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Eléa E. Osbern Elfe du Nord ∞ messages : 79 ∞ camp : Nord ∞ double-compte : Jacen Deynor, Naïla E. Till'aam | Sujet: Puis-je te tuer ? Sam 2 Mar - 19:47 | |
| Il y avait beaucoup de vent ce matin là. La lumière du soleil était masquée par d'énorme nuages blancs, accompagné par un brouillard matinal épais. Ils étaient nombreux, les moutons du ciel comme elle les appelait étant petite. L'air froid était plus intense sur ce rocher couvert de neige. La pierre étant déjà gelée, avec la température ambiante c'était dédoublé. D'ailleurs, il neigeait devant ses yeux bleus. De gros flocons de neige... ou plutôt des amas de flocons, regroupés en une boule de petite taille. Au sol, un manteau blanc assurait de ne pouvoir voir un brin d'herbe avant longtemps. Dans les arbres, le vent délogeait les quelques feuilles qui avaient pu résister jusque là et la neige se déposait librement, là où bon lui semblait. Dans ce décor blanc, une autre couleur se détachait. Des murs eux aussi blanc, mais d'une blancheur différente. Celle des bâtiments en pierre assez entretenus pour garder leur couleur d'origine ou presque. Là où il y avait séparation de deux pierres, une bande noire très fine rappelant que ces murs pouvaient être à nouveau séparer.
Ces murs n'avaient pas été détruits, aucune arme de siège n'était venue dans ce but. Au milieu d'une cour, une statue en pierre également. A sa base il y avait un petit bassin car plus haut, au niveau des chevilles de cette oeuvre, représentant une femme dans une robe agitée au vent, de l'eau s'écoulait, comme par magie car plus personne ne savait comment elle avait été sculptée pour laisser passer un filet d'eau. Rien ne semblait avoir été déplacé, comme si tout était restait intact, juse abandonné au fil du temps. Mais plus loin, en face de la ville se trouvait un petit bâtiment blanc surmonté autrefois d'une jolie coupole. Désormais, il était à terre, en morceaux, émiété, comme si seul lui représentait une menace. Des blocs de pierre énorme avait été projeté dans tous les sens, mais l'un d'eux faisait merveilleusement face à la cité. Lisse sur le dessus, il permettait qu'une personne se mette assise confortablement dessus.
D'ailleurs, quelqu'un s'y trouvait. Une femme assise en tailleur portant des vêtements verts d'apparence confortable et pratique. Ses longs cheveux blancs ondulaient au vent tandis qu'elle fermait les yeux, écoutant le doux bruit d'une fontaine, une vraie juste derrière elle. Jadis elle était recouverte par cette coupole, mais son abri avait volé en éclat, et elle était la seule à être restée tel quel. Son eau aurait dû geler, mais rien. C'était comme si un enchantement la protégeait du temps et donc des saisons et de leurs caprices. La jeune femme ouvrit les yeux. Deux prunelles semblables à deux saphirs. Ils regardèrent droit devant eux, sans vraiment se soucier de ce qu'ils voyaient, perdus dans le vide, vagues, souvenirs d'un ancien regard où brillaient joie et vie. Autrefois, eux aussi étaient fiers, tout comme le monument derrière. Il s'agissait d'une sorte de chapelle ouverte, avec juste des barres de pierres pour soutenir la coupole et en son centre une magnifique fontaine. Simplement... mais il représentait beaucoup pour la jeune femme et ceux qu'elle aimait autrefois.
Elle se leva avec grâce et sauta de son roc avec agilité. Dans son dos se trouvait un carquois rempli de flèche ainsi qu'un arc prêt à être utilisé, à sa ceinture, le fourreau d'une épée aiguisée. Lorsqu'elle la dégaina, elle observa un instant les motifs, deux courbes élégantes restant parallèles pour laisser apparaître une fine écriture, incompréhensible au premier abord. La lame semblait si légère, facilement brisable et pourtant, elle avait déjà servi à la guerre et ne s'était pas cassée. Elle mis sa main dessus, la fixa, puis tourna en donnant un coup dans le vide. La jeune femme répéta ses geste plusieurs fois avant de ranger son arme dans son fourreau avec un sourire satisfait. Délicatement, elle plaça ses cheveux blonds derrière son oreille. Et cette oreille était pointue. Une elfe.
Une elfe gardant la cité de ses ancêtres, sa cité. Armée d'une épée elfique et d'un arc taillé dans le plus résistant et le plus bel arbre de cette forêt. Une elfe solitaire n'ayant plus aucune compagnie que la sienne, celle des bois et de ses souvenirs. Elle-même n'était plus qu'un souvenir. Celui d'une elfe autrefois princesse aimée par son peuple, celui d'une elfe autrefois bien vivante et aujourd'hui si différente. Elle avait changé en même temps que son monde. Tout était tranquille au début... avant que les flammes de Telmar ne se répendent jusqu'ici. La guerre a décimé son clan, a détruit ce qu'elle avait de plus cher. Sa famille, ses amis, son bien-aimé.
Pourtant elle restait là, déterminée à protéger sa forêt et sa cité, bien qu'elle soit inhabitée désormais. La guerrière Haut-Elfe ferma les yeux, écoutant le souffle du vent passant dans ses cheveux, murmurant à son oreille des paroles qu'elle seule entendait et comprenait. Une communication avec la nature, quelque chose qu'aujourd'hui seuls les elfes savaient encore faire. A ses yeux d'azur, les elfes étaient les êtres les plus sages, et les hommes les avaient détruits, prétextant qu'ils étaient différents ? Etait-ce là un motif pour éradiquer une espèce ? Bien qu'elle ne soit pas encore totalement éteinte, que restait-il de leur race maintenant ?
Alors qu'elle pensait revenir tranquillement dans sa chambre, le vent lui murmura une dernière chose. L'elfe sourit, prit son arc et visa un arbre au loin. Lorsqu'elle sut que c'était le moment, elle banda son arc et tira. La flèche alla se ficher dans l'écorce, passant juste devant la tête d'un homme. Le seul qu'elle ait jamais voulu tuer... |
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Caspian X Roi de Telmar || Élu ∞ messages : 204 ∞ camp : Telmar ∞ double-compte : Fleur A. Elessar ∞ humeur : Flamboyaaaaante | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Mar 5 Mar - 17:35 | |
| Caspian chevauchait tranquillement Kirsan, son étalon blanc, à travers la forêt. S'il ne se trompait pas il se situait du côté d'Archenland, près des montagnes. Il avait parcouru tout Narnia jusque ici durant la nuit. Oui, il lui arrivait de ne pas dormir, surtout ces jours-ci, après ce que lui avait révélé son frère, Matias Ernelio. Mais peut-importait, aujourd'hui il vivait le moment présent. Un beau soleil matinal se levait dans le ciel et les arbres filtraient sa lumière. C'était un matin d'hiver bien froid, et le jeune homme avait tout de même revêtit sa cape. Il était rentré dans cette forêt il y a une bonne heure et prêtait attention à chaque bruit, chaque mouvement autour de lui. Il prêtait attention aux pas des petits animaux, aux bruissement des branches d'arbres sous l'effet du vent, à la chaleur que procurait le soleil sur sa peau, à la neige qui tombait doucement l'air mélancolique, à toutes ces choses auxquelles on ne prête pas attention mais qui pourtant sont belles et bien là et remplissent des moments comme celui-ci. Sa journée avait été des plus banales quoique pour une fois il n'y avait aucun soldat à ses trousses. Il suivit ce chemin jusqu'à que toute la puissance du soleil perce totalement l'épaisseur de la forêt mais fut retint par une brouillard étouffant. La forêt prenait fin un instant et devant lui ce tenait une cité. Une cité abandonnée
Un instant cette vision lui fut presque familière. Il cligna des yeux sans trop comprendre et chassa les flocons sur ses cils. L'ancien roi avait arrêté son cheval et fixait ces murs gris à l'architecture fine. Une architecture elfique. Des elfes. Des elfes avaient vécus ici auparavant. Maintenant plus personne n'y vivait. Comme s'ils... avaient été exterminés. Par qui ? Par quoi ? Il se doutait bien que cette destruction avait un rapport avec la guerre. Alors il se demanda si c'était Telmar ou Calormen qui avait provoqué cette abomination. Telmar était plus proche. Or le jeune homme avait un doute, un doute qui s'avérait être la terrible vérité. Il était la cause de tout ceci. Caspian s'en souvint alors. Le Roi de Telmar était penché sur une carte du continent, les deux mains appuyées sur la table et ses yeux cherchant sa prochaine cible. Ses conseillers étaient tous auprès de lui et attendaient les ordres du Roi. Alors il pointa son doigt sur la forêt du côté d'Archenland en territoire narnien. "Ici. Richard, tu conduiras tes hommes à la cité des elfes, emmène tes troupes et prend en une bonne centaine du château. Je ne veux plus personne dans cette cité elfique." Le concerné regarda ses compagnons avec inquiétude puis s'approcha de la table et de son roi et tenta une approche. 'Monseigneur les elfes utilisent la magie, et ils sont sensibles. Nous serons morts avant d'arriver à leur porte !". Caspian X se releva et le fixa dans les yeux. Un regard chargé de colère qui fit reculer le prétendu Richard. Ce n'était pas vraiment son regard, mais plutôt celui de Jadis. Un regard froid et glacé comme la neige. "Alors vous n'avez qu'à prendre cinq cents hommes de plus, des arbalétriers, tuez les pendant leur sommeil, de distance, peu importe. Je veux que vous m'éradiquez ces oreilles pointues ! Ils sont des sujets importants et puissants pour Peter. Il nous faut les détruire ! C'est un ordre ! Ne laissez aucun survivant après vous me suis-je bien fait comprendre ?!" Le soldat recula un peu puis avala sa salive. "Comme vous voudrez Votre Majesté." Quand ils furent tous dehors, Caspian était satisfait. Il mettrait un coup dur à ses ennemis. Personne ne pouvait résister bien longtemps à la puissante armée Telmarine. Son esprit revint au présent, emplit de remords. Il regrettait parce qu'il n'était plus le même homme désormais et que Jadis n'était plus en lui, fort heureusement.
L'ancien roi mit son cheval au pas et regarda avec tristesse ces magnifiques bâtiments vides. Il avait exterminé tout un peuple la façon dont il l'avait ordonné ne ressemblait pas a celui qu'il était devenu aujourd'hui. Il chemina dans les ruelles et se désola de ce qu'il avait commis : un acte horrible, un génocide. L'atmosphère était étouffante, le brouillard épais ne laissait passer la lumière et c'était assez sombre. Il cru alors voir une forme bouger dans le brouillard mais il n'en était pas sur. Néanmoins il ne prit pas de risques et descendit de cheval. Il attacha Kirsan a un arbre. Il posa sa main sur la garde de son épée et courba légèrement le dos derrière des rochers en prêtant attention à chaque mouvement. Alors il se retourna, par instinct plus qu'autre chose, et il vit alors une forme différente des pierres de la ville. Une grosse bourrasque souffla contre Caspian. Cette silhouette avait une forme fine. On aurait dit une statue qui tenait... Un arc ! Il se coucha juste a temps qu'une flèche siffla au dessus de sa tête venant se planter dans l'arbre derrière lui. Il sortit son épée et risqua un regard par dessus le rocher. La silhouette n'était plus là. Il ne fit que se lever et marcher un peu qu'il sentit un bout pointu dans son dos. Il ne bougea plus et tourna un peu la tête. Quelqu'un le tenait du bout d'une épée et il s'était fait avoir. De toute évidence il avait à faire a quelqu'un de très doué. Il soupira puis se retourna vivement en écartant la lame ennemie de la sienne. Une elfe ?! Il en fut des plus surpris et cela faillit le tuer. En effet la jeune elfe blonde avait essayé une fois de plus de le tuer de sa lame, mais il se pencha en avant et para le coup. Il tenta une attaque d'estoc sur son adversaire mais elle était souple. Que lui prenait il de se battre contre elle ? Contre une elfe ? Une elfe en colère... Il n'y avait pas a demandé pourquoi, Caspian se doutait bien quelle protégeait cette cité, et peut être l'avait elle reconnu, peut être avait elle reconnue l'assassin de son peuple ? L'ancien roi ne prit pas le risque de se rendre au quel cas elle pourrait le tuer.
Alors il combattit. Il para habilement les coups de son adversaire et en reçut certains qui le blessèrent. Il attaquait aussi parfois, mais aucun ne sembla prendre l'avantage. Alors il recula vivement l'épée toujours a la main et parla d'une voix forte.
- Que me voulez-vous ?
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Eléa E. Osbern Elfe du Nord ∞ messages : 79 ∞ camp : Nord ∞ double-compte : Jacen Deynor, Naïla E. Till'aam | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Mer 6 Mar - 11:49 | |
| L'arc toujours à la main, Eléa fixait l'humain d'un oeil froid où brûlait pourtant le feu de la haine, entretenu par la vision du sujet de ce sentiment. Elle lui en voulait plus que tout, elle le haïssait du plus profond de son être et qu'il se présente là était une aubaine... qui ne se représenterait sûrement jamais. Jamais plus car à la fin de cette journée, il serait mort, cadavre au milieu de cette forêt sylvestre depuis longtemps dépouillée de ses habitants aux oreilles pointues. Et il était le seul et unique responsable. Peu lui importait qu'il ait été influencé par des conseillers ou non, il avait ordonné l'attaque de Lothien, et rien ne pourrait changer cela. L'elfe avait vu ses amis, son peuple mourir sous ses yeux, tentant vainement de contenir une attaque Telmarine. Combien était-il, bien qu'elle le sache, elle refusait de revivre ce jour funeste à l'issu duquel elle était devenue la dernière représentante des Hauts-Elfes du Sud.
Ragement, elle tira une seconde flèche que Caspian... X évita. A l'idée qu'il porte un titre honorifique, la jeune femme eut envie de hurler. Lui, un monstre de cruauté et sans pitié, roi ?! Il y avait accédé il y a fort longtemps, gentil à l'époque. Mais il avait changé, et Elemintia ignorait pourquoi. Tout ce qu'elle savait c'est qu'il était devenu mauvais, élaborant une stratégie pour extérminer tout un peuple car il le trouvait... dangereux ? Les elfes ne s'étaient mêlés aux guerres que lorsqu'elles s'étaient rapprochées de Lothien, menaçant la sécurité de tous les elfes de la ville. Aujourd'hui il n'y avait plus qu'elle pour défendre la cité abandonnée. Elle y vivait comme autrefois, veillant à ce que personne ne vienne profaner ce lieu, et surtout pas des Telmarins... maudits soient-ils d'ailleurs.
Malheureusement, la première flèche manqua sa cible, allant se ficher dans l'arbre juste derrière. Grognant intérieurement, Eléa, légère mais tranchante. Elle s'éclipsa en vitesse, grimpant aux arbres avec une agilité et une facilité déconcertante. S'éloignant un peu de l'endroit où se trouvait l'ancien roi, elle finit par descendre juste derrière lui, pointant sa lame dans son dos. Cependant, elle ne jubilait pas. Même si elle le voulait, elle ne l'aurait pas tué en cet instant, bien que cela lui démangeât les doigts. La victoire aurait été bien trop facile et elle n'aurait pu savourer l'expression de peur dans les yeux de cet être infâme qu'elle désirait voir allonger sur le sol, sans vie. Elle le laissa se retourner pour écarter l'épée, et c'est à cet instant, certainement, qu'il remarqua qui elle était. Une elfe. N'avait-il pas demandé à ce qu'ils soient tous tués ? Etait-ce ce qui l'étonna, le laissant pantois. Eléa profita de ce moment d'inattention et voulut lui asséner un violent coup à la jambe, de sorte qu'il tombe à terre, blessé ou infirme peu lui importait du moment qu'il mourait à la fin... Dommage cependant, il réussit par un heureux miracle, ou grâce à son expérience, à parer son coup en se penchant en avant. Rapidement il tenta une attaque d'estoc, mais loin de se laisser surprendre, l'elfe aux cheveux blonds fit un bond en arrière, devançant son adversaire. Avait-il compris que ce combat était perdu d'avance ? Il ne pouvait strictement rien contre une elfe furieuse, une elfe guerrière entraînée au combat. Une elfe tout simplement. Elle était plus agile et plus rapide que lui. Elle possédait un arc, des dagues... et en plus Eléa connaissait cette forêt par coeur. Pourtant il ne se rendait pas. Tant mieux, Lys l'aurait tué, le jugeant trop lâche pour combattre seul, préférant envoyer son armée contre un peuple qui ne demandait qu'à vivre en paix.
Alors il essaya. Il parait, donnait des coups et même s'il parvint à écorcher les bras d'Eléa ainsi qu'à lui effleurer la joue, lui causant un trait rouge peu profond, il était bien plus blessé qu'elle. Il recula brusquement, la main toujours sur la poignée de son arme. Elemintia le regardait, un bras pendant près de sa jambe, les doigts cherchant quelque chose sur le pantalon.
- Que me voulez-vous ?
Elle le regarda, ses yeux exprimant de la colère à présent. Elle pronnonça des paroles, un murmure perdu dans le vent qui commençait à souffler de plus en plus fort, faisant tourbilloner les feuilles au sol. Le vent lui obéissait. Elle était une elfe et en cela elle avait quelques pouvoirs. Peu développés certes, mais elle pouvait accélérer la vitesse des courants d'air ou la ralentir. Maintenant, les flocons qui tombaient doucement avec grâce, rendant la chose plus magique encore, se regroupaient encore, et une multitude de flocons d'abattit sur les deux jeunes gens, debout au milieu de ces endroit blanc.
- Ce que je vous veux ? Mais êtes vous assez stupide pour l'ignorer ?! Vous avez extérminé mon peuple ça vous reviens ? Plus de cinq cent hommes pour envahir des elfes qui n'avaient rien demandé ! Vous me le payerez vous entendez !
Sans un mot de plus, elle se saisit discrétement d'une dague et l'envoya en direction de son épaule gauche, priant pour qu'elle le touche. |
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Caspian X Roi de Telmar || Élu ∞ messages : 204 ∞ camp : Telmar ∞ double-compte : Fleur A. Elessar ∞ humeur : Flamboyaaaaante | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Jeu 14 Mar - 0:54 | |
| Le vent tourna alors de plus en plus fort autour du jeune homme. Il lui semblait que ce n'était pas un phénomène mais plutôt un phénomène créée par l'elfe devant lui. Un don ? Non, les elfes avaient toujours eu un peu de magie dans leur sang, et ce depuis des générations. Elle parla d'une voix, en colère. Caspian avait vu juste, elle lui en voulait. Et il y avait de quoi à vrai dire, il ne pouvait la contredire. Mais avant qu'il n'est pu faire quoi que ce soit l'elfe lança une dague dans sa direction, qui se planta dans l'épaule gauche de l'ancien roi. Une cuisante douleur se propagea et il tituba, perdant l'équilibre. Ce fut un rocher qui le retint. Il ravala un cri de douleur qui se trahit par sa soudaine respiration rapide. Caspian porta sa main à la dague et tira de toutes ses forces pour l'enlever. Elle était rouge écarlate de son propre sang. Il était blessé et il ne lui restait plus que sa propre épée en main. Soudain il para difficilement un coup de son adversaire, mais il était fébrile et la douleur épuisait ses forces, si bien que son épée tomba lourdement au sol. Et devant lui, devant son visage la pointe de l'épée elfique s’apprêtait à lui ôter la vie.
Caspian n'avait plus rien pour ce défendre, il ne lui restait que sa tête. Le visage de l'elfe était emplit de colère. Il aurait aimé lui rendre les siens, se faire pardonner, mais a ce qu'il sache il n'avait pas le pouvoir de ramener les morts. Sinon il l'aurait sans doute fait sans hésiter.
- Je suis désolé. Désolé d'avoir... Tué les votre. Je regrette, sincèrement.
L'ancien roi ne tentait en aucun cas d'amadouer l'elfe, il ne faisait qu'exprimer le fond de sa pensée. Au fond il ne tenait pas vraiment à sa vie, et savait que lorsque l'heure viendrait, il accueillerait la mort comme une vieille amie. Ce moment était peut-être venu. Seulement il avait des choses à faire, oui. Il voulait à tout prix se faire pardonner avant de mourir, en particulier aux Pevensie. Il lui faudrait utiliser son don pour se sortir de là. Mais si cette elfe s'en sortait indemne et qu'elle réussissait à se sauver du feu, elle saurait ce qu'il était, un élu. Hors il fallait être prudent en ces temps de troubles. Personne ne devait savoir Caspian en vie, et encore moins Caspian en vie, avec un don.
- Sachez seulement, avant de me tuer, que j'essaie de me racheter de ce que j'ai fais.
Parler lui faisait du mal à l'épaule et il gaspillait ses forces pour rien. Le sang coula le long de sa main. Il fallait en finir, l'elfe devrait le tuer, rapidement. Seulement Caspian fixa son regard dans celui de la jeune femme, afin d'essayer de gagner un peu d'honneur avant de mourir. Mais le jeune homme distingua une hésitation chez l'elfe. Peut-être ne craignit-il pas la mort plus que cela, mais il tenait à la vie tout de même. Il y vit, dans cette hésitation, sa chance peut-être de s'en sortir vivement sans utiliser son don. Son phénix qui avait sentit le danger c'était approché mais Caspian lui ordonna de repartir au plus vite. L'ancien roi savait également que cette elfe pourrait devenir une alliée contre Edwin. Et le jeune homme en avait plus que besoin s'il voulait réussir à détrôner le faux roi.
- Vous ne voulez pas me tuer, n'est ce pas ? Me tuer ne ramènera pas votre peuple, vous devriez le savoir. Il hésita puis continua sur sa lancée. Vous devez aussi savoir qu'Edwin, qui m'a volé le trône de Telmar, est plus tyrannique que moi. Il fait du mal à tout le monde. Le détrôner serait un premier pas pour me racheter aux yeux des Narniens, et des autres peuples. Aidez moi à reprendre ce qui m'appartient de droit, et j'essaierais de vous donner une réparation de ce que j'ai fais ici, de quelque façon que ce soit.
Caspian ne savait pas si l'elfe accepterait ou voudrait toujours le tuer. Lui avait toujours son don de son côté, au cas où. Ce même pouvoir du feu qui pourrait cicatriser sa plaie, seulement il ne devait pas s'en servir face à elle.
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Eléa E. Osbern Elfe du Nord ∞ messages : 79 ∞ camp : Nord ∞ double-compte : Jacen Deynor, Naïla E. Till'aam | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Sam 16 Mar - 15:54 | |
| Effectivement, la dague fila en direction de l'épaule de Caspian. Et elle le toucha. Sa lame s'enfonça dans sa chair, faisant couler le sang rouge. Eléa ne put retenir un sourire. Certes elle ne l'avait pas tué, pas encore, mais il était blessé. Sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Elle avait bien visé. Pauvre moucheron ainsi affalé sur un rocher. Il avait retenu sa chute, l'empêchant également de reculer. Il était fait comme un rat, le rat. Oui, l'elfe le détestait et les surnoms péjoratifs fleurissaient sur sa langue en ce qui le concernait. Il la révulsait, la détruisait de l'intérieur, la consumant de haine comme le feu ravage une forêt toute entière. Etait-il un feu ? En quelque sorte oui. Il la brûlait d'une certaine manière. Chaque fois qu'elle pensait à ce nom haï elle se sentait devenir rouge de colère et de haine. Si les choses avaient été différentes à l'époque, elles le seraient aujourd'hui. Et demain... et les jours qui suivent. Mais les choses n'étaient pas différentes. Par sa faute, son peuple avait été exterminé. On dit parfois qu'il n'était pas lui-même. Qu'importe.
Ravagé par la rage, un homme, comme une femme ne prend plus attention à qui est réellement le fautif. Il est le corps qui a annoncé sa fin. Le cor qui chantait la mort comme une lullaby démoniaque. Celle de M. Tumnus... celle des démons. Etait-il un démon ? Oui et non. Une face cachée et une face découverte. Qui était-il réellement ? Ce roi déchu aujourd'hui nomade. On le croyait mort pourtant. C'est ce qu'il allait être dans peu de temps. Elemintia s'avança vers lui, pointant sa lame fine sur sa gorge, prête à le transpercer de part en part le moment venu. Elle le voulait, elle le tenait enfin à portée d'épée. Et pourtant...
- Je suis désolé. Désolé d'avoir... Tué les votre. Je regrette, sincèrement.
Un instant durant elle le fixa, l'envie de l'occire encore plus forte. Abandonnait-il déjà sa vie pour la mort ? Alors au fond il n'était qu'un lâche. L'elfe ne voulait pas savourer une victoire si courte, et le fait qu'il s'excuse, qu'il rennonce l'exaspérait au plus haut point. Elle fronça le nez en signe de dégoût pour cet être si faible à la fin. Chez elle, on mourait dignement, accueillant la mort certes, mais refusant de se laisser tuer trop vite. Les elfes ne mouraient pas de vieillesse, mais le combat pouvait leur être fatal, aussi ne se laissaient-ils jamais vaincre sans se battre jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'ennemi les tue. Mais lui, un roi, un combattant. Il n'en était pas à son premier duel... avait-il compris que l'elfe lutterait jusqu'en enfer ? Car à sa tribu appartenaient ces terres.
- Sachez seulement, avant de me tuer, que j'essaie de me racheter de ce que j'ai fais.
Pensant à quelqe chose, rien peut-être en fait, pensant tout simplement, que rire n'était pas ce qu'il fallait faire, bien que la situation soit ironique, Eléa pouffa à l'intérieur. Il voulait se racheter ? Elle avait bien entendu oui... ironique, vraiment. Comment pouvait-il se racheter de ça ? Il avait extérminé tout un peuple sans aucun scrupules, comment voulait-il arranger les choses. C'était impossible, tout de moins dans ce cas, alors peut-être parlait-il d'autre chose. Mieux valait pour lui à vrai dire, car Lys n'aimait pas spécialement qu'on se foute d'elle royalement. Le sang coulait encore, glissant doucement sur le bras puis la main de Caspian. Il pouvait mourir d'une seconde à l'autre si l'elfe le voulait. Seulement rien ne se passa. Son regard se fit hésitant et lorsque l'homme plongea ses yeux dans les siens, malgré ses tentations pour marquer ce sentiment, elle n'y parvint pas. Elle n'était pas une criminelle... elle ne voulait pas tuer comme ça sur la colère. Même si c'était tout ce qu'il méritait.
- Vous ne voulez pas me tuer, n'est ce pas ? Me tuer ne ramènera pas votre peuple, vous devriez le savoir. Il hésita puis continua sur sa lancée. Vous devez aussi savoir qu'Edwin, qui m'a volé le trône de Telmar, est plus tyrannique que moi. Il fait du mal à tout le monde. Le détrôner serait un premier pas pour me racheter aux yeux des Narniens, et des autres peuples. Aidez moi à reprendre ce qui m'appartient de droit, et j'essaierais de vous donner une réparation de ce que j'ai fais ici, de quelque façon que ce soit.
De nouveau elle le fixa. Eléa avait le choix : l'aider, ou le tuer. Sachant qu'un type apparemment plus cinglé faisait mumuse avec les pions de son royaume. Qu'avait-il fait ? Il avait empoisonné l'ancien roi ? L'avait chassé... comment cela s'était-il passé ? Nulle réponse ne vint éclair sa lanterne, et en fait, l'elfe n'avait pas spécialement envie de savoir ce qui s'était réellement déroulé chez les Telmarins. Elle avait le choix. Pour une fois, une seconde fois. L'éternité durant elle avait le choix, mais là c'était plus dur que toutes les autres fois... Rapidement, la jeune femme rangea son épée. Elle sourit à Caspian avant de refermer son visage pour prendre avec la même vitesse son arc et une flèche qu'elle pointa vers son visage. Juste avant de tirer cependant, elle dirigea son projectile vers l'herbe sous le roi banni. Il ne mourrait pas, pas maintenant.
Elle se rapprocha de lui jusqu'à ce que son visgage ne soit plus qu'à quelques centimètres du sien.
- Je ne vous aiderez pas...
Avec l'agilité propre aux elfes, elle grimpa dans un arbre et disparut. Elle était partie pour de bon. Le laissant là, en train de se vider de son sang. Il faudrait un miracle pour qu'il se soigne dans cette forêt, sans aucune ville à moins d'une bonne journée de marche. Rien ne lui permettait de bander sa plaie. Eléa fila derrière la cité, loin du rocher où gisait Caspian. C'est là qu'elle s'arrêta enfin. Un escalier se trouvait tout près, il montait jusqu'à une terrasse d'où partaient des couloirs. Ils menaient tous à des salles différentes. Un vrai labyrinthe que Lothien. Et pourtant, la princesse s'y retrouvait toujours. Elle y avait grandit et avait refusé de la quitter à jamais. Avant de monter les marches, elle siffla dans ses doigts. Un petit bruit cristallin qui s'entendait à deux kilomètres à la ronde. Le roi déchu l'avait sans doute entendu. Quelques secondes plus tard, un rugissement retentit dans la forêt. Puissant et menaçant, il ne présageait rien de bon.
C'est un tigre blanc qui apparut à Caspian deux minutes après. Il avait contourné les murs de la cité et était venu se planter là où se trouvait Eléa avant qu'elle ne parte. Ses cros blancs semblaient prêts à déchiqueter l'homme au moindre mouvement. Cependant, alors qu'on aurait pu croire la vie de ce nomade finie, Elemintia revint. Elle vint se placer juste à côté de l'animal et posa une main sur son échine, l'autre tenant un tissu rond.
... Sauf si vous m'aidez en retour. Je ne vous aiderez à reprendre votre trône que si vous me promettez de m'aider à remettre cette cité en ordre.
Puis elle s'approcha de lui, possant son bout de tissu à terre et en sortant des feuilles et des espèces de crème. Tout cela était un moyen de soigner cette plaie. Elle voulait le tuer, et au final elle l'empêchait de se vider de son sang. Sans un mot, elle déchira le vêtement de l'homme pour découvrir sa plaie. Elle prit de la crème et passa ses doigts sur la blessure. Silencieuse et minutieuse. Ses gestes étaient pleins de douceur, eux qui quelques minutes auparavant auraient voulu enfoncer cette dague dans le coeur plus que dans l'épaule. Pourtant, c'était la même personne et les mêmes mains. Un grand changement de caractère donc. Enfin elle se saisit des feuilles et les plaça tout contre la peau afin qu'ils bloquent la sortie du sang. Ainsi il ne coulerait plus. Derrière, le tigre attendait. Puis il s'approcha, bougeant ses pattes massives comme si elles ne pesaient rien. L'elfe, toujours occupée à appuyer sur les feuilles pour qu'elles collent bien ne leva même pas la tête, mais ouvrit la bouche.
- C'était la monture de mon fiancé. Enfin, la notre. Ce tigre nous aimait tous les deux. A la mort de Falandil, il est resté avec moi. Nous l'avons recueilli alors qu'il n'était qu'un bébé, il a vite grandit. Cependant on ne lui a pas donné de nom, et je refuse de le faire.
Elle retint de justesse une larme qui menaçait de couler tant la douleur était encore vive. Puis elle leva les yeux vers Caspian. Son regard lançait des éclairs et disait "Il est mort par ta faute !" |
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Caspian X Roi de Telmar || Élu ∞ messages : 204 ∞ camp : Telmar ∞ double-compte : Fleur A. Elessar ∞ humeur : Flamboyaaaaante | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Dim 31 Mar - 11:28 | |
| Caspian voyait bien que l'elfe ne connaissait pas tout les événements de son exil. Celle devait être aussi pour cela que sa lèvre bougea légèrement pour former un bref sourire d'amusement. Peut-être croyait-elle qu'il la cherchait, mais pas du tout. Elle sourit finalement pleinement mais se referma très vite. Le jeune homme haussa un sourcil quand elle décocha une flèche qui atterri dans l'herbe à côté de son pied. Cela lui fit reparaître un souvenir. Il se souvint de ce jour ou Peter combattait son oncle Miraz. Celui ci était a terre et le Grand Roi n'avait plus qu'à l'achever, mais ce fut le Prince Caspian qui en fut chargé. Il s'était avancé, fier, en colère contre Miraz. Il avait prit l'épée et l'avait menacé, il voulait le tuer, se venger de la mort de son père, mais il n'était pas un tyran, ni un mauvais homme, il n'était pas celui qu'il deviendra par la suite. L'épée se ficha alors dans l'herbe juste devant son oncle et promit que les Narniens retourneraient chez eux. Ce souvenir refît surface dans l'esprit de Caspian. La situation était quelque peu semblable mais cette fois c'était lui qui était menacé. L'elfe ne le tuerait pas, et d'après ses paroles ne l'aiderait pas non plus. Elle s'en alla souplement sur ces mots et le jeune homme du avouer quelle était plutôt spéciale.
Quand elle fut assez loin il examina sa blessure. Elle saignait beaucoup et son feu ne le guérirait pas complètement, sauf s'il utilisait une grande quantité de son pouvoir. Mais ce serait très douloureux, pas seulement par le feu, qu'il supportait, mais par la cicatrisation. Nyara, son phénix, avait comme tous les autres êtres de son espèce le pouvoir de guérir toutes les blessures par leurs larmes. Mais était il prudent de l'amener ici ? L'elfe reviendrait sûrement. Il fut tiré de ses pensées par un léger sifflement qui s'éleva brièvement. Caspian prit garde et fut surpris quand un grand tigre blanc s'approcha de lui en montrant les crocs. L'animal n'était visiblement pas très collée e. Le ciel roi ne prit pas peut et chauffa sa main droite, s'apprêtant à attaquer si jamais le gros chat lui sautait dessus. Pourtant l'animal n'était pas complètement sauvage, il avait répondit au sifflement, probablement celui de l'elfe, elle reviendrait donc. L'ancien roi descendit la température de sa main et l'elfe apparut alors, avec toutes sortes de chose dans la main. Elle parla et demanda réparation du mal qu'avait fait Caspian. Sa requête était honorable et juste. Il avait détruit cette cité, à lui de la reconstruire après tout. Il fixa son regard dans celui de l'elfe et s'inclina légèrement, du mieux qu'il pût, pour lui faire cette promesse, ne bougeant pas ses pupilles des siennes.
« Je vous aiderais, je vous le promet. »
Ces mots avaient été prononcés avec le plus grand respect. Caspian ne connaissait rien des elfes, d'après de ce qu'il se souvint, mais ils étaient avant tout fiers, cela il en était sûr. Et le jeune homme ne pouvait faire présent que de son respect et de sa parole pour le moment.
Il tressaillit lorsque qu'elle s'approcha de lui et posa ses doigts sur sa peau. Celle de Caspian était anormalement chaude, de par son don, et il craignit que l'elfe ne fasse des suppositions, car elle l'avait sans doute remarqué. Elle le soigna avec douceur alors que quelques instants plus tôt elle avait voulu le tuer. Ses soins lui firen de bien. C'était bien moins douloureux que d'utiliser le feu. L'elfe, dont il ne connaissait toujours pas le nom, lui conta l'histoire du tigre blanc toujours aux côtés de sa maîtresse, docile. Falandil, son mari était mort. Inconscient, Caspian voulut lui demander qu'elles tait l'origine de sa mort mais quand il vit les yeux chargés de colère de l'elfe il préféra s'abstenir, comprenant que c'était son geste d'autrefois qui en était l'origine. Le jeune homme détourna le regard. Rien ne servait de s'excuser il en était sur, l'elfe ne le croirait certainement pas, mais il le pensait. Aujourd'hui il regrettait ses actes, mais demain lorsqu'il retrouvera ses souvenirs, sera t'il aussi compatissant ? Ne créera t'il pas une nouvelle guerre causant la mort et le chagrin à de nombreuses personnes ? C'était là sa plus grande peur, il le savait bien. Alors que lui dire ?
Caspian chassa ses sombres pensées et songea a autre chose. Cette elfe, cette cité vide. Pourquoi restait elle là ? C'était peut être là qu'elle avait vécu mais vivre ici la mettait à l'écart du monde. Rester ici, dans ce lieu pleins de souvenirs devait la plonger dans un certains malaise. Elle se faisait souffrir toute seule. Quelle motivation y a il a cela ? C'est complètement absurde. Elle restait enfermée dans son passé, égoïstement et ne pensait qu'à sa seule souffrance alors quelle pourrait en aider pleins d'autres, par son soutien, sa magie, sa médecine. Caspian s'avoua que l'elfe était trop nostalgique en plus d'être quelque peu égoïste.
« Pourquoi restez vous ici ? Il n'y a rien et vous vous faites souffrir toute seule alors que vous pourrez en aider d'autres, bien plus malheureux et bien plus souffrants que vous. »
Il ne cherchait en aucun cas son courroux, mais Caspian voulait comprendre, car c'était tout de même étrange. Il ne la jugeait en aucun cas, ce n'était pas vraiment son genre. Il attendit sa réponse en regardant le tigre. L'animal fixait le nomade de ses belles prunelles de félin. Caspian ne détourna pas le regard et du reconnaître que le tigre était un animal fort, puissant et colérique. Il se demanda simplement si l'animal parlait... Après tout il en avait bien côtoyé autrefois. Des félins en tout genre, même un Grand Lion. Caspian approcha sa main de droite de l'animal, se méfiant quelque peu.
« Vous me connaissez, mais je ne vous connais pas. Quel est votre nom ? »
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Eléa E. Osbern Elfe du Nord ∞ messages : 79 ∞ camp : Nord ∞ double-compte : Jacen Deynor, Naïla E. Till'aam | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Jeu 25 Avr - 21:51 | |
| L'elfe continuait à soigner l'ancien roi, ses yeux chargés de haine et de colère. Elle l'aidait, mais sa mémoire l'empêchait d'oublier la triste réalité : elle était seule à cause de lui. Et seules ses rares escapades dans des villages troublaient sa solitude, la rapprochant un tant soit peu des hommes. Seulement, rien ne valait la compagnie de ses congénères. Les siens avaient toujours été là pour elle, et désormais le vide provoqué par leur mort ne serait sans doute jamais comblé. A moins qu'elle ne quitte sa cité. Mais en avait-elle la force ? Ou même l'envie... elle était si bien ici, elle, l'elfe héritière qui y avait grandit durant plus de vingt ans. Revenant à la réalité, elle se mit à réfléchir. Il avait promis de l'aider. Mais à quoi ? Au fond... il n'y avait rien à faire, sinon enlever les feuilles mortes qui tombaient sur les pierres blanches de la cité. Eventuellement réparer les dégâts causés aux bâtiments à moitié détruits, comme Cair Paravel lors de l'invasion Telmarine. A part cela, il n'y avait rien. Aussi valait-il peut-être mieux qu'elle parte. Cependant, le souvenir de son peuple la bloquait en ce lieu, elle ne voulait pas partir. Et pourtant ce serait sans doute mieux. Qui pouvait enir piller une ville elfique déjà vide de tout trésor ? A quoi bon s'obstiner...
« Pourquoi restez vous ici ? Il n'y a rien et vous vous faites souffrir toute seule alors que vous pourrez en aider d'autres, bien plus malheureux et bien plus souffrants que vous. »
Elle se leva et le fixa. Sa question était censée, sa rélfexion logique. Il n'avait pas tort. Il avait raison, oui. Eléa savait pourquoi elle restait. Car elle s'en sentait obligée. Mais lui ne comprendrait peut-être pas. Sans doute même. Ses yeux se posèrent sur son tigre. Lui aussi savait pourquoi ils restaient. Lui, Yona, et tous les autres animaux qu'elle avait pu aimer et qui l'avaient suivie un peu partout jusqu'à s'attacher à elle. Mais ce tigre, il était unique, elle l'avait depuis tout petit, et ensemble ils avaient couru dans les bois, nager dans les cours d'eau. Et surtout, bavardé. Oui, il parlait, mais peu, et peu en présence d'étrangers. Caspian approcha sa main du félin blanc tigré, presque méfiant. L'elfe retient un sourire d'amusement. Il n'attaquait que sur l'ordre de deux personnes : Falandil et elle. Mais maintenant, elle était la seule maîtresse de ce fauve majestueux.
« Vous me connaissez, mais je ne vous connais pas. Quel est votre nom ? »
Elemintia vrilla ses prunelles d'azur dans celles du roi déchu. Ainsi il ne connaissait même pas le nom de celle dont il avait extérminé le peuple. Intriguant. A moins qu'il ait perdu la mémoire. Ou la boule tout court. Venant d'un roi détrôné ce n'était pas forcément étonnant. Le traumatisme avait peut-être été trop important pour lui. A moins qu'on l'ait empoisonné ou jeté quelque mauvais sort que ce soit.
- Je reste pour leur mémoire. Mais ne vous en faîtes pas, je vais parfois dans des villages pour aider. Mais les gens craignent la médecine elfique. Que voulez-vous ? Ils sont rares à me faire confiance. Et je le sais, il y a des malheureux dans ce pays. En partie à cause de vous et de votre guerre. Qui vous a succédé sur le trône de Telmar pour ainsi prolongéer le conflit ? Il n'a que trop duré et créé que trop d'orphelins.
La princesse - d'une cité abandonnée certes, mais princesse quand même - déposa un baiser sur la "joue" du tigre et le caressa. Puis elle fit face à Caspian, lui montrant le dos de sa main droite. Le croissant de lune était découvert. Se souvenait-il au moins de cet emblême ?
- Je me nomme Eléa Elemintia Lys. Je vous connais car vous avez ravagé la cité dont je suis l'héritière, massacré le peuple dont j'étais la princesse, et depuis la mort de mes parents, la reine.
Elle ne s'inclina pas, baissa juste le menton avant de grimper sur le dos de son félin. Doucement elle frotta son cou massif et sourit.
- C'est un bon tigre. Il court vite et longtemps. Et... il parle. Mais rarement. D'ailleurs, je vous aiderai à reprendre votr trône. Je peux même vous suivre, si vous désirez la protection d'une elfe. |
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Caspian X Roi de Telmar || Élu ∞ messages : 204 ∞ camp : Telmar ∞ double-compte : Fleur A. Elessar ∞ humeur : Flamboyaaaaante | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Mer 22 Mai - 18:55 | |
| Le pardon, Caspian ne le méritait pas et il ne le demandait pas. Il avait provoqué une guerre, qui avait engendré la mort de centaines d'hommes et de femmes, créant des orphelins, des femmes chagrinées par la disparition de leur maris, de leurs fils ou de leurs frères, blessant toute la population. Même s'il avait été manipulé, il ne se disait pas victime, mais acteur principal de cette terreur. Mais tout ceci aurait du s'arrêter à sa disparition. La guerre était finis mais les conflits persistaient toujours. Le nouveau "roi" de Telmar en était l'instigateur et bien qu'au tout début le peuple ne blâmait que Caspian, ils craignaient désormais Edwin. Personne n'osait et presque personne ne pouvait s'opposer à lui. Caspian ne demandait pas pardon, non. Mais il pouvait se racheter. Lui il osait faire obstacle à cet homme, il le pouvait, et il en avait le devoir, en tant que roi légitime du trône. Il avait promis, à son frère du moins, qu'il réussirait à virer son ancien soldat qu'était désormais ce faux roi, et ce au péril de sa propre vie si sa vie permettait de le détruire. - Il s'appelle Edwin et il s'est approprié le trône de Telmar après ma disparition.Caspian enleva finalement sa main quand il comprit que le tigre ne bougerait pas. Il émit sous silence le fait que ce nouveau roi était craint et était tout aussi puissant, de par son pouvoir et de par son don. Il ne voulait pas effrayer l'elfe, lui faire croire qu'il n'y avait plus beaucoup d'espoir, alors qu'il en restait un mince, si le jeune homme trouvait des alliés. Et pour cela il devait d'abord rencontrer Edmund. Certes ce dernier voudrait probablement le tuer avant même qu'ils aient pu parlementer mais Caspian voulait tout de même essayer, Narnia de son côté Edwin serait plus approchable. Il écouta avec attention les paroles de la jeune femme. Eléa. Une reine sans royaume... Un peu comme lui au final. Le symbole sur sa main ne lui disait pas grand chose à vrai dire, sa mémoire demeurait close. Bien qu'en général quand il retrouvait des éléments de sa mémoire il s'en souvenait, ce n'était pas toujours le cas. Notamment qu'il y a quelques jours elle avait été bien maltraitée. L'ancien roi sourit légèrement, remontant doucement le menton d'Eléa avec un doigt. - Je suis navré de me trouver devant vous dans cet état, Votre Majesté.Ce n'était nullement agressif mais c'était fait pour détendre l'atmosphère quelque peu tendue entre les deux jeunes gens. De plus il voulait lui faire comprendre que même si elle n'avait plus de peuple, elle restait une reine et avait des responsabilités, elle ne devait pas se refermer sur elle. Alors elle monta sur son tigre, et parla une fois de plus. Il avait désormais quelqu'un de son côté. C'était encourageant et son espoir de détrôner Edwin augmenta un peu, il se faisait davantage réel et possible. Caspian se redressa et examina son bras. Il ne lui faisait plus mal et la plaie commençait déjà à cicatriser. - Vous me redonnez espoir Eléa. J'accepte votre aide. Mais pour détrôner Edwin il va falloir du temps, et des alliés. Je vous remercie de votre proposition de m'accompagner mais... J'ai quelques affaires de mon côté. Comment pourrais-je vous appelez en cas de besoin ?En effet Caspian devait retrouver Matias très bientôt et il devait y aller seul. - Spoiler:
Désolééééééé ça fait presque un mois D8. En plus ma réponse est archi nulle, je n'avance rien. .W. Dis le moi si tu n'y arrives vraiment pas et j'essaierais de trouver des idées pour la suite.
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Eléa E. Osbern Elfe du Nord ∞ messages : 79 ∞ camp : Nord ∞ double-compte : Jacen Deynor, Naïla E. Till'aam | Sujet: Re: Puis-je te tuer ? Lun 17 Juin - 18:08 | |
| Le roi déchu observa un instant le tigre avant de reprendre la parole. L'elfe apprit ainsi comment s'appelait celui qui avait détrôné Caspian : Edwin. Elle ne le connaissait ni de près ni de loin et son nom lui était bien plus qu'inconnu. Mais désormais, elle savait qu'il ne devait pas rester plus longtemps à la tête de Telmar. La guerre avait continué par sa faute, créant encore plus d'orphelins qu'il n'y en avait déjà. Pourtant, Eléa avait prié Aslan pour que tout s'arrête. Manifestement, il n'avait pas entendu ses prières, à moins que ce "Tash" dieu des Calormènes n'ait préféré perpétué un combat inutile qui faisait couler le sang de nombreux innocents. Elle ne put s'empêcher de songer à ce malheureux enfant, dans les bras de sa mère. Tous deux avaient été tués d'une flèche. Horrible guerre que celle-ci. Pourquoi existait-elle d'ailleurs ? Elemintia en avait oublié l'origine, mais sans doute était-ce un combat au sommet, pour le pouvoir. Caspian releva le menton de l'elfe et parla. Ses paroles auraient pu froisser la "reine" mais bien au contraire, elles la firent sourire. Il n'était nullement moqueur, ironique ou même agressif. Peut-être avait-il senti que l'atmosphère entre les deux personnes pouvaient être meilleures. Car en effet, la haine avait aveuglé le jeune femme qui au lieu de chercher à parler avec cet étranger avait tout de suite cherché à l'éliminer. Il avait été roi de Narnia autrefois. Et lorsqu'on est reine ou roi de Narnia, on est reine ou roi pour toujours, avait dit Aslan. Eléa et son peuple avait prêté serment de fidélité aux Rois et Reines, et ce pour l'éternité. Seulement maintenant, ce pacte ne tenait plus vraiment. Elle était la seule rescapée désormais. Pour autant elle n'abandonnerai pas ses souverains. Elle les aiderai, même après la mort du roi Peter. Peut-être un séjour à Cair Paravel lui ferai du bien... Le jeune homme lança un coup d'oeil à son bras, sans doute pour s'assurer de son état. La médecine elfique était l'une des meilleures au monde, avec la sorcellerie. La plaie, bientôt, ne serait plus qu'un souvenir. Mais il garderait sans doute en mémoire qu'il était le seul responsable de sa propre blessure. Leçon de morale en somme : qui sème le vent récolte la tempête. Quoi que, lui avait juste une simple blessure, alors qu'il avait détruit tout un peuple. Donc elle lui redonnait espoir ? Cela voulait-il dire qu'il n'y en avait que peu ? Elle fronça les sourcils, perplexe. Mieux valait ne pas approfondir le sujet : elle combattrai le moment venu, quoi qu'il puisse se passer entre temps. Rien ne la découragerait. Une fois que Caspian eut fini de parler, Eléa sourit. Naturellement il faudrai des alliés. Peut-être trouverait-elle une quelconque aide chez d'autres elfes. A moins qu'ils ne soient comme les siens, à désirer préserver leur peuple. Edmund et Lucy peut-être ? Une visite à Cair Paravel aurait été une bonne idée, mais comment dire au roi et à la reine qu'elle allait aider un traître ? Le meurtrier de leur cher frère ? Autant sauter d'une falaise immédiatement. Pour aider Caspian à trouver des alliés, il était réellement temps de sortir de sa forêt, pour de bon. Abandonner sa cité s'il le fallait. Un roi devait être tué pour qu'un autre puisse vivre. A ses yeux, Caspian lui inspirait à présent plus de confiance que cet Edwin. A son nom, elle avait un mauvais pressentiment. Il avait des affaire de son côté ? Elle aussi. Récemment, on l'avait prévenue que des géants venus du Nord avaient bougé, s'approchant des frontières entre le Nord et le Sud, frontières qu'elle protégeait seule depuis l'extinction des siens. - Oh... vous n'avez qu'à transmettre un message au vent. Je suis une mage de l'air, sans trop de pouvoirs je le reconnais, mais j'ai une capacité très développée pour ce qui est de parler avec le vent. Vous avez le moyen. Sinon, donnez un petit papier à un oiseau. Mais le plus simple est de passer par le vent.Elle s'inclina légèrement. L'heure était sans doute venue de se séparer, chacun sa route. Lui allait s'occuper de ses affaires, et elle des siennes. Puis leur route se croiserait sûrement à nouveau. En attendant, elle laissa à Caspian une petite bague en saphir. - Elle appartenait à mon père. De nombreuses personnes le connaissaient et l'appréciaient. Cela vous aidera peut-être à recruter des alliés, s'ils savent que je suis avec vous. Tous ses amis avaient pour moi le même sentiment que pour lui. Je prie pour que çe vous soit utile.Elle était descendue de son tigre. Rapidement elle tapota sa croupe et il partit en vitesse, s'évaporant dans la forêt. Il la retrouverait sans mal. Avant de partir, elle déposa un baiser sur la joue de Caspian, signe pour elle qu'il était pardonné, et qu'il avait son soutien, son aide. Puis elle sauta dans les arbres en riant avant de disparaître totalement, laissant le roi déchu seul, au beau milieu des bois. || Excuse ! Je suis très en retard aussi ! Mais comme je l'ai dit, des soucis IRL, et pas d'inspiration... encore pardon. Dis-moi si tu veux que je change quelque chose dans la fin || |
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