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 « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]

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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeLun 21 Juin - 14:07

    Je regardais le temps passer en fixant mon frère. Il mangeait comme un porc... Il me fixa un instant en me voyant le fixé et il m'envoya un morceau de pain en pleine figure. Me baissant , je réussis à l'éviter mais à peine quelques secondes plus tard j'étais derrière lui avec mon bras autour de son cou. « T'en as pas marre ? Franchement... » Mais je n'eus aucune réponse. Je le relâchait et pris une pomme puis partie avec en recevant un coup de pied bien placé dans la jambe. Je me retournais et vit mon frère partir en courant. Petit con... Je partais en titubant dans ma chambre , je devais m'estimée heureuse qu'elle ne soit pas à l'étage d'ailleurs. Je fouillais dans mes affaires. Je partais à une soirée ce soir et je voulais être à mon avantage. Pas comme au bal ou je ne m'étais vraiment pas embêtée pour me faire spécialement belle. En même temps je n'étais pas le genre de fille à vouloir se faire remarquer. J'étais calme mais il ne fallait pas me cherchée. Patiente aussi. Mais bon.. Je pris un débardeur un peu long de couleur gris-beige , un jean de couleur foncé et plutôt moulant et des baskets de style converses , courtes et noires.

    Je pris une douche et enfilais mes vêtements , peigna mes cheveux ondulants. Je pris la poudre d'escampette ensuite en prenant ma veste noire et mon écharpe bleue et je partis en quatrième vitesse de la maison. Plus le temps passait , plus j'allais mal. Mon frère qui ne faisait vraiment que des conneries à trainer avec les narniens et à faire des coups bas aux telmarins , moi qui étais seule sans l'être. J'avais mes deux meilleurs amis , Aaron et William. Je les aimais peut-être plus que ma propre vie. Mais ils avaient beau être là , je ressentais un manque , comme si il me manquait juste une chose , un élément , une personne qui pourrait combler le vide planant en moi. Je marchais tout en pensant. La nuit tombait , heureusement pour moi dans un sens , je savais où j'allais. Même si il faisait nuit , la musique et les voix résonnaient. C'était dans deux villages non loin de chez moi que cette fête avait lieue. Une fois arrivée à destination , je regardais tout autour de moi et vit que la fête était entre la forêt et la place du village. Je me fis embarquée sans trop comprendre par un Archelandais un peu plus jeune que moi , du genre treize ans.

    Il m'emmena danser avec lui là où les gens dansaient. Ça changeait au moins , et puis c'était mignon. Je lui souriais tandis qu'il essayait de me faire passée sous son bras. Puis en continuant de danser avec lui , j'aperçus une silhouette un peu plus loin. Elle était plus grande que les autres. Pas beaucoup mais elle se démarquait. Je posais mes yeux un instant sur celle-ci puis au moment où cette silhouette alla vers la lumière des réverbères , je tournoyais de nouveau et changeait de partenaire. Cette fois-ci , c'était un garçon ressemblant trait pour trait à Aaron. C'était.. Étrange. Ce n'était pas lui , ça j'en étais sûre. Il me fit tournoyé sans aucun soucis puis se pencha vers moi. Bon sang , ce n'était pas Aaron... C'était... Son jumeau. Tandis qu'il continuait de se pencher , je penchais la tête sur ma droite et je sentis ses lèvres se posées sur mon cou. La gifle partie toute seule sur sa joue et je tombais par terre. Les gens autour de nous s'arrêtèrent et nous fixèrent puis je le vis s'énerver et sortir quelque chose de sa poche. Un couteau.

    Je le fixais puis reculais et me relevais. J'étais très courageuse , j'avais cette chance. J'avançais et tentait de lui filer un coup de poing mais il remarqua que tout le monde le regardait et il se mit à me prendre par le bras et me mettre le couteau sur celui-ci. Je le fixais en sentant les battements de mon cœur s'accélérés il me murmura tout bas « Tu me suis et tu te tais , c'est clair ? » Je le fixais toujours tandis que je tentais le tout pour le tout. Je pris un grand bol d'air et je lui donnais un coup de pied. Il me donna le coup de couteau et tomba par terre. Je savais qu'il avait déjà tuer la petite amie d'Aaron. Je ne le laisserais pas faire plus de mal. Je pris son couteau et le jetais dans la fontaine. Personne , même pas lui ne serait allé le chercher alors que tout le monde nous fixait. Je partis en courant un peu plus loin.

    Je sentais une brulure sur mon bras. Je saignais mais pas beaucoup et ma veste était déchirée à l'endroit où le jumeau d'Aaron avait frapper. Je restais debout contre le mur tandis que je le vis partir en courant en direction de Telmar. Puis la fête reprit comme si de rien était. Je repris mon souffle quelques minutes. Finalement , je revins vers la fête et vit de l'alcool sur un buffet. Certains étaient déjà ivres , puis je remarquais la silhouette près du buffet. Je me rapprochais doucement puis compris qu'il s'agissait de Ange. On s'étaient... Peu parler depuis notre séparation. Je préférais ne pas y penser. Puis j'avançais et me stoppais. Il avait l'air un peu mal en point. Il commença à se servir un alcool très fort en le mélangeant avec deux autres. Je me rapprochais et prit le verre de mélange et l'éloignais de lui sans lui lancer un regard. Mais il avait l'air d'avoir déjà bu avant.

    « Pourquoi tu te sens obligé de boire à la moindre occasion...? »

    Il savait que j'étais près de lui et à mon avis , arriver , lui prendre son verre en lui sortant un « Salut Ange , je te prend ton verre pour éviter que tu te prennes une cuite ! Enfin une de plus ou de moins à tes yeux... Tu t'en soucie ? Non. Ben moi , si. » , non je ne pouvais pas lui parler comme si on se parlaient tous les jours , comme si il ne s'était rien passé. Comme si il ne m'avait jamais trompé cette nuit-là. Comme si je ne lui en voulais pas. Mon problème ? Extérieurement j'allais bien. J'étais neutre. J'étais patiente et calme. Intérieurement , j'allais exploser. Être si près de lui , et en même temps si loin. Mon esprit lui était toujours rivé sur le passé. Non... Sur le présent. Sur ce que j'avais souffert la nuit où il ne m'avait rien dit.

    Il m'avait simplement dit qu'il ne me dirait rien car ça me ferait du mal. La belle affaire... J'étais partie , en colère. Puis une fois chez moi , j'ai pleurer. Peut-être qu'au fond de moi , je le savais. Ce qui m'avait tant manquer ces derniers mois... Ce vide , c'était lui qui l'avait causé. Je regardais le verre dans ma main puis finalement il s'en servit un autre. Bon sang , il était pas possible celui-là ! Je le regardais avec insistance jusqu'à ce qu'il se décide à me regarder , après avoir bu son verre...

    « Ange... Tu te fiches de ce que je te dis ? Excuses moi... Je préfère te voir sobre que totalement saoul. Mais... Je suppose que je n'ai aucune chose à t'imposer... »

    & pourtant je ne supportais pas de le voir dans cet état. Je sais , je n'étais pas sa mère , je n'étais pas sa meilleure amie. Je n'étais rien à ses yeux désormais. Je le regardais toujours puis baissais la tête en soupirant. Je reculais et me décidais à partir plus loin. Je n'avais rien à lui imposer , justement. Il faisait ce qu'il voulait de sa vie. Je partais donc m'asseoir sur le rebord de la fontaine , en tentant de penser à autre chose. Je regardais mon bras et passa mon index sur la blessure. Heureusement que j'avais eu ma veste... Enfin je n'avais pas beaucoup saigner mais bon. Je devrais sûrement tenir Aaron au courant... Ou pas. Puis je vis le petit de treize ans revenir me voir et me prendre la main en me demandant si je voulais bien danser avec lui de nouveau. J'acceptais et me relevait puis dansait avec lui.

    Au moins , là je m'amusais. Il était mignon et attentionné , pas comme une majorité de garçons. Puis à la fin de la danse , je baissais la tête et déposa un baiser sur sa joue en souriant. Je vis ses yeux scintillants puis je le vis partir , en marchant de travers comme si il était saoul. Un garçon lui ressemblant assez , mais en plus âgé vint me voir et me dit que j'avais fait une touche. Hahaha. C'était son frère. Je souriais toujours cependant , et lui répondit que j'irais le voir si il voulait. Il me dit qu'il en parlerait à son frère et partit. Je soupirais cependant en ne voyant plus Ange. Je me relevais et le cherchait des yeux. Il était près de la fontaine un peu plus loin en train de danser en tombant à moitié. Il avait l'air d'avoir bu. J'allais le voir , je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je lui pris la main et le tira vers moi.

    « Mais bon sang , Ange , stp , arêtes de boire autant... Je te raccompagne chez toi , que tu ne le veuilles ou pas. »

    Je le vis à moitié s'endormir sur moi et je l'aidais à marcher comme je pu en allant dans la direction de sa maison. Je parcourais quelques rues et alla en direction de la forêt. Oui , faisons simple , allons là-bas. Une fois là-bas , j'ouvris la porte , et le menais jusqu'à sa chambre en prenant soin de refermer la porte. Je soupirais en le déposant sur son lit. Je m'assied ensuite sur le lit en le regardant.

    Dis moi si tu veux que j'enlève des trucs.. Pour une fois , c'est long o_o'
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Ange Darennor Adam
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Tumblr_n1zdvmD30O1rxmardo2_r1_250

« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeLun 21 Juin - 20:42

    J'avais le don de cacher étonnement bien ce que je pouvais penser. Du moins, tout ce qui n'allait pas restait de côté. C'est ainsi que je me retrouvais en plein milieu d'une fête où plusieurs de mes amis, et surtout de vagues connaissances, se trouvaient. Je n'y avais pas le cœur, et je ne risquais pas de l'avoir pour le moment. Cette foutue vie ne souhaitait pas de bonheur pour le moment. Je l'étais rarement, heureux. Seulement, je connaissais parfaitement le moyen de me changer les idées le temps d'un soir, sans aucune limite. Je ne voyais pas à qui ça importait, ce que je faisais, de toute manière. Tant que je «m'amusais» en compagnie des autres, tout semblait aller bien.

    Seulement, non, tout n'allait pas bien. Comment est-ce que je pourrais l'être ? Si je n'avais pas déjà avalé deux verres d'alcool «moyen», je me serais écroulé sur place de fatigue. Mes muscles n'étaient pas tendus, mes articulations étaient en revanche mortes, même si j'arrivais encore à tenir debout. Mes paupières se fermaient automatiquement sans les boissons. Mais non, je ne voulais pas me reposer. Je passais pour un faible, rien qu'au près de moi-même, pour une seule chose. Une seule chose qui ruinait ma vie depuis deux ans environ. Chaque mois, ces nuits sont une horreur. Une horreur dont je n'ai conscience que le lendemain matin, en voyant mon état.

    Car oui, je suis un loup-garou, un simple homme qui se transforme pourtant en un monstre une fois par mois. Toutes les pleines lunes. Je n'étais pas seule, pour cause je connaissais un loup-garou, William Earons, dont je m'étais rapproché ces derniers mois. Seulement, la raison de notre connaissance s'est faite grâce... ou plutôt à cause d'une fillette. Une fillette que l'on a tué sans s'en rendre compte pendant une seule nuit. Et avec tout cela, j'arrivais encore à avoir l'air joyeux. Ce n'était pas joyeux dans ma tête en tout cas. Mais personne ne me connaissait suffisamment pour savoir cela. J'avais certes beaucoup d'amis, mais aucun n'était assez proche de moi. Les vrais amis ne se comptent que sur les doigts d'une seule main après tout. De toute manière, j'étais plus du genre solidaire qu'autre chose.

    Le temps passait sans que je n'y voie de limite. Il pouvait être minuit douze autant que quatre heures quarante-quatre, cela m'était égal. J'étais actuellement assis près d'un buffet, avec deux ou trois personnes. Je participais de temps à autre à la conversation, mais à vrai dire, je n'en comprenais même pas le contexte. Ce devait être à cause de mon envie fooolle de les écouter, ou alors de l'alcool. Ou les deux. Peu importe, je savais en tout cas que peu après, je me retrouvai seul. Je couvai la salle du regard, puis reportai mes yeux sur mon verre vide. Il ne me fallut pas longtemps pour attraper les bouteilles du buffet, où il n'y avait personne, et pour mélanger deux ou trois alcools, après m'être levé de ma chaise. Je ne savais même pas ce que je prenais, mais tant que cela me faisait du bien, je ne voyais pas le problème.

    « Pourquoi tu te sens obligé de boire à la moindre occasion...? »

    Je ne levai même pas le regard lorsque ces paroles arrivèrent dans mes oreilles. Je reconnus aisément la personne qui les avait prononcées, même après ces verres d'alcool. La seule chose que je voyais, c'est qu'elle avait éloigné mon mélange loin de moi, bien que c'était encore à portée de main si je tendais le bras. Je soupirai sans faire d'effort pour me retenir un tant soit peu. A cet instant-là, des souvenirs commencèrent à remonter dans ma tête. Non, ce n'était pas le moment d'avoir une couche de plus, le reste suffisait largement. Je fermai les yeux un instant, ignorant si cette personne me regardait. Elle prendrait sûrement cela pour un effet de l'alcool. « Obligé de boire à la moindre occasion ». Ça faisait toujours plaisir...

    Je ne répondis rien, me contentant de bouger un peu pour attraper un autre verre, et le remplir comme l'ancien. Je l'avalai ensuite en un seul coup, en respirant bien après. Et c'est enfin là que je daignai à regarder Alice. Ses yeux, vifs, n'arrivaient pas à faire disparaître le fait qu'elle était exaspérée et...ennuyée de me voir comme ceci. A vrai dire, je ne l'avais jamais vu ainsi lorsque j'étais avec elle. Car oui, j'étais sorti pendant plusieurs semaines avec elle. Mais je ne préférai même pas penser à la fin de notre relation, elle rejoignait la raison pour laquelle j'avalais tout cet alcool.

    Lorsqu'elle parla à nouveau, je ne répondis pas non plus. Elle avait raison, bien sûr. A croire que j'étais devenu muet tout à coup. Je ne l'avais pas vu depuis tellement longtemps, elle me surprenait toujours autant. Seulement, pour ce soir, une conversation entre elle et moi était exclue. Nous ne nous étions pas parlé depuis notre séparation, je n'avais pas fait d'efforts pour revenir vers elle. Ça n'aurait servi à rien, la même chose se serait passée. Elle n'était pas plus au courant que tous les gens de cette fête que j'étais un loup-garou. Puis soudain, alors que j'étais totalement dans mes pensées, je remarquai qu'Alice était partie. Elle avait sûrement du se dire qu'elle n'avait rien à faire, en effet, avec un homme qui la regarde avec un regard vide de sensation, et d'émotions.

    « Eh, Ange ! ... »

    A partir de là, mes souvenirs devinrent peu à peu confus. Je sais qu'après cet appel, j'avais rejoint quelques personnes, en buvant plusieurs autres verres dont le contenu m'était inconnu, et aussi égal. Je me fichais totalement de ce que je buvais à présent. Si il avait un poison... tant mieux, je n'aurais plus à vivre cette foutue vie ! Mais ce n'est pas ce qu'il se passa. Je me souviens de plusieurs personnes, surtout des filles, avec qui j'ai dansé. J'avais peut-être même fait quelques petits jeux sensuels dans un coin, sans faire grand chose pourtant. Puis je sais que j'ai revu Alice, qu'elle m'avait dit quelque chose sans que j’aie compris grand chose.

    Et maintenant, j'étais chez moi. J'avais repris mes esprits au cours d'une marche jusqu'à chez moi. C'était loin, mais visiblement, l'air frais et le fait de marcher un peu m'avaient fait du bien. L'alcool était encore dans mon corps, j'en voulais encore. Mais je n'en avais pas à porter de main. De toute manière, ma tête tournait trop pour que je songe à me lever de mon lit. Il était tout de même un peu passé. Les effets que je ressentais devaient encore être dus à ma transformation deux nuits auparavant. J'ouvris les yeux, ayant une vision floue d'abord, puis un peu plus nette. La première chose que je remarquai fut Alice. Je n'étais pas venu ici tout seul...

    « Alice... »

    Rien qu'à prononcer un mot, ma tête tournait encore. Mais peu importe, je voulais lui parler. Je n'étais pas totalement dans mon état normal, mais j'étais encore conscient de ce que je faisais... à peu près. Une foule de questions arriva dans ma tête. Mais surtout, je me demandai si elle avait remarqué les vêtements en lambeaux en plein milieu de l'entrée de ma maison, le verre que j'avais cassé en m'énervant, le sang que j'avais vomi dans le couloir. Ma demeure devait ressembler à un manoir hanté, en plein milieu des bois. Et pourtant, deux ans auparavant, je vivais tranquillement, sans être un monstre chaque pleine lune...

    Le sang, à vrai dire, c'était sûrement à cause de ce que je devais manger durant ces nuits. Ou plutôt, ce que mon côté loup mangeait. Certaines fois, il y avait même des os broyés avec, des morceaux de peaux pleines de poils ou de plumes. Oui, je tuais des animaux pendant la pleine lune. J'avais déjà tué une petite fille... J'aurais pu la mordre aussi, ou la manger, autant que ces proies qui sortaient de mon estomac lorsque je redevenais humain. Et à chaque fois, je n'avais aucun souvenir du moindre geste que j'avais pu faire.

    « Pourquoi est ce que tu as fait ça...? »

    Je me relevai pour me mettre en position assise à l'aide de mes mains, sans quitter Alice du regard. Vraiment, pourquoi avait-elle fait cela ? J'avais l'impression que même si je lui avais répondu, au début de la soirée, elle aurait fait ça quand même. Soudain, je sentis la nausée revenir. Ce n'était pas du sang, mais bien l'alcool qui provoquait cela. Je respirai à fond, essayant de me retenir, jusqu'à ce que je ne puisse plus. Je me levai brusquement et allai vers les toilettes. Je les atteignis au bon moment heureusement. Deux minutes plus tard, je revins dans ma chambre. Alice avait commencé à se lever, mais finalement, elle se rassit sur le lit. J'en fis autant, me mettant à côté d'elle. Je la regardai à nouveau, attendant toujours ma réponse. Mais je rajoutai avant :

    « Mais d'abord... Merci. Il vaut sûrement mieux que je me mette dans des états pas possibles avec l'alcool chez moi... »

    C'est sûr, ce n'était pas la meilleure chose à sortir après des remerciements, mais je n'arrivais pas totalement à contrôler. C'était ce que je pensais, et l'alcool faisait en sorte que je n'ai pas de secrets à cacher en surface. On allait faire avec alors... Tant que cela ne révélait pas la vraie chose qui risquait de faire partir Alice en courant. J'avais imaginé la scène des milliers de fois, et je l'imaginais encore aujourd'hui. Comment est ce qu'on peut dire à sa petite amie qu'on est un loup garou franchement ? Mais bon, Alice n'était plus ma copine. On n'avait plus aucune relation d'ailleurs.

    « Tu te demandes pourquoi je fais exprès d'être comme ça je suppose... C'est juste une question à laquelle je ne pourrais pas répondre, autant te prévenir. »

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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeMer 23 Juin - 15:28

    Je regardais Ange , il prononça mon nom. Cependant , je ne répondis pas. Non mais.. Je n'aurais peut-être pas du me mêler de ce qu'il faisait. J'aurais peut-être du le laisser à la fête à boire autant qu'il voulait et à s'amuser avec qui il voulait. Mais je ne l'avais pas fait. Je n'étais jamais vraiment venue chez lui en y repensant. Je savais juste où sa maison se situait , mais jamais je n'y étais rentrée. Je n'avais fait attention à rien d'autre qu'à l'endroit où pouvait se trouvée sa chambre. Il se releva en s"asseyant près de moi. Je baissais les yeux. Je n'aurais quand même pas du agir de moi-même pour le ramené. Il allait sûrement m'en vouloir... Mais moi , tout ce que je voulais , c'était son bien...

    Mais je craignais qu'il ne le comprenne , maintenant du moins. Je gardais la tête baissée tandis que je sentais son regard rivé sur moi. Il me demanda pourquoi j'avais fait ça. Pourquoi ? Par intérêt pour moi ? Pour lui ? Par rapport à la relation que nous avions eu ? Peut-être encore car je m'ennuyais à mourir et que je préférais rester avec lui ? Je ne savais plus. J'étais totalement perdue. Il se leva soudain et partit je ne sais où. Quoi qu'au bruit , je compris qu'il évacuait tout l'alcool qu'il avait bu. Non mais , qu'est-ce-que tu fais Alice ? Ma pauvre fille.. Tu n'as rien à faire ici. Maintenant que tu l'a ramené à bon port , vas t'en !
    Je me levais donc , hésitante , puis finalement , je commençais à aller vers la porte quand je vis Ange de retour.

    On se regarda quelques secondes , et ma conscience jugeais bon de retourner m'asseoir. Pourquoi est-ce-que je n'étais pas repartie avant qu'il ne se réveille ? Enfin , on va dire ça comme ça. Il n'aurait jamais rien su. Il ne se serait jamais rendu compte qu'il m'avait rencontrer à cette soirée. Tout aurait été comme avant. Après tout... Dans un sens , on étaient séparés et nous ne nous étions plus parlés. Pourquoi avais-je réagis alors comme ça en le voyant boire ? Je n'étais ni sa mère , ni sa sœur , ni même sa copine... Seulement , je fut sortie de mes pensées par un « Mais d'abord... Merci. Il vaut sûrement mieux que je me mette dans des états pas possibles avec l'alcool chez moi... »

    Eh bien... En fait je pouvais comprendre à la limite le merci. Mais le reste... C'était vraiment essentiel ? Etait-il vraiment obliger de boire ? Enfin... Je ne savais pas ses problèmes et je n'avais pas de jugements à lui porter. Mais quoi qu'il puisse en penser , ou que je tente de m'en persuadée.. Je ne supportais pas qu'il souffre. Il avait des problèmes , pour boire à ce point , boire de l'alcool aussi fort. Je le regardais un instant puis baissait les yeux et regarda finalement face à moi.

    « Ange... Je sais que je n'aurais pas du , peut-être agir comme si j'étais quelqu'un proche de ton entourage habituellement. C'est vrai , dans un sens , si tu as envie de boire , je n'ai pas le droit de t'en empêcher. Mais.. Boire pour oublier , ça ne sert à rien. Tu dois voir par toi-même , on oublie jamais rien , on vis avec.. »

    Je soupirais. Il me remerciait pour qu'il puisse finalement faire ce que je l'avais empêcher de faire là-bas , car il jugeait mieux de le faire chez lui. Enfin , je ne devrais plus me mêler de ses affaires. Mais une force intérieure m'obligeait à m'occuper de lui. A faire en sorte qu'il ne fasse pas de bêtises , comme une mère suivrait son propre enfant pour éviter que quiconque ne lui fasse de mal. Je ne savais pas plus ses problèmes , mais ils ne méritaient pas de le détruire avec l'alcool ou je ne savais trop quoi. Enfin... Dans un sens je ne devais pas me soucier de lui. Il m'avait trompée , et n'avait pas l'air de tenir à moi , lui. Mais je n'avais jamais connu ce que j'avais connu avec lui... Quoi qu'il arrive , je savais que j'avais eu du mal à passer sur la rupture entre nous. C'était trop dur pour oublier.

    Mais , je l'avais dit précédemment. On oublie jamais rien , on vit avec... Moi , je n'avais rien fait pourtant pour oublier. Je n'avais jamais toucher une goutte d'alcool de ma vie , je n'avais jamais voulu oublier en allant m'envoyer en l'air avec des inconnus , quels qu'ils soient. En fait , je rejetais toute ma colère , ma haine , ma souffrance sur mon frère , depuis le jour où il avait agit comme tel avec ce Telmarin. J'avais tuer quelqu'un...

    Je l'avais tué. Je ne savais même pas qui il était , mais j'avais vu ses parents perplexes , ne rien comprendre. Puis quand ils avaient refermés la porte de leur maison , je les aient entendus pleurer. La mère et le père. Leur fils aussi. J'avais tuer leur fils. C'était tout ce qui comptait à leurs yeux. C'était moi. Je regardais dans le vide et vit ma vision se troublée. Je pleurais. Je fermais les yeux pour que les larmes coulent et j'écoutais ce que venait de me dire Ange.

    « Après tout , tu fais ce que tu veux de ta vie... Mais c'est juste que , même si je ne devrais pas m'en soucier , te voir souffrir me tue. Je suppose que tu ne veux pas me répondre. On peut toujours. Tu ne veux pas , voilà tout. »

    Je sentais un sanglot se bloquer dans ma gorge. Je sortis d'un coup de la pièce et longea un couloir puis je me posais contre un mur , finissant par glisser et m'asseoir. Je tentais de respirer mais rien n'y fit. J'essuyais mes larmes pour finalement pleurer. J'espérais juste qu'il ne m'entendait pas , qu'il ne vienne pas me voir. J'aurais du partir quelques temps auparavant , je n'avais rien à faire ici. Il avait vécu sûrement pire que moi en plus , mais bon.. Je n'en savais rien et ne pensais qu'à ce que j'avais fait , puis je remuais tout mon passé dans ma tête. Je piquais à moitié une crise puis je me relevais et commençai à marcher assez vite. Puis sans comprendre , je me suis retrouvée par terre. Je venais de glisser sur quelque chose. Je ne me relevais pas.

    Je sentais quelque chose de froid et dur sous ma main. Je relevais celle-ci , ma vision était toujours trouble. Je me mis accroupie par terre et attrapais ce sur quoi je venais de poser la main. Je l'attrapais et regardais plus précisément ce que c'était. Hum.. ça ressemblait à.. Un os ? Pourquoi il y avait ça chez Ange ? Je restais là , sans comprendre. C'était silencieux soudain. Comme un silence aussi lourd qu'il en devient stressant à vous faire peur. Je tournais lentement la tête pour regarder derrière moi et je sursautais. C'était Ange.

    De là où j'étais , il me semblait vraiment grand. Je posais mon autre main sur ma poitrine en sentant mon cœur battre à cent à l'heure. Je restais un instant posée sur le sol , la tête à moitié tournée vers Ange qui restait immobile. Il venait de voir ce que je tenais dans ma main. Je tentais de respirer calmement puis j'essuyais mes larmes. Je regardais le morceau d'os dans ma main sans comprendre.

    « Je suppose que c'est en rapport avec la raison pour laquelle tu bois... ? »

    Je restais immobile un instant. Soit Ange allait me demander de partir , soit il allait me jeter dehors , soit il allait boire , soit il ne m'adresserait plus la parole , soit il me menacerait de ne rien dire à personne , soit je ne sais quoi. Non... Il ne me menacerait pas. Combien même il le ferait , je ne le prendrais pas au sérieux. Mais pourquoi j'agissais de cette façon ? Pourquoi n'étais-je toujours pas partie ? Bon sang , tu comptes restée plantée là toute la nuit ? Quoi que c'est cool de tenir en os dans sa main. Enfin... Chacun ses goûts hein. Je regardais autour de moi. Il y avait des vêtements en lambeaux , des morceaux de verre brisés.

    Mais il y avait des traces de sang aussi , et d'autres , mais plus rares , morceaux d'os. Je tentais de comprendre , mais je devais avouer que c'était un peu.. C'était étrange. Jamais je n'aurais cru qu'il avait tout ça chez lui. Je clignais des yeux plusieurs fois puis me relevais avec le morceau d'os toujours dans ma main. Je restais dos à Ange. Je restais scotchée sur ce que je voyais. Je me retournais soudain puis vis la lumière de la lune illuminer la personne à qui je faisais désormais face. Je me rapprochais de lui et me stoppais à quelques centimètres seulement de lui. Je levais la tête et le regardais droit dans les yeux.

    « Je suppose que tu ne me diras toujours rien. Encore moins maintenant que je tiens ceci... Je me trompe ? Dis moi , seulement un mot si tu veux que je parte. Je n'aurais jamais du te ramener chez toi , je suis désolée. Jamais je n'aurais du te croiser. Je suis désolée de tenir à toi... Enfin , je veux dire , de... Oublies ce que je viens de dire , ça ne servirait à rien de toutes façons.. »

    Je venais de dire quelque chose que je regrettais déjà. Pourquoi j'avais dis ça ? Je le pensais très fort , mais je n'aurais jamais du lui dire. En plus il était saoul , il ne s'en souviendrait pas... Enfin , justement , il ne se souviendrait pas de cette soirée. De cette rencontre. De ce que j'avais fais pour éviter qu'il ne fasse quoi que ce soit qui ne servirait à rien. J'agissais plus comme quelqu'un qui l'aimait qu'autre chose. Mais au fond... Je l'aimais. & C'est pour ça que je me retournais d'un tour parfait. Je l'aimais. C'était la raison pour laquelle j'avais fais ça. Je devais partir maintenant...
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MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 12:05

    Dire que boire chez moi était mieux qu'à cette fichue fête n'était sans doute pas ce qu'il fallait dire. Cela supposait que j'avais des problèmes que je ne pouvais pas régler, et que je n'osais pas affronter. Les régler ? En effet, c'était hors de ma portée, je vivrai avec cela jusqu'à ma mort. Les affronter ? Chaque pleine lune, c'était le cas... L'alcool m'aidait à mieux tenir mes pensées à chaque fois. Pour ce qui était de mon état de loup garou. Après, je buvais par exemple lors des fêtes entre amis, sans être bourré à mort non plus. Je tenais bien l'alcool à force, mais ce soir, j'avais vraiment forcé la dose, et ça me faisait du bien. Je ne parvenais pratiquement pas à tenir debout. J'avais réussi à courir précédemment afin de vomir toute la boisson dans mon estomac. Mais le reste était dans mon sang et remontait dans mon cerveau...

    Alice, juste, se demandait sûrement pourquoi j'avais des problèmes, quelle en était la raison. Mais la seule chose qu'elle me dit au début, je le savais déjà. Elle avait plus raison qu'elle ne le pensait. Je vivais avec ce problème, mais pas chaque jour. Si c'était le cas, je me serais déjà suicidé depuis longtemps. Je n'étais qu'à moitié conscient de ce que je faisais et de ce que j'entendais, mais je perçus le double sens de ses paroles. Elle m'avait aidé à venir jusque là, et elle restait avec moi pour le moment... Vu ce qu'elle croyait que je lui avais fait, lorsque nous sortions ensemble, autrement dit la tromper, elle était plutôt sympa de m'adresser la parole. Et pourtant, ce soir-là où elle croyait ceci, c'était la pleine lune, et je n'avais pas pu lui dire. Pas plus que maintenant. Cela ne changerait rien de toute manière.

    « Tu as raison, je ne veux pas. Mais je ne peux pas également, parce que ça entraînerait d'autres choses... Je ne peux pas autant que je ne pouvais pas lorsqu'on s'est séparé. »

    Hum, ceci, je n'étais pas censé le dire... Au début, lorsqu'elle avait commencé à me voir, vêtements à moitié déchirés, expression de fatigue, et après le fait que je n'étais pas venu à notre rendez-vous, elle avait eu de suite l'idée que je la trompais. A vrai dire, nous deux, on avait jamais couché ensemble. Une fois, nous avions essayé, jusqu'à ce que je me rappelle que mon corps était marqué de dizaines de cicatrices. Je n'avais pas voulu qu'elle voit cela, et voilà le résultat... Lors de ce moment donc, j'avais essayé de discuter. Mais vous vous voyez dire à votre petite amie que vous n'avez pas pu être là parce que vous êtes un loup garou, que c'est pour cela que vous n'aviez pas pu venir de la nuit, et que vos vêtements étaient déchirés à cause de cela ? Il valait mieux croire à la théorie de la tromperie avec une femme sauvage...

    Au même moment où j'avais fini de dire cela, Alice partit brusquement de la chambre. Je restai assis comme un idiot sur mon lit, en silence. Cette soirée était décidément très étrange, et ce n'était que le début. Mon regard, qui était fixé sur elle auparavant, ne bougea même pas lorsqu'elle quitta la pièce. Puis je baissai enfin les yeux au bout d'une minute. C'est là où j'entendis un bruit de chute, et où je me décidai à me lever. Je parcourus lentement la pièce, et une fois arrivé à la porte, je vis Alice par terre, tenant... un os. La peur commença à me saisir. Je ne savais pas ce qu'elle allait penser, de ce qu'elle allait comprendre. Allait-elle me prendre pour un tueur, un psychopathe ou autre chose de ce genre ? Tueur, je l'étais sans m'en rendre compte... Je l'avais été du moins, avec... cette petite fille. Cette blondinette qui aurait été mignonne sans le sang sur son visage, sans toutes ces blessures sur son corps.

    Non, je ne devais pas penser à ça encore ! La tête me tourna momentanément, et je dus m'appuyer contre le mur pour ne pas m'effondrer. De son côté, Alice fixait toujours cet os. Elle tourna enfin la tête vers moi en me voyant, et finalement, elle me dit qu'elle supposait que cela avait un rapport avec la raison pour laquelle je buvais. J'hésitai avant d'acquiescer. Non, je n'en dirai pas plus. Mais pourtant, elle commençait à avoir trop de doutes. Je suivis son regard. Sur le sol et les murs, il y avait du sang récent. D'habitude je nettoyais vite, histoire que ça ne reste pas. Mais là, j'avais pété un câble. A cette pensée, la plaie non cicatrisée sur mon bras me picota assez pour me faire lâcher un petit « aïe ». La douleur partit aussi vite qu'elle était venue, mais elle avait été cuisante. Je n'avais même pas désinfecté...

    Alice resta de dos pendant quelques minutes, continuant de tout regarder. Mon horreur grandissait. Soit je faisais le choix, à nouveau, de cacher la vérité, de lui mentir, soit je lui demandais juste de partir, soit je lui disais tout, en espérant qu'elle ne parte pas en courant. Non, si je faisais la troisième option, jamais je n'allais y arriver, j'allais craquer au milieu, et l'alcool que j'avais avalé ne m'aiderait sûrement pas. Je refusais d'être faible devant elle... Sauf qu'en réalité, je l'étais déjà, faible. Elle m'avait ramenée chez moi déjà. Mais avant que je n'ai pu décidé quoi que ce soit, elle parla à nouveau. J'eus du mal à comprendre ce qu'elle dit, mais je saisis l'essentiel. Ce fut la fin qui m'interpella le plus. Au moment où je sentais qu'elle allait faire demi-tour, soit pour ne plus me regarder, soit pour partir, j'attrapai son poignet avec ma main droite.

    « Reste, s'il te plaît... »

    Je lui faisais peut-être mal, mais je ne sentais pas ma force à vrai dire. Mes yeux ne la quittèrent pas, puis je me retournai en l'entraînant à nouveau vers la chambre. Une fois là-bas, je m'assis sur le lit, et elle fit de même. Il fallait que je lui dise... Je n'avais plus le choix. J'en avais marre de conserver ce secret. Il n'y avait que William qui pouvait me comprendre, lui-même étant un loup garou. Je ne pensais pas qu'Alice soit au courant de sa nature aussi. Si c'était le cas, elle sera moins surprise, c'était déjà ça. A peine quelques secondes après, je me relevai en me mettant en face d'elle.

    « Attends moi deux minutes. »

    Je repartis dans le couloir sans marcher droit. Je commençais à trembler en sachant ce que j'allais faire. Comment allait-elle réagir...? Je le saurai après. J'attrapai les vêtements en lambeaux qui m'avaient servis deux nuits auparavant, en manquant de tomber lorsque je me baissai. Je m'appuyai à nouveau sur le mur ensuite, respirant à fond. J'allais craquer, ce n'était pas possible. L'os, Alice devait toujours l'avoir. Le sang, pas besoin d'en emmener, il suffisait que je montre mon corps, du moins mon torse. Je frissonnai en repensant à cela. Il valait mieux que je ne regarde pas lorsque je ferai cela...

    Les deux minutes s'étaient largement écoulées, bien que cela avait été une façon de parler lorsque je l'avais dit. Je finis par revenir dans la chambre, me plantant à nouveau en face d'Alice. Je levai ma main tenant les habits et lui dis : « Je portais ceci il y a deux nuits... » Je les jetai à côté d'elle, sans plus d'explication. En fait, je m'étais toujours demandé comment je faisais pour me réveiller avec des vêtements sur moi. La transformation était brutale, et le loup en moi possédait beaucoup plus de masse musculaire, ses os étaient plus gros. Mais jamais je ne pourrai en connaître la raison.

    Je regardai ensuite l'os qu'Alice avait posé à côté d'elle, sur le lit dont le drap était rabattu. Je ne savais pas vraiment d'où il pouvait venir. En général, l'os était couvert de sang, mais ce n'était pas le cas-là. Autant laisser cela de côté alors. J'en passais directement à ce que je pouvais montrer sur moi. Toutes ces cicatrices, il était clair que ce n'était pas...humain. William en avait autant que moi, je me demandais comment il arrivait à se regarder avec ça sur le corps. Mais bon, si j'y arrivais parfois, il devait aussi. Lentement, les doigts tremblants, je défis les boutons de ma chemise noire. Une fois que ce fut fait, j'attendis avant de l'enlever.

    J'avais voulu dire quelque chose, mais j'en étais incapable. Ma tête tournait vraiment, et pourtant, je voulais arriver à la fin de ce que j'avais commencé. Je finis par retirer ma chemise sans un mot. La seule lumière qu'il y avait était celle de la lune. Je m'avançai dans le rayon de celle-ci, et là, on parvenait à voir mes cicatrices blanches qui brillaient sous cette lumière. Les plus récentes variaient dans le rouge. Puis la toute dernière, sur mon bras, était encore à vif. Elle me picota sur le moment, à cause de l'air dessus, puis finalement, la douleur repartit.

    « Depuis deux ans environ, j'ai sans cesse des cicatrices... à chaque pleine lune, j'en ai une nouvelle, ou plusieurs. »

    J'y allais sûrement très directement, mais ça valait mieux que de dire tout de suite " Je suis un loup garou ! ". Seulement, il fallait que je le dise, au cas où Alice n'ait pas compris. J'attendis tout de même qu'elle regarde, qu'elle essaye d'organiser ses théories, qu'elle pense à tout, même au plus pire. J'allai m'assoir encore sur le lit, posai ma chemise à côté de moi et finalement, je pris ma tête dans mes mains. J'avais à présent à la fois chaud et froid. J'avais les idées claires, mais ma tête tournait et tout était aussi embrouillé à cause de ce fichu alcool. Mon corps n'était pas très net en fait...

    Le temps qui s'écoula sans que je bouge semblait s'être arrêté...ou alors il avançait à grande vitesse. Je finis par relever la tête, moins tremblant maintenant. Mon regard était à nouveau à moitié vide. Je ne voulais penser à rien tant que je n'avais pas entendu Alice parler. Ou au moins, qu'elle ait bougé, qu'elle ait fait quelque chose. Mais seul le silence me répondit. Alors... Il fallait que je le dise pour de bon. Je serai libéré d'un poids, peut-être qu'elle m'aiderait un peu plus, qu'elle me comprendrait. Même si pour cela, elle devait partir sur le champ. Alors je tournai la tête vers elle, le regard à présent insistant, et lui dis les mots, en répétant la durée depuis laquelle j'avais changé.

    « Je suis un loup-garou depuis deux ans... »
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 14:37

    J'étais stupide. Sotte. Complètement inconsciente. Je commençais à me retournée pour partir. Je devais rentrer... Mais je sentis la main d'Ange attraper mon poignet. Sa poigne était forte , puissante. C'était un homme après tout. Je refis un quart de tour et le regardait. Là , quand j'étais prête à partir il me demandait de rester. Il me conduisit dans sa chambre et je le regardais s'asseoir puis je fis de même. Je sentais que quelque chose qu'il allait faire allait me surprendre. Il se releva et me demanda d'attendre deux minutes. Je le regardais partir puis je déposais l'os sur son lit. J'étais totalement perdue dans mes pensées. Pas que dans mes pensées d'ailleurs... Dans mes sentiments aussi. Non seulement il fallait que je me rende compte que depuis notre séparation , je l'aimais encore , mais en plus il fallait que je m'en rende compte cette nuit. Il venait de boire beaucoup d'alcool. J'ignorais bien évidemment si il était encore saoul ou si il était un peu plus sobre qu'auparavant. Mais ça n'empêchait rien...

    Puis ensuite , il y avait que la première fois pour laquelle j'étais chez Ange , c'était pour le ramener chez lui pour éviter qu'il ne se fasse plus de mal qu'il ne pouvait s'en faire en général. Mais à voir l'état dans lequel tout ça le mettait , je comprenais que ça dépassait mes pensées les plus noires. Il devait avoir un lourd secret finalement... Ou du moins c'est ce qu'il laissait porter à croire. Là , j'aurais pu partir. Prendre la poudre d'escampette et faire tout pour ne plus jamais le revoir. Mais non... Je n'étais pas comme ça. Je n'allais pas partir en le laissant planter là , sans savoir pourquoi j'étais partie. C'était lâche. J'étais tout sauf lâche... Je patientais un moment , quelques minutes , qui sait. Je craignais sa venue en fait. Je craignais le pire. Les os , le sang , les vêtements déchirés... Puis je le vis revenir et je regardais les vêtements en lambeaux qu'il tenait dans ses mains. « Je portais ceci il y a deux nuits... » me dit-il. Il jeta les vêtements près de moi. Je les regardais en sentant mon cœur battre d'un coup beaucoup plus vite. Qu'allait-il me dire...?

    Je relevais les yeux vers lui et le vit regarder l'os à côté de moi puis je pu lire un air assez indécis. Il enleva sa chemise puis je me demandais ce qu'il pouvait bien vouloir me dire. Mais c'est lorsqu'il s'avança vers la lumière de la lune que je fus stupéfaite. Des cicatrices. Des griffures. Partout sur son torse , et même une trace sur son bras , qui semblait être plus fraiche que les autres marques. Je tentais de cacher mon étonnement et également la peur que je venais de ressentir. Il vint s'asseoir à côté de moi tandis que je regardais encore l'endroit où je l'avais vu couvert de cicatrice. Je regardais dans le vide tout en me remémorant cette image. Qu'est-ce-qu'il lui était arrivé..? Peut-être qu'il se faisait attaquer par des créatures de la forêt la nuit. Peut-être que c'était quelqu'un qui l'avait battu , ou encore qu'il se mutilait. Non.. C'était incroyable , mais pas au point de penser à ça.

    Cependant , il y avait quelque chose. C'était sûrement noir , au-delà de ce que je pouvais imaginer. C'était obligé. Je restais muette puis sentit le regard de l'homme à mes côtés se poser sur moi. Je ne bougeais pas , craignant le pire. Puis il le dit. « Je suis un loup-garou depuis deux ans... » Quoi ? Non... Il mentait... Non. Il avait des preuves de griffures sur le torse , le bras. Non mais... C'était impossible. J'avais du mal à croire que... Dire que je ne m'en étais pas rendue compte... Je ne compris plus rien en l'espace des secondes qui suivirent. J'avais la bouche entrouverte , le regard perdu , l'esprit embrumé et les pensées brouillées.

    Je ne répondais plus durant un temps. Puis j'oubliais presque de respirer.. Je m'en rendis compte puis d'un coup , comme si j'avais été une statue de pierre durant les dernières secondes , je repris « vie » d'un seul coup. Je bougeais de nouveau , ma respiration reprit normalement et je passais ma langue sur mes lèvres pour tenter de me sentir de nouveau... Vivante ? Je tournais la tête vers Ange et je compris aussitôt pourquoi il ne m'avait jamais rien dit. Rien qu'à voir la réaction que je venais d'avoir... Puis je ne m'en étais jamais rendue compte. Deux ans... C'était extrêmement long. Comprenant enfin pourquoi il s'était senti aussi mal , je posais ma main sur son bras , en évitant l'endroit où il s'était fait griffer , je supposais en tout cas.

    « Je... suis désolée.. Jamais je n'aurais penser que tu pouvais.. Enfin , tu n'as pas tout à fait l'air d'être.. »

    Je ne pouvais pas le dire. Je digérais encore la nouvelle. Je regardais les cicatrices sur son torse et sentis quelque chose d'humide sur ma joue. Ma vue se troubla de nouveau et je fermais les yeux de nouveau et de mon autre main , j'essuyais mes larmes. Cette fois , quoi que j'en pense , il m'avait vu. Je me rapprochais près de lui doucement et passa mon autre main sur son épaule et le prit dans mes bras. Pourquoi est-ce-que je pleurais ? Plusieurs options s'offraient à cette question. J'avais subis trop d'émotions pour la soirée et ça ne faisait qu'éclater. Je pouvais aussi avoir énormément de peine envers ce que Ange pouvait ressentir.

    Ou bien encore je pouvais tout simplement me rendre compte que si je n'avais pas poser la question , il aurait peut-être moins souffert de devoir me le dire. C'était en réalité un mélange des deux dernières réponses. Je n'étais pas égoïste , je pensais aux autres. Je pensais à lui et à ce qu'il pouvait vivre. Bien que j'ignore tout de ce que peuvent faire les loups-garous , je tentais de l'imaginer. Je desserrais mon étreinte enfin , puis hésitais. Je devais choisir mes paroles avec beaucoup d'attention. Je gardais ma main sur son bras et le regardais droit dans les yeux. Ses yeux... Ils avaient un côté hypnotisant , leur couleur , leur forme , son regard.

    « Excuses moi.. Ma réaction n'était peut-être pas très.. Bonne à avoir. Je me rend compte que je n'aurais peut-être pas du réagir ainsi lorsque tu.. »

    Plus je parlais , plus je m'embrouillais dans mes pensées , plus je réfléchissais , plus je disais ce que mon cœur ressentait , plus je parlais sans savoir ce que je prononçais. Comment en étais-je venue à parler de... ça ? Il m'annonçait qu'il souffrait depuis deux ans , qu'il souffrait car à chaque pleine lune , il se transformait , qu'à chaque fois ça le faisait souffrir , et moi , j'étais complètement perdue. Je ne devrais même pas en venir à parler de cette nuit-matin là... Soudain , je me coupais de mes pensées pour en venir aux siennes. Je l'avais raccompagner chez lui. Je l'avais empêcher de boire. J'avais veiller sur lui tandis qu'il était encore saoul , je l'avais écouter puis étais partie , et il m'avait empêcher de m'en aller.

    Pourquoi ? Oui... Il m'avait montrer ce qui était marquer sur lui. Certes il m'avait en plus fait découvrir certainement son plus lourd secret , son plus noir. Mais voilà. Pourquoi m'avait-il laissée pénétrée chez lui comme ça ? Pourquoi ne m'avait-il pas demander de partir tout à l'heure ? Pourquoi m'avait-il révélé ce qu'il était ? Pourquoi à moi ? Je retirais ma main de son bras et regardais le sol un instant puis reposait finalement mes yeux sur les siens.

    « Hum.. Oublions ce que j'allais dire. J'ai une question à te poser , et je suis consciente que tu as tout à fait le droit de refuser d'y répondre. Pourquoi ? Pourquoi avoir révélé ce que tu cachais ? Pourquoi me l'avoir dit à moi ? Enfin , à moins que je ne sois pas la seule personne au courant... »

    Je tenais son regard qui soutenait le mien. C'était perturbant. Je me rendais compte à l'instant seulement que je me trouvais face à un homme capable de tuer quiconque se trouverait sur son passage lorsqu'il était transformé. Du moins , je le pensais. Je me relevais et me dirigea vers la fenêtre. La lune était toujours pleine , ça faisait deux jours la dernière fois. Je posais mes mains sur le rebord de celle-ci et soupira. Je comprenais mieux maintenant , la raison pour laquelle il avait une maison prêt de la forêt. Il n'avait pas de mauvaises intentions... Justement , il désirait protéger les habitants de la contrée d'Archenland de ce qu'il devenait lorsque la lune était pleine. Je revoyais toute la scène de la soirée se déroulée devant mes yeux.

    Puis je me retournais et je m'asseyais de dos à lui , sur le lit. Je ne savais pas quoi faire , tant de questions sans réponses. Tant d'idées et de pensées dans ma tête qui s'éclairaient pour devenir obscures , tout ça s'embrumait de nouveau. Mes sentiments refirent surface tout à coup. Je méditais alors sur les paroles que j'avais prononcée plus tôt. « Tu dois voir par toi-même , on oublie jamais rien , on vis avec.. » Justement , il était là le problème. Dans tous les sens du terme , autant pour lui que pour moi. Je n'étais pas le genre de fille à pleurer pour un garçon et à espérer la venue du prince charmant. J'étais réaliste et je savais ce que je pourrais avoir et ce que je n'aurais jamais. Lui , il ne pourrait jamais oublier ce jour où il s'est fait mordre , je présumais , par un loup-garou.

    Cette nuit qu'il devait maudire depuis ces deux dernières années , au point de tenter d'oublier. Mais on vit avec , et il est impossible d'oublier. Comme moi je tentais de lutter à ma manière pour lutter contre le fait de tomber sur les parents du garçon que j'avais tuer. Comme moi je tentais encore d'oublier ce que j'avais vécu avec Ange. Mais non... En réalité , il était l'un des seuls que j'ai jamais réellement aimer. Mais je savais qu'en le fréquentant de nouveau , je souffrirais encore plus de nouveau. Je tournais légèrement la tête vers lui et me contentait de lâcher ces quelques mots qui obsédaient mon esprit...

    « Tu souffres.. J'en suis totalement consciente. On oublie jamais rien. Jamais. On vit avec... Moi , j'ai tuer un garçon que mon frère et ses copains Narniens ont torturés. Je suis allée à Telmar avec son corps. J'ai vu la réaction de ses parents et de son frère. Je m'en souviendrais toujours... Je suppose que ce n'est rien comparer à ce que tu peux vivre , mais au moins , je t'aurais dis quelque chose sur moi , même si ça n'aide en rien... »
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Ange Darennor Adam
Ange Darennor Adam
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Tumblr_n1zdvmD30O1rxmardo2_r1_250

« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeJeu 1 Juil - 20:51

    A partir du moment où je dis la vérité, j'eus l'impression qu'un silence lourd tombait dans la pièce. Il y avait une espèce de tension soudain, mais elle ne venait que de moi peut-être. Pourtant, mon esprit bouillonnait, autant pour l'alcool que j'avais dans le sang que pour la "révélation". Je ne pouvais m'empêcher de fixer Alice afin de voir sa réaction. Mal ou pas, je voulais vraiment savoir ce qu'elle en pensait. Sur le moment, à force de me concentrer sur elle, je vis trouble. Ne pas fermer les yeux et ne pas respirer beaucoup n'était pas la meilleure chose à faire... Finalement, je détournai le regard. J'en avais vu assez. La seule chose dont j'avais réellement envie, c'était de dormir, avoir un sommeil sans rêve. Mais c'était rarement possible. Toutes les nuits où je dormais, j'étais hanté...

    Je sentis à peine la main chaude d'Alice sur mon bras. Ce ne fut que sa voix qui me fit relever la tête. Là, je remarquais une trace humide sur sa joue, et des larmes qui se formaient dans ses yeux. Derrière, j'y voyais... la peine, la pitié. Non, je ne méritais pas de la faire pleurer à cause de cette histoire. On ne dirait pas, mais Alice pouvait être vraiment sensible quand elle le voulait. Après, il y avait peut-être...autre chose. Je ne pus le savoir, pas pour le moment, car elle me prit dans ses bras. Je m'y laissai aller, sentant les larmes monter à mon tour. Et pourtant, je les retins. Je n'avais pas l'intention de montrer une faiblesse de plus, être saoul à une fête avait suffi.

    Toutefois, elle me lâcha, et à nouveau, mon regard se fixa dans ses yeux. Du coin de l'œil, je remarquais le bordel de ma chambre. Je n'étais pas très soigneux en général, mais là, quelle horreur. En même temps, j'avais été énervé sans aucune limite, j'aurais pu étrangler quelqu'un qui serait venu devant moi... « Excuses moi.. Ma réaction n'était peut-être pas très.. Bonne à avoir. Je me rend compte que je n'aurais peut-être pas du réagir ainsi lorsque tu.. » Je savais parfaitement de quoi elle parlait. D'un simple regard, je lui fis comprendre que ce n'était pas grave. J'aurais pu répondre que j'étais habitué, si ça avait été le cas.

    Seulement à part le médecin qui était parti quelques mois plus tôt du village près duquel je vivais, qui me soignait lors de mes premières transformations, William, et à présent Alice, personne d'autre n'était au courant. Ce fut d'ailleurs ce qu'elle me demanda après. Pourquoi je lui avais dit cela. Déjà, j'étais bourré, alors la vérité sortait plus facilement. J'aurais pu aussi lui crier qu'en effet, le matin où on s'était séparés, je n'étais pas revenu de chez une sauvage avec qui j'avais couché, mais heureusement, j'avais encore un contrôle sur moi. Revenant dans la réalité, je répondis :

    « Il y a deux ou trois personnes qui sont au courant en fait. Même les filles avec qui je couche ne... Hum laisse tomber. Même mes parents ne savent rien... »

    J'avais accompagné les derniers mots d'un sourire, mais qui, au lieu de refléter la joie, donnait l'ironie du sort. Si on pouvait dire cela. Je les avais revu mes parents pourtant, même si ce n'était pas très joyeux à chaque fois. Alors leur avouer que j'étais devenu un loup-garou... Ils ne me reconnaitraient même plus comme leur fils unique. Pour l'instant, je vivais grâce à leur argent, bien que je m'en faisais lorsque j'en avais besoin. Finalement...je n'étais pas si indépendant que je le disais. Je pouvais le penser quand je voulais, seulement cette soirée semblait particulière. J'allais être différent le lendemain, je le savais.

    A nouveau, je n'avais plus conscience de la présence d'Alice près de moi. Je ne la vis pas partir un instant à la fenêtre, perdue elle aussi dans ses pensées. Je ressentis encore la nausée remonter, mais je tâchai de la retenir. Je n'avais pas l'intention de vomir, pas maintenant. Mon corps réagissait étrangement ce soir, et ce n'était pas à cause de l'alcool, j'y étais assez habitué, sans être alcoolique. Mes pensées devaient juste influencer tout. J'avais l'impression que ma gorge se resserrait, que mon estomac voulait se vider, que mes jambes ne tenaient plus, que mes yeux allaient aussi lâcher des larmes.

    Finalement, une, puis deux larmes coulèrent. Mais Alice ne me voyait pas. Je l'entendis s'assoir derrière moi. Je devais pourtant me trahir avec le bruit de ma respiration bloquée à moitié. Mais elle ne se tourna pas, rien. Mes doigts se serrèrent sur ma cuisse après avoir posé ma main dessus. Il fallait que je me calme, que je ne pense pas à cela. Je n'avais pas bu plusieurs bouteilles d'alcool fort pour que toutes mes pensées m'envahissent plus qu'avant. C'est là où Alice parla à nouveau. On oublie jamais rien, on vit avec... C'était le cas de le dire.

    Toutefois, j'oubliai tout un instant en l'écoutant. Ce que j'entendis me surprit, et j'en restai bouche bée. Malgré le fait que ma tête tournait un peu, j'arrivais sans peine à imaginer ce qu'elle me racontait. Son frère... elle m'en avait parlé déjà, et je savais qu'entre eux, c'était la vraie guerre. Visiblement, lui n'était pas neutre, comparé à sa sœur. Faisant demi-tour avec un peu de difficulté sur le moment, je me retrouvai complètement sur le lit. Je me rapprochai d'Alice et après une brève hésitation, posai ma main sur son dos, en geste de réconfort.

    « Ne fais pas de comparaison... Chacun vit avec ce qu'il a fait. Je souffre peut-être, mais ce n'est pas pour autant que je suis malheureux chaque jour. Et toi non plus. J'ai aussi tué quelqu'un, une fillette qui était sortie pendant que ses parents avaient une sorte de repas de famille. Avec William... enfin, ce n'est pas celui que nous connaissons tous les deux, il est mort d'ailleurs il y a quelques semaines... avec lui, on a agressé cette fille. »

    Ce n'était sûrement pas la meilleure chose de parler de cela... Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Maintenant que les souvenirs étaient remontés, je revoyais encore la scène. J'avais failli gaffé sur William, Alice n'était pas au courant pour lui, je le voyais très bien, elle aurait réagi autrement si cela avait été le cas. Mes doigts se serrèrent, ma main glissa de son dos. Je pouvais peut-être tué quelqu'un si j'étais énervé... mais pas une fillette comme elle. Moi aussi j'avais vu la réaction des parents. Oh d'ailleurs, eux aussi étaient au courant. Mais il était clair que je ne m'étais plus jamais approché de chez eux, même en humain.

    « Elle était sûrement très mignonne, mais avec le sang, je ne voyais rien... ses cheveux blonds étaient rouges et noirs. Elle n'avait pas plus de... six ou sept ans. Je l'ai tué parce que je suis un monstre... » Je revins peu à peu dans la réalité. Il n'y avait pas que moi. « Tu as tué ce garçon... pour abréger ses souffrances je suppose ? »

    J'avais dans une sorte de...transe. On aurait pu me parler, me toucher, j'aurais continué à raconter. Mon cœur battait plus vite que la normale, et encore une fois, ma tête tourna. Je m'assis normalement sur le lit, les pieds touchant le sol, puis pris ma tête dans mes mains en posant mes coudes sur mes genoux. Je n'en pouvais plus maintenant. Même si Alice m'avait aidé, et que j'allais mieux après lui avoir dit la vérité, rien ne changerait... Je me retrouverai au même point, solitaire, un monstre chaque pleine lune, buvant et couchant avec certaines filles lorsque l'envie me prenait. J'avais toujours pris soin de ne pas penser à l'avenir. L'avenir, c'était qu'il était hors de question que je puisse réellement être avec quelqu'un.

    J'avais beau avoir eu une belle histoire avec quelques filles, surtout Valentina et Alice, l'histoire avec cette dernière avait rattrapé la réalité. Et si j'avais été avec elle le jour de la pleine lune ? Si j'avais oublié, et que je m'étais transformé dans sa maison ? Sans aucun doute elle aurait été blessée, ou pire. Avec Valentina... A vrai dire ça n'avait pas duré longtemps, autant ne pas en parler. Non seulement je ne pouvais avoir de relations sérieuses, donc dans les années à venir, pas de mariage, pas d'enfant... pas de famille. Ce n'était que mon point de vue après. De toute manière, je n'étais pas prêt de me marier ou d'avoir un bébé. Franchement, qui me verrait avec un gamin dans les bras, loup garou ou pas ?

    « Je suis désolé... de te le l'avoir caché. Ça aurait été différent autrement... sauf si tu m'aurais foutu à la porte en ayant peur. Personne au village ne se doute de ce que je suis, j'ai emménagé dans la forêt avant d'être mordu. A la limite, ils croient que je me suis fait attaqué par des loups ou autre créature. »

    Je relevai la tête et la regardai. Mes yeux semblèrent vitreux pendant un instant. C'est là où je me rappelai que j'étais torse nu... D'un côté, ça pouvait être gênant, mais d'un autre, on s'en moquait totalement. Je jetai rapidement un coup d'œil à ma dernière plaie. Je n'avais rien fait dessus, et ce n'est que maintenant que je remarquais les petits morceaux de bois. J'étais monté dans un arbre pendant la pleine lune ou quoi ? Allez savoir, même moi je n'aurais pas la réponse. Je la nettoierai... plus tard. Mes yeux remontèrent et croisèrent ceux d'Alice.

    « Je dois avouer que...tu m'as manqué. Avant d'être avec toi, j'étais ton ami après tout. Mais... est ce que tu penses que maintenant, on pourrait...au moins retrouver cette amitié ? »

    Oui, j'avais insisté sur le " au moins ". Maintenant que la vérité était sortie, peut-être qu'on aurait pu tout reprendre comme avant. Je me souvenais parfaitement de ce qu'elle avait dit à un moment... Elle ne m'avait pas totalement oublié. Quant à moi, pour le moment, tout était trop confus. Mais son amitié ferait déjà l'affaire. En pensant à cela, étrangement, des souvenirs de notre précédente relation me revinrent en tête. Et encore plus bizarre, j'eus une impression de...bonheur. Non, ce n'était pas l'amitié que je recherchais là. Mais est ce qu'on pouvait en sachant que j'étais un loup garou, et qu'il y avait eu des mois depuis qu'on s'était vraiment revus ?

    Je n'y pensais même plus deux secondes après. Mes yeux toujours dans ceux d'Alice... Je ne pouvais plus tenir. Mais à ce moment-là, elle détourna le regard, regardant ainsi le sol. Je levai avec hésitation ma main, frôlai son menton en finissant par poser mes doigts dessus, et lui fis relever la tête. A nouveau, nos yeux étaient connectés. Nous étions si proches. Je me rapprochai, peu à peu, doucement, comme si le temps ne passait plus. A vrai dire, pour moi, plus rien ne comptait depuis que j'étais avec Alice. Lorsque mon visage ne fut qu'à deux ou trois centimètres du sien, je penchai légèrement la tête et posai mes lèvres sur les siennes.

    Ce baiser ne dura que quelques secondes, mais à peine j'eus reculé ma tête que je replongeai, et cette fois le baiser était plutôt...langoureux. Je ne faisais pas les choses qu'à moitié, je sais. Mais là, je ne suivais que mon instinct. Mes doigts qui tenaient légèrement le menton d'Alice montèrent, se posant sur sa joue. Ce baiser non plus ne se prolongea pas beaucoup. Je finis par reculer pour de bon, en ne cessant de la fixer. Est ce que j'avais fait ce qu'il fallait ? Je ne savais pas. Mais je l'avais fait en tout cas.

    « Amitié... Même si j'aimerais avoir plus. »

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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeVen 9 Juil - 13:21

    Je vérifiais que j'avais essuyée toutes mes larmes , et soupirais. Je l'avais ramené car il avait trop bu , que j'avais eu peur qu'il ne fasse n'importe quoi , j'avais tenter de partir , mais maintenant je n'y parviendrais plus... Puis il m'avait montrer ses cicatrices , dit qu'il était un loup-garou , et maintenant qu'il avait tué une fillette avec William. Minute papillon... William ? Il se rattrapa en disant que c'était un différent de celui que je connaissais. Je savais pertinemment qu'Ange n'avait pas une masse de vrais amis , et je songeais à mon William... Mon meilleur ami , mon grand frère. Je remarquais la main de l'archelandais dans mon dos et ne dit rien. Il essayait de me consolée ? Pourtant je trouvais qu'il était peut-être plus à plaindre que moi.. Quoi que j'étais misérable au fond. J'avais tuer un telmarin , je me battais sans cesse avec mon petit frère , mon père m'avait abandonnée à la naissance , je vivais avec ma mère et mon beau-père qui , toujours prenait la défense de mon petit frère.

    Je l'aimais au fond mais lui , non. Je l'avais sauver de la noyade , mais qu'importe. J'avais aussi Aaron , mon meilleur ami mais depuis l'enfance. On avait été séparés après une fête où on s'étaient rapprochés... Beaucoup , même. Puis il m'avait annoncer à son retour que son frère avait tuer sa petite-amie devant ses yeux... Non , c'était vraiment misérable mais pas que pour moi en fait. Hum... Avoir tuer une petite fille ça devait être vraiment horrible... J'imaginais la scène , Ange devant cette enfant blonde , morte ou mourante. & Peut-être même William...? Puis je l'écoutais me dire qu'il était désolé , et tout le reste. Il pouvait l'être , oui.. Mais dans un sens j'étais aussi fautive. Quoi que je n'en savais rien quand je l'avais vu ce matin-là...

    « Tu.. Ce n'est pas ta faute si tu es devenu un.. animal , les nuits de pleine lune. On est tous des monstres , ne crois pas que tu es le seul , Ange , s'il te plait... Oui. Mon frère et ses copains l'ont massacrés , c'était horrible. J'ai du tous les virés , gifler mon frère et tuer ce garçon. Je l'ai rapporter à ses parents et.. »

    Sans savoir vraiment pourquoi , je bloquais , ma respiration s'était coupée quelques secondes , puis je pris un grand bol d'air que j'expirais aussitôt. Puis je me rendais compte qu'il avait dit que je l'aurais sûrement mis à la porte , si j'avais appris qu'il était un loup-garou en réalité. Mouais... « Sinon , pourquoi t'aurais-je mis à la porte...? Je ne me fie pas aux apparences. Même si c'est un peu choquant , comme ça , je.. T'aurais trop aimer pour t'abandonner. » Bon... Au moins , c'était toujours ça de fait. Je baissais les yeux , peut-être qu'au fond il aurait du revenir chez lui avec d'autres filles... Il ne souffrirait pas de m'avoir révéler son secret. Je me tournais vers lui à mon tour , étant à moitié sur le lit et posais mes yeux sur les siens. Nous nous regardions pendant un long moment. Sans vraiment savoir combien de temps. Je n'avais pas répondu à sa question , car je devais retrouver peu à peu mes esprits. Mon problème ? Je pouvais supporter une amitié , certes... Mais je l'aimais depuis la première minute où je l'avais vu. J'avais l'impression de me perdre dans ses yeux bleus , comme on se perd dans un océan de larmes. Je baissais le regard et regardait le sol en me retenant de verser de nouvelles larmes.

    Pendant un court moment , je luttais entre mes désirs , mes sentiments , ce qu'il fallait que je fasse , ce que je devais éviter de faire , mes pensées , ma conscience , mon cœur et ma tête. Je fermais les yeux lorsque je sentis sa main se posée sur mon menton et le relevé dans sa direction. Je rouvrais les yeux , qui , instinctivement , se posèrent de nouveau sur les siens puis je me rendais compte que , plus je le regardais , plus j'avais l'impression d'être heureuse et de souffrir. Je repensais à ce matin-là... Si j'avais été au courant , on aurait peut-être encore été ensemble... Peut-être. Est-ce-qu'au fond , seule la mort sépare à jamais âmes qui s'aiment ? J'avais des doutes. Les gens aussi en étaient capables... Sans trop me rendre compte , je remarquais que le visage d'Ange était de plus en plus proche du mien. Seulement , je ne bougeais pas. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes , je sentais que mon cœur prenait le dessus sur tout le reste. Mais il recula sa tête quelques secondes , et revint à la charge , si je puis dire. Cette fois-ci , je décidais de profiter de ce baiser , et penchais légèrement la tête en profitant de ce mince instant. Puis je le regardais reculer et me remémorais ses paroles.

    « Eh bien.. Depuis que je t'ai ramené ici , au fond de moi , un vrai champs de bataille cherche à savoir qui l'emportera. Ma tête ? Ma raison ? Mon cœur ? Mes sentiments ? Ou ce qu'il faudrait faire ? Je t'avoue que lutter contre soi-même , c'est assez pénible... J'aimerais tous les écoutés , mais on ne peut pas toujours choisir. »

    Oui , j'avais l'air vraiment bête. Je l'aimais , et l'avait toujours aimer à partir de l'instant où je l'avais rencontré. Nous nous étions séparés pour des raisons finalement fausses , il m'aimait donc... ? Je savais que lorsque nous étions sortis ensemble , il ne m'avait pas trompé , il m'aimait. Moi , il était un peu mon seul véritable amour. Mais je ne savais pas si , ce soir , il ressentait simplement une attirance envers moi , ou si cet amour était toujours là. Mon cœur dit oui.. Ma raison dit non. Quelle voie devais-je entreprendre ? Je ne voulais pas souffrir , je ne voulais pas voir ce futur parfait auquel plusieurs personnes pensent. Je ne désirais en aucun cas savoir ce que les autres auraient fait à ma place. Ils n'avaient ni ma tête , ni ma raison , ni mon cœur , ni mes sentiments. Je luttais trop... Il le savait. J'hésitais et me décidais à tenter chaque option. Je reposais mes yeux sur les siens et sursautais légèrement en entendant le tonnerre. Génial...

    De toutes façons , vu comme c'était parti , nous n'allions pas nous endormir comme ça , et donc je ne rentrerais pas chez moi tout de suite. Enfin , je pouvais... J'entendais la petite voix dans ma tête me dire que je devais suivre ma raison. Je me levais alors du lit et m'appuyais contre le mur en regardant la porte. Je devrais partir alors ? Je le regretterais... Mon cœur ne le permettrait pas. Qui devais-je écouter maintenant ? Ma raison. Je fis le tour du lit et posais mes doigts sur la poignée de la porte puis les désserais. Je l'aimais.. Je ne pouvais pas lutter contre ça. Je devrais alors écouter mon cœur. Mes sentiments et lutter contre ma raison et ma tête. Je lâchais doucement la poignée , hésitante , puis je me retournais. Ange aussi s'était tourné vers moi. J'avançais alors vers lui , et laissais place à mes désirs et me laissais légèrement emportée par la situation. Je mis mes mains sur ses épaules , écartais les jambes en m'asseyant sur lui et sans chercher à comprendre , je l'embrassais. Un baiser simple , court. Puis je le regardais droit dans les yeux.

    « Je cours le risque d'écouter mon cœur... J'espère juste que je n'aurais pas à, regretter cette situation. »

    Non , je ne disais pas de «  Je t'aime.  » , car j'avais peur. Il n'était peut-être pas encore totalement sobre , et n'éprouvait peut-être que le besoin d'être avec une fille. Je n'en savais strictement rien , et j'avais extrêmement peur de faire le mauvais choix et d'en souffrir via les conséquences des actes provoqués par mes décisions. Je réfléchissais vraiment trop.. Je décidais d'agir , simplement. Ce qui était fait , était fait... Je mis une de mes mains sur sa nuque et l'autre resta sur son épaule tandis que je scellais mes lèvres aux siennes et l'embrassais avec beaucoup d'envie , puis j'enlevais ma veste , la jetais à côté de nous et mis mes mains derrière sa nuque en l'embrassant langoureusement , cette fois-ci. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'agissais comme ça , maintenant... Mais j'agissais ainsi. Après tout , on ne venait pas de nous rencontrés , et puis... Plus je profitais du baiser au fur et à mesure des secondes , plus je repensais à la fois où nous avions essayer de le faire... Il avait refuser , et je comprenais que c'était surement à cause des cicatrices.

    N'empêche que les autres filles avec qui il avait coucher , il ne leur avait rien dit. Pourquoi il avait alors refuser de le faire avec moi..? Non , Alice , pense à autre chose ! Je n'allais pas faire une dépression non plus car nous n'avions pas couchés ensemble. Juste... Maintenant que je savais la vérité , et que mon cœur avait été le choix que j'avais entrepris , je sentais que mes désirs se firent ressentirent légèrement au-delà de mes sentiments. La vérité , c'était que j'étais vierge. Que j'avais véritablement aimer un seul homme , et que cet homme , j'étais contre lui. Cet homme , je l'avais aimer , sans jamais cesser de l'aimer. Puis , même si je savais qui il était , connaissais surement son secret le plus sombre , je n'aurais pu arrêter de l'aimer... L'amour à ses raisons que la raison ne connait pas. C'était le cas de le dire... Moi j'avais du choisir qui je choisirais. Je n'aurais jamais pu choisir la raison et partir. Partir c'était provoquer un nouveau froid entre nous , qui aurait peut-être durer encore plus longtemps. J'aurais pu partir quand il m'avait expliquer qu'il était en réalité un loup-garou , mais je ne l'avais pas fais. J'étais courageuse , et j'étais amoureuse. N'était-ce pas des raisons suffisantes pour lutter ?

    Au pire , nous serions restés amis... Mais je concluais que cette nuit , si je n'avais rien fais , rien n'aurait changer. A présent.. Je me permettais de croire qu'Ange et moi nous étions remis ensemble. En tous cas , j'avais sûrement bien fait d'écouter mon cœur. Mais comme je venais de le comprendre , mes désirs n'avaient pas tardés à prendre le dessus. Je l'aimais , et je le désirais. Je l'aimerais surement toujours. Il aurait pu me faire encore plus souffrir , je n'aurais de cesse de l'aimer... Je rompais le baiser qui avait durer un assez long moment et je reposais mes yeux sur les siens en reprenant ma respiration. Puis soudain , un autre coup de tonnerre. Un orage éclata et la pluie commença à battre les carreaux. Je regardais la fenêtre qui me faisais face puis reposais mes yeux sur lui.

    « Ange.. Je suis amoureuse de toi. Je t'ai aimer dès notre première rencontre et je veux que tu saches que je ne suis pas vraiment comme les autres filles. Quand j'aime , je ne fais pas tout et n'importe quoi.. Aussi , réponds-moi. Déjà , est-ce-que tu es sobre ? Ensuite.. Est-ce-que tout ça n'est qu'un jeu à tes yeux , et que je ne suis qu'une de tes conquêtes que tu comptes ajouter à ton tableau de chasse ? Ou m'aimes-tu vraiment ? Je t'en supplie... Ne joue pas avec mes sentiments. »

    Félicitations Alice ! Tu lui avais dis que tu l'aimais... Mais au moins je réglais mes comptes et avais la conscience tranquille. Dans un sens , il pourrait me mentir. Il pourrait être saoul et me dire tout ce que je voulais entendre. Non... Je doutais qu'il ne soit comme ça. S'il avait été honnête ce soir , je le serais moi aussi. Enfin non , qu'est-ce-que je raconte ? J'étais honnête ! Je voudrais juste qu'il me dise la vérité. S'il m'aimait ou pas. S'il voulait que ça dure une nuit ou que ce soit sérieux... Il me ferait souffrir en me mentant. Je croirais des choses entièrement fausses , et j'en souffrirais en croyant qu'il m'aime vraiment. Non... Il ne devrait pas jouer avec mes sentiments. Si il le faisais , je partais et rentrerais chez moi. Je ne resterais pas..

    Qu'il pleuve , qu'il tonne , je ne m'en souciais pas. On ne joue pas avec les sentiments , c'est clair et net. Puis à ce propos , j'entendis un bruit suspect , venant de dehors. Je regardais la fenêtre puis pendant quelques secondes , mon cœur manque quelques battements. Tout à coup , quelque chose surgit devant la fenêtre et me fixa. Je tournais d'abord la tête en la mettant dans le cou d'Ange. Puis je la relevais et me risquais d'y jeter un coup d'œil. Je vis deux yeux jaunes , brillants qui fixait soi Ange , soi moi. J'enlevais mes mains de la nuque de ce dernier et me relevais en allant vers la fenêtre mais la chose disparue en s'engouffrant dans la forêt. Je restais debout un instant , puis tournais la tête.

    « C'est normal que des créatures de la forêt viennent et regarde ce qu'il se passe par la fenêtre ? »

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Ange Darennor Adam
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Tumblr_n1zdvmD30O1rxmardo2_r1_250

« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeMar 13 Juil - 11:36

    Ce n'était pas de ma faute si j'étais devenu comme ça... C'était bien beau à dire, mais pourtant ça l'était. Deux ans plus tôt, je m'étais installé en pleine forêt parce que, même si d'un côté, j'aimais la compagnie de d'autres personnes, je préférais tout de même la solitude, le calme. Certes, je me retrouvais entouré de nature, et les voisins que j'avais étaient quelques animaux, l'herbe, des saules et platanes, et autres sortes d'arbres que je ne connaissais pas vraiment. Et aussi le ruisseau, tiens. Celui-ci renfermait une eau très pure, plutôt froide l'hiver, mais à température "normale" l'été. Seulement voilà, tout ce petit paradis m'avait finalement condamné à l'enfer au bout de quelques mois. Oui, à l'enfer.

    D'un côté, je me moquais de ce que disait Alice. C'était ainsi que je me considérais, et jamais je ne changerai d'avis. Mais d'un autre, cela me rassurait, qu'elle ne le prenne pas mal, qu'elle ne soit pas effrayée. Elle n'avait peut-être pas vraiment conscience de ce que je serais capable de lui infliger si, un soir de pleine lune, elle était près de moi. Elle serait sûrement plus résistante que la petite fille, mais finalement, elle serait dans le même état. Quoique j'avais été avec William. William... Il s'en voudrait plus que tout si il attaquait sa meilleure amie, plus que moi. Non en fait, ça, je n'en savais rien. Au fond de moi, je tenais à Alice encore. Au fond de moi, puisque j'avais réussi à l'éloigner de ma vie pendant tous ces mois.

    Le sujet dévia lorsque je lui demandai si l'on pouvait retrouver notre ancienne amitié. Une sorte de tension, qu'au début je ne ressentis pas, commença lentement à s'installer. Pas une mauvaise tension. C'était juste qu'en fonction de nos paroles, de nos mots, de nos expressions, tout pouvait changer. Mais à force d'y repenser, je choisis une voie encore plus simple. Deux baisers, dont un plus... passionné que le premier. Y discernerait-elle ce que je ressentais vraiment ? Maintenant, tout commençait à être clair. Il y avait encore de l'amour pour elle. Une partie de mon cœur lui était destiné. La soirée que j'avais passé, c'était presque déjà un souvenir oublié. Ou au moins laissé au fond de ma mémoire pour maintenant.

    Seulement, ce n'était visiblement pas aussi facile pour moi que pour Alice. Mon espoir retomba quelque peu en écoutant chacune de ses paroles. Même le tonnerre qui retentit soudainement ne me fit pas peur. J'avais senti l'orage arriver de toute manière depuis quelques minutes. Avant, l'alcool m'en avait empêché. Bon ok, j'étais toujours à moitié bourré, mais déjà, j'y voyais plus clair intérieurement, j'étais capable de tenir debout. La fatigue qui s'était accumulée depuis ces trois nuits où je n'avais pas dormi commençait à me tomber dessus par contre. Je luttai contre moi-même. Je voulais connaître la suite... et la fin avant de plonger dans les bras de Morphée, même si à tous les coups, des cauchemars hanteraient mon sommeil.

    Je ne réagis pas lorsqu'Alice se leva. Je la suivis du regard, refusant de la laisser partir. Car c'était ce que, manifestement, elle voulait faire. Et pourtant, je ne bougeai pas. J'avais l'impression que... les larmes allaient venir. Je devenais faible. Je ne désirais pas l'être devant elle, alors je me retins du mieux que je le pouvais. Mais à nouveau, elle se retourna, s'avançant vers moi. Alors l'espoir remonta peu à peu, surtout lorsqu'elle... s'assit littéralement sur moi, jambes de chaque côté. Et encore plus lorsqu'elle m'embrassa. J'entendis à peine ce qu'elle me dit tellement mon cœur battit vite soudain. Pourtant, je compris ses mots. Oui, il y avait une partie d'elle qui était toujours... attirée vers moi. Etait-ce vraiment de l'amour, je ne savais pas.

    « Et moi non plus... »

    J'avais glissé ces mots juste avant qu'elle ne m'embrasse à nouveau. Une partie de moi n'allait pas regretter ce qui allait se passer. Lorsqu'elle enleva sa veste, je compris ses intentions. Elle aurait pu être juste une conquête d'un soir, et j'aurais finalement bien fini ma soirée... Mais l'autre partie rappelait les...sentiments que j'avais encore envers elle. Ce n'était peut-être que des sentiments basiques, pas comme avant. Mes mains se posèrent sur sa taille, en descendant doucement sur ses hanches durant le baiser qui se termina après un bon moment. A nouveau, c'était surtout mon cœur que j'entendais battre lorsque le tonnerre retentit.

    Je m'intéressai surtout à ses paroles ensuite. La première chose qu'elle me dit, c'est qu'elle m'aimait. Elle ne me mentait pas, je le voyais dans ses yeux. La seconde, c'était des questions à propos de ce qu'on allait faire. Sobre... sûrement pas. Avec tout ce que j'avais avalé, ce n'était pas maintenant que c'était passé, bien que ce soit allé assez vite. Je mis plus d'attention au reste. Je fermai les yeux tout en réfléchissant. J'avais peur de la réponse que me fournirait mon esprit. Pourtant, je l'aimais. Je le sentais au plus profond de moi. Tous ces mois n'avaient été qu'une sorte de pause où j'avais mis mes sentiments de côté. Je ne tombais pas facilement amoureux de toute manière. Je gardai les yeux clos.

    « Non, je ne suis pas sobre. Je ne le serai pas avant plusieurs heures je pense. Que tu le croies ou non, je suis conscient de ce que je fais pourtant. »

    Mes paupières s'ouvrirent, mais mon regard n'était pas sur Alice. Il était sur le côté, fixant... le bord de la fenêtre, bien qu'en réalité, je ne le voyais pas. Je ne voulais pas voir sa réaction ; mais si elle prenait mal ce que je disais, qu'elle ne me croyait pas, elle se contenterait de se lever et de partir. Mais peut-être attendrait-elle ce qu'elle voulait vraiment savoir. Si je l'aimais. Mon courage revint, et je posai mes yeux sur son visage, dans ses yeux. Ma main gauche sortit de sur sa hanche pour effleurer sa joue, repoussant au passage une mèche de cheveux solitaire.

    « Je suis assez conscient pour avoir compris que ce que je ressentais pour toi avant, je me suis contenté de l'enfermer. Et ce soir, tout est ressorti. »

    Je ne disais pas que je l'aimais, mais c'était mon intention en tout cas. C'était ce que ces paroles devaient révéler. Un bruit, toutefois, nous fit tourner la tête. Je revins un peu dans la réalité. Ce bruit venait de la fenêtre. En regardant avec insistance, tandis qu'Alice semblait effrayée et mettait son visage entre mon cou et mon épaule, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre. Un soupir, inaudible, s'échappa de ma bouche. Je ne remarquai pas qu'elle regardait à nouveau avant qu'elle ne se sépare de moi. Je ne me levai à mon tour que lorsqu'elle me demanda pourquoi il y avait des créatures. Je m'approchai d'elle en mettant ma main sur son épaule.

    Je ne pouvais pas prévoir la suite. Est ce que cette créature allait se contenter de rester plus loin, ou reviendrait-elle avec...des renforts ? Ce ne serait pas la première fois. Mais ce n'était pas le moment. Un long silence s'installa, Alice me regardait pendant que moi, je fixai la forêt par la fenêtre. Ce n'était pas facile à expliquer, et encore moins à comprendre. Mais ça faisait parti de ce que j'étais... à moitié. A nouveau, je soupirai et me résignai à tourner le regard vers Alice. Autant donner une explication simple et pas trop étrange. Seuls la pluie et de temps à autre des coups de tonnerre, éloignés de là où nous étions, se faisaient entendre.

    « Disons que... Je suis proche de la nature ici. Les soirs de pleine lune, je ne sais pas ce que je fais, mais en général, je dois me nourrir, comme tout...animal. Les jours d'après, des créatures viennent, soit pour se venger d'avoir tuer leurs familles, soit pour justement m'aider, savoir comment je vais je suppose. Elles ne parlent pas, enfin je n'ai jamais pu vraiment les approcher, alors je n'en sais rien. J'espère pour nous deux que ce soir, ce n'est pas pour de la vengeance.

    A présent, c'était un silence lourd, très lourd, qu'il y avait. Nous tournâmes en même temps la tête vers la fenêtre, observant les arbres, guettant le moindre mouvement, et ce, pendant plusieurs minutes. Finalement, n'en pouvant plus de cette attente, je me mis devant Alice, coupant la vue qu'elle avait sur les bois. Je pris son visage entre mes mains et l'embrassai doucement, simplement, comme au début. C'est là où je sentis parfaitement que je n'étais pas sobre. Tout commença à remuer et à s'enflammer dans mon corps. Mais j'étais plus fort au fond, et je résistai sans problème. Je coupai le baiser et la regardai dans les yeux.

    Après quelques secondes, mes mains glissèrent sur ses épaules, ses bras, revinrent sur ses hanches. C'est ainsi que je la fis lentement reculer vers le lit. Sa veste y était. Je songeai que j'étais déjà torse nu. Et dire que la seule fois où on avait tenté de faire l'amour, j'avais eu peur de me retrouver comme ça. A vrai dire, j'avais eu peur qu'elle me pose des questions, qu'elle soit effrayée par ces cicatrices, que tout soit ensuite gâché. Mais je n'aurais jamais pensé qu'un soir où j'étais totalement bourré, exprès en plus, je lui aurais dit. Et qu'en plus, nous nous serions embrassés ensuite.

    « Je t'aime Alice. »

    Nous étions très près du lit lorsque je dis cela. Nous nous arrêtâmes, nous fixâmes, puis nos lèvres se rejoignirent. Le baiser, simple au début, devint finalement langoureux. Alice recula un peu plus, puis d'un mouvement commun, elle s'allongea, moi sur elle, sans que nous cessâmes de nous embrasser. Mes doigts passèrent sous son débardeur, que je commençai à remonter pour lui enlever. Ses longs cheveux partirent au passage en arrière, et ma bouche se dirigea vers son cou.

    « Tu es vraiment sûre... ? »
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeSam 17 Juil - 22:19

    Je regardais une nouvelle fois la fenêtre puis écoutais ce que me dit Ange. Woh.. Dans un sens , il vivait près de la forêt. Dans un sens , les créatures dangereuses qui rôdaient me faisais un peu flipper , mais dans un autre sens , Ange était en partie dans ces créatures. Je savais que je n'aurais pas peur de lui , tout simplement car je ne le voulais pas. Quand on ne connait pas quelqu'un ou quelque chose en général , on en a peur. Oui , tout le monde ou presque ; à peur de l'inconnu. Moi pas spécialement mais quand on ne connait pas il nous arrive de juger trop vite... Je connaissais Ange depuis des mois et des mois et si je comprenais bien... On avaient été ensemble et nous l'étions de nouveau. Puis j'en revins à ce qu'il me dit plutôt...Il aurait pu me mentir là aussi , mais il fut honnête. Au moins je savais qu'il n'était pas sobre.. Mais je le cru cependant. Je lui faisais confiance , dans la vie , il faut prendre des risques... Autrement on ne vit pas. Il se rapprocha de moi en me cachant la vue ; rivée deux secondes auparavant sur la fenêtre. Non , moi non plus je n'espérais pas que cette bête reviendrait. Je n'étais pas habituée à ce type de créatures en même temps... Mais ce n'était pas une raison.

    Je le regardais puis fermais les yeux un court instant en me laissant embrassée puis les rouvrais ensuite. Je sentis ses mains sur mes épaules glissées le long de mes bras puis se dirigées vers mes hanches. Tout en reculant , je gardais mes yeux rivés sur les siens. Puis il m'annonça qu'il m'aimait , ce dont j'avais enfin conscience. Car au fond... Il ne m'avait jamais fais de mal quand on sortait ensemble. Je penchais la tête lorsqu'il se rapprocha pour m'embrasser. Le baiser était simple mais se transforma en baiser langoureux assez vite et je sentis le lit contre mes jambes et m'y allongea , lui sur moi. Je me laissais faire lorsqu'il enleva mon débardeur et sentis la chaleur de son corps sur le mien. Pour tout vous dire , je commençais à avoir chaud moi aussi. Je savais très bien ce que nous allions faire et j'étais un peu anxieuse car je ne l'avais jamais fais avant... Lui , si. Il me demanda au même moment si j'étais vraiment sûre , et je pris quelques secondes de réflexion avant de lui répondre.

    « J'ai.. J'en suis sûre. »

    Mes mains passèrent tout d'abord sur son dos puis je les y laissais un petit moment avant de sentir ses lèvres se sceller de nouveau aux miennes. Ce fut un baiser simple puis nous nous regardâmes quelques secondes. Mon coeur battait assez vite et je pouvais même sentir les battements du sien , dans les circonstances où nous étions collés l'un sur l'autre. Je sentais que n'étant pas sobre , Ange ressentirait surement les émotions , enfin plutôt les sensations que je ressentais mais en beaucoup , beaucoup plus fortes. Je me demandais dans quel état il serait quelques minutes plus tard , mais je pensais aussi qu'il avait évacué tout de même une bonne partie de l'alcool qu'il avait bu ce soir. Je l'embrassais fougueusement tandis que mes mains caresseraient son dos en se posant finalement sur ses cheveux , et un peu sur sa nuque. Je sentais la chaleur m'envahir peu à peu tandis que je songeais que j'allais me souvenir de cette nuit , comme celle de mes retrouvailles avec Ange , ma première fois et la découverte du secret de ce-dernier. Oui , ça fait beaucoup... Mais au moins , je m'en souviendrais. Puis quelques secondes passèrent et nous mîmes fin au baiser. Reprenant ma respiration , je sentis moi même le besoin d'en avoir plus. Ainsi donc , je le fis basculer sur le côté en me retrouvant sur lui.

    Je me laissais glissée vers son jean et lui enleva celui-ci en le mettant par terre , et je virais ma veste d'un geste qui rejoignit ainsi son pantalon. Je regardais un instant son corps en me demandant si je rêvais ou pas. Qu'il ait des cicatrices , ça ne me faisait pas tant réagir que ça. Il était ce qu'il était et je l'aimais... L'amour peut rendre aveugle à ce que l'on dit , ainsi donc il peut aussi ne voir que le principal. Le principal n'était pas les cicatrices en l'occurrence , mais la personne elle-même. Je me rendais compte que j'étais restée quelques secondes ainsi à le contemplé puis je laissais échapper un sourire , certainement le premier de la soirée et le premier depuis longtemps. Je mis mes mains sur le lit en m'avançant petit à petit et fis passer chacune de mes jambes de part et d'autre d'Ange. Je me sentais finalement... Bien.

    J'avais comme l'impression que mes instincts se réveillaient et je sentis le désir prendre la place sur les sentiments sur ce coup-là. Pour une fois que je me faisais plaisir , avec quelqu'un que j'aimais et de cette façon-là... Je le regardais droit dans les yeux pendant quelques secondes puis baissais la tête et posais mes lèvres sur les siennes , en l'embrassant simplement. Sentant que mon cœur s'emballait un peu , je me glissais un peu en arrière et fis également glissées mes lèvres vers son cou. Tout en baisant son cou , je pris un bon moment avant de remonter doucement vers ses lèvres. D'entrée de jeu le baiser fut langoureux , et il le fût pendant un assez long moment. Il dura peut-être deux minutes dans les circonstances où nous prenions notre respiration entre temps. Je ressentis alors un frisson parcourir mon corps. C'est à cet instant précis que je remarquais que mes hormones n'allaient pas tarder à prendre le contrôle de mes gestes , ainsi que de mes pensées. Je brisais le baiser qui eu durer un long moment donc ; et relevais la tête en fixant le garçon sur lequel j'étais positionnée.

    J'ouvrais la bouche un court instant , comme pour lui dire quelque chose , mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je me contentais alors de suivre mes instincts - et mes hormones - donc je disais... je comptais suivre mes instincts. Je reculais lentement en déposant des baisers sur la bouche d'Ange et descendais sur son cou en glissant sur son torse et je m'arrêtais , une fois arrivée à son bas ventre. Je me mis en position assise sur ses jambes et le regardais encore une fois. Finalement , je me posais délicatement sur mon petit-ami en posant une de mes mains sur son lit , et l'autre main dans ses cheveux. Je m'accrochais de ma main posée sur le lit tout en embrassant passionnément Ange en remuant un peu sur lui. Je me doutais bien au fond que si mes hormones agissaient ainsi , les siennes ne devaient pas être bien différentes et que j'étais susceptible en gigotant sur lui de l'exciter un peu plus que ce que nous l'étions déjà.
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Ange Darennor Adam
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MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeVen 13 Aoû - 13:13

    Alice me donna en quelque sorte le feu vert. Je me demandais tout de même comment j'aurais réagi si, au contraire, elle avait finalement changé d'avis. Le désir montait très, très vite, et il était dur de le stopper. Mais je n'étais pas un monstre, je ne l'aurais pas forcé à coucher avec moi, et je l'aurais encore moins violée. Le montre, je ne l'étais que les soirs de pleine lune, et différemment. A vrai dire, au fond... j'hésitais. Je ne savais pas comment me comporter avec elle sans qu'elle soit blessée. Précipiter les choses sans forcément prendre son temps, mais avoir du plaisir garanti très vite, ou y aller peu à peu, jusqu'à ce que le désir monte de plus en plus ? Le milieu était dur à faire. Toutefois, de mon côté, il semblerait que j'avais choisi la première proposition. Alice avait déjà un vêtement en moins après tout. Après ce feu vert donc, il y eut un petit moment de calme. Mon corps, ma tête bouillonnaient mais j'essayai de laisser cela de côté. Au lieu par exemple de directement foncer vers son cou, peut-être descendre un peu sur sa peau, je l'embrassai simplement.

    Je n'aurais pas vraiment pensé qu'elle aussi était proche de mon état. Elle prit plus d'initiatives que moi. A vrai dire, j'avais l'impression qu'elle prenait son temps, qu'elle voulait tout faire durer, mais qu'elle avait l'intention de ne pas laisser échapper une goutte de plaisir entre nous deux. Je ne pus retirer le sourire qui était sur mes lèvres depuis un bon moment. Je dus fermer les yeux un instant face au désir grandissant que j'avais. Non, je devais me retenir encore un peu. Me retenir... C'était dur avec l'alcool dans mon sang. Je n'en avais peut-être plus dans l'estomac, puisque j'avais tout évacué peu avant, mais il était clair que mes pensées seraient plus claires et moins embrouillées si j'avais moins consommé... ou pas du tout. Alice me fit revenir un peu plus dans la réalité en passant d'un coup au dessus de moi. Qu'elle était belle... Même magnifique. Et si je disais cela, enfin si je le pensais, c'est que je l'aimais. Est ce que je l'aimais autant qu'avant ? Est-ce que cela durera longtemps ? Une petite chose pouvait tout changer entre nous.

    A nouveau, j'étais autre part, loin de la réalité. Mes hormones, ce plaisir de plus en fort, tout cela m'emportait sur une nouvelle terre. Je sentis mon pantalon qui glissait sur mes jambes, puis tombait sûrement à terre. J'eus l'impression qu'Alice me regardait, je fis de même, ne quittant pas son visage des yeux. Ma main se posa un instant sur sa joue, toucha ses cheveux, avant d'arrêter son trajet sur son dos. Ses yeux croisèrent les miens, puis nous nous embrassâmes. Quelques mois plus tôt, elle était toujours vierge... Etait-ce toujours le cas ? Je n'allais pas posé la question maintenant, bien sûr. Mais en tout cas, elle s'y prenait comme il le fallait. Peu importe, de toute manière... C'était avec moi qu'elle allait faire l'amour dans...très peu de temps, et pas avec d'autres. Tout ce qu'elle faisait allait me rendre dingue en plus, il fallait l'avouer. Un homme ne peut jamais résister aux plaisirs que lui procurent une fille, en particulier sa petite amie, sa fiancée, sa femme. Du moins si il l'aime. Certains préféraient partir ailleurs, même mariés.

    Un baiser suffisait à me faire trembler de désir maintenant. Depuis le début, je ne faisais pratiquement rien, il n'y avait qu'Alice. Mais mon Dieu, ce qu'elle faisait était tellement... C'était indescriptible. Elle descendit sur moi, provoquant des frissons qui passèrent lentement sur tout mon corps. Je sentis bientôt que là, on pouvait... Elle n'avait pas l'air d'en avoir fini avec moi toutefois. Alors, que voulez-vous, je continuai de me laisser faire. Je serrai les dents sous ces effets. Mes yeux ne cessaient de se fermer, de se réouvrir. Finalement, en regardant plus tard, je remarquai qu'elle avait toujours son pantalon. Mes mains glissèrent vers l'habit, lentement, mes doigts arrivèrent à la fermeture. Avec des gestes précis, je finis par l'ouvrir. Mes pouces, sur chaque hanche, passèrent sous le vêtement, agrippant au passage... le sous-vêtement. Je fis descendre le tout avec un peu de mal, étant donné que le pantalon était plutôt serré. Je dus gigoter un peu sous Alice pour le retirer, et finalement, j'y arrivais. Ma tête était carrément au niveau de son bas-ventre après. Je souris avant d'y déposer un léger baiser, puis remontai en la faisant tourner, me retrouvant sur elle à présent.

    « Je ne sais pas si l'alcool entre en jeu, mais en tout cas, tu es... »

    Je n'avais pas parlé depuis un moment, et je me rendis soudain compte que j'étais un peu essoufflé, à cause de ma retenue depuis un moment. Ma voix était légèrement tremblante, mais je souriais. Je n'avais pas dit de mots spéciaux, mais j'aurais pu sortir « merveilleuse » « magnifique » « extraordinaire », et d'autres paroles de ce genre. Que de compliments, bien sûr. J'étais amoureux... Soit je l'avais toujours été, soit je l'étais à nouveau. Hum en attendant, il me restait toujours un...habit sur moi. Je me relevai un peu, me mis à genoux et enlevai ce dernier vêtement en me rallongeant sur Alice pour finir de le retirer. Je ne savais pas où il avait fini, soit au bout du lit, soit par terre, mais je m'en moquais. J'embrassai plusieurs fois la bouche d'Alice, l'air un peu trop pressé. Mes doigts passèrent sur ses côtes, son ventre, le bas de sa poitrine, firent le tour pour frôler son cou, puis se posèrent sur ses joues. Je la regardai, son visage entre mes mains, pendant plusieurs secondes.

    J'écartai une mèche de ses cheveux rapidement, puis l'embrassai. Mes lèvres se décalèrent sur sa joue droite, son front ensuite, et je m'arrêtai à nouveau. Je fis un autre sourire. Rien ne brisa le silence de la pièce. L'atmosphère auparavant lourde, surtout pendant le moment où elle n'avait pas été au courant de mon...secret, était à présent très légère. Si j'y croyais vraiment, j'aurais dit que je pouvais voler. Non, que nous pouvions voler. Parce que je ne voulais plus quitter Alice. Il n'était pas tôt pour que je dise cela, puisque nous étions sortis ensembles déjà avant. Je n'avais pas de doutes pour elle, c'était elle qui avait commencé à m'avouer qu'elle avait toujours des sentiments pour moi. Pour ma part, je ne suivais que ce que je ressentais. Quand quelque chose d'aussi fort et impressionnant arrivait en moi, je le suivais. Et là, ce n'était pas du sexe que j'allais faire... J'en étais persuadé. Ça allait être du vrai amour. Je sais, même moi je me surprenais à dire cela.

    Finalement, je lâchai le visage d'Alice, mais pour glisser mes doigts entre les siens. Je relevai nos mains entrelacées et les plaquai sur le matelas, au niveau de nos visages. Je ne quittai pas ses yeux des miens, puis je bougeai un peu pour "ajuster" ma position sur elle. Nous partageâmes un nouveau baiser pendant que je commençais à la...pénétrer. J'avais un peu calmé mes pulsions en la regardant sans faire grand chose, mais à présent, on pouvait dire qu'il était temps. Je dus interrompre le baiser toutefois pour respirer. Déjà que j'étais un peu essoufflé avant, tout allait s'accélérer maintenant. Mes doigts se serrèrent un peu plus dans ceux d'Alice tandis que je fermais les yeux. Je n'entendais que mon souffle, le sien, et les battements fous de mon cœur. Des mouvements, lents mais réguliers, commencèrent au niveau de notre... point de réunion corporelle. Il n'y eut pas beaucoup de changements après...

    L'unique rayon de lune qui passait par la fenêtre de ma chambre avait bougé de trois bons mètres depuis la dernière fois que j'avais regardé. Le soleil allait vite durant la journée, la lune devait en faire autant la nuit. J'étais en train de regarder le sol, allongé sur le dos. Le drap noir - que voulez-vous, j'aime bien le noir... et puis les tâches et autres se voient moins - était sur moi, et sur Alice à mes côtés. J'étais réveillé depuis une dizaine de minutes, et je n'avais pas vraiment bougé. Mais finalement, je sentis un mouvement à ma gauche, et je vis qu'Alice était en train de se réveiller à son tour. Ma main, sous le drap, attrapa la sienne, et je tournai la tête vers elle en souriant. Si j'avais mis ce drap, c'était parce qu'ici, il faisait sacrément froid, même après avoir fait l'amour. Je finis par me mettre sur le côté, puis de mon autre main, je caressai doucement son visage, dont les yeux s'ouvraient lentement.

    « Il est encore un peu tôt, mais je pense que je peux te dire bonjour... »

    Evidemment, je souriais...comme un idiot. Comme un idiot amoureux. J'y suis pour rien si je ne ressemble pas au Ange solitaire à cet instant précis. Un Ange solitaire... Un Ange loup garou, c'était plutôt étrange. Et ça prouvait que mon prénom ne suivait pas ma personnalité. Non, là j'étais le côté Ange gentil, protecteur...possessif. Ce n'était pas bizarre pour moi, j'étais déjà sorti avec des filles, dont Alice justement, donc je connaissais ce côté. Mais quand j'étais seul, je voulais le rester. Je n'avais pas besoin d'amis, quel en était l'intérêt ? Avoir une petite amie était une sorte de passe temps. Du moins c'était ce que je me disais. Personne ne peut résister à l'amour après... Pas même le plus insensible au monde qui puisse exister. Il faudrait ne plus avoir de cœur, vraiment, pour ne rien ressentir. Mais dans ce cas-là, on est morts.

    « J'espère au moins que tu as bien dormi. Reste-là, je reviens. »

    Je souris puis sortis du lit et quittai la chambre. Elle était à peine réveillée que je partais, elle n'allait pas comprendre grand chose. Mais étant réveillé moi-même depuis un petit moment déjà, je commençais à avoir faim. Je filai vers la cuisine où je coupais quatre tranches de pains, pris deux pots de confiture, un à la fraise, un à la mûre, un petit plateau, deux couteaux arrondis au bout, puis revins vers ma chambre en souriant. Je me souvins soudain que j'étais toujours...nu, en voyant les vêtements au sol. Alice avait les yeux fermés, et j'espérais qu'elle ne s'était pas rendormie. Quoique ça serait plutôt drôle. Je m'assis doucement sur le lit, en posant le plateau près d'elle. Je la regardai un instant jusqu'à ce qu'elle réouvre les yeux. Et moi, j'étais toujours cet idiot amoureux la fixant en souriant.

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MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeLun 23 Aoû - 3:00

    Contemplant l'effet que j'avais sur Ange, je pensais qu'il devait se mordre les doigts de devoir attendre... Le moment propice si je puis dire. Mais celui-ci finit alors par m'enlevée mon pantalon & par la même occasion le seul sous-vêtements qu'il me restait. J'étais un minimum gênée dans les circonstances où il s'agissait de la première fois que je faisais ça et que je me retrouvais nue devant qui que ce soit... En fait non. Devant un homme seulement. Oui, que cela vous paraisse étrange mais j'avais déjà eu.. Quelques aventures, aussi rares soient-elles cependant, avec des filles. Je n'avais jamais prétendu être réservée aux hommes... Enfin, là j'étais avec Ange. Je me retrouvais finalement au dessous de lui et profitais de ces baisers avec envie, en ressentant mes hormones me travailler.

    En effet, être nue sous un garçon tel que lui... En sachant que j'en étais amoureuse surtout, car je ne me fiais pas qu'a l'apparence vous savez; ça fait quelque chose. Finalement, il enleva le dernier vêtement qu'il lui restait, et je ressentis plus... Enfin disons que je ressentais beaucoup plus la chaleur qui émanait de mon corps ainsi que du sien. Puis je posais mes yeux dans les siens, tandis qu'il m'embrassa. Ses baisers étaient... Sincères, si on peut dire ça comme ça... Disons qu'on en ressentait les effets du plaisir et de l'envie. Puis il prit mes mains et les posas un peu derrière ma tête, et je fermais les yeux un court instant en sachant que c'était le moment propice. Je gardais les yeux fermés quelques secondes en sentant le contact disons, entre lui et moi.

    Je serrais un peu les dents au début, puis finalement je rouvrais les yeux bien que je ressentis une douleur au début, mais elle ne dura pas plus de deux minutes peut-être, moins même. Ensuite, ce fut véritablement le désir et l'envie qui reprirent le dessus sur tout le reste. L'acte dura bien un long moment, tandis que je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper quelques cris de plaisirs ainsi que des gémissements. Puis finalement, lorsque nous arrêtâmes enfin, je dus m'endormir assez rapidement. Je dormais encore, lorsque je remarquais qu'Ange me regardais. Sur le moment, je ne comprenais pas vraiment pourquoi & comment j'avais fait pour me retrouvée dans son lit. Mais finalement, je me remémorai la nuit que l'on avait passés et je me souvenais de tout. Au moins je ne pouvais pas dire que je regrettais...

    Mais j'espérais n'avoir pas gaffer en couchant avec lui. Je l'aimais au fond.. Mais je craignais quand même de devoir souffrir d'ici quelques semaines, quelques mois peut-être... Je me rendais soudain compte que j'avais un peu froid, et je posais la couverture au dessus de mes épaules, tandis qu'Ange caressa mon visage. Je lui adressais un léger sourire, bien que j'étais totalement dans les vapes. En réalité... Le matin il me fallait un looong moment avant de pouvoir être bien réveillée. Je ne répondis cependant pas à ses paroles - non pas car je n'en avais pas envie, mais parce que je ne voulais pas bouger, pas même mes lèvres.

    Lorsqu'il me demande de rester là, je pensais très fort « Alors, là tu n'as aucun souci à te faire ! » Au fond, je crus que j'allais me rendormir. Mais je me contentais de fermer les yeux quelques instants, puis en les rouvrant j'aperçu Ange revenir avec un plateau et de la nourriture au dessus. Alors là... ça valait le détour. Ange, tel que je le connaissais n'aurait jamais fais ça. Pourtant... Je me demandais si j'étais la première personne à avoir droit au petit déjeuner au lit de sa part, puis finalement j'étirais mes bras puis ouvrit les yeux bien distinctement et regardais le plateau en souriant, puis Ange. Je me rendais compte à cet instant qu'il me souriait depuis tout à l'heure. Là.. Je pouvais constater que le garçon avec qui j'étais, m'aimais pour de bon. Je me relevais un peu en m'appuyant sur mon coude, puis posais ma main sur la sienne et lui rendait ses sourires.

    « Qu'est-ce-qui te prend de sourire comme ça ? Tu sais, une crampe ça arrive très vite.. »

    Je disais ça ironiquement bien entendu. Mais il était si rare de voir un Ange souriant sans pouvoir s'en empêcher ! Je contemplais ce spectacle en souriant moi-même, puis je me relevais un peu et posais mes mains sur ses épaules en déposant un baiser sur ses lèvres. Je me rendais ensuite compte que lui, autant que moi, étions toujours nus.. Et non pas que j'étais gênée qu'il me voit ainsi, mais je préférais être vêtue, de plus que c'était peut-être une matinée d'été, mais elle était assez fraiche. Je me relevais du lit et attrapais mes vêtements en les remettant tous, sauf ma veste. J'avais froid mais cette veste était pénible pour gesticuler.. Je me contenterais de ma tenue ainsi donc. Je regardais ensuite les tartines de pain et les confitures qu'il avait apporter et je me permis d'ouvrir les deux pots et de faire deux tartines différentes. Je regardais ensuite Ange.

    « Tu préfères quoi ? Je te laisse te servir en premier, moi j'aime les deux. Puis comme tu as apporter le petit dej' je me permet au moins de faire les tartines. »

    Je lui adressais un nouveau sourire - malicieux cette fois-ci. En regardant les tartines, je patientais un court instant en prenant celle qu'Ange ne prit pas, et commençais à manger. Hum... ça faisait vraiment du bien de manger quelque chose de frais de bon matin ! Je me sentais quelque peu différente d'ailleurs, peut-être était-ce l'effet que me produisait Ange, ou que j'avais perdu ma virginité ou encore que j'avais pour la première fois dormis avec un garçon que j'aimais. Oui car j'avais déjà dormis avec mon petit frère, il était possible que j'avais dormis également avec Aaron quand nous étions enfants ou adolescents, et après je n'avais que de vagues souvenirs. Je finissais alors ma tartine puis attendit qu'Ange finit la sienne avant de pouvoir me rapprochée de lui et l'embrasser longuement.

    J'avais le besoin de sentir que je pouvais être tranquille avec lui, même de bon matin. Puis autant en profiter... Je supposais bien que je ne dormirais peut-être pas souvent avec mon petit-ami. C'était un loup-garou, il était solitaire - je l'étais aussi et j'avais ma mère et mon frère de mon côté. Je me demandais alors comment William réagirait en sachant que nous étions ensemble de nouveau. Je supposais qu'il serait heureux, comme il l'était avec Jane. Je me détachais ensuite un peu du garçon, et d'ailleurs, je me souvins de l'âge que nous avions chacun. Oui, Ange devait avoir quelques années de plus que moi. J'étais majeure depuis environ quoi... sept mois ? Huit peut-être. Sur le coup je perdais un peu le cours du temps.
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Ange Darennor Adam
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]   « C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Icon_minitimeDim 26 Sep - 11:23

    A la remarque d'Alice, qui venait sûrement de me voir sourire, mes lèvres s'étirèrent encore plus pendant que je retenais un rire. C'est vrai que ce serait bête d'avoir une crampe, mais tant pis si cela arrivait. Je ne dis rien, d'autant plus que la jeune femme m'embrassa en prenant tout son temps. Elle se recula ensuite, puis après quelques secondes, elle se leva pour...reprendre ses vêtements éparpillés autour du lit. Le temps qu'elle fut encore nue, je la contemplai sans gêne, en souriant toujours. Elle revint une fois habillée, tandis que moi, je n'avais pas bougé. Je la regardai ouvrir les pots de confiture, mettre les deux textures sur une tartine pour chaque goût. Alice parla ensuite, et je souris encore plus. Elle avait raison, j'allais avoir une crampe au bout d'un moment, et en plus...c'était plutôt douloureux lorsque cela arrivait, à mon avis. Je descendis un instant les yeux vers les deux tartines, pris celle à la mûre.

    Quand j'étais plus jeune, ma mère n'achetait que cela, autant le fruit que la confiture, parce que mon père en raffolait. J'avais hérité de cette envie. De plus, il y avait pas mal de mûres près de ma maison actuelle, pas loin d'un ruisseau large d'un mètre environ, où l'eau était peu profonde. Bien sûr, ces fruits étaient au milieu de ronces, mais j'avais appris avec le temps à ne pas me faire mal quand j'en cueillais parfois, lorsque la saison venait. Par contre, la confiture, c'est autre chose à faire... Je songeai que peu de personnes savaient où j'habitais. Alice, William...mes parents, mais jamais ils n'étaient réellement venus ici. Ils savaient à peu près la direction et l'endroit où j'étais. Auparavant, je ne vivais pas du tout ici, j'habitais dans un village assez peuplé, moins proche des montagnes et de la grande forêt.

    Avant de goûter la tartine, je me levai, fis le tour du lit pour attraper sous-vêtement et pantalon, puis me ré-assis à la place où j'étais en enfilant cela. Au bout du lit, sur le drap , se trouvait toujours ma chemise que j'avais retiré quelques heures plus tôt pour montrer mon torse à Alice. Je me demandai comment elle arrivait encore à être là... On avait pas du bouger tant que ça en fait. Surtout qu'en fait, nous n'avions pas été sous les draps. En réfléchissant, je me rendis soudain compte que depuis le début, j'avais un mal de tête horrible. A vrai dire, il commençait vraiment à sortir. Un peu avant, je n'y avais absolument pas fait attention parce que j'étais occupé à d'autres choses mentalement. Je repris la tartine entre mes doigts en tentant de ne pas penser à ce mal qui ressemblait à des milliers de picotements sur mes tempes et mon front surtout. Manger allait me faire du bien, je le savais.

    Alice avait pris l'autre tartine qu'elle avait préparée, celle à la fraise. Je voulais bien prendre mon temps pour manger mais en fait...je mourrais littéralement de faim. La veille je n'avais pas mangé de toute la journée à vrai dire. Cela m'arrivait de sauter des repas, je me contentais du nécessaire après tout. Finalement, je terminai ma tartine très vite, mais même Alice avait été plus rapide que moi. Dès qu'elle vit que j'eus fini, elle se pencha vers moi et m'embrassa. Je glissai ma main sur sa joue en enlevant quelques mèches de cheveux bouclés de son visage en profitant du baiser. Si j'essayais de me souvenir de la veille, avant de rentrer chez moi bien sûr, je n'avais que de brèves images, comme des flash-back, accompagnées de blanc, de noir... J'entendais le son de différentes voix sur lesquelles je ne pouvais identifier personne. J'entendais aussi une musique, ainsi que mon cœur qui battait à mes oreilles. Un vrai cafouillage. Cette matinée était en revanche très calme, sereine. J'en aurais encore plus profité si je n'avais pas eu mal à la tête.

    « Je suis étonné que tu ais été à la fête hier soir... »

    Je m'explique : la première fois que j'avais vu Alice, c'était au village le plus proche de chez moi, où elle habitait. Village moyen, la plupart des gens se connaissent, au moins de vue. Mais la fête avait eu lieu à un autre village situé à peut-être un ou deux kilomètres de là. Plutôt deux d'ailleurs. Alice pouvait très bien faire la fête, mais si je me souvenais bien, ce n'était pas une fête de village...Disons qu'il y avait eu peu d'adultes. Par adultes, j'entends les personnes ayant au moins trente ans. Car moi, je pouvais être considéré comme un adulte. J'avais vingt-deux ans, vingt-trois dans deux mois et demi environ ; en revanche, il était clair que je n'avais absolument pas un comportement adulte. Je vivais tout seul, je me débrouillais tout seul, je gérais mon argent seul, mais pour le reste...il vaut mieux ne pas en parler.

    Je n'attendais pas spécialement de réponse de la part d'Alice à ma remarque, car justement, ce n'était qu'une remarque. Etant toujours près de moi, j'en profitai pour l'embrasser à mon tour, sans que ma main soit partie de sa joue. Le baiser devint vite langoureux, puis à la fin, je me mis à rire. Ce n'était pas un rire pour me moquer, parce qu'il n'y avait rien de drôle. Non, c'était un rire de...joie. Peut-être que ce bonheur n'allait pas durer, je ne pouvais certainement pas le prévoir, mais je savais par contre que pour le moment, j'étais heureux, et cela me suffisait. Il faut savoir prendre conscience des bonnes choses dans la vie, et en profiter. Je finis par me détacher d'Alice, puis me levai et sortis de la pièce sans rien dire. A vrai dire, j'étais parti pour ouvrir les volets dans la maison. Le soleil n'allait pas tarder à se lever, et la lumière à ce moment-là est très belle.

    Par contre, le fait que je n'avais pas fait le "ménage" depuis la dernière pleine lune allait bel et bien se voir. Enfin bon, Alice avait déjà vu en partie, et en savait la cause... Je revins dans la chambre où j'ouvris l'unique fenêtre. Les volets, ici, étaient déjà ouverts. En général, je me réveillais le matin avec la lumière du soleil, donc entre cinq heures et sept heures, selon les saisons. Mais même en hiver, j'arrivais à me réveiller avant le lever du soleil, comme une sorte de mécanisme. Je m'approchai d'Alice, puis pris sa main et l'invitai à se lever en tirant légèrement dessus. Elle suivit le mouvement, et je l'embrassai dès qu'elle fut debout, longuement. Pour ma part, j'avais assez mangé, il était tôt en plus. De l'autre main, je soulevai le plateau où j'avais posé le petit déjeuner, en prenant garde à ne pas faire tomber le contenu. J'étais assez adroit, donc ce n'était pas dur. Je sortis à nouveau de la chambre avec Alice et allai dans la cuisine.

    Je posai le plateau sur la table puis regardai ma...petite amie. Elle était déjà venue chez moi, mais cela faisait des mois, de longs mois... Je me demandai aussi comment elle avait fait pour me raccompagner chez moi. Ah oui c'est vrai, il y avait une sorte de chemin qui partait d'un plus grand chemin reliant le village où elle habitait et celui où avait eu lieu la fête. Je supposais que la maison que j'avais acheté avait du être souvent habité auparavant. N'empêche...si je n'avais pas été aussi loin, jamais je ne me serais fait mordre par un loup garou en pleine nuit. Cette nuit-là, je ne m'étais pas transformé, mais pendant plusieurs heures, mon corps entier m'avait torturé. Le "poison" s'était répandu, se mélangeant à mon sang, mes muscles, mes organes. De plus, le loup garou m'avait aussi attaqué, et m'avait par conséquent mordu à plusieurs reprises, et griffé également. Une vraie bête sauvage, tueuse...je devenais cette bête. Nos choix peuvent changer toute une vie.

    « Bon...que veux-tu faire ? »


    [Fin du rp]
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé] Vide
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« C'est du déjà-vu ! » disent-ils. Mais ce qu'ils disent... On s'en moque. [Terminé]

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