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| Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} | |
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Invité Invité | Sujet: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Sam 5 Mar - 10:06 | |
| - Il y a trois jours que nous sommes, Chris et moi, à Cair Paravel. En effet dans une ou deux semaines tout au plus, nous devions nous marier. Chris est toute ma vie, chaque fois que j’inspire, c’est pour lui. S’il ne venait qu’à ne plus être de ce monde, je ne pourrai que le suivre car comme je viens de le dire, je ne vis que pour cet homme. Enfin… jusqu’à présent ! Oui, car mon fiancé devra bientôt partagé sa place d’élu de mon cœur. Non ne vous inquiétez pas, la personne à qui il devra faire un peu de place est aussi une partie de lui, c’est notre futur bébé. Futur ? Plus le temps s’écoule et plus je me dis que c’est du futur proche !
Mais je m’égare. Nous sommes venus d’Archelia à Narnia pour nous marier. Vous allez vous demander pourquoi ne pas nous unir directement dans le village de cette contrée ? La réponse est simple, nous ne sommes pas les seuls à vouloir prêter le serment du mariage, un autre couple le souhaite également. Il nous a donc été proposé de nous rendre au château des Rois et Reines de Narnia où Aslan lui-même nous marierait. Quelle chance ! Nous n’avons pas mis longtemps avant d’accepter une telle proposition. Nous sommes donc arrivés il y a trois jours au palais, où les Pevensie ont aimablement accepté de nous héberger. En même temps, Chris et moi nous étions connu des services si je puis dire… Mon fiancé a longtemps logé dans le château, s’étant exilé de Telmar, sa ville natale. Il connait par ailleurs assez bien le Roi Edmund. Quant à moi, je n’ai pas choisi de m’exiler. C’est mon frère Yoren, le Tisroc de Calormen, qui a fait ce choix pour moi. Quoi qu’il en soit, je me suis retrouvée du jour au lendemain dans le château narnien. J’y donne d’ailleurs toujours des cours de piano et de violon une fois par semaine, le trajet entre Archelia et Narnia m’y obligeant. Cependant cela faisait un petit moment que je n’y avais pas remis les pieds, ma grossesse nécessitant calme et repos. Cela me faisait d’ailleurs du bien de voyager un petit peu même si je sentais que ce voyage précipiterait l’accouchement. Quelques mouvements pouvaient bousculer le bébé et les médecins étaient très réticents pour que je fasse ce voyage. J’ai du utiliser mon titre, celui de sœur du Tisroc, pour qu’ils m’obéissent, c’est dire !
Nous étions très bien installés, dans un des nombreux appartements réservés pour les invités. Dès mon premier jour, la Reine Susan, avec qui je me suis toujours bien entendu, m’a fait voir mes anciens appartements. Cela m’a fait tout drôle mais en même temps, je me suis sentie chez moi. Je suis certaine que je me sens mieux à Cair Paravel plutôt qu’à Tashbaan. Enfin, passons il s’agit là d’une autre histoire. Après cette petite visite, la Reine m’a fait promettre de nous revoir d’ici peu. Je lui promis et nous décrétâmes que le surlendemain, je l’inviterai dans ma salle de musique et l’accompagnerai au piano sur un des nombreux champs qu’elle savait si bien chanter.
Les « toc toc » sur la porte me firent redescendre sur Terre. J’étais encore en chemise de nuit, je devais me préparer pour accueillir la Reine Susan dans les appartements puis dans ma salle de musique. Je me mis alors sur pieds, un peu gênée à l’idée que ce soit elle. Heureusement, il n’en était rien, il s’agissait de Chris. Un large sourire se dessina sur mon visage à sa vue. Il savait me rendre heureuse, j’étais la plus comblée des femmes à ses côtés. J’avançai vers lui, avec quelques difficultés, puis me blottis dans ses bras. J’aimais tant trouver refuge dans cet antre… Je me sentais protégée. Je sentis alors le contact de sa bouche sur ma tempe. Je levai délicatement ma tête jusqu’à faire face à son si beau visage avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Il me serra alors une nouvelle fois dans ses bras avant de se baisser et de poser sa bouche sur mon ventre rond. Je ne pus m’empêcher de rire. Qu’Est-ce qu’il pouvait être tendre et délicat… J’avais beaucoup de chance. Je me demandais comment il serait plus tard avec notre futur bébé. Enfin non, je ne me le demandais pas, je savais au fond de moi qu’il serait un père exemplaire. Chris m’a toujours ébloui, fasciné. A la base, il est quelqu’un de très réservé, de solitaire et l’avoir vu changer aussi radicalement depuis plus d’un an, je peux vous assurer que ça fait tout drôle. Mais je l’aime tellement qu’il pourrait devenir un bandit, je serais toujours amoureuse de lui. Après quelques instants silencieux, je brisai celui-ci et déclarai à mon fiance d’une voix douce et gentille :
« Chris, tu m’excuseras mais il faut que je me prépare. Avant-hier j’ai vu la Reine Susan et elle m’a proposé que l’on se revoie aujourd’hui. Nous avons rendez-vous d’ici peu dans la salle de musique. Je vais donc devoir te fausser compagnie une heure ou deux mon amour. »
Un petit sourire en guise d’excuse, un petit baiser sur le coin des lèvres et je partis pour la salle de bain. Je me positionnai alors devant le grand miroir qui trônait dans cette pièce. Moi aussi j’avais changé depuis l’année dernière. Je me sentais différente, plus sage et plus mature peut être. Tout cela se voyait sur mon visage. Je n’étais plus la petite princesse Crystal de Calormen qui s’apitoyait sur le sort que lui avait infligé son frère aîné. D’ailleurs, il n’est pas sûr que ce dernier soit resté aussi immature que la dernière fois que je l’ai vu, sinon, il n’aurait pas gagné cette fichue guerre. Je poussai un profond soupir. Je ne savais plus où j’en étais pour dire la vérité. Je ne désirais qu’une chose, c’était que mon bébé grandisse dans un monde de paix. Je savais que je n’avais pas le pouvoir d’un homme mais je savais tout de même que je pourrais influencer le Tisroc. Je baissai mon regard sur mon ventre rond.
« Je te promets que tu grandiras dans un monde de paix, d’amour, je te protèger… »
Je ne pus finir ma phrase quand soudain, je perdis l’équilibre. Je me rattrapai de justesse sur le pan d’un mur puis regardai une nouvelle fois mon ventre. J’avais mal, très mal. Je respirais avec difficultés, mon rythme cardiaque étant chamboulé. J’eus cependant la force de porter ma main sous ma jupe et y sentis un liquide visqueux. Le bébé… La porte de la salle de bain s’ouvrit sur mon futur époux. Sans doute avait-il été alarmé par le bruit de ma chute ? Ou serait-ce de la télépathie ? Je ne sais par quel miracle, il était là, devant moi. Il m’aida à me relever et me pris dans ses bras jusqu’à atteindre le lit où il m’y allongea.
« Chris, va chercher un médecin. J’ignore ce qu’il se passe mais… je crois que le bébé arrive. »
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Invité Invité | Sujet: Re: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Sam 5 Mar - 13:04 | |
| Mère,
Il est dur pour moi de vous écrire, mais il sera encore plus dur pour vous de lire cette lettre, après tout ce temps... Mais veuillez, s'il vous plaît, la lire jusqu'au bout.
J'ai appris il y a peu la mort de père, après quelques recherches. J'aurais voulu être à ses côtés, à vos côtés également, pour l'aider dans cette maladie qui a eu raison de lui. Mais je ne pouvais retourner à Telmar, je suis loin de là, et les circonstances actuelles ne me le permettaient pas. C'est pour cela que je m'exprime par lettre aujourd'hui. De peur qu'elle soit interceptée, je garderai quelques détails sous silence.
Cela pourra sans doute vous étonner, mais j'ai trouvé la femme de ma vie. Je ne suis plus cet adolescent immature que j'étais auparavant ; cette femme m'a fait changé. Cela fait plus d'un an que je suis amoureux d'elle. A présent, je suis fiancé à elle, et nous célébrerons bientôt notre mariage. J'aimerais que vous y veniez, même avec nos différents. Le passé est le passé, mère, il faut oublier les erreurs. C'est comme cela que j'ai réussi à avancer et devenir celui que je suis aujourd'hui. J'aimerais vous montrer à quel point je souhaite que vous soyez fière de moi, et que vous accueillez ma fiancée dans notre famille en remplaçant père. Je sais la déception que j'ai été, mais au fond, c'est pour vous que j'ai changé, pour que vous voyez réellement que je suis digne d'être votre fils.
Je pourrais continuer longtemps, mais j'espère seulement que vous viendrez à mon mariage, dont la date sera bientôt fixée. Je pourrai ainsi vous dire toutes les choses que je ne peux pas vous dire dans une simple lettre.
Je relus attentivement ce bout de parchemin et conclus mes derniers mots par ma signature. Je me sentais à la fois libéré d'un grand poids mais j'avais l'impression d'avoir la gorge nouée. Depuis près de deux ans, je n'avais pas adressé un mot à ma mère. Les dernières paroles que je lui avais donné avaient été prononcées sur un état de colère, et je m'étais juré à ce moment-là que jamais je ne la reverrai. Mais elle me manquait, et j'aurais tant voulu que mon père soit encore là pour me conseiller. Oui, j'allais me marier et être père à mon tour, et bien que j'étais plus qu'heureux, j'étais aussi effrayé. Je m'étais isolé pour écrire cette lettre car je savais que je risquais de craquer au milieu de l'écriture, ce qui avait d'ailleurs été le cas. Je n'avais pas voulu que Crystal ou quelqu'un d'autre me voit ainsi.
Finalement, je me levai de la chaise sur laquelle j'étais assis auparavant, dans une petite salle qui ne devait pas être souvent utilisée. Il fallait maintenant que je porte cette lettre afin qu'elle arrive à destination. Du moins, j'espérais qu'elle arrive directement entre les mains de ma mère, et pas entre celles des Telmarins, ou plutôt Telormènes. Les Telmarins... J'appartenais à eux avant, mon sang était telmarin. Et pourtant, j'avais fui à Narnia puis à Archelia, avec une Princesse Calormène. Incroyable, mais nous nous étions trouvés. Notre bébé serait Telormène de son sang. Et pourtant, nous restions dans le camp des Archeliens. Je me doutais toutefois que le pays de Crystal lui manquait parfois, comme sa famille. Moi aussi, ma famille me manquait, du moins mes parents... Je n'avais plus que ma mère, désormais.
J'allai porter cette lettre, qui fut scellée, en payant le prix qu'il fallait, c'est-à-dire assez peu. Après quelques instants où je restai immobile, je finis par aller dans les appartements où j'étais établi. Ah oui mais je ne vous ai pas dit : depuis quelques jours, j'étais à Cair Paravel, et non à Archelia. Cela était dû au fait qu'un autre mariage était apparemment célébré dans peu de temps, et qu'il était sans doute plus pratique et plus joyeux de marier deux couples en même temps. Cela ne m'avait posé aucun problème, j'avais beaucoup aimé mon long séjour au château, et y revenir me faisait plaisir. Tant que j'étais avec Crystal, je ne râlerai pas de toute manière. Donc, je rejoignis celle-ci à l'appartement dans lequel nous étions installés. Je m'étais levé plus tôt qu'elle pour justement rédiger cette lettre à laquelle j'avais pensé toute la nuit.
Toutefois, me souvenant que Crystal m'avait parlé de ses retrouvailles avec la Reine Susan, je toquai par prudence. J'entrai quelques secondes après, et découvris ma fiancée seule, en chemise de nuit, qui me sourit lorsqu'elle me vit. Un sourire plein de bonheur et d'amour. Je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour, oubliant la peine et la mélancolie qui me parcouraient à l'écriture de la lettre. Elle s'avança finalement vers moi, et je parcourus également quelques pas dans sa direction en voyant ses difficultés. Oui, le bébé grandissait, et devrait sans doute bientôt arriver. J'ignorais quand, mais cela me comblait de joie et de peur à la fois. J'oubliai également cette peur lorsque Crystal se blottit contre moi. Je refermai mes bras sur elle dans un geste d'amour et de protection, souriant toujours autant. Il n'y avait pas besoin de mots pour se dire bonjour, et pour dire "Je t'aime". Je fis passer cela dans un doux baiser en bas de son front, près d'une de ses tempes. Peu après, elle desserra un peu son étreinte afin de m'embrasser, comme une réponse à ce que j'avais fait passé. Pour avoir "le dernier mot", je souris à nouveau et m'accroupis pour poser délicatement mes lèvres sur le ventre très arrondi de ma fiancée, mes mains sur chaque côté.
Elle me dit, lorsque je me relevai, qu'elle devait se préparer pour revoir la Reine Susan. Elle m'embrassa à nouveau et partit vers la salle de bain. Je la suivis longuement du regard puis allai vers l'endroit où étaient rangées nos affaires. Pendant qu'elle était avec la Reine, je pouvais sans doute aller au village acheter quelque chose, ou bien revoir certaines personnes, si elles ne m'avaient pas oublié, ou juste parcourir les ruelles pour en garder un souvenir. Je m'apprêtai à prendre une cape noire assortie à mes vêtements plutôt sombres, lorsqu'un bruit attira mon attention. Je sentis, malgré moi, mon cœur battre très fort, m'oppressant. Ayant un pressentiment, j'allais vers la salle de bain et ouvris la porte doucement, puis vite lorsque je vis Crystal penchée, qui regardait ses mains recouvertes d'un liquide. Essayant de me calmer, je portai la jeune femme jusqu'au lit. Mon cœur rata alors quelques battements, surtout quand elle me demanda d'aller chercher le médecin. Je compris ce qu'il se passait : le bébé arrivait.
Sans un mot, je courus vers la partie infirmerie du château, et vis qu'heureusement, un des médecins n'était pas occupé. Je lui expliquai la situation en à peine quelques mots. Il appela quelques infirmières et fonça à ma suite vers la chambre. Dès que nous arrivâmes, je me mis à genoux à côté de Crystal, et pris une de ses mains dans les miennes. Je ne réalisais pas totalement ce qui arrivait. Normalement, les hommes ne pouvaient rester, mais je n'allais certainement pas attendre à l'extérieur alors que la femme que j'aimais allait souffrir afin de donner la vie à notre enfant ! Je me concentrai sur son visage d'ailleurs, oubliant ma propre frayer. Il fallait que je l'aide, c'était tout ce qui comptait. Je voyais déjà les souffrances qu'elle supportait, et ce n'était que le début. L'accouchement est en soi une chose assez horrible... Mais la fin est tellement belle, quand les deux parents voient enfin leur bébé, après neuf mois d'attente.
« Je suis là Crystal, je suis là. Tu peux le faire... Je reste avec toi. »
Dans ma propre petite panique, je me répétais, mais cela m'importait peu. Tant que Crystal savait que j'étais à ses côtés, qu'elle faisait cela pour nous deux, pour notre futur enfant, ça me suffisait. Elle cria alors, sa main serra les os de la mienne violemment. Une infirmière lui conseilla de bien respirer et de rester autant calme qu'elle le pouvait pour le moment. Je vis qu'ils avaient étendu un drap blanc sur le lit, et avaient repoussé le bas de la chemise de nuit de ma fiancée. Oui, elle allait vraiment accoucher, ce n'était pas une fausse alerte. Je me tournai à nouveau vers le visage de Crystal et embrassai son front qui se couvrait de sueur.
« Sois forte, tu vas y arriver ! Tu pourras enfin t'occuper de cet enfant, de notre enfant. Notre descendance. Notre futur. »
Elle me regarda longuement et acquiesça, sans doute incapable de prononcer un mot. Je vis son visage se crisper avant qu'elle ne crie à nouveau sous l'effet d'une nouvelle contraction. Ça allait vite, très vite, même trop vite... Et si quelque chose se passait mal ? Si le bébé ne survivait pas ? Ou si... Crystal mourrait sous l'effort ? Non Chris, tu ne dois pas penser à ça, tu n'as pas le droit de songer au pire dès le départ, tu ne peux pas perdre espoir ! Je serrai d'avantage la main de Crystal, et caressai son visage avec mon autre main, repoussant des mèches de cheveux trempées de sueur. Le médecin commença à demander à ma fiancée de pousser, lorsqu'il le dirait, pousser de toutes ses forces, malgré la souffrance. D'ailleurs, une dizaine de secondes plus tard, c'est ce qu'il demanda, et je pus entendre les cris de Crystal tout en percevant l'attention des infirmières et du médecin sur le bébé à naître. Eux étaient habitués, mais pas moi. Plusieurs fois, elle dut faire cela, et moi, je ne pouvais rien faire, hormis serrer la main de celle que j'aimais, et prier pour que rien n'arrive, les yeux fermés.
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Invité Invité | Sujet: Re: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Sam 5 Mar - 16:43 | |
| Une fois allongée sur le lit, Chris m’obéit sans rien dire. Je vis sa silhouette s’éloigner de nos appartements à travers un miroir. Je savais que mon fiancé irait le plus vite possible pour trouver un médecin néanmoins je n’étais pas très optimiste. J’avais vécu à Cair Paravel durant près de deux ans et je pouvais avancer le fait qu’un des défauts de l’organisation narnienne était le manque de médecins. Enfin, il y en avait même des infirmières mais leur rapidité à intervenir n’était pas des plus convaincantes.
Je tournai ma tête pour faire face à la fenêtre de la chambre. Il fallait que je pense à autre chose, que je m’évade pour oublier la douleur. Je ne savais pas du tout quoi faire pour l’apaiser… Je choisis donc l’évasion. Derrière la vitre, je pouvais voir le paysage. La chambre était orientée vers le sud, vers Calormen. J’imaginais la situation là-bas. Je ne savais même pas si mon frère Yoren était installé à Tashbaan ou s’il avait pris ses quartiers à Telmar en compagnie de son compère le Roi Edwin. Je pensais à mon petit frère Soren. Il allait devenir tonton… Je le savais très tendre avec les enfants. En effet, je donnais des cours de violon auparavant quand j’étais encore au palais des Tisrocs et mon frère m’aidait beaucoup, préparant la salle, les enfants et bien d’autres choses encore. Je ne l’avais plus revu depuis la bataille de Beruna. Songer que je pouvais permettre d’éviter ce massacre était idiot. Personne n’aurait pu enlever à Yoren ses illusions, ses idées de grandeur.. La conquête d’Archenland et le contrôle de Narnia lui apportaient la puissance et la gloire, tout ce dont il avait rêvé. Son ami Edwin l’actuel Roi de Telmar l’y aiderait. Ils s’étaient tout de même bien trouvés ces deux là… Une alliance redoutable à mon goût. On se souviendrait du Tisroc Yoren comme étant le Conquérant, le Grand. Mon père Abel ,n’était après tout qu’un pacifiste et dans un siècle, personne ne se souviendrait de lui.
Mon visage se crispa à cette idée. Il ne verrait pas grandir son petit-fils ou sa petite fille. Comment dire à mon futur enfant que son grand père est mort assassiné par son oncle pour des histoires de politique ? J’en avais honte. Et dire qu’aux yeux de mon propre petit frère je passais pour une meurtrière. Heureusement, Yoren n’avait pas fait circuler une telle rumeur dans tout le royaume. A vrai dire s’il l’avait fait, je ne serai pas partie à Cair Paravel sans rien dire. Enfin, on ne revient pas sur le passé. Ce qu’il m’importait, c’était que mon bébé grandisse loin de toutes ces histoires. Protéger la chair de ma chair était une priorité. Et je savais que Yoren respecterait cela. Il était un barbare mais il m’aimait. Il m’a toujours apprécié et protégé. J’étais très proche de lui dans notre enfance, cela réjouissait d’ailleurs nos parents. Nous étions comme les deux doigts de la main, inséparables. Ce temps est aujourd’hui révolu. Cependant, vous allez sans doute être surpris, je désire renouer des liens avec ma famille. Durant cette grossesse, j’ai pris conscience que la valeur familiale est très importante. Priver mon petit bout de chou d’une partie de sa famille, d’une partie de lui-même serait égoïste et cruel.
Une nouvelle douleur au ventre se fit sentir. Je me crispai de nouveau et un cri s’échappa de ma bouche. Bon Dieu mais où étais-tu Chris ? Je n’en pouvais plus, je sentais que le moment était arrivé. Mais seule, je n’y arriverai pas. Comme pour répondre à mes pensées, Chris arriva en courant dans la chambre, suivi d’une équipe médicale composée d’un médecin et de deux infirmières. Il se précipita à mes côtés pour me prendre la main. Je fis mine de lui sourire mais cela s’avéra quelque peu difficile, une nouvelle contraction crispant mon visage. J’étouffai un cri, une douleur me sciant le bas du ventre. J’ignorais qu’un accouchement pouvait être aussi douloureux. Et encore, j’étais consciente qu’il ne s’agissait là que du début ! Imaginez un peu l’état des femmes qui ont enduré une dizaine d’accouchements pendant leur vie ! Ma grand-mère par exemple, la mère de mon père, avait donné naissance à huit enfants en six grossesses. Malheureusement, certains de ses bébés étaient mort-nés. Un sentiment d’inquiétude me ravagea alors. Et si le bébé ne venait qu’à mourir ? S’il était trop fragile pour vivre ? Pas le temps de se poser des questions, une nouvelle contraction se fit sentir. Je broyai la main de mon futur mari tant la douleur était forte.
Mon rythme cardiaque s’accéléra quand je sentis les infirmières rehausser mes jambes pour avoir accès à mon intimité et au bébé. Je n’étais même pas gênée, je m’en fichais totalement. Dans le cas présent, j’étais seulement préoccupée par la bonne santé du bébé. Plutôt moi que lui… Si Tash voulait emporter quelqu’un avec lui, plutôt moi que le futur enfant. J’étais persuadée que Chris serait un bon père. Il fallait pourtant être optimiste. Je devais mettre au monde cet enfant sans aucun problème. Et de toute façon, les médecins étaient là pour m’aider. Mon fiancé lui aussi était présent. Tout en me tenant la main, il me murmura qu’il restait avec moi, que je pouvais y arriver. Ma mère l’a fait avant moi, mes grands-mères l’ont fait avant moi, pourquoi ne devrais-je pas y parvenir ? Il n’y avait aucune raison. Mes contractions me laissèrent un court moment de répit. Je relevai légèrement la tête pour constater que tout était mis en place pour l’accouchement. Je regardai Chris qui semblait prendre conscience de la situation. J’avais envie de lui dire « non, ce n’est pas pour de faux, le moment que nous attentions va enfin arriver. Le bébé va naître… notre enfant. ». Cependant je n’avais pas assez de souffle pour parler. Je choisis donc de lui adresser un rapide sourire.
« Bien Mademoiselle, nous sommes à présent prêts. Pour que l’accouchement se passe pour le mieux, je vous demanderai de faire ce que je vous dis. A trois vous allez pousser, utiliser toute votre énergie pour donner naissance à ce bébé. Un, deux, trois, poussez !! »
Je contractai mon ventre avec toute mon énergie, tentant de dégager une force assez importante pour permettre à l’enfant de sortir. A la fin de mon effort, rien ne se produisit. Mon ventre était toujours aussi rond et volumineux. Je ne perdais pourtant pas espoir, je savais qu’il était très rare qu’une femme donne la vie après une seule séquence d’effort. Je poussai une nouvelle fois sous les commandes du médecin, puis une autre et encore une autre… J’utilisais toute mon énergie pour ce bébé. Je devais broyer la main de Chris qui avait eu beaucoup de courage de rester avec moi. Pour nous, pour notre avenir, pour notre enfant, je devais utiliser tout ce que j’avais en moi et permettre à ce bout de chou de respirer. Je sentis le baiser de mon fiancé sur mon front qui en disait long. Il remit une mèche de mes cheveux en place et m’essuya. Je devais vraiment être trempe de sueur. Mais c’était pour ce bébé. Une nouvelle contraction me scia le ventre, c’était le moment ou jamais. Le commandement du médecin résonna en moi comme un boulet de canon résonne dans la nuit silencieuse. Je poussai une dernière fois, abandonnant toutes les forces dont je disposais à la naissance de l’enfant.
J’entendis alors des cris, que je ne pus identifier, des exclamations. Mais tout cela était bien loin… Je posai mon regard sur Chris. Il me regardait d’un air inquiet. Que se passait-il ? Le bébé… Pourtant j’avais l’impression que mon ventre était à présent vide. J’étais perdue… Je ne sentais plus le contact de la main de Chris dans la mienne. Un tourbillon se forma autour de moi. A présent, j’avais terriblement mal à la tête, celle-ci tournait rendant impossible la mission de me concentrer. Le bébé était-il né ou pas ? Je cherchai la réponse dans le regard de Chris mais n’eu pas la force de me concentrer ni même de lui parler.
« On la perd, on la perd ! »
Je sombrai.
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Invité Invité | Sujet: Re: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Sam 12 Mar - 18:04 | |
| J'aurais tant aimé pouvoir prendre une partie de la souffrance que ressentait Crystal. Non, même toute la souffrance, si seulement c'était possible. Je savais que je n'avais qu'un vague aperçu de cela, avec les cris et sa main qui broyait littéralement les os de la mienne. J'avais l'impression que le temps s'écoulait de plus en plus lentement, au fur et à mesure que je voyais ma fiancée hors d'haleine et prête à abandonner à tout moment, alors je n'imaginais même pas ce qu'elle devait ressentir, elle. Mais finalement, je ne sais comment...Tout s'arrêta pour de bon, lorsque une des infirmières bougea, suivant le mouvement du médecin. Je regardais plus précisément, et compris en un dixième de secondes. Le bébé était né, ça y est... Complètement figé, mon expression n'avait pas changé. Du moins jusqu'à ce que je me tourne vers Crystal. Je m'attendais, bien sûr, à la voir fatiguée, les yeux fermés, le visage inexpressif sur le moment, mais avec un sourire ensuite, un signe de bonheur.
A la place, je voyais une jeune femme plus que pâle, presque fantomatique, le regard vide. Elle me regarda jusqu'au moment où sa tête bascula sur le côté, et sa main lâcha la mienne, tombant mollement sur le matelas. J'entendis les cris répétés du médecin, tandis qu'une infirmière s'éloignait et partait de la chambre assez vite. Mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien. L'homme se retrouva, je ne sais comment, à côté de moi, et me repoussa, appuyant alors sur la poitrine de Crystal afin de lui faire un massage cardiaque. Peu à peu, mon esprit se remit en route, assembla chaque petit détail de ce qu'il s'était déroulé. Après plusieurs secondes figé, je compris. Je compris que ma future femme était en train de mourir, à cause de l'effort pour l'accouchement. Je ne savais rien pour le bébé, mais sur le moment, je ne m'intéressais qu'à Crystal. Non, elle ne pouvait pas mourir ! Je me précipitai aux côtés du médecin, tentant de ne pas le gêner, et repris la main de la jeune femme. Elle semblait déjà sans vie, mais je la serrais comme je n'avais jamais serré quelque chose dans ma main aussi fort.
« Crystal, reviens, tu dois revenir, tu dois rester, tu ne peux pas me laisser ! »
J'entendis à côté de moi la voix du médecin donnant des ordres à l'infirmière qui était toujours là, mais je ne compris pas vraiment l'échange de mots. J'étais seulement concentré sur le visage de Crystal, sur ses yeux dont j'avais l'espoir qu'ils s'ouvriraient très vite. Ma respiration commençait à être saccadée, et je luttais pour que mes yeux ne se remplissent pas de larmes qui couleraient sur mes joues. En demandant Crystal en mariage, je m'étais promis que je veillerai toujours sur elle, sur notre enfant, voire sur d'autres bébés que nous aurions eus, j'avais fixé ma vie avec elle, jusqu'à la mort. Mais la mort, pour moi, n'existait pas lorsqu'on était jeune, qu'on avait toujours cherché à faire le bien, à combattre le mal, et qu'on venait de donner la vie à une nouvelle personne... Crystal n'avait pas le droit de mourir, pas elle ! Pas avant d'avoir vécu une vie heureuse, et d'avoir partagé son bonheur avec notre bébé et moi.
« Crystal, écoute-moi. Tu DOIS rester en vie. Tu ne peux pas abandonner tous ceux qui t'aiment. Depuis tellement longtemps, tu veux être réunie avec tes frères à nouveau, alors bat-toi pour eux ! Tu as des amis qui veulent te voir vivre heureuse, et qui t'aiment plus que tout. Depuis une minute, ton bébé, notre bébé, est né, et il n'attend que nous. Et depuis toujours, j'attendais d'aimer une femme comme toi, si belle, généreuse et douce, courageuse et battante jusqu'au bout, alors reviens pour moi, ne me laisse pas ! »
J'aurais pu longtemps continuer ainsi, mais ma voix s'était brisée dans les derniers mots, en voyant qu'elle n'avait toujours pas bouger. Du coup de l'œil, je voyais le médecin et l'infirmière faisant différentes opérations. Je me tournai vers eux en signe d'espoir, mais leurs visages concentrés et neutres ne me disaient rien. Ce ne devait pas être la première fois qu'ils voyaient la mort chez une femme, même peut-être chez une femme qui venait d'accoucher. Pour ma part, j'avais déjà vu des cadavres, et cela ne m'avait fait tant de mal que ça... Mais là, il s'agissait de la femme que j'aimais le plus au monde, celle pour qui j'avais changé, celle pour qui je ferai des sacrifices tout le long de ma vie, celle pour qui je vivais. Rien d'autre sauf elle ne me retenait. Enfin... Il y avait maintenant le bébé. Mais serais-je capable de m'occuper d'un bébé en ayant du mal à faire mon deuil, et en sachant que cet enfant aurait sûrement les traits de sa mère ? J'étais fort, dur, mais lorsqu'il s'agit des sentiments, c'est tout autre chose.
J'avais l'impression d'être de plus en plus oppressé par quelque chose, je n'entendais plus que mon cœur battre plus fort que nécessaire. Je tournai à nouveau la tête vers Crystal, mais ne pus la regarder. Je laissai retomber mes genoux au sol, puis enfouis ma tête sur le matelas, sur la main de la jeune femme. Tous mes espoirs s'enfuyaient petit à petit, sans que je les contrôle. Crystal n'arrivait pas à combattre la mort, de mon côté j'abandonnais purement et simplement. Je laissais tout l'amour que mon cœur contenait partir, faisant comme des fissures et des crevasses de toute part. J'avais mal, je souffrais, mais je m'en fichais. Je ne voulais plus bouger de là, je ne voulais pas lâcher la main de Crystal, j'attendrais autant qu'il le faudrait pour avoir de nouveau le courage de me lever, de vivre comme avant si je le pouvais, et de connaître et m'occuper du bébé - s'il n'était pas lui aussi mort...
Quatre heures plus tard. Assis au bord du lit, je portais dans mes bras ce nouveau-né qui semblait si petit, si léger, si fragile... Mes mains enveloppaient avec délicatesse le tissu épais le recouvrant de toute part, sauf au niveau de la tête, et ses mains dépassaient. Ses yeux étaient fermés ; tout son visage représentait la...pureté. La Vie même. Depuis peu de temps, je m'amusais à déplier doucement ses petits doigts qui se repliaient tout seuls. J'avais déjà vu des bébés, mais en avoir un dans les bras, surtout le mien... C'était plus qu'émouvant pour moi. Je tenais ma descendance, celui qui représente mon union avec Crystal. En pensant à elle, mon cœur se serra. Je ne pus m'empêcher de tourner la tête de ce bébé un petit instant, puis j'entendis un souffle plus fort dans le silence de la chambre, et sentis un mouvement sur le lit. Avec un sourire, je me déplaçai un peu, afin d'être près de Crystal, dont les yeux s'ouvraient peu à peu. J'attendis de voir qu'elle avait compris où elle se trouvait pour lui parler :
« Tu m'as fait la peur de ma vie tu sais... »
Mon regard était devenu inquiet, mes yeux la fixèrent un long moment. Finalement, je relâchai le bébé d'une main - l'autre suffisait amplement - et caressai lentement et avec douceur le visage de ma fiancée. Au moment où j'avais cru que tout était perdu, son cœur était finalement reparti, par je-ne-sais quel miracle. Toutefois, elle était restée inconsciente, et ma peur avait eu du mal à diminuer. Finalement, j'étais à présent calme. Je pensais que c'était à cause, ou plutôt grâce au bébé. Une des infirmières qui était partie s'occuper du nouveau-né dès qu'il était sorti du ventre de Crystal était revenue une demi-heure plus tard ; le bébé semblait en très bonne santé, et à présent, il était propre, dormait calmement et était au chaud. Et surtout, il était près de ses parents. Sa mère ne l'avait pas encore aperçu, mais ce devait être à cause de sa difficulté à revenir dans la réalité - passer de la mort à la vie ne devait pas être une partie de joie...
« Mais au moins, tu es toujours en vie, et visiblement tu n'auras pas trop de séquelles... Enfin je pense. Le médecin n'est pas revenu pour le moment. En tout cas... Permets-moi de te présenter Maëlyn. Notre fille. »
Je me penchai et embrassai délicatement le front de Crystal, avant d'approcher le bébé d'elle. C'est comme cela que je pus, d'un coup, observer des ressemblances apparentes entre la mère et la fille. J'avais déjà vu ses yeux... Bleus clairs, aussi perçants et mystérieux que ceux de ma fiancée. Après quelques secondes dans mes pensées, je finis par sourire. Un sourire reflétant tout mon bonheur, ma joie, mon amour. Je construisais ma famille désormais. J'avais un bébé, et dans très peu de temps, j'allais devoir assumer la responsabilité de mari, en plus de père. Mais cette vie était celle que tout homme doit avoir, et j'avais choisi de plus quelqu'un que j'aimais plus que tout au monde. Tout le monde n'a pas cette chance. Crystal avait changé le cours de ma vie, et j'avais changé le sien. Jamais je n'avais été aussi fier de tout modifier.
« Comment te sens-tu...? Si tu en as besoin, je te laisse dormir, je resterai à tes côtés, avec notre fille. »
Notre fille... Je me répétais, mais c'était si beau à dire. Je baissai le regard vers le petit visage de Maëlyn, plus heureux que jamais.
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Invité Invité | Sujet: Re: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Mer 11 Mai - 22:59 | |
| - Je me trouvais dans la cour intérieure d’un palais. Je dis cela car il ne s’agissait pas d’une simple maison, les éléments de décoration me semblant très couteux. Les murs étaient ornés d’une mosaïque de couleur or et blanche. Il ne s’agissait pas d’un simple moyen de rendre une pièce chaleureuse, agréable à regarder, loin de là. La raison de la présence de cette mosaïque était bien plus profonde que l’on peut imaginer. Cet assemblage de minuscules morceaux carrelés était un véritable puits d’histoire. Plusieurs scènes étaient représentées : une naissance, un couronnement un mariage, une bataille, un homme au centre d’un peuple se prosternant devant lui puis enfin sur un lit de mort. La dernière scène de ce chef d’œuvre représentait une étoile centrale entourée de dix étoiles plus petites. Dans l’une d’elles on pouvait reconnaitre le visage de l’enfant, de l’homme puis du vieillard que l’on avait observé auparavant. Il paraissait apaisé, heureux, confiant mais surtout magistral. Lui qui avait été à ses débuts un petit garçon si fragile s’était transformé en jeune homme mûr puis en homme courageux, vainqueur puis en vieillard sage pour finalement gagner sa place parmi ceux que l’on nomme les Grands Hommes. Dans l’étoile centrale trônait une créature mi homme mi oiseau. Celle-ci paraissait terrifiante, démoniaque mais très envoûtante. Cette mosaïque contait l’histoire d’un Prince, d’un Roi, élu de cette créature. Il s’agissait du récit de l’existence d’un homme parfait, issu des Dieux. Le nom qu’un tel Homme portait avec honneur était celui de Tisroc.
Dans cette cour s’épanouissaient des plantes, des fleurs aux couleurs oranges et rouges dégageant une odeur très agréable. A cette senteur initiale se mêlait celle de l’encens. Tout ceci était relaxant, apaisant. J’étais impressionnée par cette atmosphère et par son pouvoir. Soudain, mon regard se fixa sur une enfant. Elle était à côté de la fontaine et jouait silencieusement avec un cheval de bois. Ses pieds nus trempaient dans l’eau claire et faisaient des vas et viens, si bien que des vagues étaient visibles à la surface. Je m’approchai d’un pas léger et scrutai la petite fille qui ne paraissait pas m’avoir entendue. Je ne voyais toujours pas son visage… Elle n’avait pas une silhouette atypique cependant quelque chose ne pouvait que retenir l’attention, ses cheveux. Elle avait des cheveux noirs couleur ébène aux milles reflets. De tels cheveux vaudraient de l’or aujourd’hui ! Des boucles mettaient en valeur un effet de relief, appuyé également par la longueur des mèches. Un diadème d’or était posé sur la tête de la jeune fille. Je connaissais cette couronne… Je fis un pas en avant, fis le tour de l’inconnue pour accéder l’autre côté de la fontaine. Je me pétrifiai en rencontrant le regard de celle-ci. Elle était…
« Tu étais une belle enfant Crystal. »
Elle était moi. Je me retournai brusquement, surprise par les paroles qui étaient sortis de la bouche d’une personne se trouvant dans mon dos. Se tenait alors, gracieuse et majestueuse la Reine Ornella. Sans aucun doute la Reine la plus aimée depuis la Reine Yasmina il y a cinq siècles. Ornella était quelqu’un de raffiné, de délicat mais aussi de courageux et ayant d la poigne. Qu’est ce qu’elle était belle avec ses yeux légèrement bridés couleur noisette et sa longue chevelure ébène. Cette Reine, ma Reine était ma mère.
« Mère mais… êtes-vous vivante ? » « Toi seule connais la réponse au fond de toi. » « Où suis-je ? » « Dans un endroit où j’aurai aimé de pas te rencontrer sitôt… As-tu vu ces magnifiques mosaïques ? L’homme qui y est représenté estle premier Tisroc selon l’histoire calormène. Il était sage, bon, pas barbare comme la rumeur ne nous en donne la réputation. Je le compare souvent à ton père. Il a toujours pris exemple et inspiration de cet Homme. Ce cycle que tu vois dans cette mosaïque est la vie par excellence que doit adopter un homme d’honneur, un véritable Tisroc. Il nait enfant puis rejoint notre Dieu Tash. Tu n’es pas sans savoir que c’est lui qui a élu notre famille… La dynastie des Eshbaan ne doit pas s’arrêter, tu en es consciente ? » « Bien sûr que j’en suis consciente mais vous n’avez pas répondu à ma question, où sommes-nous ? » « Ici se retrouvent tous les membres de la famille qui ont quitté Narnia, tu es dans le palais de Tash Crystal. » « Par Tash suis-je morte ? Et Chris, que va-t-il devenir ? Je ne peux pas lui faire ça… Ainsi que Lou ! J’ai une famille, je ne peux pas rester ici !! » « Calme-toi. Tu n’es pas encore morte. Une petite flamme au fond de ton cœur brûle toujours. Si elle s’était éteinte tu ne serais pas là en train de me parler, ce serait cette petite fille qui me parlerait. Tu n’as pas remarqué qu’elle n’avait pas vu que tu étais derrière elle ? Elle n’est qu’un songe. Un songe dans lequel se réfugie ton âme une fois décédée. » « Mais que signifie tout cela ? La mosaïque, vous… Tash désire-t-il m’envoyer un signe ? » « Je ne te suis plus d’une grande aide à présent. Adieu ma fille, j’espère te revoir dans une autre vie mais dans longtemps, très longtemps… Longue vie au Tisroc Soren et à Calormen. » « Mèr… Mère revenez ! Je vous en prie… » mais elle était partie. « Vous avez encore confondu Soren et Yoren… » dis-je dans un murmure.
J’étais déconcertée. Pourquoi me trouvais-je dans ce royaume entre les vivants et les morts ? Ma mère venait juste de partir sans m’éclairer plus que ça. Elle avait simplement fait une très grosse faute en nommant Soren au lieu de Yoren… Enfin, c’est une autre histoire. Je connaissais Ornella et je savais très bien qu’elle était très intelligente et ne disait rien au hasard. C’était d’ailleurs ce qui faisait sa force. J’aurai tant aimé être comme elle… aussi belle et intelligente que ma mère. Une simple virgule pouvait changer le sens d’une simple phrase. Je me repassai dans ma tête les propos qu’avaient tenu ma mère… Ils concernaient surtout la mosaïque ainsi que les Eshbaan et les qualités d’un Tisroc. Attendez mais… Je me repositionnai devant la mosaïque et scrutai de nouveau longuement ce chef d’œuvre en silence. L’enfant innocent qui devient sage, pacificateur, mature et attentionné… Seul lui est un véritable Grand Tisroc… Tout s’éclaira dans ma tête. La Reine Ornella n’avait rien dit au hasard ! Elle n’avait pas confondu Yoren et Soren ! Une seule lettre fait la différence parmi 5 autres. Seuls leurs yeux permettent de les différencier parmi tant d’autres caractéristiques physiques. Ils sont les mêmes mais… seul un est capable de gouverner Calormen sans le mener à sa perte. Mon père le Tisroc Abel ne m’avait-il pas confié qu’il avait légué son titre à son jeune fils Soren ? Je pris alors conscience de ce qu’il se passait et où ce petit voyage m’avait emmené. J’avais une mission… il fallait à tout prix faire monter Soren sur le trône et permettre aux Eshbaan de continuer à gouverner sur le royaume de Calormen. Nous sommes des Elus de Tash, ce n’est pas en vain ! D’une autre part, je n’étais pas aussi faible que je le pensais. Je ne devais pas m’écraser comme je l’avais fait. Je dois rester forte et assumer ce que je pense comme le faisait ma mère. Yoren n’est pas un Tisorc… Mon devoir était de lui faire la guerre s’il le fallait. Mais je ne cèderai pas avant d’avoir mis mon jeune frère sur le trône. C’était très dur à accepter mais inévitable. De plus, j’avais une famille, je devais la protéger de tout le malheur qui allait s’abattre sur nous. Plus déterminée que jamais je portai ma main sur la poignée de la porte principale de la cour intérieure qui s’ouvrit. Une lumière aveuglante me transperça la rétine puis…
« Chris… Chris ? »
Je venais alors d’ouvrir les yeux. Je portai alors mon regard sur mon ventre qui avait diminué de volume. L’accouchement avait donc pris fin.. Mais, où était donc le bébé ? Inquiète, je tentai de me lever sans y parvenir, la tête me tournant. J’avais l’impression que ma tête allait exploser à cause de ces vertiges. Je préférai alors rester prudente et me recoucher dans le lit. Je fermai durant un bref moment mes yeux pour reprendre mes esprits. Je tournai ma tête vers la gauche et découvris avec surprise mon fiancé. Chris était là au bord du lit et je n’avais même pas réagis… Je mis cela sur le coup de l’accouchement et du mal de tête qui me sciait le crâne puis lui adressai un sourire. Pas besoin de paroles pour exprimer sa joie d’être de retour aux côtés de celui que l’on aime. Ce fut Chris qui parla en premier me disant que je lui avais fait la peur de sa vie. J’esquissai un sourire. Il avait toujours la manie d’exagérer les choses nous concernant enfin… quoi que… Je ne sais pas. Car au fond s’il lui arrivait quelque chose de semblable et qu’il se retrouvait entre la vie et la mort, ne m’aurait-il pas non plus fourni l’une des plus grandes peurs de ma vie ? Je ne pouvais donc rien dire. Je poussai un soupir inaudible. Je me rendais à présent réellement compte à quel point Chris était attaché à moi mais aussi que le lien d’Amour qui nous unissait était réel et très puissant. Je me plaisais à le dévisager, mon cœur n’avait pas choisi le plus moche ! Il m’avait vraiment conquise. C’était avec lui que je désirais fonder une famille, c’était en sa compagnie que je désirais vieillir et finir mes jours. Je l’aimais, tout simplement.
Une idée me traversa la tête, où se trouvait le bébé ? Je m’étais concentrée un bref instant sur mon fiancé mais pas sur l’enfant. Quelle honte… Chris venait de me tendre dans ses bras l’Être à qui je venais de donner la vie. Je sentis ses lèvres chaudes sur mon front encore brûlant. Il s’agissait d’une petite fille, Maëlyn comme nous l’avions décidé. Je remarquai immédiatement qu’elle avait des traits de son père. Elle avait notamment quelques cheveux, pas beaucoup encore mais de couleur châtain clair voire blond. Ce n’est pas des Eshbaan qu’elle tenait ça ! J’étais persuadée que ce serait une merveilleuse et très belle petite fille. Maëlyn était encore dans les bras de Chris, il semblait épanoui. Je la dévorais des yeux mais ne voulais pas lui demander de me la déposer dans les bras, je sentais que ma tête me tournait encore un peu. Je pris la décision d’attendre quelques minutes avant de faire quoi que ce soit. Mon fiancé me posa alors quelques questions, notamment sur mon état de santé et me donna quelques informations à propos de mon « absence ». Je trouvai alors la force d’ouvrir la bouche et lui répondre.
« Ne t’inquiète pas, mon état s’améliore de minute en minute. » dis-je d’une voix rauque. Après un toussotement pour me l’éclaircir je poursuivis « je te promets de ne plus jamais te refaire un coup pareil. Mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher de me dire que ça valait le coup de souffrir pour mettre au monde une si jolie petite fille, notre fille comme tu le dis si bien. »
Je lui souris puis relevai ma tête pour parvenir à atteindre ses lèvres. C’était la première fois que nous nous embrassions depuis l’accouchement. Maëlyn était entre nous deux et je ne sais pourquoi ni comment, elle ouvrit les yeux. Sans doute avait-elle compris qu’elle était enfin en compagnie de ses deux parents ? Je pus échanger mon premier regard avec elle. Je lui fis un sourire attendri devant tant d’innocence et de pureté. Je me sentais beaucoup mieux à présent et avais repris mes esprits. Je tendis les bras vers Chris et Maëlyn et mon fiancé me la confia dans mes bras. Je tenais le fruit d’un amour véridique entre mes mains. Nous étions en famille. Enfin en famille ? Je regardai Chris qui était comme hypnotisé par le bébé, ce qui me fit rire. Lorsque ma voix retentit, j’eus l’impression de le ramener sur terre.
« Chris, peut-être que tu pourrais aller chercher Lou non ? Ce serait normal qu’elle fasse la rencontre de sa petite sœur, je suis certaine qu’elle serait contente. »
Il me semblait qu’elle attendait dans le couloir, je n’en étais pas certaine. Ainsi, nous serions vraiment réunis en famille. Lou était notre fille adoptive. Elle était âgée de douze ans et était terriblement belle. J’espérais que Maëlyn serait aussi jolie ! J’avais rencontré Lou à Archelia et étais tombée sous son charme. Elle était orpheline et sa bonne humeur ainsi que sa générosité m’ont fait fondre. J’ai parlé à mon fiancé de cette rencontre et qui ai même fait la proposition de la prendre sous notre responsabilité. Nous ne manquions pas d’argent après tout, j’étais une Eshbaan et Chris le fils d’une riche famille Temarine. Pourtant Lou ignorait tout ça… Pour elle nous étions comme ses « parents », elle nous appelait « papa » et « maman » mais ne savait pas grand-chose de notre histoire. Sans doute était-ce le moment de tout lui révéler. Lui révéler qu’en vérité Chris est un Telmarin et que je suis la sœur de l’actuel Tisroc.
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Invité Invité | Sujet: Re: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Mar 17 Mai - 19:21 | |
| J'attendais la naissance de ma petite sœur dans le couloir patiemment car j'avais l'interdiction d'entrer cela ne me découragé pas...Je marchait en long pour attendre des nouvelles puis je m'assis enfin sur le sol en murmurant doucement << grande sœur ...je vais être grande sœur >> cette phrase que je me répétait sans cesse pour patienter me fit sortir ma rêverie et je me leva donc Pour passer le temps je marcher en round cette fois .....Puis je m’arrêta net quand j’entendis une porte s'ouvrir malheureusement ceci était juste une femme qui sortait de la pièce fausse alerte et pour moi encore plusieurs heure a patienter . J'attendais donc lorsque j'entendis des crie de médecins ; Perplexe je me relevât et me disait le plus vite possible anxieuse < >
J'entendis a nouveau les médecins parlait mais cette fois d'une voix calme je me détendit donc et patienta a nouveau .Les heures passèrent et je commençât a somnoler ....Je m'endormit donc lorsque j’entendis la porte s'ouvrir ...Je me relevât en vitesse et jeta un coup d’œil vers la porte . J'aperçus papa et je couru vers Lui en souriant et lui demandant des nouvelle de ma petite sœur et de maman je ne tenais plus en place et j’étaie excité comme une puce.... |
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Invité Invité | Sujet: Re: Donner la vie est le plus beau cadeau que puisse faire une femme {PV Chris & Lou} Sam 28 Mai - 11:09 | |
| Même après la rude, affreuse épreuve qu'elle venait de vivre, Crystal était encore si belle... Cette femme, si douce, si intelligente, si généreuse, si pure, deviendrait mienne dans quelques jours seulement. Un homme ne pourrait jamais être autant chanceux et heureux que je ne l'étais. Quelques mois plus tôt, elle m'avait confié qu'elle était tombée sous le charme d'une adorable fillette, qui était orpheline, et surtout perdue. En voyant Crystal heureux à l'idée de l'avoir sous ses ailes, je n'avais pu refuser. Mais bien évidement, lorsque j'avais commencé à connaître Lou, cette petite fille de douze ans, je n'avais pas regretté mon choix, notre choix. Peu importe qu'elle n'était pas notre fille biologique, pour nous c'était tout comme. Et le plus beau était que Lou nous avait également adoptés, elle nous aimait plus que tout, et s'était très vite intégrée à nous, et un monde nous entourant. Et dire qu'un an plus tôt, l'idée de me marier ou d'avoir des enfants ne m'aurait pas tenté... Je ne regrettais pas d'avoir changé, le plus important étant que c'était grâce à ma fiancée que j'étais à présent un vrai homme. Un homme qui la protégerait, qui fonderait une famille avec elle, et qui l'aimerait jusqu'à ce que nous mourrions tous les deux.
Et à présent, nous avions notre fille, un magnifique bébé, plus beau que je ne l'aurais imaginé. Plus belle encore que Crystal... J'étais à présent père de deux enfants, et dans quelques jours, je serai marié à leur mère. Qui aurait pu croire que je me marierais avec une princesse, spécialement la Princesse de Calormen. A Telmar, lorsque j'y vivais encore, j'avais entendu quelques informations à propos d'elle, notamment sur sa beauté sans nom, à l'époque de mon début d'adolescence. Tout comme d'autres garçons, je disais pour rire qu'un jour, je la rencontrerais, et qu'elle tomberait sous mon charme dès que nos regards se seraient croisés. Mais au fond, je ne rêvais pas évidemment. Je n'étais pas noble, j'étais simplement le fils d'une riche famille célèbre dans Telmar principalement grâce à mon père. Finalement, mes "plaisanteries" étaient devenues réalité, et j'étais comblé, heureux, plus que n'importe qui d'autre. La plus belle femme de toutes les terres m'aimait, venait de m'offrir une magnifique petite fille, et avait adopté une fillette.
Je me rendis alors compte que je fixai Maëlyn depuis un long moment. Crystal me donna rapidement des nouvelles de son état de santé, afin de me rassurer. Je sentais toutefois que j'allais mettre un long moment à ne plus m'inquiéter pour elle... Mais elle réussit à effacer mes inquiétudes à nouveau, en s'approchant de moi afin de m'embrasser avec douceur, amour. Je baissai ensuite les yeux vers Maëlyn, et pus alors constater qu'elle échangeait un regard avec sa mère. C'était si beau, si pur, que je ne pus m'empêcher de sourire et de les admirer toutes les deux. Sans quitter le bébé des yeux, je le tendis à Crystal. Un long moment de silence s'écoula, mais j'eus l'impression qu'il y avait en fond une musique douce et belle, hypnotisante, comme sortie de mon cœur. C'est alors que ma fiancée me demanda d'aller chercher Lou. Lou ? Bon sang, Lou ! Je l'avais complètement oublié. Si j'avais pu, je me serais mis une claque tout seul. Je relevai les yeux vers Crystal, remplis d'excuses. Durant toutes ces heures, je n'avais pu quitter ma fiancée du regard, de peur qu'il ne lui arrive encore quelque chose. Mais j'aurais pu demander à quelqu'un d'emmener Lou, ou alors de la rassurer.
« Bien sûr, je l'emmène tout de suite. »
Je restai encore quelques secondes à contempler ma fiancée et mon bébé, puis me décidai à me lever du lit. J'ouvris avec douceur la porte, et la refermai ensuite. J'entendis alors Lou venir très vite vers moi, me pressant de questions. Je souris, et me baissai afin d'être à son niveau. Je cherchai quelques secondes, pour avoir les bons mots. Il faut dire que même maintenant, je n'étais pas toujours à l'aise pour parler à une fillette de douze ans, qui ne connaissait pas grand chose au monde où elle était, puisque, apparemment, elle venait du monde des Rois et Reines de Narnia, tout comme les dirigeants d'Archelia. J'avais toujours été entouré de personnes sérieuses, c'était aussi le cas avec Crystal et les quelques personnes que je côtoyais aujourd'hui. Finalement, je saisis les deux mains de Lou dans les miennes, doucement, et fis un nouveau sourire. Dire les choses le plus simplement possible, avec toute la joie qui devait en émaner.
« Maman va très bien, et...tu es l'heureuse grande sœur d'un magnifique bébé qui s'appelle Maëlyn ! »
Le mieux fut le moment qui suivit, lorsque je pus voir que Lou était heureuse, réellement heureuse. C'était beau à voir, et cela me réconfortait une nouvelle fois sur le fait qu'elle était bien avec nous, et qu'elle s'intégrait merveilleusement bien. Très vite, la fillette me demanda si elle pouvait voir Crystal et sa nouvelle petite soeur, ce à quoi je répondis par un sourire très compréhensible. Je me relevai et gardai une des mains de Lou dans la mienne, tout en allant vers la porte de nos appartements. Toutefois, avant d'entrer, je me rendis compte de quelque chose : plusieurs heures s'étaient écoulées, et nous devions être en plein après-midi. Je disais cela car mon ventre commençait à me réclamer de manger. Peu importe en ce qui me concernait, mais j'avais un doute pour Lou. Avait-elle mangé ? Si ce n'était pas le cas, elle devait mourir de faim ! Non, personne n'aurait laissé la petite dans le couloir, sans rien lui donner... Je préférai lui demander tout de même, afin d'être rassuré.
« As-tu mangé quelque chose pendant toute cette attente ? »
Heureusement, elle me confirma ce que j'avais pensé dernièrement, en affirmant par un signe de tête. Alors que j'allais retourner vers la porte, une infirmière m'intercepta de loin, et me dit, lorsqu'elle fut plus près, qu'elle devait voir Crystal afin de vérifier quelques dernières choses. Mais avant même d'avoir parlé, elle regarda Lou, et se ravisa, ajoutant qu'elle passerait plus tard. Elle avait du comprendre que la fillette n'avait pas encore vu sa petite sœur nouvellement née. Je ne m'y connaissais pas en médecine, mais le contrôle qu'elle souhaitait effectuer sur Crystal pouvait visiblement attendre. Je la remerciai donc avec un sourire, puis ouvris la porte des appartements, laissant Lou entrer la première. Elle semblait excitée et heureuse à l'idée d'avoir un nouveau membre dans la famille, c'était magnifique. Très vite, je pus l'entendre parler, presque crier de joie, puis dire quelques mots mais plus doucement. Je fermai la porte, et allai jusqu'au lit où se trouvait encore Crystal, qui s'était mieux redressée.
Je m'assis au bord du lit, comme je l'avais fait lorsqu'une infirmière m'avait donné Maëlyn dans les bras, pendant que ma fiancée était encore inconsciente. Je ne dis rien pendant que Crystal et Lou parlaient un peu. Rapidement, Maëlyn devint le sujet de discussion, et je pus voir Lou regarder sa petite sœur avec des yeux brillants et un sourire angélique, tandis que ma fiancée était attendrie par ses deux filles. Je me rapprochai un peu, afin de pouvoir contempler le bébé à nouveau. J'avançai lentement ma main vers ses minuscules doigts repliés, et caressai avec douceur sa peau fragile, fine et blanche. Elle était réveillée, mais avait les yeux fermés. Et dire que je pourrai voir ce magnifique spectacle chaque jour, pendant de nombreux mois... Puis elle grandira, deviendra une petite fille très mignonne. Ensuite, elle atteindra le début de l'adolescence, comme Lou. Mais où serons nous alors ? Comment aura évolué notre vie, à tous les quatre ?
« Alors Lou, comment trouves-tu ta petite sœur ? » lui demandai-je avec un grand sourire.
Après qu'elle ait répondu avec beaucoup d'enthousiasme, je jetai un coup d'œil à Crystal, qui me regardait également. Malgré le fait qu'elle était heureuse d'avoir notre bébé dans ses bras, ainsi que notre fille adoptive plus que joyeuse, elle avait un visage sérieux à ce moment-là. A quoi donc pensait-elle ? Ce n'était ni la fatigue, ni une quelconque douleur, je l'aurais plus rapidement compris si c'était le cas. Non, elle cherchait à me dire quelque chose par le regard. Peut-être avait-elle en tête l'image de ses frères, ou même du reste de sa famille... Yoren et Soren n'étaient pas au courant que leur sœur venait d'avoir un bébé, une magnifique fille. Ils savaient simplement qu'elle avait été enceinte, puisque Crystal avait tenu à leur dire dans la lettre accompagnant l'invitation à notre prochain mariage. Mais...Lou, et encore moins Maëlyn, n'avaient jamais vu leurs oncles, je ne savais même pas si Lou en avait déjà entendu parler. Après tout, avec Crystal, nous restions plutôt discrets là-dessus. Peut-être que ma fiancée pensait justement à tout cela... je le saurais très vite.
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