devais me réveiller au beau milieu de la nuit, par des sueurs froides, des cris, des scènes que j'avais vécu et qui changeait selon l'instant choisi, qui s'amusaient à me tourmenter. Oh oui.. cela faisait maintenant environ six ou sept mois que je ne supportais plus la nuit. M'endormir devenait une peur quotidienne, dont malheureusement, je ne pouvais échapper. Prisonnier de ce corps, je devais supporter le supplice des scènes que j'avais vu, entendu parfois dire, je les imaginais même éveillé, je ne cessais d'y penser. Carpe diem. Je ne pouvais plus vivre dans ce passé meurtri. Je devais tenter d'avancer, me rapprocher de la lumière et échapper aux ténèbres sombres de la nuit.
Faire un cauchemar ici, est bien différent des cauchemars de là-bas. Finshley, c'était un monde où le quotidien de tout le monde vous semblait etre banal, ordinaire, fatiguant, morne. L'enfer, du matin au soir. Cet enfer m'avait rattrapé ici, dans un monde peuplé de magie. Oui, car l'enfer, c'est les autres. Mais l'enfer, c'est également vous-même. Personne ne peut échapper à son enfer, son propre enfer. L'enfer s'accentuait parfois, comme lors de ces derniers mois, éventuellement. Mais pour en revenir à la magie et aux cauchemars... La magie noire peut s'arranger pour vous tuer durant votre sommeil ici. Tels que certains sortilèges lancés par des sorciers cachés, inconnus, semblables à n'importe qui d'autre dans nos contrées. C'étaient eux qui les lançaient, ou les perpétuaient.
C'était un peu comme un héritage à préserver et à faire passer à sa descendance future ou proche. L'enfer cependant, est donc présent partout, mais aussi dans notre subconscient. Qui sait ce que nous réserve notre esprit, lorsque notre corps se pose sur le lit ? Une fois allongé, la tête plongée dans l'inconscient, nous ne sommes plus maitres notre corps. Nous ne sommes que des victimes. Victimes de nous-même. Victimes de notre enfer. Je mélangeais bien des notions, ici et là, et je dus avoir un regard vide, fixant un point invisible quelque part, car il semblait que je n'ai point parlé durant quelques instants. Je ne quittais pas ce point fixe, quelque part, un endroit que je ne visualisais peut-être réellement pas.
« Excuses-moi, j'étais... pensif. Tout ce que tu dis est bien, mais de toutes façons, une guerre éclatera tôt ou tard. Je sais une chose : les telormènes préparent un sale coup. J'ai peur, dans un sens, car je sais qu'ils sont capables du pire... Justement, l'une des choses qui fasse qu'ils sont quasi-intouchables sont la forte amitié liant les deux... empereurs. Je refuse de rompre leur alliance d'une façon totalement irréfléchie quoi qu'il en soit. Bien-sur, en y réfléchissant bien, nous pourrions tenter de déjouer leurs plans. Nous avons nous aussi des espions... puis nous avons une grande population de narniens et d'archelandais à Archelia. »
Je me doutais bien que Jill, Eustache et Elisa faisaient du bon travail avec leur « royaume » d'ailleurs. Du moins... Avec leurs responsabilités. Le droit à l'erreur, nous ne l'avions pas. Tout devait être calculé, Archelia, ses dirigeants et son peuple étaient l'arme secrète de notre pays. Nous n'avions pratiquement aucun autre espoir de surprendre l'ennemi.. Nous n'avions pas de cheval, comme lors de la bataille de Troie, nous... Quoi que, ça demandait réflexion. Hum... Je doutais qu'une marrée noire d'archelandais puissent se cacher dans un grand animal de bois, et puissent aller jusqu'à Telmar sans se faire repérer. Oui, Telmar. Vous ne pensez pas à Calormen ? C'est bien trop loin. Et manger du sable n'est pas vraiment l'une de nos priorités.
« Ils se préparent à se battre aux armes, apprennent à monter à cheval, s'entrainent à devenir des soldats, des hommes forts, prêts à défendre leur pays et à réclamer leur liberté. Surtout celle des archelandais, d'ailleurs... N'oublions pas que leur pays est devenu Telormen. Même si tous ne sont pas partis à Archelia, je sais parfaitement que la plupart sont restés car ils sont nés sur ces terres. Le voilà notre problème : quelle est notre priorité ? Un empire est contre nous. Nous avons deux solutions. Libérer Archenland, ou défendre Narnia. J'ai peur que l'on ne puisse pas être assez nombreux pour arriver à obtenir la libération de nos alliés, ainsi que la liberté narnienne. »
Oui, notre liberté de penser, d'agir, d'aller et venir d'un endroit à l'autre par exemple. Les soldats et les espions telmarins et calormènes étaient parmi nous, et leurs présences angoissaient les habitants. Je me demandais vraiment comment nous pourrions trouver les moyens de gagner cette future guerre.. Nous n'avions plus beaucoup de possibilité, et je craignais fortement que les telormènes n'obtiennent notre pays. Mais.. Après tout, si après ils n'avaient plus aucun ennemi, contre qui se battraient-ils ? Ils s'entre-tueraient surement. Et que deviendrions-nous ? Seul l'avenir pourrait nous le dire...
« Nous devons vivre, et pas seulement vivre dans la peur. Oui, nous devons nous venger. Mais nous devons surtout gagner du temps, et trouver des solutions efficaces. On a Archelia déjà, c'est un bon point. Nous avons connus maintes pertes humaines, animales aussi durant la dernière guerre...Je crois qu'on doit trouver le moyen de dire à tous nos habitants d'apprendre à manier les armes, pour la défense et l'attaque. On est jamais à l'abri du danger, que l'on soit chez soi ou bien ailleurs. Tu as des idées, toi ? Nous avons bien l'idée d'un combat singulier à la limite, mais ça n'avait pas porté ses fruits la dernière fois... »
Inutile de me remémorer la dernière fois, d'ailleurs... Bien que nous ayons fini par gagner la guerre. Mais oui... Grâce à la nature. Aux arbres. Aslan. Il ne nous avait aidé que deux fois, sur deux batailles... Deux fois nous avons gagnés. Je refusais pourtant de perdre espoir en notre monde, nous devrions arriver à agir sans son aide ! Lucy était la mieux placer pour parler à la nature, aux dryades par exemple. Aux animaux, nous pouvions tous le faire. Enfin... Nous ne devrions pas mettre tous nos avantages en avant dans cette future guerre. Il faudrait que leurs soldats soient assez affaiblis afin de pouvoir... Faire surgir notre arme secrète. Ainsi, nous aurions des soldats en bonne santé, prêts à combattre, et non blessés. Il y aurait des morts, il faut savoir se sacrifier pour son royaume. Au nom de son pays. Au nom de Narnia. Nous avions à peu près tous cette notion d'acquise.
Désolée, je rajoute rien de plus car tout ce que j'voulais mettre correspond pas. J'le rajouterais surement à la prochaine réponse (:
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Dim 27 Mar - 14:45 | |
| D'une étrange façon Edmund me remercia pour mes paroles. Je dis étrange car dans un premier temps il m'avait paru vraiment touché par ce que je venais de lui dire à propos de son futur enfant. Il semblait d'ailleurs ne pas vraiment avoir songé au point de vu que je lui avais apporté. Après tout, il n'était pas difficile de se rendre compte que Yoren ou Edwin, qui était beaucoup plus âgé qu'Edmund pourraient être complètement déboussolés face à cette nouvelle. Eux n'avaient pas vraiment de petites amies, ils préféraient jouer avec les femmes et se faire plaisir. Mais au final, ils ne donnaient pas à leur peuple un héritier, ainsi, ils n'étaient pour l'instant pas en mesure de mettre une personne de leur propre sang sur le trône s'ils venaient à mourir. Ceci pouvait être une bonne chose pour nous. Cependant, à la vu de l'enfant de mon frère, n'aurait-ils pas envie d'accélérer les choses et de vouloir un héritier eux aussi ? Ceci était probable mais on ne pouvait avoir un enfant du jour au lendemain, il faudrait d'abord qu'ils aient une épouse, chose qui semblait beaucoup plus difficile pour eux. Seul l'avenir pourrait nous dire comment ils réagiraient face à cette nouvelle. Dans un second temps, la réaction d'Edmund était étrange car il ne m'avait pas sourit. N'était-il pas heureux d'apprendre une chose pareille ? D'un côté, si je me mettais à sa place, à son âge, je serais terrorisée et sans doute que mon petit frère ressentait la peur à ce moment là. Cependant, comme je lui avait dit, je serais la pour lui cette fois et je pourrais le soutenir dans cette épreuve. J'essayais déjà de lui redonner espoir quand à la mémoire d'April. Après tout, l'espoir n'est pas une mauvaise chose parfois. Cependant, Edmund m'avait quand même remercié et m'avait apprit implicitement qu'il voulait se marier avec April. Cette pensée me fit sourire à nouveau.
Edmund n'était vraiment plus le petit garçon têtu et grincheux qu'il était à sa première visite à Narnia. Il était maintenant devenu plus mature, il avait prit de l'assurance et il était devenu très bon à la guerre. Voilà que maintenant, mon petit frère allait se marier et avoir des enfants. Edmund pensait la même chose que moi et me l'avoua rapidement. Lui même n'aurait jamais pensé à ce genre de choses qui semblaient si bizarre dans l'autre monde. Mais à Narnia disons que rien n'est bizarre ou impossible. Avec ces évènements, sans doute que maintenant Edmund devait se sentir encore plus chez lui à Narnia qu'en Angleterre. Étrangement, moi, au vu des récents évènements, je dirais que c'était le contraire. J'en venais à regretter le calme que nous connaissions à Finshley. Après tout, même si il y avait la guerre dans notre monde, nous étions loin de tout cela. Enfin, maintenant, je ne pouvais plus retourner la bas moi non plus. Pas après ce qu'il s'était passé. Oui je regrettais la mort de Peter, notre défaite et les malheurs qui s'accablaient sur nous à présent, mais je ne pouvais me résoudre à abandonner le peuple Narnien, notre peuple à nous, les Pevensie. De plus, en tant que roi et reines, nous n'avions pas le droit d'abandonner, de baisser les bras, de se laisser abattre. Cependant, je dois avouer que j'étais fatiguée de tout cela, de ces guerres, de ces morts, de ces larmes. Nous, Narniens, étions un peuple pacifiste, tranquille et vivant en harmonie. Pourquoi donc les hommes se sentaient-ils toujours obligés de faire la guerre, d'agrandir leur terre ? Ne pouvaient-ils jamais se contenter de ce qui leur avait été offert ? Etait-ce trop dur de s'occuper tranquillement d'un peuple, de s'arranger pour qu'il vive bien sans pour autant le sacrifier pour des guerres incessantes et futiles ? Pourquoi le destin avait-il choisi de nous faire subir tout cela ? A quoi cela rimait ? Je préférais cesser de me torturer l'esprit et tournait la tête vers Edmund qui avait lui aussi été pensif l'espace d'un instant.
Il m'avoua qu'il avait peur qu'une guerre éclate tôt ou tard. Comme il le disait, ils étaient capables du pire pour nous au vu de leur armée, bien supérieure à la notre depuis la dernière guerre. Nous étions en effectif réduit et donc nous avions peu de chance de résister à l'armée Télormène si elle venait frapper à notre porte demain. Cette situation ne me plaisait guerre et elle ne me faisait que plus douter de l'avenir. Qu'allions nous devenir ? Etions nous condamner à vivre dans la peur, dans la guerre, dans la souffrance ? Le temps de l'Âge d'Or de Narnia était bel et bien révolu. Nous n'étions plus que des ruines du passé, balayés par une tempête du nom de Télormène. De plus, comme le soulevait Edmund, Yoren et Edwin étaient bien trop proches pour être capable de ruiner leur alliance. Ils étaient comme deux meilleurs amis et c'était ça le plus difficile. A dire vrai, nous n'avions plus aucune chance de retrouver notre gloire passé ou même la liberté de nos alliés. Edmund parla alors d'Archelia. Oui, c'était actuellement notre seul espoir, cependant, ils n'étaient que peu nombreux pour l'instant et même si ils s'entrainaient à se battre, ils se suffiraient pas à battre une armée telle que celle des Télormènes. Cependant il fallait croire en eux. Ils s'entrainaient dur pour Narnia et pour Archenland et j'étais sure que leur force et leur courage pourraient les mener loin.
Edmund me confia alors qu'il n'y avait que deux solutions possible : Libérer Archenland ou défendre Narnia. Il avait raison, même avec les plus beaux efforts du monde nous ne pourrions être en mesure de faire ces deux choses à la fois, nous n'étions pas assez nombreux. Si seulement tout n'était pas si désespéré nous aurions pu aisément faire ces deux choses à la fois. Aujourd'hui il nous fallait faire un choix. Bien entendu, il était déjà tout fait et c'était la possibilité la plus logique qui s'offrait à nous. Cependant, avant d'exposer mon idée j'écoutais Edmund. Il voulait se venger mais n'avait pas plus d'idées que moi. Il proposa que le peuple Narnien s'entraine lui aussi avec des armes pour se défendre et attaquer. Il avait bien raison mais les Narniens auraient-ils le goût de vouloir se battre avec tant de perte et de désespoir ? Je baissais les yeux et soupirais doucement. Les mots sortirent de ma bouche comme dans un murmure.
« Tu sais Ed', le futur me fais peur … J'ai l'impression que nous n'avons plus aucunes chances de gagner. La meilleure solution est encore d'essayer de protéger Narnia. Si nous possédons encore un royaume libre avec la cause Archenlandaise n'est pas perdu. Au contraire, si nous perdons Narnia, nous n'aurons plus rien et tout nos espoirs de libérer nos alliés s'envoleront en fumée. Notre priorité doit être Narnia, au moins nous seront sur d'avoir un territoire encore libre et nous pourrons continuer à lutter ici. Tu sais, c'est malheureux de le dire mais je crois que sans la magie et sans Aslan nous ne sommes rien. Aslan nous a toujours donné de l'espoir dans les moments les plus sombres. Grâce à lui et à la magie nous avons gagné des batailles qui étaient perdu d'avance. C'est ce qui fait la force de Narnia, c'est que la magie est le bien est de notre côté. Aslan lui même disait que la puissante magie qui régnait ici définissait le bien du mal. Le mal semble être dominant ces derniers temps mais la nature aime l'équilibre, tout comme la magie. Ces puissantes forces ne peuvent laisser un tel déséquilibre en ce monde. Peut être qu'Aslan à une solution et que la magie sera encore à nos côtés. Nous sommes en sous-effectifs par rapport aux Télormènes et nous ne pouvons espérer qu'un miracle pour nous sortir de cette situation. Les Archeliens ne sont pas assez nombreux, bien qu'ils soient bien préparés. Il nous faudrait des tactiques comme celles que nous avions pu mettre en place contre nos ennemis autrefois. Mais nous ne sommes plus que le reflet de ce que nous étions autrefois … »
Je baissais la tête et laissais mes cheveux tomber près de mon visage, cachant ainsi mon expression désespérée. J'étais consciente que je n'aidais pas vraiment Edmund mais il me fallait être sincère avec lui. Il était à l'heure actuelle la seule personne à qui je pouvais autant me confier et il pouvait en faire de même. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, un Narnien arriva auprès d'Edmund et moi. Il s'inclina face à nous et je descendis du muret pour faire de même. Il semblait assez impressionner de nous voir tous les deux mais releva finalement la tête pour me regarder.
« Vos Majestés je viens juste d'apprendre que les explorateurs Narniens envoyés sur les Îles Solitaires seront bientôt de retour. On peut apercevoir leur bateau, ils accosteront au port d'ici une heure peut être moins. On m'a chargé de venir vous prévenir afin que vous puissiez les accueillir en personne. »
Il s'inclina à nouveau vers nous. Après que je l'eus remercié il repartit rapidement. Je me tournais alors vers Edmund.
« Bien, nous devrions y aller. Peut être ont-ils des nouvelles importantes qui pourraient éclairer un peu notre journée. »
Dis-je avec un sourire qui n'était pas réellement joyeux. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Mer 13 Avr - 19:35 | |
| J'écoutais les paroles de ma sœur attentivement, en regardant son expression faciale. J'avais l'impression qu'elle tentait de me dire la vérité sans montrer qu'elle venait de perdre espoir. Je savais que, peut-être, je n'aurais pas du lui parler ainsi de Peter. C'était la seule chose qui l'avait faite sourire il me semble. Je me sentais quelques peu honteux, mais pas totalement. Perdre un être cher est cruel, on en souffre atrocement et différemment selon qui nous sommes. J'avais tout fait par la rage pour ma part et... Oui, j'avais même pleuré. C'était tellement horrible... Je ne pourrais jamais plus retourner à Finshley, à Londres, en Angleterre, dans notre monde.
Là-bas j'étais presque sûr qu'il serait également mort, et de plus... Notre âge serait rajeuni, et on perdrait nos amis d'ici. En soit, chez moi, dans mon monde, je n'avais pas vraiment d'amis. J'avais ma meilleure amie Mallory déjà ici, j'avais ma petite-amie April, j'allais avoir un enfant, j'avais quand même mes sœurs, et j'espérais revoir très vite Lucy d'ailleurs. Susan m'avait apporté cette lueur d'espoir, de magie, si... Parfaite. J'avais tant aimé retrouver ce sentiment perdu. La vie continue, malheureusement. Tout ce qu'il nous reste du passé, ce sont les souvenirs et le présent.
« Tu sais quoi ? Tu as raison. On ne sera plus jamais les mêmes. On doit alors évoluer, on est encore plus mûrs. On ne gagnera jamais sans Aslan, mais il ne supportera pas de nous revoir perdre et de perdre ainsi de nouveau une partie du monde qu'il a créé. On pourra demander à Lucy de le retrouver, elle est celle qui lui est la plus proche. Elle lui parlera de tout ce qui nous arrive. On a aussi les animaux, les minautores, les centaures, les nains, les arbres, les dryades, etc. Cependant, tu m'as fais pensé à quelque chose... On pourrait comme tu le dis, sauver Narnia en premier, mais on pourrait aussi décider que si nous gagnons cette guerre, Archenland retrouvera sa liberté. Tu l'as peut-être oublié, mais nous sommes les rois de Narnia... et des Îles Solitaires ! On a bien quelques peuples là-bas, j'en suis certain. »
Je fis une pause, histoire de réflechir un peu. Oui, cela me semblait être une solution. Enfin, la guerre n'était pas inévitable non plus... Mais nous n'avions pas d'autres solutions, surtout face aux Telormenes. Nous ferions donc avec. Soudain, un narnien s'avança vers nous, et nous rapporta une nouvelle. Une excellente nouvelle. Il s'en alla peu après, et Susan me proposa d'aller au port. Je réfléchissais un instant. Ces hommes, ces narniens donc, avaient été envoyés sur les îles solitaires justement, afin de nous annoncer la situation qui était présente là-bas. Je me contentais donc de rentrer au château avec Susan, puis je la laissais un instant, allant chercher des domestiques.
Oui, je n'aimais pas ce terme, mais ils n'étaient cependant pas maltraités, ou autre. Les domestiques vinrent alors avec des couvertures, allant faire les chambres d'hôtes. Nous n'allions quand même pas laisser ces braves hommes rentrer chez eux tout de suite, il fallait qu'ils mangent, boivent, s'amusent, se reposent et apprennent les nouvelles. Il me semblait bien qu'ils étaient partis depuis quelques mois... Ainsi donc, ils furent partis durant la guerre. Je m'en allais prévenir les cuisiniers qu'ils devraient faire beaucoup plus de plats ce soir, puis je retournais voir Susan. Il faudrait probablement faire du chemin avant d'aller à la plage, afin de les accueillir. Seulement... Nous devions être organisés et préparés à leur arrivée.
Je prévenais donc Susan que je reviendrais d'ici quelques minutes, puis partais chercher quelques diligences. Je demandais aux cochers de se préparer, et de préparer leurs chevaux, puis attendis. Ils mirent quinze bonnes minutes avant d'être fins prêts, et je leur fit signe d'aller jusqu'au château. J'y allais de même, et montais donc dans la diligence, attendant d'être devant Cair Paravel où j'aperçus Susan hors du château. Je descendis de la diligence, allais vers elle et lui prit la main afin de la faire monter dans notre transport, puis j'y montais à mon tour. Refermant la porte de la diligence, je jetais quelques coups d'œils au dehors, apercevant de temps à autres des narniens effarés, heureux, nous saluant, etc.
« Sinon, que comptes-tu faire de ton côté ? Je veux dire, maintenant que tu es revenue, je sais que tu vas t'occuper du royaume.. Mais toi ? Tu as des projets personnels ? Des ambitions ? Des envies ? Des relations que je ne connaitrais pas spécialement ? »
Je m'étais tourné vers ma sœur, et l'observais à présent. J'avais envie de me détendre un peu et de me sentir « en famille » malgré tout... Je lui adressais un fin sourire, lui montrant que j'avais envie d'en savoir un peu plus sur elle, car nous avions en quelques sortes... une famille séparée désormais. J'avais beaucoup de mal à me dire que nous ne reverrions probablement jamais nos parents, d'une part, que la guerre serait toujours là chez nous, et que nous ayons vécus tout ce que nous avons vécus ici.
Peter étant désormais mort, Susan partie puis revenue, Lucy peu « visible » et moi, sortant d'une phase de dépression, nous ne semblions plus vraiment être une véritable famille. De plus, je formais une nouvelle famille avec April, d'un autre côté. J'espérais qu'elle m'aimerait encore plus lorsqu'elle accoucherait, et que son accouchement se déroule à merveilles. Enfin... ce n'est surement pas un moment agréable, certes, mais je ne voulais pas qu'elle en souffre trop. Je me demandais bien à quoi ressemblerait notre enfant... Serait-ce une fille ? Un garçon ? Quel serait son nom ? Je me posais tout un tas de questions, auxquelles seul le temps pourrait répondre.
Désolée, c'est court, mais j'suis malade et j'avais mon début de rep, donc j'voulais poster quand même en finissant cette réponse oo'
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Mer 4 Mai - 23:34 | |
| Avant que le Narnien vienne nous prévenir de l'arrivée des explorateurs des Îles Solitaires, Edmund avait répondu à mes paroles. Ces propos m'étonnèrent beaucoup. En effet, je sentais dans les mots de mon frère un élan d'espoir. Il était d'accord avec moi, il voulait utiliser notre maturité pour avancer, il pensait demander à Lucy de ramener Aslan auprès de nous, il me rappela que beaucoup de créatures étaient de notre côté et qu'elles pourraient faire notre force. Un large sourire était apparut sur mes lèvres en entendant ces paroles. C'est comme si soudain, l'espoir et le courage lui étaient revenus. C'était en quelques sortes … magique. Était-ce moi qui lui avait redonné cette confiance en la magie ? J'en avais l'impression, sans en être vraiment sûre. J'étais contente de voir cette réaction chez mon frère. Après tout, depuis le début de la journée, il m'avait semblé complètement abattu et maintenant de voir qu'il retrouvait espoir, cela ne pouvait que me combler ! Je n'avais pas le droit de laisser tomber ma famille, j'avais fait l'erreur de les abandonner une fois, je savais à présent que je ne recommencerais plus, ils avaient trop de besoin de moi et j'avais trop besoin d'eux à mes côtés. J'avais envie de prendre Edmund dans mes bras mais je me retint, sachant qu'il n'aimait pas ces excès de sentiments. Cependant, je gardais mon sourire qui se voulait sincère et qui l'était.
Nous sommes donc partis au château ensemble, moi souriante et mon frère pensif. Arrivé devant les portes, Edmund m'annonça qu'il allait tout préparer et qu'il m'attendrait d'ici quelques minutes ici même. Je compris qu'il allait s'occuper de transporter les explorateurs Narniens et s'occuper de leur arrivés ici. Ainsi donc je montais dans ma chambre pour me changer. Certains diront que je suis trop superficielle et que je fais trop attention à mon image. Dans le fond, ces gens là on raison. J'aime donner une image positive de moi, ainsi, je suis en quelques sortes devenus une icône de la mode, portant tout des robes magnifiques, faites sur mesure par de grands couturiers. Malgré cela on ne peut me qualifier d'égoïste ou de narcissique, j'essaie juste par ma présence de rendre les gens heureux car parait-il, c'est une sorte de don chez moi. Ainsi, surtout par les temps qui courent à Narnia, je me suis fait l'incarnation de joie et de la beauté. Ma joie est parfois fausse mais tant que personne ne le remarque, je peux continuer à faire sourire les gens et à leur redonner espoirs. J'avais d'ailleurs réussi à sortir mon frère de sa torpeur et j'en étais très fière.
J'entrais donc dans ma chambre pour me changer. Les grandes vitres étaient ouvertes et le vent jouait avec les rideaux, les faisant gonfler en plongeant sur eux. J'étais seule, cependant, deux de mes femmes de chambre entrèrent après moi, voulant m'aider à me changer. Je n'avais pas réellement besoin d'elles, je savais m'occuper de moi toute seule, malgré cela, je n'osais leur dire de partir, de peur de les blesser. Après tout, elles semblaient si fières de pouvoir m'aider et être près de moi, ne serait-ce que peu de temps. Après avoir choisi ma robe, je me déshabillais pour pouvoir la mettre. Je me mit quelques gouttes de parfum près des oreilles et sur mon poignet. Le parfum pouvait donc se sentir si un homme approchait son visage vers mes joues pour m'y laisser un baiser, ou, si il venait à me faire un baise-main, le parfum pourrait l'enivrer. C'était une astuce de femmes comme on disait. Bien sûr, je n'avais personne à qui plaire vraiment mais cela faisait partie de mes petites habitudes. J'étais enfin prête et je finit donc par redescendre à l'entrée du château.
J'arrivais sur sous le porche à l'entrée du château et vit plusieurs hommes tourner le regard vers moi. Je portais une robe d'un rouge pâle. De nombreux rubans plus foncés glissaient du bustier vers mes pieds. Ils étaient délicatement recouvert de petits brillants. Le bustier était en soie mais recouvert d'une dentelle fine et délicate. Enfin je portais sur mes bras un voile transparent et léger, au couleur assortit à la robe. Les boucles de mes cheveux tombaient délicatement le long de mon dos et j'avais mit un peu de rouge à lèvres. Sans oublier ma couronne qui brillait de son éclat dorée sur ma tête. Plusieurs hommes me complimentèrent et je les remerciais en souriant. C'est alors que je vis Edmund avec plusieurs diligences, c'était une bonne idée qu'il avait eut la. Il prit ma main pour me faire monter dans l'une d'elle puis nous partîmes en direction de la plage. Je saluais les Narniens qui nous regardaient passer avec de grands sourire. Puis, mon frère prit la parole et me demanda de lui parler de moi. Il avait raison, nous devions devenir plus proche que nous l'étions jusqu'à maintenant. Lui m'avait déjà beaucoup parler de lui et il devait penser que c'était à mon tour. Ainsi je lui répondais doucement.
« Et bien, ma première volonté et de pouvoir aider les Narniens à reprendre confiance en eux, tout comme j'espère pouvoir te redonner sourire et espoir. Ensuite je n'ai pas vraiment de projets précis. Cependant … J'aimerais pouvoir connaître ton bonheur. Bien sur je ne me sens pas du tout prête à avoir des enfants ou même à me marier. Mais j'aimerais vraiment trouver le bonheur avec quelqu'un, comme toi tu l'as trouvé avec April. Notre relation fraternelle est très importante mais je ne peux m'empêcher de penser à une relation sentimentale avec quelqu'un. Je pense souvent à Caspian. Pas que je le regrette, loin de là bien sur ! J'ai beaucoup souffert de son changement de comportement mais je ne l'aime plus. Cependant, je me souviens quand j'étais heureuse avec lui, je me sentais plus forte, plus sûre de moi et moins … seule … Je dois avouer qu'avoir un petit ami sur qui compter me manque beaucoup. Mais je ne veux rien précipiter, si quelque chose doit se produire entre un homme et moi j'aimerais que ce soit de manière naturelle et non préparée. »
J'avais dit cela sans vraiment faire attention que j'étais en train de parler de mes relations amoureuses à mon frère. En quelques sortes cette discussion était gênante mais en réfléchissant, cela pouvait être tout à fait normal entre un frère et sa sœur. Je prit alors mon médaillon dans mes doigts et posait mon regard dessus. Il m'était si précieux que je ne le quittais jamais, même pour dormir. Il m'avait été offert par ma mère qui m'avait alors dit que ce médaillon devait contenir les images des gens qui m'étaient les plus précieux, mais aussi que ces images serait mon secret. En effet, personne au monde n'avait encore ouvert mon médaillon, c'était comme ouvrir mon coeur, même si il n'était pas difficile de savoir que mes parents ainsi que mes frères et ma sœur y figuraient. Cependant, je m'étais arrangée pour avoir des photo d'eux naturelle, prises sur le fait pendant qu'ils étaient en train de sourire. Ainsi quand je regardais dans mon médaillon, quelque soit mon humeur, en voyant les visages joyeux de ma famille, je ne pouvais que sourire. Revenons en quand même à nos histoires. Il nous avait fallu un peu de temps pour arriver jusqu'au port, cependant, le voyage n'était pas désagréable. Une fois arrivée, le cochet ouvrit la porte de la diligence et mon frère sortit en premier pour m'aider une fois de plus à descendre.
Ensemble nous marchâmes sur le quai sur un tapis rouge qui avait été posé là. Le bateau des explorateurs approchait à grande vitesse. Le silence s'installa entre mon frère et moi qui avions tout deux le regard fixé sur le grand bâtiment. Nous espérions qu'ils allaient nous apporter de grandes nouvelles, comme des alliances passées, de nouvelles denrées pour la nourriture et plein d'autres choses. Doucement, le bateau accosta et les hommes descendirent du bateau par hiérarchie. Ce fut le capitaine qui posa le pied sur le quai de Narnia le premier et s'inclina devant Edmund et moi. J'arborais mon plus grand sourire pendant que les hommes débarquaient sur le quai de plus en plus nombreux. Je ne pu regarder tous les visages mais je les voyais souriants et heureux d'être enfin rentrés chez eux.
« Bienvenue à Narnia Messieurs ! »
Alors que je m'efforçais de saluer tous les hommes d'un sourire, j'entendis des murmures. Certains hommes se demandaient ou en était la guerre. Il me vint soudain à l'esprit que ces hommes étaient partis pendant la guerre, ils n'étaient donc pas au courant de tout ce qui s'était passé. Je tournais la tête vers mon frère, tout en m'efforçant de sourire. Il fallait leur dire maintenant, avant qu'ils ne se posent trop de question. Ainsi je pris la parole en tentant de toute mes forces d'adopter un timbre de voix tout à fait solennel et clair. Quand j'ouvris la bouche, tous les hommes se turent pour m'écouter.
« Messieurs, il faut que vous saviez que beaucoup de choses ont changés à Narnia depuis votre départ. J'ai le regret de vous annoncer que nous avons perdu la guerre contre les Télormènes. De plus … durant la bataille … Notre bien aimé Grand Roi Peter … a été tué … Le peuple Narnien se remet doucement de ces chocs mais nous ne nous avouons pas vaincu pour autant. »
Je ne put dire plus. Les mots n'arrivaient plus à sortir de ma bouche, cependant je ne montrais rien de ma tristesse. Je voulu malgré cela, changer de sujet.
« Edmund et moi avons décidés de vous offrir un repas au château de Cair Paravel ainsi qu'une nuit. Cependant si certains d'entre vous veulent aller rejoindre leur famille nous le comprendront tout à fait. Des diligences vont vous conduire à Cair Paravel, la bas vous pourrez nous rejoindre si vous le désirez. »
Alors que j'allais me retourner pour reprendre la route en compagnie de mon frère, j'entendis une voix qui m'étais familière. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Jeu 5 Mai - 20:23 | |
| Une clarté immaculée perçait à travers les arbres. Archelia semblait bien calme en ce jour. Une légère brise rasa l'étendue d'herbe qui parcourait la forêt. Les mains jointes, les doigts entrelacés et les coudes posés sur une table, Eustache pensait. Son esprit était concentré depuis des mois et des mois sur le moyen de bien diriger l'ile qu'on lui avait confié. Il avait passé du temps à organiser son nouveau territoire, et ainsi ce dernier a pu réaliser bons nombres de choses bénéfiques pour ces lieux. Déjà, son idée principale était d'unifier Archelia à Narnia dans un enjeu économique. Vu que l'Île regorgeait d'une faune et d'une flore abondante, se ravitailler ici garantirait l'import et export de produits frais et naturels. Cela ne dérangeait pas vraiment les habitants de cette Forêt. Ensuite, son second projet résidait dans le fait qu'il fallait honorer cette forêt. Durant des semaines, notre jeune garçon s'est occupé de dessiner et de créer une Armoirie propre à Archelia. A gauche, il y avait ajouté un arbre de couleur bleu lagon, à sa droite un lion doré représentant Aslan l'Empereur de ce Monde. Et autour de cela, il y avait ajouté quatre Fleurs de Lys. Pourquoi ? Eustache était un garçon plutôt intelligent. A Londres, le blondinet avait appris qu'en France, le symbole des Rois durant la Renaissance était une Fleur de Lys. Et ainsi, sur l'Armoirie qu'il confectionnait avec attention, il dédia ces quatre fleurs à ses cousins, les Souverains de Narnia. Et pour finir, l'aspect militaire de ce territoire. Avec l'aide de Jill et Elisa, il avait réussi à entrainer plusieurs classes d'armes afin de constituer une armée digne des forces Narniennes. Cette arme secrète que celle ci tentait de cacher pour assurer une victoire imminente lors d'une prochaine guerre qui allait bientôt approcher. Tout ce qu'Eustache voulait faire pour le moment, était de faire le deuil de la précédente bataille... Et aussi Peter. La mort de Peter l'avait bouleversé, à tel point que son changement se fit mieux voir. C'était comme ci il venait de perdre une part de lui même. Envers et contre tout, cette disparition avait marqué un tournant décisif dans sa vie. Une vive motivation le prit d'un coup, afin de se battre pour Narnia. En pleine après midi, Eustache semblait toujours d'attaque pour ses plans et autres tactiques militaires. Le jeune Scrubb était tout le temps posté au camp d'entrainement, dans sa tente. Son cerveau vacillait entre plusieurs idées pour innover encore plus ses projets et ceux de ses deux autres amies. Puis, en levant la tête de ses fiches il vit le rideau de sa tente virevolter, et quelqu'un entra.« Général Scrubb ! Un vaisseau de la Flotte Narnienne vient d'accoster sur nos rivages. L'équipage se ravitaille actuellement dans notre Forêt, ils seront à l'entrée du camp dans quelques instants. » Lança alors un officier qui était sous les ordres d'Eustache.
Cela lui faisait toujours quelque chose quand on l'appelait par ce grade. Après tout, il n'était que l'un des Trois Dirigeants d'Archelia. Général semblait une appellation bien trop élevé en vu de ses fonctions véritables. De plus, le navire qui venait de s'arrêter aux côtes d'Archelia venait de Narnia. Un sourire vint illuminer son visage. Narnia signifiait le domaine familial, et par conséquent la demeure de ses cousins. L'adolescent se leva, et ainsi déploya la cape qui ornait son dos d'un geste de bras. « Bon travail Commandant. Laissez-les venir, je dois m'entretenir avec eux... Merci. » Eustache se précipita dès lors à l'entrée du camp d'entrainement, et attendit patiemment l'arrivée de ces Narniens, venus en paix, pour se ravitailler et prendre des forces avant de reprendre la mer. Les bras croisés et les yeux rivés au loin, le jeune homme prit son mal en patience afin de pouvoir les accueillir à bras ouverts. Quand soudain, il distingua des silhouettes avec pour étendard un Lion propre à Narnia. Leur cornet étendit son bruit jusqu'aux oreilles de Eustache. De nouveau, un sourire s'afficha sur son visage, et c'est ainsi qu'il accueillit les Narniens dans son camp. « Bienvenue à vous marins de Narnia ! Vous êtes libres d'emporter n'importe quelles victuailles. Reposez vous un peu... Par contre, je dois m'entretenir avec vous. » Dit-il, en lançant un regard au commandant du vaisseau. « Eustache, merci de nous avoir permis de prendre de la nourriture... Mais nous devons immédiatement retourner à Cair Paravel. Désolé de ne pas rester si longtemps que prévu. »« Ce n'est rien mon brave... Justement.. Je devais vous parler de quelque chose... Je dois venir avec vous. J'ai besoin de m'entretenir avec mes cousins. »« Et bien... Comme vous voudrez Cher Eustache. Ne tardons pas dans ce cas... »Le garçon semblait satisfait de cette réponse. C'est ainsi qu'il s'attela rapidement d'un sac contenant des plans d'attaque, et de son épée qu'il casa dans sa ceinture. Il laissa une lettre à destination de Jill et Elisa, en leur expliquant qu'il se rendait à Cair Paravel pour une visite aussi bien diplomatique que familiale. Le blondinet expliqua à son armée certaines instructions pour la sécurité d'Archelia, puis il prit la mer accompagné de tous les Narniens qui avaient accosté récemment. Ils emportèrent avec eux des denrées alimentaires, et quelques armes de combat. Le soleil brillait à l'horizon, et les vagues perlaient en plein sur la coque du navire. L'océan s'étendait à perte de vue, et le seul souhait de Eustache à ce moment précis était de très vite apercevoir le port de la capitale Narnienne. Son cœur battait la chamade, et son regard fixait l'étendue saline, et les sirènes qui plongeaient de toute leur grâce dans l'eau. Puis, quelques heures environ, alors que le soleil était sur le point de baisser son rideau, un officier s'écria : "TERRE EN VUE !" Narnia était enfin là. Des coups de canon se firent entendre pour le débarquement du navire. Et enfin à bon port, tout le monde était descendu. Mais Eustache avait prévu de descendre en dernier. Il avait dès lors aperçu sa cousine, qui était devenue une magnifique jeune femme, et Edmund, son cousin ainé qui lui avait énormément changé... Son visage était quelque peu triste, et Eustache savait très bien pourquoi. Quand Susan, notre chère Reine eût fini son discours de bienvenue à l'adresse de ces navigateurs, Eustache descendit enfin, et posa une main sur son épaule alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller.« Ça fait du bien d'être en famille... N'est-ce pas ? » Le jeune homme inclina légèrement la tête devant sa Reine, et fini par la prendre dans ses bras, et tendit légèrement sa main vers son cousin. « Que c'est bon de vous revoir... ! »Eustache était enfin chez lui, parmi les siens. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Le retour d'une reine. [Tombe de Peter] Sam 23 Juil - 1:51 | |
| J'écoutais attentivement Susan qui me confia vouloir vivre mon bonheur avec April, avec quelqu'un, elle aussi. On ne pouvait pas dire que mon histoire avec April était belle... Je l'avais connue au bal après l'annonce de la guerre, j'étais complètement chamboulé, énervé. J'étais le seul Pevensie au bal, alors qu'il avait eu lieu au palais. Et comme d'habitude ça avait été à moi de m'occuper des mes problèmes. J'avais perdu un temps Corin, et j'ai recroisé April dans le village. Je ne sais pas trop comment c'est arrivé, mais j'en suis tombé amoureux. Après, il fallait reconnaitre que j'ignorais complètement comment j'avais fait pour qu'elle tombe enceinte. Je savais comment, je veux dire, mais je n'avais aucun souvenir de cette nuit pour dire vrai. Puis lorsque la guerre fut terminée, j'ai appris son amnésie et qu'elle était enceinte et me l'avait caché. En plus de ça, Peter était mort, le pilier de notre famille... Puis elle est restée amnésique, ne m'aimait plus tout à fait, et j'avais du mal à me sentir bien avec elle de nouveau. J'essaye de me convaincre que je l'aime, mais peut-être qu'au fond, je ne suis plus tout à fait sûr de mes sentiments vis-à-vis d'elle, mais que je reste avec car je ne peux pas l'abandonner. Surtout qu'elle n'a nulle part où aller et va bientôt accoucher... Donc je ne voyais pas comment ma sœur pouvait envie mon histoire. Qu'elle veuille en vivre une, je pouvais comprendre, en revanche. Enfin... Non, en fait j'avais du mal à comprendre. Après tout, une première histoire, c'est important. Elle, ce fut malheureusement Caspian... Ce traite qui a osé tué notre frère. Après toute l'aide qu'on lui a apportée. Mais je fus sortit de mes pensées lorsque le cocher ouvrir la porte de la diligence. Je descendis le premier, puis pris la main de Susan pour l'aider à descendre aussi. Je me dirigeais ensuite en sa compagnie sur le quai, en vue du bateau qui ne tarderait pas à accoster. Lorsqu'il fut enfin là, au bout d'environ cinq bonnes minutes, qui furent soit dit en passant assez silencieuses, je laissais Susan se charger de leur souhaiter la bienvenue. Je leur adressais un regard plein de remerciements pour ce voyage pour ma part. Lorsqu'elle leur parla de Peter, je baissais les yeux, apercevant alors certains sacs descendus. Peu après, je vis les narniens s'incliner de nouveau, et j'aperçus alors sur leurs visages fatigués, l'étonnement, la tristesse ou encore l'énervement de certains d'entre eux. Je ne les comprenais que bien... Eux par contre, jamais ils ne pourraient comprendre ce que nous, nous ressentions... Quoi qu'il en soit, je fus coupé dans mes pensées de nouveau, car je vis quelqu'un prendre Susan dans ses bras. « Quel plaisir de te revoir parmi nous ! » Je lui serrais la main qu'il me tendait, puis je remarquais qu'il semblait avoir prit quelques centimètres depuis son arrivée en ce monde. En soit, j'étais bien content de le voir ici. Je retrouvais ma sœur et mon cousin, et tout ça dans la même journée. Je leur fit alors signe de partir au château, et que je les rejoignais. Je les regardais donc partir, puis partis aider les narniens à décharger le bateau avec toutes leurs trouvailles. D'après ce que certains me disaient, ils avaient du affronter une tempête il y avait de là quelques jours, et que certains étaient tombés malades. Si bien qu'ils pensaient ne jamais revoir leur terre... Je posais ma main sur l"épaule de l'un d'entre eux en lui disant que le principal c'était qu'aucune perte n'avait été connue, et qu'ils étaient tous arrivés à bon port. Il nous fallut à peu près une heure pour tout décharger et ramener toutes les trouvailles dans une salle du château, puis je les envoyais tous se changer tour à tour en leur prêtant des affaires qui leurs avaient été réservées. Une bonne heure plus tard, lorsqu'ils eu finis, je partais avec eux dans notre grande salle, salle où le souper avait été préparé, et où j'apercevais mon cousin et ma sœur assis, en train de parler. Susan était assise à côté de lui, et ne s'était pas mise en bout de table. En effet, c'était là que s'asseyait autrefois Peter... Lorsque je partis m'asseoir de nouveau, disant au revoir et remerciant les narniens qui rentraient chez eux juste avant tout de même, je pris place sur le siège qu'occupait Peter. A vrai dire, je n'avais pas envie de m'asseoir dessus au début, car il représentait beaucoup pour moi depuis sa mort, mais c'était la place du grand roi... Et en étant tué, la place m'était revenue. De plus, je devais être près de ma famille, et face à tout le monde afin de pouvoir parler de ce qui était arrivé précédemment à Narnia. Je devais aussi les prévenir que mon rôle avait changé par la même occasion, et nous eûmes enfin l'occasion de dîner. Le repas était succulent, chaud, et les narniens eurent vraiment l'air de l'apprécier. On ne se demandait pas pourquoi, bien entendu... Certains resteraient dormir au palais cette nuit, étant donné qu'il fallait qu'ils se reposent à tout prix, tandis que les autres retourneraient chez eux. Le repas fut long et se termina assez tard. J'eus l'occasion de prendre des nouvelles d'Eustache, et je crus retrouver ma sœur pour de bon en la voyant quelques fois sourire naturellement. C'était la première fois depuis une éternité qu'elle n'avait pas rit... [Je finis le sujet, désolée du temps que j'ai mis à répondre, mais ne vous inquiétez pas, on en fera un autre ]
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