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 Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]

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Matías Ernelio
Matías Ernelio
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MessageSujet: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeDim 31 Oct - 18:59

    Depuis le gué de Beruna, j'avais marché droit devant Narnia. Je ne savais pas précisément de lieu où aller. Quelle importance de toute manière, à ce moment-là ? A ma grande déception, il n'y avait personne sur les routes principales. Soit tout le monde était à la guerre, soit il ne l'était pas, forcément. Tout de même, quelques combats avant de tuer m'auraient vraiment soulagé. En quittant les rangs Narniens après avoir déposé le corps de Rosalie, j'avais planté mon épée dans le dos d'un soldat, surpris un autre et lui avait causé une assez longue et profonde plaie au niveau de l'abdomen pour lui permettre de souffrir durant une dizaine de minutes avant de mourir, et égorgé une personne visiblement hors des combats, que j'avais croisé plus loin de la bataille. Seule la dernière personne était jeune, et avait au moins appris dans la fraction de secondes avant de mourir que l'on peut être vulnérable à tout moment, même en croyant être suffisamment protégé.

    Avançant très vite, d'une marche rapide, l'épée colorée de sang sur les trois quarts de la lame dans ma main droite, je suivais donc la première route que j'avais croisé. Je ne connaissais certainement pas Narnia, seulement la géographie par carte de paysages. J'y étais allé quelques fois pour de petites et minimes missions pour mon cousin, Caspian. Caspian que je n'avais pas revu depuis que la bataille avait officiellement été déclarée ouverte, sur le champ de Beruna. Mais donc en dehors de ça... Mais la route où j'étais semblait très empruntée, puisqu'elle était assez large, et n'était pas effacée par le temps. Au bout d'un moment, j'allais bien arriver à un village par hasard. Le premier qui viendrait me suffirait. Je n'aimais pas forcément tuer, commettre des meurtres, enlever la vie des gens. Mais les choses changent.

    D'ailleurs, je commençais à voir de loin les marques d'un village. En regardant le chemin, je vis d'importantes traces de fer à cheval, très nombreuses. Ce n'était pas des chevaux de paysans ou de simples villageois, mais bien ceux d'une armée, et à tous les coups, celle de Telmar, voire Calormen. Je souris légèrement et avançai avec plus d'entrain. Si l'armée était passée par là, un homme de plus ne ferait pas la différence. J'allais tout arranger... La vie craint, la vie ne sert à rien. Ne pas vivre pour ne pas souffrir, voilà la meilleure chose. Dès que j'aurai fait ce que voulait tout mon corps, jusqu'aux moindres muscles, il me suffirait de retourner mon épée contre moi, ou même de me laisser tuer. Tant que c'était rapide, je ne demandais rien d'autre. Assez rapidement, je fus déjà à l'entrée du village qui me disait quelque chose. Tous les villages et habitations narniens se ressemblent de toute manière.

    Je trouvai deux gardes à l'entrée à vrai dire. Finalement, ce n'était pas un petit village, mais ce n'était pas non plus la capitale. Je m'arrêtai pile, droit comme un piquet, mon épée près de ma jambe droite, en face des deux soldats, et les examinai un court instant. Soit l'armée narnienne était vraiment à plaindre, soit ces deux hommes, très jeunes, se faisaient passés pour des soldats sans l'être. Je supposais surtout la deuxième proposition. Deux hommes courageux, qui souhaitaient protéger leurs familles, leurs amis, leurs voisins, toute la population de ce village. C'est tellement dommage... Mon épée fusa dans le ventre du garde à ma droite, qui avait visiblement ouvert la bouche pour me parler. L'autre réagit immédiatement, et réussit à me frapper dessus avec sa courte arme. Mais malheureusement, mon armure était de très bonne qualité. Avec un sourire, je virai son épée avec la mienne, lui donnai un coup avec le pommeau de l'arme, ce qui le fit tomber au sol, et lui plantai la lame près du cœur, au milieu des poumons.

    Après quelques secondes où j'étais resté dans cette position, je finis par dégager mon épée du corps de cet homme, le plus jeune des deux, puis entrai pour de bon dans le village. Il n'y avait personne, mais j'entendais des bruits. Je n'y pris pas attention, du moins pour le moment, et regardai surtout autour de moi. Oui, il était clair qu'une armée était passée ici. Il y avait ici et là des casques, des épées, des dagues, ainsi que de belles flaques de sang, autant au sol que sur les murs de maisons. Continuant d'avancer, j'observai chaque petite ruelle dès qu'il y en avait une. Au bout de la douzième, je m'arrêtai brusquement. A une vingtaine de mètres se trouvait un petit groupe de personnes qui étaient pour la plupart agenouillées au sol, penchées sur quelque chose. Lorsque quelqu'un s'écarta, je compris que c'était un corps. Un corps qui hurla violemment d'ailleurs, une fois, deux fois, trois fois. Puis je regardai la personne qui s'était écartée et levée, et qui me fixait aussi d'ailleurs. A nouveau, je souris, et de satisfaction. J'avais trouvé enfin quelqu'un que je connaissais, et qui me prenait pour un parfait crétin. Je me vengerai et sur une narnienne, et sur une connaissance médiocre.

    « On traîne dans les rues alors que c'est la guerre ? »

    Je ne bougeai pas, laissant la personne en question venir. Elle jeta un coup d'œil au blessé qui m'était bien entendu inconnue, puis elle se tourna à nouveau vers moi. Bien Mallory, tu cours à ta perte... Mais merci de faire ça au moins. J'avais une envie folle de lui balancer cela, mais me ravisai avant. Le temps qu'elle arrive, comme elle ne me répondait toujours pas, je regardai un instant mon épée. Un bon soldat nettoie son arme dès qu'il en a l'occasion. Mais non, moi je voulais voir le sang s'accumuler sur la lame, pour prouver que j'avais bien ma vengeance comme il se le devait. Après m'être occupé de Mallory, j'allais peut-être terminer la vie du pauvre homme blessé qui souffrait visiblement comme un martyr, ainsi que du petit groupe sûrement. Là, ça devrait suffire... Je n'allais pas tenir longtemps avec cette haine, je le savais, je me connaissais après tout. La moitié de mon corps réclamait déjà de pouvoir s'écrouler et ne jamais se relever.

    Je soupirai légèrement puis regardai Mallory, qui avait ralenti, l'air plus très sûre d'avancer. Elle me fixait, elle n'avait même pas arrêté de m'observer tout le long, je le savais, et elle continuait. Elle ne m'avait jamais pris au sérieux lorsque je faisais des menaces ? Eh bien maintenant, tout change. Tout comme l'un des soldats que j'avais égorgé, lorsque j'étais encore près du champ de bataille, elle apprendra qu'il ne faut pas sous-estimer les autres, en particulier moi. Je gardai mon épée baissée, proche de ma jambe, en suivant son regard. Je me souvins du petit groupe en arrière, et décidai de bouger en dehors de l'entrée de la ruelle pour qu'ils ne se ruent pas tous sur moi dès qu'ils verront que je m'attaquais à Mallory. Je reculai en allant à ma gauche, et jetai un coup d'œil derrière moi. Personne, comme toujours. Mais je me doutai bien que des personnes devaient m'observer, se cachant tant bien que mal en regarder tout de même ce qu'il se passait dans leur village, près de leurs maisons.

    « Laisse moi deviner. Un groupe de soldats est arrivé ici, et que ce soit des Telmarins ou des Calormènes, ils ont tout autant blessé que tué des villageois. Je me trompe ? Tu as eu de la chance de ne rien avoir. »

    Un petit jeu avant les derniers actes que je ferai. Finalement, le groupe ne servirait qu'à exécuter ma mort. J'avais beau pouvoir tuer sans que cela me fasse grand chose, m'en prendre à une fille, une adolescente qu'au final, je connaissais, je tombais bas. Mais depuis longtemps, je tombais bien bas, cela ne changeait plus rien. Là, je ne me vengeai plus... Je laissai toute ma vie s'échapper autant que je le pouvais, pour me libérer enfin, de tout. De tout ce que j'avais vécu, depuis mon enfance. Elever sa sœur, sans parents, c'est dur. Etre pris pour un con souvent, ça l'était aussi. Au moins, je ne serai plus pris pour rien, personne n'allait me regretter. Seules les victimes seraient importantes dans cette histoire. Mais il y en avait tellement avec la guerre de tous les côtés que finalement... Non, il n'y avait aucune importance.

    « Il vaudrait mieux tuer votre blessé, ça lui épargnera des heures, voire des jours de souffrance inutiles, tu ne crois pas ? »
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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeMar 2 Nov - 22:29

Ce matin-là, la journée s'annonçait avec un beau temps. Le soleil brillait, les nuages étaient rares, mais l'ambiance était très tendue. On n'entendait aucun bruit, même les oiseaux se taisaient. Dans le village, les personnes qui étaient restées étaient soit réunies dans les rues, soit barricadées dans leurs maisons. Tous redoutaient le moment où les soldats ennemis rentreraient dans le village et saccageraient tout sur leur passage. Un peu plus loin dans la forêt, il y avait la cabane de la bonne sorcière de l'Ouest. Vu l'odeur, on aurait pensé qu'elle préparait une infâme potion au goût de courgette mais … Ce n'était pas de cette maison dont on devait se préoccuper. Donc, un peu plus loin dans la forêt, il y avait la maison des Grace. Les 3 frères et sœur avaient plutôt de la chance, car étant à l'écart des autres habitations, ils seraient aussi très certainement à l'écart du combat. Au cas où, ils restèrent guetter pendant un bon moment. Soudain, le ciel s'assombrit et l'atmosphère se fit encore plus lourde. Des cris lointains retentirent, venant sûrement du village, signe que les troupes Telmarines et Calormènes avaient attaqué. Ces hurlements retentirent pendant une bonne heure puis le silence retomba. Depuis la maison, Mallory écoutait avec effroi, pensant aux pauvres gens qui venaient de se faire massacrer. Elle pensa un instant à aller immédiatement au village, mais si c'était pour croiser les soldats en chemin et se faire tuer, ça ne servait à rien. Elle décida d'attendre encore une demi-heure avant d'aller voir si elle pourrait servir à quelque chose. Le délai passé, Mallory s'assura que Simon et Jared étaient bien occupés de façon à ne pas quitter la maison, attrapa sa rapière et s'en alla discrètement. Sur le chemin, elle fit bien attention de ne pas faire trop de bruit et de se tenir écartée du sentier, au cas où d'autres soldats viendraient à passer.

Un peu plus tard, Mallory finit par atteindre le village, sans avoir rencontré d'ennuis pendant la route. Aussi, elle avait pris son temps pour arriver, craignant au pire. Et en effet, le spectacle était désolant. De nombreuses personnes pleuraient, d'autres criaient, et d'autres encore étaient terriblement blessés ou morts. Jamais Mallory n'avait vu de tel spectacle, à moins que dans un film bien dramatique et sanglant. Et elle espérait ne plus jamais en revoir. Mallory accéléra alors le pas, ne préférant pas trop s'attarder ici. Avec tout ce sang, il ne manquerait plus qu'elle se mette à vomir. Et elle ne pouvait pas supporter de voir toutes ces personnes qui souffraient. Elle se mit à essayer de voir si elle repérait des personnes qu'elle connaissait parmi les blessés, mais à son grand soulagement, elle ne reconnut personne. Les familles étaient toutes regroupées entre elles, ou plutôt ce qui en restaient. Plus on s'avançait dans le village, vers l'entrée, moins il y avait de signe de vie. Les attaques avaient dû commencer par ici, avec plus de vivacité, et ceux qui n'avaient pas été touché avaient rapidement fui vers l'arrière. Enfin, au détour d'une maison en partie détruite, Mallory finit par croiser quelqu'un. C'était un garçon d'environ 7 ans, ses joues étaient barbouillées de terre et il pleurait. Il aurait ému n'importe qui tant il faisait pitié, mais avant que ça n'ait pu être le cas de Mallory, il lui saisit le bras et l'entraîna dans une ruelle où elle voyait deux autres personnes agenouillées auprès d'un homme couché sur le sol, blessé à la jambe. A ce qu'elle comprit, les deux autres personnes étaient la femme du blessé et son fils aîné, âgé d'environ 10 ans.

-Tu peux pas faire un truc pour mon papa ? Demanda le plus jeune.

Désolée, Mallory répondit un sourire attristé en guise de non. Bah, ce n'était pas Dr House, non plus. Alors que le petit garçon se remettait à pleurer, plus ou moins consolé par sa mère, on entendit une voix grinçante qui venait de plus loin :

-J'ai peut-être une solution à votre problème !

Mallory se retourna en même temps que les autres pour voir une vieille femme aux cheveux longs arriver vers eux. Elle brandissait dans sa main une fiole remplie d'une mixture consistante de couleur verte, pas très appétissante d'ailleurs.

-C'est une potion magique ? Demanda la femme avec méfiance.
-Non, c'est de la bonne soupe aux courgettes ! Répondit joyeusement la vieille femme. Un blessé a besoin de nourriture pour reprendre des forces.

Et sous les regards intrigués des quatre personnes présentes – et conscientes, elle fit avaler au pauvre père sa soupe. Cette dame, c'était la bonne sorcière de l'Ouest. Ou plutôt, une femme qui se faisait appeler ainsi, sans pour autant être vraiment une sorcière. Après quelques instants, le blessé se mit à toussoter et ouvrit les yeux. Les personnes autour de lui, folles de joie, calmèrent leur enthousiasme quand il rendit toute la soupe sur la jupe de la vieille femme. Enfin, l'important était qu'il était conscient, mais la sorcière ne semblait pas ravie. Le père reprit peu à peu ses esprits, restant tout de même allongé, et il semblait ne pas être trop affaibli par sa blessure.

-Chérie ? Marmonna-t-il.
-Oui ? Répondit sa femme, les larmes aux yeux.
-Je ne critiquerais plus jamais ta façon de cuisiner après ce que j'ai bu Suspect.
-Au moins, ça l'a réveillé, fit remarquer la sorcière avec un air vexé.

Les deux enfants voulurent étreindre leur père, mais celui-ci fut pris d'une vive douleur qui venait du ventre : la soupe ne passait pas. En plus de sa blessure à la jambe, il ressentait des maux d'estomac, et donc n'allait pas très fort.

-Oups ! se contenta de commenter la vieille dame.

Les proches du blessé et Mallory lui adressèrent un regard noir, puis l'aîné des enfants indiqua l'entrée de la ruelle avec son doigt.

-C'est qui ? Interrogea-t-il.

Mallory tourna la tête dans cette direction et manqua d'avaler de travers : devant eux se tenait Matt, le vendeur de yaourts – ou le cousin de Caspian, c'est comme on veut. Sachant très bien qu'il était dans l'autre camp, Mallory douta que Matt était ici pour de bonnes intentions, et il était hors de question qu'il fasse encore d'autres dégâts. Elle vit un objet luire à côté de lui et devina qu'il s'agissait de son épée, ce qui l'incita à se lever. La famille à côté d'elle n'avait pas besoin d'avoir d'autres soucis, et la vieille sorcière aurait certainement du mal à se défendre avec sa soupe indigeste. Au début, Mallory pensa que Matt ne l'avait pas remarqué, jusqu'à ce que celui-ci lui fasse remarquer qu'elle était dehors alors que c'était la guerre. Bah tiens. Et lui il était un peu à la bourre sur les restes de l'armée. Les gens à côté d'elle ne bougeaient pas, sûrement inquiétés par Matt. Il était clair qu'il n'était pas rassurant du tout, et il ne bougeait pas pour autant, ce qui faisait pleurer le plus petit des enfants. Mallory en déduisit qu'il devait l'attendre, et décida d'aller le rejoindre. Après tout, les quelques fois où elle avait croisé Matt, il ne lui avait jamais rien fait. Ou alors, seulement la fois où il l'avait mis par terre en lui faisant au poignet au bras parce qu'elle l'avait giflé Laughing … D'un autre côté, il y avait une grande différence entre les fois où elle avait vu Matt et aujourd'hui : c'était la guerre. Et personne n'était vraiment dans son état normal. Mais même s'il arrivait quelque chose, de 1) elle savait bien se défendre, de 2) elle était agile, et de 3) en dernier recours, elle courrait vite. Posant une main sur sa hanche pour vérifier que sa rapière était toujours là, elle se leva et sourit à la famille, puis alla rejoindre Matt. Mais plus Mallory avançait, plus il lui semblait que le telmarin reculait. Il voulait certainement la mettre à l'écart, et ça n'annonçait rien de bon. Pourtant, bien qu'elle ne soit pas très rassurée, elle continua d'avancer vers lui.

En sortant de la ruelle, elle remarqua que les nuages s'étaient à nouveau dégagés. La lumière était vive et elle s'aperçut de quelque chose qu'elle n'avait pas vu dans la ruelle à cause de la pénombre : l'épée de Matt était couverte de sang. Mallory grimaça et détourna son regard, pensant un instant à faire demi-tour. Mais de toute façon, ça ne servirait à rien. Et Matt la retenait ici en se mettant à lui parler. Comme Mallory s'énervait vite – et était très légèrement chiante, aussi, elle ne pouvait s'empêcher de répondre au telmarin.

-Bien sûr que non, ce sont des éléphants roses qui sont venus tout saccager. T'es drôle, toi, ironisa-t-elle.

La deuxième réplique de Matt irrita beaucoup Mallory. Il suggérait de tuer le père des enfants comme ça, sans essayer de le soigner ? Bon c'est vrai, il ne savait pas que c'était juste à cause d'une soupe aux courgettes qui avait du mal à passer, mais quand même … Une personne un minimum censée essaierait de savoir s'il n'y avait pas d'autre moyen, une façon de soigner la personne (enfin c'est ce que Mallory ferait, et on n'a pas encore prouvé qu'elle était vraiment censée). Mais non, Matt, lui, sans savoir ce qui se passait, suggérait de tuer. Gogole, va.

-Oh bah oui, t'as l'air d'en avoir soulagé des blessés, toi (elle indiqua l'épée couverte de sang de Matt avec un regard noir). D'abord, on pourrait voir si on ne peut pas faire quelque chose avant de tuer un père de famille, non ? Enfin bon, je ne vais pas critiquer ta façon de penser hein, je ne voudrais pas te contrarier.

C'est seulement après avoir fini sa phrase que Mallory pensa qu'elle y était peut-être allée un peu fort, et qu'elle risquait d'avoir des soucis. Tant pis, c'était sortit et elle ne pouvait rien à son impulsivité. Elle posa tout de même sa main sur le pommeau de son épée, prête à s'en servir s'il fallait, et recula légèrement. Il n'y avait toujours personne dans les rues et elle se demandait si elle aurait le temps de trouver quelqu'un si elle avait un soucis avec Matt, n'ayant aucune envie de faire courir un risque à la famille de tout à l'heure.

-Qu'est-ce que tu fais là, en fait ? Si tu recherches l'armée, j'te signale que tu as une bonne heure d'avance. Et ça m'étonnerait que ce soit pour faire du lèche-vitrines.

Mallory savait très bien qu'elle cherchait et que sa situation s'aggravait de plus en plus, ce qui était assez étrange puisqu'elle était en même très inquiète par rapport à ce qui allait lui arriver. En fait, elle ne pouvait pas s'empêcher de « taquiner » Matt, c'était tout naturel pour elle. Allez chercher à comprendre, tiens.
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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeMer 17 Nov - 12:54

    Bien, elle venait tranquillement. Je dois avouer que je souris à sa réponse, lorsque j'avais dit que c'était l'armée qui était venue là. Les éléphants, ça aurait pu après tout, le Tisroc Calormène en avait dans son pays, d'après ce que j'avais vu à Beruna. Mais bon, les amener dans des villages perdus comme celui-ci, cela n'apporterait rien. Je ne répondis rien, je dois l'avouer elle m'avait coupé là... Je passai donc sa réplique, et entendis au même moment un nouveau cri venant du blessé de la ruelle où se trouvait Mallory peu avant. Il pouvait même pas se taire ? Les vrais hommes se taisent avant la mort, même si ils avaient peur et souffraient. Ce n'était pas le cas de celui-là. Heureusement, j'étais assez énervé pour ne pas l'être plus à cause de cela. Mais justement, cette mauvaise humeur me fit suggérer de tuer l'homme, histoire qu'il la ferme un peu et ne souffre pas. Je rendrais service volontiers... A l'expression de Mallory lorsqu'elle entendit cela, je levai les yeux au ciel. Elle répondit peu après et réussit finalement à m'énerver plus, chose que je ne pensais pas possible. Elle ne comprenait vraiment rien à la vie...

    « Oh non, ils étaient en bon état, mais juste sur mon chemin. J'aurais bien fait ça à Beruna, mais j'ai trouvé bien plus intéressant. »

    Nouveau cri de la part du blessé, qui étouffa en partie le dernier mot que j'avais prononcé. Oh j'allais vraiment finir par aller dans cette fichue ruelle pour le tuer lui, il me tapait sur les nerfs à force ! Je vis alors que Mallory avait posé une de ses mains sur le pommeau de son épée. Pauvre petite. Elle croyait pouvoir se défendre si je l'attaquais ? En cinq secondes, je la désarmais et la mettais au sol comme une vulgaire poupée trop fragile. Voilà, c'était ça, une vulgaire poupée. Mallory, il fallait l'avouer, était plutôt jolie, et avait l'air de surtout être de bonne humeur en toutes circonstances, ou du moins pour la plupart. Mais elle n'avait absolument pas le profil d'une jeune femme sachant se battre et répliquer à tout. Ah, mais c'est vrai, elle m'avait dit qu'elle ne venait pas d'ici, mais de l'autre monde. Comme mon père, apparemment... C'était pour cela que j'avais un nom qui sonnait étrangement pour un telmarin. D'ailleurs, pour en revenir au père de famille...

    J'allais pas compatir avec ce type, je n'avais pas connu mon propre père, et ce, depuis ma naissance. Et j'avais catégoriquement refusé que quelqu'un, même des proches de ma mère lorsqu'elle était en vie, essaye de l'être. J'aurais pu le faire pour Rosalie, mais je n'aurais pas supporté cela. De toute façon, maintenant le passé est justement passé. Je baissai légèrement le regard vers mon arme où le sang des deux gardes de l'entrée du village coulait encore un peu, et séchait sous le soleil et la chaleur d'été. Je relevai un peu la lame, songeant que j'aurais vraiment du la nettoyer. Peu importe. Je fis un pas en avant vers Mallory, tout petit pas, et la fixai cette fois-ci d'un regard légèrement...sadique disons. Mais pas non plus comme celui du psychopathe qui sautait sur tout ce qui bougeait, j'en étais pas à ce point quand même, et je n'y serai jamais. Elle me demanda alors ce que je faisais ici, et me fit remarquer que j'avais raté l'armée passée ici. Je commençai alors à répondre par rapport à ce qu'elle avait dit avant :

    « Plus rien ne peut me contrarier aujourd'hui, si ça peut te faire plaisir, j'ai eu le pire... Sinon, je suis là pour accomplir ce qu'il faut que je fasse. Tu vas très vite comprendre. »

    Je levai mon arme avec un léger sourire, sans cesser de la fixer. De plusieurs petits gestes avec l'épée, je la fis d'avantage reculer dans la rue, puis vers la façade d'une maison, puis avançai la lame vers la sienne. La dernière fois que j'avais vu Mallory - oui, étrangement, je m'en souvenais encore - elle m'avait dit qu'elle savait se battre à l'épée. Evidemment, une fille de seize ans, voire dix-sept ans, je ne m'en rappelais plus trop, n'était pas apte à avoir le niveau d'un soldat. Tout de même, j'avais envie au fond de savoir ce qu'elle valait. Je souris légèrement et m'approchai à nouveau d'elle. Mon épée remonta un peu pour faire aller la Narnienne contre le mur. Ainsi, je pus aisément m'avancer jusqu'à n'être qu'à une dizaine de centimètres d'elle. La dominant facilement, je saisis de ma main gauche son arme, où elle avait posé la main d'ailleurs, puis la dégainai et observai la lame quelques secondes. Après ce court temps, dans lequel Mallory n'eut même pas le temps de protester - à moins qu'elle n'ait trop peur -, je m'écartai un peu pour lui retendre son épée.

    « Je t'offre la possibilité de me prouver une bonne fois pour toute que tu vaux enfin quelque chose. Quoique... Je n'ai pas l'intention de te laisser le choix. A moins que tu préfères mourir dans l'instant qui suit. Ce ne sera pas très grave pour moi, je trouverai bien quelqu'un d'autre pour finir de me venger... »

    A peine eus-je dis cela que je le regrettai. Je sentis mon cœur se serrer violemment, les larmes me montèrent aux yeux, sans réussir à couler heureusement. Mes mains tremblèrent, et mon épée manqua de tomber au sol. Au bout de quelques secondes rapides, je parvins à me contrôler, en espérant que Mallory n'avait pas vu cela. Pourquoi ? Parce qu'autrement, elle se douterait que j'agissais comme cela à cause de quelque chose de précis qui m'avait fait réagir, et je ne voulais vraiment pas qu'elle le pense. Quoique... Elle avait qu'à le penser, peu importe. En étant aussi près d'elle, elle avait sûrement vu, et devait déjà se poser des tas de questions. Je reculai de plusieurs pas brusquement, en tenant mon épée bien droite, pointée vers elle. Je vis de suite que je continuais de trembler, mais m'en fichais éperdument. Je fis en sorte d'avoir un regard plus menaçant puis lui dis :

    « Choisis vite, la patience n'est pas une de mes meilleures qualités ! »

    Non, ça c'était sûr... Et encore moins maintenant que la colère et la tristesse prenaient part de mon corps entier. Il fallait que je libère tout cela, j'y étais contraint, obligé. Le geste partit tout seul... Mon épée fusa en avant brusquement, mais maladroitement aussi. Ma rage commençait à sortir, sans aucune modération. Mallory s'écarta en parant l'attaque violente. Le second coup que je voulus faire atterrit directement dans le mur, produisant ainsi un bruit sourd entre la brique et le métal. Je me retournai d'un coup vers la Narnienne, qui avait vivement reculé loin de moi. Avant d'avoir pu laisser un long instant s'installer, je revins à la charge, sautant presque sur elle. Agile comme fille quand même, elle arrivait à parer les premiers coups alors que des plus forts qu'elle, et mieux entraînés, étaient morts sans avoir eu le temps de prier pour un quelconque dieu, si ils étaient croyants. Mais je ne parlais pas que des hommes que j'avais tué, ce nombre-ci était trop peu élevé pour que j'en tienne compte.

    J'avançai d'un pas rapide, puis d'un autre, tout en balançant mon arme en avant, vers le buste et la tête de Mallory. Nous parcourions la grande rue sans que quelqu'un semble se soucier de cela. Les gens devaient regarder, tout voir depuis leurs fenêtres, et être trop faibles et lâches pour aider une gamine qui allait mourir. D'ailleurs, je me demandai quand la gamine en question allait se décider à m'attaquer une fois pour toutes et arrêter de seulement se défendre. Au moment où je pensai cela, la pointe de sa lame accrocha le tissu que je portais, et le déchira. A cet endroit-là, je n'avais pas mis de pièce d'armure, jugeant que je n'en avais pas besoin. Je vis au passage qu'une belle éraflure avait été faite, et saignait vite, ayant sûrement atteint une grosse veine. Je reculai de quelques pas en m'arrêtant d'attaquer, l'épée toujours levée. J'étais déjà essoufflé, je tremblais encore plus, et je sentais que des larmes coulaient sur mon visage sans que je puisse me contrôler.

    « Tu aurais du être dans l'armée, même pour une gamine. Tu aurais sûrement mieux aidé que les autres lourdeaux... »

    Je dis cela d'une traite, sans interruption, bien que mon souffle était coupé. Lorsque j'essuyai mes yeux d'un geste rageur, je vis que Mallory ne me regardait pas, mais fixait quelque chose derrière moi d'un air.. effrayé ? Pour comprendre, je me tournai à mon tour en restant méfiant tout de même, même pour elle, et vis ce qu'elle observait. Un garçon d'une dizaine d'années, peut-être moins, regardait Mallory, me regardait aussi, regardait les épées. Puis j'aperçus la tête d'un autre petit, encore plus jeune, qui devait à peine avoir cinq ans. Les deux nous fixaient avec des yeux épouvantés, surtout moi, ce qui n'était pas étonnant. Pendant une bonne minute, je continuai de les observer, mon arme s'abaissant peu à peu sans que je m'en rende compte. Lorsqu'elle toucha presque ma jambe droite, complètement baissée, je repris conscience avec la réalité. Des dizaines de pensées, pour la même personne, s'étaient bousculées dans ma tête. Et maintenant, je craquais pour de bon. Je ne pouvais plus tenir. Je tournai brusquement le regard vers le sol et essayai de retrouver le mur le plus proche de la main, mes yeux brouillés par de nouvelles larmes. Puis mon épée glissa de ma main, mes jambes se dérobèrent, et je glissai contre le mur que j'avais réussi à trouver.
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Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Vide
MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeSam 27 Nov - 12:46

Pour Mallory, ce qui arrivait n'avait rien de rassurant. Au contraire, elle se serait cru dans un cauchemar. Matt, semblant pris de démence, ressemblait maintenant à un vrai psychopathe. Elle n'arrivait pas à réfléchir, et la seule idée qu'elle avait pour l'instant était de reculer. Reculer, toujours reculer, jusqu'à se retrouver coincée ; et c'est ce qui arriva. Là encore, Mallory ne fit rien, incapable de réagir. Elle n'imaginait pas Matt furieux contre elle au point de vouloir la tuer ou la blesser gravement, et pourtant, c'est qui semblait se passer. En réfléchissant, elle n'avait pas été si agaçante, pour l'instant … Et jamais elle ne l'avait vu dans un pareil état, ou du moins aux rares fois où ils s'étaient croisés. Il devait y avoir quelque chose, enfin de compte, mais il fallait savoir quoi. C'était certainement lié à la guerre. Ah oui, vu sa mauvaise humeur, ça devait être quelque chose comme ça … Mallory commençait à sérieusement regretter d'avoir quitté la maison. Silencieuse, elle observa Matt attraper son épée à elle, l'examiner puis la lui rendre. Elle avait compris que pour une fois, même si c'était dur, il fallait qu'elle se taise. Il fallait aussi qu'elle essaye de ne pas perdre son sang froid. Au moindre mouvement brusque, elle pouvait inciter Matt à l'attaquer. Ce n'était pas une bête sauvage, mais quand même. Ce n'est pas tous les jours que l'on croise un blond-psychopathe-anciennement-vendeur-de-produits-laitiers dans la rue, voilà pourquoi elle était si nerveuse. Soudain, Matt trembla violemment et le cœur de Mallory fit un grand bond, la Narnienne ayant pensé qu'il allait l'attaquer. Mais non, il avait l'air bouleversé. Mallory fut prise de pitié pour lui, et alors qu'elle s'apprêtait à lui demander ce qui se passait, elle vit l'épée du blond foncer sur elle. Par chance, Mallory eut le temps de l'éviter. Peu de temps après, elle eut juste le temps de s'écarter pour ne pas recevoir un nouveau coup. N'empêche que, malgré son air d'échappé d'asile à un enterrement, il avait l'air en forme, ce Matt. Mallory continua de reculer, parant comme elle le pouvait les coups du Telmarin. Étant toujours assez surprise par l'attaque soudaine et plutôt effrayée, elle avait plutôt du mal à réagir et se doutait que si elle continuait comme ça, dans peu de temps, elle finirait par faillir. Elle vit à nouveau l'épée de Matt fuser dans sa direction et resta immobile. Mallory ferma les yeux, s'attendant à recevoir le coup, mais elle ne ressentit rien. Se décidant après quelques instants à les rouvrir, elle trouva Matt figé devant elle, arborant une horrible grimace et tenant son épée à quelques centimètres d'elle. La Narnienne fit un bond en arrière, ne comprenant pas ce qui pouvait bien arriver au blond. Elle considéra sa grimace avec appréhension, agita la main devant son visage pour voir s'il réagissait, mais rien ne se produisit. On entendant simplement une musique de fond qui rappelait quelque chose à Mallory, sûrement la musique du générique des Simpson. Sans se poser de questions, elle profita de cet instant de répit pour essayer de faire reculer l'épée de Matt, sans tellement de succès. Il tenait son arme bien fermement et Mallory n'arrivait pas à la faire bouger. Gesticulant tout autour de lui, ce ne fut que lorsqu'elle entendit des raclements de gorge qu'elle eut l'idée de se retourner.

« Ah bah ! C'est pas trop tôt ! 

Au sommet d'un tas de débris provenant de maisons détruites, éclairé par un rayon de soleil, se tenait un homme à l'air majestueux. Mallory dut mettre sa main en visière pour ne pas être aveuglée par cette vision, et ce ne fut que quand la lumière se dissipa qu'elle se rendit compte que le personnage n'était pas si majestueux que ça, en fin de compte. C'était un bonhomme d'une trentaine d'années avec de longs cheveux blonds frisés et un air simplet. Vêtu d'un short rose et d'une chemise à fleurs, l'inconnu semblait plus en vacances dans les Tropiques qu'au milieu d'un village marqué par la guerre. Il possédait des ailes de poulet dans le dos et une auréole en carton planait au-dessus de son crâne. C'était vraiment bizarre, ici.

-Vous êtes ? Laughing
-Mais voyons, je suis José ! Ton ange gardien ! Râla celui-ci en redressant son auréole. J'ai figuré dans les pubs St Marc, dans ma jeunesse.
-Ange gardien ? S'étonna Mallory.
-What else ? Cool

Elle aperçut Georges Clooney qui filait dans une ruelle, un piano venant se fracasser derrière lui dans un boucan terrible. La Narnienne sursauta puis haussa un sourcil, jeta un coup d'œil à la grimace de Matt, et enfin regarda les ailes de poulet de José.

-Donc, vous êtes là pour me protéger ? Je ne vais pas mourir ?
-Il se pourrait que si …
-Mais je ne veux pas mourir !
-Bah faudrait se bouger un peu, hé ! Ça fait dix minutes que tu recules, j'en ai marre de regarder ça, moi ! Qu'il y ait de l'action, quoi !

Mallory adressa un regard furieux à son ange gardien. C'était facile à dire, mais elle aurait aimé l'y voir, lui ! Qu'aurait fait José contre un vendeur de yaourts prit de folie ? Ah ben oui, il aurait claqué des doigts.

-Qu'est-ce que je dois faire ? Demanda-t-elle.
-ATTAAAQUES ! Brailla José avec une voix de fille.
-D'accord, d'accord ! Mais c'est normal que je me retrouve ici ?
-Mais non, voyons. C'est simplement que prendre trop de sucres, ça te réussit pas. Allez, j'y vais, moi. Bonne chance ! »

L'ange gardien fit un sourire éclatant à la Narnienne puis disparut. Lors de son départ, des centaines de plumes de poulets volèrent dans la direction de Mallory et elle ferma les yeux pour ne pas s'en prendre dans l'œil. Aussitôt, elle entendit le tintement de deux épées qui s'entrechoquaient et les rouvrit. Elle était de nouveau entrain de combattre Matt. Celui-ci grimaçait toujours, mais pas de la même manière que tout à l'heure. Non, là, c'était moins horrible. Il avait juste l'air crispé. Mallory entendit le hurlement féminin de José « ATTAAAQUES ! » qui résonnait dans sa tête et, instinctivement, bloqua l'épée de Matt avec la sienne pour qu'il ne puisse pas l'atteindre et la fit glisser sur la gauche. Là, elle réussit à blesser très légèrement le Telmarin, mais assez pour qu'il s'arrête. Les acclamations de supporter de José retentirent dans sa tête et elle les fit cesser en envoyant ses cheveux en arrière. Oui, ça devait simplement être son imagination. Essoufflée, elle ne rangea pas son épée pour autant, trouvant plus prudent de rester sur ses gardes. Elle s'aperçut avec surprise que le blond pleurait et fut à nouveau prise de pitié. Seulement, cette fois-ci, elle se méfierait plus. Quelques instants plus tôt, il n'avait pas manqué de l'attaquer pour cette raison. Mais tout de même, il n'avait vraiment pas l'air d'aller bien et Mallory ne souhaitait pas le voir pleurer. Et oui, malgré tout, elle l'aimait bien, Matt. Mais vraiment un petit peu, hein ! C'est là qu'elle vit les deux enfants du blessé entrain de les fixer. A nouveau, elle eut peur. Matt ne semblait pas les avoir encore remarquer ; il lui disait quelque chose. Quelque chose qui ne parvint pas aux oreilles de Mallory, car toute son attention était maintenant fixée sur les deux petits. Ceux-ci se tenaient à cinq mètres d'eux, ils avaient l'air très inquiets mais ne devaient pas se rendre compte qu'ils n'auraient pas dû être ici maintenant. En fait, c'était ça, le problème. Les enfants sont mignons. Les enfants sont innocents. Mais ils n'arrivent jamais au bon moment. Ou du moins, c'était le cas de la plupart d'entre eux et ces deux-là n'échappaient pas à la règle. Il fallait qu'ils partent vite avant que Matt ne les voit, car il ne devrait pas trop se réjouir de leur présence et Mallory craignait qu'il ne se fâche à nouveau. Mais … Oups !, le Telmarin venait justement de se tourner vers eux. La Narnienne se mordit la lèvre et serra le pommeau de son épée très fort, prête à s'en servir. Elle craignait pour la vie des deux enfants mais n'osait rien faire pour l'instant, surtout que Matt n'avait pas bougé.

-Matt, s'il te plait, laisses-les par... commença-t-elle.

A peine Mallory eut-elle commencé qu'elle vit Matt s'effondrer contre un mur, en pleurs. Il avait vraiment le moral dans les chaussettes, ce pauvre garçon. La Narnienne entendit un tintement métallique : l'épée du blond venait de tomber. Le danger était maintenant écarté. Elle décala de quelques mètres l'arme souillée en la faisant glisser avec son pied pour éviter le sang puis se tourna vers les deux petits. Ils avaient l'air encore plus effrayés que tout à l'heure, ne comprenant rien à ce qui se passait. Le plus jeune s'était lui aussi mis à pleurer ; on se serait cru dans un film dramatique, ça devenait limite lassant, là. Tout en surveillant Matt, Mallory alla vers les deux garçons et se pencha pour être à leur hauteur (bon ok, elle n'avait pas à se baisser beaucoup, et même que ça la vexait). Le plus petit – qui était trop mignooon *-* – pleurait de plus belle et arborait un air de chien battu, ce qui fendait le cœur à Mallory. Oui en fait, elle était plus triste pour lui que pour Matt. Aussi, il n'avait pas voulu la tuer, LUI, et il n'était pas effrayant, LUI.

-Oooh mais pleures plus, voyons Sad
-En fait, Jean-Henri a peur parce le grand garçon avec des cheveux jaunes pleure aussi, expliqua le plus grand.
-Oh … Et toi, tu t'appelles comment ?
-Charles-Hubert.

Au nom « Charles », l'imagination de Mallory lui joua à nouveau un tour. Le ciel s'assombrit et tout devint noir, des nuages menaçants apparurent au-dessus de leurs têtes et un orage éclata. Un éclair illumina le visage de Charles-Hubert au moment où il prenait l'apparence d'une certaine créature nommée Gollum. Effrayée, la Narnienne fit un bond en arrière, mais tout redevint normal. Le jeune garçon la regarda étrangement, intrigué, et elle lui adressa un sourire gêné en échange. Dans sa lancée, elle partit dans la direction de Matt, mais s'arrêta à quelques mètres de lui, pas très rassurée. En fait, Mallory regretta de s'être autant avancée : elle recommençait à avoir peur. Mais l'épée du Telmarin était hors de portée et il n'avait pas l'air en état de combattre. De plus, à ce qu'avait dit Charles-Hubert, Jean-Henri s'arrêterait de pleurer si Matt faisait de même. Il fallait donc qu'elle fasse quelque chose et elle allait le faire, mais … Qu'est-ce qu'ils avaient des prénoms bizarres ! Quoiqu'il en soit, elle se rapprocha encore en hésitant légèrement, puis s'accroupit pour être face à lui.

-Matt ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? Enfin j'ai bien compris que oui, mais qu'est-ce qu'il y a ? Tu peux me raconter, tu sais. Ce n'est pas parce que tu m'as foncé dessus pour m'attaquer comme un gros malade que je ne vais pas me soucier de pourquoi tu as l'air d'aller si mal. Mais si tu recommences, je te préviens que … Donc, racontes-moi.

Mallory finit sa phrase par un sourire forcé. Ah, elle ne pouvait pas s'en empêcher ! En fait, tout laisser penser qu'elle était agaçante de naissance. Mais pour l'instant, il fallait parler au blond, et elle doutait que ce ne serait pas facile. Au moins, Jean-Henri s'était enfin arrêté de sangloter et les regardait silencieusement avec son grand frère. Bon, histoire de détendre l'atmosphère, elle n'avait qu'à présenter les deux petits au Telmarin. Avec un peu de chances, ça le calmerait. C'était naïf comme idée, mais elle pouvait toujours essayer.

-Donc, je te présente Jean-Henri et Charles-Hubert. Dites bonjour au grand garçon qui fait peur ! Very Happy Au fait, votre papa va mieux ?

Les deux frères étaient devenus tout pâles et avaient l'air terrorisés. Ils leur adressèrent de petits signes de la main, Jean-Henri hocha affirmativement la tête, puis ils déguerpirent à toute allure. Mallory les observa s'enfuir avec un regard interrogatif et supposa que Matt avait fait un de ces regards effrayants.

-Ils sont adorables, n'est-ce pas ? Very Happy lança-t-elle à l'intention du blond.

Mais en fait, elle se rendit compte qu'elle était encore toute seule avec lui. Ça, elle le sentait mal. La voix de José raisonna à nouveau dans son esprit tandis qu'elle commençait à perdre des couleurs.

« Surtout, pas de gestes brusques ! Et aussi : de l'actiooon ! »

Vraiment, il était étrange, cet ange gardien.
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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeSam 11 Déc - 22:47

    Simon était en train de faire une sieste au moment où je sortais de la salle de bain. J'avais revêtis un pull de velours rouge et un jean gris foncé ainsi que des bottes marrons au dessus de mon jean. Mes cheveux avaient poussés depuis un certain temps, et m'arrivaient au dessus des épaules. J'allais m'asseoir sur mon lit, et regardais par la fenêtre. La forêt, les arbres, mais aucun animal. En général, nous voyons des animaux, ne serait-ce qu'un rongeur ou bien un oiseau. Mais là, tout était calme, aucun bruit, aucun chant, aucun son. Je vis Simon se lever et regarder à son tour par la fenêtre. Aujourd'hui, nous étions joyeux, mais c'était un jour comme les autres pour lui et moi. La seule différence, c'était cette ambiance. C'était pesant. Le silence interminable, qui vous fait sentir que quelque chose se trame, que quelque chose se passe, autant à mille lieux de nous que tout près de chez vous.

    Petit, je jouais à la guerre, rarement mais j'y jouais. Avec des amis autre que Simon, il était pacifiste lui. Je me suis levé et je suis allé dans la cuisine, en descendant les escaliers, pour chercher quelque chose à grignoter. J'ai pris deux pommes. Une rouge et une verte, et je les aient montées dans ma chambre. J'ai tendu la verte à Simon et j'ai croqué dans la rouge. Le rouge, c'est un peu ma couleur préférée, un peu comme un symbole. Je ne sais pas trop pourquoi, mais elle me correspond. C'est la couleur la plus chaude, la couleur la plus poignante, la couleur du sang. Je ne sais pas pourquoi je l'aime plus qu'une autre, mais c'est ainsi et pas autrement. Nous avons discuter ensuite, Simon & moi, en même temps que nous mangions, puis nous avons parler de beaucoup de choses. De notre monde, de Narnia, de Mallory, des filles, des garçons, des habitants, de la guerre, de l'amitié, de l'amour, de notre famille.

    « Tu penses que maman et papa nous rejoindrons ici un jour ? Qu'ils nous cherchent ? »
    « Je pense que c'est possible. Après tout, si on est arrivés ici, pourquoi pas eux ? »
    « Peut-être qu'on peut les retrouver autrement, ça fait un an que nous sommes seuls ici, avec Mallory.... »
    « J'ai le pressentiment que si on savait à l'avance si on les reverraient un jour ou pas, on serait déçus, Simon. »

    Nous avons chacun argumenter notre idée pendant un certain moment, car ça nous permettait de nous souvenir d'eux, et de ne pas penser à la guerre. Au fond, qu'est-ce-que la guerre, si ce n'est un bain de sang et des cris de douleurs n'amenant que des pleurs et des mines dépitées ? Je n'avais jamais assister à une guerre jusqu'à ce jour. J'avais déjà aperçu des scènes de duel, de combat. Je m'étais déjà battus auparavant, d'ailleurs. A Narnia, quand j'étais seul parfois, dans les rues, je me suis disputé et battus avec d'autres garçons. Ils étaient telmarins et souvent ils me provoquaient et je réagissais au quart de tour. On est comme on est, et je ne changerais pas, que ça plaise ou non. Le soir, je rentrais et dissimulais certains coups reçu, certaines plaies. Simon n'était pas au courant et je ne disais rien à Mallory, de toutes façons, elle ne comprenait pas ma façon de penser, et c'était une fille en plus. Au fond, j'ai de la peine pour elle...

    Car ici, c'est la seule fille, et elle n'a que nous comme famille, et nous ne montrons pas ouvertement notre amour non plus. Au fond, quelque part, j'aime ma sœur. Je n'ai simplement pas assez creusé et je ne compte pas creuser pour découvrir quel amour j'éprouve pour elle. Peut-être que je ne l'aime pas ? D'ailleurs, notre conversation terminée, je suis allé cherché Mallory. Mais visiblement, elle n'était pas là ; alors j'ai avertis Simon et nous avons chercher de partout, mais elle n'était nulle part. C'était la guerre dehors, et Mallory avait beau être douée en escrime, elle n'était qu'une fille avec une épée qui ne supportait pas la souffrance, alors je l'imaginais bien assez mal en train de tuer des gens. Simon et moi nous sommes mis d'accord ; il restait à la maison au cas où elle reviendrait, et aussi il serait protégé, et moi je partais la chercher dehors.

    Je suis allé prendre une ceinture puis j'y ai mis mon épée. J'avais réussis à m'en procurer une depuis un bon moment, je ne savais pas forcément m'en servir mais mieux valait être protégé au cas où. Je suis sortis dehors en accélérant le pas pour me diriger vers le village et sortir de la forêt. Une fois que j'eus atteint une ruelle, assez étroite soit dit en passant - je me suis retrouvé devant une maison ou la porte était ouverte. Je suis entré dans la maison, doucement, sans faire le moindre petit bruit, puis j'ai vu quatre personnes assises contre le mur, avec un regard empli d'effroi. Une mère, une fille de mon âge, un bambin d'environ deux ans et un bébé visiblement très jeune. Je me suis approché d'eux en voulant me montrer rassurant, et je me suis agenouillé devant eux.

    « Que vous est-il arrivés ? »
    « Des soldats... Calormènes... Ils ont tués mon mari qui a tenté de nous protéger... Ils l'ont laissé à demi-mort devant la porte pour que nous le voyons... Que nous le voyons... »
    « Mourir. »

    Je regardais cette famille avec un air compatissant, même si je ne savais pas du tout ce que pouvaient ressentir ces personnes-là. J'avais en quelques sortes perdu mes parents, mais ils étaient probablement en vie, tandis qu'eux, venaient de voir leur père, mari mourir lentement et douloureusement devant leurs yeux. Je me suis relevé et me suis excusé d'être entré puis je leur ai présenté mes condoléances pour leur père, puis je suis sortis et j'ai traverser quelques rues, apercevant en m'approchant de certaines fenêtres de maisons, des familles rassemblées dans un coin, tremblantes, effrayées. J'entendis soudain des cris de douleurs, et je revins à la réalité en me dirigeant en courant à moitié vers la source de ce bruit. Je courus, je courus, et je finis par m'étaler par terre, comme une grosse crêpe. Je relevais les yeux et fut aveuglé par une lumière blanche et par une odeur atroce.

    Je me suis relevé, en mettant mes mains devant mes yeux en me demandant pourquoi cette lumière divine ne s'était pas posée plus tôt sur moi ; avant de découvrir une odeur de courgettes qui me ramena à la réalité une fois de plus, et j'aperçus la « sorcière » que nous connaissions quelques peu, Simon, Mallory & moi. D'ailleurs, nous lui avions déjà voler des courgettes et lui avions envoyé des tomates dans son jardin pour mettre un peu de couleurs dans toute cette plantation. Mais elle n'a jamais su qu'il s'agissait des Grace's Twins. Je me suis avancé vers elle. Encore un peu. Un peu plus encore. Puis c'est là que je frôlais la crise cardiaque ! J'aperçus la verrue monstrueuse sur le nez de la sorcière complètement tarée, et... Je vis la forêt amazonienne. Je parle bien-sûr de ses noirs poils de nez, dans son nez mais aussi tentant de sortir de celui-ci. En réalité, ça faisait peur, mais ça écœurait aussi. & C'est moi le dégueulasse ? Si je croise Mallory, j'lui fais bouffer les poils de nez de l'amie des courgettes.

    C'est alors que je me fis soulevé du sol par une puissante main de dieu ! Je tournais la tête et vit la sorcière avec une tête semblable à celle d'Ebenezer Scrooge lorsqu'il tente de vous faire peur... Je peux d'ailleurs vous garantir que ça fonctionne ! Poussant un vil cri de fillette effrayé, je fis mine de m'évanouir - en fait non, je fis mine d'être mort ; tandis qu'elle me secouait en criant pleins de vulgarités que je préfère ne pas vous listez tellement elles sont horribles ! Puis ce fût le coup de grâce... Je suis tombé à terre, et j'ai frôler un humain. Un humain tout petit. J'ai ouvert les yeux, me suis relevé et j'ai vu un petit garçon d'environ cinq ou six ans, et je vérifiais qu'il n'avait rien eut, mais en réalité, il avait faillit faire une crise cardiaque car de sa toute petite taille, il avait une vue de la sorcière aux trous de nez impressionnants assez... impressionnante. Je me suis excusé auprès de lui tout de même, et je regardais ensuite un garçon d'environ dix ans qui me fixait.

    « Oh mon Dieu ! »
    « Oh, qu'il est mignon. Tu sais, tu peux m'appeler Jared, nous nous connaissons toi et moi, n'est-ce-pas petit coquinou ? »
    « D'accord Jared ! Moi c'est Charles-Hubert. Tu ressembles drôlement à la fille qui arrête pas de bondir. »
    « Un kangourou ? Montres moi ça, mon petit chou ! »

    Je me tournais vers la sorcière qui me fixais avec son air ebenizerement scroogien tandis qu'elle semblait m'avoir reconnu, et avait repérer mon attirance pour le rouge. Tomates, rouge. Rouge, tomate. Voilà, elle était rouge, comme une tomate ! C'est alors que je remarquais une femme penchée vers un homme en train de souffrir le martyre et puant étrangement la courgette. Bonté divine ! Cette fichue vieille était obligée de faire crever les gens avec ses soupes douteuses ? Non mais je vous jure, ce qu'il faut pas voir de nos jours ! Je partis avec Charles-Hubert finalement en toute hâte tandis que la vieille sorcière embêtait le couple, puis mon nouvel ami me conduisit dans un chemin assez silencieux, et j'eus même peur de respirer de peur que l'on ne m'entende et que nous tombions dans une embuscade. Puis Charles-Hubert montra du doigt deux personnes face à nous et repartit en courant vers ses parents. Je regardais le traître m'abandonner là, seul avec un kangourou aux cheveux longs et châtains ainsi qu'un blond pleurnichard. Je me suis rapproché comme si de rien était et j'aperçus Mallory en train de parler à un garçon qu'elle détestait et dont elle se plaignait souvent, Matt. Je me suis avancé vers eux, et j'ai vu Mallory en mode psychologue. Ô Joie.

    « Hum, ça vous prend comme ça durant la guerre de régler vos problèmes de couple anonyme ? Non mais franchement, il y a des gens qui souffrent et qui sont morts, et vous trouvez rien de mieux que de parler dans la rue, des épées à la main à faire genre vous vous prenez pour des soldats alors que vous êtes rien de tout cela. D'ailleurs Mallory, merci d'être partie sans prévenir, franchement, on apprécie ton geste. Tu sors en cachette et nous on te cherche et tout ça pour quoi ? Pour que tu ailles faire pleurer... Le blond que tu critiques sans arrêt ? D'ailleurs, tu as mauvaise mine mon vieux. Tu devrais rentrer chez toi, tes parents te feront probablement une bonne petite soupe à la tomate pour te remonter ton petit moral de petit bébé blond ! Quoi que ton papa doit être parti à la guerre. Quoi que, vu la tête que tu fais, tes parents sont peut-être pas chez toi... Bon ben ton frère alors ? Ah bah non, il doit être à la guerre. Bon, tu as bien une sœur ? Allez, hop, derrière les fourneaux à soigner ton chagrin d'amour mon ptit blond ! Mallory, va falloir qu'on parle de tes relations douteuses, darling. »
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Matías Ernelio
Matías Ernelio
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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeJeu 6 Jan - 20:45

    Finissant de glisser contre le mur, je finis assis, les genoux pliés. Je les mis côte à côte avant d'enfouir ma tête dedans, afin d'avoir un minimum de dignité et ne pas montrer mes pleurs devant tout le monde. Quoique ma dignité, maintenant...elle ne servait plus à rien. Je n'avais vraiment plus rien à perdre. J'entendis la voix de Mallory, qui parlait encore à je ne sais qui. Ah si, sûrement les gamins que j'avais vu. Peu importe. Je n'avais même pas réagi lorsqu'elle avait écarté mon épée, je ne voulais pas réagir, je ne voulais pas bouger. Je restai donc dans cette position, dans cet état pendant je ne sais combien de temps, jusqu'à ce que je me rende compte que la Narnienne me parlait. Je relevai légèrement la tête et la vis accroupie devant moi, me fixant en attendant naïvement une réponse. A la place toutefois, elle me "présenta" les deux gamins. Je fis à peine attention à leurs noms plus qu'étranges, et relevai plus la tête pour les regarder. Vu l'expression qu'ils eurent, ils avaient compris que je ne voulais ABSOLUMENT pas être dérangés par eux deux. Je savais que Mallory ne partirait pas de sitôt, sauf si je forçais un peu les choses.

    Elle trouva encore le moins de sourire, ce qui m'énerva profondément et fit redoubler l'écoulement de mes larmes. Je fermai les yeux pour me calmer, en me les essuyant à plusieurs reprises jusqu'à les sentir vite irrités. Soudain, un nouvel arrivant débarqua. Il vint vers nous, se préoccupant surtout de Mallory on dirait. Je ne dis ni ne fis rien de mon côté. Je me contentai d'observer après avoir rouvert les yeux. Mais c'était qui ce.. truc complètement con ? Il avait commencé un petit discours, où j'apparus d'ailleurs à partir du milieu. Au fur et à mesure, mes émotions se bousculèrent à nouveau. Mes yeux se plissèrent légèrement, tout en reflétant la nouvelle vague de fureur qui m'envahissait. Ce gamin ne savait rien, rien du tout, et il parlait comme si il se prenait pour le meilleur ! Je ne vis plus Mallory dans mon champ de vision, mais seulement ce petit qui, je ne le savais pas, était le frère de la jeune fille. Même lorsqu'il eut fini de parler, je m'énervai de plus en plus. Finalement, je me relevai en m'aidant du mur, sans cesser de le fixer. Ma respiration, déjà saccadée, était à présent encore plus sifflante et coupée.

    Après à peine quelques secondes, mais que je pris en tant que plusieurs minutes, je m'avançai de deux pas rapides et giflai violemment le gamin. Le temps qu'il se remette de cela, j'eus le temps d'arriver près de mon épée, la saisis et le fixai à nouveau. Avant tout, je regardai un bref instant Mallory, pointant la lame vers elle, le regard rempli de menaces. Je revenais à ce que j'avais voulu faire avant : finir ma vengeance. Ce n'était pas la Narnienne qui allait prendre, mais ce petit brun que je ne connaissais pas. En fait si, il me disait quelque chose, mais je ne souhaitais franchement pas en chercher la cause à cet instant précis, j'avais mieux à faire. Je tournai l'épée vers lui d'ailleurs. Un gamin comme lui n'était pas prêt de savoir se battre, ça c'était sûr ! Son arme ne servirait donc à rien... Il la dégaina tout de même, pour faire le grand. Pauvre gamin... Non en fait, je n'avais aucun regret pour lui, aucune compassion.

    Je m'avançai d'un pas lent, puis d'un autre, en tournant. Lui aussi fit de même pour m'avoir toujours en face. Oh non mais on allait pas passer à un gentil combat quand même ? Au bout de quelques secondes où j'en eus déjà marre, je passai à la vitesse supérieure en lui donnant brusquement un coup d'épée dans la sienne, pour le faire réagir. Il réussit à tenir son arme, mais je repartis à la charge pendant sa déstabilisation. Il y eut un très léger combat jusqu'à ce que je finisse, de ma main gauche, à le saisir par son haut, sans le soulever toutefois. Mon épée était pointée sur son ventre, menaçant de le blesser si il bougeait. Je ne fis aucun cas des protestations de Mallory, pas loin. Si elle tentait aussi d'attaquer, je n'aurais pas le choix... Non en fait maintenant, je n'avais plus l'intention de tuer l'un des deux. En premier je voulais montrer au gamin qu'il n'y avait pas que lui et son petit monde merveilleux ici, mais que c'était la guerre, et que tout le monde pouvait en souffrir, y compris lui ou Mallory.

    « Pour ton information, je suis orphelin depuis bien longtemps. » commençai-je à lui dire, avec une voix coupée et rageuse. « Tu as une sœur toi peut-être ? Imagine-la alors, maintenant, dans tes bras, en train de mourir. Et tu comprendras peut-être que tu as seulement de la chance de vivre ce que tu vis actuellement »

    Je le lâchai puis lui donnai un nouveau coup, cette fois avec mon coude, sur la tempe. Il était prouvé que cet endroit là était très fragile, et une simple pression permettait d'envoyer celui d'en face dans un bon sommeil, et qui se réveillerait avec douleur. Je me tournai finalement vers Mallory, qui commença à me parler - en gueulant à moitié bien sûr. Je ne l'écoutai pas, mais perçu le mot "frère" parmi ses cris. Je jetai un coup d'œil au gamin au sol, qui en fait ne dormait pas, mais avait sans doute la tête qui tournait bien fortement. Ses paupières se soulevaient à peine parfois, puis après quelques secondes, il s'écroula pour de bon, comme assommé. Ainsi donc, il était le frère de Mallory ? J'en déduisais cela sans même avoir écouté, et je ne devais pas être dans le faux. Je la regardai à nouveau et m'approchai brusquement, la plaquai contre un mur, et mis ma main sur sa bouche pour la faire taire.

    « Que ce soit bien clair : je n'ai pas besoin de la pitié que tu vas avoir pour moi. Je commence à te connaître. Prend-moi pour un crétin si tu veux, je n'ai de toute manière pas l'intention de te revoir. »

    Je restai ainsi pendant quelques secondes puis la lâchai elle aussi, rangeai mon épée dans le fourreau et repartis vers l'entrée du village par laquelle j'étais venu. Il y avait toujours les cadavres des deux gardes au sol. Je n'y jetai pas un regard de plus et partis la tête haute, rencontrant parfois quelques personnes qui m'étaient bien sûr inconnues. Au moins, je n'étais pas le seul avec un air triste, et parfois des larmes sur le visage. Mais j'étais en revanche sûrement le seul telmarin dans cet état, ici...
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Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Vide
MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeSam 8 Jan - 14:26

    Honnêtement, jamais Christian n'aurait pensé se retrouver dans une guerre un jour. Jusque là, le mot guerre était pour lui une scène de combat dans les livres qu'il lisait plus petit chez lui quand il était encore dans son monde, ou encore une de ces choses barbantes et longue, qu'on essaie de vous faire apprendre en cours d'histoire, et qui finit par vous endormir avec toutes ces dates à retenir, tous ces noms.

    En repensant avec un peu de nostalgie à ces cours d'histoires ennuyant, Christian finissait de mettre ses baskets. Maintenant qu'il y pensait, il s'estimait bien heureux de les avoir eut sur lui lorsqu'il s'était retrouvé dans ce monde : il ne se voyait pas trop sortir dehors en temps de guerre avec autre chose, il s'était tellement habitué à courir avec ces chaussures là quand il faisait du basket, dans son monde. Enfin, bon... Là, il n'était plus question d'une simple partie de basket, ou d'un entraînement d'escrime. En se relevant, Christian se souvint soudain des entraînements d'escrime après les cours : les jeux idiots que les garçons faisaient dans les vestiaires, ses tentatives pour toujours se retrouver face à Mallory... Ah, Mallory, son premier vrai amour pour résumer à peu près leur relation. Il était tombé amoureux d'elle lorsqu'ils étaient encore dans leur monde, et par un heureux hasard qu'aucun d'eux deux n'avait compris, elle aussi s'était retrouvée ici avec ses deux petits frères jumeaux. Enfin après en avoir discuté, il se trouve que Mallory était arrivée ici avant lui, mais ça ne changeait rien au fait qu'il était plus qu'heureux de la retrouver.

    Mais, comme toujours, il y avait un petit problème : Christian était amoureux certes, amoureux comme un fou. Mallory ne semblait pas repoussée quand ils se voyaient, mais... L'ennui, c'est qu'il n'avait pas encore réussi à lui avouer ses sentiments. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, Christian s'était interdit de la quitter sans tout lui avouer, mais comme toujours, rien n'était sortit... Il avait bien tenté des approches, mais leur après-midi s'était révélé un peu plus mouvementé que prévu, encaissant nouvelles rencontres et bizarreries qu'il serait bien trop long de citer. Mais maintenant, c'était aujourd'hui ou jamais : Il savait que Mallory risquait d'être dehors, bien qu'elle ne se jetait pas aveuglément dans une bataille. Mais si par exemple un de ses frères était partit, ou si elle avait des connaissances blessées ou autres, il se pouvait qu'elle soit dehors. Et donc par conséquent, qu'il lui arrive quelque chose. Et c'était pour cette raison, que Christian était décidé à partir la chercher : ils n'auraient peut-être plus d'occasion de se voir avant longtemps, voir pas du t... Non non, pas question de penser à ça.

    Après avoir attrapé une veste assez épaisse pour pouvoir servir de protection, même petite protection, Christian sortit dehors en prenant également au passage une épée. Il avait prit le réflexe de ne jamais sortir sans une arme sur lui, depuis qu'il avait été mis au courant à propos de la guerre. Une fois dehors, Christian se figea sur le seuil de la porte : Il avait oublié les clés à l'intérieur. Bon, ça commençait bien... Pas grave, il passerait par derrière, il y avait une vieille porte avec au milieu une petite ouverture pour les chats, apparemment l'ancienne propriétaire était une vielle folle collectionnant ces bêtes là.

    Tout en marchant rapidement dans des petites ruelles pour ne pas avoir trop d'ennuis, Christian remarqua que les batailles se calmaient de plus en plus. Peut-être qu'il retrouverait Mallory étalée par terre mourante ? Non, NON ne-pas-penser-à-ça. En pressant un peu le pas, Christian observait chaque ruelle qui croisait celle qu'il empruntait en élevant à peine la voix, posant à chaque fois d'un ton timide : " Mallory... ? " mais la seule réponse qu'il eut, fût quelque chose qu'il vaudrait mieux éviter de rapporter. Au bout d'un moment, Christian commençait à fatiguer et à se demander s'il ne serait pas plus simple pour lui de déménager à Narnia : Archenland, c'était beaucoup trop loin... Et il ne voyait presque personne, depuis la disparition d'une de ses amies les plus proches. Enfin bon, il y repenserait plus tard, pour l'instant ça n'était pas le problème le plus urgent. Le plus urgent, c'était de s'assurer que Mallory aille bien : et pour cela, direction tout d'abord la maison de Mallory et des jumeaux. Après dix minutes pendant lesquelles Christian avait finit par courir, il arriva enfin pour se faire accueillir par le rat géant de Simon, lui indiquant que Mallory n'était pas là. Il lui avait vaguement parlé de Simon toujours ici et Jared partit à sa recherche, mais n'attendit pas plus longtemps et courut vers la direction que Rateau lui indiquait : le village Narnien. Après un bon moment encore, Christian recommença sa petite tournée en criant " Malloryyy ? Mallory ! ", jusqu'à ce qu'il voit à quelques mètres de lui un grand blond plaquant une jeune fille contre un mur, d'un air agressif. La fille, c'était Mallory : pas dur pour Christian de la reconnaître, même de loin, son coeur faisait un saut périlleux dans son ventre à chaques fois qu'il la voyait. Pratique, comme radar Very Happy

    " MALLORYYYY ! "

    Sur le coup, Christian n'avait pas vraiment percuté, mais un homme venait de lever son épée au dessus de lui, à peine à un mètre à côté. Trop heureux et à la fois inquiet de voir Mallory, il courut vers elle, et l'épée de l'homme s'abattit dans le vide, lui arrachant des paroles encore une fois censurées (u_u). Tandis qu'il arrivait à la hauteur de Mallory, le grand blond partait, et Christian s'arrêta en plein élan en sentant qu'il venait de marcher sur quelque chose qui ressemblait à une main. Sans s'arrêter sa course, Christian baissa la tête en lançant un " Salut Jared ! ", puis s'arrêta, revint en arrière, et l'aida à se relever. Après s'être assuré qu'il tenait debout, il le laissa reprendre ses esprits puis rejoignit vite Mallory, et la prit dans ses bras sans aucune gène pour une fois. Il la serra contre lui un long moment, tout en lui parlant d'une voix tremblante, rassuré de la voir en bon état.

    " J'ai eut peur de te retrouver mal en point, ou de pas te retrouver du tout... J'ai vraiment eut peur de te perdre, je voulais te retrouver avant mais j'en ai pas eut l'occasion. Et c'est maintenant, que je me rends compte que si je t'avais perdue, jamais j'aurais eut le temps de te dire que... "

    Sentant une lame appuyée contre son dos, Christian s'arrêta soudain en ouvrant de grands yeux, et relâchant peu à peu Mallory pour regarder derrière lui : six hommes et femmes à un air pas très sympathique les entourait, dont une femme tenant Jared contre elle une lame sous sa gorge. Doucement, Christian glissa sa main vers son épée et la sortit lentement, près à se défendre bien que les six personnes les encerclant ne semblaient pas prêts à les tuer tout de suite. Toujours près de Mallory, Christian changea la fin prévue de sa phrase en chuchotant :

    " ... Que les entraînements d'escrime avec toi me manquaient, mais apparemment on va pouvoir en refaire un. "

    En lançant un clin d'oeil à Mallory, Christian s'attaqua d'abord à la femme qui retenait Jared, donnant en quelques sortes le signal aux autres, qui se mirent à les attaquer. Bien qu'à deux contre six le combat était rude, Christian réussit à se débrouiller pour assommer celle qui retenait Jared, et garda ce dernier derrière lui.

    " Jared, reste collé derrière moi ! "

    Après quelques minutes, Christian et Mallory combattaient toujours, mais ça n'avait évidement rien à voir avec un simple entraînement d'escrime comme ils avaient connu. Ils avaient beau avoir été les meilleurs de leur club, ils n'allaient pas s'en tirer sans quelques blessures, si encore ils arrivaient à s'en tirer. Au bout d'un moment et à force de bouger, Christian finit dos à dos avec Mallory, Jared en quelques sortes entre eux, vers le mur de façon à ce qu'il ne se fasse pas toucher. Les personnes les ayant attaqués n'étaient plus que trois, un contre Mallory, un contre Christian, et une qui venait d'arriver pour aider celui contre Christian. En voyant Jared, elle tenta un coup vers lui mais Christian dévia rapidement son épée, ce qui lui valu une entaille sur la joue. Sur le coup, Christian poussa un petit soupire mélangé à un cri mais se força à ne pas se focaliser là dessus : il s'était déjà pris un coup dans la jambe, auquel il avait répondu par un coup vers le ventre qu'il avait donné un peu à l'aveuglette, mais semblait avoir bien affaibli son adversaire. Quand il réussit à se débarrasser de l'homme face à lui pour n'avoir plus que la femme, Christian remarqua en regardant du coin de l'oeil entre deux coups que Mallory commençait à perdre l'avantage face à l'autre homme. Rapidement, il la fit se retourner pour qu'elle s'occuper de la femme qui était de plus en plus fatiguée donc plus facile à battre, et s'occupa de l'homme.


    " Mallory, je... Tout à l'heure j'ai pas finit ce que je voulais te di... "

    Nouveau coup de l'homme, que Christian dévia tout en continuant de parler, tenant de son autre main celle de Mallory.

    " ...dire. Et si on s'en sort pas, je veux que tu sache que je... "

    En se baissant, il fit se baisser en même temps Mallory tandis que leurs deux adversaires fendaient l'air horizontalement de leurs épées d'un mouvement presque semblable. Après deux secondes à peine, ils se relevèrent en même temps, et rechangèrent d'adversaire. Christian se retrouva à nouveau face à la femme qui affichait un sourire pas très rassurant. Profitant du fait qu'elle n'attaquait pas encore, Christian fit encore tourner Mallory pour s'occuper de l'homme et lui donna un coup de pied entre les jambes.

    " ...que je t'ai... "

    Et non, c'était trop beau pour être vrai. Il y était presque, il ne manquait plus qu'une syllabe, et la femme, pendant que son ami que Christian venait de "blesser cruellement" se roulait par terre en criant, venait de manquer de peu la tête de Mallory. Furieux, Christian laissa son adversaire crier par terre et se tourna cette fois sans faire tourner aussi Mallory, se retrouva à côté d'elle juste à temps pour dévier à nouveau un coup de la femme, et lui donna un bon coup dans le ventre en même temps que Mallory, ce qui le fit sourire malgré un peu de sang qui coulait de ses blessures, bien que dans l'ensemble il s'en soit bien tiré. Une fois la femme également à terre, Christian, essoufflé, se rendit compte qu'il tenait toujours dans sa main celle de Mallory. Sans chercher à dire quoique ce soit, il pencha un peu la tête et l'embrassa, oubliant totalement sa timidité, sa peur, et oublia même que Jared était toujours là. Après quelques secondes, il recula un peu sa tête, le sourire toujours aux lèvres, et finit enfin sa phrase, un peu moins essoufflé qu'avant :

    " Je... Je t'aime. "

    En plus du fait qu'il soit déjà rouge à force de s'être battu sans s'arrêter une seconde, Christian se mit alors à rougir, ce qui le fit ressembler presque à une... cerise Very Happy. Il entendit alors vaguement la femme à terre dire un faible "Beuuurk", ce qui lui arracha un petit rire à la fois amusé et nerveux.

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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeDim 6 Fév - 20:28

Devenue rouge tomate, Mallory n'avait plus qu'une idée en tête : lui donner une gifle phénoménale dont il se souviendrait toute sa vie. Non mais, c'est pas qu'il exagérait le Jared, mais... si. Pour bien lui faire comprendre ce qui allait lui arriver, Mallory lui adressa un regard meurtrier et commença à envisager des vengeances atroces, jusqu'à ce qu'elle entende une sorte de Dark Vador passer à côté d'elle. En se retournant, elle se rendit compte qu'il s'agissait simplement de Matt qui s'avançait vers Jared avec un air furieux. Ah, tout allait bien : ce n'était que ça … Enfin non, ce n'était pas rien, au contraire ! D'un coup, Mallory sentit une boule se former dans son estomac. Elle commençait sérieusement à s'inquiéter pour son frère, craignant que Matt ne s'emporte pour de bon. C'était un nerveux aussi, celui-là … ! A cet instant précis, elle entendit un bruit sec : le blond venait de gifler Jared. Bon, ça devait faire mal, mais il aurait pu faire bien pire … Hé, mais une seconde ! C'était SA vengeance ! Qu'est-ce qu'il avait à se mêler de leurs affaires de famille, lui ? Il était peut-être légèrement concerné par les paroles de Jared, mais dans tous les cas, c'était SON frère, donc il n'était pas permis de le frapper de la sorte.

-Matt, quand même ! Ça ne sert à rien de s'énerver pour ça ; Jared adore embêter les gens, ça l'amuse … Oui, ça fait très no-life, mais bon … Au moins, il ne vend pas de yaourts !

Suite à ceci, Mallory se prit comme un vent. Elle se demanda si c'était parce que sa voix était à peine audible ou plutôt parce qu'ils prenaient un malin plaisir à l'ignorer. Mais jamais, non jamais, il ne lui vint l'idée qu'ils avaient autre chose à faire. Comme par exemple attraper son épée et la menacer avec, n'est-ce pas Matt ? Very Happy Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, il dévia son épée vers Jared, et tous les deux entamèrent un combat qui semblait plutôt mal parti pour son frère. Ce n'était pas équitable du tout, et Mallory sentait que ça allait finir mal. A chaque coup, elle redoutait que Jared se fasse blesser et leur criait dessus de plus belle. Mais en même temps, il était hors de question qu'elle s'en mêle. Ça ne ferait qu'empirer la situation.

-Mais arrêtez, bande de ploucs ! HA JARED, SUR TA GAUCHE affraid ! Vous allez vous faire mal ! MATT, SI TU LUI FAIS LE MOINDRE MAL, JE TE REDUIS EN BOUILLIE !

Se rendant compte que ses protestations ne changeraient rien, elle décida de changer d'attitude pour encourager son frère.

-VAS-Y JARED ! T'ES UN GRACE, TU PEUX LE BATTRE ! ALLEEEZ ! S'époumona Mallory en sautillant sur place tel un kangourou ayant abusé de jus d'orange.

Mais ses encouragements ne suffirent pas non plus : le blond prit facilement le dessus sur Jared, le menaçant même avec son épée. Raison de plus pour faire à nouveau crier Mallory. C'est qui qui va finir avec la voix cassée avant la fin de la journée ? C'est Malloryyy cheers !

-Cassez la voiiiiix !

La voix lointaine de José parvint aux oreilles de la Narnienne en même temps que celle de Matt. Maudissant son ange gardien (alors ça, c'est pas mal), elle essaya de saisir ce que disait le blond, et comprit qu'il était orphelin, et qu'il avait de graves problèmes psychologiques. Enfin ça, ce n'était pas une nouveauté … Mais même si elle était désolée pour ses parents, elle ne comprenait pas pourquoi il voulait que Jared imagine sa sœur – elle-même, donc – entrain de mourir dans ses bras. Croisant le regard de celui-ci, elle lui fit signe de ne pas suivre ses conseils. Fallait pas lui donner de mauvaises idées, non plus. Aussitôt, Mallory le vit s'écrouler avec stupeur, victime d'un nouveau coup de l'autre grosse brute de Matt. Non mais, c'est pas parce qu'on a manié du yaourt pratiquement toute sa vie qu'il faut croire que les êtres humains sont aussi insensibles que ces produits. Les seules traces de yaourts qui devaient exister en Jared résidaient dans sa boîte crânienne et dans son estomac, ce qui le rendait d'autant plus vulnérable.

-MATT, ESPECE DE BLOND ! Rouspéta Mallory. T'AS FAIS MAL A MON PETIT FRERE ! LE MIEN, EN PLUS ! Je te préviens, s'il a la moindre égratignure ou si son cerveau est encore plus endommagé, je …

Oh oh, l'idée d'un procès ne devait pas vraiment enthousiasmer Matt … Ce dut être pour cette raison qu'il la plaqua contre le mur en l'empêchant de parler. Ah oui, certainement ! Mais taratata, ça ne marcherait pas de cette façon avec un avocat Wink ! Enfin, avocat ou pas, les paroles de Matt eurent l'effet d'une douche froide sur Mallory. Elle le regarda s'éloigner silencieusement, n'ayant même pas envie de lui répliquer quoique ce soit. Sa dernière phrase l'avait laissé surprise. Comme si elle prenait au sérieux le « je n'ai de toute manière pas l'intention de te revoir ». En temps normal, Mallory lui aurait répliquer n'importe quoi pour l'agacer, mais là, son air était tellement sérieux que ça avait l'air vrai. Et puis tout ce qu'il avait dit un peu plus tôt … Tout bien réfléchi, Mallory éprouvait beaucoup de peine pour lui (et de la pitié peut-être aussi, mais ça donnerait raison à Matt, donc faut pas le dire). Elle espérait que quand même, bien qu'il aie été atroce cet après-midi, elle pourrait le revoir pour prendre de ses nouvelles. Casse-pieds la Mallory ? Pas du tout Wink.

D'un autre côté, en analysant bien la situation, elle avait vraiment de quoi lui en vouloir. D'abord, il l'avait dérangé alors qu'elle était en pleine conversation avec Charles-Hubert et Jean-Henri. Ensuite, il avait tenté de la blesser, peut-être de la tuer, et l'avait poursuivit à la manière d'un psychopathe, ce qui l'avait certainement traumatisé à vie. Il avait fait mal à son frère, ce dont elle ne lui pardonnerait jamais. Il l'avait coupé et était partit sans lui au revoir. Et en plus, revenons à ces derniers mots : « prends-moi pour un crétin si tu veux ». Osait-il prétendre que Mallory le traitait de la sorte ? Mais d'où pouvait-il tirer de telles accusations ?! Il avait été vraiment ignoble avec elle … VENGEANCE, VENGEANCE ! La prochaine fois qu'elle le verra, supposons qu'il aille mieux d'ici là, elle se vengera. Et ce sera terrible.

Mais bon, passons. Pour l'instant, Jared était étendu sur le sol, apparemment bien sonné. Bien entendu, comme toute grande sœur qui se respecte, elle s'inquiéta terriblement pour son frère et faillit se précipiter sur lui pour le serrer dans ses bras – ce qui l'aurait certainement achevé pour de bon – mais elle fut arrêtée dans son élan par une vision miraculeuse. Hein ? Mais non, pas José ! Ah non, il s'agissait de quelqu'un de bien différent qui la faisait sourire à chaque fois qu'ils se voyaient, (Intervention de José : Ce qui n'est pas mon cas ? Suspect), et qui avait le don de la faire rougir comme une cerise. Nous parlons bien sûr de …

-Christiaaan ! Very Happy s'écria Mallory.

ET C'EST LE JACKPOT ! Oui, donc. Nous parlions de Christian. Et c'est en le voyant arriver dans sa direction (et écraser la main de Jared au passage) que Mallory oublia toutes ses horribles pensées de procès et de blonds psychopathes, et se sentit toute heureuse et toute légère. Essayez donc d'imaginer ce qu'elle ressentit lorsqu'il lui fit un câlin...

-I believe, I can flyyy !

Ouais, c'est ça l'idée. Merciii José ! (Intervention de José n°2 : De rien.) Pour bien résumer, Mallory était aux anges ! (Intervention de José n°3 : Héhé Cool) Oui bon ça va ho ! Son sourire disparut cependant quand elle vit arriver un groupe de six personnes qui n'avaient pas l'air très amicales. Et elle eut même l'air horrifiée lorsqu'une femme avec une tête de gangster s'empara de son frère en le prenant comme otage. Pauvre Jared. Il avait beau être le pire petit frère qu'on puisse avoir avec Simon, il ne méritait pas de se faire martyriser par un blond aux problèmes psychologiques puis par une bande de bandits. Non mais, ils avaient quoi aujourd'hui ? Quoique peut-être que c'était un coup monté … Peut-être que même, les nouveaux arrivants étaient des potes à Matt ! Peut-être qu'ils appartenaient à la même secte … Une secte d'alcooliques-dépressifs qui essayaient de faire passer leur douleur en se rabâchant sur un pauvre petit être martyrisé. Oui, c'était sûrement ça ! On connaissait la scientologie avec Tom Cruise, maintenant on a droit à la Jaredboucémissairologie avec Matt Andrews ! Et ça commençait pas mal à l'agacer la Mallory, car il fallait toujours que de la populasse se ramène les rares fois où elle et Christian pouvaient se voir. C'était bien gentil, mais les mouettes, les blondes à moitié autruches, les vendeuses de croquettes et les sectes ça commençait à faire beaucoup Suspect. Après que l'autre psychopathe soit partit, elle s'était enfin sentie en sécurité en voyant Christian arriver, mais non ! Il fallait qu'une bande d'énergumènes viennent les les déranger ! Bah voyons. Énervée, Mallory ? Ah non, pas du tout. Pas du tout, du t... QUOI ? Shocked Alors déjà que ces tarés osaient prendre son petit frère comme Ingrid Betancourt, et en plus maintenant ils pointaient une épée dans le dos de Christian ? Mais c'est qu'elle allait les bouffer ! En fait si, elle était peut-être un petit énervée. Mais rien qu'un petit peu.

-Relax ! Take it eaaaasyyyyyy !

José continuant à faire des siennes, Mallory préféra l'ignorer et sourit en entendant ce que lui disait Christian. Ils avaient beau être malchanceux, elle se sentait toujours rassurée en sa présence. Elle n'avait même plus peur de ces fous, car elle était persuadée qu'il leur botterait les fesses et ils feraient moins les fiers, parce que Christian c'était le plus fort, d'abord Very Happy ! (Intervention de José n°4 : Mon Dieu …) Enfin, c'était bien beau tout ça, mais pendant que justement, Christian allait sauver Jared, et bien Madame rêvassait et devenait facile à atteindre. Ceci n'échappa pas à l'un des types qui saisit l'occasion pour charger sur elle, poussant un cri de guerre des plus étranges. Mallory eut tout juste le temps de reculer pour éviter un coup et dégaina (enfin) son épée. Elle bloqua le sabre de son adversaire pour l'empêcher de frapper à nouveau, étonnée par la vivacité de ce dernier. En le regardant bien, Mallory s'aperçut qu'il avait des traits asiatiques, ce qui lui fit penser qu'il y avait une sacrée diversité à Narnia. Et donc, le chinois – ou japonais, mais on va dire chinois parce que c'est plus court – continuait d'attaquer, tentant de lui infliger le plus violent coup possible et poussant des cris de guerre à tout vent. Plein d'entrain, le chinois donnait de puissants coups de droite à gauche, et Mallory commençait à avoir du mal à suivre. Il réussit finalement à la blesser à la jambe, ce qui ne lui laissa qu'une légère coupure, et redoubla d'enthousiasme. Le chinois s'arrêta finalement de combattre et sauta de joie, laissant Mallory très perplexe.

-YOUBIII ! De bais aboir ba vodo ! Glic, Glic, Glic ! Le bedit oiseau ba sordir ! Se réjouit-il avec un accent très prononcé.

Il était affolant de voir à quel point les sectes recrutaient n'importe qui pour avoir le plus de membres possibles. Tout de même désolée pour ce pauvre homme, Mallory attendit qu'il se retourne vers ses compagnons pour leur faire part de son exploit, et lui donna un bon coup de pied dans le derrière qui l'envoya s'assommer contre une pierre parterre dans un « Dooooh ! ». Après avoir jeté un coup d'œil à Christian et Jared pour s'assurer qu'ils allaient bien, elle se rendit compte qu'une femme au regard hargneux fonçait dans sa direction pour prendre le relai du chinois. Mallory n'eut même pas à se défendre, car la femme se prit les pieds dans le corps de son camarade de secte et s'assomma à son tour la tête contre le mur. Ceci arrangeait plutôt Mallory, car en fait, elle n'était plus tellement d'état à combattre, assez fatiguée déjà par l'autre psychopathe puis par le chinois. Bien entendu, ce n'était pas le cas de tout le monde … Surtout pas des joyeux camarades de secte, parce que s'ils se tuaient entre eux, ça le ferait pas trop. Ouais, c'était des copinous à Matt, c'était sûr. Plus de bande à Picsou, maintenant c'est la bande à Mattinou Very Happy ! Nous allons donc nommer les trois bonshommes restants Fifi, Riri et Loulou. Bon d'accord, il y avait une fille, mais c'était assez incertain à vrai dire, alors ce n'était pas grave. Elle avait des dents de cheval, une haleine de phoque, des yeux de merlan frit et puis en fait, était caïman laide comme un pou ! Un vrai vilain petit canard, celle-là. Sacrée Fifi ! Very Happy Ses anormalités physiques pouvaient toutefois lui servir d'atout, car en général, on était plus absorbé par Fifi que par le combat. C'est ce qui arriva à Mallory, perturbée par les yeux ronds de celle-ci, et Riri en profita pour attaquer. Riri, on aurait dit un bûcheron. Il était grand, bien costaud – quoiqu'assez enrobé quand même, et surtout doté d'une horrible barbe hirsute qui devait servir de repère à un tas de bestioles. Ne devant pas se trouver assez impressionnant comme ça, il avait une manière brutale de frapper, comme le chinois. Ses coups étaient tellement violents qu'à chaque fois, il risquait de tomber, emporté par son élan. Et pour en rajouter encore une couche, il se mit à crier en faisant bien entendre son doux accent :

-CHE FÉ FOUS DÉCOUPER AFEC MA HÂCHE, POUIS CHE BOUERAIS UN TTTHÉ !

Suite à cela, Mallory n'eut pas le temps d'ouvrir en grands ses yeux et sa bouche car Christian la fit tourner pour échanger d'adversaire : elle se retrouva donc en face de cette chère Fifi Very Happy. Celle-ci n'avait bien sûr pas perdu de sa splendeur, et s'était même retrouvée dotée d'une une odeur de dessous de bras pour le moins ravageuse à force de combattre et suer. Mallory arriva quand même à sourire en sentant la main de Christian qui prenait la sienne. Fifi eut donc la bonne idée de sourire à son tour, laissant apparaître sa magnifique dentition gâtée. Cette fois encore, elle n'eut pas le temps de faire sa dégoûtée, menée par Christian, et se retrouva nez à barbe avec Riri, puis nez à nez de cochon avec Fifi. L'autre brute de bûcheron poilu comme un Yéti se fit neutraliser par Christian (alala, elle allait être en extase la Mallory u_u) avec un bon coup entre les jambes, dans le U.K, Royaume Uni Very Happy. Riri et Loulou étant maintenant à terre, Fifi tenta de se venger en frappant la Narnienne. Et, ô miracle !, Mallory eut ENFIN une réaction Very Happy ! (Intervention de José n°5 : ALLÉLUIA !) Tout en restant bien synchro avec Christian, elle envoya un coup dans le bidou bien gras de cette méchante Fifi, puis la regarda tomber à son tour. Ça, c'était du bon boulot Very Happy ! Même s'il fallait le dire, elle n'avait pratiquement rien fait. Mallory se tourna en souriant vers Christian, s'attendant à un câlin (bah ouais quand même), MAIS NON ! Mieux que ça : un bisou Very Happy ! (Intervention de José n°6 : O_O) Toute heureuse, Mallory se retrouvait comme sur un petit nuage et affichait un grand sourire. Pas la peine de dire qu'elle conserva son sourire pendant un bon moment, les yeux plein d'étoiles. Elle remarqua par contre qu'il saignait d'une coupure à la joue et posa doucement sa main dessus pour essayer d'arranger ça, mais soudain …

-VODO, VODO Very Happy !

Ça, c'était le dur retour à la réalité. En se retournant, Mallory s'aperçut qu'il s'agissait du chinois en plein délire et lui adressa un sourire gêné, puis se retourna vers Christian. C'est là qu'elle vit Jared qui les épiait, n'ayant plus du tout l'air dans les vapes. Oh oh Laughing. Les jumeaux auraient un sacré sujet de conversation ce soir … Et rien qu'en y pensant, Mallory rougissait comme une cherry confite. Elle tenta d'éviter son regard et baissa les yeux vers sa main que Christian tenait, histoire d'oublier ça quelques instants et souriant comme une enfant devant un épisode des Bisounours. Mallory aurait bien qualifié ce moment de « trop mignoooon Very Happy », mais quelque chose sentait mauvais... Fifi.

-On va plus loin ? Very Happy suggéra-t-elle.

Le chinois continuait de sautiller partout en criant « Glic, glic, glic ! » et en évitant soigneusement les corps de ses camarades de secte Riri, Fifi, Loulou et une autre madame. Mallory s'aperçut à cet instant qu'il manquait une autre fille, justement la copine du chinois. Elle s'était assommée contre le mur tout à l'heure, mais il n'y avait plus aucune trace d'elle. Bon bah... Raison de plus pour se dépêcher de partir. La Jaredboucémissairologie, ça commençait sérieusement à l'énerver, tiens Suspect. Mallory se dépêcha d'avancer en profitant bien du fait qu'elle tenait la main de Christian, son sourire revenant aussitôt (remède miracle Very Happy), et se dirigea vers l'endroit où se trouvaient Charles-Hubert et Jean-Henri. Il valait mieux vérifier que les petits n'étaient pas encore traumatisés, et aussi que la vieille sorcière n'avait pas tué le père avec sa soupe.

-Ça va Jared, on arrive à suivre ? Laughing On va voir Jean-Henri et Charles-Hubert.

Et bien sûr, elle avait dit ça sans se retourner, préférant renifler les dessous de bras de Fifi plutôt que d'avoir à affronter son air moqueur. Mallory tourna la tête vers Christian, se doutant bien qu'il ne devait rien comprendre.

-Ce sont des petits dont le père a été blessé tout à l'heure, j'aimerai savoir comment ils vont. Et puis aussi, un méchant blond producteur de yaourts leur a fait peur, je crois oo. Jared et Simon ne vont pas arrêter de m'embêter ce soir, tu voudras pas rester un peu ? Very Happy Surtout, ne le regarde pas.

Sur ces grandes paroles, elle lui fit à nouveau un sourire radieux, comme si elle ne savait faire que ça. N'empêche qu'elle avait bien eut droit à un « Je t'aime » et à un bisou, et même si son frère était là et n'allait pas la louper plus tard, Mallory n'aurait pas pu être plus heureuse à cet instant et rien ne changerait ça. Ou presque...
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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeDim 13 Fév - 15:45

    Je fixais le blond avec une impression de déjà-vu. En fait, Mallory m'en avait fait un portrait robot, enfin à Simon et à moi. Je compris alors qu'il s'agissait de... Hum, comment il s'appelle déjà ? Marc... Mike... James... Frédéric... Louis... Ah, je sais ! Luigi. Ah non... Ah oui ! Ah mais... Non. Enfin, je crois que si. Mais peut-être pas dans le fond ? Je crois bien qu'il s'appelle Matt. Bon, de toutes façons, je m'en fous, je l'aurais oublié dans dix minutes son prénom. Ce fou furieux me gifla alors, sans que je comprenne vraiment pourquoi, puis je le vis sortir son épée. Je fis de même en restant sur mes gardes. Oui, bon, j'avais pas vraiment d'expériences en escrime... Donc je m'abstenais de faire quoi que ce soit que de rester sur mes gardes en tournant en même temps que lui pour ne pas le perdre de vue. Le problème, c'est qu'il attaqua, et fit trembler mon épée. Je la tint fermement tandis qu'il mit son épée sur mon ventre. Préférant ne plus bouger, j'attendis un instant et je remarquais que Mallory m'avait encouragé juste avant.

    Oui, disons que je l'avais un peu.. Oublier. Mais ce n'est pas du touuut contre elle ! Si cette saleté n'était pas partie, on en serait pas là quoi ! Je me rendis ensuite compte qu'il m'avait attrapé, et il commença à me raconter sa vie. Il était orphelin ? Il avait plus de sœur ? Mais en quoi ça me concernait moi ? Soudain, la petite voix dans ma tête me répondit avec calme que j'avais parler de sa famille précédemment. Attendez... Mais j'ai une voix dans ma tête ? Mais c'est trop cool ! Je commençais à lui poser des questions pièges, telles que : « Combien faut-il de Grace pour faire exploser une maison ? » mais la voix ne me répondit pas, et je reçus un violent coup sur la tempe, me faisant flancher avant de tomber par terre. Je me rattrapais sur mes coudes par réflexe, puis je vis Matt puissance trois, et je pris peur. Ce fût à ce moment-là que je perdis connaissance.

    Je me trouvais au milieu d'une rue narnienne, c'était la nuit, et il pleuvait. J'étais seul et j'entendais des musiques plutôt psychotiques jouées au violon probablement, avec des tambours il me semble, et d'autres instruments encore. Il y avait un chœur qui faisait en sorte que l'ambiance soit de plus en plus sombre et noire, et mon cœur battait de plus en plus vite. J'avais peur sur le moment, mais j'ignorais vraiment pourquoi. C'est alors que je vis une silhouette un peu plus loin, qui me fit signe de la rejoindre. Sans vraiment me contrôler, je la suivis, et j'aperçus alors de longs cheveux roux, puis la silhouette s'en alla ailleurs. Je crus connaître cette personne, et je la suivis encore une fois. Je lui courais après en me demandant où est ce qu'elle allait, puis je me retrouvais plaqué contre un mur par une autre silhouette. Celle-ci avait un sourire blanc et immense, et on aurait pu voir le visage du diable en pleine lumière, ce qui fut assez effrayant à mon goût... Puis je ressentis une terrible douleur dans ma jambe, et je m'écroulais à terre, avant de perdre connaissance.

    C'est à ce moment précis que je repris conscience dans le monde « réel » et que je sentis une terrible douleur dans la main, avant d'apercevoir Christian, un ami de Mallory. Décidément, c'était pas ma journée. Il m'aida cependant à me relever, et je tentais de reprendre mes esprits tout en caressant ma main pour tenter d'apaiser mon mal, lorsque je sentis une lame glacée et un liquide couler sur ma peau. Une épée de telmarine sans doutes, qui avait déjà tué des gens. En tous cas, je ne pouvais plus bouger et j'attendais patiemment soit : qu'elle me tue, soit que Mallory et sa nouvelle conquête se décide à me venir en aide. Puis je remarquais qu'il y avait d'autres gens avec Hulkette (qui me tient, au cas où vous ignorez qui elle est) et Christian se retourna enfin grâce à un des gens présents. Eh ben merci, lui au moins, il m'aidait à attirer l'attention de quelqu'un ! C'est ainsi que Christian eut la bonne idée d'assommer Hulkette, et je pus aller derrière lui et sortir mon épée pour me défendre. J'avais toujours mal à la tête, moins à la main, mais je savais un minimum me défendre...

    Cependant, je me fis avoir comme pas possible en me retrouvant entre Mallory et Christian, face au mur. En gros, je ne servais à rien ! Je vis alors une femme tenter de me toucher, et je fus content de remarquer que je pourrais enfin servir à quelque chose, mais nooon, Christian s'en chargea ! Non mais comment je faisais moi maintenant ? J'étais venu pour chercher Mallory à la base, et je me retrouvais à me faire protéger par ma sœur et sa nouvelle conquête ! Non mais ça n'allait pas le faire ça, hein. Je fixais les gens qui attaquaient, et aperçus un chinois un peu dérangé, un homme avec un accent nazi et je me demandais alors si j'aurais la chance de combattre quelqu'un de cinglé comme eux. Mais nooon, ils s'arrangeaient pour ne me laisser aucun combattants ! Le problème, ce ne fut pas les combattants dans le fond. Mais c'était Christian et Mallory, qui me forçaient à voir une déclaration d'amour gnangnan et qui osaient s'embrasser devant moi ! Une seconde. S'embrasser. Mallory. Déclaration. Christian. Mais c'est scandaleux ! Simon ne pourrait même pas voir cette scène.. Bon, j'avais de quoi faire passer des sales quarts d'heures à Mallory au moins, et le chantage pourrait enfin reprendre de plus belle...

    Puis ils partirent comme si de rien était, en se tenant la main comme un petit couple adorablement tout trop mignon. Beurk, en plus je devais voir ça. Je lui suivais alors en mettant la main qui ne tenait pas mon épée sur ma tête, en sentant que la douleur partait. « Oui, oui, je vous suis.. Je vous vois très bien même. Je vous vois trop même. » dis-je, en ne faisant aucune allusion à leur relation officielle. Bon ben elle avait choisit un brun plutôt qu'un blond... Dans un sens, tant mieux, l'autre il était complètement fou. Enfin, elle parla avec Christian et je compris qu'elle parlait de moi car elle parla ensuite à voix basse. Faudrait pas trop me prendre pour un c...rétin non plus. Nous vîmes alors les deux petits, Charles-Hubert et Jean-Henri, qui pleuraient. En se rapprochant, je remarquais qu'ils semblaient pleurer pour quelque chose d'important, et je me baissais auprès d'eux pour savoir ce qui leur arrivait. Non mais Mallory allait pas le demander à ma place non plus, ils m'avaient piqués pleins de trucs depuis tout à l'heure, elle et Christian !

    « Qu'est-ce-qui vous est arrivés mes petits gars ? C'est quelque chose de grave ? Vous savez, vous pouvez tout me dire, je vous écoute. »

    « C'est qu'on vient de voir un monsieur fou et il... Il a fait bobo à papa... Et puis un autre monsieur est là et... Puis en fait il... C'est compliqué... »

    « Papa, il a fermé les yeux et il les rouvre plus ! Et maman et la madame bizarre eh bah elles tentent de se défendre contre le vilain monsieur pas beau tout moche ! »

    Ni une, ni deux, je me relevais en les confiants à Mallory et Christian et ceci sans leur demander leur avis. Faudrait pas pousser le bouchon trop loin non plus, non d'un poisson ! J'allais d'un pas rapide vers l'endroit où j'avais auparavant croisé la sorcière bizarre aux airs Ebenizerement Scroogiens, puis je la vis menacer un soldat calormène visiblement, avec sa soupe verdâtre où je pus distinctement apercevoir un cheveux de trente centimètres de long, noir et bouclé. Quelle horreur ! Nom d'un mafieu ! Je regardais mon épée puis j'avançais vers la mère des petits tout d'abord. « Il faut que vous rejoigniez vos fils, ils sont avec un nouveau couple, et ils pourraient être effrayés par ce qu'ils sont susceptibles d'apercevoir... Vite, allez les rejoindre ! VITE J'AI DIS ! » Non mais quel boulet celle-là. Elle était restée avec de grands nyeux ronds à m'admirer tandis que je lui parlais de choses sérieuses ! Me rendant d'ailleurs compte (il n'y a semble t-il aucun rapport, mais en fait il y en a un) je me souvins qu'il fallait que j'aille au coiffeur narnien faire couper toute la masse de cheveux qui peuplait mon superbe crâne châtain. Hum, c'est vrai, je devrais faire autre chose...

    Je me rapprochais, l'épée tendue, vers la sorcière et le soldat. J'étais à un mètre du soldat quand je le fixais en me demandant quoi faire. Puis je donnais un petit coup d'épée sur son épaule à droite. Il se retourna donc à droite, je pris la soupe toute dégueulasse de la sorcière en attendant, puis dès que le soldat se tourna de nouveau vers elle, je lui balançais la soupe à la figure. Il rigola vert avant de voir que j'étais présent. C'est alors qu'il grogna en tapant sur son torse comme un sauvage, et que je reculais, effrayé par cet être venu d'ailleurs. « OUGA OUGA, SALE GOSSE TU ME LE PAIERA ! » Bon, maintenant que les présentations sont faites, Tarzan et moi on peut se battre ? Car c'est pas tout, mais j'aimerais bien me rendre utile moi, aujourd'hui ! Quelle vie de merde, franchement. Aller sauver sa sœur qui en fait vous sauve vous même, puis qui récolte les lauriers de votre dur labeur en embrassant un garçon, puis qui finit par l'inviter à la maison tandis que des gens se font tuer. Non mais franchement, elle est stupide cette fille !

    C'est alors que je sentis une lame me toucher à la jambe assez brutalement. Je sortis de ma rêverie et fixais le soldat face à moi qui poussait un cri de joie, tandis que ma jambe manquait de flancher et peut-être même de se casser... Mon réflexe fut alors de donner un grand coup d'épée sous le bras du soldat, et étrangement, je n'eus pas ratée ma cible. Puis il tomba par terre à genoux en tenant son dessous de bras et je lui remit un coup au niveau du ventre tandis qu'il tenta de me mordre la jambe. Cannibale en plus ! La douleur que je ressentis dans ma jambe fut atrocement douloureuse, et j'eus vraiment le sentiment d'avoir quelque chose de casser ou autre. Ma jambe saignait, elle me brûlait, et je ne pus m'empêcher de verser quelques larmes en hurlant de douleur, là aussi, assez horriblement. Le soldat semblait être en train de mourir, et il tenta avec son autre bras de me redonner un coup fatal sur la tête, mais la sorcière me sauva la vie en cassant son bol de soupe sur sa tête. Ce qui s'est passé ensuite, je ne m'en souviens pas exactement. J'ai vu trois sorcières et... Je me suis de nouveau évanouit.
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MessageSujet: Re: Tant de choses changent... [Mallory ; Christian]   Tant de choses changent... [Mallory ; Christian] Icon_minitimeDim 20 Fév - 17:12

    Première chose : Mallory n'avait pas encore retourné de gifle à Christian. Deuxième chose : Elle lui adressait un grand sourire. Troisième chose : Elle lui proposait même de rester le soir, chez elle Very Happy Conclusion : Pas de déception aujourd'hui ! Very Happy

    " Pas de déception aujourd'hui pour l'instant Wink " Souligna un monsieur bizarre en trottinette, qui passa l'air de rien.

    Ouah, il avait carrément lu dans ses pensées... ?

    " Eh ouais ! " Répondit le petit monsieur bizarre en trottinette, avant de dévaler une colline toujours sur sa trottinette, à une vitesse alarmante, en criant " Youpiiiiii ! "

    Pas très sûr que la descente en trottinette soit une bonne idée, Christian préféra ne pas chercher à savoir comment c'était passée l'arrivée en bas pour le chauffard des trottinettes, préférant se tourner vers Mallory qui lui disait discrètement de ne pas regarder Jared. Message reçu, Christian ignora totalement Jared.

    " Tu le sais, que c'est méchant ? "

    En sursautant, Christian cru d'abord que le chauffard des trottinettes avait des super pouvoirs, ou encore qu'il était revenu le hanter pour ne pas s'être soucié de la fin de son parcours en trottinette, mais il fût soulagé en voyant simplement sa miniature en tenue d'ange, une auréole sur la tête et des ailes dans les dos le regarder en battant des cils, assis sur son épaule.

    " Bah, l'écoute pas lui. C'est un idiot qui sort jamais de chez lui, il sait pas ce qui est bien ou pas ! " Répliqua sa miniature diabolique, qui s'était perchée, elle, sur son épaule gauche.

    En jetant un coup d'oeil à Mallory, Christian vit qu'elle ne semblait pas perturbée par le fait qu'un ange miniature et son copain démon miniature, qui avaient tous les deux la tête de Christian, arrivent comme ça comme si c'était tout à fait normal. Ah, mais peut-être qu'il rêvait... ? Comme pour répondre à sa question, sa miniature diabolique prit la parole à nouveau.

    " Ouais je sais, ça fait souvent cet effet là quand tes miniatures Diabolique et Angélique viennent pour te raisonner. Attention, c'est des noms propres hein ! Moi je m'appelle Diabolique, et lui c'est Angélique. "

    Comme réponse, le dénommé Angélique haussa les épaules et s'assit à son tour sur l'épaule de Christian, et soupira en mettant sa tête dans ses mains. " Oui, moi j'ai eu le nom de fille... "

    Cette observation déclencha un fou rire chez Diabolique, qui finit par reprendre son calme, laissant le temps à Christian qui était un peu perdu de poser LA question :

    " Je suis dans un rêve ? "

    Cette fois, Angélique croisa le regard de Diabolique et éclata de rire à son tour.

    " Mais non, on vient souvent dans les films ! T'as dû nous voir, quand le chien de Mickey hésite à sauver le petit chaton. Ou encore, hum... On apparaît où, Diabolique ? "

    " Non non, c'est pas grave. Mais pourquoi vous venez, en fait ? " demanda Christian, toujours perturbé.

    " Pour te guideeeer *-* " répondit Angélique. Aussitôt, Diabolique répliqua : " Nan, en fait moi je viens pour te dire d'être méchant. " (et remplir la réponse de cette incapable de créatrice.)

    Tandis qu'ils continuaient de marcher main dans la main, Christian remarqua par-dessus les insultes des miniatures (qu'il est préférable de censurer) Jared, qui criait des choses assez... étranges. Puisque Diabolique et Angélique ne faisaient pas leur boulot, Christian ne pu se poser les questions habituelles : Je me retourne ? (qui serait la parole d'Angélique) Je le laisse crier ? (Qui serait la parole de Diabolique). Et c'est pourquoi, il eut le reflexe de se retourner en même temps que Mallory d'ailleurs. Juste à temps pour voir Jared se faire toucher par un nouveau méchant, qui venait de débarquer de on sait pas où, on sait pas pourquoi. Christian lâcha la main de Mallory et il se dépêcha de rejoindre Jared juste à temps avant que... Ah bah non pas juste à temps, Jared venait de tomber dans les vappes quand Christian arriva.

    " Jared ? ... Jareeed ? "


    Les deux miniatures arrêtèrent de se disputer, et Diabolique sauta de l'épaule de Christian sur le ventre de Jared qui était à présent étalé par terre, où Christian s'était accroupi à côté de lui.

    " Mec, on s'en fiche ! Joue-la perso ! " Dit Diabolique avec un sourire sadique.

    Angélique s'envola grâce à ses ailes d'ange pour se poser délicatement à côté de Diabolique, puis sourit à Christian en battant à nouveau des cils. Évidemment, se voir en miniature en train de battre des cils dans une espèce de robe blanche était assez troublant... OO

    " Sois gentiiiil ! C'est le petit frère de ta chériiie ! "

    Comme Mallory venait le rejoindre, Christian poussa les deux miniatures et se releva en prenant Jared sur son dos.

    " Je crois que va falloir le réveiller à l'eau froide... Je te laisse faire quand on sera arrivés Very Happy "

    Diabolique, revenu sur son épaule, fit un clin d'oeil accompagné d'un petit "Ting !" à Christian, en levant le pouce. Angélique lui, s'était installé dans les cheveux de Christian. Évidemment, Diabolique commença à faire le jaloux d'être plus bas qu'Angélique, et les deux se remirent à se disputer en voletant autour de Mallory et Christian.

    " Vous pourriez ARRETER ça ?! " finit par lâcher Christian. Devant le regard interrogateur que lui lança Mallory, il lui montra les deux miniatures qui s'arrêtèrent net dans les airs, et lui firent coucou avec leurs mains, tout sourires.

    " Pas touche... "

    Même si le clin d'oeil de Diabolique ne le rassura pas vraiment, Christian souria et...

    Toute la petite troupe (c'est-à-dire : Jared sur le dos de Christian, Mallory à qui Christian avait repris la main, et les miniatures) s'éloignait de bonne humeur vers la maison des Grace (excepté Jared, puisqu'il était toujours inconscient). Et en plus, les miniatures chantaient, pour l'ambiance de fin Very Happy



T H E (happy) E N D


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