Live with me « Les morts ouvrent les yeux des vivants. »
Le soleil était à son zénith, du moins c'est ce que l'on pouvais croire, car il y avait une très épaisse couche de nuage et de brume sur des miles à la ronde. Un homme sortit par la porte de devant du château pls sombre que les ténèbres, il s'agissait d'un des serviteurs de l'Empereur. Vêtus d'un pentalon en lin et d'un simple débardeur verdâtre et couvert de poussière, Ronal venait tout juste de terminer une de ses corvées quotidienne, et il s'avérait qu'il était arrivé l'heure de sa pause, c'est pour cette raison qu'il était sortie prendre l'air. Prenant une grande inspiration à s'en congeler les poumons, le mort-vivant se disait qu'il avait grand besoin de parler avec quelqu'un qui ne lui donnerais pas que des ordres. Il marcha en direction du bois, suivant le chemin boueux et enneigé, tout en bougonnant à voix haute.
«Pourquoi faut-il toujours que Marie-Rose me donne des ordres comme si j'étais son crétin de clébard ! Même le maître ne me parle pas comme ça. Quelle bougresse !! Heureusement que je ne la voie qu'une fois dans la journée, sinon je crois que je me serais jeté plus d'une fois du donjon... non mais franchement.»
Il poursuivit son monologue pendant une heure. Car au bout d'une heure de marche, un bruit étrange de pas dans la neige arriva jusqu’à ses oreilles. Les bruits venaient de devant lui, comme si quelqu'un avançait dans le sens opposé sur le même chemin. Il s'arrêta net, la bouche grande ouverte.
«Merde, qu'est-ce que je vais faire si je tombe nez à nez avec une créature, merde... ch'ui trop con »
Pendant un bref instant, il pensa prendre ses jambes à son cou et retourner au château en courant comme un dératé et sonner l'alerte. Puis il effaça très vite cette idée de son esprit. Et si ce n'était pas un ennemi ? Et si c'était juste un autre serviteur qui était sortie se balader ? Et si ... et si... Blocage cérébrale. Puis enfin il revint à la réalité, tandis que le bruit de pas se rapprochait. Il chercha à taton son couteau de dépeceur, mais par malchance, il l'avait déposer dans les cuisines il y a de cela plusieurs heures. Que faire ? Réfléchis Ronal, réfléchis, même si on sait que ce n'est pas toujours ton point fort à cause de ta lenteur d'esprit, mais force toi bon sang. Lumière !
«Je sens que je vais le regretter un jour, mais bon... Tu es un homme Ronal ! Alors soit un homme et... FUIS ! Non... je voulais dire... FONCE ! »
Il se mit à marcher tête baissé dans la brume, une expression de dureté sur le visage. ( ) La route ne fut pas très longue car très vite, il se cogna contre quelque-chose, ou plutôt devrais-je dire contre quelqu'un.
Sujet: Re: Live with me [pv:Alice] Jeu 31 Jan - 21:04
Live with me.
Ronal & Alice
C'était tout décidé, j'avais prit ma décision. Allais-je le regretter ? Etait-ce le genre de vie qui m'était finalement destinée ? Je regardais ma petite demeure avant de finalement prendre les quelques robes, mes diverses parures, certains accessoires de nobles que j'avais porté, des livres que mon frère m'avait conseillé de lire, mes draps, et tout ce qui représentait un symbole de ma vie depuis qu'il était monté au pouvoir. Je déposais tout dans deux gros sacs bien remplis avant de les jeter dans un coin. Maintenant je prenais un autre sac et y plaçais des affaires beaucoup plus... différentes. Là, je commençais à sentir le changement. J'avais l'impression d'avoir connu des années de débauches depuis que j'avais quitté mon entraînement et ma ligue, mais tout cela allait finalement changer. Je récupérais des vêtements plus chauds, que j'avais réussi à faire ajuster de mon « ancienne » vie, quelques vivres ainsi que quelques romans qui me tenaient à cœur. Ces derniers mois j'avais trouvé réconfort dans la lecture.
Laisser place à mon imagination et faire travailler ma tête plutôt que mon corps m'avait été très bénéfique. Assez bénéfique pour me fournir des raisons de partir. J'en avais fini ici. Ma vie n'était pas faite pour servir quelqu'un. Je ne réclamais pas la liberté à proprement parler parce que j'estimais que l'on était jamais libres. Non, nous sommes prisonniers de notre corps, de notre tête, de nos pensées, de nos relations et de nos racines. Toute ma vie je me souviendrais de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie en tant que noble. Cela me collerait à la peau indéfiniment mais je ne pouvais le renier. Aussi je décidais de tout quitter. Une fois de plus je partirais ailleurs, en quête d'un avenir « meilleur » et surtout, différent. Je pouvais subir quelque chose d'horrible en décidant de partir, j'en avais conscience. Mais si je ne tentais pas le coup, je ne pourrais jamais rien faire... Je ne pouvais pas dire que c'est ainsi que mes parents m'auraient vu faire ma vie puisque je me considérais comme orpheline. Ma seule famille était Edwin et mes anciens compagnons de mon enfance ainsi que mon maître. Mais au final j'étais et demeurais seule, et je l'acceptais.
J'avais comme l'impression de mener une espèce de quête spirituelle indéfinie. Comme si ma vie était vouée à l'inconnu et que je ne pouvais rester trop longtemps au même endroit, à effectuer sans cesse les mêmes choses. Refermant mon sac, j'allais faire une dernière fois couler mon bain et me déshabillais, allant par la même occasion jeter mes affaires dans l'un des deux sacs que j'avais « déposés » dans le coin de ma chambre. Allant me plonger dans l'eau chaude, je fermais le robinet et reposais ma tête en arrière. Aujourd'hui, c'était à la fois la fin et le commencement d'une partie de ma vie. Je me laissais alors couler sous l'eau, sentant la pression de celle-ci au dessus de ma tête et de mon corps. Je profitais des quelques instants où je ne pensais à rien d'autre qu'à ne pas oublier de reprendre ma respiration avant d'attraper le savon aux parfums fruités avec lequel je me savonnais avant d'ensuite me rincer.
Une fois mon bain terminé, je laissais l'eau s'évaporer et j'attrapais de quoi me sécher. J'allais désormais entreprendre la première partie de ma nouvelle vie... J'enfilais mes sous-vêtements ainsi que ma longue robe de couleur blanche ainsi qu'une cape à cagoule en fourrure ainsi que des ballerines blanches également. Je séchais mes cheveux et les coiffais avant de finalement décider de les laisser lâchés, puis je peignais mes lèvres de rouge et assombrit de noir mes yeux avant de récupérer mes trois sacs et de partir en refermant à clé le lieu. En arrivant sur la place de la capitale, je donnais la clé à un homme qui devait récupérer mes appartements. Une fois en route, je rejoignais le carrosse qui m'attendait et j'y grimpais avec mes sacs tandis que le véhicule s'apprêtait à quitter Telmar.
Après avoir effectué une bonne partie de notre chemin, au bout de nombreux jours, je quittais mon embarcation afin de continuer à cheval. Je mettais alors mes sacs au niveau de la selle de la jument que l'on me donna et je continuais la route dans la neige, en direction du Nord. Que dis-je... J'y étais déjà sûrement, puisque la neige devenait de plus en plus importante au fur et à mesure que nous avancions. Puis au bout de quelques jours perchée sur le dos de ma jument, je m'arrêtais enfin et déposais mes deux sacs sur le sol. Bien, maintenant il fallait que je trouve du bois. Je finis donc par aller chercher quelques branches, et je finis par commencer à faire un feu. A la fois pour me réchauffer et pour brûler les affaires de mon ancienne vie. Mais les deux se valant bien, puisqu'il faisait vraiment beaucoup plus froid ici qu'à Telmar en plein hiver...
Puis, attendant que le feu prenne bien, j'attachais la selle de ma jument à un arbre et lui donnais à manger quelques provisions que j'avais gardé chez moi pour elle le moment venu. Je fis alors un petit tour dans les environs en songeant à ne pas me perdre lorsque je fus percutée de plein fouet par quelque chose. Me retrouvant désormais sur le sol recouvert de neige, je portais l'une de mes mains au niveau de ma tête, un peu étourdie après avoir sentit le coup passer. Au fond, j'aurais du regarder devant moi en marchant... Mais il y avait de la neige, trop de neige. Et je n'aurais pu songer au fait de ne pas me prendre les pieds dans ma robe ou ma cape tout en marchant... Je relevais alors les yeux en fixant une silhouette assez grande juste devant moi, mais sa grandeur était éventuellement due au fait qu'elle se trouvait debout tandis que j'étais « assise » par terre. Je mis un certain temps avant de voir qu'il s'agissait d'un homme. Après m'être finalement reprit mes esprits, je le regardais un peu plus attentivement.
« Ronal ? »
C'était impossible. Il travaillait chez son maître et il devait vivre quelque part, plus loin. Nous étions dans la forêt, au milieu de la neige et des arbres et... Non, je devais avoir une hallucination. Mais pourtant, lorsque je percevais les quelques traits de son visage, il me semblait bien entrevoir cet homme à l'allure étrange et au comportement bizarre que j'avais rencontré dans une taverne. Aussi, comme si cela était fait exprès, j'avais eu l'espoir de le voir. Je me rendais dans le Nord pour changer d'horizon mais j'avais aussi espéré revoir Ronal afin de lui parler, de voir son mode de vie, son pays, et tout ce qui s'en suivait. Néanmoins, ce pays me faisait assez froid dans le dos quand j'y réfléchissais. Il paraissait qu'il y avait des créatures plus qu'étranges et féroces dans les environs, et que l'empereur du Nord n'était pas un homme très commode... Mais alors, une question me vint à l'esprit. Mais qu'est-ce-que je pouvais bien faire dans cet endroit ?! Cependant, le crépitement du feu, la fumée et le paysage qui devenait flou un peu plus loin me ramena à la réalité.
Sujet: Re: Live with me [pv:Alice] Ven 1 Fév - 7:18
Live with me « Les morts ouvrent les yeux des vivants. »
Ronal releva la tête après avoir entendu une voix de femme lui parler. Il avait fait une erreur de foncer tête baissée dans la brume. Il ne bougea pas car il ne voyait plus la silhouette qu'il venait de percuter. Les yeux grands ouverts, il ne comprenait pas ce qui venait de se passer, alors il dit timidement.
« Oui c'est moi. »
Il pencha la tête et aperçut une jeune femme qu'il connaissait depuis quelques temps. Il crut d'abord que c'était son imagination qui lui jouait des tours, ou bien qu'un sorcier le tourmentais avec des visions heureuse. Il se souvint du choque qu'avait produit son corps contre celui de la jeune femme, alors il se dit que c'était bien réel et se précipita finalement pour l'aider à se relever.
«Alice ?! Excuse-moi je suis vraiment désolée, tu m'as foutue une de ces frousse. Pardonne moi, je t'ai prise pour un ennemi alors j'ai foncé tête baissé. Il n'y a personne sur ce chemin d'habitude, c'est pour ça que j'ai eut peur ! »
Il reprit son souffle et épousseta la neige qui accrochait sur les vêtements de la jeune femme. Son regard bicolore se posa par hasard sur trois sac qui étaient tombé sur le sol surement à cause de sa maladresse. Il se sentait encore plus gêné tandis q'une illumination traversa son esprit.
«Qu... Qu'est-ce que tu fais ici ? Et c'est quoi ces sac ? Tu es en mission c'est ça ? J'espère que ce n'est pas moi que tu es venue tuer, j'ai encore du boulot qui m'attends. Oh si ça se trouve tu es venue pour éliminer celle qui se prend pour la supérieur des domestiques, oh chouette, cette bougresse de Marie-Rose va enfin payer !»
En l'espace de quelques minutes il sembla vraiment heureux, mais après réflexion, il commençait à se demander qui l'enverrais tuer une personne qui se trouve dans une partie du monde quasiment inconnue, et comment cette personne pourrais connaître l’existence de Marie-Rose ? Le père de Morrigan ? Non, le vieil homme ne connaissait que l'empereur et son serviteur, il ne connaissait personne d'autre dans le nord. Alors l'idée d'un meurtre s'effaçait peut à peut, tel un songe lointain. Se rappelant la politesse, il pris la main de la demoiselle et la porte délicatement à ses douces lèvres pour y déposer un baiser.
« J'en oublie les politesse gente dame. Comment vas-tu ? Froid sans-doute. Ah tu aurais due m'écrire, j'aurais prévue depuis longue date de t'accueilli avec une bonne pinte et des manteau de fourrure plus épais. Mais bon, tu es resplendissante toute de blanc vêtue, presque aussi innocente et immaculée que la neige. Les femmes de Telmar sont vraiment les plus jolies femmes du coin.»
Les femmes de Telmar ? Oui il eut une petite pensée pour la nouvelle apprentie de son maître avec qui il était devenu très vite ami. Et puis il était content de voir Alice ici, il s'était même surpris plusieurs fois à rêvasser au détour d'un couloir et de repenser à leur première rencontre et il avait finis par se dire que leurs métiers étaient bien trop différents et qu'ils ne se reverraient surement plus jamais. Une fois de plus il avait pensé en mal alors que la jeune femme se trouvait par pur hasard devant ces yeux aujourd'hui. Le problème était le suivant: il ne lui restait plus qu'une heure avant de devoir rentrer au château, car il devait brosser les fourrures des "félins" de l'empereur. Il pris un air un peut plus sérieux. Il mis de la neige sur le feu qui brûlait non loin.
« Désolé de devoir faire ça, mais il ne faut pas faire de feu dans cette zone, ça attire les gros prédateurs, ils voient la fumée du haut des montagnes et en profite pour dévaler les pente et venir nous arracher la tête... et maître Frost est bien assez occupé avec sa nouvelle apprentie en ce moment. Laisse moi porter tes affaires et dirigeons nous vers le château si tu veux bien il n'est pas très loin. Dis m'en plus sur ta venue car j'ose avouer, que cela me trouble infiniment. Mordicus, heureusement que je passait par là, sinon je n'imagine pas comment tu aurais fait pour trouver le château dans cette purée de pois ! »
Il prit les trois sac et les mis sur son épaule gauche tout en les tenant bien, puis il passa l'autre bras autour des épaules de la Telmarine pour la protéger un peut mieux du froid et de la neige qui s'était remise à tomber. Contrairement aux autres créature de son espèce, Ronal n'avait pas la peau si froide que ça, et il ressemblait beaucoup à un homme car il était vraiment bien conservé; rien à voir avec les stupides soldats de l'empereur qui n'ont que la peau sur les os et les yeux creux. Seul sa prunelle blanche était comme une marque au fer rouge de sa non appartenance au monde des vivants.
Sujet: Re: Live with me [pv:Alice] Lun 4 Mar - 16:24
Live with me.
Ronal & Alice
Tandis qu'il m'aida à me relever, je tentais de comprendre pourquoi il avait foncé sur moi. Un ennemi ? Il devait y avoir de drôles de créatures dans les environs sûrement... Mais de là à savoir lesquelles en particulier... Je devais avouer que je n'avais aucune idée de ce qui pouvait m'attendre quelque part. Néanmoins, je lui adressais un petit sourire car j'étais tout de même ravie de le voir. J'écoutais ce qu'il me disait tout en le regardant enlever la neige de mon manteau. Il avait peut-être ce genre de manières attentionnées d'aider les autres ? Mais cela pouvait aussi venir du fait qu'il servait quelqu'un et qu'il en avait l'habitude. Ou bien alors qu'il était désolé de m'avoir fait tomber par terre... Je l'ignorais mais je me contentais de le laisser faire. « Ce n'est rien, désolée de t'avoir fait peur. » Je remarquais ensuite qu'il semblait assez confus. C'était assez particulier à voir, il semblait très confus, puis tout à coup il était devenu assez joyeux avant de recommencer à s'inquiéter. Je n'avais pas à me demander à quoi il pensait toutefois, puisqu'il ne tardait pas à me le dire.
« Tu ne pouvais pas prévoir mon arrivée non plus. Moi-même, je ne m'attendais pas à te revoir à vrai dire. Mais si tu veux tout savoir, j'en avais assez de mon... travail. Et d'être toujours traitée de la même façon. Je suis persuadée qu'ici ce sera différent, c'est pourquoi je suis venue. »
Je l'avais probablement déçu en lui disant cela, puisque je n'étais venue tuer personne – bien que je n'ai pas vraiment comprit de quoi et de qui il parlait – mais tuer n'était pas dans ma nature. Aussi, je me contentais de regarder autour de moi afin de vérifier qu'aucune créature ne se trouvait dans les environs, car je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre à vrai dire. Cependant, je me doutais bien que mon ami devait le savoir et que s'il y avait le moindre problème, il l'aurait deviné bien avant moi. « Et c'est gentils de ta part, mais je n'ai pas besoin d'un tel accueil. Je suis déjà plutôt contente de te revoir, je ne pensais pas que l'on se reverrait un jour à vrai dire. » Alors que je tournais la tête vers mes affaires en train de brûler, je remarquais bien assez vite que Ronal les avaient également repérées... malheureusement pour moi. Mais après son explication, je constatais que je ne pouvais pas lui en vouloir... Après tout, je n'étais plus chez moi. Je n'avais même jamais eu de véritable chez moi d'ailleurs... J'avais beau ne pas être une nomade, je n'étais pas non plus archenlandaise et peut-être qu'au fond, j'étais faite de la mentalité telmarine bien que j'avais décidé de tout quitter.
Qui étais-je au final ? Je l'ignorais. J'avais joué différents rôles au cours de ma vie, mais je n'avais jamais réellement découvert ma véritable nature. Peut-être qu'au fond, j'étais toutes ces femmes ? Celle qui avait été abandonnée par ses parents, celle qui avait vécut seule, celle qui avait retrouvé son frère et l'avait aidé à faire son ascension au pouvoir, celle qui avait fait une croix sur ses enseignements étant enfant pour devenir courtisane et celle qui avait décidé de tout quitter en pensant pouvoir faire à nouveau une croix sur son passé. Mais je n'étais pas sotte, je savais que cela serait impossible... J'avais juste besoin d'avoir en vue un autre objectif. Je regardais alors Ronal récupérer les trois sacs et commencer à marcher avec moi, mais je le stoppais au bout de quelques pas pour prendre deux des sacs et je les jetais plus loin. Je n'avais qu'un sac, les deux autres étaient bons à tomber aux oubliettes ! Quant à la marche, je n'avais rien contre ses dires mais j'avais une jument et je ne comptais pas la laisser mourir de froid ou en servant de dîner à des créatures inconnues dans la nature.
« Ces deux sacs devaient brûler Ronal, s'ils ne le peuvent pas, qu'ils restent ici. Je ne veux plus jamais les revoir... Quant à la marche et au froid, je n'ai rien contre, mais permet moi de récupérer ma jument. Je reviens, nous chargerons mon sac sur sa scelle et nous pourrons reprendre notre discussion. »
Me dirigeant vers ma compagne, je détachais ses liens de l'arbre et la fit marcher jusqu'à ce que nous rejoignions Ronal. Une fois arrivées près de lui, je récupérais le sac qu'il portait et l'accrochais sur la scelle de ma jument puis nous reprîmes notre marche. Il avait dit quelque chose un peu plus tôt qui m'avait interpellé... Il devait vite rentrer, premièrement. Deuxièmement, il y avait des créatures semblant assez particulières et dangereuses dans les environs. Troisièmement, son maître était avec une apprentie... S'agissait-il de Morrigan ? Si ma meilleure amie se trouvait dans le lieu où Ronal m'amenait, je ne pouvais que m'en réjouir d'avance. Mais malheureusement, je ne connaissais pas du tout l'Empereur des terres du Nord et je craignais un peu de me retrouver face à quelqu'un pouvant m'infliger mille souffrances de quelques manières que ce soit. J'étais peut-être forte au fond de moi, mais je ne pouvais rien contre quelqu'un comme ça. Surtout qu'il avait une certaine réputation... Aussi, je décidais de reprendre la conversation pour questionner mon ami.
« Tu as parlé d'une apprentie je crois... S'appellerait-elle Morrigan Nomencis ? S'il s'agit bien d'elle, je la connais. Il s'agit de ma meilleure amie. Autrement, je suppose que je ne sais pas où elle se trouve et qui est la personne qui est « entraînée » par ton maître... Quant à lui, comment est-il ? A quoi dois-je m'attendre ? »
Marquant une pause, je soulevais légèrement ma robe afin de ne pas me prendre les pieds dedans avec toute cette neige, et je remarquais que nous devrions probablement quitter la forêt d'ici une bonne dizaine de minutes. Mais je en faisais que supposer... Je voyais juste moins d'arbre au loin, mais je devais sans doutes me tromper. Je me souvenais aussi que mon compagnon avait désiré en savoir plus sur le pourquoi je m'étais retrouvée ici et ce que je venais y faire. En y réfléchissant bien, je n'en avais aucune idée mais avoir la quasi-certitude que ma meilleure amie soit probablement dans le lieu où je ne tarderai pas à me retrouver me rassurait. Peut-être était-ce un signe ? « Sinon, je suis venue ici parce que je voulais changer d'air. J'ignore ce que je pourrais faire, ce que je veux faire et tout ce qui s'en suit à vrai dire... Je sais juste que j'ai la volonté suffisante pour accomplir quelque chose d'important... mais pour moi. Plus pour les autres. J'en ai assez d'être le larbin des autres, même si mon « maître » n'était autre que mon frère. »