Jusqu'ici, qu'as-tu vécu ?
Je n’ai jamais vraiment réfléchi à ma vie, comment aurait elle été si je n’étais pas né dans cette famille ? Si je n’avais pas ce rang et ce devoir ? Maintenant que j’y pense, j’aurai sans doute était un paysan voir un pêcheur comme l’un de mes ancêtres.
Je suis né un soir de mars, un 28 précisément. La nuit était fraîche et calme, et le seul bruit perturbant cette tranquillité fut le cri de ma mère.
Mon père, le roi, paniquait à l’idée que ce soit une fille. Lorsqu’il me vit apparaitre, il était tellement heureux et soulagé. Ma mère aussi était contente, mais je pense qu’elle aurait bien aimé avoir au moins une fille. Malheureusement sa santé déjà fragile ne lui permit pas d’avoir un autre enfant, hormis un an plus tard mon petit frère Jacen.
Comme j’étais l’ainé, j’étais destiné à monter sur le trône d’Archenland. Dès ma plus tendre enfance, je fus éduqué dans le seul but de diriger le royaume. Sa ne m’a jamais dérangé d’avoir mon destin tout tracé. Et puis vaut mieux que ce soit moi qui prenne les rennes du royaume plutôt que mon frère. Jacen avait toujours été fasciné par les histoires d’épées et de dragons, tandis que moi, plus calme et plus intellectuel, j’apprenais. En grandissant, il était attiré par d’autre chose à présent, les filles. C’était un vrai vagabond, il n’hésitait pas à aller dans des bars et à ramener des filles au château en secret. Il s’amusait même à flirter avec des servantes. Bien que je ne partage pas ses loisirs, je ne l’en privais pas. Au moins il ne me dérangeait pas.
Lui et moi nous nous sommes toujours bien entendu, on n’est pas jumeaux pour rien. Partageant nos secrets les plus intimes, rigolant ensemble, on est vraiment très proche.
Mon enfance se résuma aux études, pendant que mon frère passait son temps à s’amuser, bizarrement et heureusement, je ne l’enviais pas.
Ma mère mourut lorsque j’avais dix ans. A son chevet de mort, je lui promis de devenir un bon roi afin qu’elle soit fière de moi. Mon père, abattu, décida de me donner le trône une fois que je serai en mesure de l’avoir. Mes études devinrent plus sérieuses.
Dès mon adolescence, j’appris à manier l’épée et à monter à cheval, et je suivis une formation militaire afin d’être apte à partir sur un champ de bataille en temps de guerre.
Lorsque j’eu atteint dix-huit ans, mon père me céda le trône, et une grande cérémonie de couronnement avait eu lieu. Mon père était toujours sous le choc de la mort de notre mère, et était devenu étrange, comme ci il était là physiquement mais pas la dans sa tête. Avec mon frère, qui c’était engagé dans l’armée après une formation militaire lui aussi, n’arrivions pas à le consoler, et nous ne fûmes pas étonné de voir un beau matin notre cher père mort dans son lit. Jacen et moi étions à présent seuls.
Le royaume voisin était Telmar, dirigé par le roi Miraz, et le royaume d’à côté, Narnia, était ruiné depuis l’âge d’or. Bien que les Telmarins ne croient pas en la magie, nous les Archelandais, du moins chez la plupart des personnes, y croyons plus au moins, et moi en premier. Ayant étudié beaucoup l’histoire et la géographie de ce monde, je ne voyais pas pourquoi cela serait impossible que quatre enfants sortis de nulle part et vaincue une sorcière blanche avec un lion et des animaux qui parlent.
Un jour, on apprit que Miraz avait été renversé par l’héritier légitime, Caspian, avec l’aide des quatre anciens rois et reines de Narnia, qui étaient revenus comme par magie. Lorsque ce dernier fut couronné, je me rendis à la cérémonie afin de voir de mes propres yeux ce jeune roi, mais également les Pevensie, ses rois et reines de légendes et de contes. Les voir en vrai était invraisemblable. Comme ci c’était un rêve. Je me présentais à eux, et très vite on s’entendait bien. La reine Susan semblait très proche de Caspian. J’étais venu à un moment pour les féliciter, comme quoi ils formaient un beau couple.
Durant les mois qui suivirent, Archenland prêta son aide à Narnia, afin de se reconstruire, avec également l’aide de Telmar. Je devins très amis avec les Rois Peter et Edmund, et un jour nous trois partîmes en mer en direction des îles solitaires pour un voyage d’affaire. Nos liens purent se resserrer à ce moment là. Lorsque l’on revint sur la terre ferme, on apprit que Susan et Caspian c’étaient séparés, et que son comportement avait changé. On n’y croyait pas vraiment, et c’est un peu plus tard, lorsque l’on revit Caspian, qu’on comprit qu’il n’était plus le même. Des tensions s’installèrent entre lui, Peter et Edmund, moi je restais neutre.
Quelques semaines plus tard, je reçu une lettre pour m’annoncer que Peter avait disparut quelque part dans la nature et qu’Edmund était devenu à sa place le roi suprême. Stupéfiais, je me rendis sur le champ à Cair Paravel. Après avoir discuté longuement avec Edmund, qui se confia un peu à moi sur ses inquiétudes vis-à-vis de gouverner. Je tentais de le réconforter et de l’encourager. Descendant l’escalier, j’aperçus la reine Susan. Je m’inclinais respectueusement, et juste au moment de franchir les portes, je me tournais vers elle en lui disant « Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit…vous savez où me trouver ! ».
Peu de temps après mon retour à Anvard, j’appris que le roi Caspian avait fait renaître la sorcière blanche, Jadis, et c’était allié avec le tisroc Yoren de Calormen. J’avais rapidement étudié plus jeune l’histoire de Calormen, c’était un empire éloigné, qui m’était inconnu.
Lors d’une fête organisée à Cair Paravel, où je m’y joins naturellement, une espionne Telmarinne nous apprit la déclaration de guerre. Je fus surpris et choqué, je ne savais pas trop quoi en penser au début. Une chose était sûre, c’était une mauvaise chose, très mauvaise. Archenland et Narnia formèrent une alliance, vu que Telmar l’avait fait avec Calormen, et on apporte notre aide à Narnia contre cette guerre qui arriva plus vite qu’on ne l’eut pensé. A l’époque, Sighild, la sorcière pure, faisait partie de mes alliées, et tout deux partirent au combat, avec Jacen, et je fus soulagé lorsque je l’aperçus tuer la sorcière blanche.
Au bout d’un moment, un cri de femme traversa le champ de combat. Je reconnu vaguement Susan. Accourant à elle, je l’aperçus accroupis sur le sol, en train de pleurer sur le cadavre de son frère, le roi Peter, tué d’un coup d’épée par Caspian. Je l’aidais à se relever, mais elle ne s’en remit jamais. Chaque jour après la guerre, je demandais de ses nouvelles à mes espions personnels. Elle n’allait pas bien du tout.
J’assistais aux funérailles de Peter, qui furent très émouvantes, je ne pus m’empêcher de verser une petite larme, bien que le chagrin des Pevensie fût bien plus grand.
Les jours passèrent, les semaines et les mois. Tout était redevenu calme, enfin, c’est ce que je croyais. Caspian était devenu amnésique, et une nouvelle personne dirigé Telmar à présent, Edwin G. Petterson. Quelque chose qui me paraissait à ce jour improbable arriva : Calormen prit possession d’Archenland. Malheureusement on se montra impuissant, n’ayant pas vu le coup venir. Tandis que Yoren, le tisroc, était resté en Calormen afin de gérer ses plans, ce fut son frère Soren qui fut chargé de surveiller Archenland. Lui et moi nous nous entendions pas vraiment bien, voir très mal. Prenant un malin plaisir à me rabaisser et à me narguer, je répliquais à chaque fois et du coup cela ne lui plaisait pas et donc les querelles ne cessaient pas.
A peine le retour du la reine Susan à Narnia, qui c’était exilée dans des terres voisines afin de se remettre de la mort de son frère, les tensions devinrent de plus en plus pesantes entre les deux royaumes. Je me rendais souvent à Cair Paravel afin de m’assurer que les Pevensie allaient mieux, leur apportant tout l’aide que je pouvais, malgré la présence des calormènes sur mes terres. C’est dans ses moments là que Susan et moi nous nous rapprochions. J’étais devenu un soutien pour elle, l’aidant à retrouver sa joie de vivre d’avant, l’aidant à tourner la page.
Nous continuâmes de nous voir durant des mois, j’en étais secrètement amoureux, mais jamais je n’eu le courage de lui révéler ma flamme. Je réussi à le faire lors d’un bal, et je fus plus qu’heureux d’apprendre que ses sentiments étaient réciproques. Notre amour fut révélé au grand jour, et fus beaucoup d’heureux en plus de nous, les narniens et les archelandais étaient ravis de notre liaison.
Seulement, une personne n’était pas de la partie. Sighild, la sorcière pure, qui appréciait beaucoup cependant Susan, voyait d’un mauvais œil notre relation, pensant que je devais plus m’occuper de mon royaume plutôt que de m’amuser avec la reine. Bien entendu, je n’étais pas d’accord avec elle, car jamais je n’avais négligé mon royaume. Malheureusement, elle disait vrai, la guerre et l’occupation carlomène avait rendu pauvre mon peuple, et ce dernier mourrait de faim et malheureusement malgré mes tentatives je n’arrivais à rien. En plus de mes nombreuses disputes avec la sorcière, j’étais impuissant face à la misère, et je m’en voulais d’être un mauvais roi. Je me renfermais sur moi-même, souriant malgré tout alors que tout allait mal pour moi. Et je ne fus pas surpris lorsqu’un jour Sighild vint me voir pour m’annoncer son départ. Bien que je fus très énervée contre elle, je fus plus attristé de son départ qu’elle ne le pensait, car certes je la voyais comme un allié, mais je la voyais aussi comme une bonne amie.
Lors d’un bal de mariage, où j’y étais convié, bien que je n’avais pas le cœur à m’amuser, mais j’étais venu pour faire plaisir à Susan, la situation politique actuelle prit un tournant que personne n’avait prévu. Bien que la soirée en soit c’était bien passé, hormis le fait que je m’étais encore querellé avec Soren que j’avais surpris avec une jeune femme nommé Mélody, Susan discuta avec ce dernier et lui apprit par erreur un secret familial. Du coup Soren organisa une révolution en Calormen afin de renverser son frère, avec l’aide des Pevensie. Yoren fut finalement exilé, Soren prit le pouvoir, l’alliance avec Telmar fut détruite, Archenland fut libéré, et la paix plus au moins revenu.
Soren et moi fîmes la paix, et nous sommes plus au moins maintenant en bon terme, mais je pense que seul le temps nous aidera à devenir bons amis. Une fois le pouvoir d’Archenland en intégralité entre mes mains, j’aidai le royaume à se reconstruire et à se nourrir, distribuant de l’argent, venant même en personne aider à reconstruire des maisons, j’en finançais également à ceux qui n’en avaient pas. Ici en Archenland, tous les malheurs n’avaient bien sûr pas disparus, mais on une grosse partie du travail avait déjà été fait.
Susan et moi continuions à nous envoyer du courrier, il ne m’arrive pas un jour où je ne pense pas à elle. Jacen c’est prit un malin plaisir à m’embêter avec cela. Il rira moins quand il aura lui aussi une petite amie officielle.
Susan me fait part de tout et de rien, même de quelque chose d’étrange qui lui est arrivé la dernière fois. Les dieux lui aurait fait don d’un pouvoir afin de faire le bien, via un rêve où elle avait rencontrée une petite fée nommée Clochette. Bien que je lui fasse confiance, je trouvais cela étrange, et je l’ai cru vraiment en la voyant un jour débarquer avec une petite fée sur son épaule. Depuis elle pourrait me dire qu’elle c’est réveillé avec un crocodile dans son lit je pourrais la croire.
Les semaines passent, et je sens au fond de moi qu’une ombre plane sur nous mais je n’arrive pas à déterminer de quoi il s’agit exactement. Mais je pense qu’au fond, la guerre n’est pas totalement finie et que cette paix passagère n’est que le calme avant la tempête. Peut être la petite fête que je compte organiser aidera à nous divertir et à penser à autres choses qu’aux sanglantes batailles qui sont sensés nous faire gloire ? Et puis je veux que cette nuit soit très spéciale car je compte me lier à tout jamais avec Susan, pour le meilleur et pour le pire.