Revenir en haut
Aller en bas



 
Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €

Partagez | 
 

 Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Anonymous
Invité
Invité
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeLun 18 Fév - 20:33

Il faisait beau mais frais. Le ciel était bleu clair et quelques nuages osaient perturber ce beau spectacle. Alice était épuisée. Elle venait d’arriver à Telmar et pour cela, elle avait dû marcher plusieurs jours à travers les plaines et les montagnes, en essayant de ne pas tomber sur le dos de sa jument. Ce fut une drôle d’épreuve. Mais ne lui demandez pas pourquoi elle a subitement décidé de voyager, alors qu’elle n’est jamais sortie de sa Narnia natale. Elle avait tout simplement envie de changer d’air, de voir et de découvrir de nouvelles choses. Elle aimait apprendre et ce, malgré son âge. Mais il n’y a pas d’âge pour apprendre. Elle avait donc pris ses maigres affaires et était partie sur la route qui menait à Telmar.

En pénétrant dans la ville, elle avait décidé de laisser sa jument à l’extérieur car il devait y avoir beaucoup de passage dans les rues et faire y passer une jument était impossible. Elle détacha sa monture, tout en sachant qu’elle la retrouverait au même endroit, un peu plus tard dans la journée. Elle portait ses vêtements de voyage : un pantalon et un corset en cuir brun et un haut blanc en coton. Elle avait aussi mis sa cape brune. Alice pris une dague et la cacha dans l’une de ses botte au cas où quelqu’un veuille l’agresser. Après avoir regardé si rien ne lui manquait, elle partit marcher dans Telmar. A peine avait-elle fait un pas, qu’elle fut saisit de stupéfaction : on lui avait dit que l’architecture de Telmar valait le détour mais elle ne s’attendait pas à cela. Les bâtiments étaient impressionnants et très modernes comparés à d’autres styles d’architectures.

Pendant près d’une heure, elle allait de surprise en surprise. Chaque nouveau coin de rue, chaque intersection étaient une surprise pour la jeune femme. Les passants la regardaient d’un air étrange mais elle s’en moquait bien. Ils pensaient ce qu’ils voulaient d’elle, du moment que personne venait se coller à elle pour se mêler des affaires qui ne le regardaient pas. Au bout d’un moment, elle s’était tellement promenée dans la ville qu’elle s’était perdue, elle décida de demander son chemin à quelques passants. Certains ne lui adressèrent pas la parole, d’autres lui indiquèrent vaguement la Place Principale. Ne se laissant pas dominer par l’angoisse de ne plus retrouver son chemin, elle suivit un passant qui lui avait indiqué la Place Principale de Telmar en espérant qu’il s’y rende. Et par chance, elle arriva à cette fameuse place : elle était plus stupéfaite. Tout était plus beau sur cette place. Elle en perdit presque ses moyens. Elle avança, la tête en l’air, et n’avait pas vu qu’elle allait entrer en collision avec un homme. Elle s’en aperçut mais trop tard. Les deux corps entrèrent en collision et l’homme paraissait bien bâti que, lorsque le contact eut lieu, Alice recula de deux pas en arrière. Ne s’attendant pas à ça, elle chancela sur ses jambes avant de retrouver, tant bien que mal, son équilibre. Pendant la collision, le capuchon de sa cape avait été repoussé en arrière laissant les cheveux bruns de la jeune femme voler dans tous les sens.

- Je suis vraiment désolée ! Je ne vous avais pas vu arriver, dit-elle en essayant de garder son calme.

Elle essaya d’arranger la tenue du jeune homme avant de reculer pour regarda qui se tenait en face d’elle : un jeune d’une vingtaine d’année, environ, les cheveux frisés et bruns avec des yeux noisette. Il était plus grand qu’elle. Elle lui trouva un petit air de ressemblance avec quelqu’un mais elle ne se rappelait pas qui pouvait bien être ce « quelqu’un. Alice se remit ses cheveux de part et d'autre de son visage et les arrangea un peu mieux. Puis, elle reprit son courage et lui donna son identité.

- Je m’appelle Alice Idril Lessien mais vous pouvez m'appeler Alice. Je pense que cela suffira.

Revenir en haut Aller en bas


Matías Ernelio
Matías Ernelio
Telmarin
∞ messages : 336
∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X.
∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir
∞ humeur : partagé
∞ commentaires :
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] 639977tumblrme0qf1dBOw1qb3ns3o8r1250

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeMar 19 Fév - 20:39

Même si je ne le paraissais pas, j'étais assez nerveux. Ce n'était pas le genre d'état auquel j'étais habitué, même lorsque je "complotais" contre le roi ou ces idiots de seigneurs lécheurs de bottes du souverain. Mais la situation était compliquée et j'étais effrayé, oui. J'avais peur. J'avais retrouvé l'ennemi du roi. Mon demi-frère. Caspian. Le vrai roi de Telmar. Évidemment, ce n'était pas simple, il ne pouvait pas me suivre n'importe où, et même ma demeure était risquée dans le cas d'un éventuel traître. Edwin cachait l'ancien roi de Calormen dans les murs du château royal ; je cachais l'ancien roi de Telmar comme je le pouvais. J'avais dû l'abandonner temporairement car mes devoirs de seigneur de Telmar m'obligeaient à revenir dans la capitale. Léger sursaut. Un garde qui me regardait. Je soupirai discrètement quand il m'adressa un bref signe de respect devant mon rang. Je n'étais pas effrayé des sentences du roi. J'avais seulement peur de mener mon frère à la mort et d'avoir eu un vain espoir.

J'étais donc revenu en ville la veille, après avoir convenu un endroit où se rejoindre avec Caspian, trois jours plus tard. Je le savais suffisamment prudent et débrouillard, surtout maintenant qu'il avait retrouvé sa mémoire. Pas besoin de m'inquiéter pour lui. J'avais juste peur des soldats que nous avions pu croiser. De ceux que nous avions combattu. Du village entier qui était au courant de la présence de Caspian et de celle de son "sauveur". Peut-être m'avaient-ils reconnu ? J'en doutais, j'étais seulement connu en ville par mes nombreuses allées et venues, par ma réputation de bâtard et celle de demi-frère de l'ancien roi, par mon rang et mon poste au sein du gouvernement telmarin. Songer à tout ceci me rappela que si le roi ou n'importe quel responsable avait été au courant des mes récentes aventures, j'aurais déjà été arrêté voire traîné devant le tribunal. Ou alors il me suffirait de croiser le regard de chaque personne pour y voir ou non des soupçons ou une traîtrise au fond de leurs yeux corrompus et avides de pouvoir.

Je me redonnais confiance, même si la méfiance ne quittait jamais mon esprit. Je remontai la grande rue de Telmar pour aller jusqu'au château, où la tension et la peur seraient davantage présentes. J'atteignis rapidement la place principale où beaucoup de monde, comme toujours, se trouvait. Chacun venait acheter ce qu'il souhaitait au marché, tandis que les gamins riaient et jouaient autour de la place. Je me fis bousculer plusieurs fois, et eus du mal à contenir de vagues jurons. C'était bien plus facile lorsque l'on était à cheval, ou encadré de soldats ou de simples valets qui auraient annoncé mon rang. Lorsqu'une énième personne me bouscula, sans grande violence mais suffisamment fort pour couper ma route, je m'arrêtai et foudroyai la personne concernée du regard. Il s'agissait d'une jeune femme qui s'excusa immédiatement. A la vue rapide de ses vêtements, j'en déduis qu'il s'agissait d'un voyageuse ; à entendre ce qu'elle disait, je supposais qu'elle était de l'est, du côté de Narnia ou d'Archenland, mais je n'étais pas sûr. La jeune inconnue se remit à parler, donnant son nom sans gêne, ce qui interpella mon attention.

« Ne t'a-t-on jamais dit, Alice, qu'il ne faut pas parler aux inconnus, surtout dans un pays ennemi ? Il faudrait être fou pour venir ici, surtout quand on est Narnienne... »

J'ajoutai un sourire à mes paroles qui achevèrent de surprendre la jeune femme. Par son expression et son court silence, j'en déduis que j'avais raison. Je jetai un coup d’œil aux gardes pouvant se trouver sur la place : il y en avait un qui regardait la foule d'un air désintéressé. En regardant de nouveau Alice, celle-ci semblait maintenant paniquée. Je me chargeai de poser une main sur son bras et de murmurer d'une voix convaincue : « Ne t'inquiète pas, je ne te dénoncerai pas. Je ne pense pas que tu sois une espionne ou toute autre source de danger pour Telmar. Sois juste prudente. » Je vis un air de soulagement sur son visage, suivi d'un soupir, ce qui me fit à nouveau sourire. J'étais sans doute d'humeur joyeuse - bien que nerveuse - et suffisamment tolérante. Aucun besoin de faire emprisonner cette pauvre fille qui devait seulement voyager. J'ajoutai, avant qu'elle ne réponde : « Je m'appelle Matías. Crois-moi, il vaut mieux pour toi et pour moi que tu ne connaisses pas mon nom entier. C'est suffisant, je pense. » terminai-je avec un nouveau sourire, après avoir repris ses paroles lors de sa présentation. En effet, il valait mieux qu'elle ne sache pas que j'étais un seigneur de Telmar, surtout que je risquais de gros problèmes, et il valait mieux qu'elle ne soit pas en ma présence si quelqu'un l'interrogeait sur le lieu d'où elle venait : elle n'aurait d'autre choix que de dire la vérité, et ce serait très mauvais pour elle.
Revenir en haut Aller en bas


Anonymous
Invité
Invité
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 10:14

- Ne t'a-t-on jamais dit, Alice, qu'il ne faut pas parler aux inconnus, surtout dans un pays ennemi ? Il faudrait être fou pour venir ici, surtout quand on est Narnienne...

Alice avait lâché son nom, comme ça. Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle venait de faire une grosse erreur, le mal était déjà fait. Le jeune homme avait prononcé ses paroles en ajoutant un léger sourire. Comment a-t-il deviné que je suis une Narnienne ? Oui car même si Alice est devenue Nomade, une partie d’elle appartient toujours à Narnia. Pendant un court instant, Alice ne broncha pas et fixait le Telmarin avec une expression de surprise dans ses yeux. L’homme n’avait pas besoin d’un beau discours pour comprendre qu’il venait de la démasquer. Alice n’avait rien à se reprocher car elle n’était pas là pour espionner mais découvrir de nouvelles aventures. Et là, elle était servie.

Pendant qu’elle avait la bouche fermée, l’homme regarda autour de lui et elle suivit son regard : il s’arrêta sur un garde qui avait l’air dans les nuages et ne semblait pas s’intéresser à la vie de la place. Alice commença à s’affoler : si le Telmarin venait à l’interpeller, c’en était fini pour notre jeune Nomade et ex-Narnienne. Mais il n’en fit rien. Il se contenta de poser sa main sur le bras de la jeune femme et de lui dire qu’elle n’avait pas l’air de représenter un grand danger pour Telmar. Alice se détendit et poussa un soupir de soulagement, ce qui fit de nouveau rire le Telmarin. Elle avait l’intention de se justifier mais il fut plus rapide qu’elle.

- Je m'appelle Matías. Crois-moi, il vaut mieux pour toi et pour moi que tu ne connaisses pas mon nom entier. C'est suffisant, je pense.

Elle comprenait pourquoi Matías ne désirait pas dévoiler son nom : si les gens les voyaient, ils étaient en danger. Une Narnienne à Telmar n'est pas bien vu mais si un Telmarin parle avec elle, c'est la prison ou pire, pour les deux personnes. Elle ne posa pas de question sur ce point. Elle le regarda plus en détails car il avait un petit air de ressemblance avec quelqu’un qu’elle avait déjà croisé mais sachant qu’il ne voulait pas qu’elle le reconnaisse, elle ne continua pas. Elle préféra le laisser tranquille. Elle ne savait pas quoi faire. Il avait réussi à la mettre très mal à l’aise. C'était la première fois que cela lui arrivait.

Alice ne savait que faire dans ce genre de situation. Les gens, par contre, se fichait pas mal de sa situation : ils passaient, certains la bousculaient et certains la regardaient de travers. Autour d'elle, quelques marchands : elle observait les étalages qui s'étendaient devant elle, en attendant de trouver une solution. Il n'y avait pas grand chose sur les planches de bois. Quelques bricoles par-ci par-là. Puis, elle se souvint de sa jument : elle devait la retrouver. Le seul problème c'est qu'elle ne savait plus où était la sortie.

- Je suis juste ici pour découvrir Telmar. On m’avait dit que son architecture en valait le détour. Mais… Je me suis un peu perdue et je ne sais plus où je dois aller pour sortir de Telmar. Peux-tu m’aider, Matías ?

Revenir en haut Aller en bas


Matías Ernelio
Matías Ernelio
Telmarin
∞ messages : 336
∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X.
∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir
∞ humeur : partagé
∞ commentaires :
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] 639977tumblrme0qf1dBOw1qb3ns3o8r1250

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeDim 24 Fév - 14:28

Il fallait croire que j'étais suffisamment de bonne humeur pour ne pas m'énerver sur cette jeune femme, une inconnue, une étrangère, tête en l'air, qui balançait son nom sans réfléchir. Au contraire, la situation me faisait plutôt rire. Je n'étais pas réellement pressé d'aller au château royal, autant parloter avec l'étrangère. Elle eut l'air de comprendre que je ne la dénoncerai pas et qu'elle ne courrait pas de dangers. Enfin...c'était vite dit, dans cette ville. Je souris face à la naïveté et l'inquiétude de la jeune femme, ainsi que son malaise visible. Elle m'intrigua lorsqu'elle commença à me fixer. Que cherchait-elle ? Il ne me semblait pas la connaître. J'étais allé de nombreuses fois à Narnia quelques années auparavant, et cette fille n'évoquait aucun souvenir en particulier. Finalement, Alice reprit la parole en annonçant le but de sa visite, tout en avouant qu'elle s'était perdue. Je souris à nouveau et acquiesçai :

« Je peux t'aider. Je suppose que tu es arrivée par la porte est de la ville, si tu viens directement de Narnia. Allons-y. »

Je lui indiquai la rue à emprunter d'un geste de la main, et me mis en marche à ses côtés. Comme toujours, la foule était assez compact sur cette place, et il était dur, ou du moins très long, de la traverser lorsqu'on était à pied. Tout autour s'étendaient les différents marchants du pays et de la ville. Les habitants venaient acheter ce qu'il leur fallait sans se soucier des autres. Au final, tout le monde se bousculait, et il n'était pas rare qu'une bagarre ou tout autre incident du même genre éclate. Nous nous retrouvâmes très vite dans une longue file qui était destinée au boulanger du coin, et il nous était impossible d'en sortir. Je soupirai et regardai Alice.

« L'architecture est peut-être belle, mais cette ville est une vraie pagaille à elle toute seule ! Mais nous en sortirons rapidement, je te le promets. »

J'étais sur le point de continuer la conversation pour faire éventuellement connaissance avec Alice, connaître autre chose que son nom, le but de sa visite et ses origines, mais un bruit m'interpella. C'est après quelques secondes que j'entendis distinctement « Monseigneur ! » et que j'aperçus quelques mètres plus loin la petite silhouette de mon page. Il tentait de se faufiler entre les gens, et il le put grâce à sa petite taille. En effet, il n'était âgé que de dix ans, et était un fils de noble, comme la plupart des pages de seigneurs d'ailleurs. Il arriva finalement à ma hauteur :

« Excusez-moi Monseigneur ! Le Conseil va se réunir dans une heure, et votre présence est requise par le Roi. » ce à quoi je répondis : « Merci Álvaro, je m'y rendrai. Va profiter librement de la journée maintenant. »

Je le regardai repartir avec joie vers le château, allant porter la confirmation de ma venue au Conseil, tout en prévoyant déjà ce qu'il allait faire dans cette belle journée ensoleillée. Être le page d'un seigneur était l'une des étapes pour devenir chevalier, et j'étais persuadé qu'Álvaro le deviendrait rapidement. Il était très malin, gentil, généreux, ambitieux, honnête et humble à la fois. Certes, il était jeune, et chaque garçon avait été comme lui après tout. Je ne pensais toutefois pas qu'il allait changer de sitôt. Je jetai un regard à Alice, celle-ci venant donc d'apprendre ma réelle identité. De même, je remarquai autour de moi le regard des citoyens posé sur moi. Je ne savais pas si je devais me sentir supérieur ou si je devais au contraire faire tête basse. Finalement, la foule se détendit, et nous pûmes avancer, toujours sous les regards insistants des habitants.

« Je suppose que je peux compléter mon identité maintenant... Je m'appelle Matías Ernelio, et je suis Seigneur de Telmar. » Ce n'était pas pour me vanter, mais seulement pour être honnête comme l'avait été Alice. Après quelques secondes, j'ajoutai : « Es-tu réellement venue à Telmar pour visiter la capitale ? Il est rare que des Narniens viennent faire une petite promenade dans le camp ennemi... »
Revenir en haut Aller en bas


Anonymous
Invité
Invité
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeDim 24 Fév - 16:27

Lorsque Matías lui annonça qu'il allait l'aider à retrouver son chemin, Alice fut soulagée. Elle allait pouvoir retourner chez elle. Elle se doutait bien qu'elle était arrivée par la porte Est et elle acquiesça lorsque Matías le lui demanda. Il lui indiqua le chemin à prendre et ils se mirent en route, côte à côte. Comme la Place, la rue qu'ils empruntèrent était bondée de monde. Il était très difficile de s'y faufiler sans risquer de bousculer quelqu'un. Alice essayait de faire attention mais la population semblait s'en moquer. A force de se faire bousculer, Alice devait sans cesse remettre son capuchon. Au final, elle l'enleva elle-même car le remettre en place était fatiguant et énervant à force.

Elle sentit une odeur qu'elle connaissait : l'odeur du pain fraîchement sortit du four. Il y a une énorme file d'attente devant la boulangerie de Telmar et ils furent bientôt obligés de s'arrêter car la file bloquait le passage. Alors, avant de pouvoir reprendre sa route, Alice regarda autour d'elle. Elle était curieuse et aimait apprendre et découvrir de nouvelles choses pour avoir une plus grande connaissance du monde qui l'entoure. Les habitations étaient très hautes et du linge était pendu sur un fil. Il valsait au gré du vent. Matías avait du sûrement remarquer l'intérêt que portait Alice pour l'architecture puisqu'il lui dit :

- L'architecture est peut-être belle, mais cette ville est une vraie pagaille à elle toute seule ! Mais nous en sortirons rapidement, je te le promets.

Elle n'était pas si pressée qu'elle laissait paraître. Au contraire, cet arrêt imprévu lui laissait le temps d'apprécier et de découvrir l'architecture de Telmar. Alice tournait doucement sur elle-même lorsqu'elle entendit une voix qui venait de percer la foule. Un petit garçon d'à peine dix ans essayait de se créer un chemin entre les gens et les charrettes pour arriver vers Matías.

- Excusez-moi Monseigneur ! Le Conseil va se réunir dans une heure, et votre présence est requise par le Roi. Merci Álvaro, je m'y rendrai. Va profiter librement de la journée maintenant.

Monseigneur ? Ce petit bout d'homme avait du se tromper mais lorsque Matías lui répondit en prononçant son nom, cela ne faisait plus aucun doute : Matías était bien le "Monseigneur". Alice regarda Matías avec des yeux ahuris. Voilà pourquoi il ne voulait pas lui dévoiler entièrement son identité. Tout s'expliquait. Et lorsqu'il lui dévoila enfin son nom, Alice en était sûre. Autour d'eux, la population regardait Matías de manière étrange mais cela ne dura pas longtemps. Ils se remirent en route. Alice n'en croyait toujours pas ses oreilles. Elle avait bousculé puis parlé à un Seigneur de Telmar.

- Es-tu réellement venue à Telmar pour visiter la capitale ? Il est rare que des Narniens viennent faire une petite promenade dans le camp ennemi...

Alice ne répondit pas tout de suite. Qu'allait-il lui faire si c'était le cas. La traîner en justice pour tentative de balade en camp ennemi ? Sûrement pas. Alice avait compris ce qu'il essayait d'insinuer : il est difficile de croire une inconnue, surtout une Narnienne, qui dit admirer l'architecture de Telmar. De plus, en portant une cape avec un capuchon.

- Si j'avais été ici pour espionner Telmar pour le compte de Narnia, je t'aurais reconnus au premier coup d'oeil et je ne t'aurais pas percuté. Je suis plus intelligente que ça.

Ils passèrent devant des étalages de fruits et Alice s'arrêta pour acheter une pomme car elle avait une petite faim. Elle interpella le vendeur d'une voix assez forte et lui demanda deux pommes. Elle le paya puis elle se remit en route. Elle tendit une pomme à Matías pendant qu'elle essuyait la sienne. Puis elle commença à croquer dedans. Elle était fraîche, rouge et bien juteuse. Elle marchait toujours et aperçut la sortie. La rue était devenue moins bondée et ils accélérèrent la cadence.

Une fois à l'extérieur, elle s'arrêta et respira un grand coup. Le soleil était à son zénith et le ciel était d'un bleu clair magnifique. Elle porta deux doigts à ses lèvres et siffla. Son cheval apparut quelques instants plus tard. Elle lui donna la moitié de sa pomme. Alice la caressa et lui chuchota quelques mots à l'oreille. Elle retira sa cape et la rangea dans un petit sac qui était accroché à l'arrière de la selle. Puis elle vérifia si son arc était toujours là ainsi que ses flèches. Elle se tourna ensuite vers Matías en gardant les rênes de sa jument dans sa main.

- Je te remercie beaucoup pour cette balade et de m'avoir raccompagnée jusqu'ici. Connaîtrais-tu un endroit où je puisse passer la nuit ? En dehors de la ville car c'est trop dangereux pour moi.

Elle espérait qu'il l'accompagne encore un peu car elle voulait encore lui poser quelques questions.

- Je ne sais pas quand est ton Conseil mais si tu as le temps, je serais ravie d'être en ta compagnie encore un peu.
Revenir en haut Aller en bas


Matías Ernelio
Matías Ernelio
Telmarin
∞ messages : 336
∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X.
∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir
∞ humeur : partagé
∞ commentaires :
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] 639977tumblrme0qf1dBOw1qb3ns3o8r1250

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeDim 24 Fév - 20:57

Je ne pus m'empêcher de rire devant l'air ahuri d'Alice. Je n'avais en effet pas l'attitude et l'aura d'un vrai seigneur de Telmar comme on pouvait l'imaginer. J'étais en vêtements de voyage, je ne montais pas à cheval, aucun page, serviteur ou autre ne m'encadrait, ma présence n'était pas annoncée. Beaucoup d'indices pour signifier que je ne souhaitais pas profiter des avantages de mon rang dans la ville. Je jouai finalement la carte de l'honnêteté avec Alice en lui révélant ce qu'il y avait à savoir, du moins mon nom entier. Je poursuivis par une question sur son réel but ici, à Telmar. La Narnienne m'assura très vite qu'elle n'était pas espionne pour Narnia, ce que je savais déjà. En effet, un espion qui percute un Telmarin, surtout un seigneur, serait décidément très mauvais, montrant ainsi la faiblesse de Narnia au grand jour. Alice n'avait toutefois pas perçu l'honnêteté, à nouveau, qui se cachait derrière mes mots. Je n'allais pas la dénoncer car je la savais innocente.

« Je t'aurais rapidement démasqué de toute manière. Je suis plutôt doué pour ça. »

Bien entendu, je ne lui révélai pas que j'étais moi-même, à mes heures perdues, un espion pour le compte du roi. J'effectue de l'espionnage généralement à Narnia car je connaissais bien le royaume et ses villes, mais aussi diverses missions d'attaques mineures ou de sabotages. Étant un espion, je saurais reconnaître quelqu'un qui se ferait discret dans la ville. Un Narnien était facilement reconnaissable, alors une Narnienne qui donnait son nom avec joie... Je l'avais reconnu seulement grâce à son léger accent de l'est, à sa peau blanche, à ses vêtements typiquement narniens, et son nom à consonance narnienne également. Alors qu'elle achetait des pommes et m'en tendait une, je parlai à nouveau, la remerciant d'un signe de tête.

« Mais j'étais sincère. Tu n'es venue que pour visiter la ville ? C'est plutôt risqué, surtout pour la capitale. N'as-tu donc pas entendu parler des prisonniers de la fête d'Anvard, et des récents prisonniers pris à la frontière ? Les Narniens et les Archenlandais ne sont pas vraiment les bienvenus par ici. »

La foule se dégorgea, si bien que nous pûmes avancer en toute liberté vers la sortie de la place. De là, nous parcourûmes quelques rues adjacentes avant d'atteindre enfin la sortie est de la ville. La jeune femme ne tarda pas à siffler, et rapidement, un cheval apparut. Je ne fis aucun commentaire quand Alice vérifia tout son équipement. Elle était suffisamment armée, et sûrement capable de se défendre. Vraiment étrange. Je l'écoutai alors qu'elle me remerciait, me posant une nouvelle question, puis me proposant de rester avec moi encore un peu.

« J'ai encore le temps, et ils m'attendront dans le pire des cas. Je pense que je serai mieux en ta compagnie en la leur... » ajoutai-je avec un sourire. C'était d'ailleurs bien vrai... Rien que d'imaginer le roi et ses lèches-bottes de service, j'étais énervé. « En effet, il vaudrait mieux que tu restes en ville pour la nuit, la forêt et les montagnes sont bien trop dangereuses. Il y a plusieurs auberges, je ne suis pas expert mais je peux t'en proposer une ou deux pas très chères où tu pourras passer une nuit assez agréable. Je ne peux malheureusement pas t'inviter chez moi puisque j'habite au palais royal ou dans une demeure loin d'ici. »

Je n'avais pas l'intention de rentrer à nouveau dans la ville par le même chemin, ce serait ridicule. Je proposai donc à Alice de faire le tour de la capitale, pour admirer l'architecture. En effet, je ne croyais toujours pas entièrement à cette histoire de simple visite. A moins que... A moins qu'Alice n'ait quitté les Narniens. Combien de nomades rencontrais-je chaque jour sur les routes ? La jeune femme était Narnienne d'origine, mais sûrement en voyage. Elle n'était pas une espionne, ni une ambassadrice, une messagère ou en mission diplomatique. Elle se contentait de voyager. Peut-être disait-elle la vérité, finalement. Je jetai un coup d’œil aux gardes qui étaient postés régulièrement près de la muraille qui protégeait la ville. Ils ne firent rien et ne prononcèrent pas un mot, mais je pus sentir leurs regards glaciaux posé sur Alice et sur moi. Aussi froids que leurs lames, cachées par un habile fourreau, mais prêtes à être dégainées lors du moindre soupçon. Je fis comprendre à Alice, par un signe de tête, qu'il fallait être prudent, non seulement avec ses gestes mais aussi avec ses mots. Puis je repris la parole, l'air de rien.

« Mais la ville regorge de plusieurs trésors. Il y a de nombreux jardins d'une beauté exceptionnelle, une bibliothèque pleine de livres de toute époque, ainsi que le palais royal qui risque cependant de ne pas vous être disponible. »

Je me rendis alors compte que je vendais littéralement la ville, comme si tout allait bien. Je me mis à rire : depuis quand étais-je un guide ?
Revenir en haut Aller en bas


Anonymous
Invité
Invité
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeMer 27 Fév - 21:36

Alice ne savait pas comment prendre les réponses de Matías. Elle était en compagnie d'un Telmarin, qui était, de surcroit, un des Seigneurs de Telmar. Pouvait-on vraiment faire confiance à un Seigneur de Telmar ? Au vue de sa tête, Alice pouvait mais elle ne voulait pas le faire entièrement. On ne sait jamais ce que cache un Seigneur. Il faut toujours se méfier de ce genre de personne.

Matías l'avait remerciée d'un signe de tête. Il lui annonça que des prisonniers avaient été capturés récemment à la frontière et que les Narniens et Archenlandais n'étaient pas très appréciés par-ici. Bien sûr, elle savait que les Narniens et Archenlandais n'étaient pas les bienvenues à Telmar, ce qui est logique, à cause des évènements. Mais elle ignorait que des gens avaient été capturés il y a peu. Cela la surpris fortement mais elle ne le montra pas. Il ne fallait jamais montrer ses faiblesses à ses ennemis et puisqu'Alice en avait fait beaucoup, il était préférable, pour elle, qu'elle ne continue pas sur cette voie.

Lorsqu'elle lui demanda si il voulait bien l'accompagner et lui montrer un endroit où elle pourrait dormir, Matías lui répondit que oui. Alice en fut ravie ! Elle l'appréciait de plus en plus mais elle restait quand même sur ses gardes. Il lui expliqua qu'il n'était pas un expert en la matière mais qu'il connaissait deux ou trois endroits qui pourraient convenir à la jeune femme. Et pour finir il lui annonça qu'il ne pouvait pas l'accueillir chez lui car il habitait au Palais Royal ou très loin d'ici. Alice ne voulait surtout pas attirer des ennuis à Matías ou à elle. Elle fut bien contente de continuer encore un peu son voyage en compagnie de Matías.

Les deux connaissances commencèrent leur route, en quête d'une auberge pour la jeune femme. Ils continuèrent le long des murailles de la ville de Telmar. Alice avait les rênes de sa jument dans sa main droite et sa main gauche se balançait à un rythme lent. Elle marchait d'un pas peu rapide et détendu. Elle profitait de sa journée qui allait bientôt prendre fin. Il faisait encore beau mais un peu frais. Sa tête tournait dans tous les sens possibles : elle ne voulait, pour rien au monde, manquer une miette des paysages qui s'offraient à elle. Ses petits yeux captaient beaucoup d'informations à la fois. Elle était plus que ravie de sa visite à Telmar : elle avait vu l'architecture et rencontré, par hasard, Matías.

Les deux jeunes gens se baladèrent et passèrent près des murailles. Même un peu trop. Matías fit un petit signe de tête discret à Alice. Elle leva doucement ses yeux vers le ciel et aperçut des soldats Telmarins en train de surveiller les alentours. Leurs yeux étaient si froids et si durs qu'ils vous glaçaient le sang. Elle comprit alors qu'il fallait qu'elle fasse attention à ses paroles et ses gestes. Matías brisa la glace en vendant sa ville.

- Mais la ville regorge de plusieurs trésors. Il y a de nombreux jardins d'une beauté exceptionnelle, une bibliothèque pleine de livres de toute époque, ainsi que le palais royal qui risque cependant de ne pas vous être disponible.

Alice ne put se retenir de rire aux éclats. Elle mit sa main libre devant sa bouche pour étouffer son rire mais cela ne fonctionna pas très bien. Puis, elle se cacha derrière ses cheveux pour éviter de s'attirer trop d'ennuis. C'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un vendre sa ville de la sorte. Une fois calmée, elle regarda Matías. Lui aussi avait l'air de s'être surpris en vendant sa ville. Il ne devait pas s'improviser "guide touristique" tous les jours. Ils continuaient d'avancer. Alice ne savait pas où Matías l'emmenait exactement. Alors elle se permit de le lui demander.

- Et où est l'auberge en question ? Non pas que je sois pressée de te quitter mais j'aimerais juste savoir où tu m'emmènes exactement.Elle fit une légère pause avant de rependre. Je peux te poser une question qui, disons, est un peu insicrète ? Que fais-tu de tes journées en tant qu'un des Seigneurs de Telmar ?


Revenir en haut Aller en bas


Matías Ernelio
Matías Ernelio
Telmarin
∞ messages : 336
∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X.
∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir
∞ humeur : partagé
∞ commentaires :
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] 639977tumblrme0qf1dBOw1qb3ns3o8r1250

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeVen 1 Mar - 15:28

Alice et moi nous mîmes à rire de bon cœur. Voilà bien longtemps que je n'avais pas ri aussi librement. D'habitude, ce n'était que rire forcé, ou rire ironique, en compagnie des autres seigneurs ou du roi. Mais ces derniers temps, l'heure n'était pas à rire. Une guerre approchait, une guerre sérieuse et difficile. Une guerre engageant le courage de chaque homme, la moindre parcelle de ténèbres de chacun. Quant à moi, je venais de retrouver mon frère après deux ans de recherche, et j'avais dû lui redonner le maximum de souvenirs, quitte à le voir souffrir. J'avais dû m'éloigner pour quelques jours, et ceci lui avait sans doute permis de se calmer, de se ressourcer. Je devais le retrouver le lendemain dans la forêt. Je profitai donc de ce court moment de répit avec cette inconnue naïve mais suffisamment forte pour survivre à tout ça. Alice me posa alors deux questions, et il me fut facile de répondre à la première.

« Elle était à quelques rues de la place où tu m'as trouvé. Je me suis dit qu'il était préférable de faire un petit tour avant d'y revenir. Je ne t'attire pas dans un piège, si ça peut te rassurer. » ajoutai-je avec un sourire.

Je la comprenais, ce n'était pas simple de faire confiance à un inconnu, de surcroît quelqu'un de haut placé, qui pouvait l'emprisonner ou la faire tuer d'un seul geste, d'une seule parole. Mais Alice me faisait suffisamment confiance, et sa dernière phrase n'était qu'anodine. Après tout, j'étais celui qui l'avait prévenue des dangers de la ville, et qui l'accompagnait sans problème à présent. Je songeai alors à sa deuxième question qu'elle qualifiait "d'indiscrète", concernant mes activités en tant que Seigneur. Que lui dire ? J'étais loin d'être un exemple parfait, bien au contraire. Je n'avais pas réellement cherché à être Seigneur, bien que me rapprocher du pouvoir était ma priorité. Toutefois, je n'aimais pas toutes les responsabilités qui accompagnaient ce titre : s'occuper de terres, d'hommes, de soldats, d'argent. Malgré tout, il valait mieux ne pas donner une mauvaise image.

« La même chose que les grands seigneurs de Narnia, je suppose ! J'assiste au Conseil pour discuter des lois ou de problèmes importants, car le roi ne doit pas gouverner seul. Sinon, je possède des terres, et je dois donc m'occuper des hommes qui y vivent, tout en appliquant la loi et les ordres du roi. Je peux également aller vérifier les affaires de l’État auprès des autres seigneurs, et m'assurer de la sécurité du royaume. Et quand j'ai le temps, j'ai à ma disposition quelques bouteilles d'alcool et quelques femmes. »

J'avais été plutôt honnête, en vérité. Je faisais tout ceci, sans parler de mes activités d'espion qui restaient bien entendu secrètes. J'avais, quelques mois plus tôt, contribué à la destruction d'une forteresse à Beaversdam, ce qui avait considérablement affaibli la garnison d'armes de Narnia. Ne pas parler de mes allers-retours à Narnia pour voir Anne aussi. Je glissai un petit rire à ma dernière phrase, qui était là pour ajouter un peu d'humour dans ce discours trop sérieux à mon goût, et qui était vrai en plus. Je n'étais pas marié, ce qu'Alice pouvait voir d'un simple coup d’œil à ma main ; je n'allais pas cacher mes activités luxurieuses alors que j'étais jeune. En revanche, un seigneur renommé, vieux et marié devrait plutôt cacher ceci, ce qui n'était pas toujours le cas...

« Et toi, qu'est-ce qui te conduit à venir par là, mis à part l'architecture de la capitale ? Je pense pouvoir dire sans me tromper que tu as quitté Narnia depuis un bout de temps, et que tu voyages... Ne vaudrait-il pas mieux rester chez soi, avec sa famille, ses amis, profiter de la vie avant qu'une nouvelle n'arrive ? »

J'étais également indiscret, et je ne m'en excusais pas. Je n'annonçais pas non plus une guerre, puisqu'il était sûr que celle-ci arriverait un jour ou l'autre.
Revenir en haut Aller en bas


Anonymous
Invité
Invité
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeVen 1 Mar - 17:49

Matías répondit très vite à sa première question. Apparemment, l'auberge en question n'était pas très loin de la Place Principale, lieu où Alice était tombée par hasard sur Matías. Mais il préférait faire un petit détours pour faire visiter sa ville. Il s'empressa d'ajouter qu'il n'attirait pas l'ex Narnienne dans un piège. Alice le crut sur parole. Cela faisait un certain temps qu'ils marchaient et elle pouvait lui faire confiance. De toute façon, si il avait voulu lui tendre un piège, il aurait sûrement déjà fait. Alors Alice ne s'inquiéta pas quant au détours qu'avait entreprit de faire Matías.

Pour ce qui est de la seconde question de la jeune femme, Matías lui répondit qu'il faisait exactement comme ceux de Narnia. Mais Alice ne sachant pas ce que faisait ses propres Seigneurs, elle laissa continuer Matías. Il assistait à des Conseils pour aider le Roi à gouverner. Il possédait aussi des terres et il avait l'obligation de surveiller ses terres ainsi que les habitants qui y vivaient. Il devait aussi faire appliquer les lois. Il pouvait aussi rendre visite aux autres Seigneurs pour prendre des nouvelles de l'Etat et autre. Une vie bien remplie, en fin de compte.

Il ajouta aussi que, lorsqu'il avait du temps, il le passait en compagnie de bouteilles d'alcool et des femmes. La jeune esquissa un sourire. Décidément, les hommes ne changeront jamais. Puisqu'elle lui avait posé quelques questions quant à son post de Seigneur, la jeune femme s'attendait aussi à ce qu'il lui pose des questions. Mais elle ne s'attendait pas à celle-là.

Et toi, qu'est-ce qui te conduit à venir par là, mis à part l'architecture de la capitale ? Je pense pouvoir dire sans me tromper que tu as quitté Narnia depuis un bout de temps, et que tu voyages... Ne vaudrait-il pas mieux rester chez soi, avec sa famille, ses amis, profiter de la vie avant qu'une nouvelle n'arrive ?

La famille ... Les amis. Tout ça était loin derrière elle. Hors Matías n'en savait rien. Il ne savait pas qu'elle avait perdu ses parents et ses frères : sa mort est morte en la mettant en monde, son père ainsi que ses frères perdirent la vie sur la champ de bataille lors de la guerre Narnia/Archenland et Calormen/Telmar. Une larme roula sur la joue de la jeune femme. Elle l'essuya doucement avec sa main gauche avant de répondre à Matías.

- Je ne suis pas venue ici que pour l'architecture. Ceci n'est qu'une partie de ce qui m' a poussé à partir. Je voulait m'évader de mon endroit natal. Visiter autre chose et rencontrer de nouvelles personnes. Je voulais me sentir à nouveau libre. J'étouffait un peu à Narnia. Elle se tut un instant avant de reprendre. Quant à la famille ... Je l'ai perdue durant la guerre. Et les amis ... Je n'en ai pas vraiment. Je n'ai ... Que Caspian mais c'est particulier.

Elle savait que Matías était le demi-frère de Caspian. Elle avait reconnu un air de ressemblance. C'est pour cela qu'elle se permettait de dire cela. Sinon, elle n'aurait rien dit. Elle esquissa un sourire, essayant de dédramatiser la situation mais rien à faire. Les larmes coulèrent sur ses joues sans qu'elle puisse les arrêter. Elle s'arrêta pour essayer de se calmer mais la douleur et le vide étaient trop fort à supporter. Elle se laissa tomber sur le sol, les jambes repliées sous elle et le visage dans les mains. Elle s'en voulait de se comporter comme ça face à Matías. Elle ne savait pas si il pouvait la comprendre. Il y avait aussi la faim et la fatigue du voyage et de cette journée mouvementée qui jouaient un rôle mais il n'était que minime.


Revenir en haut Aller en bas


Matías Ernelio
Matías Ernelio
Telmarin
∞ messages : 336
∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X.
∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir
∞ humeur : partagé
∞ commentaires :
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] 639977tumblrme0qf1dBOw1qb3ns3o8r1250

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeVen 1 Mar - 20:49

Comme je m'en doutais, la question que je posais devait être indiscrète ou sensible. Un certain silence s'installa peu après, et je n'insistai pas. Bien vite, je remarquai une goutte d'eau perlant des yeux d'Alice, puis roulant lentement sur ses joues. La jeune femme ne s'excusa en rien, et se contenta d'essuyer cette larme. Elle me répondit alors d'une voix un peu plus faible et tremblante. Je commençais à regretter ma question. Je détestais faire pleurer les femmes, surtout celles à qui je daignais m'adresser, et qui ne méritaient pas que des larmes viennent faire rougir leurs yeux. Alice me révéla qu'elle avait bel et bien quitté Narnia, qu'elle se sentait étouffée là-bas. Je sentais qu'elle n'avait pas tout dit, ainsi la laissai-je continuer. Elle avoua alors qu'elle n'avait ni famille, ni amis, surtout depuis la dernière guerre. Ma question était vraiment stupide. Alice laissa alors échapper quelque chose qui me laissa étonné, voire bouche bée pendant un long moment.

Caspian ? Elle le connaissait ? Et elle m'en parlait ? Que savait-elle ? Oui, visiblement, elle le connaissait. Si elle m'en parlait, c'est qu'elle savait une chose : que j'étais le frère, ou plutôt le demi-frère, de l'ancien roi de Telmar. En temps normal, j'aurais alors saisi Alice pour la plaquer contre la muraille, la menaçant pour qu'elle me révèle tout ce qu'elle savait, tout en la prévenant qu'elle devait arrêter de parler ainsi devant des gardes ennemis ! Toutefois, la jeune Narnienne se mit alors à pleurer véritablement. De vrais larmes qui trempaient son visage. Une vraie peine qui secouait son corps de tremblements incontrôlables. Elle finit par tomber lourdement au sol, le visage dans les mains. Ma soudaine colère et peur s'effondrèrent pour laisser place à de la compassion. Je soupirai, regardai un instant autour de moi, repérai qu'il n'y avait heureusement pas de gardes dans ce secteur. Je m'agenouillai doucement et posai une main qui se voulait réconfortante sur son épaule, tandis que l'autre essayait de saisir ses doigts trempés par les larmes.

« Je suis sincèrement désolé. »

Je ne pus dire autre chose, et je savais qu'il était inutile de se lancer dans un discours. Doucement, je tentai de la faire se relever, la prenant ensuite dans mes bras et la serrant contre moi. Je n'étais pas toujours dans le sentimentale, mais je n'étais pas non plus insensible. Alice me donnait envie de la protéger, même si je la connaissais à peine. Elle était douce, gentille, naïve, fragile, du moins aux premiers abords. Je ne la connaissais pas, mais ce premier aperçu me rapprochait d'elle. Elle représentait tout mon contraire, et me tendait à être une personne bien. Comment pouvait-on planifier une guerre quand une jeune femme vous avoue qu'elle a quitté son pays d'origine à cause des souffrances qu'elle a subi pendant un conflit précédant ?

Alice sembla se calmer rapidement. Je la lâchai, ne la quittant pas du regard. Je sortis un mouchoir en tissu, jamais utilisé et propre bien entendu, d'une poche, et le lui tendis avec un petit sourire. Pendant quelques minutes, il n'y eut que du silence, pendant qu'Alice se remettait de ses trop fortes émotions. Je ne la pressai pas, mais un sujet allait revenir sur le tapis dès qu'elle se sentirait mieux : Caspian. Je n'aimais vraiment pas l'idée qu'elle connaissait mon frère et en parle si facilement. Je comptais ne pas la lâcher là-dessus, et elle me dirait bien assez tôt la vérité. En attendant, je lui fis signe de se remettre à marcher, ce qui lui ferait sûrement du bien. J'en profitai pour nous éloigner un peu des murailles et donc des soldats bien indiscrets.

« J'ai aussi dû sacrifier beaucoup de choses pour cette guerre...à laquelle j'ai participé malgré tout. »

Je parlais de Anne, bien entendu. Nous étions fiancés, avant que cette fichue guerre n'arrive et ne nous oblige à rompre. Nous étions en camps opposés, et notre amour ne marchait pas comme dans les contes de fées : il ne suffisait pas à régler un conflit d'une telle ampleur. J'en avais tant voulu à Caspian pour ça... Et pourtant, la guerre m'avait plu. Aujourd'hui, je voyais les choses autrement. Je regrettais cette guerre, je regrettais ces conflits, ces tensions, ces camps. Je voulais la paix. Après quelques nouveaux instants de silence, je repris la parole. Cette fois, je devais parler de Caspian. Et j'attendais la vérité. Je baissai légèrement la voix, au cas où des soldats ou même des citoyens ne nous entendent. Je m'opposais au roi, mais me renseigner sur Caspian serait considérer comme de la trahison pure.

« Que sais-tu de Caspian ? Comment le connais-tu ? Comment as-tu su que je le connaissais ? »
Revenir en haut Aller en bas


Anonymous
Invité
Invité
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeSam 9 Mar - 12:38

Alice était toujours à terre, son visage baignant dans les larmes. Elle entendit Matías soupirer. Il doit sûrement être agacé par mon comportement. Même la jeune femme avait honte de ce qui lui arrivait. Mais ce n'était pas sa faute, après tout. Elle sentit Matías s'agenouiller, doucement, près d'elle. Puis, comme si son intention était de lui montrer qu'il voulait la réconforter, Alice sentit sa main puissante se poser sur son épaule. Elle était imposante sur l'épaule fragile de la jeune femme. Sa main couvrait toute son épaule et même un peu plus. Quelque chose de chaud et de puissant vint chercher les doigts de la jeune femme. Cette chose était les doigts de l'autre main qui essaya, tant bien que mal, de se glisser entre ceux de la jeune femme, trempés. Il sortit une phrase qui réchauffa un peu le coeur de notre Alice. Il l'avait comprise et elle en était heureuse.

Le jeune homme tenta de la relever et Alice ne fit pas opposition. Elle se laissa faire même quand il l'attira dans ses bras, afin de la réconforter et de la calmer. Lorsqu'elle était petite, Alice avait l'habitude de se coller contre son père quand elle était triste. Et le fait d'être contre le torse de Matías lui redonna confiance et elle commença à se calmer doucement. Matías avait du le sentir car il défit son étreinte sans pour autant la quitter du regard. Il sortit un petit mouchoir en tissu et lui tendit avec un léger sourire. Alice le regarda, le prit et se moucha doucement. Pendant ce temps, elle regardait au-dessus d'elle : elle avait prononcé le nom de Caspian sans se méfier des possibles gardes sur la murailles. Par chance, il n'y en avait pas. Cela la soulagea un peu. Puis, Matías fit signe de continuer la marche. Alice accepta, pensant que cela finirait de la calmer. Ils se remirent, donc, en route.

Les joues d'Alice étaient sèches lorsque Matías lui avoua que lui aussi avait dû sacrifier beaucoup de choses durant cette guerre abominable. Mais il y avait participé donc le fait de sacrifier des choses avait été choisi et non imposer, comme ce fut le cas pour la jeune femme. Lorsqu'il eu fini de prononcer sa phrase, Alice en déduisit qu'il y avait une femme qui se cachait là-dessous. Ce n'était pas compliqué à deviner puisque, lorsqu'un homme parle d'une femme sans vraiment en parler, il fait toujours une drôle de tête. Et Matías venait de faire cette drôle de tête. Alice ne saurait décrire cette réaction mais toutes les femmes du monde pourraient la reconnaître sans aucun problème. Alors, elle le regarda avec de petits yeux remplient de tendresse et de compassion et lui fit le même sourire.

- Que sais-tu de Caspian ? Comment le connais-tu ? Comment as-tu su que je le connaissais ?

Cette question, Alice s'en doutait. Elle l'avait su au moment même où elle avait prononcé le nom de l'ancien roi de Telmar. Elle l'avait vu hier et il n'était pas difficile de voir une nette ressemblance entre les deux frères, bien qu'ils ne soient que demi-frères. Matías voulait probablement tout savoir entre Alice et Caspian. Il voulait savoir le comment du pourquoi. Après tout, c'était son droit de savoir comment elle connaissait son demi-frère. Elle aurait fait la même chose si on lui avait parlé de ses frères. La famille est une chose très importante.

- J'ai rencontré Caspian pour la première fois à Cair Paravel. Il était en compagnie de la Reine Susan. A l'époque, ils étaient heureux et je leur enviait leur bonheur. J'allais souvent au Palais car mes frères et mon père étaient soldats et venaient s'entraîner ou voir d'anciens amis. Et lorsque je le voyais, je lui sautais dessus pour m'amuser avec lui. Nous avons tout de suite eu un lien particulier. Voilà comment je l'ai connu et comment il m'a connu.

Alice esquissa un sourire rien qu'en pensant à son passé. Elle avait oublié son chagrin. Ils continuèrent d'avancer durant la discussion. Alice s'arrêta un instant et remit sa cape qui, jusqu'à présent, était accrochée sur la selle de son destrier. Pendant qu'elle défaisait le noeud et qu'elle la passait sur ses épaules, elle continua ses explications.

- Il ne m'a pas été difficile de savoir que toi et Caspian étaient des proches. Vous avez un air de ressemblance : vous avez les mêmes yeux. Après, ce que je sais de Caspian, je l'ai appris comme tout le monde : il a déclenché cette guerre en n'étant pas tout à fait lui-même. Il a tué le Roi Peter, n'étant toujours pas lui-même et il est maintenant amnésique.

Alice ne savait pas grand chose de Caspian mais cela lui était égale. Elle l'avait vu hier et ils avaient eu une discussion ensemble. Elle n'allais pas en aprler à Matías. Cela restait dans le domaine du privé. Ce n'est pas qu'il était son demi-frère qu'elle pouvait tout lui dire. Elle espérait que ce qu'elle venait de lui dire serait satisfaire sa curiosité. Les deux connaissances arrivèrent près de la Place Principale. Il n'y avait plus grand monde et circuler était devenu facile. Alice aperçut l'auberge en question. Le moment de se quitter n'était plus très loin.
Revenir en haut Aller en bas


Matías Ernelio
Matías Ernelio
Telmarin
∞ messages : 336
∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X.
∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir
∞ humeur : partagé
∞ commentaires :
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] 639977tumblrme0qf1dBOw1qb3ns3o8r1250

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitimeSam 23 Mar - 22:45

Sitôt ma question posée, je fixai Alice avec des yeux impatients. Oui, je l'avais réconforté, mais lorsqu'il s'agissait de sujets aussi dangereux, je devais être prudent. En tant normal, je n'aurais pas hésité à glisser une dague sous le cou fin de la jeune femme afin d'avoir les réponses nécessaires. Je n'eus heureusement pas à le faire. Alice, sans être surprise, me raconta comment elle connaissait Caspian. Il ne s'agissait pas que d'un ancien roi traître à ses yeux, mais d'un ami. Elle précisa toutefois qu'elle ne le connaissait pas plus que ça. Et que seul mes yeux lui avaient fait faire le rapprochement avec mon frère. Je soupirai. Je m'énervais pour rien. Beaucoup de monde savait que j'étais le demi-frère de Caspian, ce n'était pas tenu secret, bien au contraire. Mais bien sûr, je ne me présentais pas tous les jours comme fils bâtard du défunt roi Caspian IX, surtout depuis la prise de pouvoir d'Edwin.

Les dernières paroles de la jeune femme me perturbèrent assez toutefois. Elle savait ce qui était arrivé à Caspian, qu'il avait perdu la mémoire. Elle l'avait croisé. Sûrement récemment. Très récemment. Personne ne pouvait dire avec sûreté que Caspian avait été manipulé, ensorcelé ou autre. Je n'insistai pas sur ce point, me contentant de dire doucement : « Évite simplement d'en parler à tord et à travers. Ces gardes sont de vraies bêtes, ils peuvent t'arrêter pour n'importe quoi. Et crois-moi, les prisons ne sont pas un endroit très joyeux où passer la nuit. » Je jetai un regard noir à un garde proche qui me le rendit bien, ayant entendu mes propos. Il ne fit rien, m'ayant sûrement reconnu ou ayant déduit qu'il valait mieux ne pas me toucher à la vue de mes vêtements riches.

Alice et moi continuâmes d'avancer, et nous entrâmes à nouveau dans la ville. Les rues s'étaient désengorgées, et nous pûmes marcher sans problème particulier. Pensif, je ne parlais plus vraiment à Alice. La jeune femme ne semblait pas dérangée, au contraire. Après quelques minutes, nous arrivâmes à la Place Principale sur laquelle nous nous étions rencontrés. Nous venions de faire littéralement le tour de la ville ! Je souris à cette pensée, me rappelant du moment où j'aurais pu me faire passer pour un vrai guide touristique. Finalement, je me tournai vers Alice : « Je vais devoir me rendre au Conseil, l'heure tourne plus vite que je ne le pensais. » Je souris à nouveau à la jeune Narnienne avant d'ajouter quelques mots. « Merci pour la balade. Je ne parle pas à tous les étrangers qui débarquent ici d'habitude, mais tu es l'exception qui confirme la règle ! Quoiqu'il en soit, merci, tu as permis de rendre cette journée meilleure. »

J'étais très souvent honnête, mais pas à ce point, pas avec autant de gentillesse. Peut-être m'étais-je attaché à cette Narnienne, fragile, naïve et forte à la fois. Je regrettais vraiment de devoir la laisser, et je me doutais que je ne la reverrais sans doute pas. De plus, elle m'oublierait sans doute très vite. Je perdis peu à peu mon souvenir, songeant aux affaires plus que sérieuses et importantes qui m'attendaient. J'aurais voulu entrer dans ce monde d'innocence dans lequel vivait Alice. Au lieu de ça, je jouais avec le pouvoir, et je devais m'y tenir. Voilà ce qui arrive quand on est trop têtus, pensai-je avec exaspération. Finalement, j'ouvris une petite bourse contenant de nombreuses pièces d'or telmarines. J'en pris une bonne poignée avant de les tendre à Alice. Je l'amenai ensuite vers l'auberge dont je lui avais parlé, quelques mètres plus loin, répondant au simple nom de « Le toit du peuple ».

« Pour me faire pardonner de devoir partir si vite, paie la chambre de l'auberge avec ça. De toute manière, je suppose que tu n'as pas pensé que la monnaie narnienne serait mal vue ici... ? Enfin, dans une telle auberge, tant que tu as de l'argent, tu n'aurais eu aucun problème. »
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé
Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Vide
MessageSujet: Re: Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]   Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Première visite & première rencontre [PV. Matías Ernelio]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE CHRONICLES OF NARNIA : A NEW AGE ™ ::  :: Les RP abandonnés-


Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Cookies | Forum gratuit