Ouf ! Un moment de liberté... Depuis quelques jours, les réunions et les rendez-vous protocolaire n’arrêtaient pas d'avoir lieu à Térébinthe et moi, la Princesse de l'île commençais doucement à avoir un sérieux mal de tête.
Quoi de mieux que de rendre visite à une amie pour me remonter un peu le moral ? Ainsi j'étais sortie par la porte de service donnant sur la falaise.
Je n'ai jamais comprit pourquoi l'architecte avait fait une porte à un tel endroit.
La première fois que j'avais poussé la porte c'était pour me cacher de mon frère alors qu'on jouait à cache-cache étant encore des enfants très jeune et quelque peu chahuteur. J'avais donc poussé cette porte et avais faillit me retrouver dix mètres plus bas... heureusement que j'avais de bon réflexe et que je m'étais arrêtée juste avant de chuter. Toujours est-il qu'un tout petit sentier séparait la porte du fossé et qu'à condition de longer le mur on pouvait rejoindre le versant est de l'île. C'était mon préféré car le levé de soleil était tout simplement splendide à regarder sur la mer : on croirait que la mer et le ciel s'embrasent d'un coup pour ne faire qu'un.
Mais bon revenons à nos moutons, si je passais par là en cette instant, c'était parce que c'était aussi la route la plus courte pour aller aux écuries. Je gagnais dix minutes et sachant que j'étais déjà en retard à mon rendez-vous avec Sora pour discuter de tous et surtout de rien ! La première fois que je l'avais vu c'était dans la crique à l'Est. Quand j'étais petite je croyais bêtement que personne ne pouvait y allé, ne sachant pas comment j'y été arrivée moi-même car le sentier à l'époque était beaucoup moins souvent emprunté et pas aussi praticable. Pourtant, une fois où j'y était retournée je l'avait vu assise en tailleur. Et c'était un peu comme ça qu'avait commencé notre amitié.
Enfin, maintenant que j'étais sur mon cheval je lui fit aller au galop pour rejoindre le Port Marchant le plus rapidement possible. Quelques minutes plus tard j'y arrivais et je donnais mon cheval à un homme que je connaissais bien pour qu'il s'occupe de l'amener au forgeron pour lui acheter de nouveaux fers. Évidemment, je lui donnais quelques pièces et continuais mon chemin à pied jusqu'au embarcadères.
Arrivée là je posais la main sur l'épaule d'une jeune femme d'une année ma cadette qui me tournais le dos.
« Cela fait longtemps que je ne t'ai plus vu Sora. Comment vas-tu ? Et as-tu des nouvelles de l’extérieure ? »Arrêt sur image : "l'extérieure" c'était notre façon de nommer le continent, Narnia, Telmar, Calormen etc. et les îles voisines sous l'emprise de Narnia et de Caspian avant qu'il ne soit renversé du trône par l'homme qu'elle devrait peut-être épouser...