Jusqu'ici, qu'as-tu vécu ?
Mes parents se sont rencontrés au lycée, ils sont allés ensemble au bal de promo, ont fait tout deux de belles études, une belle carrière, et m’ont eue finalement. Mais tout ceci n’est pas aussi rose que l’on peut le croire. Les parents de mes parents se connaissaient en fait, et ont poussés leur fille et leur fils l’un à l’autre. Après des débuts difficiles entre eux, sortant ensemble juste pour faire plaisir à leur parent, ils sont plus au moins tombés amoureux l’un de l’autre avec le temps. Mon père travaillait dans la politique, et ma mère avait repris les rennes de l’entreprise familiale.
Je suis né au début du printemps. Le retour des jours chauds, des jupes, et tout ce qu’il y a de vert et bon. On me nomma Amanda du fait qu’une arrière grand-mère ou je ne sais pas quoi s’appelait ainsi. Issue d’une famille assez aisée, je suis plutôt contente d’avoir héritée de ce nom plutôt que d’un autre, car quand je vois maintenant les parents qui donnent des noms bizarres à leurs enfants, ne se préoccupant pas du fardeau qu’ils vont porter toutes leurs vies.
Mon père trompait ma mère, et elle le savait, et n’hésitait pas à se faire plaisir elle aussi de son côté. Ils divorcèrent cependant une fois que je fus plus grande.
Dès ma plus tendre enfance, j’eue une éducation stricte, où j’apprenais à lever l’auriculaire en mangeant, à être polie, et la plus intelligente en classe. Malheureusement pour mes parents, je n’aimais pas les études, et n’aimant pas le monde structuré dans lequel je vivais, je devins rapidement une rebelle une fois l’adolescence atteint. Je faisais la tournée des barres, me droguait et buvait avec mes « amis », me faisant régulièrement plusieurs monsieur. Ma vie n’avait aucun sens, j’avais l’impression d’être tomber dans un trou profond, m’aspirant comme ci je ne pouvais plus revenir.
Apeuré par la personne que je devenais, je pris une valise, ma carte de crédit, et pris le premier avion pour l’autre bout du monde. Durant un an, je voyais beaucoup, m’intéressant aux différents pays et cultures, vivant au jour le jour essayant d’oublier mon ancienne vie.
Ma fugue dura longtemps certes, mais elle ne fut pas éternelle à mon grand regret. Mes parents finirent par me retrouver, alors que j’étais en Ireland, et je fus ramener à New-York contre mon grès. Afin de me remettre sur le droit chemin, mes parents voulurent m’envoyer en pension à l’autre bout du pays, mais je les suppliais de rester ici, promettant de changer. Je fus donc envoyé dans une école d’élite new-yorkaise, où seul l’argent pouvait régler les problèmes. Les gens me faisaient tous penser à mon ancienne vie, et malgré cela, j’essayée réellement d’être différente, évitant de sortir en boîte ou dans les bars, repoussant les hommes venant me voir, étudiant sérieusement. Mais ma vie n’était pas du tout intéressante, je n’avais aucun but.
C’est le jour de mes dix-huit ans que tout bascula. Ma grand-mère maternelle était revenue de ses vacances à Londres, et m’avait acheté une vieille bague que je trouvais hideuse et que je n’avais jamais mise. Mais pour lui faire plaisir, je la gardais sur moi dans une petite boîte.
Je partis enfin du foyer familial afin de partir faire mes études dans une des universités les plus réputés du pays. Un soir, alors que je quittais l’établissement pour rentrer dans mon studio, je remarquais qu’une bande de jeune me suivait. Je fuyais tant bien que je pouvais, mais ils me rattrapèrent et je fus bientôt coincée dans une ruelle. C’est à ce moment là que je fis tomber mon sac à main, et de ce dernier en sortir la petite boîte qui renfermait la bague de ma grand-mère. Je savais que j’étais perdue, que cette bande allait me faire quelque chose dans forcément me laisser vivante. Dans un dernier espoir, je mis la bague à mon doigt, priant pour que celle-ci me rende invisible comme l’anneau unique dans le Seigneur des Anneaux.
Quand j’ouvris les yeux, je n’étais pas morte. Enfin, ça en avait presque l’impression. Une chose était sûre, je n’étais plus dans la ruelle. J’étais dans une forêt, une énorme forêt même. Les arbres étaient espacés entre eux, immenses et fins. Cette forêt avait un aspect étrange et mystérieux à la fois. Bien que tout fût calme, je n’étais pas rassurée pour autant. Je n’étais pas effrayée, mais je n’étais pas pour autant sûre de moi. Où étais-je ? J’étais perdue. Je décidais de m’aventurer à travers cette forêt, espérant peut être trouvé une réponse à ma question, ou alors une issue. Je marchais, et marchais encore, sans savoir où j’allais, je ne savais pas non plus combien de temps c’était écoulée. Epuisée, je m’assis sur une grosse racine d’arbre, et aperçus un étang en face. Assoiffée, je décidais de m’en approcher afin de me rafraichir un peu. Me penchant pour boire, j’aperçus la silhouette d’un lion sur la surface. Surprise, je fis un faux mouvement et tomba tête la première dans l’étang.
Lorsque je remontai à la surface, je n’étais plus du tout dans le même endroit. J’étais quelque part je ne sais où, mais en tout cas s’était chaleureux et paisible, je m’y sentais bien. Se dressa alors un grand lion devant moi, comme dans le reflet de l’eau, et à ma grande stupeur, il commença à me parler. Pas du tout avec une voix méchante, me signalant qu’il allait me manger, mais avec une voix douce et mielleuse. Il me demanda même pas qui j’étais, d’où je venais et autres, le pire, c’est qu’il avait l’air de me connaitre sur le bout des doigts. C’est alors qu’il souffla sur moi, et sans avoir pu faire un mouvement, je me retrouvais dans les airs, et après quelques secondes, je me retrouvais sur un sol pavé, devant un château. Des gardes étaient devant la porte où j’avais atterris furent surpris de me voir apparaitre d’un coup comme ça, comme ci c’était magique, et sans me dire un mot, m’attrapèrent par les bras et m’emmenèrent dans une longue salle où était assis quatre personnes sur des trônes. Deux garçons, et deux filles. La plus grande des filles me sourie et me demanda qui j’étais et d’où je venais. Après m’être présenté et avoir expliqué rapidement comment j’étais arrivée ici, ils en conclurent que je venais, comme eux, de la Terre. Ils m’expliquèrent vaguement et rapidement où j’étais, à Narnia, un monde magique, et ils me donnèrent une petite chambre dans le château le temps que je me repose et retrouve mes esprits.
Je vécus pendant quelques semaines dans ce palais nommé Cair Paravel. J’en profitais pour faire des recherches sur la bague de ma grand-mère qui j’étais sûre, était la cause de mon arrivée ici. Je ne trouvais malheureusement rien, sauf une chose sur l’histoire de ce monde. Au commencement précisément. Un garçon était arrivé à Narnia par l’intermédiaire de son oncle magicien qui avait soit disant réussis à créer deux objets jumeaux capable de partir d’un monde pour un autre et revenir ensuite dans le monde d’origine. Je pensai évidemment à ma bague, mais à ma connaissance, elle n’avait pas de jumelle, et personne n’était capable de me renseigner.
Après un temps dans ce château, je décidai de prendre mon indépendance et partit vivre en ville. En fait, c’était surtout pour ne pas déranger les Pevensie, qui avaient déjà étés très gentils avec moi en m’accueillant à bras ouverts. On me donna une petite maison ainsi que de l’argent pour pouvoir me nourrir. J’eue un peu de mal à m’adapter à ma nouvelle vie plutôt rude, mais grâce à mes rencontres, certaines personnes devinrent mes amis et grâce à eux je m’y fis rapidement. Quand je dis amis, se sont des vrais amis, et pas des idiots comme à New-York.
Comme ma réserve d’argent s’épuisait vite, je décidai de me trouver un travail, et ici, cela ne manque pas, surtout en ville. Je n’eu donc pas de problème à m’en trouver un, et à ma grande chance pas trop mal payer. Je fus engagé comme vendeuse dans un magasin. Je me disputais beaucoup avec la gérante, car elle n’aimait pas du tout ma façon de s’habiller, étant donnée que je venais de la terre, j’avais combinée mes vêtements avec ceux de Narnia, évitant le plus possible les jolies robes traditionnelles. Je fus viré au bout de quelques semaines, et je décidais sur le conseil de mes amis de créer mon propre magasin. J’achetais avec le peu d’argent qu’il me restait un petit local dans une rue, et avec leur aide, je rendis l’endroit fréquentable. J’engageais quelques couturières afin de m’aider à créer mes tenues, j’avais déjà fais pleins de croquis et elles avaient juste à les reproduire en vrai. Après plusieurs semaines de travail, mon petit magasin était à présent capable d’accueillir les premiers clients. Par chance, j’avais fais une bonne pub, donc pleins de petits curieux vinrent voir la boutique, et furent sous le charme de mes tenues, car c’était quelque chose d’à la fois classe, qu’on pouvait porter tout les jours, et qui donnait un souffle de fraîcheur et de nouveauté. Grâce au bouche à oreille, ma boutique devint rapidement la référence mode de Narnia. L’argent rentrant bien, je décidais d’agrandir la boutique, ainsi que de créer de nouvelles tenues. En plus des tenues quotidiennes, j’agrandis ma gamme en créant des tenues de soirée, d’ailleurs, beaucoup de noble et même quelques fois les reines Susan et Lucy en personnes vinrent m’en commander une.
L’argent n’étant plus trop un souci à présent, je décidais de me consacrer à moi et à mes amis. J’en profitais pour voyager un peu partout, allant en Archenland et à Telmar, visitant même un peu les îles solitaires. Mais à cause de mon travaille, je ne pouvais pas non plus me permettre de partir tout le temps quand bon me semblait.
Une première guerre éclata, faisant comme perte importante le Roi Peter. Tout les narniens étaient dévastés, et en particulier son frère et ses sœurs. J’apportais mon soutien à la famille royal, mais ils étaient inconsolables. Edmund devint le roi suprême, Susan se consola dans les bras du Roi d’Archenland, Jace, et Lucy se consola comme elle put.
Une nouvelle guerre se préparait.
Archenland tomba entre les mains de Calormen, et le roi Jace et son frère Jacen vinrent à Cair Paravel, au plus grand bonheur de la reine Susan.
Un jour, alors que je revenais du marché, un voyou tenta de me voler mon panier, et me renversa brusquement sur le sol. C’est à ce moment là qu’un homme, sortit de nulle part, arriva à cheval, et fit fuir le voleur. Il se nommait Gabriel, il faisait partie de la garde rapprochée du roi Jace. Je me souviens de ce moment où je lui dis en rigolant « Vous êtes mon chevalier servant ! ». Il m’invita à boire, et on fit plus humble connaissance. Nous nous vîmes beaucoup étant donné qu’il résida pendant un temps à Narnia, et par la suite on s’échangea de nombreuses lettres quand on avait le temps.
Lorsque la nouvelle guerre éclata, mon commerce commença à ne plus trop marcher. Les gens étaient bien plus préoccuper par le conflit et leurs vies que d’acheter des vêtements. Je me résignais à fermer mon magasin, le temps que la guerre se finisse, si elle se finissait un jour. Je ne voyais plus grand monde à présent, j’étais assez seule. Je décidais de quitter Narnia pour voir si tout allait bien pour Gabriel à Anvard, étant donné que c’était l’une des personnes les plus proches de moi. J’aperçus dans une rue deux soldats calormènes en train d’embêter une femme, j’arrivais afin de l’aider, seulement ses deux hommes jetèrent leur dévolue sur moi, et la femme s’enfuit, j’étais à la merci de ses deux hommes, impuissantes, et personne ne vint me sauver cette fois. Ce qui arriva…arriva, et cela me troubla psychologiquement. Je me renfermai pour la première fois de ma vie sur moi-même, errant dans la nature comme un être sans âme, méditant sur ma présence dans ce monde. Y avais-je réellement ma place ? Peut être tout ceci me dépassait et je devrais songer à rentrer et reprendre ma vie ennuyante de petite fille de riche ?
C’est alors que mon chemin croisa celui de Gabriel. Voyant dans l’état dans lequel j’étais, sentant que je n’étais pas bien, il décida de m’héberger ses parents, dans leur petite ferme à la campagne, afin de m’occuper de moi. Ses parents furent adorable avec moi, me traitant comme ci j’étais leur propre me fille, et Gabriel fut très gentil de m’avoir emmené ici, et venait dès qu’il pouvait s’occuper de moi, du fait qu’il travaillait. Je mis quelques temps avant de retrouver mes esprits et me remettre sur pied. Reconnaissante envers lui et sa famille, je décidais d’aider celle-ci durant la période de guerre. Alors qu’ils m’hébergeaient encore, je l’ai aidé à faire vivre leur ferme, mais également à les aider à aider des villageois du village d’a côté. Les aidants du mieux que je pouvais. Bien que je voulais le faire pour être reconnaissante pour leur gentillesse, il y avait à côté la peur de rentrer à la maison, de se retrouver de nouveau seule, et c’était qu’une excuse de plus pour rester un peu plus avec Gabriel avec qui j’étais devenue bien plus proche.
La guerre se finit finalement quelques mois après, avec la révolte Calormen effectué par Soren, le frère de Yoren le Tisroc, qui reprit le pouvoir, à l’aide des Pevensie. Il était donc temps que je rentre chez moi. Après avoir remercié Gabriel et ses parents, il m’escorta durant un bout de chemin, et durant ce dernier, on se parla un peu l’un de l’autre. On n’avait jamais réellement discuté de nos vies passées avant que l’on se rencontre. Il me parla de son enfance à la ferme jusqu’au moment où il quitta le foyer familial pour servir le roi, et moi lui parla de mon monde. Nos chemins se quittèrent finalement et je revins à Narnia.
J’avais beau avoir repris mon train train de vie avant la guerre, j’avais changé et ma vie ne serait plus comment avant. J’étais un peu traumatisé par ce que j’avais vécu, mais le choc était toujours là au fond de moi, et je n’en parlais à personne, restant un peu froide et distante. Je réouvris mon magasin, mais je n’avais plus la même envie de m’en occuper qu’avant. Pourtant, je continuais de faire quelques croquis que des meilleurs dessinateurs que moi reprenaient pour rendre les tenues bien plus belles, puis les couturières reprirent le travaillent et le marché recommença.
L’idée de rester tout les jours à Narnia à faire toujours la même chose m’insupportait, je pris donc la décision de voyager, vivant au jour le jour. Je confiais ma petite entreprise de vêtement à mon adjointe, qui était une grande amie à moi, et je pouvais lui faire confiance sur le travail. J’en profiter pour me rendre dans les îles Solitaires, avant de me rabattre sur Archenland pour faire une petite pause. Je revis Gabriel, et pas longtemps avant mon départ, je décidais de lui révéler ce qui c’était passé pour qu’il me retrouve dans cet état la dernière fois. Je pensais que je faisais bien de lui en parler, car lui et moi étions de très bon amis, très proches, et je ne voulais pas lui cacher une telle chose, et je m’étais dis que peut être ça m’aiderait à oublier cette horrible chose qui m’était arrivé. Connaissant un peu le caractère de Gabriel, j’avais deviné qu’il n’apprécierait pas trop, mais lorsqu’il s’énerva, cela me fit plus mal au cœur que je l’aurais envisagé. Il m’en voulut de ne pas lui avoir dit, et voulait tuer les calormènes qui m’avaient fait ça. Seulement c’était trop tard, et il savait bien qu’il ne pourrait rien y faire.
Les semaines passèrent, entre mes voyages à travers les pays et la mer, j’étais finalement rentrée pour quelques temps à Narnia. Retravaillant un petit peu, voyant mes amis de temps en temps, je peux dire qu’avoir tout raconté à Gabriel sur ma mésaventure à Calormen m’avait aidé à oublier un peu cette histoire. J’avais plus au moins retrouvé la joie de vivre que j’avais eu en arrivant ici la première fois, cette même excitation d’aventure et d’inconnue qui m’avait gagné lors de mes premiers pas dans ce monde. Je prenais soin de moi également, et la seule chose qui me gênait c’était le fait que Gabriel m’en veuille. Heureusement, tout ceci s’arrangea lorsqu’il m’envoya une lettre pour s’excuser de son comportement, et me dire ses sentiments sur cette histoire. Je savais qu’il se calmerait une fois à tête reposé pour réfléchir à tout cela, mais cela avait tout de même pris un peu de temps. Au moins maintenant, nous étions en bon terme, et on recommença à parler à travers les lettres. Plus on s’écrivait, et puis au fond de moi je me questionnais, me remettant en question sur ma relation avec Gabriel. Était ce possible que je ressente quelque chose pour lui ? Il m’envoya un jour une invitation pour une fête donné par le roi Jace, et vu que la reine Susan allait s’y rendre également, j’allais donc en profiter pour l’accompagner. Qui sait, peut être cette nuit serait inoubliable ?