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 L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]

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Lindórie
Lindórie
Elfe Narnienne || Élue
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MessageSujet: L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]   L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] Icon_minitimeMer 15 Fév - 10:42

L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] 120215110544148232

L'hiver était une période de calme doux, mais aussi un mauvais souvenir qui rappelait à la jeune elfe combien la sorcière blanche l'avait faite souffrir de par le passé. Mais en ce moment même c'était une toute autre histoire; la neige avait recouvert de son épais manteau blanc toute la forêt et la plaine qui entouraient cette caverne dans laquelle se trouvait la Table de pierre. L'elfe promena son regard émeraude sur toute la pleine, elle se souvint qu'autrefois avait eût lieux une bataille. Mais à présent, le calme était revenu en ces lieux bien que la créature pouvait encore ressentir les palpitations de la terre dont les entrailles étaient parcourut de murmures magiques. Avançant avec prudence dans la plaine enneigée, Lindórie huma l'air frais, il n'y avait pas la moindre brise de vent, c'était comme si l'élément en lui même retenait son souffle pour éviter à la créature de prendre froid pendant sa traversée à découvert. La neige tombait sans bruit, tandis que les pas de l'elfe ne produisaient qu'un léger frottement à la surface de la neige. Et oui, Lindórie ne s’enfonçait pas dedans, grâce à son métabolisme, elle marchait au dessus avec grâce et volupté, ce qui l'amusait quelque peut.

Cela faisant longtemps que la guerre était terminée, mais cela n'empêchait pas l'elfe de vouloir avoir des nouvelles de ses souverains. Pendant plusieurs mois elle avait écrit et envoyé des lettres à Edmund, le roi suprême car elle voulais rester en contacte avec lui après la guerre; les relations sociales ne se basent pas forcément sur les dialogues de stratégie militaire du point de vue de Lindórie . Mais comme elle n'avait pas beaucoup de personnes avec qui discuter, elle aurait donné n'importe quoi pour pouvoir dialoguer avec autre chose que la nature elle-même. Au cours des dernières semaines, elle avait vécus des moments d'un très grande importance et elle avait certainement besoin d'en parler. Sa robe de tissus n'allait pas beaucoup la protéger du froid dans les prochaines heures, surtout que la nuit commençait à tomber et que la température ne cessait de baisser. L'elfe se dirigea donc droit vers son seul abri potentiel: La salle de la table de pierre.

Arrivée dans le long couloir, elle saisit une torche qui brûlait sur l'un des murs puis elle se fraya un chemin parmi les décombres de roche et de terre qui jonchaient le sol. Elle pénétra dans la grande salle noir puis elle chercha sur l'un des côté les coupelles d'huiles qui se déversaient dans des rigoles faisant le tour de la salle ronde. Lindórie en trouva une sur la droite, elle y lança sa torche puis s'écarta précipitamment pour ne pas se faire brûler par le souffle de l’inflammation de l'huile. Pendant que le feu gagnait du terrain et se mettait à brûler, illuminant les bas reliefs antiques, l'elfe s'assit sur la table de pierre brisé et contempla le plus majestueux des bas reliefs de la salle qui au vacillement des flammes semblait s'animer: Aslan. Lindórie sentait le regard du bas-relief la pénétrer comme s'il s'était agit du vrai, alors elle sourit tendrement. Perdue dans ses pensées, le regard animé d'un éclat lumineux, l'elfe n’entendit pas les bruits de pas qui se dirigeaient vers elle, mais il ne pouvait pas s'agir d'un danger car ce lieux est baigné d'une ancienne magie capable de détourner le mal.
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MessageSujet: Re: L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]   L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] Icon_minitimeDim 4 Mar - 3:47

    L'impression puissante que le temps avait eu une dent contre mois durant les dernières heures m’apparus si réelle que j'allais jusqu'à supposer que les éléments m'en voulaient. Je revenais tout droit de la forêt où j'eus rendez-vous avec quelques animaux, et des rafales de vent mélangées à la pluie se transformant en flocons de neige s'en étaient pris à nous. J'eus alors à mettre fin au rendez-vous plus tôt que prévu. Je ne devais faire aucun bruit, étant donné que certains animaux hibernaient en cette période hivernale. Une fois sortit de la forêt, je m'étais rendu sur le gué de Beruna en direction de la Table de Pierre. Je ressentais le besoin de m'y rendre, probablement pour me remémorer les temps anciens, pourtant pas si vieux que ça.

    Mon cheval courrait aussi vite qu'il le put, sans doutes par peur de prendre la pluie ou de devoir braver une tempête. Mais je me demandais malgré tout si les tempêtes existaient à Narnia. Quoi qu'il en soit, mon cheval fut silencieux et me guida jusqu'au lieu dit en un temps raisonnable en vue de la météo narnienne. La nuit approchait à grands pas tandis que je repérais le monument de l'endroit où nous nous trouvions. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes enfin à destination, et je rentrais mon cheval avec moi, le laissant boire dans un coin d'eau pas très loin, ce qui le fit finalement ressortir pour revenir par la suite. Je ramenais mes mains vers mon visage et les chauffaient comme je pu, puis je me dirigeais vers la Table. En m'approchant, je remarquais que je n'étais pas tout seul et qu'il y avait déjà de la lumière.

    Pas très rassuré, je m'approchais à pas discrets vers la personne qui se recueillait probablement, et j'y repérais une chevelure noire, de dos. En avançant un peu plus, je remarquais également du rouge sur ses longs cheveux. Je connaissais cette personne, qui s'avérait d'ailleurs être une elfe. Plus rassuré et assez content malgré tout de la voir, je fis trainer un peu mon pas pour qu'elle sache qu'elle ne soit pas la seule personne ici. Sans vouloir lui faire peur ou la déranger, je m'avançais dans sa direction et la dépassais, rejoignant l'endroit où le portrait d'Aslan se trouvait, et où auparavant, un mur de glace s'était formé. Ma vie durant, je me souviendrais à jamais du souvenir de cette femme, qui ne pouvait être humaine.

    Je fixais le portrait du lion, puis m’agenouillai en fermant les yeux, et posais mon épée à terre en guise de servitude. Aslan était le dieu de Narnia, et bien que nous ne l’ayons plus vu depuis de trop nombreux mois, il ne pouvait être constamment présent. Il devrait cependant apparaitre si jamais une nouvelle guerre éclatait. Je n'étais ni pessimiste, ni optimiste, mais j'avais la certitude que tôt ou tard, le Roi Edwin prendrait sa revanche sur Calormen, et qu'il s'en prendrait à Narnia. Aux dernières nouvelles, il aimait les terres archelandaises et ne leurs ferait aucun mal. Mais Calormen appartenait à Soren, et non plus à son frère. Ce qui devait probablement mettre en rogne le telmarin, qui n'en était un que par choix.

    Je tentais de mettre ma haine passablement de côté, puis me rappelait que nous étions plus nombreux que les telmarins et qu'ils n'avaient à première vue, aucun alliés. Le seul problème, que je connaissais grâce à ma sœur, c'était les élus. Ma sœur avait eu pour don une petite fée. Il y avait les élus du bien, et ceux du mal. Je ne connaissais pas exactement le pourquoi du comment, ni le nom de tous les élus de tête, mais je savais qu'Edwin possédait un œuf de dragon. J’espérais grandement qu'il n'éclore pas, mais je me doutais bien que depuis le temps, le mal était fait. Je craignais assez pour mon peuple, mes sœurs, mes alliés, et pour ma vie. Nous étions de grands ennemis, et je savais que tôt ou tard, il chercherait à m'affronter. Même si, il semblait plus évident au niveau des dons, qu'il se retrouve face à ma sœur.

    Je me relevais, rangeant mon épée dans mon fourreau, et tentait de ne plus y songer durant un certain temps. Mais mon esprit ne pouvait se reposer quelques instants sans être accablé de pensées dévastatrices, auto-destructrices, pessimistes et mauvaises. J'étais là et je serai toujours présent pour Narnia. Mais j'avais beau avoir ma raison du bon côté, ma tête, mon esprit et mon cœur, eux, se trouvaient bien loin. Trop loin. Je ne tardais pas à me souvenir de la présence de Lindorie en ces lieux, et je finissais par me tourner vers elle, remarquant qu'elle était debout, désormais face à moi. Je me rapprochais d'elle et lui adressait un sourire. Léger, pas très élancé, mais qui avait le mérite d'être vrai.

    « Je suis ravi de te revoir Lindorie. Je ne m'attendais pas à te voir ici en tous cas, mais je ne suis pas déçu pour autant ! Que fais tu en ces lieux sacrés alors que la nuit est tombée ? »

    Deux petits HS : le premier est que je changerais surement la couleur d'écriture quand je serais moins endormi OO' et le second est que je suis désolé de l'attente... Mais je n'arrive pas à prévoir quand je poste une réponse, ça se fait sur le moment présent, et généralement à des heures tardives (chez moi, entre 2 et 6heures du matin) et quand je suis bien endormi. Donc aussi, désolé si je n'ai rien avancé ou autre, mais j'avais vraiment pas trop d'idées, encore désolé.
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Lindórie
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MessageSujet: Re: L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]   L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] Icon_minitimeDim 4 Mar - 6:14

Lindórie ne sursauta pas à l'approche de son souverain, elle plongea ses yeux vers lui lorsqu'il s'agenouilla devant le bas-relief d'Aslan et ce geste la toucha beaucoup. Son épée avait toujours le même éclat que lorsqu'elle l'avait vue pour la première fois sur le champ de bataille. Elle se leva et lui fit face. Tandis qu'il lui offrait un léger sourire, certes léger, mais le cœur semblait y être. L'elfe lui sourit à son tour car elle éprouvait une joie immense à le voir en ces lieux. Elle s'agenouilla et inclina la tête vers le sol.

-Moi de même votre Majesté Edmund. Aslan à guidé mes pas vers ce refuge de fortune pour passer la nuit avant que le froid ne me ronge la peau, et c'est certainement ce même Aslan qui à due guider vos pas jusqu'ici. Je devais vous faire part d'une chose importante...

Bien que le jeune homme se soit comporté de manière bonne, l'elfe arrivait à sentir émaner de lui une sorte d'indécision indescriptible ou encore de la haine et d'autres sentiments négatifs; et en annonçant la chose importante en question, elle était certaine de lui prouver qu'il n'avait pas perdu espoir et qu'il y avait encore des créatures de Narnia prêtes lorsque la guerre éclatera de nouveau. Bien sure, Lindórie était considérée comme une habitante des Iles Solitaires depuis qu'elle s'y était installée avec Elric, mais il n'empêchait qu'elle serait toujours du côté des Narnien et de son roi et ses reines.

Elle se releva et plongea ses pupilles vertes dans celles marrons d'Edmund et à cet instant, elle sentit son esprit de l'eau lui effleurer le bras, mais heureusement il n'apparut pas encore aux yeux du souverain. Lindórie le sentait s’exciter tel un enfant qui sait qu'on va lui offrir une sucrerie; l'esprit des eaux était impatient de faire la rencontre du roi suprême de Narnia, et Lindórie avait grand peine de le retenir en se concentrant pour le garder encore quelques instants prisonnier de l'invisible. Puis elle détourna les yeux car elle sait oh combien il est impolie de dévisager un souverain. Reportant son regard sur la silhouette du grand Aslan de pierre, elle dit d'une voix mêlée de sérieux et d'admiration.


-Il est venue me voir il y à quelques temps... je pense que vous êtes au courant de ceux que l'on appel les élus ? Il m'a donc expliqué qu'il y en avait un pour chaque contrée, mais je ne savait pas pourquoi il me disait ça à moi qui n'était au courant de rien. Je revenais tout juste à Narnia, je venais de quitter les Iles Solitaires et j'étais encore sur le plage lorsque je l'ai vue. Il était comme toujours... resplendissant et sa lumière me remplissait de bonheur, c'était comme si l'espace d'un court instant j'avais oublié que mon peuple avait disparut, et cette horrible sorcière blanche avec. C'est à ce moment même qu'il me souffla sur le visage et que je sentit m'envahir des sensations nouvelles... j'avais l'impression d'entendre les murmures d'une partie de la nature qui jusque là, ne m'avais jamais atteinte...

Oui, l'elfe était entrain de lui expliquer comment elle avait reçut son don du Grand Lion, mais elle s'interrompit dans son récit car tout révéler d'un coup ne rime à rien et les gens n'aiment pas en générale écouter quelqu'un qui fait d'aussi longues tirades. Alors Lindórie se demandait si son souverain commençait à comprendre ce dont elle parlait.

[HRPG: Ne t'inquiète pas je trouve ce que tu as fait plutôt super pour quelqu'un qui devrait être entrain de dormir, ça ma même inspirée si sa peut te rassurer. Et j'ai faillit avoir une attaque en voyant que tu as répondus, c'est géniale franchement, comment veux-tu que je me plaigne ?!! ^^ Merci en tout cas d'avoir répondu, j'espère que la suite t'inspirera et que je ne te donne pas trop de mal à répondre, si c'est le cas encore une fois, excuse m'en x3 ]
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MessageSujet: Re: L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]   L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] Icon_minitimeLun 5 Mar - 1:58

    Lindorie semblait se comporter de manière étrange. C'était comme si elle cherchait à cacher quelque chose. Je savais assez de choses sur elle, même si ce n'était que via quelques lettres. Je savais par exemple que depuis un certain temps elle était allée sur les îles solitaires et s'y était fiancée avec un homme de là-bas, je crois qu'il s'agit d'un homme du nom d'Elric d'ailleurs. Mais à ce qu'il m'avait semblé, elle était heureuse, et avait l'air d'avoir un peu changé. Et la voir là, avec un comportement assez étrange durant quelques minutes... Je ne sais pas, je ne pourrais dire l'impression que cela me faisait. Elle n'était peut-être pas une de mes amies proches, je ne la voyais pratiquement jamais non plus, mais c'était un pressentiment. En réalité, c'était trop difficile à expliquer et mes pensées s'embrouillent tellement que je pense un peu n'importe quoi et je le pense n'importe comment.

    Là. C'était maintenant que je comprenais tout. Je ne me souvenais donc pas de tous les noms que Susan m'avait cités, mais je me souvenais qu'elle avait dit également que les dieux avaient choisis les élus selon l'endroit d'où ils venaient. Puisque Susan était de Narnia, et que Lindorie n'y était plus, elle devait donc représenter l'élue du côté des îles solitaires... En tous cas, cela me paraissait bluffant. J'aimais cette magie lorsque je la voyais face à moi, elle me paraissait tellement lointaine... Mais Susan était de ceux qui me la rappelait. Et Lindorie également, désormais. Je supposais qu'elle devait avoir le don de la nature, ou de l'eau. Une insulaire... Le don de l'eau me paraissait plus logique, en effet. Mais je suppose qu'elle ne tardera pas à me le dire.

    Je la regardais avec attention, comme un enfant regardant sa mère lorsqu'elle lui raconte une histoire qui le captive, et sans la quitter des yeux un seul instant, je me dirigeais vers la table de pierre, et comme autrefois, il me paraissait bien longtemps, je pris place sur celle-ci. Une fois assis, je posais mes coudes sur mes cuisses et continuait d'écouter l'elfe. Je lui fis signe de s'asseoir également au passage, étant donné qu'il y avait une place face à moi, et que je supposais que ce serait beaucoup plus simple pour discuter et passer le temps. A mon avis, un orage risquait peut-être d'éclater, et je n'avais pas trop envie d'y être confronté en me rendant à Cair Paravel. Puis je n'allais pas laissé Lindorie seule ici.

    « Donc, si je comprend bien, tu es l'une des élus... Nommés par Aslan ? Je t'avoue que Susan m'en a déjà légèrement parlé, vu qu'il s'agit également de l'une d'entre vous. Je ne connais pas tous ceux qui possèdent un don, mais je ne savais pas que tu en avais reçu hein. Si cela n'est pas trop indiscret, quel est le tien ? C'est un animal, un être, tu as le pouvoir de contrôler quelque chose en particulier...? »

    J'étais à la fois curieux et intéressé. Je me rendais alors compte que depuis que je connaissais Narnia, la seule chose de bien que j'avais connu en outre, était mon couronnement accompagné de mon titre de Juste. Je n'avais pas reçu de cadeau du Père Noël, comme Peter et son épée, Susan et sa corne ou encore Lucy et son cordial de feu. Je n'avais pas non plus hérité de don, contrairement à Susan, une fois de plus, ou a d'autres personnes à Narnia. Enfin, je n'étais pas après ça, je dois le reconnaitre. C'est juste que cela me paraissait étrange. Comme si j'étais le plus maudit des Pevensie. Peter, même s'il était mort, demeurait l'ainé, le Magnifique, le seul et unique grand Roi de Narnia. Il avait mérité le pouvoir, et de gouverner principalement, après tout.

    Susan quant à elle avait sa corne, avait sa fée, était amoureuse et était aimée en retour. De plus, elle avait choisit le Roi d'Archenland, ce qui signifiait clairement que lorsqu'ils se marieraient un jour - car j'ai la certitude qu'ils resteront ensemble - une belle alliance serait alors formée avec les archelandais, et n'en serait que plus renforcée et bel et bien soudée. Et puis, pour ce qui est de mon amitié avec Corin, même là j'étais maudit. Je ne le voyais quasiment jamais, par manque de temps et par son absence. Puis pour finir, Lucy avait également quelqu'un a aimé, et quelqu'un qui l'aimait. Elle avait son cordial avec elle, et elle demeurait celle qui croyait le plus en Narnia, et en nous. Elle est d'ailleurs probablement celle qui croit le plus en Aslan également. Moi, je commençais à - tout comme Peter auparavant - perdre la foi.

    Je soupirais et me rendis compte que j'avais baissé la tête, fixant le sol, et que j'avais d'ailleurs la tête dans les mains durant un certain temps que je ne saurais décrire. J’espérais seulement que Lindorie n'avait pas remarqué cela et qu'elle ne me questionnerait pas, car il me semblait évident que rien ni personne ne pouvait m'aider à contrôler et à changer tout ça. La seule personne que j'eus jamais aimé, Edwin l'avait eu avant moi. Et c'était moi qui avait vécu le plus dur avec elle, pas lui. Lui, il a probablement eu la femme et l'enfant. Et encore, si il ne les avaient pas tués. Je ne le connaissais pas exactement bien, mais je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance, et je lui en voudrais éternellement. Comme j'en veux à Caspian pour mon frère.

    Au final, je passais bel et bien pour le plus invisible de ma famille. Oh, et puis, pourquoi ne pas demander à Lindorie finalement ? Elle me dirait peut-être quelque chose que j'ignore sur moi-même ou sur mon pays... Puisque, apparemment, je suis le seul à ne plus croire en rien. « Lindorie ? » dis-je, en relevant la tête et en serrant mes mains, « En toute honnêteté, et sans fausse modestie, je désirerais te poser une question. Qui, de mon frère Peter ou de moi, est le plus apte à gouverner ? Qui a le plus de pouvoir sur le peuple ? Qui est celui qui est né pour être roi ? » Certes. Au final, il n'y avait pas qu'une question, mais je suppose que pour le coup, ce n'était pas le plus... important.

    Tu me remercies de répondre à un sujet ? xD C'est assez normal, tu sais. C'est juste qu'en ce moment, pile pendant mes vacances j'ai clairement eu pleins de problèmes et de trucs qui m'ont pris la tête, et c'est toujours le cas... Mais au final, je me dis que si j'arrive à me focaliser sur un rp et que j'y vais franco, je peux répondre. Après je sais pas si je fais de bonnes réponses, mais si la précédente t'as inspirée, j'en suis flatté ^^
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Lindórie
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MessageSujet: Re: L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]   L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] Icon_minitimeMer 7 Mar - 11:23

Lindórie s'était assise face à Edmund sur la table de pierre; elle sentait bien les tourment de son souverain, mais comme il n'est jamais plaisent de parler des choses qui noircissent notre cœur, l'elfe préféra dans un premier temps répondre aux questions que Edmund lui avait posé à propos de son don. Mais avant même qu'elle n'ait pue répondre quoi que ce soit, une silhouette constitué d'eau apparut soudainement juste derrière elle; il s'agissait d'un esprit des eaux ayant pour silhouette celle d'un elfe adulte, lui aussi semblait assit, mais il dépassait les deux jeunes gens de deux têtes. Il s'exprima dans un dialecte ancien que seul Lindórie pouvait comprendre, mais sa voix était douce et profonde; il s'inclina légèrement et dit:

"Elen síla lúmenn' omentielvo Edmund, Artaher."

Une magnifique phrase pleine de respect et de politesse que la jeune femme s'empressa de traduire en regardant vers le bas.

-Une étoile brille sur l'heure de notre rencontre Edmund, noble seigneur. Eärendil vous salut humblement, c'est un esprit des eaux qui me permet de canaliser et de maîtriser mes pouvoirs tel un ami et maître. Il ne parle pas votre langue comme vous l'avez remarqué, c'est parce qu'il appartient à un peuple qui vécu jadis au commencement de Narnia. J'ai encore beaucoup de travail à faire avant de maîtriser l'eau car c'est un pouvoir nouveau qui ne m'étais jamais apparut auparavant. Au moins je ne me sent plus trop seule lorsque je part à l'aventure, loin de mon chère fiancé. Je ne savait pas qu'il y en avait d'autres mon seigneur, je suis très contente pour votre sœur, elle devait être ravie... Mais je me demande si... ces dons... certaines personnes risquent d'en profiter sur les plus faibles. Cela complique les choses et le déroulement de l'histoire. Si je peux vous rassurer, j'ai beau habiter sur les Iles Solitaires, mon épée et mes pouvoirs seront toujours là pour vous, noble Edmund.

L'elfe releva la tête et plongea ses yeux dans ceux du jeune homme, c'était comme si elle venait de lui prêter une sorte de serment inviolable, un gage de loyauté que peut d'êtres vivants avaient due faire auparavant à leurs souverain. C'est certainement l'évocation des dons qui avaient fait changer le comportement du jeune Pevensie car il sembla se plonger dans de noirs pensées en regardant le sol, la tête cachée dans ses mains. Une grande tristesse émanait de cet être humain, sans doute à cause de sa condition; était-il entrain de perdre espoir ? Lindórie le sentait comme elle sent la nature frémir à l'approche de l'hiver. Edmund lui posa des questions qui semblaient le tourmenter, l'elfe comprit tout de suite où il voulait en venir, mais elle n'allait pas le laisser sombrer dans la tristesse, la jalousie, la rancœur; elle savait combien avait pue être difficil la vie du jeune homme depuis qu'il était à Narnia, et la mort de son frère avait fait peser sur ses épaules le poids de la royauté suprême. Alors son regard s’attendrit et sa main vint caresser la joue du jeune roi avec douceur. Personne n'aurait oser faire une tel chose, surtout envers le roi de Narnia, mais dans ces conditions, ce geste affectif était nécessaire.

-Très cher Edmund... je comprend vos tourment et je promet de répondre avec la plus grande sincérité. Le même sang coule dans les veines des deux fils d'Adam et des deux filles d'Eves qui entrèrent à Narnia pour y combattre le mal qui rongeait ses terres. Mais depuis peut le Grand Roi Peter nous à quitté et le vide qu'il a apporté à Narnia semblait ne jamais pouvoir se combler. Mais par chance il n'y avait pas un fils d'Adam, mais deux. Alors c'est à vous que l'on a donné la possibilité de diriger le plus grand et merveilleux des royaumes. Il ne faut pas blâmer feu votre frère et se renfermer en se disant qu'il s'est réfugié dans la mort pour vous léguer le plus dur des labeurs. Au contraire... tout ce qu'il à fait c'est pour mieux vous aider aujourd'hui. Mais il n'est pas meilleurs roi que vous ne l'êtes mon seigneur. Et je vous en supplie n'essayez pas de le faire revenir à la vie car ce seigneur du Nord qui prétend avoir une armée de morts pourrait dans ce cas retourner la situation contre nous. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire, mais Peter vous apparaît encore certainement comme le plus puissant et le plus vaillant seigneur de Narnia; d'ailleurs c'est certainement pour cela que vous m'avez poser ces questions. Vous ne devez penser de la sorte. Je sais oh, combien il est difficile de penser à autre chose que le passé, et je sais aussi combien votre vie fut difficile et éprouvante. Il ne faut pas s'arrêter sur un échec, les guerriers savent que ce qui nous tue pas nous rends plus forts. Comprenez-vous ? Vous ne devriez pas penser de cette manière mais plutôt vous dire que maintenant vous avez le pouvoir, demain peut-être il vous sera retiré par la mort... alors reforger vous une armure, quittez les ténèbres qui vous tranche le cœur et la raison pour n'en faire que des lambeaux, vestiges d'un passé révolté.

Elle fit une pause comme pour laisser à son souverain le temps de biens tout imprimer dans sa mémoire, puis elle reprit doucement.

-Vous êtes notre Roi, Edmund, puisse Aslan guider vos pas vers la lumière... et moi je ne suis qu'une simple créature qui crois en vous. Le passé est révolu, il faut se battre à chaque instant de la vie en se projetant dans le futur. Le peuple vous suivra vous car vous êtes désormais Le Roi de l'Ancien temps, les plantes murmures à vôtre approche, les oiseaux chantent et les plus plus mauvais êtres comme les plus bons frissonnent de joie, de délivrance, de peur... et de respect, à votre passage. Alors votre majesté, j'aimerais vous dire combien il vous est interdit de perdre espoir.

L'elfe lui sourit tendrement et de tout son cœur elle espérait que sa réponse ne froisserait pas le jeune homme. Elle n'avait pas finit ses explications, mais elle jugeait qu'une pause s'imposait au sein de sa longue tirade.
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MessageSujet: Re: L'ombre et la lumière [Pv:Edmund]   L'ombre et la lumière [Pv:Edmund] Icon_minitimeMer 7 Mar - 18:03

    Lorsqu’elle me répondit au sujet de son don, j’aperçus l’être d’eau qui l’accompagnait. J’aurais pu sursauter, avoir peur, ou être surpris, mais ce n’était pas le cas. Après tout, cela faisait un certain temps que j’étais à Narnia. J’y avais même passée une grande partie de ma vie avant de sortir de l’Armoire de la Chambre d’Amis. Au fond, j’y repensais très peu. Je me focalisais tellement sur mes mauvais souvenirs passés que j’en oubliais les meilleurs et les bons. Je regardais quand même la créature, assez grande d’ailleurs, qui avait l’air de m’avoir dit quelque chose, peut-être dans la langue de Lindorie. Elle me traduisit d’ailleurs les quelques mots qui m’avaient été dis, et bien que je ne pu saisir exactement tout ce qui m’avait été dit. J’étais en outre, assez content que Lindorie soit une élue, car elle demeurait bien du côté des peuples désirant la paix et non la guerre et la soumission.

    De plus, elle avait raison en un sens, puisqu’elle partait de temps à autre de son île, et comme les îles sont au milieu des mers et océans... Un peu de compagnie, qui plus est des eaux, ne serait pas du tout de trop. Cependant, je croyais que les élus avaient tous été rassemblés et qu’ils avaient reçus leurs dons en même temps... Au fond, peut-être que Susan était au courant par Aslan, qu’elle avait posée la question sur de potentiels autres élus, ou autre. Les paroles de l’elfe me firent malgré tout plaisir, car je ne connaissais pas exactement l'allégeance des habitants des autres peuples. Après, certes, là où se trouvait Lindorie, il y avait un gouverneur mais je demeurais le roi. Lorsque je lui eu posé mes quelques questions, elle sembla voir que je n’allais pas vraiment bien, et elle posa sa main sur ma joue.

    Le contact humain me semblait si lointain désormais que cela me parut nouveau, comme si je redécouvrais le contact physique rien qu’en était touché par quelqu’un d’autre. Je relevais les yeux vers la jeune femme, écoutant attentivement et sans l’interrompre ce qu’elle avait à me dire, puis je méditais sur ses paroles. Visiblement, elle comprenait certaines choses, en ignorait d’autres, et se trompait sur certaines. J’étais le seul à savoir que Peter avait craint la mort d’ici et dans notre monde par exemple, lors de son combat singulier avec Miraz. Il avait eu peur de mourir ici... et là-bas. Mais je n’étais pas le plus inquiet, car j’avais eu confiance en lui. Alors que lors de la dernière guerre, Aslan n’avait pas été là, je n’étais pas allé à Beruna mais j’étais resté à Narnia, et je n’ai pas eu l’occasion de combattre Caspian ou de venger mon frère, ma famille, mon sang.

    Ce n’était, au fond, peut-être pas essentiellement une question d’envie d’avoir le pouvoir et d’être plus aimé que Peter. Je refusais catégoriquement que les gens se forcent à me préférer car je suis le seul de nous deux encore vivant. Les gens devaient et devraient continuer d’aimer mon frère comme un souverain respectable et respecté. La vie continuait cependant, et désormais j’étais le dernier Roi de Narnia provenant de la « Terre ». Même si j’avais un fils, il serait narnien, bien qu’il serait éduqué également selon les coutumes de mon monde. Il ne pourrait ainsi donc ignorer les conditions de vie là-bas, les contes que ma famille et moi connaissions, comment j’étais arrivé ici, etc. Au final, je me rendais compte que je liais mon passé à un futur probablement inexistant et qui ne verrait jamais le jour. Comment pouvais-je prétendre inculquer à mes enfants tout ce dont je devais leur parler si je n’étais même pas capable de vivre le moment présent et de m’occuper convenablement de mon pays ?

    Les relations amoureuses ne se font pas comme ça, et je ne referais jamais la même erreur que j’avais pu commettre avec April. Je ne me laisserai plus duper aussi facilement par mes sentiments, c’était fini. Narnia passait, avec ma famille, en premier. Et ce serait toujours le cas, même si d’autres choses m’importent également. Je revenais cependant sur les propos de Lindorie. Je ne comprenais pas une chose... Avais-je parlé de ressusciter mon frère ? Je n’en étais pas certain. Je savais bien que Susan l'espérait au fond, mais pour ma part, bien que ma peine était grande et ma souffrance profonde, je ne pouvais me permettre d’utiliser de la magie par égoïsme. Si Narnia était au bord du gouffre, je ferais tout mon possible pour l’en sortir. Si la capitale était prise par les telmarins, je ferais tout pour l’en débarrasser. Mais jamais, oh non jamais, je n’utiliserais la magie pour me sortir de tout ça.

    J’avais vu l’effet que la Sorcière Blanche avait produit autrefois sur Caspian puis Peter. Je m’étais fait entourloupé auparavant, et cela ne recommencerait jamais plus. Peut-être que les paroles de Lindorie me faisaient réfléchir et m’aidaient à passer outre mes problèmes au fond... En tous cas, je comptais bien prendre la parole une fois qu’elle aurait fini de parler pour mettre les choses au clair, et pour la remercier. En quelques sortes, elle commençait à me sortir d’une période noire, bien trop noire. Bien que nous soyons en temps de paix, il fallait s’attendre à tout, surtout au pire. Mais je devrais regarder vers l’avenir, droit devant moi. Le temps où je ne faisais que me retourner, que je me stoppais, et où je finissais par déprimer devait être révolu. J’étais le Grand Roi de Narnia, et je devais assumer ce titre, ce pouvoir, comme il se devait. Quoi qu’on puisse dire ou penser, j’avais été choisi par la prophétie, il n’y avait pas que Peter ou mes sœurs. J’étais là, bien là. Il était grand temps de faire entendre ma voix...

    « Je dois déjà te dire que ça me touche. Tes paroles sont sincères et pleines de sagesse Lindorie. Cependant, je me dois de mettre quelques choses au clair, car tout n’est pas entièrement juste, ou même faux dans tes mots. Par exemple, l’idée de faire revenir Peter des morts, les peuples des Terres du Nord... Je reconnais ne pas y avoir pensé une seule seconde. Je refuse catégoriquement d’utiliser de la magie par exemple, pour ramener mon frère à la vie. Il est malheureusement partit, mais j’ose penser à sa vie s’il était encore parmi nous quelques fois, bien que ce soit rare. »

    Je fis une pause. Je n’aimais pas prendre la parole un trop long moment sans m’arrêter, car généralement, je perd un peu mon auditoire ou il oublie certaines choses que j’ai pu dire. Là, il s’agissait simplement d’une personne, mais j’avais pris cette habitude, et elle me poursuivrais quoi qu’il arrive. Je me relevai alors, puis marchai un peu, regardant droit devant moi, faisant le tour de la Table de Pierre, sans pour autant être rapide ou lent. « Vois-tu, tes paroles m’ont fait réfléchir un certain moment, bien que j’écoutais en même temps. Je ne sais pas comment tu as fait, ce que tu as fait. Mais je sais que tu m’as redonné de l’espoir, et tu me donnes envie de ne plus avoir à me tourner vers le passé pour savoir quoi faire, mais à bien avancer. Voilà peut-être pourquoi je ne peux pas rester assis, cela devient trop facile pour moi de m’asseoir sur mes positions et de ne plus les changer. Il faut rester en mouvement, j’en ai pleinement conscience. Ma tête le pense maintenant, et mon corps se met déjà en action. C’est un peu étrange, mais c’est la vérité. »

    Je refis une courte pause, songeant au fait qu’elle m’avait dit que les guerriers qui ne mouraient pas se retrouvaient plus fort. C’était comme le dicton d’ailleurs, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort... Mais au fond, peut-être que ce qui nous tue nous aide à évoluer et à vaincre nos craintes et nos problèmes. En l'occurrence, j’étais abattu à cause de la mort de mon frère, bien qu’April fut il y a encore quelques semaines, un problème également. Ce qui m’affaiblissait ne pourrait jamais m’être rendu, alors je devrais passer par dessus tout ça et me donner du mal pour vaincre les forces du mal qui s'éprenaient de moi et me retenaient captif de leurs prisons invisibles et si froides. Je représentais malgré tout un symbole pour Narnia. Au final, Peter avait eu une longue vie, bien plus longue que celle de la moitié des hommes. Il avait été adolescent, était venu ici, est devenu adulte, puis eut reconnu l’adolescence, rentrant de nouveau dans son âge adulte. Au final, nous n’avions pas qu’une seule vie. Nous étions la réincarnation de l’espoir et des temps de paix.

    « Je crois que le passé me rend plus noir que blanc. Je suis censé représenter Narnia en un sens, et je reconnais que si je ne crois plus en mon pays ou en moi, il sera un peu plus dur pour moi de paraître crédible et de me faire respecter, notamment auprès des autres peuples. Mais ce que tu as dis m’a déjà aidé. Ce ne sont peut-être que des belles paroles, mais elles ont un sens à mes yeux, et elles m’aident à voir plus loin que le bout de mon nez. Je devrai probablement m’adresser aux narniens par lettre, à Cair Paravel, ou autre part, histoire de mettre les choses au clair. Mais si, comme tu le dis, ils croient déjà en moi, je ne sais pas si cela apportera quelque chose de plus. Je dois sans doutes trouver le moyen de réussir à croire que je suis capable de rediriger mon royaume et je dois trouver comment m’y prendre de façon à ce que les narniens voient que je m’investis dans ce beau pays. Je dois juste trouver comment... »

    Je réfléchissais en même temps que je parlais, et mes propos pouvaient paraître sans aucun sens ou assez embrouillés, à vrai dire je parlais au fil de mes pensées sans trop savoir si mes phrases avaient un sens et si mes mots étaient sagement posés ou prononcés. Je me contentais de faire cette mise au point sur moi-même, et quelque part, j’avais un peu honte de devoir la faire en compagnie de quelqu’un. J’étais roi, et il me fallait de l’aide pour retrouver mes valeurs et mes croyances... Je devais croire de nouveau en Aslan, par exemple. Je ne savais plus exactement quoi faire à vrai dire, mais je ne comptais pas recommencer à sombrer dans les ténèbres si présentes tout autour de moi depuis déjà de longs mois. Lorsque j’avais retrouvé ma sœur sur la tombe de notre frère, elle m’avait redonné de l’espoir déjà, mais si j’avais eu du mal et que j’avais rechuté, ce n’était pas car elle n’avait pas su s’y prendre pour en parler.

    C’est car au fond d’elle-même, elle n’était pas spécialement heureuse, tout ce qu’elle faisait était de tenter d’y croire encore, et j’avais en quelques sortes brisé son espoir de revoir Peter vivant. Mais puisque Peter n’était plus là, je pouvais me permettre de donner un avis sage, réfléchi, posé... et juste. J’étais celui qui avait hérité de ce titre, et je le méritais amplement au fond. Je n’avais jamais fait que mon devoir et je m’arrangeais toujours pour que tout aille pour le mieux ici, à Narnia. Aujourd’hui, savoir par exemple, que ma sœur est en couple avec le Roi Cor me fait chaud au cœur, car au final, elle est passée au dessus des ses peines elle aussi, et est passée à autre chose. L’amour peut se révéler être un bon remède contre le chagrin... à condition de trouver la perle rare, le véritable amour.

    Et je n’étais pas sur au fond de moi de l’avoir réellement trouvé un jour. Je me devais donc de compenser ce « manque » avec quelque chose d’autre. Je devais revoir plus souvent ma meilleure amie par exemple, et passer du temps avec elle. Mais étant le roi, j’avais tout de même des obligations et je n’avais pas toujours le temps pour... passer du temps avec ceux que j’aime. Tout à coup, pris soudainement d’un élan d’espoir, je montais sur la Table de Pierre, et je regardais tout autour de moi. Ce monument était celui où nous avions été un jour, mes sœurs, mon frère, Caspian, notre armée et moi. Nous étions là pour la paix. Nous avons apportée la paix. Il fallait remercier tous les soldats et les créatures ayant péris lors des guerres ayant eu lieu à cette époque, et même ceux de la dernière bataille. Nous avions perdus à l’époque, mais ils étaient là, et ils ont combattus.

    « Cet endroit abrita il n’y a pas si longtemps que ça une armée d’hommes et de créatures prêtes à donner leur vie pour Narnia, et pour ramener la paix et être libres. D’anciens partisans de la Sorcière Blanche, des telmarins, des narniens, Caspian, Peter, Susan, Lucy et moi. Nous étions tous ici, et toutes les personnes ici présentes, et celles qui n’étaient pas forcément là, même les arbres, les dryades, tous ; ils étaient tous là, prêts à se battre et à suivre leur souverain Peter. Ils l’aurait suivit n’importe où, il avait du charisme. Il était le roi suprême. Les gens croyaient en lui, mais aussi en Susan et moi. Lucy n’a pas été combattre à la dernière guerre. Elle ne combat jamais. Elle a tellement mieux à faire lors d’une bataille... C’est la seule qui a le pouvoir et l’espoir de retrouver notre dieu. Aslan a toujours été plus proche de Lucy, et il le sera toujours. Je ne me contenterai pas de faire en sortes que les gens croient en nous, ou que je reprenne confiance en moi, je crois que c’est déjà fait. » je marquais de nouveau une pause, songeant au fait que je ne voyais plus souvent Lucy, et que cela aussi allait changer.

    « Désormais, je vais m’assurer que le pays, et tous les autres pays sachent que nous sommes les Pevensie. Les Rois et Reines de l’Ancien Temps, mais également du nouveau. Peter n’est plus là, c’est triste et malheureux. Mais il est toujours là, dans nos cœurs, et dans le cœur de milliers d’hommes et de créatures. Pour moi, il demeurera toujours mon frère. Mais à l’heure actuelle, nous devons tous croire en nous. L’espoir. Il est là. Partout. Le courage aussi. Le Juste, la Douce et la Vaillante ne seront jamais oubliés, et sont bel et bien là. Il est temps que nous nous mettions au travail. Je parlerai à mes sœurs, et je leur dirait ce que j’ai sur le cœur, et j’en passe. Il est temps de nous préparer, avec les élus et nos alliés à affronter peut-être la plus grande et importante guerre de tous les temps. Nous sommes en temps de paix, mais elle est là, quelque part. Je peux le sentir, elle arrivera... Et ce jour-là, nous serons prêts. » je marquais là un léger temps de pause, puis baissai la tête vers le compagnon de Lindorie, puis vers Lindorie.

    « Ce jour-là, je serais prêt. »

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