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 How wonderful life is, now you're in the world.

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Vitani Eshbaan
Vitani Eshbaan
Calormène
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MessageSujet: How wonderful life is, now you're in the world.   How wonderful life is, now you're in the world. Icon_minitimeSam 10 Aoû - 22:29

I was made for loving you
Where there is desire there is gonna be a flame, where there is a flame someone's bound to get burned but just because it burns doesn't mean you're gonna die. You got to get up and try, and try, and try.


Enfin arrivée à bon port, je descendis du navire sur lequel j'avais vogué avant d'arriver à Telmar. J'avais quelques heures d'avance sans doutes, aussi je décidais de ne pas trop me hâter vers l'auberge ; ça aurait pu paraître suspect. Je montais donc à dos de cheval – puisque j'avais réussi à en trouver un – et je galopais tranquillement vers la capitale, imitant l'attitude des telmarins. A vrai dire, j'étais vêtue comme un homme et je portais un chapeau, donc personne ne se doutait que j'étais une femme, pas plus qu'une espionne. Au bout d'une vingtaine de minutes, je déposais Olympe à l'écurie avant d'attraper mon sac et de rentrer dans l'auberge pour demander une chambre à l'aubergiste. Une fois obtenue, je me rendais à l'étage pour déposer mes affaires et m'enfermer les quelques heures restantes dans la chambre. Je me déshabillais donc, balancer mes vêtements poussiéreux dans un coin de la pièce avant d'aller faire couler un bain. Je tentais de ne pas trop réfléchir, j'essayais de rester calme et décontractée. Après tout, j'étais seule et je me prélassais dans la baignoire remplie d'eau chaude parfumée. Je fermai les yeux quelques instants, essayant de ne penser à rien.

Je n'y arrivais évidemment pas. Comment le pouvais-je ? La dernière fois que je l'avais vue, j'avais été pathétique, misérable et pitoyable. Pourtant, il n'avait pas une seule fois porté un regard critique ou moqueur sur moi. Il n'y avait pas eu un seul instant où il m'avait jugée. Il était plus que le tisroc que tout le monde connaissait... il avait même réussi à se sortir seul de son exil, et il reprendrait ce qui lui appartenait. J'avais foi en lui, mais là n'était pas la question. Cet homme était déterminé, brave et connaissait ses limites. Il avait cependant une certaine image publique que je ne retrouvais pas en lui, lors de ces deux fois précédentes... Les fois qui ont le plus compté. J'ignorai si ce que je ressentais était de l'amour. Qu'y connaissais-je au fond ? Je ne pouvais mettre le moindre mot sur le lien qui me liait à lui. J'avais peut-être encore du mal à croire à tout ça. Non pas parce qu'il était un Eshbaan – bien que malgré tout, cela jouait sur ma peur – mais sans doutes aussi car j'ignorai tout de ces sentiments nouveaux qui avaient fait leur apparition en moi. J'étais à la fois surexcitée et totalement pétrifiée à l'idée de passer la soirée avec lui. Était-ce normal ? De toutes façons, je ne pouvais en parler à personne... Je ne le saurais donc probablement jamais.

Me laissant doucement glisser sous l'eau, je pris quelques secondes de répit avant de rapidement reprendre mon souffle. J'avais toujours un peu de mal avec l'eau, et tout ça... J'aurai beaucoup aimé savoir comment s'était passé son exil d'ailleurs. Mais j'ignorai de quoi nous allions vraiment parler, s'il y aurait des limites à ne pas franchir... bien qu'au fond, je supposais qu'il valait mieux rester naturelle et garder mon sérieux plutôt que de me rendre à nouveau ridicule. J'étais stressée mais ce devait être normal... Je finissais donc par sortir de l'eau, attrapant de quoi me sécher. Je devais trouver un moyen de décompresser vraiment de me détendre, après tout il m'avait acceptée telle que j'étais ces deux fois-là. N'importe quel autre homme serait parti ou se serait aisément jouer de moi, mais non. Il était spécial. Au fond, je devais peut-être me raccrocher à ça. Je fouillais dans mes affaires avant de ne sortir une robe verte plutôt fluide et une paire de ballerines de la même couleur et de les enfiler. Je rangeai ensuite les vêtements que j'avais jeté tout à l'heure puis posais mon sac au pied de mon lit. Il me restait encore au moins deux heures avant la venue de Yoren. Je décidai donc d'ouvrir ma fenêtre et de me poser sur le rebord, pensive.

Que devrais-je lui dire ? De quoi allons-nous parler ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais plus les minutes s'écoulaient, plus ma peur et ma joie grandissaient. C'était si étrange... mais peut-être bien qu'au fond, c'était ça l'amour ? Je me remémorai chaque jour de la dernière fois où nous nous étions vus. Ce qu'il m'avait dit me rendait à la fois vulnérable et éperdument sous le charme. Il semblait tellement honnête... Je pouvais douter de lui, et je douterai sûrement. Par peur, encore et toujours. Mais je me rappelai alors du bal masqué et de ces moments passés en sa compagnie. Ce n'était pas un jeu, c'était plus sérieux et plus important. Tout ça prenait avait chamboulé mes habitudes et ma façon de penser. J'étais un peu plus rêveuse et parfois ailleurs, ce qui n'était pas chose pratique pour mon travail. Mais à quoi bon travailler éternellement à la botte de Soren ? Il tomberait. J'en étais sûre, et je serai même là pour le voir face à son frère. Il serait impuissant, il ne pourrait pas lutter. Il ne méritait pas ce titre. Il gouvernait ce pays tellement différemment, et avait agit comme un pauvre sot en exilant Yoren... Il en paierait forcément le prix. Ne s'en était-il pas rendu compte ? Enfin, à quoi bon songer à ça maintenant...

Je finis par descendre du rebord de la fenêtre après m'y être assoupie, puis j'attrapais une barrette pour attacher deux bonnes mèches de cheveux derrière ma tête, soulevant un peu ma coiffure. Je laissais deux mèches s'échapper de l'avant de ma coiffure, le tout étant bouclé. Je pris un grand bol d'air, histoire de me calmer encore un peu, puis j'expirais lentement avant de ne quitter la pièce. J'étais enfin prête, et puisque la nuit était en train de tomber. Me dirigeant vers les quelques tables de libres de le bâtisse, je vis quelqu'un de dos en train de scruter discrètement les visages des villageois mangeant ici. Je posais donc ma main sur son bras, et lorsqu'il se retourna et que je vis qu'il s'agissait bien de lui, je sentis mon cœur faire un bond.
« J'espère ne pas vous avoir fait peur. » dis-je avec un sourire. Évidemment qu'il n'avait pas eu peur, c'était à se demander de quoi un homme tel que lui pouvait bien avoir peur. Je fis glisser doucement ma main le long de son bras pour attraper la sienne, puis je me rapprochai légèrement de lui, à distance de baiser... avant de finalement l'emmener dans un coin à l’abri des regards de l'auberge.

Une fois assis, j'eus un peu de mal à relever les yeux immédiatement vers lui. J'avais encore du mal à réaliser que je pouvais vivre une relation comme celle-ci. Mais ce n'était pas car il s'agissait de Yoren. C'était plus pour ce qu'il était au fond. Ce pourquoi je voulais passer tout mon temps libre à ses côtés, les petites attentions que j'étais prête à avoir pour lui... Il y avait tant de choses, je les imaginaient souvent le soir avant de m'endormir et j'y repensais le matin en me réveillant. Et si dans la journée mon esprit divaguait, je songeai une fois encore à lui. Peut-être que oui, au fond j'étais tombée amoureuse de lui. Je ne tardais donc pas à relever les yeux vers l'homme qui me faisait face, tentant de réaliser la chance que j'avais d'être tombée sur lui, et de m'autoriser à penser qu'il ressentait la même chose pour moi.
« Tu ne t'es pas fait repéré en venant ici ? Si j'ai su te reconnaître alors que tu étais de dos, peut-être que des telmarins ou des espions t'auraient reconnus à leur tour... » Je l'avais dit à voix basse, bien qu'ici, personne ne pouvait nous entendre ou faire attention à nous. Néanmoins, je m'inquiétai de sa sécurité, car même si Yoren était courageux et pourrait bien se défendre, il pourrait également se faire voir... ou tuer.


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Yoren Eshbaan
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MessageSujet: Re: How wonderful life is, now you're in the world.   How wonderful life is, now you're in the world. Icon_minitimeMer 21 Aoû - 19:13

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vitani & yoren
Il n’avait pas encore accompli le but qu’il s’était fixé, il en était encore loin d’ailleurs mais à Telmar, Yoren avait trouvé quelque chose de plus précieux. Quelque chose qu’il n’avait jamais eue auparavant, quelque chose qu’il lui manquait sans bien même qu’il s’en rende compte. Il avait trouvé la douceur des sentiments, il avait trouvé quelqu’un qui, inconsciemment, pouvait panser ses peines et ses maux. À vrai dire, il avait retrouvé la femme qui pouvait donner un sens nouveau à sa vie. Bien-sûr, sa fierté refusait d’admettre que ce qu’il éprouvait pour cette femme était sans doute de l’amour. Il ne préférait pas mettre de mots sur ce qu’il pouvait ressentir mais au fond de lui, tout au fond de lui, il savait que c’était elle. Il l’avait su depuis le soir même où leurs lèvres s’étaient scellées pour la première fois. Elle n’était pas comme les autres. Elle, c’était Vitani. La belle Vitani qui, en seulement deux rencontres, avait su réussir là où beaucoup avait échoué : toucher le cœur de l’ancien Tisroc. Celui-ci essayait toujours de le nier car il savait pertinemment que cela pouvait être une faiblesse pour lui et que, si cela venait à se savoir, ses nombreux ennemis sauraient à présent comment l’atteindre. Et il ne se pardonnerait jamais s’il arrivait quoique ce soit à Vitani par sa faute. Yoren avait déjà eu l’impression d’avoir blessé Vitani et chaque jour, chaque soir ; lorsqu’il n’était pas occuper à ruminer sa vengeance ; ses pensées revenaient à ce jour où elle lui avait reproché de jouer avec ses sentiments. , où elle l’avait giflé mais surtout, il repensait au baiser qu’il lui avait volé. Yoren n’avait plus eu de nouvelles de la jeune femme pendant quelques jours après cela. Mais rapidement, un de ses hommes de main vint lui emmener une lettre. Celle-ci n’était pas signée mais Yoren savait. Il savait qu’elle avait été écrite par la main de la femme dont il s’était épris. Après quelques échanges de lettres, ils s’étaient tout deux mis d’accord pour se revoir. Un soir, dans une auberge d’un village telmarin. Yoren était conscient que ce genre de déplacement était risqué mais qu’importe, il avait envie de la revoir, encore et encore. Il devait la revoir. Coûte que coûte.
La journée était donc passée plus lentement que n’importe quelle autre journée. Mais à la seule pensée qu’il allait la revoir ce soir, Yoren n’avait pu s’empêcher d’afficher un demi-sourire toute la journée. Certains lui avaient même demandé pourquoi affichait-il une mine si enjouée et fière. L’ancien Tisroc s’était simplement contenté de leur répondre que cela ne les regardait pas. Et c’était le cas. Alors, à seulement quelques heures de l’instant fatidique, Yoren rejoignit ses appartements pour revêtir une tenue plus discrète. Il se contenta d’enfiler un pantalon en lin marron ainsi qu’une liquette blanche et un veston brun en cuir de vache. Il attacha son épée autour de sa taille et saisit la cape à capuchon qu’il avait l’habitude de mettre pour passer le plus inaperçu possible. C’est ainsi qu’il quitta discrètement le château, à pied. Le visage dissimulé, il passa devant la taverne de la petite Ours ; où quatre chevaux étaient attachés, attendant patiemment que leurs maîtres aient fini leurs choppes d’hydromel fraîche.   Alors, sans un bruit, il volatilisa l’un des destriers et partit au galop vers le prochain village. Ce dernier se trouvait à environ deux heures de marche de la place principale telmarine ; Yoren y serait donc dans une heure. Lancé au galop, l’ancien Tisroc se perdu dans ses pensées. Et si Vitani ne venait pas ? Si Soren avait finalement démasqué le double jeu de la jeune femme et décidait de s’en servir comme ‘appât’ pour attirer son frère ? Ou si Vitani avait simplement choisit de le voir pour lui dire qu’ils ne partageaient probablement pas les mêmes envies et perceptives ? Après tout, comment un homme dont le cœur réputé comme vide pouvait attirer une femme aussi douce ? À ces pensées, Yoren se sentait désarmé. Il connaissait tout de la guerre, tout des stratégies, des armes, de la politique mais à ce sujet, il ne connaissait rien. Bien-sûr, il avait connu de nombreuses femmes dans sa vie mais jamais il n’avait ressenti ce qu’il ressentait à l’heure actuelle. Il se sentait comme pris au piège dans son propre corps, dans sa propre tête. Mais qu’importe, il ne pouvait plus faire marche arrière.
Arrivé au point de rendez-vous, Yoren réajusta son capuchon et attacha le cheval qu’il avait volé. Il ne prêta pas attention aux gens qui pouvaient se trouver autour de lui. Et si quelqu’un le repérait, il mettrait fin à ses jours. C’était aussi simple que cela. Yoren poussa la porte grinçante de l’auberge, entra sans un mot et balaya du regard la salle. L’endroit n’était pas bondé mais plusieurs personnes étaient présentes. Toutes pouvaient être des informatrices potentielles de Soren. Instinctivement, Yoren chercha son épée sous sa cape. Si les choses tournaient mal, il devait être prêt. Il avança entre les tables et finit par ôter la capuche qui dissimulait son visage. Car, à trop vouloir se cacher, on finit par attirer l’attention. Quelques secondes plus tard, Yoren sentit une main se poser sur son avant-bras. Ses yeux se baissèrent d’abord vers cette main qu’il connaissait puis il tourna légèrement le visage pour faire face à Vitani. Et à la vue de ce visage si parfait, si angélique, Yoren ne pu s’empêcher de sourire. C’était un sourire franc qu’il n’avait pas l’habitude d’arborer. D’un signe de tête, il lui répondit que non, il n’avait eu peur. L’ancien Tisroc avait envie de lui dire que sa seule peur était de ne pas la voir ce soir mais il se retint. Il ne devait pas en faire trop au risque de passer pour un beau parleur. Toute fois, il sentit son cœur s’emballer lorsqu’il la main de Vitani glissa dans la sienne et que son visage se rapprocha dangereusement du sien. Il avait envie de l’embrasser à nouveau, goûter ces lèvres qu’il aimait tant. Mais Vitani les emmena vers une table reculée. Une fois attablé, Yoren posa ses deux coudes sur la table et, sans même s’en rendre compte, il ne pouvait détacher son regard de Vitani. Comme la dernière fois qu’il l’avait vu. Elle en devenait presque envoutante. Rapidement, la conversation débuta sur le fait que quelqu’un pourrait reconnaître Yoren. Il était conscient que son visage était pour le moins connu et que cela pouvait les mettre en danger tout les deux.


- Ne t’inquiète pas pour cela, personne ne m’a suivi jusqu’ici et si quelqu’un dans cette pièce semble intéressé par notre conversation, j’aurais un petit quelque chose pour lui.


Yoren dégagea discrètement sa cape de façon à faire apparaître le pommeau de son épée puis termina sa phrase sur un clin d’œil.


- Quoi qu’il en soit, je suis heureux de te revoir enfin ; bien plus que je ne voudrais l’admettre. Je craignais que tu ne te sois fait prendre par Soren ou l’uns de ces sbires.
 

Sur ces mots, le poing de Yoren se crispa légèrement. Il ne permettrait ni à son frère, ni à quiconque de faire du mal à Vitani.

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Vitani Eshbaan
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MessageSujet: Re: How wonderful life is, now you're in the world.   How wonderful life is, now you're in the world. Icon_minitimeLun 26 Aoû - 22:52

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Je regardais discrètement autour de nous, légèrement inquiète. Je ne savais pas combien de temps nous pourrions rester ici ni quand nous nous reverrions, alors j'espérais vraiment que personne ne le remarquerait ou ne nous dérangerait. Lorsque Yoren me répondit que personne ne l'avait suivit, je fus soulagée... jusqu'à ce qu'il finisse sa phrase et me montre discrètement son épée. Je gardais les yeux baissés sur son arme quelques secondes, un peu gênée. Sachant que Yoren avait les yeux rivés sur moi et ne voulant pas qu'il prenne cela mal, je lui adressais un sourire doux mais le laissais continuer de parler. Me faire prendre par Soren ou l'un de ses fidèles ? Je le craignais aussi, chaque jour je me demandais si je n'étais pas suivie pas l'un de ses sbires justement, ou s'ils ne savaient déjà pas que je le trahissait. Cependant je n'avais aperçu aucun de ses hommes ici, aussi je me rassurais de cette façon-là, persuadée que de toutes façons, si quelque chose devait m'arriver, je préférais en subir les conséquences plutôt que de trahir Riwal et Yoren. J'observais alors la main de ce dernier, voyant qu'elle se crispait sur les dernières paroles de mon interlocuteur.

C'était stupide, mais ce geste me fit sourire un peu plus encore, probablement car j'étais touchée que quelqu'un se soucie à ce point de moi. Je posais finalement moi aussi mes coudes sur la table et j'entourais sa main de la mienne, comme pour le calmer.
« Soren est un imbécile. Il a peut-être des doutes sur moi, mais il n'a pas le droit de gâcher les quelques heures que nous allons passer ensemble. »

J'avais prit un air plus sérieux et avais effacé toute trace de sourire de mon visage dès que le nom de son frère était sorti de ma bouche. Je baissais alors les yeux vers l'épée de Yoren tout en constatant que j'avais laissé mes armes à l'étage... tant pis, s'il y avait le moindre souci, je me contenterai de me battre ou de me défendre avec ce qui se trouverait autour de moi ! Mais pour le moment, tout était calme et personne ne nous regardait ou ne nous dérangeait. Un silence s'installa pendant quelques secondes alors, secondes où je sentis les battements de mon cœur accélérer. Sans les regarder, je pensais à nos mains posées l'une sur l'autre, sentant également que je tremblais légèrement. Je ramenais alors doucement ma main vers moi, faisant mine de me recoiffer. Je ne savais pas ce qu'il convenait de faire dans ce genre de situation, et en présence d'une personne possédant un aussi important pouvoir d'attraction, alors je tournais la tête vers les autres tables. Je me demandais si je pouvais me calmer et comment, car je ne comptais pas rester comme ça toute la soirée.

Je soupirais doucement avant de reposer mes yeux sur Yoren. J'entrouvrais la bouche pour parler, mais aucun son ne parvint à sortir. Je passais ma langue par dessus de mes lèvres avant de gigoter un peu afin de me redresser et de faire bien face au calormène. Je reposais mes mains sur la table, avançant un peu l'avant de mon corps pour me rapprocher de lui. Je posais l'une de mes mains sur sa joue et l'autre revint se poser sur sa main tandis que mon regard était plongé dans le sien. Je restais ainsi l'espace de quelques secondes avant de rapprocher mon visage de celui de Yoren, sentant son souffle, jusqu'à ce que...
« Alors les tourtereaux, je vous sers quelque chose ? » Les paroles de l'aubergiste me firent sursauter et instinctivement, je me reculais en lâchant la main de mon compagnon, une fois encore, m'enfonçant dans mon siège, les yeux rivés sur notre interlocuteur. « Je prendrais du vin. » Je lui adressais un regard gêné avant de baisser les yeux vers mes mains. N'osant plus les reposer sur la table et n'ayant pas le courage de reprendre la discussion.


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Yoren Eshbaan
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MessageSujet: Re: How wonderful life is, now you're in the world.   How wonderful life is, now you're in the world. Icon_minitimeLun 2 Déc - 2:06

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Malgré le faible éclairage, Yoren ne détachait pas son regard de Vitani. Pourtant, elle, elle ne le regardait pas. Elle semblait presque préoccupée, inquiète. L’ancien Tisroc se doutait bien ce à quoi elle pouvait penser. Cette rencontre était dangereuse. Cette liaison, si on pouvait l’appeler ainsi, était lourde de conséquence. Pas tant pour lui, pas pour l’instant. Mais bel et bien pour elle. Il savait que chaque échange, chaque lettre envoyée et même ce rendez-vous pourrait être le dernier. Son esprit lui disait de tout arrêter, pour elle, pour sa sécurité. Mais son cœur ne désirait qu’être près d’elle. Une bien curieuse sensation qu’il ne connaissait guère avant ça. Un bien curieux sentiment qui avait été ravivé lors de la visite de l’espionne à Telmar. C’était étrange comme ce ressentiment pouvait changer un homme. Lui qui avait toujours été sûr de ce qu’il voulait, de ce qu’il ferait et de ce qu’il aurait ; il était aujourd’hui tiraillé. Tiraillé par l’idée qu’il pourrait être la cause d’un emprisonnement ou pire d’une mort éventuelle de Vitani et par son espèce d’égoïsme qui le forçait à vouloir la voir, encore et encore. Oui, c’était un sentiment bien étrange qui l’intriguait et qui le passionnait autant qu’il l’effrayait, si ce n’était plus. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître pour lui, il avait envie de se lancer dans cette ‘aventure’, il en ressentait le besoin même si cela pouvait causer sa perte, le rendre vulnérable. Aujourd’hui, elle risquait sa vie pour lui en somme. Mais que se passerait-il s’il remontait sur le trône de Calormen ? Qu’adviendraient-ils d’eux? Elle n’était pas noble de naissance et les lois Calormènes étaient pourtant claires… Mais après tout, ne serait-il pas celui qui ferait les lois s’il redevenait Tisroc ? Il avait beaucoup de questions en tête mais aucune réponse ne lui venait. Son esprit était comme anesthésié, torturé, lui qui trouvait toujours réponse à tout. Même s’il lui arrivait d’avoir tort, il se persuadait d’avoir raison. C’était comme ça qu’il fonctionnait. Pour autant, à chaque fois qu’il regardait la jeune femme dans les yeux, que ses mains venaient toucher les siennes, qu’un sourire se dessinait sur son visage ; toutes ces questions s’envolaient. Elle était à la fois la cause et la solution  de ce problème. Yoren lui rendit son sourire et l’écouta parler. Sourire qui s’effaça au même instant que celui de Vitani, lorsque celle-ci prononça le nom de Soren. Elle semblait le haïr tout autant que Yoren le haïssait. Le Tisroc ignorait encore la raison de cette haine qu’elle lui vouait mais pourquoi aurait-elle a se justifier de le haïr ?


- C’est peut-être un imbécile mais un imbécile bien entouré. J’ai vu agir la plupart des hommes qui l’entourent bien avant qu’il ne soit ce qu’il est aujourd’hui.


Yoren s’arrêta un court instant avant de reprendre.


- Mais tu as raison, ne lui laissons pas ce plaisir de gâcher cette si belle soirée. Promets-moi simplement d’être méfiante.


Le Tisroc déchu intensifia son regard, comme pour lui montrait qu’il attendait une réponse de sa part, une réponse positive. Et si elle ne lui promettait pas de redoubler de méfiance, Yoren chargerait Riwal de s’en occuper. La jeune femme de répondit pas cependant, se contentant d’hocher la tête en guise d’affirmation. Satisfait de cette ‘réponse’, Yoren esquissa un demi-sourire adressé à Vitani. Un court silence s’installa alors entre eux. Ce n’était pas un silence gênant où chacun cherche ses mots. Non, c’était comme s’ils avaient fait en sorte que ce silence s’installe. Pour profiter de ce moment. Un de ces rares moments qu’il avait uniquement que pour eux. Un de ces rares moments où il ne se passait rien de spécial et pourtant, qui en disait long. Yeux dans les yeux, main dans la main. C’était ainsi qu’ils devaient être, c’était ainsi que tout autour d’eux semblait anodin, qu’il ne pensait plus aux problèmes que cela pouvait engendrer. Pourtant, au bout d’un moment, Yoren senti la main de Vitani glisser, lui échapper et son regard se détacher du sien. Il allait devoir s’y faire. Elle n’était pas à lui et si elle voulait faire mine de se recoiffer ou regarder tout autour elle était libre ; libre comme l’air. Yoren regarda alors un instant par-dessus son épaule. L’auberge avait commencé à bien se remplir et les hommes parlaient de plus en plus fort à présent. Les esprits commenceraient probablement à s’échauffer dans peu de temps. Il n’avait jamais eu l’habitude de traîner dans des auberges et tavernes en tout genre mais même un idiot savait qu’il ne se passait pas une nuit tranquille dans ce genre d’endroit. Et, au même moment où l’ancien Tisroc décida de retourner la tête, il sentit une main se poser sur sa joue et une autre sur sa main. Cette fois-ci, Vitani le regardait elle aussi droit dans les yeux puis, avant qu’il ne puisse prendre quelconque initiative, la calormène se rapprocha lentement. Ils n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, Yoren n’avait qu’une envie ; l’embrasser. Bien-sûr, leurs lèvres s’étaient déjà sceller d’un baiser mais la première fois, Vitani s’était enfuie après cela. La deuxième fois, c’était lui qui était parti. Peut-être allaient-ils enfin pouvoir avoir ce baiser… Mais c’était sans compter sur une voix qui les interpela. Vitani s’éloigna instinctivement, se terrant dans son siège. Yoren tourna sa tête lentement vers cette voix qui avait brisé ce moment. L’aubergiste se tenait à côté de leur table, tout sourire, leur demandant ce qu’ils voulaient boire. Le regard de Yoren était noir. Il fixait cet aubergiste presque obèse, à l’allure de simplet. Il était ridicule. Yoren en aurait presque ri s’il n’avait pas une irrépulsive envie de le transpercer avec son épée. À la place de s’exécuter, Yoren se contenta de dire « la même chose pour moi » sur un ton détaché mais relativement froid. Très peu de temps après, alors qu’ils n’avaient même pas eu le temps de reprendre une conversation, l’aubergiste débarqua de nouveau, posant nonchalamment un pichet de vin rouge et deux verres sur la table et restant tout penaud, attendant le paiement. Sans même le regarder, l’ancien Tisroc déposa une pièce sur la table et, d’un signe de main, fît comprendre à l’homme qu’il n’était pas le bienvenu ici. Il servit les deux verres de vin et commença à boire lorsqu’un mouvement de foule se fît dans la salle et des cris retentirent à l’intérieur de l’établissement. Yoren regarda alors Vitani, lui faisant comprendre qu’ils feraient mieux de suivre la foule. Il finit alors son verre d’une traite, remit la capuche qui dissimulait son visage et ajusta la cape pour qu’elle cache bien son épée. Il attrapa la main de Vitani au passage et tout deux se dirigèrent hors de l’établissement, là où une petite foule s’était amassée. Devant, deux hommes complètement ivres se battaient à mains nues. La petite foule acclamait, lançait des paris sur qui battrait qui. Les deux hommes s’agitaient dans tout les sens lorsque l’un d’eux sorti une dague et la planta en plein cœur de son adversaire d’un soir. Celui-ci s’écroula lourdement sur le sol et l’autre homme se redressa, levant les poings, acclamés par toutes ces personnes ivres. Yoren fronça les sourcils. Il connaissait cet homme. Il l’avait déjà vu. Mais pas à Telmar… Non… C’était ça ! Il l’avait vu à Calormen, c’était un espion ; un espion qui n’était pas de son côté mais bien de celui de son imbécile de frère. Par chance, le visage de Yoren était dissimulé mais Vitani elle, était à découvert. L’espion Calormen regardait tout le monde un à un, comme s’il cherchait quelqu’un. Il n’allait pas tarder à la repérer. Trois secondes. Deux secondes. Une seconde. Yoren plaqua Vitani contre le mur de l’établissement et l’embrassa longuement, amoureusement. Il devait avouer que cette solution pour ne pas que Vitani ne soit repérée n’était pas… Déplaisante. Bien au contraire. Il n’arrivait pas à détacher ses lèvres de celle de la calormène pourtant, il le fallait. Ils n’étaient pas en sécurité ici, avec un sbire de Soren dans les parages. À contre cœur, il éloigna son visage de celui de Vitani et attrapa à nouveau sa main.


- Tu as une chambre ici, n’est-ce pas ?


Yoren s’arrêta un instant, songeant que sa phrase pouvait être mal interprétée.


- Ne te méprend pas, je n’y resterais pas si tu ne le veux pas mais cet homme, celui qui vient de tuer l’ivrogne, c’est un espion de Soren. Nous devons nous cacher dans un endroit plus sûr, un endroit où il ne sera pas.    


Le Tisroc déchu enleva alors la cape qui le dissimulait et la tendit à Vitani

- Mets ça, il ne te verra pas.

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MessageSujet: Re: How wonderful life is, now you're in the world.   How wonderful life is, now you're in the world. Icon_minitimeVen 6 Déc - 20:57

I was made for loving you
Where there is desire there is gonna be a flame, where there is a flame someone's bound to get burned but just because it burns doesn't mean you're gonna die. You got to get up and try, and try, and try.


Une fois que Yoren prit sa commande et que l'aubergiste partit, je tournais la tête vers les autres tables, tentant de trouver une solution pour que la situation soit moins embarrassante. L'homme revint assez rapidement avec notre commande, aussi je tentais de m'occuper en fixant la bouteille de vin, incapable de dire quoi que ce soit ni d'adresser le moindre regard à l'aubergiste ou à Yoren. Lorsque celui-ci paya notre commande, je lui adressais un sourire gêné avant de prendre la coupe de vin en prenant tout mon temps. J'avais une soirée, une seule soirée avec lui, et il fallait que j'agisse n'importe comment. Comme la dernière fois que nous nous étions vus, sauf que ce coup-ci, j'allais vraiment passer pour une folle. C'était presque à se demander comment un homme comme lui pouvait faire ici avec une femme comme moi. Un mouvement de foule fit alors son apparition et je relevais les yeux vers l'agitation avant de regarder Yoren qui me fit comprendre qu'il valait mieux rejoindre les gens. Je déposais donc mon verre avant de me lever, sentant sa main prendre la mienne. Ce n'était rien qu'un détail après tout, mais cela me fit sourire.

Rejoignant ainsi la plupart des hommes éméchés de l'auberge, je vis deux de ces mêmes hommes en train de se battre à l'extérieur de l'établissement. J'ignorais le motif de leur bagarre et depuis combien de temps ils se frappaient dessus, mais le combat se termina rapidement lorsque l'un des deux hommes acheva l'autre avec la lame de son couteau. Le petit groupe acclama alors la victoire de celui-ci, et je remarquais alors que l'homme prit le temps d'observer toute la petite foule. Puis soudain, je tournais la tête vers Yoren, car même s'il était dissimulé, peut-être qu'il pourrait être reconnu par quelqu'un et il était hors de question qu'il ne se mette en danger de la sorte. Alors que je comptais lui dire de retourner à l'intérieur, il sembla agir plus rapidement que moi en me plaquant au mur, de façon sans doutes à ce que l'on ne voit pas nos visages. Alors que je tournais rapidement la tête vers l'homme qui venait de tuer son adversaire, le calormène posa ses lèvres sur les miennes, d'un geste vif et sans que je ne puisse l’appréhender.

Oubliant soudainement tous ces gens autour de nous, je profitais de ce moment, sans trop savoir combien de temps il durerait et s'il pourrait attirer l'attention de certaines personnes. Alors que Yoren rompit le baiser, je commençai à entendre les gens décider de retourner dans l'auberge et se rapprocher de nous. Scrutant alors l'homme qui me faisait face, je mis quelques secondes avant de comprendre ce qu'il me disait. Si j'avais une chambre ici ? Un espion de Soren ? Dans ce cas, il n'était même plus question de Yoren, mais de nous deux... inquiète, je tirais Yoren dans l'auberge et le regardais retirer sa cape pour me la donner. Je comptais lui dire de la garder, mais je me doutais bien qu'il ne m'écouterait pas et insisterais, aussi je l'enfilais rapidement, laissant retomber la cagoule sur mes cheveux avant de voir les hommes rentrer dans l'établissement. Je désignais au calormène les escaliers où personne ne se trouvait encore.


« Monte à l'étage et plaque toi contre un mur où personne ne pourra te voir, et si quelqu'un te voit, assomme le. Je te rejoins, vas-y ! »

Lâchant sa main et le poussant dans la direction indiquée, je me dirigeais vers notre table et y récupérais nos deux coupes ainsi que la carafe de vin que je dissimulais comme je le pouvais sous la cape de Yoren avant de me diriger vers les escaliers, n'allant pas trop vite non plus afin d'éviter d'attirer l'attention. Une fois à l'étage, à l'abris des regards, je fis en sorte que Yoren me reconnaisse en avançant doucement. Une fois dans mon champ de vision, je lui donnais la carafe pleine puis je partis en direction de ma chambre et l'ouvrais délicatement et sans bruit, entrant en vérifiant juste au cas où que personne ne s'y trouve. Je fis ensuite entrer le calormène et déposais les deux coupes sur une table basse avant de fermer à clé la pièce. Maintenant que nous étions en sécurité, je retirais la cape que je portais et la tendis à son propriétaire. « Merci. Tu t'es quand même mit en danger en me la donnant, mais je te remercie. » Au fond, il voulait me protéger et je voulais faire de même, et nous ne nous étions pas faits attrapés donc nul besoin de lui faire la leçon vis-à-vis de la cape.

Lançant par réflexe un regard en arrière, vers la porte, je soupirais avant de ne relever la tête vers Yoren.
« J'ai fermé au cas où quelqu'un déciderait d'entrer ou se tromperais de porte, mais dis moi si cela te dérange. Et concernant ce que tu me disais tout à l'heure... non, je ne veux pas que tu partes. Je pense que de toutes façons, nous serons plus tranquilles ici, alors autant ne pas retourner en bas ! » Sans doutes car contrairement à lui, j'avais du mal à rester trop longtemps à l'observer, je finis par tourner mon regard vers nos coupes vides, et je me dirigeais vers celles-ci en les remplissant. Donnant l'une des coupes à Yoren, je bus quelques gorgées de la mienne avant de ne la reposer délicatement sur le meuble. A vrai  dire, la situation était toujours un peu gênante, et le fait d'être seuls était à la fois rassurant et déstabilisant. De plus, rester assis sur mon lit n'était pas vraiment un excellent programme pour la soirée, qui d'ailleurs, ne semblait pas avoir véritablement commencer. C'est alors qu'une idée me vint en tête, un peu étrange mais qui pourrait sans doutes aider à nous détendre... enfin, à me détendre moi en tous cas. Yoren ne semblait absolument pas mal à l'aise, lui.

Ne sachant pas s'il avait fini de boire, je décidais de ne pas lui en parler tout de suite. Je décidais donc au cas où, de retirer quelques affaires présentes sur mon lit pour les déposer sur une chaise près de la fenêtre, avant de retourner vers le calormène. Je n'étais pas habituée à être dans ce genre de situation, je ne l'avais jamais été. Je décidais finalement de passer l'un de mes bras autour de lui, la tête posée contre son épaule.
« Quand je pense que chaque minute qui passe est une minute de moins à passer ensemble... j'ai l'impression que la soirée n'a toujours pas vraiment commencer, pourtant elle passe déjà trop vite. » C'était probablement ce qui était le plus dur au fond, d'amener une conversation et de faire quelque chose. Je relevais alors la tête vers lui, lui adressant un sourire triste. Posant ma main sur son visage, je me relevais légèrement pour pouvoir déposer un baiser sur ses lèvres. Ça ne valait pas le moment où il m'avait embrassée tout à l'heure, mais c'était quand même assez agréable. Au fond, cela me paraissait aussi étrange, car j'avais l'impression d'être avec une partie de Yoren.

A mes yeux, il était d'un côté un Eshbaan, l'ancien et le prochain empereur de Calormen, mais il était aussi l'homme du bal masqué. J'avais tendance à m'attarder sur le deuxième, car c'est ce soir-là que notre relation a changée. Seulement, depuis qu'il m'avait dit qu'il était ces deux hommes, j'avais eu, et j'ai du mal à voir les deux individus être une seule et même personne. S'il n'avait pas été Yoren Eshbaan, tout aurait été plus simple, mais dans un sens, je l'admirais déjà en tant qu'homme politique et que souverain... donc cela ne faisait pas grande différence. Essayant de faire abstraction de mes pensées, je pris la coupe du calormène et allais la déposer près de la mienne.
« Je vais sans doutes te paraître étrange, mais j'aimerais qu'on fasse quelque chose d'un peu... spécial. » Je mis quelques secondes avant de retourner le voir et de comprendre que ma phrase pouvait sous-entendre autre chose, aussi je repris, une fois face à lui. « Je sais qu'il n'y a pas de musique, mais j'aurai aimé dansé un peu... au moins nous ne serons pas assis toute la soirée à ne rien faire, et cela ne nous empêche pas de parler. »[/list]


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