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| L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe | |
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Invité Invité | Sujet: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Dim 16 Sep - 13:45 | |
| ❝ Un secret de famille❞
Morrigan ϟ Ronald « C'est de la confiance que naît la trahison. »© Loon
Il y a des journées ou rien ne va, des journées à rester cloitrer dans sa chambre pour être sûr qu'il n'arrive rien de malencontreux. En général quand la journée commence mal, elle se termine mal. Mais, Morrigan était loin de douter que sa belle soirée finirait très mal. Elle s'était levée avec un mal de tête qui avait duré tout la journée, son père l'avait envoyé dans la bibliothèque du manoir pour qu'elle lise un immense livre aux reliures anciennes et elle ne pouvait quitter la pièce sans avoir terminé le livre. Pourquoi lui montrait-il ce vieux bouquin ? Elle n'en savait rien mais, cela l'agaçait. En fin de journée elle avait enfin terminé de lire et n'avait strictement rien retenue, son père allait sans doute l'interroger et c'est avec agacement mêlée d’inquiétude qu'elle partit rejoindre son père pour le dîner. L'un des serviteurs tira sa chaise, son père était déjà assit et manger déjà son repas. Morrigan ne prononçait rien, elle attendit que son père prenne la parole, que viennes les premières questions. Étrangement, il ne prononça rien jusqu'à la fin du repas. Tandis que les serviteurs débarrasser les derniers couverts et s'apprêtaient à servir le vin Morindür les fit sortir brutalement. Morrigan en fut étonnée, elle regardait d'un œil suspicieux son paternel. Il semblait inquiet, troublé, il fuyait son regard et cherchait ses mots. Au final, il les trouva enfin:
« Depuis la mort de ta mère, je ne cesse de pensé qu'un jour ou l'autre toi aussi tu finira par me quitter pour suivre ton futur époux. »
Morrigan fronçait les sourcils, c'était bien la première fois que son père lui parlait de départ. Le père posa son regard argenté dans les saphir de sa fille.
« Dit-toi que ce soir, n'est qu'un aperçue de ce qui nous attends à tous les deux.»
La jeune apprentie s'apprêtait à demander des explications quand, son père reprit.
« Ce soir, le serviteur de l'Empereur du Nord va venir te chercher, Sa majesté impérial dans sa grande bonté, accepte de te prendre comme apprentie. Je n'ai plus grand-chose à t'apprendre et je suis sûr que cette aventure nous sera bénéfique à tous les deux. »
Il baissa le regard et attendit nerveusement, la terrible colère de sa fille. Celle-ci ne se fait pas attendre car, d'un geste rageur elle jeta à terre tout ce qui se trouvait sur la table.
« Comment avez-vous pu ! Me vendre ainsi une vulgaire marchandise à un inconnus, à l'abri des regards, au NORD qui plus es ! Je REFUSE ! M'entendez-vous ?! Je n'IRAIS point !»
Le père en colère se leva et la fille aussi, s'ensuivit une terrible altercation entre le père la fille qui se termina en crise de larmes chez la demoiselle. Au bout d'une heure, Morrigan du accepter à contre cœur le choix de son père et elle partit s'enfermer dans sa chambre. Elle ne fut pas surprise de voir ses servantes qui avait déjà tout préparaient, elle les renvoya sèchement et partit à son bureau écrire deux lettres. La première serait pour son amie Alice, la seconde pour Mordywn le petit garçon qu'elle avait en projet secret, décidait d'adopter. Au bout d'une heure, Morrigan avait terminée ses lettres, elle fit appeler sa domestique et lui chargea de poster ses lettres tout de suite et tandis qu'elle donnait ses ordres, la pluie se mit à tomber, avec des éclairs et quelques orages qui grondaient. Rien de bien étonnant, il avait fait froid et mauvais toute la journée. Un second grondement et éclair se fit entendre, cachant alors le bruit de la porte. Le père de la demoiselle l'ouvrit et celle-ci se mit à grincer dangereusement, alertant ainsi la jeune noble qui descendit quelques marches silencieusement. Elle ne voyait pas grand-chose mais, son père ne semblait pas inquiet. Un éclair traversa le ciel et Morrigan vit alors le visage de l'étranger du soir. Elle prit peur au début car, l'homme semblait vivant mais, aussi inhumain. Etait-ce lui son nouveau maître ? Elle remonta les quelques escaliers rapidement mais, son père l'interpella. A contre cœur, la demoiselle descendit lentement les marches des escaliers et s'avança en direction des deux hommes. Les serviteurs en retrait regardaient épouvantés le nouveau arrivant, Morrigan s'efforçait de rester effacée derrière son père mais, celui-ci s'empressa de faire les présentations.
« Voici ma fille. Morrigan Nomencis. Morrigan, je te présente le serviteur du très puissant empereur Frost, Ronald. »
Morrigan reposa son regard sur le serviteur. En effet, le jeune homme était étrange, ambigus. Même son père semblait ne pas être très à l'aise face au jeune homme pour des raisons qui échappaient encore à la jeune apprentie.
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Ronal Le fourbe Mort-vivant serviteur ∞ messages : 82 ∞ camp : Le Nord ∞ humeur : Drôle ∞ commentaires : | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Dim 4 Nov - 15:02 | |
| "Ronal !"
Ce crie déchirant emplit de froideur résonna dans tout les couloirs du château. Le maître appelait son serviteur et ce dernier avait très vite intérêt à se montrer. Sortant de sa torpeur (oui car il s'était endormis debout dans un des salon) et dans la minute qui suivit, le jeune homme eut le temps de dévaler deux escaliers pour enfin se retrouver au pied du trône de son maître. L'elfe albinos lui donna quelques instruction puis il lui fit signe de s'en aller. Ronal fit une courbette puis il se dirigea à grands pas vers les écuries. Soufflant comme un boeuf il dévala de nouveau un escalier puis tourna dans un couloir et se trouva enfin nez à nez avec une lourde porte de bois. En la poussant péniblement, une odeur de paille et de bestiaux vint lui piquer les narines. Doucement il pénétra dans les écuries où toutes sortes d'animaux se reposaient. Il avança dans cette espèce d'allée qui séparait deux rangées de palissades de bois, puis il tourna à gauche et enfin à droite. Une lumière vive l'éblouit quelques instants, mais il s'habitua vite.
Cette lumière provenait de l'extérieur. Une lourde porte d'acier était grande ouverte. Dehors une diligence attendais dans la neige. Quatre magnifiques chevaux étaient attelés, tous plus blancs que neige, portant des symboles étranges luisant d'une lueur bleutée, commençaient à s'impatienter. Ronal fit craquer ses doigts puis il monta à bord de la diligence. Une superbe voiture bardée de métal, conduite par une homme en armure lourde (un gros coffre était fixé à l'arrière). Deux cavaliers portant des armures étaient eux aussi du voyage, il font office de gardes du corps... car on ne sait jamais, une attaque de pauvres fous brigands pourrait à tout moment survenir.
Le voyage fut plutôt long. Ronal en profita donc pour lire les quelques rouleaux de parchemin qu'une servante lui avait donné il y a quelque mois. Pour une fois, et avec une chance inouit, ils ne croisèrent âme qui vive sur la route. Seule le mauvais temps les avaient ralentis. La terre des chemins s'était transformée en boue un jour avant leur arrivée chez la famille Nomencis, ce qui les avaient obligés à faire avancer les chevaux au pas.
Enfin arrivé à destination, Ronal pue ouvrir la porte de la diligence, il avait un rouleau à la main. Il descendit par le marche-pied, puis il s'avança jusqu'à la porte d'entrée de la demeure des Nomencis. Déroulant son parchemin il dit d'une voix très sérieuse en s'inclinant respectueusement quelques secondes.
-Mademoiselle la Duchesse de Montmiraille et de Papincourt. J'ai l'honneur de... me tromper de parchemin... (wtf ?!) *tousse * Bonsoir ! Je suis Ronal, serviteur de sa majesté Frost.
A ce moment précis un éclair déchira le ciel. Ronal avala nerveusement sa salive car il avait l'impression que c'était son maître qui par l'intermédiaire des cieux se fâchait contre l'incompétence de son serviteur. L'homme qui lui faisait face lui présenta une jeune femme ravissante qui était sa fille, autrement dit, le colis à ramener saint et sauf à Frost. Brièvement la créature posa son regard sur la jeune femme qui l'observait, mais il détourna vite le regard et fit de nouveau une révérence. Il savait pourquoi il devait l’emmener au château, et il était persuadée qu'elle ne devait absolument pas se rendre compte de la chance qu'elle avait; il était même persuadé qu'elle le détestait.
-Le temps n'est pas clément avec nous ce soir, mais nous ne devons pas perdre de temps et partir au plus vite sinon mon maître ne sera pas satisfait. Vos affaires sont-elles prêtes ? Avez-vous besoin d'aide pour que je les chargent ?
Les chevaux à l'arrêt depuis quelques minutes piétinaient déjà, ces puissantes bêtes n'étaient pas le moins du monde épuisées; même l'orage qui tonnait au dessus de leurs tête ne les effrayaient pas.
-Je me suis chargé d'amener des provisions et des fourrures pour vous gente demoiselle. N'oubliez pas vos parchemins grimoires plumes et encres, vous en aurez grandement besoin une fois au château.
Il ne le montrait pas mais il espérait qu'il n'aurait pas à la saucissonner avec une corde pour l'embarquer; le pire serait qu'elle se débatte tellement que ce soit le cochet qui vienne l’attraper, il risquerait de la brutaliser et de l’abîmer, ce qui ne serait pas bon pour le mort-vivant.
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Invité Invité | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Dim 4 Nov - 21:40 | |
| Les présentations faites, l'étranger prit enfin la parole pour intimer de partir vite. Morrigan le regardait surprise, elle ne s'attendait pas à partir tout de suite, pas maintenant !! Son père satisfait claquait des doigts et les servantes de la belle fit descendre toutes les affaires de la jeune apprentie qui regardait médusée et décourageait ses affaires partir vers la diligence. L'étranger reprit la parole, sans le regardait, Morrigan l'écoutait mais, quand il l'appela "gente demoiselle" elle lui jetais un regard aussi acéré que le tranchant d'une épée et son père le remarqua c'est pour cette raison qu'il prit la parole pour intimer sa fille à se tenir tranquille.
« Morrigan à tout pensée et je suis sûr qu'elle se montrera très obéissante, sage, réfléchi puis vous ne manquerez pas de souligner ses manières courtoises. »
La concernée se tourna vers son père avec un sourire tellement forcé que cela fit rire quelques serviteurs.
« Bien, allez s'y ne perdez pas de temps. »
Les domestiques avaient terminé de tout charger et la diligence était plus que chargé car, la jeune noble avait emmenée tout son appartement de peur d'oublier quelque chose. Enfin, la plupart des malles étaient surtout des vêtements, robes, rubans, chaussures et toutes sortes d'habits. Le père se tourna vers sa fille avec un regard ému, il était au bord des larmes, son petit soleil s'en allait loin de lui, sa seule raison de vivre, sa fille, son unique héritière, il la prit dans ses bras et la serrait très fort. Morrigan laissa échapper une perle salé sur sa joue, elle ne souhaitait pas partir, quitter son père, son milieu familier pour se retrouver dans un territoire hostile,arctique. Enfin, le vieillard la lâcha et essuya la larme de sa fille avant de la conduire puis lui ouvrir la porte de la diligence. Il ne cachait pas ses inquiétudes et son immense tristesse mais, ce qu'il faisait ce soir, c'était pour elle. Morrigan prit place dans la diligence et resta coller au carreau de la diligence jusqu'à que la nuit aspire les lumières du manoir et son père. Enfin, Mo posa son attention sur le serviteur et lui adressait pour la première fois la parole.
« Serais-je la seule apprentie de votre maitre ? »
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Ronal Le fourbe Mort-vivant serviteur ∞ messages : 82 ∞ camp : Le Nord ∞ humeur : Drôle ∞ commentaires : | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Dim 11 Nov - 12:28 | |
| Ronal qui était assit en face de la jeune femme dans la diligence leva enfin les yeux vers elle. Il réfléchit longuement avant de lui répondre.
-Il me semble que oui. Je ne voudrais pas vous effrayer mais je voudrais plutôt que vous compreniez qu'en ayant justement ce statue, vous n'aurez rien à craindre. Notez, c'est un peut comme si vous étiez " l'élue" parmi tant d'humains. C'est un privilège, que dis-je, un honneur. Même moi, son plus fidèle serviteur, je n'aurais jamais l'estime qu'il vous portera."
Le jeune homme baissa les yeux voulant cacher cette étrange lueur de tristesse qui était si soudainement apparut. Il soupira juste avant de se mettre debout dans l’habitacle. Changeant complètement d'expression, il avait adopté le masque de la jovialité. Heureusement, la route n'était pas pleine de creux...
- Nous sommes partie sur une mauvaise base.S'il vous plait, ne me vouvoyez point, je ne suis pas un homme de la haute société. Appelez moi Ronal et tutoyez moi, je ne suis que fils de chasseur. Je pourrais vous parler de ma terrible histoire, mais je doute que cela ne vous intéresse... bien que cela vous redonnerais surement le sourire. Votre père, vous-as-t-il parlé de mon maître où me laisse-t-il le privilège de l'introduire... auprès de vous Miss Nomencis ?
Une des roue butta soudainement sur un galet, ce qui fit basculer Ronal tête la première vers la banquette de la jeune femme, mais grâce à un petit pas de danse involontaire (due au déséquilibre) Ronal bascula en arrière et se retrouva de nouveau assit sur la banquette qu'il avait quitté. De justesse il avait évité la catastrophe. De longues heures passèrent et l'on ne pouvait toujours rien voir a travers les petites fenêtres car l'extérieur était noir. Seul le cocher arrivait à se repérer et à guider l’attelage sur le bon chemin. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, la pluie se faisait de moins en moins dense. |
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Invité Invité | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Dim 11 Nov - 15:02 | |
| Morrigan observait son interlocuteur. Elle le trouvait toujours aussi étrange mais, pourtant à première vue, il n'avait strictement rien d'anormal. Quand il lui répondit, c'était pour sortir le même discours que son père or, la jeune femme ne se permit pas de lever les yeux aux ciel comme elle le faisait avec son paternel, non, à la place elle détourna le regard pour fixait la pénombre d'en dehors. La demoiselle cru entendre une sorte de déception dans la voix du serviteur. S'il le souhaitait, Mo échangeait volontiers sa place mais, elle rentrait chez elle. Le serviteur se leva alors, Morrigan intriguée posa son regard de jade sur le jeune étranger. Il semblait jovial, rien de plus écœurant et pourtant, il réussit à toucher la jeune femme.
« Appelez-moi Morrigan, ma famille non plus ne vient pas de la haute société. Notre étendard est surtout celui des moins que rien... » dit-elle avec un certaine nostalgie. « Il m'en n'a guère parlé mais, j'en n'ai entendue parlé. » répondit-elle avec un sourire satisfait. « J'aimerai surtout en savoir plus sur ce qui va m'attendre là-bas. »
Alors qu'ils parlaient, une roue butta soudainement sur un galet, Ronald faillit tomber la tête la première sur la banquette de Morrigan or, il n'eut pas le temps de subir la colère de la jeune femme car, de nouveau il se retrouvait assit sur sa banquette qu'il venait de quitté. Morrigan lui jeta un regard suspicieux mais, ne fit aucun commentaire, à la place elle reprit sa contemplation des ténèbres que donnait la nuit noire. Elle eut néanmoins, une pensée pour toutes ces valises, elle espérait qu'aucune ne ce soit détachées suite au choc de la roue contre le galet. Enfin, Morrigan pouvait faire confiance (normalement) à ses serviteurs pour avoir bien attachés le tout, ils savaient que la demoiselle se mettrait dans une terrible colère s'il s’avérait qu'au cours du voyage, qu'une valise ce soit perdue. Un hurlement de loup fit sursautait la jeune femme, elle posa son regard troublé par l’inquiétude sur Ronald.
«Des loups ? Nous ne risquons rien ? Existe-il d'autre bêtes sauvages dans le Nord ? » |
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Ronal Le fourbe Mort-vivant serviteur ∞ messages : 82 ∞ camp : Le Nord ∞ humeur : Drôle ∞ commentaires : | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Mar 13 Nov - 18:43 | |
| Ronal nota dans un coins de sa tête qu'il ne valait mieux pas trop parler de famille avec la jeune femme, au moins pendant un certain temps. Elle avait déjà entendus parler de Frost. Ronal fut surpris car il ne savait pas jusqu'où s'étendait réellement les limites de la renommée de son maître. Sans doute avait-elle entendus parler de lui dans les légendes.
- Eh bien, tu auras une chambre chauffée, de la nourriture à volonté. Tu n'auras pas accès aux écuries ni aux sous-sol, tu aura le privilège de ne faire aucune tâche ménagères. Et si mes souvenirs sont exactes, mon maître te feras surement passer un petit teste pour évaluer ton niveau actuel. Certains jours vont te paraître très longs et d'autres trop courts. Parfois vous resterez dans le château, parfois vous sortirez à l'extérieur. Et puis tu pourras faire la fête avec les autres domestiques et moi !
La jeune femme regardait les ténèbres tandis qu'un hurlement retentit. L'homme ressentit l’inquiétude profonde qui émanait soudainement du regard de la jeune femme.
-Ces loups ne nous ferons absolument rien, il sont si faibles que même nos chevaux les effraient. Ne t'inquiète dont point car dans ces régions il n'existe pas de loups capables de renverser une calèche de METAL de manufacture nordique.
Il croisa les jambes et sourit à la jeune femme pour essayer de la rassurer. Il se retint d'éclater de rire en écoutant la suite de la phrase de Morrigan.
-Alors tu ne sais pas que ce que raconte les légendes est vrai. C'est dans le nord que se trouve la plus grande concentration de créatures. Parmi les bêtes sauvages ont peut y trouver des loups blancs, des tigres des neiges, des mammouth des glaces, des ours polaires, des trolls, des nains, des minotaures, de centaures albinos, des gobelins, des lutins, des géants et que sais-je encore... Certains sont amicaux, d'autres non ; certains sont dotés de parole, d'autres non. Une légende raconte que les créatures du nord n'osent même pas poser leurs yeux sur l'empereur lorsqu'il parcourt ses terres. J'espère que tu as le coeur bien accroché et l'esprit très ouvert miss.
Sa pupille blanche brillait d'un éclat malicieux. Il plongeait ses yeux mystérieux dans le regard d'émeraude de la jeune femme. Les heures passèrent et la pluie cessa enfin de tomber. Le convoie avançait dans la lande du réverbère depuis de longues minutes; ils venaient tout juste de voir le fameux réverbère illuminer un coin de forêt. Les chevaux avaient ralentis le pas car le sol était jonché de branches, de racines et de buissons. Ronal se leva subitement.
-Je vais chercher quelque-chose, je reviens.
Puis, sans prendre le temps de faire arrêter la diligence, le jeune homme ouvrit la porte puis il escalada maladroitement le véhicule pour se diriger vers l'arrière. Morrigan pouvait l'observer par la vitre. Alors qu'il allait atteindre l'arrière, il rencontra un problème: comment atteindre la mâle fixée à l'arrière de la diligence sans toucher les roues ? Ronal trouva juste de se plaquer le plus possible contre la parois de métal, de cette manière il atteindrait la mâle sans problèmes. D'une main certaine, il agrippa rapidement le toit de la diligence. C'est précisément à cet instant qu'un petit cailloux passa sous la roue, ce qui le déstabilisa: il se trouvait désormais les pieds dans le vide et les mains cramponnées à la toiture.
-Eh merde...
Ses mains glissèrent, il tomba sur le sol devant les roues. A ce moment là, Morrigan devait sacrément avoir été secouée dans l’habitacle car Ronal venait de passer sous la roue arrière gauche du véhicule. Le cocher arrêta la diligence puis il se leva de son siège et regarda derrière. Il éclata de rire.
"Ronal veux tu bien cesser de te jeter sous les roues, tu vas finir par nous ralentir !"
Allongé sur le sol, Ronal essayait de comprendre ce qui venait de se passer, où il était... Dans un spasme, il secoua la tête en baragouinant des mot incompréhensibles puis il se calma mais ne bougea pas, les yeux rivés vers le ciel et les étoiles qui s'éteignaient.
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Invité Invité | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Mer 21 Nov - 17:01 | |
| En répondant que l'étendard de sa famille était celui des moins que rien, Morrigan faisait référence à la véritable classe de sa famille: la classe inférieur, la plus basse, la plus mauvaise qui soit et s'ils étaient "bourgeois" pour le moment c'était pas la chance de son père et ses compétences. Au final, elle n'avait fait qu'avouer la vérité. Le serviteur ne lui parla plus de sa famille et engagea la conversation sur son maitre. Mo se tournait vers lui, soudainement plus attentive et intéressée. Sa dernière phrase la fit sourire, faire la fête avec des domestiques ne figurer pas dans les projets de Morrigan. Déjà qu'à Telmar elle évitait les fêtes composées de nobles prétentieux, ce n'est pas maintenant que la jeune sorcière allait se mettre à boire, chanter et danser.
« Il n'ai pas dans mes habitudes de faire la fête.J'y participe seulement quand j'y suis obligée.» mais, pour ne pas blesser le jeune Ronald elle se reprit. « Mais, les fêtes de Telmar sont sans doute bien différentes de celle du Nord.»
La belle se tût et reprit sa contemplation des noirceurs de la nuit. Un hurlement de loup la fit sursauter et inquiète elle demanda ce qui pouvait exister comme bêtes dans les entourages. Le discours de Ronald ne rassura nullement Morrigan qui devient nerveuse et d'humeur plus sombre. Elle avait un cœur aussi dur que le métal de la calèche mais, son esprit était très renfermée. Il n'était pas simple d'éveiller son intérêt quand il n'était pas question de magie, de sa famille ou de complot.
« J'ai surtout un instinct de survie très développée » dit-elle avec un regard méfiant vers Ronald puis vers les ténèbres. Sa nervosité contaminait son flux magique, elle sentait sa propre magie active, ce qui n'était pas bon signe car, elle ne maitrisait nullement celle-ci.
Alors qu'ils avançaient vers le Nord, Ronald se leva subitement pour sortir dehors. Que faisait-il ? Morrigan n'osa même pas passer la tête pour le savoir tellement le serviteur l'avait effrayée avec ces histoires de géants, montres, lutins. A un moment, la diligence fut très secouée et Morrigan inquiète prit son courage pour passer sa tête par la petite fenêtre. Le cocher en profita pour s'arrêtait, Morrigan sortit et rejoignit les deux hommes. Ronald était à terre, remplis de neige, croisant les bras la demoiselle le regard d'un air mi-inquiet mi-agacée. Le serviteur ne se levait pas, il devait sans doute être profondément sonné. La jeune femme leva les yeux aux ciel et releva le domestique pour le faire rentrer dans la diligence. La belle redescendit de la diligence et demanda au cocher de reprendre la route avant qu'ils ne finissent dévorés par une bête. Attentive à Ronald, Morrigan le regardait d'un air curieux sans pour autant voir s'il était blessé. C'était un homme après tout, il s'en remettrait. |
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Ronal Le fourbe Mort-vivant serviteur ∞ messages : 82 ∞ camp : Le Nord ∞ humeur : Drôle ∞ commentaires : | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Mer 12 Déc - 15:33 | |
| La jeune femme aida Ronal a se relever et à retourner vers la diligence. Un souffle glaciale vint chatouiller la nuque du nordique qui frissonna. Il ouvrit une grosse malle fixé à l'arrière de la diligence puis il pris un gros manteau de fourrure marron et le mis précipitamment dans les mains de Mo tout en la poussant pour remonter dans le véhicule. Il marmonait tout en refermant la porte.
-Maître, pardonnez mon incompétence... mais le temps n'est pas clément avec nous...
Le soleil se leva quelque-part, derrière cette épaisse couche de nuages qui recouvrait le ciel d'un épais manteau. La neige tombait de plus en plus sur leur chemin tandis qu'ils parcouraient une plaine désertique et glaciale. Impossible de savoir dans quelle directions ils allaient à cause de cet épai brouillard qui venait d’apparaître, mais heureusement, le cochet connaissait parfaitement le chemin à suivre pour être passé ici une bonne centaine de fois. Il fit claquer son fouet et les puissantes montures se mirent au grand galop. La route était droite et lisse, c'est comme si la neige ne faisait pas déraper les sabots des chevaux. Une étrange atmosphère emplissait ces terres blanches, un bon mage aurait tout de suite sentie ses jambes flageller en arrivant dans cette partie des terres sauvages. Tout était calme, pas un oiseau ne piaillait, pas la moindre brise de vents dans les pins argentés, seule la neige, la diligence et les cavaliers arrivants faisaient du bruit. Ce n'est qu'a la fin de la journée que Ronal tendis un doigt indicateur vers une bâtisse noir que l'on pouvait discerner à une cinquantaine de mètres à travers le brouillard.
-Nous arrivons. Comme la nuit est entrain d'arriver, tu voudras surement dîner et t'installer dans tes cartiers. Tu dois être épuisée par ce voyage, il vaut mieux que tu ne fasse la rencontre de l'empereur que demain matin. Et puis à cette heure-ci, il doit s'occuper de ses félins.
A partir de cet instant, le temps sembla s'écouler plus vite. En quelques minutes, la diligence arriva devant un gigantesque château de pierre noir. Elle suivit un chemin le long des douves gelées et passa par une grande porte de bois bardée de fer. Elle s'arrêta enfin dans une sorte de vestibule aux murs de pierre. Les chevaux hénissaient, tandis que le cochet descendait pour ouvrir la porte du véhicule à Morrigan.
"Bon séjour dans le Nord et sortez couverte, méfiez-vous des farfadets et... surtout, travaillez dur si vous voulez apprendre des choses qu'aucuns être humain ne pourras connaître."
Ronal sortit ensuite en s'étirant gaiement.
-Ah que c'est bon d'être chez soi. Trève de bavardages. Riri, Tokaï et Deïn, venez m'aider à monter les affaires de cette chère demoiselle !
Une fille de 14, et deux nains vêtus de toile de jute se mirent à vider la diligence de toutes les malles et valises appartenant à la nouvelle apprentie. Puis s'en suivit une longue et interminable montée d'escaliers. Ronal portait un énorme sac de vêtement sur le dos. Les couloirs étaient éclairés par des torches, apportant une vive lumière chaleureuse et dansante sur les murs de pierre noir.
-Alors, dis-moi, Mo, je peux t'appeler comme ça ? Qu'aurais-tu envie de manger ce soir ? Poisson, viande ? Fromage ? Fruits ? Ce soir, c'est toi qui choisit. Et tu boirais quoi avec ça ? De la bière ? Du bon vin chaud épicé ? Du nectar ? Du sang ? Nan je déconne, pas du sang... D'ailleurs en parlant de manger, tu préfère aller dans une taverne ou les cuisines de mon maître ?
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Invité Invité | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Dim 16 Déc - 12:34 | |
| Avant de rentrer dans la diligence, le jeune serviteur partit voir une malle pour sortir un grand manteau de fourrure qu'il mit directement dans les mains de la jeune sorcière et de la faire rentrer. Tout en fermant la porte, Ronald marmonnait sous le regard suspicieux de Morrigan. Si son seul ami dans le nord était un homme à l'allure étrange qui en plus parle tout seul, Morrigan allait vite devenir folle. Enfin, la jeune femme passa à autre chose, inutile de souligner une fois de plus l'étrangeté de son hôte.
Tandis qu'ils poursuivaient leur route, le soleil se levait doucement repoussant ainsi quelques nuages et la neige continuait toujours à tomber de plus en plus fort. Le silence désertique et glacial était perturbant, la jeune femme se demandait comme le cocher faisait pour se repérer car, si le soleil était présent, la route lisse et droite, il était impossible de voir dans quelle directions ils étaient. La demoiselle papillonnait des cils , elle était lasse de la route, si fatiguée et déprimée. Au bout de quelques minutes, Mo s’emmitoufla dans le manteau, posa sa tête contre la diligence et finit par plonger dans un semi-sommeil, elle entendait tout mais, son esprit semblait flotter. Le moindre bruit lui faisait ouvrir les yeux or, cela était rare car, pas âmes semblait vivre tandis qu'ils s’enfonçait de plus en plus vers le Nord. Ce fut la voix de Ronald qui surprit la demoiselle, elle ouvrit les yeux et l'écoutait tandis qu'une immense bâtisse sombre, inquiétante se trouvait à cinquante mètre d'eux. La demoiselle ne répondit pas, elle hocha simplement la tête en signe d'affirmation. Ça pour être fatiguait, elle l'était. Finalement, ils arrivèrent rapidement devant une sorte de vestibule aux murs de pierre. Le cocher ouvrit la porte et le froid surprit Mo qui en eut le souffle couper. La demoiselle adressa un piètre sourire au cocher et descendit avec son aide.
Son nouvel ami fit de même en s'étirant longuement et en ordonnant qu'on dépose les affaires de la sorcière dans ses quartiers. La jeunesse de la domestique surprit Mo, elle lui rappelait sa propre jeunesse quand aux deux nains furent aussi discrets que rapides, tous prirent des valises Mo en tout cas, ne laissa personne lui prendre son grimoire qui appartenait à son père. Ils prirent les escaliers, ce fut interminable et encore plus épuisant pour la demoiselle. Tandis qu'ils montaient, Ronald lui demanda ce qu'elle souhaitait manger et où elle voulait manger. Mo fut surprise de savoir qu'une taverne existait dans un tel milieux hostile.
« Dans une taverne.. et quelque chose de chaud, épicé qu'importe, du moment que mes doigts retrouvent leurs couleurs normaux.»
Sans doute n'aurait-elle plus le temps d'y aller par la suite, aussi valait-il mieux voir les alentours quand l'occasion s'y présentait. La demoiselle frissonnait, elle allait sans aucun doute tomber malade, dire qu'elle croyait qu'à Telmar il faisait tout le temps froid, ça c'était avant de connaitre le Nord ou il faisait plus que froid. La jeune noble se mit à éternuer plusieurs fois, c'était mauvais signe.
« Il fait froid...» murmurait-elle pour elle-même. |
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Ronal Le fourbe Mort-vivant serviteur ∞ messages : 82 ∞ camp : Le Nord ∞ humeur : Drôle ∞ commentaires : | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Mer 19 Déc - 15:40 | |
| [désolé du retard, je suis enfin en vacances donc j'ai répondu que ce soir. J'espère que ma réponse te plaira Tu peux conclure si tu veux ^^ ] La taverne, tel était la réponse de la jeune demoiselle. Ronal hocha la tête et sourit, il aimait particulièrement la taverne. Mais avant il fallait bien sure déposer toutes la affaires de Mo. Après une longue montée des marches, nos compagnons étaient enfin arrivés dans un couloir beaucoup plus chaleureux que les autres. Des gens discutaient gaiement et adressaient des signes de bienvenue à la jeune femme, des enfants chahutaient, la lumière et l'atmosphère paraissait différente, plus agréable. Ronal s'arrêta devant une porte de bois aux charnières de fer forgé, il déposa le bagage sur le sol, et attrapa une clé. Elle était toute petite et argentée, une émeraude était enchâssée dans la minuscule "poignée". Le serviteur l'enfonça dans le trou de la serrure puis il tourna vers la droite. Il y eut un petit déclic et la porte s'ouvrit d'elle-même.
Une vague de chaleur vint caresser le visage du petit groupe lorsque la porte s'ouvrit. C'était grâce au feu de cheminée qui flamboyait au fond de la pièce. On pouvait y voir un grand lit à baldaquins recouverts de couvertures d’oreillers de polochons et de fourrures blanches, un vieux coffre aux charnières d'or, une armoire pour ranger quantité de vêtements, deux imposantes tables de bois un peut plus loin, trois bibliothèques à moitié vides, des tapis de fourrure jonchaient le sol de pierre ce qui empêchait à d'éventuels pieds nues de prendre froid, il y avait aussi une grande fenêtre faite d'une multitudes de petits carreaux qui donnait sur les plaines enneigées. Un petit bout de paradis chaleureux dans un vieux château froid. Et oui, le grand maître veille aux confort de ses hôtes, d'autant plus en hiver. Ronal s'inclina poliment et fit signe à Mo d'entrer dans la pièce, puis il déposa ses affaires au pied du lit.
-Voila miss ! J'espère que tu te sentiras à l'aise ici, c'est une des plus grandes chambres. Tu as le droit de te servir de tout, couvertures, meubles etc... Et ne t'inquiète pas pour tout ce remue ménage dans le couloir, c'est parce que les gens sont heureux de voir un nouveau visage. Allons ! La taverne n'est pas bien loin.
Le jeune homme pris doucement le poignet de Mo et lui déposa la clé dans le creux de la main, puis il remercia les autres personnes qui l'avaient aidé à porté les bagages. Ils prirent tous congés, sauf Ronal qui se devait de conduire Mo à la taverne. Il allèrent jusqu'au bout du couloir puis ils montèrent un petit escalier d'une dizaine de marches. Une fois en haut, ils se trouvaient dans une sorte de couloir au plafond très haut. Des torches crépitaient doucement sur les murs, par endroits on pouvait voir une porte ouverte et des balais. Les deux jeunes gens s'avancèrent pour traverser le couloir quand, arrivés à mis chemin, les torches s'éteignirent comme si quelqu'un avait soufflé dessus. Là Ronal s'arrêta net et mis un doigt sur sa bouche pour prévenir Mo qu'il ne fallait pas faire de bruit. Il se rapprocha du mur de gauche et là, quelqu'un passa au bout du couloir, allant de la droite vers la gauche. La température chutait comme par magie et le temps semblait s'être suspendue pendant une fraction de secondes. Un bruit de pas résonna sinistrement sur le sol de pierre. Une silhouette imposante passa devant une fenêtre, dans le reflet de la lune, ses longs cheveux laiteux virevoltèrent semblables à un voile brumeux. Une grosse créature était sur ses pas, elle grognait mielleusement, sans doute étais-ce un tigre des neiges adulte car son pelage blanc brillait en passant devant les rayons lunaires. L'air vibrait. C'était lui, l'Empereur et un de ses "félin" comme disait Ronal. Ils disparurent au tournant du couloir. Les torches se rallumèrent d'elles-même. L'atmosphère redevint normale.
A en juger par sa tête, on aurait crue que Ronal venait d'avaler sa langue. Il secoua la tête comme pour chasser cette expression de son visage puis il dit à Mo en soufflant.
-Brr... Je crois que tu as compris de qui il s'agit...Ce que je peux détester de le voir si sombre. Il a due passer une sale journée. Bon à la bouffe !!
Il l'invita à le suivre puis ils tournèrent à droite au bout du couloir. Ils se retrouvèrent dans une gigantesque salle au bout de laquelle on pouvait voir sur l'un des murs un écriteau sur lequel était inscrit "Taverne du mammouth farcie." La porte était ouverte et une odeur de viande grillé emplissait l'endroit, des chants dans une langue inconnue résonnaient joyeusement.
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Invité Invité | Sujet: Re: L'étranger du soir ~ Ronal Le fourbe Mer 19 Déc - 19:01 | |
| [ Il y pas de soucis je commence le sujet avec Frost dans le Nord ou tu le fait ? ] La jeune sorcière suivait la petite troupe. Ils montèrent plusieurs marches, Morrigan était peu habituée à faire autant d’exercice mais, elle n'en montrait rien et restait silencieuse. Enfin, ils arrivèrent vers un couloir éclairé, plusieurs personnes étaient présents dans le couloir, ils semblaient joyeux et ne cessaient de saluer la jeune arrivante qui était intimidée. Quelques enfants chahutaient, un petit garçon tomba à terre devant Mo, cette dernière lui adressait un sourire et l'aidait à se relever or, la mère de l'enfant le prit en le sermonnant et en s'excusant auprès de Morrigan qui répondit qu'il n'y avait pas de mal, ni mort d'homme. Cette plaisanterie fit à peine sourire la mère qui repartait avec son enfant. Après cette incident, elle suivit Ronald qui s'arrêtait face à une porte en bois, composé de fer, elle semblait solide et la clé pour ouvrir la porte était magnifique ce qui surprit la sorcière qui ne quittait plus l'émeraude encastré dans la clé. Toutefois, lorsque la porte s'ouvrit, une vague de chaleur venait chatouiller la peau de la jeune femme qui s'approchait comme par instinct près du feu. Une fois réchauffée, elle contemplait sa chambre. Les lieux étaient grandioses, magnifiques et richement décorée. Cela n'avait rien avoir avec ce qu'elle s'était imaginer, un lit en baldaquin, quantité de couvertures, oreillers, un coffre en bois aux charnières en or ? des fourrures, des bibliothèques, un sourire s'affichait sur le gracieux visage diaphane de la demoiselle.
La demoiselle quitta son manteau, détacha ses longs cheveux noirs qui tombèrent sur ses frêles épaules et retira sa cape de voyage. La belle restait en robe verte émeraude, une simple robe de voyage, ceinturé par une chaine en or et à son cou figuré un modeste collier composé d'une pierre verte. Une breloque qui appartenait à sa mère, Morrigan y tenait autant qu'au grimoire de son père et à l'épée de son frère. D'ailleurs, son regard se porta vers ses affaires, l'épée était toujours là mais, au moment ou elle allait la prendre, Ronald lui prit le poignet et déposa la clé dans sa main. Les domestiques prirent congé tandis que Ronald & Mo partaient en direction de la taverne. Ils reprirent le couloir,montèrent un petit escalier largement moins fatiguant et arrivèrent dans un autre couloir au plafond plus haut. Le duo furent alors surprit par l'obscurité soudain, Ronald fit signe à Morrigan de se taire, un froid soudain apparaissait, glaçant Mo jusqu'aux os, la belle fut alors plaquer contre le mur de gauche avec Ronald et devant eux une sorte d'ombre glacial,sinistre,inquiétante, une immense bête suivait l'ombre aux cheveux d'argent, la sorcière en était paralysait de peur, si jamais la bête se tournait vers elle, elle n'était pas sûr de se taire et partir en hurlant. Lorsque le sinistre duo s'en allèrent, les torches se rallumèrent d'elles-mêmes et la jeune femme lâcha un soupir de soulagement.
Ronald prit alors la parole et lui fit comprendre de qui il s'agissait. Une horreur stupéfaction apparut sur le visage de Morrigan. QUOI ?! Cet homme (était-ce réellement un homme ?) ou ombre, c'était son maitre ? Son maitre d'apprentissage ? A ce moment-là, MORIDÜR avait de là chance d'être loin, très loin d'ici car, la colère bouillonnait en la sorcière qui sentait sa magie influer en elle. Le regard de la demoiselle passait du vert émeraude au jaune translucide et inquiétant de la magie. Ronald ne sembla rien remarquer fort heureusement, ils continuèrent leur route et arrivèrent enfin vers la taverne d'où s'échappait de délicieuses odeurs et quelques chansons sans doute paillarde dans des langues inconnus. La jeune femme rentra dans la taverne suivant Ronald comme son ombre, pour se faire la plus discrète possible. Leur soirée se termina avec un délicieux repas, quelques verres en trop et une nuit paisible qui annonçait un lendemain plus ostentatoire et moins joyeux. |
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