Cela faisait déjà plus d'un mois que Enoriel était passé du statue de Nordique à celui de nomade, le passé était derrière lui et ses parents en faisaient partit; bien que sa mère lui manquait encore aujourd'hui. Le sorcier avait fait la rencontre d'une demi-fée à la chevelure blonde répondant au nom de Vesperina. Au début elle lui était apparut sympathique, bien que dissimulé derrière un masque de ténèbres, mais sympathique tout de même... jusqu'à ce que l'esprit de cette soi-disant fée prenne possession de son corps ! Mais Enoriel ne s'était pas laissé faire, il l'avait endormis à l'aide d'une de ses poudres craignent qu'elle ne s'en prenne aux êtres vivants du coin. Puis depuis, cela faisait 6 jours qu'il poursuivait son chemin, traversant forêts, plages, plaines, montagnes et collines. Il était donc arrivé jusqu'à Narnia et la forêt dont il sortait regorgeait de plantes en tout genre ce qui signifiait que le Printemps était enfin arrivé. La terre avait protégé toutes ces plantes et tous ces êtres tout l'hiver durant . Enoriel y était presque, car son vœux le plus cher lorsqu'il avait quitté les terres du Nord était de sentir la véritable chaleur, la splendeur de la lumière du soleil septentrionale.

Il soupira et s'assit au pied d'un gros arbre puis il ferma les yeux et s'endormis en pensant à la terre car il faisait nuit noire et on long voyage l'avait épuisé. La forêt était calme, par moment un lièvre venait grignoter des plantes dans le noir, à un autre un cerf passait tout près de l'arbre pour brouter de l'herbe ou manger des champignons; toute sorte d'animaux menait sa vie, sans même faire attention à la présence du sorcier. Il était au pied de l'arbre, entre les grosses racines, mais les animaux ne le prenait que pour une racine parmi tant d'autres. Étais-ce un sortilège ? Et bien sachez que non, Enoriel n'est enfaite qu'en parfaite communion avec son environnement. Alors que les lueurs de l'aube arrivaient, une voix non loin interpella Enoriel. C'était un jeune homme qui parlait avec quelqu'un. Enoriel ouvrit les yeux, s'étira tout en tendant bien l'oreille. Puis il interrogea la terre à l'aide d'une petite méditation à voix basse.

« Terre protectrice de la vie, dis-moi, sais-tu si cet être est hostile ?... »

Et a son plus grand bonheur et on ne sait de quelle manière, la terre lui répondit que non. Alors il sourit et se releva, puis il s'étira de nouveau et se remis en route, mais cette fois il allait dans la direction du bruit. Entre les branchages, il aperçut une petite boule de poile rousse. Sans doute était-ce à ce petit écureuil que son ''réveil matin'' dialoguait. Il était très difficile de se déplacer car les herbes étaient très hautes, elle devaient lui arriver jusqu'au bassin, mais comme il était grand et costaud, il s'aidait de ses bras pour se déplacer. En effet, cela faisait un bruit monstre; sans compter le nombre de fois où il marchait sur une branche d'arbre mort qui craquait sous son poids. S'il aurait voulu être discret, et bien c'était raté ! Pour rejoindre l'endroit où devait se trouver le jeune homme, Enoriel devait se pencher pour passer sous un arbre touffus. Il se prit les pieds dans une grosse racine qui dépassait du sol ce qui le fit tomber. Il fit le dos rond durant sa chute, ce qui lui permis d'exécuter une roulade (très bruyante). A la fin de sa roulade, il se retrouva face contre terre au pieds du jeune homme. Il en profita donc pour exécuter sa prière matinale comme s'il n'y avait personne.

«  Terre, tu es la seule véritable lumière capable de nous protéger. Tu protège la vie en ne détruisant rien … »

Puis le reste de sa phrase devint incompréhensible car trop rapide et trop marmonné. Il resta ainsi pendant quelques secondes, puis il se releva avec souplesse, ce qui fit voler autour de lui des odeurs de terre et de plantes parfumés. Il souriait bêtement en regardant le jeune homme.

« Bonjour mon garçon ! Je me présente: Enoriel Geboren, sorcier nomade. »

Il tendis doucement sa main pour ne pas brusquer le jeune homme, il ne voulait pas non plus l'effrayer car il saurait vous dire parfaitement le nombre de personnes qui sont partis en hurlant rien qu'en le voyant arriver quelque part.

« Je suis loyal bon... je ne vous ferais aucun mal. J'aide tout ceux et toutes celles qui en ont besoin. La terre m'a dit que vous n'êtes pas une personne hostile, alors je suppose que vous devez être aussi... bon que moi. La terre ne se trompe jamais ! Vous suivez le chemin de la lumière mon garçon. Mais éclairez ma lanterne... qui êtes-vous ? Pourquoi êtes-vous seul ? Un être vil vous aurait-il capturé, assommé et laissé dans cette forêt ? Mon pauvre garçon... »

Le grand ténébreux plongea ses yeux blancs dans le regard du jeune homme. A ce moment il se rendit compte qu'il ne portait pas de haut. Alors il défit son gilet noir et le lui tendis.

« Ne restez point ainsi, vous risquez d'attraper froid, le soleil n'est pas encore levée et la rosée matinale imprègne tout. Prenez mon gilet, je vous le prête. Il est magique, il permet de ne pas avoir froid. Ne vous inquiétez pas pour moi, je viens du nord, là où l'hiver est éternel... Ici il fait bon vivre. Et puis le soleil ne devrait pas tarder. »

Enoriel avait une envie soudaine de fumer quelques plantes séchés, mais pour l'instant il se retint car il ne voulait pas faire mauvaise figure, et puis peut-être que son compagnon de route l'accompagnerait aussi.

Enoriel sourit au jeune homme, c'était une personne fort agréable. Il écouta tout ce que son interlocuteur lui disait avec une grande attention, et il fut surpris que ce Narnien soit autant inquiet pour le sort de l'humanité qui pourrait être réduit à néant par une horde d'écureuils.

« Non... il n'y à pas d'écureuils là d'où je viens...il n'y a que froid et neige... »

Mais il n'eût pas le temps de poursuivre sa présentation car son compagnon de route reçut une noisette sur la tête. Enoriel leva un sourcil l'air intrigué, puis le jeune homme lui serra la main et ramassa un bâton. Le sorcier l'air tout intrigué observait la scène.

« Attention ! Ne te blesse pas mon garçon. »

Il l'observait grimper dans l'arbre comme le font les félins, impressionné, il se demendait comment il allait bien pouvoir redescendre sans tomber, l'arbre paraissait plutôt haut et l'écureuil bien entrainé. Soudain l'homme sombre sentit un léger poids sur son épaule, il sourit de plus belle et se mit à caresser la tête du petit rongeur.

« Mais oui, mais oui, qu'il est mignon, et il sait quant on parle de lui hein? Le petiot rongeur ! »

Enoriel cherchait des yeux Jared, mais il ne le vue pas tout de suite, il se pencha sur le côté et découvrit que le jeune homme était descendu de l'autre côté de l'arbre. Puis le jeune homme vint vers lui et Enoriel souriait toujours inconscient de ce qui se produisait jusque là. Il vit le jeune homme empoigner une arme qui se trouvait enchâssée dans la roche. Il écarquilla les yeux comme s'il venait de voir une manifestation divine, puis il ouvrit légèrement la bouche et dit en chuchotant.

« La lumière... elle est en toi ! Joie ! La terre t'a lancé un défit et vous l'avez relevé avec vaillance en arrachant cette relique de métal de cette roche ancestrale. Je ne puis que t'aider du mieux que je peux mon garçon ! Il nous est impossible de fuir à moins que je n'endorme toutes ces créatures contrôlées par le mal, d'un coup... mais cela risque de t'endormir avec. Combattons les, ils ne sont plus les enfants de la terre, regardez leurs regards lubriques nous indique qu'ils sont possédés ! Et puis, ne me vouvoie pas mon garçon, cela me vieillit trop, et puis je ne suis pas aussi responsable qu'un véritable adulte. »

Il lui posa une main amicale sur l'épaule tandis qu'un ancien désir refoulé précédemment refaisait surface à l'instant.

« Je connais un moyen qui vas nous permettre de combattre ces petites créatures sans avoir de remords ou autre mauvaise condition psychologique de la sorte, ne t'inquiète pas, c'est sans risque. »

Enoriel cherchait quelque-chose dans l'un de ses poches, quand il trouva enfin ce qu'il cherchait: un long objet recourbé blanc et creux. Sans se soucier du danger qui semblait imminent face à ces rongeurs de guerre armés de noisettes tueuses, le sorcier reprit d'un ton calme et pesant.

« Ceci... mon garçon, est une pipe en os de géant des glaces ! Je la tiens de mon grand-père. »

Il plongea sa main libre dans une autre poche et en ressortit des feuilles séchés de couleur rouge et violet, qu'il bourra ensuite dans extrémité de l'objet prévue à cet effet. Puis il fit un clin d'oeil à Jared et murmura une formule magique. Un tout petit feu se mit à crépiter au bout de la pipe, puis le sorcier aspira une grande bouffé. Il retira la pipe de sa bouche et souffla un nuage bleu qui s'envola dans les aires. Puis il sourit bêtement et fourra la pipe dans la bouche du jeune garçon.

« Aspire, puis souffle dans l'air. Ne t'inquiète pas, ce sont des plantes médicinales, et puis ça à un petit goût sucré de fruit des bois. »