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 ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate

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♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Vide
MessageSujet: ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate   ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Icon_minitimeMer 21 Déc - 21:31

    Le soleil commençait à se coucher. La personne que je pouvais voir face à moi portait une serviette autour de sa poitrine, jusqu'au bas de ses cuisses. Elle avait du mal à ne pas la tenir d'ailleurs, allez savoir pourquoi... Enfin si. En fait il était relativement simple de comprendre que cette femme était enceinte, et n'allait probablement pas tarder à accoucher. Elle n'était pas spécialement rayonnante de bonheur, comme les rumeurs le disent souvent en ce qui concerne les femmes enceintes. « Qu'est-ce-que c'est beau une femme enceinte ! » « Soyons bons avec elles, elles portent la vie en elle ! » « Je suis sûr que le papa doit être heureux ! » « Alors, ça fait quoi d'être enceinte ? C'est reposant, non ? On m'a dit que c'était très agréable de sentir le bébé bouger ! ». J'entends souvent ce genre de choses, entre autres. Mais seule une femme enceinte peut savoir ce que ça fait vraiment de l'être. Les pères en général sont soient en train de tromper leurs femmes, partent car il s'agissait de leur maitresse, ou restent à leurs risques et périls. L'amour, ça peut vous faire faire des choses incroyables, il faut croire. Pour qu'un homme ne vous laisse pas tomber pendant neuf mois, et qu'il vous traite avec respect. La vie est parfois cruelle, mais elle peut aller soit en s'arranger, soit en empirant, soit elle se stabilise. Je ne saurais dire si la femme que je vois en face de moi aime celle qu'elle est devenue aujourd'hui. Elle a peut-être simplement envie d'accoucher, de laisser son mari s'occuper du bébé ensuite, et de partir quelques jours dans un endroit reposant pour se reposer pour de bon, pour rester un peu loin de toute cette fausse agitation extérieure, et elle veut tenter de ne plus avoir l'air malade, et elle aimerait ne plus faire semblant d'aller bien et d'être de bonne humeur.

    « Maman, maman ! On y va ? »

    Cette femme avait pourtant déjà connu ça. Mais une grossesse ne se passe jamais de la même façon. C'est à la fois une surprise et une épreuve de devoir en affronter une nouvelle. Le pire dans un sens, c'est qu'elle était presque sûre qu'elle allait retomber enceinte par la suite. En soit, ce n'était que neuf mois dans une vie... Mais c'était neuf mois complètement fous. Quoi qu'il en soit, elle devrait faire avec, pendant encore quelques semaines. Lorsque cette femme sortit du miroir, je cessais les réflexions que j'avais concentrées sur sa grossesse pour me concentrer sur mes préoccupations présentes. Brendon était déjà habillé et coiffé, tandis que moi, non. Mais je ne trouvais presque plus de vêtements à ma taille. Mon ventre était bien trop gros, et ma grossesse était assez douloureuse, aussi bien psychologiquement que physiquement. J'avais un rendez-vous avez un psychologue donc. Je me souvins alors que j'avais deux tenues disponibles pour « l'apogée de ma grossesse » et je décidais d'aller les sortir. J'enfilais donc une longue robe fluide, à volant et en dentelle, de couleur rose bonbon, aux manches longues. J'allai ensuite me recoiffer, puis laissaient mes cheveux lâchés. Après tout, il étaient assez courts et coupés au carré.

    Une heure plus tard...

    Voilà, j'avais enfin retrouver mon sac ! Oui, j'ai du chercher pendant environ une bonne heure où Brendon était allé me le cacher. Disons que, de plus, j'ai légèrement du mal à monter et descendre les escaliers, et je l'ai fais trois fois... Avant de me rendre compte que mon sac était caché sous le canapé. Ah ben évidemment, ça me semblait logique qu'il soit allé le cacher là-dessous. Puis pourquoi est-ce-qu'il l'avait caché d'abord ? Enfin bref, j'étais très très très en retard désormais. Brendon avait enfilé son manteau, et je décidais d'aller enfiler le mien, prenant un peu d'argent sur moi, puis nous sortîmes enfin de la maison. Une fois que j'eus bien fermée la porte, je commençais à avancer, me prenant quelques coups de pieds dans le ventre au passage, ce qui fait toujours le plus grand bien, puis j'entendis quelqu'un crier « Maman ! ». Je fis alors demi-tour pour aller ouvrir la porte, prenant la main du petit garnement avec moi, puis je refermais la porte. J'étais tout bonnement exténuée. Je n'en pouvais plus d'être dans cet état, j'avais l'impression d'être malade, et mon mari n'était même pas là pour pouvoir s'occuper de notre fils. Il avait un brave métier, je n'en doutais pas, certes... Cependant, il ne connaissait pas l'effet « Je suis enceinte, et je ne le vis pas très bien. Surtout avec un enfant dans les pattes ! ». Parfois, j'aimerais vraiment être un homme.

    Brendon se mit alors à courir en me lâchant la main, et partit rejoindre des enfants à qui je donnais quelques cours lorsque je n'étais pas enceinte. Je le laissais jouer un peu avec eux, leur adressait un signe de la main accompagné d'un sourire, et tandis qu'ils me suivait, une maman vint me voir en courant à moitié. Elle me posa quelques questions sur la grossesse, me demandant quand est-ce-que j'allais accoucher... Et quand est-ce-que je songeais reprendre les cours. A vrai dire, si j'en avais la possibilité... Je songeais peut-être changer de métier. J'adorais les enfants, mais ils avaient le don de me pousser à bout quelques fois, bien que je ne puisse le montrer. Ma grossesse m'avait sans doute rendue plus réaliste et moins fleur bleue. J'étais quelques peu fatiguée de toute cette jeunesse, à tel point que j'avais l'impression de me reconstruire une vie en leur enseignant comment vivre la leur. J'aurais tant voulu que l'on m'inculqua les valeurs que je leur avaient inculquées. Mais mon éducation fut bien différente, et je ne pouvais blâmer que mon sang. Au moins, le bébé que j'aurais d'ici un bon mois ne connaitrait jamais ce que fut l'enfer de ma vie auparavant, tout comme Brendon.

    Tandis que j'écoutais à moitié ce que la mère me racontait concernant son mari et ses trois enfants, je songeais. Et si j'avais besoin d'un métier plus calme, plus reposant ? Moins entouré d'enfants, mais plus... Utile, peut-être, au peuple ? Je ne sais pas trop. Peut-être infirmière, guérir les malades serait utile et concernerait plusieurs personnes. Mais ce serait un métier qui pourrait éxiger d'être disponible à toute heure du jour et de la nuit. Faire un métier trop proche de celui de mon mari ne serait peut-être pas très pratique... Peut-être danseuse alors ? Mais je me doutais bien que ce métier serait plutôt réservé aux jeunes femmes, celles qui n'avaient aucun enfant et qui ne possédaient nulle vie de famille telle que la mienne. Une mère qui gagne sa vie en dansant, ça ne serait peut-être pas très sérieux, et certes pas très utile. C'est un peu comme si quoi qu'il arrive, le destin était scellé sur quelques idées précises, et que nous n'avions que quelques infimes possibilités et choix de disponibles à faire. Mais je n'avais pas vraiment plus le temps de réfléchir que ça, que j'étais déjà en train d'arriver sur la place de Narnia. La mère et les enfants étaient toujours là. Je répondis brièvement à la mère, qui n'arrêtait pas de se plaindre.

    « Vous savez, je connais assez de personnes qui sont à plaindre dans ce monde, mais vous n'êtes pas la plus misérable. Vous devriez tenter d'en parler à un psychologue, au moins lui, il vous écoutera. »

    Brièvement.. Certes, ce n'était pas si bref que ça. Mais elle ne montra presque pas le fait qu'elle était vexée, me salua un peu froidement puis partit avec ses trois enfants. Non, vraiment, je ne pouvais pas continuer à élever les enfants des autres... D'ailleurs, faudrait-il encore que mon fils ne soit pas actuellement en train de courir vers un homme avec un bébé pour que je puisse ne pas avoir trop honte, ne pas être trop en colère et ne pas paraître pour une mère incapable d'élever son fils correctement. Je me rapprochais donc aussi vite que possible de Brendon, mais une fois arrivée à lui, je reconnus mon rendez-vous avec une petite fille. Mon psychologue, Mr Heaven était déjà présent, et ne sembla pas reconnaître mon fils. Il ne l'avait vu qu'une fois, il y avait quelques mois. J'attrapais la main de Brendon en le ramenant à moi, lui lançant un regard noir qui lui fit comprendre aussitôt qu'il avait plutôt intérêt à se calmer, puis j'adressais un sourire à Nate en lui serrant la main.

    « Excusez moi, je suis très en retard, j'en ai bien conscience... Mais autant aller nous asseoir près de la fontaine pour le moment si vous le voulez bien, mon fils a besoin d'air frais pour se calmer je pense. »

    Je tirais donc Brendon vers moi, tout en me dirigeant vers la fontaine de la place, puis fis asseoir mon fils près de moi, puis pris place à ses côtés, attendant également que Nate s'assoit face à moi. Je reconnaissais cette petite, c'était sa fille d'après ce que j'avais compris, il me l'avait présentée lors d'un rendez-vous que nous avions prit chez lui. Je n'ai par contre pas osé demandé où se trouvait sa mère, mais je supposais qu'elle l'avait soit quitté, soit qu'elle n'était plus des nôtres.
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MessageSujet: Re: ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate   ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Icon_minitimeMar 27 Déc - 13:55

    Il était tôt ce jour là, quand Nate s'était levé. Le soleil commençait à peine à se lever lui aussi, mais la luminosité était suffisante grâce à la neige qui était tombée dans la nuit.
    C'était une de ces journées où tous les enfants sortaient jouer, profiter de l'épaisse couche de neige avant qu'elle ne fonde les jours suivants. En général, les gens étaient plus fatigués en hiver, et souvent tristes. En ce qui concernait Nate, la vision de tout ce blanc à perte de vue le rendait de bonne humeur dès le réveil. Et sa petite journée y était pour quelque chose : lui qui avait en général beaucoup de rendez-vous, il n'en avait accepté qu'un seul aujourd'hui. La jeune fille qui avait pour habitude de garder Elisa en son absence n'était pas disponible et Nate avait pensé prendre un jour de repos, mais la personne qu'il voyait dans quelques heures était bien plus agréables que certains autres clients. Il n'était pas allé jusqu'à se lier d'amitié avec elle, mais il prenait son cas très à coeur et savait qu'elle n'aurait pas demandé de rendez-vous si ce n'était pas nécessaire.
    Quand il fût levé, Nate partit s'habiller en choisissant des vêtements chauds et se dirigea vers la chambre d'Elisa, voisine de la sienne pour éviter tout problème.

    " Elisa, il faut se réveiller ma puce. "

    Parole inutile, puisque la puce était déjà hors de son lit, assise par terre à jouer en attendant que la porte s'ouvre. Habitué, Nate lui lança un sourire en se dirigeant vers l'armoire où les habits de la petite étaient rangés. Mais temps de sortir quelques affaires et de se retourner, Elisa était déjà partie à l'aventure. En soupirant, Nate sortit de la chambre et ne mit pas longtemps à la trouver : la petite blonde s'était faufilée dans sa chambre, et une petite bosse sous la couverture indiquait qu'elle s'y était cachée. Le plus discrètement possible, i l entra à son tour dans la chambre en fermant doucement la porte derrière lui et s'allongea sur son lit à côté de la cachette d'Elisa qui restait immobile. Elle n'avait peut-être qu'un peu plus de deux ans, mais elle était déjà très intelligente et comprenait rapidement les situations dans lesquelles elle se trouvait.

    " Je vais devoir faire un bonhomme de neige tout seul... dommage. "

    Aussitôt, il y eut un mouvement sous la couverture et une petite tête blonde apparut, répétant " Honome neige ? "

    Profitant que sa ruse ait marché, Nate prit Elisa dans ses bras et la ramena jusqu'à sa chambre.

    " Oui, un bonhomme de neige. Mais pour ça, il faut s'habiller. "

    Après l'avoir assise sur la petite chaise placée à côté de son lit, Nate s'empressa de fermer la porte au cas où une nouvelle partie de cache-cache lui ferait envie. Un quart d'heure plus tard, il laissa Elisa se lever quand il eu finit de l'habiller et elle se fit un plaisir d'aller ouvrir la porte elle-même. Amusé mais préférant rester prudent, Nate resta devant elle quand elle entreprit de descendre les escaliers seule et l'aida à préparer son petit-déjeuner.

    " Honome neige ? " redemanda Elisa une demi-heure plus tard.
    Elle était dans l'entrée, la main sur la poignée de la porte et son manteau dans une main. Nate lui répondit d'un signe de tête en finissant de ranger la vaisselle et la rejoignit quelques minutes plus tard.

    " Avant, tu dois bien te couvrir. Ca serait dommage que tu sois malade, non ? " demanda-t'il en lui mettant son manteau, ses chaussures et son bonnet en laine.

    Elle ne répondit à son tour que par un signe de tête, et enleva le bonnet de sa tête pour le remettre elle-même. Elle avait cette manie depuis quelques temps : tout faire toute seule, sans l'aide de personne. Si quelqu'un la mettait dans son lit, elle se levait pour y retourner toute seule, ce qui exaspérait la jeune fille qui la gardait.

    " J'arrive dans une minute, reste devant la maison d'accord ? "

    Presque sûr qu'elle ne l'avait pas écoutée tant elle s'était empressée de sortir, Nate se dépêcha d'enfiler à son tour son manteau, ses chaussures et de mettre son écharpe et ses gants puis sortit la rejoindre. Elisa l'attendait à deux pas de la porte en le regardant comme si il avait oublié quelque chose, et il fit demi tour : le doudou. Le temps de monter le chercher dans la chambre et de descendre, Elisa n'avait pas bougé. Quand elle vit Nate arriver avec son doudou, elle poussa un petit cri de joie et attrapa la peluche qu'elle entraîna avec elle dans l'allée devant la maison. Mine de rien, plus elle grandissait et moins Nate avait de facilité à toujours la suivre.

    " Honome ! " répéta encore une fois Elisa, assise dans la neige

    Avec un sourire, Nate la rejoignit et s'assit à son tour. Elle n'avait fait de bonhomme de neige qu'une seule fois dans sa vie, il comprenait maintenant qu'elle avait oublié ce que c'était. Après avoir un peu enlevé la neige qui s'était accrochée à ses vêtement, il prit la main d'Elisa qui se leva et fit de même avec son doudou et l'emmena faire un tour dans la rue pour lui montrer les bonshommes de neige que les autres enfants faisaient, tout en restant sur le côté pour éviter les boules de neige qui volaient de tous les côtés. Une fois leur visite terminée, ils retournèrent devant leur maison et Elisa s'empressa de poser son doudou pour entamer son bonhomme de neige. Sachant qu'elle ne ferait pas une très grosse boule, Nate l'imita et au bout de quelques minutes, la sienne fut assez grosse pour faire office du corps de leur bonhomme. Elisa amena la sienne en la roulant, et Nate l'aida et la poser sur l'autre.

    " Pas honome neige... " dit Elisa en hochant la tête d'un air boudeur.

    Sans quitter son sourire habituel, Nate partit chercher quelques cailloux dans un pot de fleur près de l'entrée, en installa un dans le bonhomme et donna les autres à Elisa qui fit de même. Il la souleva pour qu'elle s'occupe du visage, la reposa et se mit à rire en voyant que le bonnet était passé de sa tête à celle du bonhomme.

    " Il est parfait ce bonhomme ! "

    Quelques heures plus tard, après avoir construit une "madame de neige" et mangé, Nate sortit de la chambre d'Elisa et se dirigea vers la petite pièce qui faisait office de bibliothèque. Il avait une ou deux heures avant la fin de sa sieste, il en profiterait pour lire un peu et se reposer lui aussi par la même occasion. Mais au bout du cinquièume ou sixième chapitre, il ferma le livre et le reposa sur son étagère. Parfois, les livres étaient proches de la réalité. Trop proches. Celui-ci racontait l'histoire d'un garçon abandonné à sa naissance qui se mettait à la recherche de ses parents avec l'aide de ses amis. Nate ne s'identifiait pas lui-même, mais pensait plutôt à Elisa dans le rôle de ce petit garçon. Il avait souvent hésité à lui expliquer dès son enfance qu'il n'était pas son vrai père, mais expliquer la mort à une petite fille de son âge...c'était trop brutal. Elle avait besoin de repères et en aurait encore besoin un moment, il risquerait de la bouleverser s'il lui expliquait maintenant. Mais elle se demanderait vite pourquoi les autres enfants avaient deux parents et pas elle, et pourquoi elle ne lui ressemblait pas physiquement. Bien qu'il ai essayé de se désigner comme Nate, Elisa avait pris l'habitude de l'appeler papa et il ne pouvait pas lui en vouloir. Ce n'était pas une refus de la considérer comme sa fille, mais plutôt un malaise d'avoir pris la place de ceux qui l'avaient mise au monde...
    Heureusement, tous ces troubles ne venaient à Nate que lorsqu'il était seul. Il lui arrivait d'y penser quand Elisa était avec lui, mais il l'aimait et n'hésitait pas à parler d'elle en tant que fille, et pas enfant adoptée.

    " Papa ? " appela une petite voix dans le couloir.

    Laissant ses pensées derrière lui, Nate quitta la pièce et retrouva Elisa devant la porte son doudou dans la main et un doigt pointé vers sa chambre. Pensant comprendre, il regarda à la fenêtre et vit que la nuit commençait à tomber. Connaissant Elisa et sa peur du noir, elle ne retournerait pas dormir.

    " On va lire une histoire et après on ira dehors, d'accord ? "

    Elisa hocha la tête tandis que Nate la prenait à nouveau dans ses bras et l'emmenait dans la bibliothèque. Une fois assis, il l'installa sur ses genoux et attrapa le premier livre de contes à portée de main. Il lut l'histoire une fois, deux fois, trois fois et se rendit soudain compte qu'il devait être autour de cinq heures. Ils allaient devoir commencer à partir, s'il ne voulait pas rater son seul rendez-vous du jour. Sachant qu'Elisa ne serait pas très rassurée d'être dehors si il faisait noir, il la laissa prendre sa peluche et lui donna la main quand ils sortirent de chez eux. Il avait donné le rendez-vous sur la place du village, les artisants l'entourant éclaireraient suffisament pour qu'elle soit rassurée. Et ce n'était qu'à quelques rues de là, le chemin ne lui paraitrait pas trop long. Quand ils arrivèrent sur la place, Elisa lacha doucement sa main et partit dire bonjour au boulanger, qui était un ami de Nate. Il lui fit un petit signe de loin, préférant rester visible pour quand sa cliente arriverait. Elisa revint quelques minutes plus tard une sucette à la main et une autre dans sa poche, tendant un papier à Nate sur lequel était écrit une date et une heure. Comprenant le message, Nate leva le pouce en direction de son ami et tourna la tête en entendant une voix d'enfant différente de celle d'Elisa. Un petit garçon était venu vers eux et Elisa lui montrait sa peluche avec insistance. Nate adressa un sourire au petit garçon qui lui disait vaguement quelque chose, et releva les yeux en voyant sa mère arriver. Il eut besoin de quelques secondes avant de se rendre compte qu'il s'agissait de Serena Ellingson, la femme avec qui il avait rendez-vous. Pendant qu'elle s'excusait de son retard, Nate la suivit en lui assurant qu'il n'y avait aucun problème et s'assit après elle sur le rebord de la fontaine, Elisa sur ses genoux.

    " C'est moi qui m'excuse, j'aurais dû vous proposer un autre lieu avec ce temps... "

    Bizarrement, Elisa n'avait prononcé aucun mot et n'écoutait pas Nate, elle qui était d'habitude si curieuse. Intrigué, il pencha la tête pour la regarder et comprit que la sucette offerte par le boulanger y était pour quelque chose. Nouvelle surprise, lorsqu'elle prit la deuxième sucette se trouvant dans sa poche pour la tendre au petit garçon en face d'elle, qu'elle regardait avec un sourire rayonnant.

    " J'avoue que je n'avais pas reconnu votre fils, il a grandit depuis la dernière fois que je l'ai vu. "

    Se rappelant soudain qu'il n'était pas là pour parler lui, Nate se racla la gorge en resserant son écharpe et rajusta le bonnet sur la tête d'Elisa avant de poursuivre.

    " Excusez-moi, je vous écoute. Je peux vous proposer d'aller boire un verre quelque part, il fera sûrement moins froid et nous serons mieux installés."

    Maintenant qu'il faisait vraiment noir, Nate oublia qu'il n'était pas encore tard et eut le reflexe de se demander si le bar qu'il connaissait serait encore ouvert.

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♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Vide
MessageSujet: Re: ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate   ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Icon_minitimeMer 8 Fév - 21:58

    [Vraiment très très très désolée d'avoir mit autant de temps... Ma réponse doit être étrange, je dors à moitié et je l'ai faite en deux/trois fois ><]

    Nate s'excusa de l'endroit choisit pour le rendez-vous avant de me proposer d'aller ailleurs quelques minutes plus tard. Entre temps je remarquais que Brendon s'était visiblement fait une nouvelle amie, étant donné qu'Elisa le regardait avec un sourire en lui donnant une sucette. Étrangement, il se calma un peu et lui sourit à son tour en prenant la sucette. Il ne la regardait pas comme il regardait autrefois Mallory mais c'était assez mignon quand même en soi. Je devais avouer que rentrer dans une taverne me ferait le plus grand bien sans doute, histoire de boire quelque chose de chaud et de pouvoir parler dans un endroit loin du froid. J'approuvais donc et me levai en lentement pour ne pas avoir trop mal au ventre, puis je guettai un endroit où aller.

    « Nous ferions probablement mieux de marcher un peu afin de trouver une taverne éclairée par un bon feu de cheminée je pense. »

    Je fis signe à Brendon de me suivre, puis attendit que Nate et sa fille fassent de même, puis nous marchâmes tous ensemble un long moment, le temps d'arriver jusqu'à destination. Je vérifiais en entrant dans la taverne s'il y avait des places près de la cheminée, et fut rassurée d'en voir quelques unes. Je fis signe à Nate et aux enfants d'entrer, puis me dirigeais vers une table près du feu, et laissai Brendon aller jouer avec Elisa. Les enfants on ne peut pas les contrôler après tout... De plus, j'étais une maman débutante, étant donné qu'il était mon tout premier enfant. Je trouvais donc cela agréable de le voir grandir en tant qu'ainé, et me languissait à mourir d'accoucher.

    J'avais l'impression d'attendre plusieurs enfants, tellement je souffrais plus que lorsque j'attendais Brendon. Mais quoi qu'il en soit, je devais penser à parler de mes problèmes, et non pas de les garder pour moi. Quel serait l'intérêt autrement, d'aller voir mon psychologue ? Surtout que Nate était le seul ici bas, probablement car il n'était pas d'ici. Je sentis alors un coup de pied dans mon ventre, et contre mon ventre – et alors, une grimace assez particulière se dessina sur mon visage – à l'instant précis où la tavernière arriva à notre table. Je repérai alors la façon dont elle tentait de dissimuler son fou rire, qui n'avait probablement pas lieu d'être, et ma main se posa sur son bras tellement vite que je ne pus m'en apercevoir.

    « Si j'étais vous, je prierais le ciel pour n'avoir jamais la moindre relation intime avec un seul homme. Autrement, ce sera vous qui vous retrouverez à ma place, et ce sera à moi de venir vous refaire la leçon. En attendant, j'ose esperer que vous savez néanmoins faire votre travail correctement. Car sachez que j'ai très peu de patience et que si vous trainez, je risque de parler à votre patron. »

    Alors elle se calma en l'espace de quelques secondes et ne répondit rien d'autre qu'un « Que désirez vous manger ou boire ? » d'un air si pétrifié au premier coup d'oeil que je me demandais si avoir regardé la mort dans les yeux provoquait plus une sensation d'horreur ou de soulagement. Mais pourquoi me vint alors cette pensée ? Je n'en avait pas la moindre idée. Je me contentais de passer commande en réclamant quelques biscuits, et deux chocolats chauds pour mon fils et moi et je laissais Nate commander à son tour. Je n'avais pas intercepter sa réaction sur le moment et je n'en avais que faire. J'étais tellement sous tension ces temps-ci que j'avais peur de finir par exploser d'un coup en présence de mon fils, d'autres enfants, de mes frères ou bien de mon mari. J'attendis néanmoins que la tavernière s'en aille pour prendre la parole et commencer enfin ce rendez-vous.

    « Voyez-vous Nate, je suis comme qui dirait... extrêmement énervée. Je ne supporte plus la vue de toutes ces femmes à la taille idéale. J'en suis jalouse et je désire tellement de nouveau être comme elle que je ne me rend pas compte que tout ce qui m'arrive n'est que temporaire. Mais le problème voyez-vous, est que bien que je doive patienter avant de... disons, redevenir comme avant, que j'en perd la notion du temps. Tout me paraît être une éternité et j'en finis par maudire ma vie et me demander quelle sera ma destinée. »

    Je m'interrompis un instant en sentant quelque chose tirer sur ma robe, puis je baissai les yeux et vit Brendon. Je lui prit la main en lui demandant ce qui lui arrivait, puis il me questionna tout simplement sur ma bénédiction pour le laisser aller jouer dehors avec Elisa. Je lui répondit qu'il en était hors de question, qu'il faisait trop froid et que je ne tenais pas à le surveiller car comme je le lui avait précisé, nous étions ici pour que je vois Nate, non pas pour qu'il parte faire les quatre cents coups. Il fut déçu et fit un mini caprice quelques instants avant de rejoindre Elisa et de retourner jouer avec elle. J'inspirai, puis expirai profondément en fermant les yeux, puis les rouvrit ensuite en regardant Nate.

    «Comme vous pouvez le constater, mon fils est... nerveux également. J'ignore si cela est de ma faute, mais depuis que j'ai cessé d'enseigner et de m'occuper de tous les enfants que je suis censée instruire en temps normal, il ne voit pratiquement plus personne de son âge et il est assez énervé. Mais je vais vous confier un secret : je ne peux plus supporter ma vie telle qu'elle est en ce moment. »

    «Tout ce que je demande, c'est de mettre au monde l'enfant que je porte, que quelqu'un – mon mari, un ami, mon frère, ou autre – garde Brendon et mon nouveau-né, que je me repose enfin, et que je quitte ce métier une bonne fois pour toutes. Autrefois j'étais douce, généreuse, attentive, et j'avais encore d'autres qualités. Mais désormais elles se sont dégradées et ma grossesse m'a changée un tantinet. Je suis toujours moi, certainement. Mais j'ignore vers où va ma vie. Je dois impérativement changer de travail, puisque actuellement, c'est la seule chose qui puisse me faire décompresser un peu. Mais même là je ne sais plus quoi faire... »
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♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Vide
MessageSujet: Re: ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate   ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Icon_minitimeSam 3 Mar - 19:29

    (T'en fais pas, j'ai presque un mois de retard... Rolling Eyes )

    Plus qu'heureux à l'idée de bientôt se réfugier dans un endroit moins froid, Nate sentit une bouffée de chaleur l'envahir d'avance. Le trajet se fit dans le silence, brisé de temps à autres par la petite voix de Elisa demandant s'ils arrivaient bientôt. Quand ils passèrent la porte de la taverne, le bruit des conversations déjà légèrement audible depuis l'extérieur se fit plus important et pendant qu'ils avançaient jusqu'à une table, Nate perçut quelques bribes des discussions dans lesquelles les autres clients étaient plongés. Argent, problèmes, amour, rumeurs... Cet endroit était presque plus riche en informations qu'un journal. Une fois qu'ils furent tous installés, une femme se présenta afin de prendre leur commande mais l'attention de Nate fut détournée par Elisa, qui venait lui demander combien de temps ils resteraient.

    " Pas plus d'une petite heure, promis. En attendant reste avec Brendon et ne parlez à personne, si quelqu'un vous embête venez immédiatement nous le dire. " devant le hochement de tête résigné de la petite blonde, il ajouta : " Et dès qu'on rentre, je te fais un lait chaud. "

    Cette proposition eu un effet immédiat sur Elisa qui l'embrassa sur la joue avec enthousiasme et s'en alla plus loin avec Brendon. Re-dirigeant son attention vers les deux femmes, Nate commanda une boisson chaude et peu alcoolisée à la tavernière histoire de se réchauffer rapidement, puis écouta Serena qui entama la conversation ou plutôt leur rendez-vous.
    Leur rencontre n'était que très récente, mais son cas lui semblait plus important que certains qu'il traitait. Enfin, façon de parler : la plupart des gens le prenaient pour un charlatan au même titre que les voyantes ou diseuses de bonne aventure qui régulièrement proposaient leurs services sur la place du village. Lui-même n'arrivait pas vraiment à expliquer son métier en lui donnant un aspect sérieux. Dire "j'écoute les gens me parler de leurs problèmes et les aide à les résoudre", c'était un peu spécial. Un ami qu'il s'était fait récemment, venant de l'autre monde, lui avait expliqué qu'il y existait un métier similaire nommé "psychologue". Bizarrement, ce mot ne lui avait pas semblé étranger : un vieil homme qu'il avait autrefois connu l'avait employé une ou deux fois. C'était cet homme qui lui avait donné envie d'exercer cette profession, et cette révélation l'avait longtemps fait réfléchir à propos des origines de son vieil ami. Peut-être venait-il lui aussi de cet autre monde ? La plupart des gens le prenaient pour un fou, et rien ne s'opposait à cette hypothèse. C'était un mystère qu'il avait emporté avec lui dans la tombe.

    Attentif à tout ce que Serena lui racontait, Nate enregistrait tout en l'écoutant silencieusement. La jeune femme avait commencé à le consulter au début de sa grossesse, dont elle était presque au terme. Il y avait un net changement dans son discours depuis cette période : elle semblait avoir des idées de plus en plus noires, et en quelque sortes perdre un courage dont elle avait pourtant fait preuve à de nombreuses reprises s'il se fiait à ce qu'elle lui avait racontée de sa vie. Lentement mais sûrement, elle avait tout l'air de sombrer dans une petite dépression. Quand elle eut finit de parler, Nate resta silencieux encore quelques secondes afin de trouver ses mots, puis prit la parole à son tour en parlant d'un rythme calme afin de peser ses mots.

    " Vous êtes une femme très courageuse Serena. Que ce soit pour ce que vous m'avez dit de vous lors de nos précédentes rencontres ou pour supporter une grossesse, je peux vous assurer que vous avez du courage, beaucoup de courage. Vous ne devez pas vous inquieter de vos transformations physiques, croyez moi j'ai vu beaucoup de femmes enceintes et vous êtes de celles qui ont la chance de ressembler encore à quelque chose. "

    Il marqua une pause en voyant la tavernière revenir avec leurs boissons, et ne reprit que quand elle fut suffisamment loin.

    " Vous êtes en quelques sortes coupée du monde depuis que vous avez arrêté votre travail, ce qui justifie votre envie de changement. Je ne peux malheureusement pas accélérer le temps jusqu'à votre accouchement, mais je peux vous proposer de garder Brendon de temps en temps. Il a l'air de très bien s'entendre avec ma fi...Elisa, ça ne devrait pas poser de problème pour eux ni pour moi. "

    Comme pour illustrer ses paroles, il jeta un coup d'oeil vers les deux enfants qui jouaient calmement près du bar et se tourna à nouveau vers Serena.

    " En ce qui concerne votre envie de changer de métier, je peux me renseigner auprès de mes connaissances et vous faire un compte-rendu la prochaine fois. Un de mes amis est justement..."


    Avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, Elisa et Brendon arrivèrent vers eux en courant et se mirent à parler de façon affolée en pointant un endroit précis de la taverne. Évidemment, ils parlèrent en même temps, ce qui donna quelque chose de complètement incompréhensible. Quand ils les eurent calmés, Elisa se blottit dans les bras de Nate tandis que Brendon expliquait à sa mère que des hommes étaient en train de se disputer de façon presque violente, et qu'ils menaçaient de se cogner. Après avoir échangé un bref regard avec Serena, Nate régla leur note en laissant quelques pièces sur la table et la laissa ouvrir la marche avec son fils jusqu'à la sortie. Finalement, une taverne n'était pas un endroit idéal à cette heure de la journée...

    " Allons chez moi, c'est à deux rues d'ici. " proposa Nate.

    Tout le long du trajet, il garda Elisa dans ses bras. Il faisait encore plus sombre que lorsqu'ils étaient arrivés, et lui-même n'était pas totalement rassuré mais ne le montra pas. S'il voulait que sa fille se sente en sécurité, il devait ressentir la même chose et le montrer.

    " On est arrivés, regarde. "

    Cette phrase eut le don d'illuminer le visage de la petite fille, qui à peine la porte de la maison fut-elle ouverte monta dans sa chambre en faisant signe à Brendon de la suivre. Ici au moins, Serena et lui n'auraient pas à s'inquiéter pour la sécurité des enfants. Comme cette dernière ne savait visiblement pas trop où se mettre, Nate lui montra un fauteuil qui n'était qu'à trois mètres de là. Il prit place sur une chaise qu'il installa à côté de ce fauteuil, se doutant que la jeune femme devait bien peiner avec son ventre bien arrondi.

    " Je crois qu'il serait plus sage de programmer les autres rendez-vous ici, autant pour votre confort que par sécurité. "

    Se rendant compte qu'il n'avait pas enlevé son manteau ni son écharpe, Nate s'exécuta et les jeta sur le canapé avant de reprendre.

    " Nous disions donc... Je me renseignerai pour vous sur la possibilité de changement de métier. Et pour votre fils, il n'y a aucun problème, je pourrai le garder dès que ce sera nécessaire. "

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MessageSujet: Re: ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate   ♫ Let it snow, let it snow, let it snow ♫ Nate Icon_minitimeMer 7 Mar - 2:48

    Au fond, il avait peut-être raison, et je lui étais reconnaissante d’être là, et que son métier soit de m’écouter et de m’aider à me sentir mieux. D’être là. Mais il ne s’agissaient que de mots, et je demandais du changement, un grand changement. Je ne savais plus où me situer, étais-je mieux à Calormen ou à Narnia ? Ma vie des deux côtés me semblait fade, énervante, et j’avais besoin de liberté. Mais voilà le problème : j’étais censée être libre. J’aurais juste préféré être née ici, ou même ailleurs. J’aurais pu vivre une vie à peu près normale. J’aurais mille fois préférée être pauvre plutôt que de naître dans une famille de nobles et de devoir me retrouver à prendre la fuite. Aussi, j’aimais mon mari. Mon fils. Mais j’aurais alors préféré faire un saut dans le temps. La meilleure période que j’avais vécue avec Liven partait du jour de notre rencontre jusqu’au jour où nous avions prévus de vivre ensemble.

    Pourtant, je n’étais plus heureuse. Même le jour de mon mariage. C’était comme si une force invisible me forçait à culpabiliser, à me faire sentir mal, que ce soit psychologiquement ou physiquement. Je ne savais même plus où j’en étais dans ma vie. Je me focalisais donc de nouveau sur Nate, et lorsqu’il me dit qu’il avait la possibilité de garder mon fils, je me sentis quelques peu apaisée. C’était comme une épine que l’on me retirait de la main. Puis il avait raison, lui et Elisa s’entendaient à merveille, ils étaient en train de jouer et de parler un peu plus loin d’ailleurs. Je buvais les paroles du narnien et les savouraient légèrement. Ecouter les autres parler et savoir qu’ils tentent de se mettre à votre place peut paraître jouissif parfois, aussi étrange que cela puisse paraître. Mais j’avais des idées noires, c’était vrai. Je songeais que si je changeais de métier, je m’attaquerait à un métier d’homme.

    Un métier bien adulte, éloigné de sentiments envers qui que ce soit. J’aurais pu essayer d’être soldat, mais à moins de me faire passer pour un homme, je savais que je n’avais aucune chance d’être prise. Je vis alors les enfants revenir vers nous, ce qui me sortit de mes pensées. D’après ce que me disait Brendon, il se trouvait que deux ivrognes étaient en train de se menacer et qu’ils étaient pratiquement en train d’en venir aux mains. Enfin, c’est une version plus littérale que celle qu’il m’en a faite, mais l’essentiel était là. Je fis un signe approbateur de la tête en me levant et en passant devant Nate avec Brendon lorsqu’il proposa de changer de lieu. Je sortis donc de la taverne et pris la main de mon fils, puis suivit Nate qui portait Elisa, une fois que nous fumes dehors. Je regardais les rues enneigées, et je me sentis assez nerveuse.

    J'espérais tant accoucher et pouvoir durant quelques jours, voir quelques semaines me débarrasser de mes enfants et de toute sociabilisation. C’était peut-être cruel de penser ainsi, mais je n’en pouvais plus. Du repos, du calme, je ne demandais que ça. Une fois arrivés chez Nate, je sentis que ma tête tournait un peu, et je décidais de chercher un endroit où m’asseoir. N’osant cependant rien entreprendre de mon plein gré, j’attendis que Nate me désigne un endroit où aller me poser. Une fois fait, je partis m’asseoir sur un fauteuil, regardant à peine les enfants se précipiter à l’étage, sûrement dans la chambre de la petite Elisa. Une fois que le narnien se posa à mes côtés, j’approuvais une nouvelle fois de la tête ce qu’il me dit, et l’écoutait encore quelques instants. Je ne voulais pas prendre la parole tout de suite, à vrai dire, j’avais besoin d’un thé. Le thé à la menthe avait le don d’apaiser mes maux de tête.

    J’hésitais cependant à demander du thé, et je posais mes doigts sur mon front quelques secondes, le temps de prendre une décision assez vite. Je n’avais pas parlé depuis que nous étions sortis de la taverne, et je ne voulais pas briser ce silence. Pourtant, je le devais. «  J’ai peut-être quelques... idées, pour trouver un métier plus approprié et beaucoup plus différent de celui que j’exerçais. C’est peut-être plus le fait que je craigne que le genre de profession que je souhaite exercer ne s’adresse un peu trop aux hommes, voyez-vous ? »

    Je laissais un moment de pause, laissant un peu Nate réfléchir et se faire peut-être une idée de ce que je voulais dire. J'espérais qu’il aurait peut-être quelques idées ou qu’il voit où j’ai envie d’en venir. Cependant je ne comptais pas en demander trop pour autant, et je décidais de poser mes mains un instant sur mon ventre. Je sentais les coups du bébé. Je me demandais vraiment s’il n’existait pas une sorte de force magique pouvant m’aider à trouver une solution, ou un moyen d'accélérer le temps. Je songeais alors aux contes que j’avais connu dans mon enfance, à Calormen. Malgré tout, j’avais hérité d’une éducation noble et à peu près saine. Si ma mère avait été moins sotte et n’aurait pas exilé mes frères, je serais peut-être restée. J’aimais ma contré d’origine après tout. Mais je n’étais certainement pas en état de trop réfléchir à ma vie passée, ni à ma vie présente. Je devais me focaliser sur le futur.

    « Je crois que le genre de métiers qui pourraient me plaire se rapprocheraient des métiers de soldats, ou bien d’espions royaux. Peut-être même garde. Je pourrai poursuivre les gens dans le délit, qui sait ? Mais je serai là encore vue comme une femme de bien, et j’ai envie de m’arracher cette image de femme parfaite. Je ne l’ai jamais vraiment été et je ne risque pas d’avoir l’air de le redevenir. J’hésiterai bien avec chasseuse de primes... » à vrai dire, ces idées me venaient subitement – peut-être étais-je folle d’y songer, surtout en sachant que j’allais accoucher et j’étais mère de famille... mais malgré tout, ma liberté, j’en rêve encore. « Excusez-moi, j’ai quelques maux de tête... Auriez-vous du thé ? À la menthe, à la camomille, ou n’importe quel autre arôme ? »

    J’attendis un peu la réaction de l’homme qui se trouvait tout près de moi, puis lui adressais un sourire redevable lorsqu’il se leva en direction de la cuisine. Je me remémorais alors les quelques mots qu’il avait dit précédemment, concernant Brendon. Il pouvait le garder. Je faisais ainsi le lien avec les Grace, qu’il voyait fréquemment d’après ce que j’avais cru comprendre. Brendon s’entendait bien avec les jumeaux, et auparavant était un peu amoureux de Mallory. Maintenant, il avait rencontré Elisa, et il semblait déjà l’adorer. Peut-être qu’au fond, c’était un bon compromis... Puis il serait sûrement en sécurité avec Nate, c’était un homme bon, bienveillant, et qui savait montrer qu’il se comportait comme un bon père. Je l’admirais, quelque part. Il n’avait qu’une fille, il était célibataire, il vivait dans cette jolie et agréable maison, et il semblait ne pas être trop malheureux. J’aurai peut-être voulu être comme lui, au final. Lorsqu’il revint avec du thé, je le remerciais avec un sourire et je fus entièrement soulagée de voir que ma tasse était bien pleine. Je bus quelques gorgées de thé en humant son doux parfum, puis je repris la parole un instant.

    « Pour ce que vous m’avez dit tout à l’heure, concernant la garde de Brendon... Si cela ne vous dérange pas trop, j’accepte. Mon mari n’y verra sans doutes aucun inconvénient, je lui ai déjà parlé de vous, et il vous connait surement. J’ai confiance en vous, et je vous remercie d’être là d’ailleurs, bien que nous soyons chez vous et que c’est en quelques sortes votre profession. » lui dis-je avec un léger sourire.

    Tu vois, j’ai répondu (h) juste, j’ai pas trop avancé le rp car il faut que Nate réponde un peu, et j’ai fais une action que tu aurais du choisir de faire à ta place pour Nate, désolée, mais je crois que ça aurait été encore plus court et ça aurait peut-être bloqué ou mis un roman en dialogue à la place OO’ donc désolée, mais si ça te gênes ou que tu n’es pas inspirée, dis le moi. Je changerais un peu la fin, ou je pourrais toujours te donner quelques idées pour la suite si jamais ça colle pas trop. Sinon, Nate a la foi de s’occuper d’un cas comme ça, je le plains OO *au fond, nous sommes tous un peu comme nos personnages*
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