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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Mer 27 Juil - 17:36 | |
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Des corvées le jour d'un double mariage et en plus, j'avais pu avoir l'autorisation de participer au bal comme invité et non comme serviteur ! Je me demande bien ce que peut mijoter Edwin ? Oui bon, c'était le roi de Telmar et donc mon roi mais étant son serviteur attitré, et vu que je le considérais un peu comme mon meilleur ami, n'en ayant jamais eu avant ! Et puis, depuis que je suis à son service, j'avoue parfois avoir l'impression de me voir en lui ! Allez savoir pourquoi ! Il a parfois les mêmes manies que moi, comme par exemple parler en énigme ! C'est vraiment curieux ! Et puis, je trouvais quand je croissais son père, j'avais l'impression de me voir un peu en plus vieux. Il y avait aussi ce même regard qu'Edwin et moi avions ! C'était vraiment étrange ! Enfin bref ! Je m'attelais à mes tâches : préparer les affaires d'Edwin pour qu'elles sont envoyées sur le bateau et encore, je me demandais pourquoi une telle expédition; faire mon propre sac car il était hors de question que je le laisse partir sans moi et puis, il allait faire quoi sans moi derrière lui pour lui sauver la mise ou préparer ses affaires ? Alors qu'il devait quitter l'auberge où nous avions passé la nuit, je chargeais mon cheval avec mes affaires ainsi que les siennes. Je le rejoignis ensuite prés de ses hommes, ne disant pas un mot et nous montions sur nos chevaux en direction de Cair paravel. Cela faisait longtemps que je n'y avais plus été et je me demandais ce que devenaient les Pevensie. Je m'étais beaucoup bien entendu avec la reine Lucy et j'espérais pouvoir discuter un peu avec elle comme auparavant. Dés que nous fumes arrivés, Edwin descendit de cheval et je me chargeais de le porter aux écuries en plus du mien. Parfois, je l'enviais. Il pouvait tout avoir : l'argent, la gloire, le pouvoir et les femmes mais cependant, ce n'était pas une vie et je savais, enfin, je m'étais vite rendu compte qu'être roi n'était pas une chose facile. Il avait de grandes et lourdes responsabilités sur ses épaules et il fallait qu'il prenne de bonnes décisions car cela pouvait avoir de terribles circonstances s'il ne prenait pas les bonnes. D'ailleurs, je trouve que pour l'instant, c'était moitié moitié ! Mais il pouvait devenir un bien meilleur roi qu'il ne l'était pour le moment et je gardais espoir qu'il devienne un jour un aussi grand roi que le fut le roi Peter le Magnifique. Mon père, Kirion, me racontait souvent l'histoire de ce roi et j'avais pu le rencontrer. Je me rendais compte bien de certaines choses dont le roi Edwin avait fait mais je comptais bien en faire un grand roi ! Quand je revins des écuries avec la couronne d'Edwin que j'avais gardée dans mes affaires pendant notre séjour à l'auberge, il était entrain de donner ses ordres.
Edwin: « Vous resterez ici le temps qu'il faudra. Quoi qu'il en soit, Auguste et Philippe, vous irez voir dans quelques heures si le bateau est bel et bien arrivé, et vous y amènerez mes affaires, ainsi que les vôtres et celles de vos camarades qui resteront ici en attendant mon retour. »
Alors que les autres s'inclinèrent, je tendis la couronne à Edwin qui la prit pour la poser sur sa tête. Juste derrière lui, je le suivis, telle son ombre, jusque dans la salle du trône de Cair Paravel. Bien entendu, je ne le quittais d'une semelle. La cérémonie commença. Les deux mariées étaient vraiment magnifiques. Ce fut Aslan qui célébra les deux mariages. Lorsque le premier couple fut déclarés mari et femme. J'applaudis en même temps que tout le monde. Edwin vint se placer aux côtés de son ami Chris dont il était le témoin. Il donna la bague à son ami retrouvé. J'étais heureux qu'ils se soient redevenus amis comme avant. Le bal fut lancé peu après. Je savais que j'avais une cavalière mais je ne la connaissais pas du tout, ni même à quoi elle ressemblait.
Je m'approchais des deux couples pour leur faire part de mes félicitations, peut-être un peu timidement. C'était bien la première fois que je pouvais être là en tant qu'invité et je me posais encore la question de ce revirement de situation. A mon avis, Edwin avait du être dans ses bons jours quand j'ai eu l'invitation. Je vis Charlotte Hasting, la fille du pape Rodrigo Hasting. Nous nous entendions bien tous les deux et je la considérais même comme une amie mais je me méfiais de son père. J'avais la nette impression qu'il chercherait à avoir une mauvaise influence sur Edwin. Tiens, en parlant d'Edwin, il était parti dansé avec Cristal, l'une des mariées. Quant à moi, je cherchais des yeux ma cavalière ou une connaissance, la reine Lucy ou le roi Edmund mais je ne vis personne. Edwin était revenu et il discutait avec Rosalie. Depuis la journée de la jeunesse de Telmar, Rosalie semblait ne plus regarder de la même façon. Elle montra discrètement son épaule, dévoilant une légère rougeur. Trace de leur dernière bagarre. Ils se bagarraient souvent ces deux-là. Personne à part moi le savais ! Edwin faisait toujours en sorte de ne pas se bagarrer avec elle car il était désormais roi Je m'approchais d'eux avant de rebrousser chemin. J'avais senti qu'ils devaient être seuls tous les deux. Une intuition on va dire. Je reportais mon attention sur les autres invités. Toujours pas de ma cavalière en vue. Je commençais à me dire que j'allais finir la soirée seul, comme à mon habitude. En plus, on allait devoir prendre le bateau le soir-même ! J'aperçus la reine Susan discuter avec Chris et Cristal mais je ne vis pas la reine Lucy. Je commençais à m'ennuyer !
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Jace Deynor Roi d'Archenland || Admin ∞ messages : 245 ∞ double-compte : Amanda Lynn, Eden J. Thoryse, Theo E. Dacan | Sujet: Re: Bal des mariages. Mer 27 Juil - 22:35 | |
| Je ne sais pas comment utiliser les bons mots pour décrire mon humeur ce jour là. Partons d’un point positif, je vais utiliser des mots simples et pas vraiment rechercher si on y pense, mais ce n’est pas vraiment ça qui importe. Donc ce jour là, j’étais d’une humeur très joyeuse, pour une fois, à la place de me battre ou d’assister à des grandes assemblées ennuyantes, j’allais assister à un mariage, ou plutôt des mariages. Etant roi d’Archeland, et allié de Narnia, où d’ailleurs allaient se dérouler les mariages, j’étais donc à l’avance un invité, et plus précisément de marque grâce à mon titre. Pour une fois, j’étais très content d’aller à un mariage, même si au grand désespoir de mon peuple ce n’était pas le mien, car tout le monde attendait de moi un héritier un jour ou l’autre, ce qui m’inquiétait. Les mariés étaient des amis proches, et cela s’ajoutait à mon plaisir d’y aller. La veille, j’avais fais préparer d’avance mes affaires, de peur d’oublier un détail, je devais être parfait, car j’ai une réputation à tenir après tout. La nuit, j’avais stressé légèrement, presque comme si c’était moi qui allais me marier ahah. Bref, en me réveillant, la deuxième ou troisième chose que je fis fus de me vêtir du costume que j’avais fais faire sur mesure sur le conseille de mon frère cadet. Il m’allait bien, j’étais élégant, et il avait un petit quelque chose en plus qui faisait que cela se voyait que j’étais roi. Si j’avais pu, je serais venu en étant habiller normalement, mais sa aurait donné l’impression du roi qui n’assume pas son rôle. Une fois prêt, je ne perdis pas de temps, et je montais dans le carrosse, qui partit immédiatement en direction de Cair Paravel. Sans doute j’allais y loger pour la nuit, je n’en savais rien, vu qu’Archeland n’est pas à deux minutes d’ici, et l’endroit où je dormais n’était pas très confortable. Je pense que c’était juste un prétexte pour pouvoir passer du temps avec la douce et tendre reine Susan. Je pense que je stressais également en espérant que je ne sois pas ridicule aujourd’hui à ses yeux. Je regardais par la fenêtre les rues et les visages inconnus pour la plus part, défiler sous mes yeux plutôt curieux. Ce n’était pas la première fois que j’étais à Narnia, mais à chaque fois que j’étais ici je ne pouvais m’empêcher de faire la commère. Peu de temps après je me rendis compte que j’étais arrivé. En sortant, des gens m’accueillirent et s’inclinèrent afin de me saluer respectueusement. Au début, cela me gênait, mais à force, je ne m’en préoccupais plus vraiment. Je fus de ce pas conduit vers le lieu où allait se passer la cérémonie. Par chance, je fus installé dans les premiers rangs, et en attendant que cela commence, je discutais avec des gens autour de moi, histoire de m’occuper. Je fus rejoins par les rois et reines de Narnia, ainsi que des gens de la noblesse que je connaissais ou pas du tout. La cérémonie commença enfin, Aslan, le grand lion majestueux arriva afin de faire son petit discours, puis le premier couple pénétra dans la salle suivit peu après du deuxième. Le lion fit le protocole habituel, puis une fois que les couples furent déclarés mariés, il y eut des cris et des applaudissements, ce fut le raz de marée avec les baisers. Tout le monde était content et l’émotion avait envahis pour la plus part les gens, dont moi, qui ne put m’empêcher d’avoir les larmes aux yeux, sans pour autant pleureur. Je repris très vite mes esprits, puis refis mon masque de roi.
Après la cérémonie, tous les invités furent invités (ahah) à participer au bal qui suivait le mariage. Bien évidemment, je me joins à ce fameux bal, et puis j’adorais m’amuser, enfin moins que mon frère, mais ce n’est pas pour autant que je n’appréciais pas faire cela de temps en temps, j’étais jeune après tout, et pas un vieux crouton gisant sur au fond de son trône (petite pensée pour le roi du Rouan dans le SDA). La salle de bal était magnifique et somptueuse, il n’y avait pas vraiment d’autres mots pour la décrire. Une folle ambiance y régnait et je ne perdis pas de temps à m’y précipiter. J’annonçai tout d’abord mes félicitations aux mariés avant de chercher une partenaire avec qui danser, j’avais bien évidemment mon idée. J’avais intérêt cependant à me dépêcher au risque de me faire devancer par je ne sais qui. J’entendus dire qu’on avait en fait tous des partenaires désignés et que j'étais avec une certaine Charlotte. Je ne perdis pas de temps à commencer à la chercher, malgré que je sois déçu de ne pas être avec Susan, celle avec qui j'aurais voulu danser durant la soirée. Malheureusement, je ne savais pas qui c'était, donc mes recherches furent difficile, heureusement que je pouvais demander aux gens. Vu que les invités commençaient à danser, mes recherches furent un peu plus compliqué que j'avais prévu du fait que tout le monde allait sur la piste et n’était pas regroupé comme une meute de vache. J’étais certes libre à présent d’observer tranquillement. Durant mes recherches, j'aperçus Susan au bras d'un homme. A ce moment là, j'eu un pincement au coeur, mais cela s'estompa lorsque je me rendis compte que l'homme en question était Liven, l'un des mariés. J'aurais pu aller les déranger bien évidemment, mais mon envie était partit. Je continuais donc mes recherches, et je tombais sur quelqu'un qui connaissait cette Charlotte. Cette personne me la montra du doigt. A présent, sachant qui c'était physiquement, je décidais de m'approcher. Cette Charlotte discutait avec quelqu'un. J’avançais dans sa direction, puis, lui tapota délicatement le dos une fois derrière elle. La femme en face d’elle me regarda, et se recula légèrement intimidé donnant une impression de mal à l’aise en ma présence. Charlotte se retourna puis me regarda. Je lui souris histoire de faire bonne impression, puis m’inclina légèrement en avant, avant de me relever délicatement.-M’accorderiez vous cette danse, très chère Charlotte ?Je n’étais pas pressé, j’avais la journée et la nuit devant moi, donc elle n’avait qu’un mot à dire et j’étais à elle. Bien sûr, j’étais disposé à revenir plus tard pour tenter ma chance. Je regardais au loin Susan et Liven, et même si je savais que je ne risquais rien et que j'étais à présent rassuré, rien que le fais de la voir en compagnie d’un homme me rendait mal à l’aise, même marié, et j'étais jaloux, mais alors la voir danser dans les bras d’un autre, la voir lui sourire, me mettrait hors de moi. Je portais de nouveau mon attention sur Charlotte. C'était une jeune femme plutôt grande, loin d'être moche, ayant des atouts qui séduiraient tous les hommes, et j'aurais donné un sac de pièces d'ors pour caresser sa chevelure blonde.-Si vous ne savez pas qui je suis, dis je même si au fond savais qu'elle devait me connaitre au moins de nom sans doute, je suis le roi Cor d'Archeland, et je suis donc votre cavalier désigné pour la soirée.Je lui souris tendrement, histoire de ne pas la mettre à l'aise, car après tout, c'est un honneur de danser avec un roi tel que moi. |
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Amanda Lynn Nomade ∞ messages : 171 ∞ double-compte : Jace Deynor, Eden J. Thoryse, Theo D. Dacan | Sujet: Re: Bal des mariages. Mer 27 Juil - 23:35 | |
| L’excitation était à son comble pour Amanda. Cela faisait un moment qu’elle préparait le mariage de sa meilleure amie Crystal, et en plus, elle était sa demoiselle d’honneur, une première pour la bonde, donc pour l’occasion, elle avait dévalisé les boutiques de Narnia pour se trouver une tenue à la hauteur. Elle avait opté pour se faire faire une robe par une couturière, et le résultat lui plus, elle avait du gout question vêtement. Elle avait donc au final une robe pas trop longue, lui arrivant au niveau des cuisses, un peu plus haut que les genoux et restant dans les tons clairs, genre blanc crème. Le shopping étant son passe temps préféré avant les mecs, cela avait été un plaisir de parcourir le pays à la recherche de la tenue idéale. Bien sûr, elle aurait rêvé d’être à la place de son amie Crystal. Son rêve était de se marié avec son âme sœur. Elle avait donc envie que tout soit parfais pour Crystal, cela lui donnait l’occasion en plus de vivre pleinement ce mariage. Elle était tellement contente pour elle et Chris. Et dire que ce jeune homme, qu’elle avait aimé autrefois avec qui elle n’avait pas pu avoir sa chance, allait passer le restant de sa vie avec sa meilleure amie, c’était incroyable, un truc vraiment dingue. Comme quoi le monde est petit. Heureusement, Amanda n’aimait à présent Chris que par amitié, il était devenu un ami très proche, et n’hésitait pas à se confier à lui, donc elle ne cachait pas sa joie de le voir s’unir à Crystal. Elle tentait pour passer le temps imaginer comment elle aurait fait si elle avait encore des sentiments pour lui, mais vu que ce n’était pas le cas, elle avait du mal. Elle aurait sans doute eu un pincement au cœur, et le voir se marier aurait été dur. Et puis ce n’est pas comme ci elle n’avait pas fréquenté d’autres garçons. Il y a eu…hum…Yoren compte ? En parlant de celui là, il était invité, étant le frère de Crystal, comme Amanda allait elle réagir face à l’homme qui l’avait drogué pour arriver à ses fins, et même violer à son insu. Amanda en avait gardé bien évidemment du plaisir, car Yoren était loin de ne pas être séduisant, mais elle en gardait tout de même un léger traumatisme. Ensuite il y avait eu Justin, sa relation la plus longue et importante parmi toutes les autres qu’elle avait eu. Seulement, il avait du partir, et ne voulant pas le suivre, ils avaient du se séparer. Depuis, la (pauvre) Amanda était célibataire, et son seul réconfort pour oublier cela était de voir Crystal heureuse. La jeune femme était au petit soin pour elle, faisant tout pour satisfaire ses désirs. Elle s’occupait autant que possible de Lou, la petite fille que Chris et Crystal avait adopté, et de leur fille Maëlin. D’ailleurs, celle-ci allait se faire baptiser le jour même du mariage. Amanda allait pouvoir également assister au baptême.
Le jour J comme on dit sur terre, et même ici d’ailleurs, vu que ce monde a été terranifié, Amanda s’était levé dès l’aube pour se préparer. Donc tout d’abord, un petit déjeuner rapide pour ne pas s’écrouler lors de la cérémonie, puis une douche et la séance maquillage avant de passer à l’enfilage de la robe et des chaussures qu’elle avait acheté pour l’occasion. En se relevant, elle se regarda dans la glace. Elle resta perplexe : la robe lui allait elle vraiment bien finalement ? N’était pas t’elle ridicule dedans ? Avait-elle grossis ? Enfin bref, tout le tralala que les filles font en se regardant généralement. Amanda ne se trouvait pas si belle que ça bien que les gens la complimentaient très souvent sur son physique. Elle regarda son fessier une dernière fois, puis sortit de la salle de bain. Elle était prête. Elle regarda par la fenêtre du château qui donnait sur la cour, et observa les nombreux invités arriver petit à petit. Puis, elle décida de sortir de sa suite pour aller voir la future mariée Crystal qui devait être dans sa chambre. Arrivé devant, elle toqua, et entra. Crystal, sa meilleure amie, était entouré de d’autres filles qui l’aidaient à se préparer. Qu’elle était belle dans sa robe de mariée, Amanda avait envie de la croquer hihi. Elle s’approcha et déposa un rapide baiser sur la joue de son amie pour lui donner du courage avant de se tourner vers Maëlin qui dormait tant bien que mal avec tout ce bruit. Amanda sourit et se murmura « tu verras, sa sera pire tout à l’heure… ». Elle aida une dernière fois Crystal, puis descendit en bas. Elle salua des gens, parla avec certains d’entres eux, puis retourna voir Crystal. Etant la demoiselle d’honneur, elle devait donc rester à ses côtés avant et pendant la cérémonie. Crystal était prête, et en la regardant, Amanda avait oublié un court instant qu’elle était une princesse, et la voyant vêtu tout noblement, cela lui fit bizarre, du fait qu’elle s’était toujours caché de ses origines. Même à elle qui était sa meilleure amie. Elle ne lui en voulait pas pour autant, comprenant tout à fait, bien qu’elle avait été vexée au début qu’elle ne lui ait rien dit. Amanda était très fière à présent, car Crystal ne se cacherait plus. Là, elle serait pour tous la princesse Crystal est non le professeur de musique. Amanda s’approcha une nouvelle fois de son amie et la serra dans ses bras. L’heure de la cérémonie avait enfin sonné. La salle était pleine à craqué. Tout d’abord, Aslan s’avança, faisant face à la famille qui était au premier rang puis aux autres invités qui était derrière puis commença à parler. La jeune femme voyait bien que Crystal stressait légèrement, mais après tout, s’était normal, elle allait se marier, ce n’est pas rien, mais en même temps, elle semblait tellement heureuse. Amanda et Crystal s’enlacèrent une dernière fois, puis, tout le monde se prépara pour l’arriver de la jeune femme. Crystal pénétra dans la salle, s’avançant sur le long tapis pourpre couvert de pétales de rose, et Amanda était juste derrière elle, suivant ses pas, toute souriante. Arrivé devant l’autel, elle observa les deux couples qui étaient en train de s’unir, et lorsque Chris et Crystal s’échangèrent leur baiser, Amanda ne pu s’empêcher de pleurer tellement c’était beau et émouvant, dès la fin de la cérémonie, elle se jetterait sur le couple pour les féliciter, les embrasser et les enlacer. C’était sa façon de montrer à quel point elle était heureuse pour eux. Amanda observa discrètement Chris, dont le costume lui allait très bien, puis ensuite le deuxième couple qui semblait vraiment heureux et donnant également l’impression de s’aimer à la folie. Amanda gardait durant la cérémonie la petite Maëlin ainsi que Lou, où du moins, gardé un œil sur elles.
Lorsque tout fut terminé, les mariés sortirent d’abord suivit d’Aslan et des demoiselles d’honneurs ainsi que les garçons d’honneurs, et ensuite les invités. Les deux couples sortirent dehors, leurs pas suivant à l’unisson le son des cloches. Les invités sortirent au fur à mesure, souhaitant aux mariées du bonheur etc. Puis, tous partirent en direction de la salle de bal. Amanda était encore avec les petites ainsi que ses deux amis.-Désolé Crystal de devoir te priver durant ce bal de ton mari ahah ! dit Amanda en rigolant.
Cela gênait beaucoup Amanda de devoir danser avec Chris à l’instar de Crystal qui voulait sans aucun doute danser avec son mari, mais vu que cela ne semblait pas les gêner, elle ne s’interposa pas plus que cela.
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Jeu 28 Juil - 15:38 | |
| Bien qu'il écoutait les questions de Lou, Simon se sentait assez absent. Il avait l'impression que son corps était là mais que son esprit se trimballait quelque part dans l'espace, entre Jupiter et Neptune, comme un satellite de la Nasa. Ooh, qu'est-ce que c'était bien de flotter dans l'air comme dans de l'eau, alors qu'il n'était même pas mouillé... Se sentant aussi léger qu'après avoir fait un régime Weight Watchers, Simon se mit à danser comme s'il était un petit rat de l'Opéra. Il était aussi léger qu'une plume de canari ! *-* Mais tout cela n'était pas la réalité bien entendu, il ne s'agissait que de sa vision. Sans s'en rendre compte, Simon reproduisait les mêmes gestes que dans sa tête avec ses bras, menaçant à chaque instant de faire basculer la table et révéler sa cachette à Mlle Ladentelle. Mais il se sentait comme dans un rêve, dansant avec grâce en tutu rose devant des astronautes qui lui lançaient des fleurs... Alors le Simon qui se trouvait sous la table du buffet dans la salle de bal de Cair Paravel fit une révérence et leva les bras en l'air, risquant d'intoxiquer les deux enfants avec l'odeur nauséabonde qui émanait de ses aisselles. Alors que dans sa vision il effectuait un magnifique entrechat, le petit mafieux leva si brusquement sa tête qu'il se cogna dans la table et crut percuter une météorite. La vision de Simon s'interrompit alors qu'il venait d'atterrir sur la lune et dansait le tango en compagnie d'un drapeau américain. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il dut revenir à la dure réalité : non, il ne s'était pas offert mais un safari dans l'espace mais se trouvait caché sous une table avec deux enfants. Simon soupira, déçu, puis essaya de se remémorer les questions de Lou pour y répondre. Quelle était la couleur d'origine des zèbres ? Noir ou blanc ? Hum, sûrement gris. Pourtant, il n'y avait pas de zèbre à Narnia... Simon avait dû se tromper de question. -Hum... Tu disais quoi ? Désolé, j'étais en conversation avec les astres. C'était si beau ! *-* J'étais applaudi et sifflé par les astronautes alors que je faisais de la danse classique. C'était si exceptionnel qu'on aurait dit une pub pour un lave-vaisselle Bosch.Et Simon repartit dans ses rêveries, des étoiles plein les yeux. Alors qu'il s'imaginait entrain de bronzer, voir rôtir, sur Mercure, le petit mafieux fut rappelé à l'ordre par une odeur étrange. Ça ne sentait pas bon. On aurait dit du jus de pruneaux mélangé à de l'huile de vidange et du coca. Étaient-ce ses aisselles ? Sûrement pas, il ne prenait pas de jus de pruneaux ! Il regarda d'abord Brendon, puis Lou. Aucun des deux n'avait l'air d'être fan de prunes ratatinées... Tout le monde savait que ça servait surtout en cas de constipation, problème très fréquent chez les personnes âgées... Et les chinois, car ils mangeaient trop de riz, et que le riz ça constipe. Je vous laisse imaginer maintenant pourquoi leurs yeux sont bridés... Donc à défaut d'absence de chinois dans la salle, il devait bien y avoir une personne âgée à proximité. Ce qui voulait dire que... -Oh mon Mafieux, Albus Dumbledore est dans la salle, souffla Simon avec une pointe d'admiration dans la voix. Il souleva légèrement la nappe pour voir les pieds des gens, mais ne vit aucune trace de longue robe de sorcier. C'était encore son imagination qui lui jouait des tours. Par contre, il devait y avoir un hobbit parmi les invités, vu les petits pieds nus et velus qu'il apercevait. Son odorat exceptionnel ne détecta pas d'anomalies de ce côté-là, donc ce n'était pas le hobbit qui sentait mauvais. Oh mais alors, si ce n'était ni le hobbit ni Dumbledore... C'était Mlle Ladentelle ! Simon se raidit et se mit à respirer bruyamment en apercevant une paire de vieux sabots à proximité du buffet. Ça y est, il l'avait trouvé, la source de l'odeur répugnante ! Alerté, il se tourna vers les deux petits en se pinçant le nez. -Surdout, de resbirez bas. Badeboiselle Ladendelle est brès de dous, ses bieds sentent bire que les chauzettes d'un droll … , recommanda-t-il. Simon attendit un long moment avant de respirer normalement. Mlle Ladentelle ne semblait pas prête à partir, en pleine conversation avec le pauvre Roger. En fait, on aurait dit qu'elle le sermonnait en lui disant que s'il continuait comme ça, lorsqu'il serait plus vieux, il finirait comme un vieux ratatiné qui joue aux cartes narniennes toute la journée. Dur comme vie, c'était sûr... N'empêche qu'elle pourrait aller en parler ailleurs, car Simon commençait sérieusement à manquer d'air là. Il se sentait comme un astronaute dans l'espace qui avait oublié son casque. Comble de l'horreur, Mlle Ladentelle retira ses sabots qu'elle poussa sous la table pour qu'on ne les remarque pas, à côté de Simon. Bon d'accord, il faisait assez chaud mais... Quelle idée de mettre des grosses chaussettes en laine aussi ! Le mafieux échangea un regard horrifié avec les deux petits. Il avait envie de déguerpir, mais la vieille femme le frapperait avec son sac à mains si elle le trouvait... Oh et puis tant pis, c'était mieux que de finir asphyxié par des sabots affreux sous une table ! Rassemblant tout son courage, Simon attrapa Lou et Brendon par la main puis sortit de sous le buffet, passant entre les invités stupéfaits. Il entendit vaguement Roger qui continuait de se plaindre mais ne se retourna pas pour le regard, horrifié à l'idée de croiser le regard de Mlle Ladentelle. -Jouons la naturelle, chuchota-t-il aux deux enfants. La vieille nous fixe. -Jouer à la marelle, c'est nul... grogna Roger, fatigué par les recommandations de la vieille femme. -Ah bah oui ! S'écria Simon aussi bas qu'il pouvait. Sautillons comme si nous jouions à la marelle, il n'y a rien de plus normal et personne ne remarquera rien. L'attention ne sera pas fixée sur nous.Simon lâcha les mains des petits et se mit à sauter à cloche-pieds. 1, 2, 3 … On saute le 4 ! 5, 6, 7... Ciel ! Non non, ne glisse pas... Évite la case Enfer ou il faudra tout recommencer ! Non, ne perd pas ton équilibre ! NOOON ! -PAS L'ENFEEER ! Gémit Simon. Tous les regards effarés des gens qui étaient autour du buffet se braquèrent sur lui alors qu'il revenait à la case départ de sa marelle invisible. Il jeta un coup d'œil à Lou et Brendon qui était silencieux, sans remarquer le silence qui s'était abattu autour de lui. -Bah quoi ? Fit-il, tel un Grand Méchant Loup retrouvé entrain de lire une BD dans le lit d'un ogre vert. Se tournant lentement, il aperçut Mlle Ladentelle et Roger qui s'étaient arrêtés de discuter, comme la plupart des gens d'ailleurs. Une boule se coinça dans sa gorge, et il fut incapable de faire un geste. Roger semblait près à dire que c'était nul, mais Mlle Ladentelle fut plus rapide que lui pour s'écrier : -LE PETIT CHAUFFARD EN TROTTINETTE !Et elle prit une teinte cramoisie, ses rides accentuées par son expression enragée. On aurait dit une créature de la nuit toute droit sortie d'un livre de Stephen King. Alors qu'elle contournait la table en brandissant son sac à main pour administrer une immense fessée à Simon, le mafieux rattrapa les mains des petits et courut vers la piste de danse. Il se mit à faire une ronde avec eux, chantonnant « Le facteur n'est pas passé, il ne passera jamais... Lundi, mardi, mercredi... ». Son idée était vraiment géniale. Devant autant de monde, Mlle Ladentelle n'oserait pas venir le frapper ! Seulement, d'autres danseurs se joignirent à eux et la vieille femme commença à ricaner. Ah c'est vrai qu'avec le hobbit en train d'entamer une danse folklorique, elle passerait inaperçu... Il fallait qu'on le regarde lui, pour que d'autres gens puissent intervenir en cas d'attaque. Simon lâcha une nouvelle fois les enfants et passa une main dans ses cheveux pour les mettre en arrière. Son effet aurait pu faire très classe si il ne s'était pas pris les doigts dans un noeud et avait dû tirer comme un malade pour le défaire. Quand il parvint à dégager sa main, il sourit à Brendon et Lou puis prit un air mystérieux. -Ça vous dirait que je vous apprenne LA danse qui vous rend célèbre, beau et adulé par les foules ? Sans attendre de réponse, Simon se mit à faire le Moonwalk, d'une façon plus ou moins réussie, puis enchaîna sur une chorégraphie sortie tout droit d'un film sur les années disco. Qu'est-ce qu'il avait l'air doué, Simon ! Plus tard, il pourrait faire la Tectonick, ce serait encore mieux. Ou une danse d'égyptien, tiens ! Il fit signe aux deux petits de l'imiter et adressa un clin d'œil à la petite vieille pour la narguer. Simon : 1. Ladentelle : 0. Round 1 gagné pour Simon ! |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Mar 2 Aoû - 22:40 | |
| [JC ton texte m'a fait mourir de rire! Juste un ptit clin d'oeil pour toi: j'ai appris a mon ptit frère de 17 mois a tchecker! Il dit "chè! chè!" xD ]« Tu es très élégante Aleson ainsi vêtue. Tout ce monde peut intimider au début mais il ne faut pas avoir peur. Tu veux même que je te confie quelque chose ? J’étouffais tout à l’heure entre tous ces gens ! Je me demande encore comment Chris peut tenir… »Crystal s'était approchée de moi. J'appréciais qu'elle me parle ainsi car je dois avouer que j'etais entrain de pecher le pour et le contre le fait de rester ici... Un peu de compagnie ne me fit pas de mal. Je lui adressai un vif sourire et m'apprettait a lui répondre qu'elle aussi était magnifique quand un petit garçon vint la demander en tirant sur sa robe. « Mon devoir m’appelle… Mais n’aie pas peur, vas te servir au buffet, je suis persuadée que tu trouveras quelqu’un avec qui discuter. Et puis ton cavalier ne devrait pas tarder ! J’ai entendue Lou en parler à la maison et il m’a l’air très sympathique. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas, je serai là ! »Si seulement elle savait que le cavalier très sympathique était en train de se goinffrer quelques mètres plus loin... Je regardai la mariée partir, dans sa longue robe voletant au gré de ses pas gracieux, en me demandant si un jour je vivrai ce moment... Ce fut JC qui me tira de mes pensées en posant ses gros doigts gras sur mon épaule ce qui me fit sursauter. Il ne sembla pas s'en apercevoir et me sourit en disant: -Wesh, désolé pour la charrette, j'avais mal au bide.»Je repensai à ce voyage de fortune. Ce souvenir me fit sourire: je n'allai pas chipoter, il avait au moins eu la décense de m'emmener au bal ! « Tu veux faire quoi ? On va dire bonjour aux gens ? Comme ça on s'fera plein de potes ! Enfin c'est comme tu veux, je te laisse choisir, il faut que tu sois à l'aise. J-C l'est habitué à la foule, mais si ça va pas, dis-moi . (Il se detourna) Oh tiens tiens, chuis sûr que ce bonhomme s'appelle Roger... Hé Roger, on tcheck ?!A peine sa phrase terminée, il était déjà reparti à travers la foule.
Heureusement, la cérémonie de mariage commença. Tout se passa extremement bien, comme cela devait se passer. Comme se veut la tradition, Aleson embrassa les mariés et leur adressa ses félicitations. Alors la musique reprit. Elle suivit JC au buffet et se servit un peu de punch. Elle ne buvait que très rarement d'alcool, si bien qu'elle sentit vite la boisson lui monter à la tête. D'humeur joyeuse, elle attrappa le bras de JC sans reflechir, l'arrachant à sa nourriture, et l'emmena sur la piste de danse en riant bruyamment. La musique couvrit ses éclats de rires, elle ne s'était jamais sentie aussi bien depuis longtemps, dansant au rythme de la musique devant le regard ébahi de son cavalier a qui elle n'avait pratiquement pas adressé un mot depuis qu'il l'avait emmené ici. Mais elle se fichait de tout et continua a danser parmi les autres, se fondant dans la masse... Pour la première fois, elle se sentit normale. Elle abandonna Jean-Charles pour prendre dans les bras la petite Lou qui dansait près d'elle, elle la porta et tourna sur elle même, déclanchant un fou rire de la petite fille, et la reposa au sol. Elle continua a se trémousser jusqu'a ce que la fatigue l'emporte. Elle alla s'affaler dans un canapé recouvert de soie rouge, regardant la fête battre son plein autour d'elle... Elle songea qu'elle n'avait plus aucun problème, que ses soucis avaient disparus au coeur de cette soirée magique...[Désolé pour le changement de personne (je -> elle) mais c'est venu tout seul j'ai pas fait exprès... ^^' dorénavant je n'ecrirai qu'avec "elle"] |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 5 Aoû - 14:47 | |
| (Mdrrr j'suis contente que ça t'ai plu alors xD OO Mdrrrr il est chouuu Mais tu vas créer une future racaille, méfies-toi OO Et t'en fais pas pour le je/elle, ça me dérange pas ^^) Apparemment, Roger n'était pas quelqu'un de très bavard. A peine J-C lui eut-il demander comment il allait (Wesh, ça boume ?), que le garçon se mit à trembler violemment et le supplia de s'éloigner en sanglotant. Le rouquin le regarda avec un air ébahi et décida de le laisser de côté, le buffet lui paraissant beaucoup plus intéressant. Tout en gardant un œil sur Aleson, il contempla avec envie tous les plats qui se dressaient devant, aussi appétissants les uns que les autres. Il essuya le plus discrètement possible un filet de bave qui lui coulait sur le menton, faisant fuir une jeune fille dégoûtée, puis réfléchit à cette question existentielle : par quoi allait-il commencer ? Et oui. Le matin, c'était en général les filles qui avaient du mal à savoir quelle tenue mettre. « Le vert ferait ressortir mes yeux ! Mais le noir ça amincit. Et le jaune irait bien avec mes chaussures. » et puis finalement, la fille (qui s'avérait être sa voisine Laura) finissait par porter les 3 en même temps et le résultat était très laid. Là, le même dilemme s'opposait à J-C. Et la moindre faute de goût serait fatale pour son palais délicat ! Quoiqu'en fait, tout lui allait tant qu'il n'y avait pas d'araignées en dégustation. Ne parvenant plus à se retenir, le rouquin plongea sa main dans un tas de petits pains surprises, en prit une bonne poignée puis la porte à sa bouche. Finalement, il avala 13 petits pains surprises d'un coup, oui 13 ! Le nombre qui porte malheur à certaines personnes... dont J-C. D'ailleurs, le mal de ventre se faisait déjà sentir. Ne s'en préoccupant pas tellement, le campagnard archenlandais s'empiffra d'une bonne dizaine de sortes de gâteaux apéritif puis s'attaqua à ce qui pourrait lui servir de pré-entrée. Ensuite il y aurait l'entrée, le plat, le plat n°2, le plat n°3, et les desserts à l'infini ! Oui, c'était bien au Paradis que J-C avait dû arriver... Tout à coup, une main le saisit violemment par le bras et le tira en direction de la piste de danse. Arraché à son bonheur, Jean-Charles tenta de lutter désespérément et de s'accrocher à la table... En vain. Son kidnappeur était trop fort. Le rouquin lança un regard furibond à son agresseur et se rendit compte avec stupeur qu'il s'agissait plutôt d' une agresseuse. C'était Aleson, sa cavalière. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle avait l'air d'avoir pris du poil de la bête ! Sûrement le buffet qui lui faisait cet effet-là, comme à J-C... La partenaire de Jean-Charles l'entraîna dans des danses très énergiques pour son ventre plein, si bien qu'il avait un certain mal à garder le rythme. Bon, tant qu'elle ne faisait pas de tecktonik... Jean-Charles fut soulagé de la voir abandonner et s'essuya le front à l'aide du revers de sa main. Malheureusement pour lui, un couple de danseurs folkloriques l'attrapèrent par le bras et lui firent exécuter une danse qui se résumait à lancer une jambe en avant l'une après l'autre, les bras croisés. C'était très simple, mais trop fatiguant pour J-C. Il dut simuler un malaise pour que les deux danseurs ne s'écartent, puis fuit en rampant vers Aleson. Elle avait l'air assez fatiguée, ce que J-C comprenait assez bien. Il s'affala à côté d'elle, n'hésitant pas à s'étirer en prenant toute la place qui lui était nécessaire. -Wesh, tu bouges bien, si si. J-C l'est crevé, c'est aut' chose que d'cultiver des betteraves ! Ça t'embête pas si j't'appelle Sony ? Donner des surnoms, c'est mon kiff. Oui, Sony comme la marque ! Mais J-C ne pouvait la connaître et trouvait ce surnom très sympa. Il resta silencieux un petit moment, posa sa main devant sa bouche pour étouffer un rot puis se retourna en souriant vers sa partenaire. -Au fait, hésites pas à m'appeler J-C, wesh ! Ça fait plus cool comme ça. Ma mémé dit que ça fait « Haute gamme », même.Justement, il vit Hortense passer en tournant sur elle-même, tenant la main du vieux monsieur aux cheveux gris de tout à l'heure. Sa robe tournoyait dans le vent, si bien qu'elle s'écriait avec émerveillement « Ca touuuurne ! », et les gens la regardaient bizarrement. J-C haussa les épaules puis se retourna vers Aleson. Il se doutait bien qu'elle n'avait pas pris que du jus d'orange ce soir. Déjà que certaines personnes avaient du mal à tenir face au surplus de vitamines, il avait du mal à imaginer dans quel état pouvaient être ces gens... Enfin, Aleson n'était pas encore entrain de chanter, c'est que ce n'était pas trop méchant. Il sourit puis entendit une longue plainte s'élever de son ventre. Haha, c'est l'heure de l'entrée ! -Dis dis Sony, ça te dit pas des boulettes de viande en forme d'œuf ? T'sais, j'ai une poule qui s'appelle Bernadette et pis elle pond des œufs, wesh. Si, si ! Hurmf. Wesh donc, t'veux des boulettes wesh ou pas wesh ? J'crois que ça s'appelle des Knacki balls. C'est 100% narnien !Si J-C peinait à trouver un emploi plus tard en supposant qu'il aurait quitté sa ferme, il se reconvertirait dans la publicité. Il réussit à trainer sa partenaire jusqu'au buffet, puis se pencha sur les Knacki balls en salivant déjà. Il prit une boulette puis la mit dans sa bouche, l'avala sans même la mâcher et... Sa pupille se dilata, comme celle de son Angy à la pleine lune. Il devint tout fou-fou et se mit à engloutir les Knacki Balls à une vitesse hallucinante, ne prenant même pas le temps de respirer. Et finalement, il sentit quelque chose dans son estomac qui lui priait d'arrêter. En proie à une douleur insoutenable, J-C se laissa tomber à genoux sur le sol en se tenant le ventre. Il rampa jusqu'à Aleson et tira légèrement sur le bas de sa robe pour lui faire baisser la tête. J-C avait les yeux larmoyants et le visage déformé par une grimace de douleur. -J'ai bobo au bidon , geint-il. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 7 Aoû - 13:37 | |
| La belle créature avançait délicatement dans la salle, observant chaque être présent à cette fête. En posant son regard sur le majestueux lion, la demoiselle baissant son regard comme pour le saluer respectueusement. Aslan était la seule personne à avoir connu réellement l’ancienne Sorcière Pure et ce dernier comprit bien vite que cette apparence était magique. Sighild fut soulagée de ne pas être démasquée par l’ami de sa mère ; peut-être la laissait elle faire.
La Sorcière Pure se dirigea alors vers la mariée, qui était occupée à être féliciter par ses invités. La demoiselle resta à quelques mètres de Crystal, la fixant intensément de son beau regard noisette. Sighild voulait lui faire comprendre quelque chose, tout en la regardant, elle jouait avec l’alliance de l’ancien roi Calormène, le père de Crystal. Constatant que la mariée était bien trop occupée à parler à ses invités, la jeune Triskell usa de ses dons : ses lèvres bougèrent sans émettre le moindre son, seul la mariée put entendre :*« Votre père pleure son absence mais il sait que vous serez heureuse…Sa bague sera votre, signe de ses vœux de bonheur. »* Aussitôt ces mots prononcés, la Sorcière Pure décida de quitter les lieux. Ce qui devait être fait venait d’être accompli ; il fallait retourner à sa cellule pour méditer et apporter de la chaleur au peuple Archelandais.
Soudain, Sighild stoppa sa marche et resta bouche bée. Sous ses yeux se trouvait le Roi Cor, son roi…elle le voyait danser avec une dame, sourire aux lèvres. Un mal de crâne la prit aussitôt ; la jeune femme entendait les cris de désespoir du peuple Archelandais : leur roi les avait abandonné…La belle s’était toujours refusée de l’avouer mais c’était belle et bien la vérité : pendant que son peuple souffrait, il était là à s’amuser autour de ses ennemis. Son cœur lui faisait atrocement mal, c’était comme si l’on venait de le poignarder. Que faisait-il ? N’était-ce pas le moment le plus propice pour récupérer son royaume ? A cet instant, une seule envie s’en prit d’elle : le gifler, lui faire comprendre physiquement et verbalement que son attitude n’était pas celle d’un roi ; lui faire comprendre à quel point son peuple avait mal…
Sighild posa à nouveau son regard sur Aslan, ses yeux étaient remplis de désespoir et de tristesse. Que devrait-elle faire ? Agir sous la pulsion et se faire démasquer…Son plan changea complétement et une résolution fut très vite prise.
La Sorcière Pure s’avança vers son « Roi » qui dansait encore avec cette dame. Elle fit en sorte de se cogner contre ce couple, de manière à ce que la chose soit un accident. Dés lors, la belle se mit devant ces deux personnes e s’inclina respectueusement :« Veuillez me pardonner, j’étais ailleurs. » En se redressant, Sighild fixa immédiatement Cor qui connaissait parfaitement le visage sous lequel elle se présentait : l’ancienne Sorcière Pure de son royaume. La belle disparut aussitôt dans la foule, il fallait qu’elle trouve quelque chose pour ne pas être démasquée…
Au loin, la jeune femme constata qu’un homme était seul. Cette dernière avança vers lui, elle se posa contre un mur et attendit que ce dernier la remarque… |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 7 Aoû - 15:25 | |
| [J'ai encore eclaté de rire en lisant ton texte! x) Au fait, une pote me surnommait Betterave (pour une raison longue a expliquer..) bref j'ai pas pu m'empecher de relever, et ma (belle)mamie s'appelle Bernadette xDD j'adore la comparaison avec la poule MDR!] -Wesh, tu bouges bien, si si. J-C l'est crevé, c'est aut' chose que d'cultiver des betteraves ! Ça t'embête pas si j't'appelle Sony ? Donner des surnoms, c'est mon kiff. « Au fait, hésites pas à m'appeler J-C, wesh ! Ça fait plus cool comme ça. Ma mémé dit que ça fait « Haute gamme », même. Aleson écoutait vaguement les paroles de son cavalier, un peu dans les nuages, amusée. -Dis dis Sony, ça te dit pas des boulettes de viande en forme d'œuf ? T'sais, j'ai une poule qui s'appelle Bernadette et pis elle pond des œufs, wesh. Si, si ! Hurmf. Wesh donc, t'veux des boulettes wesh ou pas wesh ? J'crois que ça s'appelle des Knacki balls. C'est 100% narnien ! Elle le suivit et le regarda se goinfrer de ces délicieuses petites saucisses! Miam!. Tout allait au ralentit... Puis elle vit le pauvre JC se plier par terre et ramper vers elle dans une souffrance qui pareçait terrible, quand il gémit... - J'ai bobo au bidon Soudain, Aleson éclata de rire, a ne plus pouvoir s'arreter. - E-Excuse moi, hahahah! Laissa-t-elle échapper entre deux gloussements. Elle réussit enfin à se calmer. Je crois que j'ai un peu trop bu. Elle exquisa un sourire. Tu n'as pas trop mal ?En voyant l'image du rouquin tenter de répondre, plié en deux, la main sur le ventre avec un air de chien battu elle ne pu reprimer un autre fou rire en repensant a l'imbecilité de sa question face à la scène. « Je suis désolée. Viens !Elle le saisit par la main, l'obligeant à se lever d'un bond. Elle l'entraina hors de la grande salle, en direction du balcon. Une grande goulée d'air frais leur ferait le plus grand bien. Quand elle referma la porte derrière eux, la fraicheur de la nuit lui fit reprendre peu à peu ses esprits. Elle s'appuya contre la balustrade, tandis que J-C reprenait son souffle derrière elle. La musique de la fête, assourdie, paraissait lointaine. Quand elle regarda le ciel étoilé, Aleson repensa à ses parents. Quand elle était petite, tous les soirs, avant de s'endormir, elle montait sur les épaules de son père qui lui montrait les étoiles. -Ou que tu sois sur cette terre, quand tu regarderas le ciel, tu verras toujours la lune. Et si un jour tu es loin de ceux que tu aimes, regarde le ciel et dit toi que tu voies la même chose qu'eux.Une larme roula alors le long de sa joue. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Mer 10 Aoû - 14:29 | |
| (Mdrrr contente que ça te plaise en tout cas Et je trouve ça adorable comme surnom, Betterave J'adore le prénom de ta mamie ! ) Souffrant comme un martyr, Jean-Charles se rongea les ongles en songeant à son testament qu'il n'avait jamais rempli. Pourquoi n'y avait-il jamais pensé ? A cause de ça, une guerre civile risquait d'éclater pour s'emparer de ses salopettes. Enfin tant pis, de toute façon il serait au Paradis des agriculteurs à ce moment-là et ça mettrait de l'ambiance. Le rouquin se retint de hurler lorsqu'Aleson le fit se lever d'un bond. C'est qu'elle avait une force surhumaine, cette fille ! Si J-C survivait à cette soirée, il devrait en parler à ses parents. Peut-être – même certainement – qu'ils accepteraient de l'embaucher pour porter les sacs de patates. Cependant, Aleson n'avait pas tellement un air à transporter des patates. -Sony, t'aimes bien les patates, wesh ? Demanda-t-il lorsqu'ils furent arrivés dehors. M'enfin j'veux dire par là : tu kiffes les frites, wesh ?Point positif : son mal de ventre s'était atténué. Point négatif : Aleson avait l'air négative à la question. En fait non, elle n'avait pas l'air d'avoir entendu... et pleurait. Tentant d'ignorer ses douleurs bidonales, il défroissa son élégant costume pour paraître plus présentable et s'approcha d'elle. Vous allez alors assister à une scène hors du commun qui n'arrive qu'une fois par siècle : J-C qui tente de réconforter quelqu'un. -Wesh, j'suis désolé, Sony... J'pensais pas que les patates pouvaient te mettre dans un état pareil... D'habitude, les gens kiffent bien les frites, wesh... Hurmf, attends. Frites ?Jamais J-C n'avait connu quelqu'un assez cinglé pour pleurer à cause de patates. Et malgré sa force de Hulkesse accomplie, Aleson ne semblait pas déséquilibrée mentalement. Le rouquin passa une main sur son crâne, en pleines réflexions. Que de soucis, aujourd'hui... D'abord la tenue de bal, ensuite la Hortense, puis les feuilles de choux, la mauvaise humeur de Roger, le mal de bide, et maintenant Aleson qui était tristounette ! -Hurmf en fait, je suppose que c'est pas un 'blème avec les patates, wesh. Sinon tu m'le dis, et j'les ferais frire, moi, wesh ! Qu'est-ce qui ne va pas, Sony ? Toi aussi, t'as mal au bide ?Il entoura son ventre de ses bras et s'appuya contre la paroi du balcon. Rolala, il n'avait pas ressenti une douleur au bidon pareille depuis que Hortense lui avait fait avaler un ragoût de choux de Bruxelles et de son ingrédient secret (c'est à dire un canard de rivières peu fréquentables). Ah ben oui, ce devait être ça... -Ah Sony, j'crois que j'ai pigé pourquoi j'avais mal au bide ! J'ai les ragnagnas, l'alerte rouge wesh. Les anglais débarquent ! Non, J-C n'était pas une fille ! Il parlait simplement de sa Mamie Hortense qu'il avait donc retrouvé un peu plus tôt dans la journée. Il devait ressentir les vapeurs de canard qui émanaient d'elle et ça le rendait malade. Tout nauséeux, il se promit d'offrir un parfum fait à partir d'épis de maïs pour son ancêtre et poussa un soupir. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Jeu 11 Aoû - 11:40 | |
| (XDD nan mais PORTEUSE DE PATATES QUOI! ptdr tu m'as tuée sur ce coup! Pas de doutes à chaque fois que je lis tes RP' j'suis obligée de rigoler! Par contre j'avoue que j'ai pas compris le truc de Mamie Hortense XD m'enfin je prefere pas savoir ;p)Aleson ne put retenir un rire (devant les efforts visibles de J-C pour la réconforter), qui, mélangé à ses pleurs donna quelque chose d'assez spécial. Elle passa la main sur ses yeux humides et dit à J-C. - C'est rien, t'inquiètes. Je crois que je vais rentrer chez moi. Pas de souci j'ai l'habitude de marcher. Merci pour tout, J-C. Elle sourit, et, avant que Jean Charles ne puisse répondre quoi que ce soit, elle avait déjà disparu dans la salle de bal qu'elle traversa pour ressortir, les idées confuses. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 12 Aoû - 21:28 | |
| Je manquai d’éclater de rire lorsque Melody nous dit que Mallory et elle avaient eu du mal à se lever. Il n’y avait qu’à elle que je pouvais pardonner ce genre de choses. Quoique… Aujourd’hui, j’étais d’humeur à tout pardonner, à tout le monde. Elle me prit dans ses bras, puis ce fut le tour de Mallory. J’étais bien heureux d’avoir des amies comme elles. Elles étaient très proches de Serena également, et avaient tout de suite adopté Brendon, qui les adorait. Ce jour était vraiment l’un des plus beaux de ma vie : j’étais à présent lié pour la vie avec la femme que j’aimais le plus au monde, elle et mon fils étaient heureux en ce jour, et mes plus chers amis étaient présents. Le bal fut annoncé au moment où je pensais à ça. Ce qui me fit rappeler que je devais trouver Susan, ma cavalière. J’avais eu de la chance d’être, une fois de plus, avec une grande amie. Avec moi, elle n’était pas Reine Susan, mais seulement Susan, et c’était merveilleux. Cependant, pour la trouver dans cette foule…ça allait être dur.
Avant que je n’aie pu commencer à la chercher, je vis Charlotte arriver. C’était une ancienne amie de Telmar, et j’étais vraiment content de pouvoir la revoir en ce jour. Je l’avais invité, bien entendu, d’autant plus que je savais qu’elle appréciait les bals, mais je n’étais pas sûr qu’elle puisse venir. Mais la voilà en chair et en os devant moi. Elle nous félicita, bien que Serena soit assaillie aussi de son côté par ses invités, et me serra brièvement dans ses bras. J’espérais bien rester un peu avec elle, et danser avec elle, pourquoi pas. Je la remerciai, et elle partit rejoindre les autres invités, sûrement pour retrouver son cavalier. C’est alors que se planta devant moi une jeune femme qui m’avait terriblement manqué : Rosalie Andrews. Je l’avais également connue à Telmar, et j’avais été assez proche d’elle. Rosalie était restée une très grande amie même après mon départ de Telmar, et je l’avais revu d’ailleurs près de deux ans auparavant, lors de la déclaration de la guerre entre Narnia et Telmar : elle avait été ma cavalière.
Elle aussi me prit dans ses bras, me félicitant, puis déclara qu’elle ne me dérangerait pas plus longtemps, mais qu’elle voulait une danse avec moi plus tard pour voir si mes compétences de danseur s’étaient améliorées depuis notre enfance. Elle semblait avoir changé physiquement, elle avait encore grandi, mais elle devait conserver le merveilleux esprit qu’elle avait toujours eu. Elle finit par partir, et je la suivis du regard avec un large sourire jusqu’à être interrompu par d’autres personnes qui me parlèrent. Pendant un petit moment de répit, je regardai Serena, qui parlait avec des Calormènes, à en juger par leur peau mât et leur accent fort reconnaissable au milieu de cette foule. Quant à Brendon, il était un peu plus loin, en compagnie de Lou, la fille adoptive des autres mariés. J’étais ravi de voir qu’en dépit de son très jeune âge, au milieu de ces personnes qu’il devait pour la plupart ne pas connaître, il se faisait des amis et était toujours joyeux d’avoir de nouvelles connaissances. Il fut finalement rejoint par l’un des frères de Mallory, Simon, qui vint nous féliciter avec sa bonne humeur habituelle, et nous fis même à plusieurs reprises la bise, ce qui nous fit rire. Je vis ensuite Serena s’éloigner, sûrement à la recherche de son cavalier. Après avoir vérifié que Brendon serait entre de bonnes mains, je partis chercher ma propre cavalière.
Au bout d’une dizaine de minutes de recherche – pendant lesquelles je parlai rapidement à quelques personnes – je finis par demander poliment à une servante chargée de remplir le buffet qui se vidait à grande vitesse, de trouver Susan. En me félicitant brièvement, elle partit donc faire ceci. Ce fut comme ça que très peu de temps après, je pus voir ma cavalière s’avancer vers moi. Je devais avouer qu’elle était vraiment magnifique. Sa beauté était joliment accentuée par sa tenue, et son visage était fier et noble, mais était surtout marqué par le bonheur. Lorsque j’avais confié à Susan que je venais de me fiancer, elle m’avait de suite proposé de faire le mariage à Cair Paravel, ce qui permettrait en même temps d’apporter une touche de joie en ces temps sombres. J’avais été content, et particulièrement honoré de cette offre, et j’avais accepté, me doutant que Serena en serait également heureuse. Comment pouvais-je remercier Susan de m’avoir donné la possibilité d’avoir un mariage si merveilleux, si magique ? Je la laissai continuer d’avancer vers moi, tout en souriant, et m’adressai à elle lorsqu’elle s’arrêta devant moi :
« Permets-moi de te dire que tu es très belle, cette tenue te va à merveille. »
Je lui fis signe de m’attendre, et je partis chercher deux verres très élégants d’un vin narnien qui paraissait très bon, puisque bon nombre de verres avaient déjà vidés. J’espérais que certaines personnes n’abuseraient pas de l’alcool à la soirée tout de même… Je revins donc vers Susan avec ces deux verres, et lui en tendis un avec un sourire. Elle m’avait dit une fois qu’elle appréciait le vin, en petite quantité seulement : pas de risques qu’elle vide toute une bouteille, c’était sûr ! Tout comme moi d’ailleurs, le vin n’était pas ma spécialité, de même que tous les alcools en général. Un peu, c’était bien, plus, c’était trop. J’en discutais brièvement avec Susan, puis les vraies conversations commencèrent. A vrai dire, je ne l’avais pas vu depuis quelques temps, puisque j’avais été pas mal occupé pour la liste des invités, l’organisation du mariage, me rappeler qu’il y avait également un autre mariage, tout en devant prendre soin de Serena qui avait été malade – à moins que ce ne soit des signes de grossesse. Cette dernière pensée me fit sourire. J’espérais tellement avoir un autre enfant, un petit frère ou une petite sœur pour Brendon. Le mieux était que Serena partageait entièrement ce souhait, et était persuadée que notre fils serait aussi heureux.
J’avais demandé à Susan si elle ne voulait pas plutôt marcher un peu, que nous ne restions pas sur place pendant un long moment, et elle avait accepté. La foule s’était peu à peu dispersée, certains dansaient, d’autres observaient ceux sur la piste de danse, d’autres étaient timides ou attendaient qu’on vienne les inviter pour une danse, et un petit nombre était reparti à l’extérieur du château, dans les jardins, afin de parler en toute tranquillité dans la douce fraîcheur de la soirée, et sans doute quelques-uns faisaient une petite promenade à l’intérieur même du château, pour visiter, pour montrer, etc. Ceci nous permit de ne pas trop galérer pour marcher parmi les invités. Lorsque nous eûmes fait pratiquement le tour de la salle, nous parlions d’Aslan, encore là. Nous venions d’ailleurs de le voir sortir de la salle des Quatre Trônes. Je devais avouer que j’avais été plutôt ému, ou peut-être choqué, d’avoir vu le Grand Lion en personne, le créateur de ce monde. C’était une chose de croire en lui, ça en était une autre de le voir... Le plus beau avait sans doute été pendant le baptême de la petite Maëlyn, avec la fleur. La magie existait toujours à Narnia, elle était loin d’avoir disparu ! Susan semblait penser la même chose, et en était très heureuse.
Je me souvenais de la première fois où je lui avais parlé : il était tard, très tard. Sans que je sache pourquoi, j’avais marché, seul, jusqu’à la Table de Pierre. J’avais sans doute espéré avoir des réponses à mes questions, trouver la paix à l’intérieur de mon âme, et beaucoup d’autres choses. Et j’avais alors trouvé Susan, ayant les mêmes pensées que moi. Peu à peu, une relation de confidence s’était installée. Et c’est ainsi que nous nous sommes revus plusieurs fois, jusqu’à être des amis assez proches. Je la connaissais à peu près, et ça m’avait permis d’effacer ce que je pensais d’elle auparavant – ce n’était pas péjoratif, bien entendu. Mais la première conversation que nous avions eue avait été sur la magie de Narnia. Je lui avais demandé comment était le monde auparavant, lorsqu’elle avait été couronnée Reine avec ses frères et sa sœur. Je m’intéressais de près à l’histoire de ce pays, elle m’avait toujours fasciné. Il va sans dire que j’aurais sans doute préféré vivre à cette époque-ci. Mais peut-être n’aurais-je pas eu la même vie, et je n’aurais pas rencontré Serena, une Calormène, habitant normalement à plusieurs centaines de kilomètres de Narnia. C’était simple : mon destin avait été d’être né à un moment précis, pour vivre toute la vie que j’avais eu, faire les connaissances que j’avais faites, tomber amoureux de ma femme, et avoir un fils avec elle.
« Je dois avouer que je n’osais pas vraiment de te demander avant, mais… Aimerais-tu danser ? »
A mon grand plaisir, Susan accepta, me sortant pour de bon de mes pensées. Je pris avec douceur sa main et l’amenai sur la piste de danse. J’eus dans mon champ de vision Melody dansant avec celui qui me sembla être le Tisroc Yoren, et son expression manqua de me faire rire. Elle m’avait parlé de son cavalier et de son désir de ne surtout pas danser avec lui et le connaître, mais c’était visiblement loupé pour elle. Plus loin, je vis Rosalie avec le frère de Yoren, et le meilleur ami de Serena, Soren. Il y avait également Crystal, qui parlait visiblement à Soren. Je les suivis du regard tandis qu’ils s’éloignaient, sans Rosalie. J’interceptai l’échange silencieux entre Soren et Melody, ce qui me fis sourire. Il paraîtrait que Melody était tombée amoureuse du Calormène lorsqu’il nous avait croisé, ou du moins qu’elle s’en était rendue compte. Cette histoire ne m’avait pas vraiment plu au début, il était le prince d’un pays réputé pour sa barbarie, et Serena avait eu une mauvaise vie là-bas. Mais il traitait bien ma meilleure amie, quand ils se voyaient. Mais c’était peut-être grâce à ces visites très espacées qu’il n’y avait eu aucun incident. Toutefois, je n’avais aucun droit d’intervenir dans les affaires amoureuses de Melody, et si elle était heureuse, alors je l’étais pour elle.
Je repris mes esprits lorsque Susan me parla rapidement. C’était mon devoir de donner une excellente soirée à ma cavalière, je ne devais pas me laisser distraire par le reste. De plus, la musique était très belle, mais surtout entraînante. Susan suivait très bien le rythme et dansait à merveille, si bien que je m’emportai très vite comme elle au royaume des danseurs. Maintenant que je remettais le pied dedans, je pouvais exercer chaque mouvement avec précision, et conduire ma cavalière avec douceur et grâce. Chaque petit changement de mélodie donnait lieu à une coupure de l’habituelle danse, mais nous nous retrouvions ensuite parfaitement dans la musique normale, et la perturbation était vite oubliée. Cependant, l’orchestre finit bien trop vite à mon goût ce très bel enchaînement de notes, et je dus revenir les pieds sur terre. Avec un sourire, j’inclinai légèrement la tête pour rendre hommage à ma cavalière si douée en danse. Laissant place à d’autres couples de danseurs, je m’écartai de la piste, revenant vers le buffet pour goûter quelques mets délicatement préparés, en compagnie de Susan.
« Es-tu heureuse en ce début de soirée, Susan ? Il est important que je le sache. » demandai-je, très sérieux. Mon souhait le plus cher à ce moment précis était que mon amie oublie ses soucis et sa tristesse quotidienne, et qu’elle retrouve la joie de vivre dont beaucoup parlaient.
[Je m'excuse si il y a des oublis, des confusions, ou autre, j'ai fait la réponse sans internet, et sans me relire après OO']
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Soren Eshbaan Calormène ∞ messages : 153 ∞ camp : Calormen ∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Matías Ernelio, Braethan Melendir | Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 12 Aoû - 21:36 | |
| C’était dingue comment un voyage en mer pouvait être long. Jamais je ne m’étais autant ennuyé. Non, en fait, ce n’était pas de l’ennui, mais de l’impatience, digne d’un gamin attendant un jouet depuis des semaines. C’était exactement ça. J’étais impatient comme jamais je ne l’avais été. Il y avait plusieurs raisons à cela : d’abord, je n’étais pas allé officiellement à Narnia depuis très longtemps, environ trois ans, alors que j’avais adoré ce pays ; ensuite, j’y allais pour un mariage, non, deux mariages, ce qui était toujours magnifique ; la dernière raison était sans nul doute la plus importante, puisque je reverrai les deux futures mariée, Crystal ma sœur aînée, et Serena ma meilleure amie. Il y avait une autre personne que je souhaitais de tout mon cœur voir, mais il faudrait que je sois plus que discret… Mais je désirais tellement être avec elle que ma discrétion sera sans faute, c’était sûr. J’aurais tout fait pour elle.
Toutefois, à cause, ou grâce, c’est à voir, de cette impatience, la quinzaine de personnes de ma famille, comportant les vieux oncles, les vieilles tantes, quelques cousins, petits cousins, même cousins au second degré, voire plus loin encore, s’était vite éloignée de moi, me jugeant trop « vivant ». Yoren n’avait pas cherché à faire compliqué en ajoutant la famille la plus « proche ». Etait-ce pour faire étalage de la famille royale de Tashbaan devant tous les invités à ce double mariage, ou pour simplement rappeler à Crystal tout ceux qu’elle oubliait, en étant plus là ? Non, ce n’était pas logique : Yoren avait fait exilé Crystal après qu’elle ait été accusé du…meurtre de notre père. Cette folle histoire à laquelle j’avais encore du mal à croire, mais qui se trouvait être la réalité… Depuis un peu moins de trois ans, je savais ceci, et je n’avais jamais parlé à Crystal… Comment allai-je réagir, en la voyant ? Non, je ne pouvais rien faire, elle allait se marier, elle allait exposer sa nouvelle petite famille.
D’après ce qu’elle avait expliqué dans une lettre destinée à Yoren et moi, elle avait adopté une fillette, et dans une autre lettre reçue deux jours auparavant, elle nous annonçait qu’elle venait d’accoucher d’une petite fille prénommée Maëlyn, et souhaitait la faire baptiser pendant la cérémonie. Elle m’avait par ailleurs demandé d’être le parrain du bébé, tandis qu’elle voulait que Yoren soit son témoin, en précisant que le roi Edwin de Telmar serait probablement le témoin de son futur mari, Chris. La réponse avait été rapide. Même avec la gravité de ce qu’avait fait Crystal…elle était ma grande sœur, celle a qui je m’étais toujours confié, et j’étais tellement heureux d’être le parrain de ma nièce. Je ne pouvais pas détester ma sœur, quoi qu’il se soit passé… Même Yoren parlait parfois de la faire revenir à Tashbaan, il l’avait d’ailleurs confié à notre famille invitée la veille. Mais je connaissais mon frère, et je me doutais qu’il avait un plan en tête.
Et nous voilà tous à Cair Paravel. On aurait presque dit une armée de fourmis qui envahit une autre terre. Attendez, je me traitais de fourmi là ? Ah oui d’accord, ça devenait grave cette impatience quand même. Ou alors était-ce le fait que je me sentais étranger dans ce pays, d’un coup. J’y étais déjà venu, un mois auparavant même, pour la voir. Mais là, c’était autre chose. Dans ces visites dont personne à part quelques marins n’était au courant, j’étais juste Soren venant voir sa petite amie – et prétendant jouer l’espion. Là, j’étais le Prince Soren de Calormen venant assister au mariage de sa sœur et au mariage de sa meilleure amie. D’ailleurs, ça non plus personne ne le savait, mais j’avais revu Serena quelques mois auparavant. Quant à Crystal, je lui avais très rapidement parlé pendant la guerre, où elle avait voulu parler à Yoren, telle une suicidaire. Le cynisme dont j’avais fait preuve s’était vite évanoui pour faire place à la supplication, pour que ma sœur parte.
Les gardes du château royal nous firent rentrer, impressionnés par le nombre. Et encore, certains devaient venir par leurs propres moyens, mais ils étaient beaucoup moins nombreux normalement. Lorsque nous franchîmes le portail qui était très beau et somptueux, il fallait l’avouer, nous nous dispersâmes avec petits groupes. Les plus petits restaient ensemble avec quelques adultes, les plus vieux débattaient sur la splendeur du château dans leur coin. Nous étions en avance, mais nous n’étions pas les premiers tout de même. Avant que tout le monde n’arrive, justement, je voulais aller voir Crystal ou Serena, voire les deux, avant qu’elles ne passent devant l’autel. Rencontrer le fiancé de ma sœur, mon futur beau-frère, serait plutôt intéressant aussi. Il allait faire parti de la famille, porterait en partie notre nom, puisque Crystal nous avait déclaré dans une des lettres qu’ils avaient décidé de s’appeler tous les deux « Eshbaan-Holland », du fait que Chris avait trouvé important que Crystal garde son nom royal, tandis que Crystal voulait, bien entendu, porter le nom de son futur mari. Pour faire plus simple, les deux possèderaient ce nom, car Chris n’épousait pas n’importe qui quand même…
En une demi-heure, pratiquement tous les invités étaient arrivés, à part quelques uns qui n’arriveraient qu’à la dernière minute. J’étais parti m’asseoir sur une chaise, celle où je devais me trouver pendant la cérémonie. Je n’avais pas pu voir Crystal ni Serena, et je n’avais pas trouvé Chris. Je n’avais pas voulu non plus harceler des domestiques avec ça, pas dans ce pays. J’avais beau être Prince, je ne souhaitais pas troubler la tranquillité de cette journée en donnant des ordres à des servantes qui ne m’appartenaient en aucun cas. Toutefois, une jeune femme blonde, prénommée Amanda, était venue me voir, et m’avait annoncé qu’elle était la marraine de la petite Maëlyn. Nous avions rapidement fait connaissance, et m’avait conduit à l’endroit où se trouvaient le bébé et la fille adoptive de Crystal. J’avais adoré Lou dès que je l’avais vu, et j’avais l’impression qu’elle m’appréciait assez également. Mais quant j’avais vu Maëlyn, j’avais eu un sentiment tellement étrange mais heureux et beau à la fois… Elle ressemblait à Crystal, c’était sûr. A vrai dire, elle avait ses yeux clairs et magnifiques, les yeux de notre mère. Les quelques cheveux que la petite possédait étaient en revanche plus clairs que la chevelure foncée des Eshbaan, ça venait sûrement de son père, ainsi que certains traits qui ne venaient pas de ma sœur. Il ne me manquait plus qu’à voir mon futur beau-frère.
Une domestique vint nous voir, Amanda et moi, pour nous prévenir que la cérémonie allait commencer. Nous nous dirigeâmes vers l’autel, laissant les deux petites au soin d’une autre domestique. Lorsque nous fûmes là-bas, nous vîmes un jeune homme, qu’Amanda reconnut comme étant Chris, mon futur beau frère donc. Je compris pourquoi ma sœur l’avait choisi, et je me disais que Yoren ne serait pas déçu. Il avait un certain air noble sur son visage et dans sa silhouette. De plus il était Telmarin, pas Narnien ou Archelandais. Enfin bon, je me doutais que Crystal se moquait pas mal que son frère approuve ou non. Pour ma part, j’étais simplement content que ma sœur soit heureuse, qu’elle ait une petite famille très belle. Si elle était heureuse, je l’étais. Mais…ce n’était pas normal qu’elle soit accusée d’avoir tué notre père alors qu’elle était la fille la plus douce, la plus pure et la plus innocente que je connaisse. Je prenais conscience de son monde, et il était le même qu’auparavant, à l’exception que c’était plus adulte, plus mature. Personne ne pouvait rester comme ça en tuant son père… Non, je m’étais juré de ne pas y penser, de ne pas demander à Crystal des explications, je n’avais pas le droit de gâcher cette journée, même pour moi.
Avec Chris, se trouvaient Liven et Serena. Un grand sourire éclaira mon visage. J’avais revu ma meilleure amie quelques mois plus tôt, ainsi que Brendon, et elle m’avait présenté son futur mari. Je n’avais pas trop eu l’occasion d’apprendre à le connaître, mais il avait l’air d’un type sympa, et je savais qu’ils seraient heureux ensemble. Il valait mieux que j’aille les voir lorsque la cérémonie serait terminée, elle pouvait commencer à tout moment. Il ne manquait plus que Crystal… Ah ben non, là voilà. Je la vis arriver, avec dans les bras, et Lou à côté d’elle. Waouh… Etait-ce vraiment ma sœur ? Je n’en croyais pas mes yeux. C’était un ange descendu directement du ciel. Sa pureté et son innocence se reflétaient dans sa beauté exceptionnelle, autant dans sa posture que dans son visage serein. Mon admiration fut coupée par la petite Lou qui courut dans les bras de Chris, ce qui nous fit tous sourire. Crystal finit par s’arrêter devant moi. Je la vis légèrement tremblante, et avant d’avoir pu faire quelque chose, elle me prit dans ses bras. Je la serrai contre moi en faisant attention à Maëlyn, qu’elle portait toujours. Je retrouvais enfin ma sœur… Mais pour combien de temps ?
Quelques minutes plus tard, la cérémonie commença. Ce fut d’abord le tour de Liven et Serena. Je les regardai en souriant, ils étaient si beaux… Mais je ne manquais pas de la remarquer. Elle était donc bel et bien présente ! Sortant de mes pensées, je regardai l’échange d’alliance, puis la déclaration de la validation du mariage, sans oublier le baiser final. Après le tonnerre d’applaudissements qui suivit cet acte, Chris et Crystal furent invités à s’avancer. Jusqu’à présent, j’avais évité de regarder celui qui procédait au mariage… Le lion lui-même, le dieu Narnien. Je voyais que même Yoren était impressionné. Mon Dieu resterait Tash, bien entendu, rien ne changerait là-dessus. Mais je préférais ne pas avoir de pensées négatives à l’encontre d’Aslan à ce moment-là… Tout comme pour Serena et Liven, ma sœur et mon futur beau-frère échangèrent leurs promesses, puis leur alliance, pour finir par le baiser. Le plus étonnant fut quand je vis que Yoren avait l’air perturbé, mais je ne cherchai pas à trop comprendre. Ce n’était pas encore fini : il restait le baptême de la petite Maëlyn. Amanda et moi nous levâmes, la jeune femme tenant le bébé dans ses bras. Je confiai Lou à Yoren, puis me postai à côté d’Amanda. Un prêtre prit Maëlyn, et la baptisa selon des procédés qui m’étaient totalement étrangers. Ca n’en restait pas moins beau et émouvant, bien sûr. Lorsque ce fut fini, Maëlyn repartit dans les bras de sa mère en pleurant.
Une minute plus tard, le bal fut annoncé. J’étais resté avec Crystal, puis j’avais très rapidement parlé à la mère de mon nouveau beau-frère, qui tenait à présent le bébé avec joie. J’aurais bien voulu demander une danse à ma sœur, mais elle était assaillie par notre famille et par des amis venus au mariage, il valait mieux que je la laisse un peu pour l’instant. J’avais plusieurs possibilités : chercher ma cavalière, ou la chercher avant que Yoren ne lui mette le grappin dessus. Et oui…le monde était visiblement petit. Ma petite amie – si on pouvait dire ça compte tenu de mes visites très espacées – était la cavalière de mon frère. Yoren avait beau ne pas apprécier les Narniens, il pouvait très bien en profiter pour la séduire, je le connaissais bien. Elle était très désirable, c’était le moins qu’on puisse dire… Et je ne pouvais en aucun cas dire qu’elle m’appartenait. Il fallait tout de même que je la voie. J’avais cru l’apercevoir dans la foule des invités pendant la cérémonie, mais je n’avais pas voulu me trahir. A présent que je ne pensais qu’à elle, il fallait absolument que je la voie. A un moment, je recroisai la mère de Chris qui me donna Maëlyn, que je pris avec plaisir. Elle était à présent calmée. J’en profitai pour la chercher en même temps, tout en voulant
Je partis vers Liven et Serena, peut-être était-elle avec eux. Mais ce n’était visiblement pas le cas, à moins que la foule épaisse autour des nouveaux mariés m’ait empêché de la voir. Avec Brendon, qui était plus loin ? Toujours pas. La brunette avec qui elle était arrivée ? Non plus. Bon sang ! Je continuai de chercher jusqu’à ce qu’une domestique vienne me voir, s’inclina de façon narnienne devant moi, puis m’indiqua où se trouvait ma cavalière. Bon, je n’avais pas le choix… Je donnai Maëlyn à Chris qui, justement, n’était pas très loin. Je m’approchai ensuite de ma cavalière, elle se prénommait Rosalie si je me souvenais bien. Je n’avais aucune idée de ce à quoi elle ressemblait, mais j’espérais bien ne pas avoir droit à une vieille. La domestique me montra une jeune femme de dos, ses cheveux blonds attachés, avec une robe plutôt simple, joliment colorée, mais mettant ses formes et sa silhouette fine en valeur. J’avais de la chance visiblement, il restait à savoir si je passerai du bon temps avec elle ! Je remerciai la domestique puis avançai lentement de la jeune femme, posant doucement ma main sur son épaule. Pas assez doucement, puisqu’elle sursauta. Je fis le tour en souriant et me postai devant elle. Elle me reconnut immédiatement, ce qui ne me surprit guère.
« En effet. Et tu es donc Rosalie. Je ne saurais espérer mieux comme cavalière ! »
Il fallait reconnaître qu’elle était très belle. Elle avait un visage d’ange qui semblait dissimuler une personnalité incroyable. Et j’avais raison : pendant un bon moment, nous discutions, nous faisons connaissance, une relation s’établissait entre nous. Elle m’apprit qu’elle était Telmarine et qu’elle était proche du roi Edwin, ce qui pouvait supposer que je pourrais la revoir aisément. Nous commentions quelques invités sur leur beauté ou à l’inverse leur laideur, en particulier quelques vieilles assises sur des chaises devant la piste de danse, attendant désespérément leur prince charmant. Ces vieilles étaient mes tantes, que je n’avais jamais apprécié parce qu’elles me tiraient les oreilles et me criaient sans cesse dessus quand j’étais plus jeune, me traitant de Prince irresponsable qui ne valait pas ce titre. Comme si elles valaient quelque chose à présent, tiens ! Avec Rosalie nous plaisantions sur nos frères respectifs, racontant quelques anecdotes qui pourraient leur filer la honte de leur vie si quelqu’un d’autre que nous était au courant. Après avoir mangé quelques petits encas au magnifique buffet buffet, je lui proposai finalement une danse, curieux de découvrir ce qui se cachait derrière sa petite taille et sa silhouette si fine.
Mais j’entendis alors mon prénom, à plusieurs reprises. Comme dans mes souvenirs, la voix de Crystal s’élevait à travers la foule. Ca faisait tellement longtemps que je n’avais pas eu la joie d’écouter ceci… Je me tournai vers ma sœur qui arrivait vers moi, sans pouvoir m’empêcher de sourire. Crystal me dit rapidement qu’elle souhaitait me voir, avec Chris, pour me parler de Maëlyn. En temps habituel, je me serais dit que ce n’était rien comme conversation, mais j’avais peu parlé avec Crystal, et je n’allais certainement pas laisser passer une occasion comme celle-ci. Je pourrai également parler à mon beau-frère tout en restant un peu plus avec ma nièce. J’acquiesçai, puis regardai Rosalie avec un léger sourire d’excuse, tout en levant les yeux au ciel pour rire. Je comptais bien avec une danse avec elle, et j’avais encore toute la soirée ! Il me fallait une danse avec elle, avec Crystal, et bien entendu, avec Melody, si je réussissais à la trouver. Chose à régler aussi.
« Excuse-moi, je reviens vite, et je compte bien avoir cette danse plus tard. » dis-je à Rosalie en souriant.
Je m’éloignais pour suivre Chris tenant Maëlyn dans ses bras, tandis que Crystal était derrière moi. Au passage, je vis Melody en compagnie de Yoren, qui semblait s’intéresser de près à elle. Ignorant mon frère, je suivis la jeune Narnienne du regard, regard qu’elle croisa à son tour. Sans attendre, un sourire s’étala sur mes lèvres, tandis que je sentais mes joues rougir, mon cœur se mit à cogner fort dans ma poitrine, comme à chaque fois que je la voyais. Je dus cependant la quitter des yeux lorsque Chris, Crystal et moi prîmes un couloir du château à la sortie de la salle, afin d’être plus au calme. Nous nous arrêtâmes quelques mètres plus loin, la musique résonnait déjà beaucoup moins. J’observai un court instant l’architecture du couloir, les peintures affichées sur les murs, et les décorations ajoutées pour l’évènement. Je repris ensuite mes esprits, en regardant ma sœur et son mari. Y avait-il donc quelque chose de grave ? Non, quand même pas. Après tout, Crystal ne m’avait pas revu depuis longtemps, j’avais lu le manque au travers de ses émotions, devant l’autel, peu de temps auparavant. Mes pensées furent détournées par Maëlyn, dans les bras de Chris, qui fit un petit bruit, comme tous les bébés en font. Avec un sourire, je frôlai son visage avec ma main.
Je me souvenais encore que, un an plus tôt, j’avais été ému devant une jeune femme ni pauvre, ni riche, qui tenait un bébé, et qui se trouvait dans la rue. C’était tellement naturel, la manière dont elle s’en occupait, la manière dont elle regardait son enfant, dont elle le serrait avec douceur contre elle. Il y avait peu de femmes comme celle-ci, dans le palais, les enfants étant élevés par une nourrice et par un précepteur. Mais pourtant, j’avais devant moi le même spectacle. Une mère attentionnée, aimante, heureuse. Voir ceci à Tashbaan serait mon plus grand bonheur. Pouvoir admirer ma grande sœur d’une telle beauté, avec une si grande dignité et surtout si intelligente, pouvoir observer tout l’amour qu’elle semblait donner sans cesse. Mais est-ce que Crystal voudrait retourner à Calormen ? Yoren avait l’air de souhaiter son retour, j’en serais très heureux, mais c’était à Crystal de voir… Elle avait construit une famille en dehors de notre pays natal, et je ne pouvais pas lui en vouloir, d’autant plus que j’étais amoureux d’une fille qui vivait ici même, à Narnia, alors que je ne la voyais pratiquement jamais. Il fallait que je lui pose la question, mais peut-être pas de suite.
« Tout se passe bien jusqu’à présent ? »
Je m’écartai un peu de Maëlyn, et regardai à tour de rôle Chris et Crystal, puis baissai les yeux vers leurs alliances. C’était étrange de penser que ma sœur était mariée, avant Yoren surtout. Avant, Riwal, le meilleur ami de notre frère et général des armées calormènes, était fiancé à Crystal, tandis que Yoren était promis à Lasharaleen. Quel étrange concours de circonstance quand on savait qu’à présent, Lasharaleen et Riwal étaient mariés. Pour ma part, aucun projet n’avait été fait, et c’était tant mieux. Je redoutais le jour où Yoren voudrait peut-être m’arranger un mariage avec quelqu’un qui ne me plaisait absolument pas, mais qui aiderait le royaume. J’espérais bien qu’il se soucierait de son propre mariage avant de penser à moi. Quoique, il semblait très proche d’une femme arrivée à peine quelques mois plus tôt au palais, une Telmarine aussi pâle qu’un cadavre, mais qui avait la beauté d’une déesse. Mais cette femme était également très étrange, elle me filait la chair de poule, sans que je sache pourquoi.
« Je suis, en tout cas, très heureux de te rencontrer Chris, et j’en profite pour vous donner mes félicitations à tous les deux, et pour vous souhaiter une très belle vie avec Maëlyn et Lou, vous le méritez bien. » repris-je en sortant de mes pensées.
Tous les deux me remercièrent, et même Maëlyn sembla pousser un petit cri joyeux, ce qui nous fit tous sourire. Chris me dit que lui aussi était content de me connaître, depuis le temps que Crystal lui parlait de moi. Quant à ma sœur, elle se rapprocha de moi pour me prendre dans ses bras, et déclara d’une voix chargée d’émotions que je lui manquais, et qu’elle était contente de me revoir. Quelques secondes après, je m’écartai lentement d’elle et déposai un baiser sur sa joue, comme j’avais l’habitude de faire auparavant, tout en serrant ses mains dans les miennes. Après l’avoir regardé un court instant, je finis par lui dire :
« Je vous laisse, vous devez vouloir rester un peu ensemble. Il faut que j’aille voir quelqu’un, je t’expliquerai sans doute après. » ajoutai-je avec un sourire différent. « Et je pense que je serai ici jusqu’à demain, peut-être un peu plus, nous aurons donc tout le temps de nous voir. Je tiens à une danse plus tard soeurette ! »
Je m’éloignai, non sans un dernier regard et un dernier sourire, et repartis dans la salle de bal. J’eus directement Yoren dans mon champ de vision, discutant avec une personne, visiblement quelqu’un de sa taille puisqu’il le regardait à son niveau. Est-ce que cela signifiait que Melody était seule, quelque part ? Seule, peut-être pas, mais sans mon frère en tout cas. Je fis le tour de la salle, me doutant que Melody n’était pas le genre de fille à rester en plein milieu de la piste de danse. Du moins, c’était ce que je pensais… Mais justement, alors que je commençai à douter, je la vis de dos à moins de cinq mètres de moi. Mon cœur loupa quelques battements, puis s’emballa jusqu’à ce que mes joues rosissent à nouveau et que mon souffle s’accélère. Vu le nombre de personnes présentes dans la salle, il y avait peu de chances pour que quelqu’un fasse réellement attention à mes gestes. Melody était devant le buffet, et je m’avançai suffisamment pour être juste derrière elle, puis je glissai mes mains autour de sa taille, tout en rapprochant ma bouche de son oreille pour lui murmurer :
« Aurais-je l’honneur d’avoir une danse, charmante demoiselle ? »
Melody sursauta violemment, manquant de renverser des verres remplis de champagne ou bien de vin narnien, posés sur le buffet. Mais elle me reconnut assez vite, peut-être avec ma voix, ou alors avec mes mains, sur lesquelles venaient de se poser les siennes. Une musique lente et douce, toutefois remplie de joie, commença alors.
[idem que pour Liven OO']
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Sam 13 Aoû - 22:59 | |
| Deux mariages étaient très inattendus. Mais ce faisait longtemps que le château n’avait pas été si mouvementé et surtout si joyeux. Depuis des semaines, la salle des trônes était sans cesse occupée par des décorateurs spécialisés pour Cair Paravel depuis longtemps. Chaque jour, cette pièce s’embellissait et retrouvait une encore plus grande présence magique. C’était tellement merveilleux ! Tout ceci nous éclairait dans l’obscurité dont nous étions plus ou moins tous atteints. Pour ma part, cette noirceur se dissipait peu à peu lors de moments comme ceux-ci, ou quand je passais une bonne journée en compagnie de mes chers amis, mais elle pouvait revenir très vite. C’était pour cette raison, que pendant quelques temps après la...mort de Peter, je m’étais renfermée, seule, j’avais pratiquement quitté le château, je restais parfois avec des personnes sachant me remonter le moral et me faire penser à autre chose. Mais très vite, je m’étais rendue compte que ma vraie place était à Cair Paravel, auprès de mon frère et de ma sœur, pour les aider eux aussi dans cette...épreuve. Je n’étais pas la seule à aller mal, après tout. En tout cas, ce soudain devoir de rendre le château le plus resplendissant possible m’avait suffisamment occupé, avec plaisir et joie bien entendu. J’avais participé, autant sur le manuel que sur les idées. Et nous voilà à présent au grand jour ! Je ne connaissais pas les mariés personnellement, j’avais seulement entendu parler et croisé les futurs Eshbaan-Holland au sein du château à quelques reprises. Je ne me sentais pas invitée, bien que les deux couples aient insisté pour que Susan, Edmund et moi soyons présents. Edmund, en plus de la mort de Peter et de ses responsabilités, avait affaire avec d’autres soucis et pertes, et n’était pas assez en forme, ce qui était compréhensible. Susan et moi l’aidions comme nous pouvions, mais c’était dur tout de même... Ma sœur aînée était forcément conviée puisqu’elle connaissait un futur marié dans chaque couple. Je pense que j’allais simplement me mettre plus en arrière des réels invités, pour y assister sans m’imposer, dans quelques heures. Il ne me restait plus qu’à mettre la robe qu’une très grande couturière Narnienne, une amie à moi, m’avait confectionnée. Elle faisait une grande partie des tenues que je devais porter dans de grandes occasions, et en fabriquait sans raison parfois, en me les donnant avec grand plaisir. La robe en question, étendue sur la largeur de mon lit, était noire. Il y avait un tissu plus léger et transparent qui se voyait si on étirait la tenue. J’avais eu un peu peur, car elle était en bustier, mais après essayage, elle tenait parfaitement, même en bougeant fortement. Elle continuait jusqu’en bas de mes pieds, cachant des ballerines noires dont les ficelles servant à les tenir entouraient mes chevilles. C’était une tenue sombre, mais je n’étais pas censée être la personnalité la plus en vue de la soirée après tout : il y avait deux futures mariées et deux futurs mariés pour ça. C'était également pour cela que la robe était très simple, je n'avais pas cherché à ajouter des petites pierres, des rubans ou autre. Mes cheveux, quant à eux, qui s’étendaient légèrement ondulés dans mon dos, devaient être à peine coiffés, rien de bien compliqué de ce côté-là. Je préférai les laisser ainsi plutôt que de me torturer l’esprit ou celui de d’autres personnes pour rendre les choses difficiles. De plus, ils avaient été coupés à peine une semaine plus tôt, et étaient encore très bien. L’heure approchait, je dus donc me rendre dans les jardins, où avait lieu le double mariage, ainsi qu’un baptême. En effet, une des futures mariées avait accouché à peine quelques jours plus tôt d’une magnifique fille, et avait tenu à rajouter son baptême ce même jour. Lorsque j’arrivais à l’endroit prévu, je vis que la plupart des invités étaient déjà installés. Je me mis à l’avant dernier rang, en compagnie d’une jeune servante du château qui avait été conviée car elle avait apparemment aidé Chris et Crystal. Je la connaissais un peu, et je l’aurais aisément invité si on avait du fêter mon mariage. Mais inutile d’y penser tout de suite, j’étais loin de ça encore. Edmund avait une fiancée, April, très sympathique et belle, qui avait malheureusement perdu la mémoire à la suite de la guerre précédente. Elle avait accouché il y a à peine quelques temps d’une petite fille adorable, mais avait disparu à présent. C’était pour cette raison que mon frère était dévasté, et qu’il ne pouvait pas venir. Il passait la plupart de son temps avec son bébé, et il lui faudrait sûrement encore longtemps pour qu’il s’en remette. Quant à Susan, elle avait bon nombre de prétendants qui n’osaient pas toutefois s’approcher d’elle et la courtiser comme il le fallait. Quant à moi, je n’avais personne. J’étais de toute manière bien trop jeune encore. Je savais que je ne serai pas mariée de force comme le sont beaucoup de jeunes filles de mon âge en ces temps, et c’était un soulagement. Enfin...il y avait bien un garçon qui me plaisait, mais je n’en étais pas sûre, et j’étais loin de savoir si lui aussi ressentait quelque chose. La seule personne à connaître mes craintes était Mallory, qui justement était proche du garçon en question. Enfin...c’était compliqué comme histoire. Le hasard était sans doute bien fait, puisque j’étais avec ce garçon pour le bal qui suivait les mariages et le baptême. Mais je devais avouer que dans ce cas, je n’allais peut-être pas vraiment danser, car à part danser seule, je n’aimais pas vraiment ça. De toute manière, je trouvais facilement des sujets de conversation. Nous pourrions aller à l’extérieur, puisque le bal se déroulait ensuite dans la salle des Quatre Trônes. J’espérais bien que ce bal se passerait bien d’ailleurs, le dernier n’avait pas eu une belle fin... Très vite, l’heure des mariages sonna. Le Grand Lion lui-même, Aslan, Dieu des Narniens, Créateur de ce monde, apparut. Il était chargé de marier les deux couples vedettes de la soirée. C’était si beau de savoir qu’Aslan apportait un peu plus de joie à cette journée. Lui qui ne venait, d’habitude, que pour nous sauver... Il n’était pourtant pas venu aux deux dernières guerres où Narnia avait échappé de peu à la défaite. Non, c’était Archeland, qui, comme un bouclier fissuré, avait fini par céder. Mais Narnia était à présent si vulnérable...Allions-nous tenir face aux Télormènes ? Je regardai Aslan un long moment, j’eus l’impression que ses yeux étaient également fixés sur moi. Je savais qu’il n’était pas très content de savoir mes pensées, ou alors les lisait-il sur mon visage. Je n’avais jamais été très douée pour cacher ce qui me tourmentait. Mais c’est alors que les futurs mariés arrivèrent, les uns après les autres. Je détournai mon regard, en observant les magnifiques et merveilleuses tenues de chacun, sans compter les quatre personnes en elles-mêmes. Les mariages n’avaient pas encore débuté, mais c’était tellement beau ! Très rapidement, Liven et Serena, les deux blonds, furent liés à la vie. Leur fils, Brendon, paraissait adorable et très heureux. Ce fut ensuite le tour de Chris et Crystal. La jeune femme portait un diadème et une robe qui semblaient...calormènes ! Je l’observai un instant bouche bée. Une princesse Calormène ? Rien que ça ! Je tournai rapidement le regard vers Susan, qui se trouvait un peu plus devant, et qui n’avait aucune surprise. Elle était proche de Crystal, et devait connaître ce « secret » déjà. Ce mariage-ci se déroula parfaitement, et avec émotion, les deux jeunes furent mariés. Je pus voir pour la première fois le Tisroc Yoren, et malgré son apparence presque douce, j’eus un frisson. Les apparences étaient plus que jamais trompeuses ! Il y eut ensuite le baptême où j’aperçus Amanda, une jeune femme venant du même monde que Susan, Edmund et moi, mais à une époque différente, tout comme Mallory, ses frères et Freddie. J’entrevis également le Prince Soren de Calormen. Contrairement à son frère, je n’eus aucune mauvaise impression, mais je n’avais pas tellement l’intention de l’approcher... Si je pouvais rester le plus loin possible de mes ennemis, ça m’arrangeait. Après ce baptême émouvant et magique, le bal fut annoncé. En vue de la foule qui s’approchait des nouveaux couples mariés, je préférais attendre avant de donner de brèves félicitations. Je vis Aslan s’éloigner, en me demandant s’il partirait...comme ce jour du couronnement, où je l’avais vu quitté le château en toute discrétion. Ce jour était tellement loin... Enfin bon. Je partis à la recherche de mon cavalier donc. Je ne l’avais pas vu pendant les mariages, mais il devrait être là à présent. Juste avant que Liven et Serena soient mariés, Mallory et Melody étaient arrivées, juste à temps visiblement. Et justement, en pensant à Mallory, la voilà devant moi ! Je lui dis rapidement bonjour, lui parlais quelques instants, puis lui demandais si elle savait où était Freddie. Rien qu’à dire son nom, j’eus l’impression que mon cœur s’emballait, qu’une chaleur agréable envahissait mon corps, et surtout, qu’un sourire presque idiot s’étalait sur mes lèvres. Elle m’indiqua la direction à suivre. Je ne perdis pas de temps, et après à peine quelques minutes de recherche à travers les invités regroupés en masse, je le vis devant moi, au buffet. Je m’approchai doucement dans son dos, et comme une enfant, je posai mes mains sur ses yeux, suivi du fameux « Devine qui c’eeeest ! » « Il parait que je suis ta cavalière ce soir. » dis-je souriante, une fois qu’il devina, se tourna et que nous finîmes de rire. Je pris quelques préparations posées sur le buffet pour les goûter. Comme toujours, les cuisiniers n’avaient pas été décevants ! Tout semblait absolument délicieux. - Spoiler:
Voici la tenue de Lucy. Il faut simplement imaginer la robe arrivant jusqu'en bas des pieds, et donc pas de collants, et des chaussures différentes =O
[Idem encore ]
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 15 Aoû - 0:39 | |
| (Mdrrr ça me fait plaisir Je vais l'expliquer ) Alors que Jean-Charles s'imaginait être un fin psychologue qui arrivait à comprendre les pensées les plus noires des porteuses de patates, il fut bien obligé d'admettre qu'il ne comprenait rien, mais alors rien de rien, au comportement des filles. Aussitôt eut-il fini son show qu'Aleson émit un son bizarre (identifié par J-C comme un éternuement d'otarie, et oui le pauvre ne côtoyait pas beaucoup de gens expressifs) et puis s'en alla précipitamment vers la sortie. Mais l'esprit embrumé du rouquin ne lui permettait pas d'analyser ce qui se passait devant lui à une vitesse normale, et alors qu'Aleson s'était fondue dans la masse d'invités de la salle de bal, il continuait à discuter avec elle, … seul. -Wesh en fait t'sais, jvoulais dire que quand ma Mémé Hortense débarque, bah ma momo et mon popo ils flippent leur race et Popo dit que les Anglais débarquent, que c'est l'alerte rouge, wesh !Vous connaissez les vidéos dont les images sont décalées du son ? Et bien c'était un peu la même chose avec J-C, sauf qu'il ne s'agissait pas là d'un problème d'enregistrement mais plutôt d'un problème technique survenu à la naissance de J-C. Et puis, d'un coup, il regarda de tous les côtés et s'écria d'une voix grotesque comme il avait parfois : -Wesh Sony, où que t'es ? OOAvant que les dernières informations lui indiquant que sa partenaire avait disparu à l'intérieur lui arrivent au cerveau, le racaille eut le temps de vérifier si Aleson ne se cachait pas sous un pot de fleur ou un caillou. Il eut enfin la bonne idée de rentrer et partit en quête de son amie disparue, faisant bien évidemment un détour au buffet. Malheureusement, ce dernier plein de nourriture lui donna encore plus mal au ventre, et il dut poursuivre son chemin en se courbant pour atténuer la douleur. Il arriva finalement devant Simon, un de ses amis, qui avait une très jolie cravate décorée de canards et des tongs. Le rouquin lui agrippa la manche pour qu'il baisse les yeux vers lui et daigne enfin le remarquer. Et oui, J-C avait si mal qu'il était plié en deux. Et ça n'avait rien de drôle. Pour lui, en tout cas. -Ben dis donc mon J-C, il serait temps de se reprendre en mains ! Dit Simon en resserrant sa ravissante cravate. -Wesh j'sais, Monsi. T'aurais pas vu une nénette qu'a pas du tout l'air d'une porteuse de patates, par hasard ? Interrogea le rouquin. Simon posa un doigt sur ses lèvres et leva les yeux vers le plafond, en pleine réflexion. Jean-Charles l'observa avec admiration : qu'est-ce qu'il avait l'air intelligent avec ses tongs par-dessus des chaussettes ! -JE SAIS ! S'écria soudain Simon. Je l'ai vu il y a 2 minutes. Elle sortait de la salle, elle avait l'air pressée. Ce ne serait pas toi qui l'aurait fait fuir par hasard, mon petit rouquin des prés ? -Nan, bien sûr que nan ! Chuis sûr que c'est à cause de Roger et ses ondes négatives, wesh !-Ah... fit Simon. Il ne faut pas blâmer Roger, c'est une âme en peine. L'air du mafieux devint si sérieux que le rouquin prit peur et le laissa avec la petite fille qui était sa partenaire, et puis s'éloigna vers la sortie, toujours plié en deux. Les gens l'observaient étrangement, ce qui agaçait fortement Jean-Charles. Il finit par lancer à un type moustachu : -QU'EST-CE TU MATTES, TOI ? L'homme eut l'air affreusement choqué et s'éloigna en vitesse en direction de la salle de bal. Jean-Charles atteignit finalement l'extérieur et respira une bouffée d'air pour remplir ses poumons contractés, et puis balaya du regard les environs. Alors, ce gros monsieur à droite n'était certainement pas Aleson. Le couple de cochons qui se bavaient dessus un peu plus loin non plus, à moins qu'elle se soit dédoublée et travestie. Il l'aperçut enfin et dut courir aussi vite que sa position le permettait, poussant un cri de douleur tous les 5 mètres. Le jogging, ce n'était pas le truc de J-C. -SO...NY, A...TTENDS ! Brailla-t-il tout essoufflé. J't'ai pas encore raconté c'qui m'est arrivé quand j'ai bouffé des morues l'autre jour, wesh !Il galopa encore quelques instants, Aleson s'étant arrêtée suite à ses hurlements, et puis l'inévitable arriva. Sa tête étant trop penchée en avant, J-C finit par basculer et fit une splendide roulade qu'il conclut en beauté en s'étalant sur le dos, les bras en croix. Le rouquin resta un moment silencieux tandis que les gens le regardaient avec effarement, et puis ressentit une douleur terrible. Ses capacités mentales ne lui permettaient néanmoins pas de savoir où, en plus de son mal de ventre qui le faisait déjà assez souffrir comme ça. -AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH !Tous les chiens, loups et autres bestiaux de la région répondirent à son hurlement à la lune. Après de longues secondes à s'époumoner, il manqua de souffle et dut s'arrêter. Les gens qui avaient assisté au spectacle semblaient soulagés qu'il s'arrête, mais ils ne savaient pas si bien dire. Ce qui s'en suivit fut encore pire que son cri... |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 15 Aoû - 16:55 | |
| Un peu plus tôt ces jours-ci, Freddie avait appris par les Grace qu'un double mariage et un baptême allaient être célébrés à Cair Paravel. Cette nouvelle l'avait ravi : il était content qu'un événement comme celui-ci ait lieu, car il trouvait que la vie à Narnia – et partout, d'ailleurs – était assez triste ces temps-ci. Le pauvre garçon n'avait même pas fait attention à quand la guerre s'était déroulée. Il avait d'ailleurs été très surpris, il y a un petit moment de ça, lorsqu'en allant prendre le thé chez les Grace, Simon le lui avait appris. Leur conversation ressemblait beaucoup à celle-là : -Alors Freddou, t'as fais quoi vendredi ? -Je suis resté dormir dans ma cabane toute la journée, et puis je suis allé patauger dans la mare avec mes grenouilles. La routine, quoi. Et toi, Simonou ? -Oh c'est cool, ça . Bah moi en fait, j'ai passé une journée spéciale. Donc tu vois, Mallory et Jared étaient partis à la guerre, et donc je m'inquiétais beaucoup pour eux. Et puis quand ils sont rentrés, la jambe de Jared était tordue bizarrement et il faisait dodo, et puis Mallory avait ramené Christian et ils souriaient bizarrement... On aurait dit des Jokers. C'est dans ces cas-là que t'as l'impression d'avoir loupé un épisode... dit le mafieux en reprenant une gorgée de thé, l'air pensif. -Ah carrément, il avait la jambe tordue ? Ah bah oui ! C'est pour ça qu'il est en béquilles maintenant... Tu m'étonnes d'avoir l'impression d'avoir raté un truc...Quelques secondes après, il avait avalé de travers sa boisson en réalisant que Simon avait dit que Mallory et Jared étaient allés à la guerre. Rateau avait dû intervenir pour le sauver de l'étouffement, tel un secouriste d'Alerte à Malibu. Une autre raison rendait Freddie plus enthousiaste encore à l'idée d'aller à Cair Paravel : il savait que Lucy vivait là-bas. Lucy, c'était une amie de Mallory qu'il avait rencontré alors qu'il vivait toujours chez les Grace et qu'elle était venue leur rendre visite. Il l'avait trouvé très gentille, très drôle, et puis très jolie aussi . Et comme tous les deux s'entendaient très bien, Freddie s'était montré très impatient à l'idée de la revoir. Il avait donc décidé de s'inscrire au bal du mariage, se disant qu'il aurait certainement une chance de croiser la jeune reine là-bas. Et en effet, la chance semblait être de son côté. Il avait appris que, non seulement Lucy serait présente au bal, mais en plus il danserait avec elle ! Freddie avait hurlé comme un personnage de Tex Avery en apprenant la nouvelle. Il était vraiment très heureux. Et le jour J, Freddie s'était éveillé comme une fleur à une heure des plus matinales (environ vers 11h, quoi), rien que pour être certain d'être à l'heure (ce dont il ne se préoccupait pas d'habitude). Il habitait à présent dans une petit cabane qu'il avait aménagé près de la mare de Narnia, son lieu favori car il était à proximité de ses amies les grenouilles. Lorsqu'il avait besoin de quelque chose, il n'avait qu'à aller chez les Grace qui n'habitaient pas très loin de là, et l'affaire était réglée. Il avait d'ailleurs pris soin de leur emprunter tout le nécessaire pour se faire beau la veille et avait ramené tout ça chez lui, l'idée que les Grace aient besoin de se préparer eux aussi pour le mariage ne lui ayant même pas effleuré l'esprit. Il revêtit sa tenue de bal – qui lui donnait un air beaucoup plus classe et bien moins effrayant que Karl Lagerfeld – et puis partit admirer son reflet dans l'eau vaseuse de la mare. Il avait tenu à porter une chemise verte pour rappeler son appartenance lointaine aux batraciens pelucheux, et il trouvait que ça allait parfaitement bien avec son teint. En attendant l'heure de se rendre au mariage, qui se déroulait au crépuscule, il resta assis sur un rocher sans rien faire. Il était bien trop excité pour avoir faim, et il avait beaucoup de mal à tenir en place. Il partit en milieu d'après-midi, n'ayant plus la force d'attendre. Il n'aurait qu'à prendre son temps et, de cette façon, arriverait en même temps que la plupart des autres invités. Freddie atteignit le château une heure plus tard. Il avait bien pris son temps en marchant à l'ombre des arbres, car il doutait beaucoup que l'odeur de transpiration lui donne un air « glamour ». Lorsque les gardes de l'entrée le virent rappliquer en avance et lui demandèrent qui il était, ils eurent droit pour réponse à : -BONJOUUUR ! Je suis Freddie Frog, et même que je suis le partenaire au bal de Lucy ! Vous êtes jaloux, hein ? Hein ? HEIN ?L'un des gardes, qui était chauve, se gratta la tête en échangeant un air perplexe avec son coéquipier. Ce dernier paraissait effrayé. -Laisse tomber, Johnny, dit le chauve. Nous avons affaire à un fou furieux.Il se tourna ensuite vers Freddie, arborant un sourire radieux... mais malheureusement faux. -Tu peux entrer. Bonne soirée.-Oh bah oui qu'elle sera bonne parce qu'il y aura Lucyyy ! *-* MERCIII ! Et il s'éloigna en sautillant jusqu'au jardin où serait célébré le mariage, suivi du regard par les deux gardes étonnés. Il n'y avait que peu de gens présents pour l'instant, mais le jardin fut rempli en moins d'une demi-heure. Il prit place sur un siège assez bien placé pour voir la cérémonie et attendit patiemment l'arrivée des mariés. Il assista d'abord au magnifique mariage de Liven et Serena. Ces derniers lui rappelaient beaucoup Ken et Barbie – qui avaient partagé le coffre à jouets avec lui pendant 16 ans –, mais en bien moins superficiels et hypocrites. Freddie était déjà tout ému. Arriva ensuite le tour de Chris et Crystal, Ken et Barbie en bruns, et dont le mariage fut très réussi aussi. Submergé par l'émotion, Freddie éclata en sanglots à la fin des deux cérémonies. C'était si beau... Les larmes de joie de Freddie redoublèrent au moment du baptême de la fille de Chris et Crystal, provoquant l'agacement de sa vieille peau de voisine de droite. -Un peu de tenue, enfin ! Rouspéta-t-elle. Ce n'est pas normal de pleurer autant chez un garçon ! -Mais... c'est... si... b-beau... hoqueta-t-il. La vieille femme, exaspérée, lui tendit un mouchoir en tissu dans lequel il se moucha bruyamment. Lorsque ses larmes furent séchées, il le lui rendit en souriant poliment et dut baissez la tête pour éviter un coup de sac à main de la vieille femme lorsqu'elle se rendit compte de la « surprise » qui était dissimulée dans son mouchoir. Elle avait l'air absolument dégoûtée. -AFFREUX PERSONNAGE ! -Mais Madame, il faut me comprendre... Je vais danser avec Lucy ! Se justifia Freddie dont les yeux brillaient. Mauvaise réponse. La vieille dame (qui n'était autre que Mlle Ladentelle) ne sembla pas apprécier et se mit à le frapper violemment au visage avec son sac à main. -PAS-AVANT-LE-MARIAGE ! Rugit-t-elle. Terrorisé, Freddie s'enfuit à toutes jambes vers le buffet, son lieu de réconfort. Heureusement pour lui, Ladentelle n'eut pas le courage de le suivre et il soupira de soulagement. Il promena son regard sur les plats, émerveillé par tous les mets colorés qui ornaient la table. Oh, du surimi ! *-* Oh, des fraises ! Oh, des... cuisses de grenouille ? Manquant de pousser un cri scandalisé, Freddie fit un bond en arrière. Il sursauta en sentant des mains se poser sur ses yeux, se retourna vivement en position grenouille-ninja, et puis s'aperçut qu'il ne s'agissait que de Lucy. … … … Lucy ? OO -LUCYYY !Oui, Lucy. Freddie sentit une petite grenouille s'agiter dans sa poitrine et un sourire large comme une banane illuminer son visage. Hein ? Quoi ? Il avait une grenouille dans le corps ? Ah mais non ! Il s'agissait de son cœur, bien sûr. Enfin, elle était arrivée. Les joues de Freddie prirent une teinte verte comme à chaque fois qu'il « rougissait ». Il resta fixer Lucy en souriant comme un grand niais, et chercha un sujet de conversation intéressant. Les petits pois ? Non. Ses cheveux ? Non plus. Lucy ? OUI ! -J'adore ta robe, complimenta Sieur Freddie Le Niaiseux. Elle est très jolie, et puis elle te va très bien. Une vraie top model ! Comment ça Freddie en fait trop ? Pas du tout, voyons... Han, Lucy elle était belle et gracieuse même quand elle mangeait *-*. Bon je vous l'accorde, il avait légèrement tendance à exagérer. Il lui souhaita un bon appétit et l'imita, évitant soigneusement les cuisses de grenouilles. Et si l'une de ces cuisses appartenait à l'une de ses amies ? Freddie frémit et se tourna vers Lucy, inquiet. -Dis-moi Lucy, tu n'aimes pas les cuisses de grenouille j'espère ? OO Parce qu'il y en a dans cette assiette, et ça me fait peur... dit-il en indiquant le plat maléfique du doigt. Le Narnien savait pertinemment qu'il avait en ce moment-même l'air d'un niais en panique. Mais en fait, il s'en fichait. Et puis ce serait une bonne occasion pour se faire rassurer par sa partenaire... Un ricanement machiavélique raisonna dans sa tête et il afficha un sourire en coin. Il lui arrivait de se féliciter lui-même pour ses idées saugrenues. Eh oui, quand on a un passé de grenouille en peluche, on reste spécial toute sa vie. Ça, Freddie l'avait bien compris. Un des autres inconvénient de sa vie passée consistait à ce qu'il ne soit pas très adroit de ses jambes... Il savait bien évidemment sauter plus haut que la plupart des gens, mais pour ce qui était de courir ou danser... On pouvait qualifier ça de catastrophique. En effet, il avait tendance à s'emmêler les pattes. Ce qui était assez problématique à un bal... Avant de se mettre à stresser inutilement, comme à son habitude, il se tourna vers Lucy qui piochait toujours de la nourriture sur le buffet. -Hum, Lucy ? Appela Freddie en souriant à la vue des joues gonflées de son amie. Est-ce que ça te dérange si on évite de danser ? Je suis vraiment nul dans ce domaine, surtout pour les claquettes... La dernière fois que j'en ai fais, mes jambes se sont emmêlées et je suis tombé en avant, si bien que mon pantalon a craqué à l'arrière... Et tout le monde a vu mon slip !Malgré le ridicule de son récit, Freddie arborait une expression dramatique. Qu'est-ce qu'il avait eu honte, ce jour-là... C'était devant les petits vieux de la maison de retraite de Narnia, en plus ! Certains, particulièrement perfides, s'étaient ouvertement moqués de lui et lui avaient balancé des caramels mous à la figure. Il arrivait que Freddie en fasse des cauchemars. Sentant les larmes lui monter aux yeux, il secoua la tête : hors de question de pleurer en public, et surtout pas devant Lucy ! Mieux valait se montrer brave, car la situation avait tout d'un rêve éveillé. Il attendit que sa partenaire ait fini de grignoter un peu puis lui fit signe de le suivre pour aller s'asseoir sur des chaises juste en face de la piste de danse grouillante de monde. Il resta silencieux un long moment, observant avec un grand intérêt les danseurs. En fait, il semblait qu'il y en ait de bien pires que lui... La bonne humeur de Freddie remonta en flèche et il se tourna vers Lucy en souriant de toutes ses dents. -Alors, tu fais quoi de beau ces temps-ci ? Je ne t'ai pas souvent vu dans Narnia. Aussi, il est rare que je sorte avant 15h, le temps que je sois bien réveillé...Freddie grimaça, gêné. Il était vrai que se réveiller le matin, ce n'était pas dans ses habitudes. Pour sa défense, il n'avait pas de réveil. Il ne savait même pas si ça existait ici... Il faudrait qu'il le demande au brocanteur. Justement, il l'aperçut parmi la foule. Celui-ci faisait une danse étrange, assez ridicule même. Elle consistait à lever le bras gauche en l'air, le baisser, lever la jambe droite, la baisser, lever le bras droit, le baisser, lever la jambe gauche, la baisser, et reprendre l'opération un bon nombre de fois. Freddie était surpris de voir autant de gens comme le brocanteur danser sans trop savoir comment faire, mais il trouvait ça très amusant. Il faudrait qu'il essaye ça avec Lucy, tout à l'heure. Et justement, il se tourna une énième fois vers elle : -En fait, tu voudras aller danser tout à l'heure ? Si on n'est pas très doués, tant pis : l'essentiel c'est de s'amuser . Et si tu n'en as pas envie, on peut toujours rester ici à discuter et commenter les gens .L'idée de critiquer ou complimenter les gens devant lui plaisait autant que d'aller improviser une nouvelle danse devant tout le monde. Ça avait l'air très amusant, et il savait qu'il aurait tout le temps voulu pour faire les deux pendant la soirée. Et justement... -Oh regarde, c'est Roger là-bas ! OO Il a pas l'air d'aller bien... Pauvre gars. |
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Susan Pevensie Reine de Narnia || Élue ∞ messages : 178 ∞ camp : Narnien ∞ double-compte : Aleksander F. Blackburn | Sujet: Re: Bal des mariages. Mar 16 Aoû - 0:06 | |
| Après mes félicitations à Crystal et Chris, je les laissais s'entretenir avec d'autres personnes pendant que je cherchais Liven et Serena, pour les féliciter à leur tour. Tout en marchant, je pouvais voir les visages réjouit des personnes présentent ici. J'étais fière d'avoir pu faire de ce lieu un rendez vous joyeux pour tous les gens de Narnia, amis comme ennemis. Peut être même que durant la soirée, certains esprits pourraient d'ailleurs se détendre durant cette soirée et je priais au fond de moi pour que rien ne vienne gâcher la soirée, elle était si belle. J'étais complètement perdu dans mes pensées quand je vis une servante s'avancer vers moi avec timidité. Il s'inclina respectueusement devant moi et je lui rendit un jolie sourire. C'est alors qu'elle m'annonça que Liven, le marié mais aussi mon cavalier pour ce soir, me cherchais. Je souris et lui dit alors de m'indiquer dans quelle direction il se trouvait. C'est alors avec sourire magnifique que je traversais la salle pour rejoindre Liven qui, en plus d'être mon cavalier était un ami très cher. Il y a déjà quelques années que nous nous connaissions et il était devenu un ami très proche et que j'aimais beaucoup. Il m'avait souvent fait part de son admiration pour l'ancien Narnia et nous passions souvent de longues soirées à parler de ces temps anciens ou Peter, Edmund, Lucy et moi régnions sur un royaume en paix et en harmonie. Tout cela me paraissait si loin que parfois, j'avais l'impression que ce n'était qu'un rêve. Il s'était passé tellement de choses entre temps que c'était comme si notre ancien royaume était présent dans une autre vie. N'avais-je jamais rencontré ce très cher Monsieur Tumnus et combattu la Sorcière Blanche aux côtés d'Aslan ? Je sortais brusquement de mes pensées quand je vis le visage réjouit de mon ami Liven. La cérémonie m'avais beaucoup émue et j'avais trouvé Liven plus heureux que jamais. Dans son bel habit, il était très charmant et ceci me fit sourire d'autant plus. J'étais contente de le voir si heureux à ce moment là. J'avais tout fait pour voir les visages satisfait des mariés et, sans me vanter, je crois que j'y étais très bien parvenue. C'était Liven qui m'avais donné l'idée de faire ce mariage ici à Cair Paravel, entouré par la magie de Narnia. Depuis lors, j'avais travaillé jours et nuits à tout préparer, installer, organiser. Tout ce travail avait valu une soirée magique et magnifique et je n'en étais pas déçu. Je m'arrêtais alors devant Liven et il prit la parole le premier. Son compliment me toucha et me fit légèrement rougir. Je lui souris en toute sincérité et m'adressais à lui. « Je te remercie Liven. Tu est également fort charmant dans ton costume, il te va à ravir ! Permets moi de te souhaiter mes plus sincères félicitations pour ce mariage et je te souhaite tout le bonheur du monde avec ta femme et ton fils. Vous formez une famille si charmante ! » Liven décida alors d'aller nous chercher deux verres de vin. Il m'en tendis un et je regardais le verre. Il était orné de feuillage en peinture et le verre était si fin qu'il en était presque transparent. C'était moi qui les avaient choisi, tout comme le vin Narnien. Il était fait à partir de vignes non loin du château et il était très bien reconnu dans beaucoup de royaumes. Je portais mon verre un peu haut en regardant Liven puis but une gorgée. Je n'étais pas une très grande amatrice de vin mais je devais avouer que celui ci était plutôt bon. Après avoir but une gorgée, Liven m'invita à marcher un peu tout en parlant de choses et d'autres. Nous fîmes le tour de la salle, ce qui me permit d'apercevoir Lucy dans une très jolie petite robe et accompagnée de son cavalier. Tous deux avez l'air timides mais ils étaient très mignons. Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant ma petite sœur. Elle était en train de reprendre goût à la vie, tout comme moi, même si une large cicatrice resterait à jamais gravé dans notre cœur. Étant plus jeune, elle avait eu plus de mal à accepter, si toutefois l'un de nous l'avait accepté, la mort de Peter. Je l'avais vu que très peu de fois depuis plusieurs mois, elle préférait s'isoler ou rester dans sa chambre. Edmund et moi tentions de nous remettre à vivre, sortant un peu plus, parlant à plus de monde. Lucy avait toujours plus de mal et elle était encore un peu renfermée sur elle même. J'espérais que ceci pourrait rapidement changer car elle me faisait peine et savoir que je ne pouvais rien faire pour elle me désespérais. Mais je sortit de mes pensées quand Liven me parla d'Aslan. Je lui souris mais lui faisait comprendre dans mon regard que j'avais été déçu du Grand Lion depuis qu'il nous avait abandonné. Toutefois, je ne prononçais pas un mot et mon regard se porta sur le lion que je vis quitter la pièce. Alors c'était ainsi ? Il avait décidé de nous ignorer Lucy et moi ? Il avait disparu depuis des mois, nous laissant perdre cette guerre et voilà qu'il était réapparut pour marier deux couples. Je pensais qu'il allait au moins venir nous parler et nous présenter ses condoléances pour Peter, ça aurait été la moindre des choses non ? Au lieu de ça, le Grand Lion s'était contenté de rester silencieux et de quitter la salle pour repartir aussi mystérieusement qu'il était apparut. Je serrais mon poing sous le coup de la colère. Toutefois je me calmais rapidement. Ce n'était ni l'heure ni l'endroit pour s'énerver. J'avais encore beaucoup d'autres choses à penser à ce moment là. Tout en continuant de discuter, Liven et moi marchions et buvions notre verre. Dans la foule j'aperçus alors le Roi Cor et eut un sourire. Il était très bien habillé ce soir et je savais que j'irais lui parler dans la soirée. Pour l'heure il était en compagnie de Charlotte Hastings, sa cavalier et en semblait très honorée. Toutefois, je ne m'inquiétais pas car nous nous étions promit une danse tous les deux et je savais que je l'aurais. C'est à ce moment là que Liven m'invita à danser avec lui. Il était mon cavalier et c'était un honneur pour moi de partager une valse en compagnie d'un ami très cher comme lui. J'acceptais donc sans hésitation en souriant. Il prit doucement ma main et nous nous dirigeâmes alors vers la piste de danse. Liven posa alors son regard sur un groupe de personne : Yoren, Rosalie, Melody, Serena et Soren. Il se perdit alors dans ses pensées l'espace de quelques instants et je le regardais en souriant. Il avait l'air heureux et apaisé en cette douce soirée et voir un ami si joyeux remplissait mon propre bonheur. Doucement, comme pour le faire revenir à la réalité, je lui murmurais à l'oreille : « Ne t'en fais pas, ils ont tous l'air heureux et Serena la première ! » J'eus un petit sourire et lui adressait alors un clin d'œil complice. Nous nous sommes alors mit à danser en parfaite harmonie, suivant la musique et ne faisant aucuns faux pas. Liven était un très bon cavalier et menait la danse d'une très bonne façon. Moi je suivais ses mouvements, laissant mes cheveux et ma robe virevolter lorsque je tournais. Je souriais tout en dansant avec mon ami. Les mélodies s'enchainaient et nous, nous continuions à danser, changer de rythme et de mouvements. J'avais apprit à danser dans mon monde, lors de bal de fin d'année donné dans les écoles. J'étais jeune à l'époque et les bals mondains de ce genre n'étaient pas vraiment à la mode, toutefois il y avait souvent des instants ou les valses prenaient place sur la piste. J'avais toutefois apprit à mieux danser à Narnia, car durant l'Âge d'Or de nos règnes, il y avait souvent des bals donnés à Cair Paravel et, comme j'aimais danser, j'étais presque toujours sur la piste de danse, ne la quittant que pour aller boire quelques instants. Ainsi, ces expériences m'avaient permit d'être aujourd'hui une très bonne danseuse, faisant parfois envier d'autres jeunes femmes. Ce soir, j'avais la chance de danser avec un cavalier formidable et ceci rendait ma joie que plus grande. Doucement, Liven et moi nous sommes arrêtez de danser, peut être par fatigue ou peut être parce que la musique ne nous plaisait plus. Avant de quitter la piste, comme pour remercier mon cavalier, je prit les bords de ma robe dans mes mains et fit une jolie révérence que Liven me rendit en inclinant la tête. Je me relevais en souriant puis nous nous dirigeâmes vers le buffet. Il était garni de mets différents, de toutes origines et de toutes saveurs. Le tout était très coloré et parfumé. Je prit une petite fraise rouge que je portais à mes lèvres pour la croquer. Le fruit était très sucré et me rappelait les moments ou je cueillais moi même quelques fruits dans les jardins, en profitant pour déguster quelques bonnes choses au passage. C'est alors que Liven me posa une question, très sérieuse et je vis dans une regard qu'il voulait une réponse honnête. Il me demanda si j'étais heureuse. Bien entendu, mon état morose et triste n'était un secret pour personne. Toutefois, depuis quelques temps, grâce à des personnes très importantes comme Edmund ou encore Cor, j'étais parvenu à être un peu mieux, à reprendre goût à la vie. Je plongeais alors mes yeux azur dans ceux de Liven et lui répondit avec sincérité. « Je dois t'avouer que les temps sont durs et je te mentirais si je te disais que tout aller bien pour moi. Toutefois, je reprend petit à petit mes esprits, je m'ouvre un peu plus au monde et je me remet à sourire sincèrement. Je ne me cache plus et je ne cache plus ma tristesse. J'arrive maintenant à vivre avec tout en me disant que je suis toujours en vie et que je dois profiter de chaque jours. C'est ce qu'aurait voulu Peter ! Je me suis plongée complètement dans la préparation du mariage et il faut dire que ça m'a fait du bien. Je savais que ce soir ramènerait un peu de bonheur à Narnia et je suis heureuse pour tout mon peuple. Narnia est encore debout et tant que nous seront la, la magie de ce lieu ne disparaitra pas et nous pourrons toujours espérer la victoire. Alors oui Liven, grâce au bonheur de vos mariages, ce soir je suis heureuse et en paix et je dois te remercier pour cela. » Ma voix avait légèrement tremblée durant ces paroles, toutefois j'avais retenu mes larmes naissantes. Ce n'était pas de la tristesse que je ressentais à ce moment là mais plutôt de l'émotion. Oui, Liven, Serena, Crystal et Chris, avaient vraiment ramenés une certaine joie de vivre à Narnia et je ne pourrais jamais assez les remercier.
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Mar 23 Aoû - 23:23 | |
| Le bal était maintenant annoncé. Mais je n’étais visiblement pas près de trouver ma cavalière qui s’était éloignée, ou alors cachée par la tonne d’invités autour de moi, et qui n’était autre qu’Amanda, une très grande amie que j’avais connu ici même, à Narnia. Avec notre départ à Archelia, je ne l’avais pas revu depuis de nombreux mois, et j’étais aujourd’hui bien heureux de pouvoir être en sa compagnie et avoir de ses nouvelles. Je lui avais parlé, bien entendu, avant le mariage, elle était même venue quelques heures après l’accouchement de Crystal nous voir, et admirer Maëlyn, de qui elle était à présent la marraine. Mais je ne l’avais actuellement plus dans mon champ de vision, elle s’était sans doute écartée pour ne pas être assaillie par les invités, comme je l’étais à ce moment-là. Plusieurs personnes se présentèrent comme étant de la famille de Crystal, et je les remerciai de leurs félicitations avec grand plaisir. Mais mon plus beau bonheur fut quand je vis arriver ma mère, avec Maëlyn dans les bras. Les autres n’avaient presque plus d’importance pendant quelques instants.
Je m’avançai vers elle plus vite qu’elle ne le faisait, et pour la première fois depuis bien longtemps, je me retrouvais comme un petit garçon, timide et hésitant. Ce fut cependant son sourire, son visage bienveillant dont j’avais pris l’habitude quand j’étais plus jeune, et ses yeux qui étaient l’exact reproduction des miens, qui enlevèrent cette sensation, pour la remplacer par…de l’amour, tout simplement. A ce moment précis, je ne pouvais expliquer pourquoi j’avais fui une femme et une mère si agréable, belle et aimante. Peut-être étais-je trop jeune, peut-être avais-je pris la mauvaise décision à l’époque. Les apparences sont trompeuses, je le savais, mais je n’arrivais pas à y croire à présent. Adolescent, j’avais toujours eu l’impression d’être obligé de vivre selon la méthode de mes parents, de n’avoir aucune liberté. Mais j’étais jeune, trop jeune, et maintenant que j’avais deux filles, même depuis peu de temps, je comprenais. J’avais seulement été trop rebelle, et j’avais refusé de l’admettre. Mes parents y étaient pour quelque chose, bien sûr, mais je voyais la différence à présent.
« Vous êtes donc venue... Je n’osais pas regarder les invités, et vous chercher, de peur de ne pas vous y voir. »
« Je suis là, mon fils. Quand bien même tu sois parti de la maison, je n’aurais pu manquer ton mariage. Je voulais voir quel homme tu étais devenu, et rencontrer ta belle famille. »
Mon âme d’enfant ne me quitta pas. Je dus presque me retenir de pleurer. Je n’avais pas vu ma mère depuis près de trois ans et demi, peut-être même plus. Pour certains, cette période n’est rien. Ce temps n’avait rien fait, mais ce n’était que maintenant que je me rendais compte à quel point elle m’avait manqué, et combien j’aurais voulu qu’elle soit là. Ce n’était pas à elle que j’en avais voulu, lorsque j’étais parti de chez moi, tel un fugitif : c’était à cause de mon père. J’avais été attristé de connaître sa mort, mais je ne pouvais pas, encore aujourd’hui, lui pardonner les coups de fouet que je recevais seul, en tant qu’enfant unique. Je ne pouvais pas lui pardonner ses longues absences pour diverses affaires, ou pour aller voir ses maîtresses. On m’avait assuré que le mariage de mon père et de ma mère n’avait pas été forcé, qu’ils avaient été libres de choisir la personne à épouser, et j’étais même né de leur union. Seulement voilà, ma naissance et mon évolution, ou bien notre manière de vivre, ne lui convenait pas. Il ne faisait rien envers ma mère, en dehors du fait qu’il manquait à son devoir d’époux aimant. Il ne l’aimait plus, c’était tout.
Ma mère, elle, l’avait aimé à chaque instant, je l’avais toujours vu dans ses yeux. Elle avait accompli son devoir de femme, lui avait fait honneur, et avait tenté de m’éduquer comme les gens de notre statut social. Enfin, nous n’étions que des bourgeois, mais nous étions bien plus riches que la plupart des nobles, et ma famille était depuis longtemps reconnue dans Telmar. C’était pour cela que j’avais pas mal d’amis nobles, et que j’étais entré à de très nombreuses reprises au château royal telmarin ou dans les plus petits châteaux des familles riches, comme nous. Ce temps était maintenant révolu. J’avais hérité d’une bonne partie des richesses de ma famille à la mort de mon père, il y a de cela deux mois, mais elles restaient toujours à Telmar pour la grande majorité. Entre Crystal et moi, nous ne risquions pas de tomber dans la pauvreté, c’était sûr ! C’est ce qui nous avait permis d’acheter une belle petite maison à Archelia, une contrée tout de même nouvelle, et bien sûr d’organiser en partie le mariage. Je savais que je retournerai à Archelia, dans quelques jours, avec Crystal, Lou et à présent Maëlyn, mais j’avais l’impression que nous n’allions pas y rester bien longtemps...
Je discutai rapidement avec ma mère, jusqu’à ce que d’autres personnes viennent, comme mon oncle, sa femme, et ses deux fils à peine plus jeunes que moi que j’adorais particulièrement auparavant. Il y eut quelques anciens amis, puis d’autres membres de la famille de Crystal, qui vinrent me voir, et ma mère dut s’écarter, et aller plus loin avec Maëlyn. Ma femme – penser à cela me fit largement sourire – était elle aussi assaillie de tous les côtés, sa famille semblait ne pas vouloir la lâcher, ce qui était compréhensible. Mais ce fut moins drôle et sympathique lorsqu’un homme, moyennement âgé, déclara joyeusement que les Calormènes seront ravis de la revoir à Tashbaan. Qu’est ce que cela voulait dire ? Cet homme était-il fou, ou...ou Yoren avait fait répandre une rumeur, ou une volonté de faire revenir sa sœur ? Je croisai le regard de Crystal un instant, puis fis semblant de me concentrer à nouveau sur les invités autour de moi, tout en entendant l’homme, qui se présenta plus tard comme étant un oncle de ma femme, demander ce que ceci signifiait. Il avait l’air réellement surpris.
Plus tard, je vis qu’Edwin, ayant ma femme comme cavalière, dansait avec elle tout en discutant de choses qui semblaient sérieuses et graves, et qui atteignaient Crystal en plein cœur. Se pourrait-il que ce soit à propos de Yoren ? Je savais les fausses accusations qu’il avait fait porté sur elle, après le meurtre de leur père, que lui-même avait organisé, et les conséquences sur les sentiments de Crystal. Je les observai un long moment, jusqu’à ce que je vois Soren, mon beau frère et parrain de Maëlyn, avec cette dernière dans les bras, à quelques mètres de moi. Il vint vers moi, parla brièvement et me redonna mon bébé avec un sourire. Je l’appréciais avant, rien qu’avec ce que m’avait dit Crystal de lui, et j’avais maintenant la confirmation qui était génial. Mais...où était donc passée ma mère ? Il fallait que je lui parle, plus tard. Je me souvins que j’avais une cavalière à retrouver. Je voulais profiter d’un peu de temps seul avec Amanda, comme j’en avais l’habitude avant de connaître Crystal – mais ce n’était pas une mauvaise chose, bien sûr -, et surtout la remercier encore une fois d’être présente, et d’avoir accepté de remplir le rôle de marraine de notre bébé.
Seulement je tenais toujours Maëlyn, et je n’allais sûrement pas la laisser à n’importe qui. Crystal dansait, Soren semblait occupée avec sa cavalière, une jeune demoiselle qui me disait quelque chose par ses yeux pétillants et ses cheveux d’un blond éclatant. Yoren était hors de mon champ de vue, la Reine Susan également. Décidément...peu importe, j’avais le temps. En voyant Maëlyn agitée, je finis par aller m’asseoir sur un des trônes royaux que le roi Edmund et les reines Susan et Lucy nous avaient prêtés en ce jour, et la berçai avec douceur, lenteur, en prononçant des paroles douces qui semblaient marcher, bien que Crystal soit bien plus douée que moi pour cela. J’étais père d’une fille de douze ans depuis quelques mois, mais depuis quelques jours à peine, je devais m’occuper d’un bébé, et c’était autre chose... Après quelques instants, j’entendis non loin de moi Crystal, aux côtés d’Edwin appeler Soren, qui se détourna de sa cavalière, et qui lui demanda ensuite de venir, car elle et moi devions lui parler de Maëlyn. Ah bon ? Je secouai la tête : Crystal voulait sans doute parler de ceci avec son frère, mais à son regard rempli d’émotions, je pus saisir qu’elle voulait surtout lui parler tout court, profiter d’un peu de temps avec lui. Mais j’étais encore loin de comprendre totalement les pensées de celle qui était à présent ma femme.
Sans rien dire, je la suivis, avec Soren, vers un couloir extérieur à la salle des trônes. Je sentis Maëlyn s’agiter un peu, mais elle semblait surtout intriguée. La pauvre ne devrait rien comprendre, elle ne connaissait personne, ou presque. La musique était plutôt forte, beaucoup de voix s’élevaient et se mélangeaient. Et pour finir, elle était à peine née, et elle était loin d’avoir fait ses nuits. Je me demandais d’ailleurs encore comment je faisais pour ne pas avoir trop de traces de fatigue sur mon visage ! Notre petit groupe s’arrêta, et je vis Soren venir vers moi, lui aussi interressé par Maëlyn. Il fallait avouer que depuis les quelques jours où elle était née, elle en avait fait fondre plus d’un. Nous avions droit très souvent à des « Qu’elle est mignonne ! », « Elle vous ressemble beaucoup. », « Quel magnifique bout de chou ! », et tout ce qui y ressemblait. C’était flatteur, mais à force... Enfin, il ne faut pas se tromper, ça me faisait surtout rire. J’étais de toute manière trop heureux pour ressentir une quelconque tristesse ou colère.
Soren prit la parole finalement, nous demandant si la soirée se déroulait bien selon nous. Je laissai Crystal répondre tandis que je me concentrai à nouveau sur Maëlyn pour la bercer un peu et la calmer, la voyant de plus en plus agitée. Un peu après, j’entendis mon beau-frère s’adresser à moi, et ses mots me firent plaisir. Crystal m’avait tant parlé de lui...j’avais l’impression de le connaître depuis longtemps. Et il semblait être comme elle me l’avait décrit de nombreuses fois. Je comprenais vraiment pourquoi elle tenait tant à lui. Elle l’aimait d’un amour fraternel, bien sûr, mais ils semblaient l’un et l’autre attachés par un lien encore plus fort. Je remerciai Soren d’un sourire, avant même qu’il ait fini sa phrase. Eh mais...Lou, où était-elle ?! Nous l’avions laissé avec son cavalier, et je me doutais qu’il ne lui arriverait rien, mais...j’avais tout de même un peu peur pour elle. Non, je devais m’inquiéter pour rien, elle devait bien s’amuser.
« Merci Soren. Je suis enchanté de te rencontrer enfin, Crystal m’a parlé de toi tant de fois ! »
Ok, là je devais avouer que...c’était intimidant d’être en face d’un prince de Calormen, qu’il soit le frère de Crystal ou pas. Lorsque j’avais connu Crystal, elle ne m’avait pas tout de suite révélé son identité, ça n’avait été qu’au bal de l’an dernier qu’elle l’avait fait...après que nous ayons partagé notre premier baiser. Je m’étais habitué à l’idée qu’elle soit une princesse en réalité, mais pour moi, elle n’était qu’une exilée de Calormen venue à Narnia. Mais me voilà donc en face d’un monarque, que j’avais...tutoyé. Enfin bon, je supposais que s’il était mon beau-frère...je pouvais me le permettre. Mais la chose serait sans doute différente avec Yoren, je ne savais pas pourquoi. J’en avais presque peur à vrai dire. Peur...à cause de ce que m’avait dit Crystal, une nouvelle fois ; je ne le connaissais pas après tout. Mais peut-être était-il comme Edwin. Durant le mariage, ces deux-là m’avaient paru proches, et surtout ils se ressemblaient, au niveau du caractère.
Lorsque je fus convaincu que je n’avais pas à avoir peur de mon autre beau-frère, je regardai avec un large sourire, ému, ma femme prendre son frère dans ses bras. Voilà pourquoi ils avaient eu besoin de parler un peu... Après même pas quelques minutes, Soren finit par déclarer qu’il nous laissait, qu’il avait quelqu’un à voir. Je pus voir le regard malicieux échangé entre les deux frère et sœur, qui me fit presque rire. Il ajouta qu’il serait probablement encore là le lendemain, ce qui serait une bonne nouvelle. Crystal pourrait lui parler à nouveau, et j’espérais bien avoir une conversation avec lui pour le connaître un peu mieux. Je ne dis rien, voyant qu’il parlait surtout à sa sœur, et me contentai d’un nouveau sourire. Je le regardai revenir dans la salle de bal, puis me tournai vers Crystal, et ne pus m’empêcher de l’embrasser tendrement.
« Il vaudrait mieux que je ne tarde pas trop à chercher Amanda, c’est mon devoir de lui faire passer une bonne soirée après tout. Mais auparavant, j’espèrerais bien avoir une danse avec ma femme ! »
Un grand sourire s’étala sur mes lèvres à nouveau. Quelques mois plus tôt, j’avais été effrayé à la perspective de devenir père, et même lorsque j’avais demandé Crystal en mariage, j’avais eu peur. Mais ce temps était depuis longtemps révolu. Grâce à elle, j’avais pris confiance en moi, et je n’étais plus le même qu’auparavant. J’étais maintenant à la charge d’une épouse, d’une fillette et d’un bébé, et en aucun cas je n’étais terrifié. J’étais même fier d’avoir construit une si belle famille, alors que je ne connaissais Crystal que depuis un an et demi, environ, peut-être deux ans. Je me moquais pas mal du temps, en réalité, j’avais à présent toute une vie aux côtés de ma femme et de mes deux filles, peut-être avec d’autres enfants à venir. Et une vie n’avait aucune limite, après tout. Avant de penser à la fin, je voulais vivre mon présent, et préparer mon futur. Et pour le moment, j’espérais que j’allais obtenir une danse avec Crystal, si nous arrivions à trouver quelqu’un pour la tenir pendant ce temps, afin de profiter de ce merveilleux jour.
Nous retournâmes dans la salle des trônes, où nous croisâmes Lou, avec le prénommé Simon : ils semblaient bien s’amuser à un quelconque jeu d’enfant. En fait, au fond, ils n’étaient pas si jeunes. Ils avaient seulement une dizaine d’années de moins que moi. Woh, dit comme ça, je paraissais vachement vieux ! Je ris intérieurement, puis repris mon sérieux. Il fallait donc trouver Amanda, ce qui me permettrait de l’avoir ensuite comme cavalière sans avoir à la chercher bien longtemps. Telle que je la connaissais, elle devait sans doute avoir trouvé un jeune homme, lui aussi seul, pour danser. Je confiai à Crystal d’aller s’asseoir à l’un des sièges royaux où je m’étais précédemment assis, pendant que je partais à la recherche de notre amie. Il va sans dire que j’étais toujours un peu inquiet pour Crystal, qui avait vécu un accouchement très éprouvant, où elle avait joué entre la vie et la mort. Elle avait beau sembler en forme, elle devait encore être faible, les médecins lui avaient d’ailleurs conseillé de ne pas trop forcer, mais qu’elle pourrait danser à sa guise. La faire s’asseoir serait déjà mieux que de la laisser debout. Lorsque je la vis installée sur le trône de la Reine Susan, m’adressant un de ses plus beaux et doux sourires, j’entendis la musique se terminer. A peine eus-je marché quelques mètres qu’Amanda me fonça dessus, l’air plutôt joyeuse.
« Te voilà enfin ! » m’exclamai-je en rigolant. « Si ça ne te dérange pas, nous aimerions bien, avec Crystal, te confier Maëlyn, seulement le temps d’une danse. Ensuite, je serai tout à toi ! »
Elle accepta avec plaisir, et se dirigea vers Crystal avec moi. Toutes les deux parlèrent rapidement, comme toujours, puis Amanda prit délicatement Maëlyn dans ses bras. Depuis la naissance du bébé, elle avait été vraiment adorable : elle nous avait aidés de la meilleure manière, m’avait empêché d’angoisser inutilement pendant le rétablissement de Crystal, et avait passé beaucoup de temps en sa compagnie. Ces deux-là s’étaient vraiment bien trouvées ! J’étais également très ami avec Amanda, bien avant de connaître Crystal, et à présent, nous étions encore plus proches. On pouvait toujours craindre des pertes d’amitié, avec une relation amoureuse, puisqu’on se consacrait à celui ou celle qu’on aimait plus que tout. Mais Amanda nous connaissant tous les deux, nous n’avions eu aucun problème à la conserver près de nous. Les amis de Crystal étaient également mes amis, et inversement. Nous étions même liés avec nos connaissances, car en aucun cas je ne voulais manquer un point de la vie de ma nouvelle épouse.
Je sortis de mes pensées lorsque je sentis la main de Crystal sur la mienne, mais replongeai presque immédiatement dans mes souvenirs. Je revoyais le bal qui s’était déroulé un an et quelques mois auparavant. Nous avions, là aussi, des cavaliers imposés, et nous étions tous masqués. Pourtant, je n’avais eu aucun mal à reconnaître Crystal. Je l’avais « emprunté » à son cavalier pour une danse. Un échange de mots, une escapade à l’extérieur, un baiser, voilà ce qui avait suffi à faire débuter notre relation. Il fallait peut-être préciser qu’un contact, avant, nous avait rapproché, et c’était ce qui m’avait donné le courage d’aller voir cette jeune beauté le jour du bal masqué. Une connaissance commune pour le piano, une curiosité envers l’autre, puis un rapprochement inespéré. Depuis ce jour-là, je chérissais le piano. J’en jouais assez souvent, mais je préférais par-dessus tout écouter Crystal, pendant des heures parfois, surtout lorsqu’elle donnait des cours à des enfants tous aussi doués les uns que les autres. D’ailleurs, pour cette soirée, c’était Crystal qui avait trouvé toutes les musiques à jouer. Je regrettais seulement que ce ne soit pas elle au piano, où j’aurais pu l’écouter et l’admirer durant longtemps, pendant toute la nuit même. Elle seule pouvait apporter la touche de douceur, de grâce et de beauté que j’attendais tant.
Malgré cela, la musique qui débuta alors m’emporta très rapidement. Je sentais les notes s’accélérer peu à peu sans à-coups, comme si elles fondaient les unes avec les autres. Avant que cette petite introduction d’enchaînement de notes ne se termine, je me plaçai presque au milieu de la piste de danse avec Crystal. Eh, c’était censé être mon jour, non ? Il fallait bien que je reste encore un peu au centre de l’attention générale ! Il y eut un grand silence lorsque la plupart des invités virent que l’un des couples vedettes entrait en piste. C’était notre première danse depuis le début de la soirée, et je savais que Liven et Serena n’avaient pas dansés ensemble encore. Gardant mes yeux concentrés sur ceux fascinants de Crystal, mon corps prit peu à peu le rythme, et mes pas guidèrent ceux de ma femme. Sur le point de la danse, nous avions de la chance d’avoir tous deux étaient formés, bien que je me doutais que ceci avait plus plu à Crystal qu’à moi, dans notre enfance respective. Mais grâce à elle, chaque danse était un pur plaisir, et chaque morceau de piano joué berçait mon cœur.
Je dus avouer qu’au début, j’eus un peu de mal à réellement sortir les pas et les gestes de mon cœur, mais je repris très vite l’habitude, et la danse devint virevoltante, mouvementée, passionnante, et passionnée... J’entrevis la présence, autour de moi, de d’autres couples danser, mais je n’apercevais que Crystal, sa présence majestueuse avec son diadème de princesse calormène, ses yeux éclatants et profonds à la fois, sa robe à la fois simple et sophistiquée, et ses cheveux d’un noir sombre mystérieux. Tant de caractéristiques que j’avais l’occasion d’admirer chaque jour avec mon plus grand bonheur. Mais il y avait autre chose : aujourd’hui, Crystal ne cachait pas ses origines. Au contraire, elle les libérait, les montrait à chaque personne présente dans la salle, autant à moi, qu’à Lou, qu’à sa famille, qu’à nos amis, qu’à quelques connaissances. C’était tellement...magnifique. Comment pouvais-je me retrouver avec une Princesse Calormène ? Comment avais-je pu attraper cette sublime créature ? Le hasard, ou bien le destin ? La musique se termina alors sur une touche plus sombre et dangereuse que le début.
Le geste se finit sur un tournoiement de Crystal, mon bras entouré sur elle, son dos contre mon torse. Quelques applaudissements retentirent, puis des notes démarrèrent, sans but : c’était une pause entre deux musiques. Je refis tourner lentement Crystal pour libérer mon emprise sur elle, et gardai ma main dans la sienne tout en quittant la piste de danse. C’est avec un sourire presque permanent à présent que nous rejoignîmes Amanda, qui tenait une Maëlyn visiblement agitée. Sa mère s’approcha rapidement, la reprit dans ses bras et la berça doucement. La petite mit plusieurs minutes à se calmer, et elle sembla presque s’endormir contre Crystal. Je les observai d’un air très légèrement inquiet, puis me tournai vers la marraine de notre bébé. Je lui tendis ma main en m’approchant d’elle. Je devais avouer que je ne connaissais pas ses talents de danse, n’ayant jamais eu une occasion avec elle. De plus, elle venait d’un autre monde, celui du roi Edmund et des reines Susan et Lucy, peut-être était-ce différent ? Je le verrai bien dans quelques instants. Voyant que l’orchestre s’apprêtait visiblement à démarrer de nouvelles mélodies, je saisis doucement la main d’Amanda, et l’entraînai vers la piste de danse.
« Voyons maintenant ce que tu peux donner à cette danse, ma chère. » murmurai-je en plaisantant.
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 26 Aoû - 11:29 | |
| Honnêtement, je m’étais carrément retenue de prendre Freddie dans mes bras. Je ne l’avais pas vu depuis un petit moment, à vrai dire. Ces derniers temps, j’étais revenue au château, plus souvent qu’avant en tout cas, et avec la préparation de ce bal et des deux mariages, je n’avais pas trop eu le temps d’aller me promener. En tout cas, j’étais bien contente d’être avec Freddie pour le bal. Si j’avais été, par exemple, avec le Roi Edwin ou le Tisroc Yoren, j’aurais franchement eu peur, et j’aurais préféré partir en courant plutôt que de leur parler. Déjà que ce n’était pas facile de réunir des ennemis dans une salle... J’espérais réellement que ce bal resterait sous le signe de la joie et de la paix, pour tout le monde. Il y avait trop de tourments habituels pour en créer d’autres. De mon côté en tout cas, je comptais m’amuser avec Freddie, et je pense que je ne serai pas déçue ; il était impossible de s’ennuyer avec lui. Il avait une grande imagination, et quand on le suivait, on se retrouvait transporter dans son monde si drôle et différent, tous les soucis quotidiens disparaissaient pendant quelques temps grâce à lui. D’ailleurs, il commença à parler en me complimentant, ce qui ne manqua pas de me faire rougir. J’avais beau ignorer ce qu’était un « top model », je compris cependant qu’il était sincère et qu’il me mettait encore mieux en avant. Il n’était pas dur de complimenter, mais il n’était pas facile de le penser réellement. Je ne pus répondre à Freddie, sans savoir pourquoi, et je me contentai donc d’un grand sourire pour le remercier. La parole allait me revenir, ne vous inquiétez pas mes amis. D’ailleurs, lorsqu’il me souhaita un bon appétit, en voyant que je regarde les plats présentés sur le buffet, je pus glisser un « Merci » rempli de joie. Les cuisiniers avaient fait un joli travail ! Chaque petit met semblait excellent, et le tout était merveilleusement présenté. Je n’avais rien choisi du côté de la nourriture, et je ne savais d’ailleurs pas qui l’avait fait, mais c’était absolument génial. Je jetai un coup d’œil dans la salle pour voir où se trouvaient les nouveaux mariés, et s’ils semblaient heureux, mais je ne pus les voir, à cause de l’immense foule les entourant. Je reportai mon regard sur Freddie qui me parla d’un ton assez inquiet. Mais je ne pus m’empêcher de rire, sans me moquer de lui, bien entendu. « Non, je n’ai jamais aimé les plats des français, et à vrai dire, je ne savais même pas qu’on pouvait en trouver ici ! » Je posai ma main sur son épaule et lui fis signe de partir un peu plus loin, pour qu’il n’ait plus ce plat devant les yeux. Je pris quelques petites tomates qui étaient cultivées pas loin du château, et que je savais délicieuses puisqu’il m’arrivait d’y faire un tour, et d’en piquer une ou deux – avec, bien entendu, l’accord du jardinier. Je regardai à nouveau Freddie lorsqu’il me parla. Je l’écoutai attentivement, et ne dis rien pendant quelques petites secondes. Je devais avouer que la danse, ce n’était pas trop mon truc. Sans doute étais-je trop jeune pour m’y intéresser complètement, je préférais regarder les autres. Mais lorsque j’avais vécu de nombreuses années à Narnia – des souvenirs qui remontaient à trois ans pour moi, et à plus de treize siècles pour les habitants de ce monde – j’avais apprécié la danse une fois adulte, quand des princes et des seigneurs des autres royaumes se battaient presque pour obtenir ma main, tout comme celle de Susan. Je ris intérieurement à ce souvenir. Est-ce que les choses se passeraient ainsi, dans quelques années ? Si les tensions actuelles continuaient, ce n’était pas sûr... « Ne t’en fais pas, ce n’est pas tellement ma passion. Je préfère regarder les autres. » dis-je en montrant un couple d’amoureux qui dansaient ensemble avec splendeur. Je continuai de prendre quelques petits aliments et préparations, puis Freddie me proposa d’aller nous asseoir sur les chaises près de la piste de danse. Plusieurs personnes s’y trouvaient déjà, soit des gens qui discutaient, soit des personnes âgées qui soupiraient en attendant leur prince ou princesse de la soirée. J’espérais pour ces derniers qu’ils n’avaient pas eu des jeunes comme cavalier ou cavalière, et qu’ils n’avaient pas été laissés de côté. Je finis par me concentrer sur les danseurs, une fois que nous nous assîmes. Certains étaient vraiment doués, et je souriais devant leur grâce. D’autres étaient, au contraire, à côté de la plaque, et manquaient de provoquer une catastrophe parmi la piste de danse. J’espérais tout de même qu’ils n’allaient pas tout gâcher, et qu’ils en resteraient au stade « je fais rire les gens avec ma danse improvisée ». En regardant sur le côté, je vis un jeune homme, qui devait avoir un ou deux ans de plus que moi, demander une danse à une narnienne avec qui j’avais déjà parlé, et qui était adorable. Ils étaient vraiment mignons, et je ne doutais pas que dans les jours qui suivraient, elle serait en compagnie de ce garçon, sa main dans la sienne, les deux échangeant des regards discrets mais amoureux, tout en se murmurant des paroles douces et belles, pendant qu’ils marcheraient sur la plage, sous le coucher de soleil. Tout le monde a rêvé de ça, et parfois, ce rêve devenait réalité pour quelques personnes. Je tournai le regard vers Freddie tout en pensant à cela, restant silencieuse. Ce ne fut que lorsqu’il voulut me parler qu’il me regarda à son tour. Il me demanda ce que je faisais ces derniers temps, car il ne m’avait pas vu. Sa référence à l’heure me fit rire un peu. « Il faut dire qu’avec les préparations de cette soirée, je n’ai pas eu vraiment l’occasion de sortir. J’aurais du te demander de venir m’aider, tu aurais sans doute trouvé ça amusant ! Je suis bien contente que tu sois venu ce soir en tout cas. En plus, je n’ose pas imaginer avec qui je me serais retrouvée si tu n’avais pas été inscrit... » Je frissonnai en y repensant. Je n’avais aucune mauvaise pensée envers de vieilles personnes qui étaient venues, bien entendant, au contraire, je trouvais ça génial. J’avais plutôt en tête la liste des nombreux ennemis à Narnia, et en haut se trouvaient ceux qui étaient complètement dingues et ne voulaient que le pouvoir. Qu’est ce que ça aurait été classe, de passer une soirée avec quelqu’un qui répèterait sans cesse « Très beau pays, c’est bien qu’il soit bientôt à nous » ou pire « Quand on vous vaincra, il se pourrait bien que je t’épouse ma poupée ». Beurk, quelle horreur ! Il n’y avait qu’un psychopathe qui pouvait vouloir de moi de cette manière. Mon innocence était presque blessée, rien qu’à y penser. Enfin bref, j’étais avec Freddie, tout irait bien, j’allais bien m’amuser avec un très grand ami. Et peut-être même que la soirée se finirait mieux que je ne l’imaginais... Il faudrait encore que j’en ai le courage, ce qui n’était pas gagné. Je sais, j’étais surnommé Lucy la Vaillante... « Roger ? » demandai-je, un peu perdue, sortant, encore une fois, de mes pensées grâce à Freddie. « Ah oui, je ne l’avais pas vu, décidément. » finis-je par dire avec un léger sourire. « Je me demande bien ce qui le rend malheureux cette fois. On ira le voir peut-être après, enfin comme tu veux. » Je me souvins alors des paroles qu’il avait dit juste avant, et que je n’avais comprises qu’à l’instant. « Quant à la danse, je serais ravie, quoi que ça donne. » Je devais sûrement avoir l’air bien idiote à l’observer depuis un long moment, un sourire béat sur les lèvres. Mais Freddie continua lui aussi de me regarder, en souriant également. Si j’avais été au début impressionné, encore et toujours, par sa joie habituelle et sa bizarrerie comique mais adorable, j’étais à présent fixée sur ses yeux d’un bleu magnifique. Je les avais déjà repéré, mais ce soir, avec la luminosité, la musique, l’atmosphère remplie de bonheur, les différentes odeurs, je ne pouvais m’empêcher d’y trouver presque un côté romantique, même pour Freddie, alors qu’il était mon...ami. Je ne m’en rendis pas compte tout de suite, mais mes joues devinrent roses, puis carrément rouges. Je le sus seulement lorsque j’eus un gros coup de chaud. Avec un effort, je détournai les yeux en regardant tous les couples. La plupart semblaient heureux et contents, ils s’amusaient, c’était merveilleux à voir. Merveilleux, oui, mais ce n’était pas pour autant que mon corps se refroidissait. « Tu veux bien qu’on aille dehors ? Il fait trop chaud ici. Et puis, tu n’as pas vu la belle décoration qui a été faite ! » finis-je par dire, en espérant ne pas être la seule à avoir chaud. Mon cavalier accepta, bien heureusement. Nous fîmes le tour de la piste de danse pour ne déranger personne, et j’évitai délibérément le coin du buffet afin de ne pas croiser ce cher Roger. J’irai écouter ses malheurs plus tard. Sauf qu’en fait...Roger se trouvait devant l’encadrement de la porte conduisant aux jardins, alors que Freddie et moi nous apprêtions à la franchir. Impossible de ne pas se faire remarquer, bien sûr. Pratiquement tout le monde connaissait le déprimé-en-chef. Certains, qui avaient de la chance, en avaient seulement entendu parler, d’autres, comme moi, avaient eu droit à quelques plaintes de sa part, tandis que beaucoup étaient, malheureusement, victimes constamment de ses histoires à dormir debout. D’habitude, j’étais assez courageuse pour l’écouter, ou du moins entendre en partie ce qu’il disait, tout en étant gentille, mais ce soir...l’envie ne me venait pas. Décidé à ne pas me laisser arrêter dans mon élan, je saisis la main de Freddie et accélérai pour passer la porte avant d’entendre le moindre mot de Roger. Je sentis la surprise de mon cavalier, et je la vis encore sur son visage lorsque je m’arrêtai, quelques mètres plus loin. Avec un air soudain gêné, je lâchais sa main, faisant comme si de rien n’était. Ce contact avait provoqué encore plus de chaleur dans mon corps, mais également de légers frissons étranges mais agréables. Sans pouvoir m’en empêcher, je croisais les yeux bleus de Freddie, pendant quelques secondes. J’eus l’impression qu’il y avait un grand silence autour de moi, alors qu’on entendait très bien la musique et les différentes voix de l’intérieur. Finalement, ce fut Roger qui coupa ce moment plutôt étrange et...envoûtant. Lui n’avait pas l’intention de nous laisser passer. Il ne faut pas s’y tromper, Roger pouvait être très sympa parfois, mais j’avais vraiment peur qu’il commence à dérouler la longue liste de ses malheurs du jour. Et c’est justement ce qu’il fit... Par Aslan, comment pouvait-on sortir d’une telle situation ? D’une voix monotone, il débitait plusieurs plaintes inutiles et idiotes. Il ne parlait pas beaucoup à vrai dire, mais dès qu’on pensait avoir une échappatoire, il revenait à la charge. Je finis par le couper alors qu’il nous parlait de son poisson rouge devenu soudainement vert et qui était étrangement retourné dans son bocal, sans bouger. Pauvre poisson quand même... « Oh, regarde Roger, un poisson-chat volant ! » Alors qu’il se retournait, tout excité d’un coup, je repris la main de Freddie et l’entraînai très rapidement plus loin, où Roger ne pourrait pas nous voir. Je me retins de rire, et gardai seulement un grand sourire. Malgré le fait que j’avais toujours chaud, la douceur de l’air extérieur me faisait du bien, et compensait donc la chaleur. A nouveau, je lâchais la main de Freddie, en ayant cette fois-ci un peu moins de gêne. En voyant Roger revenir vers la salle, je laissai échapper un rire. « On ira lui parler plus tard...peut-être. Je préfère rester avec toi seulement pour l’instant. » rajoutai-je sans même hésiter, tout en gardant un sourire. « Bon, dis-moi, tu as fait quoi ces derniers temps ? Comme tu l’as dit, on ne s’est pas beaucoup vus. Je suis sûre qu’il t’est arrivé plein d’histoires en tout genre, où tu es le héros ! » [Je sais, j'ai pas beaucoup avancé, désolée L'inspiration m'a quitté pour tout le monde u_u Tu me diras si tu veux que je rajoute quelque chose hein]
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 29 Aoû - 13:50 | |
| Alors que je trainais par ci par là à la recherche de mon cavalier, je me fis accoster par une grand-mère. Elle me prit le bras et commença à me parler d'elle. C'était une femme de la noblesse, veuve depuis des années, elle se sentait si seule, abandonnée de tous. Or, un beau jour un sauveur était venue pour la tirer de sa mélancolie. Le sauveur ? Le père de Charlotte. Depuis que la dame avait découvert la religion monothéiste de Rodrigo Hastings, la dame prétendait se sentir moins seule et plus sereine. La dame avait reconnue les traits du pape sur le visage de Charlotte c'est pour cette raison qu'elle était venue la voir. C'est ainsi que la jolie blonde écouta la vielle dame refaire le monde. Selon elle il devrait avoir qu'une religion,avec un dieu aussi bon que celui de Rodrigo parlait. Toutes les personnes devraient prendre exemple sur elle car, c'était la plus pieuse des femmes. Bref, la soirée s'annonçait extrêmement longue. Charlotte l'écoutait sans rien dire, en approuvant tout les propos de la dame d'un bref signe de tête. La dame trimballait la demoiselle partout, serait compliqué pour le cavalier de Charlotte de la trouver. Au bout d'un moment, la jeune femme se stoppa, la vielle femme ne s'en aperçue même pas, elle continuer de baratiner ses sottises. Non, elle c'était stopper, son expression avait changer, pourquoi ? Charlotte sentit une légère tape derrière son dos, elle se retourna et fit face à un homme. La vielle dame se recula,intimider par la présence du Roi Cor. Charlotte elle-même avait virer au rouge cerise. Le Roi lui offrit un sourire et s'inclina devant la demoiselle. A son tour, Charlotte fit une révérence gracieuse non pas sans gêne.
-M’accorderiez vous cette danse, très chère Charlotte ?
La vielle dame s'en alla en ronchonnant,le Roi porta son regard sur une autre personne puis reposa son regard sur la jeune Hastings. Qui donc le roi pouvait-il regardait avec autant d'amour et de regret ? Charlotte se retourna, il y avait temps de belles femmes impossible de savoir laquelle était la bonne. Peu importe, ce n'était pas ses affaires. Tout de même elle éprouvait un regret pour le Roi qui aurait sans doute aimer danser toute la nuit avec l'élue de son coeur. Mais, Charlotte était là, elle pouvait lui faire changer les idée et le faire sourire. Elle aimait aider les gens, depuis la guerre. Voir une personne triste la rendait elle-même malheureuse. Le Roi reprit la parole en se présentant. Quel manque de respect, elle ne s'était même pas présenter. Virant au rouge une fois encore, Charlotte se présenta à son tour.
« Je sais qui vous êtes. Enfin..je veut dire pardonnez-moi. Charlotte Hastings et je suis...euh...la fille de Rodrigo Hastings. Je suis très honorée d'être votre cavalière ce soir. »
La fille de Rodrigo Hastings ? Comme si cela pouvait signifier quelque chose. Il est vrai que parmi tout les invités certains était dans la même situation qu'elle mais, c'était comme même honteux selon Charlotte, qu'un roi n'est qu'une pauvre cavalière sans titre comme elle. La jeune femme avait bien faillir dire, je ne suis rien ? Ca aurait sans doute pas arranger les choses et ça aurait installer un certains embarras. |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 29 Aoû - 16:27 | |
| Alors qu'il commençait à se demander s'il ne ferait pas mieux d'aller chercher lui-même Serena, Christian se rendit compte de la foule autour d'elle et ouvrit de grands yeux. Peut-être que finalement, il allait se contenter de l'attendre gentillement... Aller la chercher et l'arracher à ses amis serait bien trop d'efforts impoli. Il resta donc là, à l'attendre, en se demandant comment allait se passer leur soirée. Il espérait vraiment qu'elle serait gentille... Elle en avait l'air, et l'était sûrement puisqu'elle était amie avec Mallory. En tout cas, il allait très vite le savoir puisqu'elle semblait l'avoir repéré et venait vers lui, toute souriante. Un peu nerveux, Christian s'apprêta à lui dire un simple "Bonjour" poli, mais se ravisa quand elle lui fit tout naturellement la bise. Lorsqu'elle prononça "Mallory", il ne pu s'empêcher de lâcher un petit sourire idiot, et se perdit dans ses pensées l'espace de quelques secondes. Même s'il ne se connaissait pas encore Serena, il avait déjà le sentiment qu'il serait très à l'aise avec elle !
Mais une fois sur la piste de danse, Christian changea d'avis. Serena était absolument charmante, mais il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien dire pour engager la conversation... Et timide comme il était, il ne faisait pas non plus énormément d'efforts pour faire un premier pas. Comme si elle y était habituée, ce fût Serena qui lança la conversation dès que la danse commença, ce qui eut pour effet de faire lâcher un sourire à Christian. Si on parlait de Mallory, il allait avoir beaucoup de choses à dire ! Tout en dansant avec l'espoir de se souvenir à peu près des cours que Mamie lui avait donnés la veille au milieu du salon, il répondit à sa cavalière en commençant par l'arrivée de Mallory dans son école, lorsqu'ils étaient encore dans leur monde. Il lui raconta l'embarras qu'il avait eu lorsqu'elle l'avait battu devant toute l'équipe d'escrime, les sentiments qu'il avait commencé à avoir envers elle et enfin, ce jour où elle n'était pas venue en cours, pour finir sur sa propre arrivée ici. L'histoire avait quelque chose de dingue... Il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il s'était retrouvé dans ce nouveau monde, et la coïncidence pour que Mallory s'y soit aussi retrouvée ainsi que ses deux frères, c'était presque quelque chose qui faisait penser au destin.
Évidemment, Christian épargna les détails à Serena, comme le fait que sa famille lui manquait énormément. Il n'était plus un petit garçon, mais se retrouver coupé de tout ce qu'on a toujours connu pour atterrir dans un monde magique et inconnu... Enfin, quand on est tout seul dans cette situation, on se sent vite en danger. Heureusement qu'il avait retrouvé Mallory, elle était devenue un vrai repère pour lui. Une fois qu'il eu finit de raconter son histoire avec Mallory en version abrégée, Christian se souvint que Serena lui avait aussi demandé où il habitait.
" Sinon j'habite près de la forêt, à dix minutes de chez Mallory. Je partage la maison avec une vieille femme, mais elle est vraiment très gentille. Elle s'appelle... " Ah, trou de mémoire. Après une courte réflexion, Christian acheva sa phrase avec l'impression de monopoliser la parole. " ... On va l'appeler Mamie. Et toi ? J'ai parlé de Mallory, à ton tour de me parler de... Liven, si je me souviens bien. "
Avec un sourire, Christian s'aperçût que finalement il n'avait eu aucune raison de s'inquiéter comme il l'avait fait. C'était aussi simple que toutes les fois où il s'était fait de nouveaux amis, sauf qu'il dansait en même temps de ça. D'ailleurs, il était plutôt content : les cours de Mamie n'avaient pas été inutiles ! Après avoir tant parlé, Christian laissa le tour à Serena et l'écouta attentivement en jetant de temps à autres des coups d'oeil au décor. C'était vraiment plus que magnifique, et cette ambiance fleurie lui rappelait un peu le jardin de la vieille femme avec qui il vivait, mais en bien plus grand. Il avait d'ailleurs un doute : Avec tout le mouvement qu'il y avait dans la salle, les fleurs ne perdaient jamais un seul pétale... Elles étaient sûrement magiques. A cette pensée, un nouveau sourire se dessina sur le visage de Christian. Quelques instant après, la deuxième chanson s'arrêta et Serena partit vers le buffet, laissant Christian seul quelques instants.
Il avait réussi à tenir deux danses d'affilé et n'était pas encore fatigué, il commençait à s'améliorer ! Il commençait presque à y prendre goût. Il fallait qu'il s'arrange pour avoir au moins une danse avec Mallory, pour une fois que Jared et Simon n'étaient pas avec elle. En y pensant, il la chercha des yeux mais déclara rapidement forfait. Avec cette foule, il était pratiquement impossible de retrouver quelqu'un. D'ailleurs, il devrait peut-être penser à aller chercher Serena, s'il ne voulait pas finir seul sur une chaise pour le reste de la soirée. A oeine avait-il fait quelques pas que Serena arriva et l'entraina plus loin d'un air préoccupée. Inquiet, Christian ouvrit la bouche pour lui demander ce qui n'allait pas mais se ravisa quand elle lui expliqua qu'elle devait parler à quelqu'un. Compréhensif, il l'attendit un peu plus loin pendant qu'elle discutait et regarda à nouveau le décor jusqu'à ce qu'elle revienne en lui demandant ce qu'il voulait faire.
" Honnêtement, je... Aucune idée. "
Ce qui n'était pas facile, c'est qu'il n'avait aucune idée de ce que Serena aimait ou pas. Ils avait déjà bien dansé, et ils n'allaient pas rester plantés là. En plus, elle devait sûrement avoir un peu mal avec ses chaussures à talons hauts.
" On peut aller faire un tour dehors ? Je commence à avoir un peu chaud ici. "
Devant l'air approbateur de Serena, Christian lui prit la main pour l'emmener dehors en se glissant entre les gens sur le chemin. Une fois dehors, il la lâcha et marcha en direction d'un banc près du lac, raisonnablement près de la salle de bal si jamais ils voulaient y retourner. Quand ils furent tous les deux assis, Christian laissa un silence en observant la salle de loin et se tourna finalement vers Serena, qui avait toujours l'air un peu préoccupée.
" Tout va bien ? Tu m'as l'air un peu... Mal. "
Un quart de seconde plus tard, il se rendit compte de son indiscrétion et enchaîna aussitôt.
" Désolé, je m'inquiète vite et souvent inutilement. " puis, changea de sujet : " Tu voudras peut-être rejoindre Liven ? " |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Jeu 1 Sep - 19:45 | |
| Je dévisageai durant un court instant mon meilleur ami. Enfin mon meilleur ami euh… oui mon meilleur ami. Il était vraiment très élégant dans sa tenue. J’avais toujours été étonné qu’il ne soit pas marié ni même fiancé. Il avait tout pourtant ! Il était adorable, humble, attentionné et délicat mais avait aussi beaucoup de charme. Et cela, je n’étais pas la seule à l’avoir remarqué à en juger par toutes ces pintades qui le regardaient en gloussant, et ce, à quelques mètres de nous. La voix d’Edwin parvint alors à mes oreilles et recouvrit - pour mon plus grand bonheur - les rires grotesques des dindes qui nous entouraient. Je laissai échapper un rire lorsqu’il me parla avec ironie au sujet de ma tenue. Il est vrai que je n’aimais pas beaucoup les robes. Je portais la plupart du temps des pantalons - au plus grand regret de mes proches - me sentant dix fois plus à l’aise dedans. Et puis pour l’équitation c’était bien plus pratique que de chevaucher l’animal en amazone. A vrai dire, j’avais beau savoir correctement monter un cheval, j’avais certaines lacunes pour la technique de l’amazone qui consistait à avoir ses deux jambes d’un même côté. Personne n’est parfait comme on dit ! Cependant, mon sourire disparu quelque peu lorsqu’il me déclara qu’il ne m’avait pas reconnue. Je savais très bien qu’il plaisantait mais ce sujet était assez sensible. Je faisais des crises d’identité en ce moment. Je mettais de plus en plus de robes pour paraitre plus femme et renouer avec ma féminité mais ne délaissais pas les pantalons non plus. Bref, j’étais en période de transition et n’avais qu’une crainte : que cela se voie et que l’on pense que les robes de me vont pas. Je lui demandai donc d’une voix un peu inquiète :
« Ah bon ? Enfin je veux dire euh… Je ne te plais pas comme ça ? Enfin, c’est vrai que l’on ne me voit pas beaucoup en robe mais j’espérais que cette tenue me convienne un minimum… »
J’attendis qu’il termine sa réponse concernant sa cavalière et un sourire ne tarda pas à reprendre place sur mon visage. J’étais vraiment enchantée que Chris et lui aient de nouveau renoué contact. Je l’avais croisé quelques fois à Telmar mais ne lui avais jamais trop adressé la parole. Je traînais plus avec les personnes du village comme Liven. Mon frère Matt en revanche devait sans doute le connaitre.
« Je suis vraiment heureuse pour toi Edwin. Vous méritez tous deux de vous être retrouvé. Je ne connais pas bien Chris mais il me semble être quelqu’un de bien. De toute façon, tu ne traînes qu’avec des gens exceptionnels non ? » lui dis-je en prenant un air hautain.
J’adorais jouer la comédie et ça, Edwin le savait. Parfois nous partagions des conversations entières dans la peau d’autres personnes, c’était très drôle. Le jeune homme me demanda alors si cela ne me dérangeait pas de me rendre dehors. Hésitante, je regardai tout d’abord autour de moi pour chercher Soren, mon cavalier, du regard. Je l’aperçus en grande conversation avec sa sœur et son beau frère. Je l’interrogeai du regard pour savoir si ça ne le dérangeait pas que je parte à l’extérieur. Il dédaigna alors avec sa tête, m’accordant donc cette sortie. Je lui adressai un petit sourire avant de tendre ma main à Edwin. Il m’entraina alors à travers la foule jusqu’à l’une des portes longeant la salle des trônes et donnant sur le jardin. Nous constatâmes alors qu’il y avait un buffet où presque rien n’avait encore été consommé. Il m’invita alors à le rejoindre et alla chercher deux verres avant de m’en tendre un. Je portai la boisson à mes lèvres avant de la siroter par à-coups. Edwin laissa alors échapper un compliment sur la cuisine narnienne. Je lui lançai un regard amusé.
« N’aies pas peur de le reconnaitre ! La Grandeur et la Sagesse passent aussi par la reconnaissance des vertus, autres que celles de son pays. Cette boisson est très bonne mais je n’en boirais pas des masses. Je sens déjà la tête qui me tourne ! » dis-je en la secouant.
Edwin ne devait pas m’écouter. Il avait son regard dans le vide. Avait-il seulement entendu ce que je venais de lui dire ? Je ne savais pas mais en tout cas, il était vraiment perdu dans ses pensées. Quelqu’un vint alors nous voir, sans doute un des domestiques du château. Je détournai la tête pour ne pas paraitre indiscrète mais inévitablement, j’entendis tout ce qu’ils se dirent. Leur conversation avait pour sujet…
« Un voyage ? »
J’avais lâché ces deux mots aussi rapidement que je ne les avais pensé. Mon meilleur ami allait partir en voyage et ne m’avait même pas prévenu ? Un mélange d’étonnement et de colère monta en moi. Comment ? Mais c’était impossible ? J’étais déconcertée et le petit récit de mon ami ne m’apaisait pas vraiment. Il allait donc partir pour quelques mois ? Mais mais… Je venais à peine de me réveiller que lui s’éloignait déjà ! Je n’avais pas eu le temps de partager beaucoup de temps avec lui… Enfin, il était Roi après tout et avait ses responsabilités. Je ne pouvais pas le lui reprocher, au contraire. Je rougis de honte d’avoir des pensées aussi égoïstes. Je m’étais promis d’aider Edwin au mieux possible dans sa tâche de souverain. Après tout, ce voyage ne pourrait être que bénéfique pour Telmar. Mais « quelques mois »… C’était très long et très vaseux. Et s’il… s’il… s’il ne revenait pas ? Une grande crainte s’empara de moi. C’est alors que je pris conscience à quel point je tenais à lui. Cela en devenait même déroutant. Je choisis de garder le silence. Je regardai autour de moi, imaginant Telmar, le château, sans lui. Dans ces lieux comme dans mon cœur il y aurait un vide que personne ne pourrait combler durant son absence. Je reposai mes yeux sur le jeune Roi en constatant qu’il les avait fermés. De tout ce qu’il avait dit, je n’avais retenu qu’une seule chose : il partait. Edwin prit de nouveau la parole, déclarant qu’il désirait me dire quelque chose. Mais je ne lui en laissai pas le temps, déclamant à la fois ma tristesse et mon inquiétude.
« Edwin reviens. »
Reviens ? Mes paroles avaient plusieurs sens. D’un côté je le priais de revenir sur Terre, de laisser ses pensées là où elles étaient mais d’un autre, je le suppliais de me promettre de revenir. Revenir à Telmar sain et sauf mais aussi… revenir… vers moi ? Je secouai la tête légèrement. Devenais-je possessive ? Ce n’était pas mon style mais je dois avouer que perdre Edwin était quelque chose qui m’était inimaginable. Il ne me répondit pas. J’étais assez angoissée. Je me souvins qu’il avait parlé de me dire quelque chose mais n’avait pas encore révélé quoi. Je sentis sa main dans mon dos et une légère pression m’indiqua que nous allions marcher. Je me laissai guider et avançai au même rythme que lui. Il commença alors son récit en abordant la bataille de Beruna et ses conséquences qui nous ont touché tous deux à savoir son couronnement et ma « mort ». Il continua ensuite pour aborder son amitié avec le Tisroc, Yoren, qui ne m’inspirait guère confiance je devais bien le dire. Mais Edwin semblait être très attaché à lui et je me rendis compte à travers ses paroles qu’il avait été très présent lorsque je n’avais pas été là. La culpabilité me rongea quelque peu. Je m’en voulais d’avoir laissé mon meilleur ami dans cet état… Je pris cependant conscience qu’il avait autant peur que moi d’un éventuel éloignement. Je me fis alors intérieurement la promesse de ne plus jamais l’abandonner. Edwin continua son récit qui prit une toute autre tournure. Je sentis qu’il allait m’annoncer quelque chose de très important. Je m’imaginai alors le pire… Projetait-il de partir loin de Telmar sans revenir ? De déclarer la guerre à une contrée ? Je ne savais plus… Ou alors allait-il me confier un secret très lourd et difficile à porter ? Mes suppositions se fondèrent. Il me déclara qu’il ne voulait pas me perdre une seconde fois. Pourtant, mes craintes ne s’apaisèrent pas. Je ne savais plus où il voulait en venir. Il me confia ensuite qu’il avait beaucoup changé, ce que je refusai de reconnaitre. Il était toujours Edwin ! Celui qui me faisait rire, celui qui enchantait mes journées, celui que… Sans que je n’eus le temps de comprendre, il m’attira encore un peu plus loin avant de s’agenouiller devant moi. Mon cœur se mit alors à battre à la chamade. Je retins ma respiration durant de longues secondes puis expirai en même temps qu’il me demanda de… devenir sa femme. Edwin Petterson. Il était celui qui me faisait rire, celui qui enchantait mes journées, celui que j’aimais. De longues secondes, qui paraissaient une éternité, s’écoulèrent sans qu’aucun son ne puisse sortir de ma bouche. Je caressai de mes doigts fins la main du jeune homme, gouverneur de Telmar, empereur Télormène mais roi de mon Être.
J’ouvris la bouche mais fus interrompue par une toute autre voix qui appelait successivement « Roi Edwin ! Roi Edwin ! » Le jeune Telmarin se redressa alors et alla à la rencontre de son domestique, le même que précédemment. Il s’éloigna de quelques mètres et le domestique déclara quelque chose à l’oreille du jeune homme. Cela sembla l’alarmer car il ne se retourna pas et se laissa entrainer par le valet. Je restai donc plantée comme un piquet, voyant mon meilleur ami, l’homme que j’aimais ou… ou je ne sais qui, s’éloigner toujours un peu plus de moi sans m’adresser un regard. Cependant, brusquement, il marqua une pause et se retourna lentement. Il était déjà à plus de cent mètres de moi. Nous échangeâmes un regard qui malgré la distance ne perdit aucunement en intensité. Puis ce qui devait arriver arriva. Il se retourna de nouveau avant de continuer sa course effrénée. Je n’avais envie que d’une chose, c’était de disparaitre. J’étais perdue… L’homme qui m’avait proposé quelques instants plus tôt de devenir sa femme n’avait pas même attendu ma réponse avant de partir pendant plusieurs mois. Savait-il à quel point il… il me faisait mal ? Une douleur atroce me transperçait de part en part. D’un pas rapide, toujours aussi déconcertée, je partis dans la direction qu’Edwin avait emprunté. Où était-il ? Mais où il était ?? Les larmes commencèrent à me gagner. Je ne savais plus ce que je faisais. J’errais comme une flamme sans vie dans les jardins de Cair Paravel.
« Edwin.. Edwin !! » appelai-je dans un élan de tristesse et de désespoir. « Où es-tu ?? »
Les larmes coulaient à flot à présent. Un des pans de ma robe s’accrocha à une branche et me fit tomber. Je ne cherchai pas à me relever, pleurant toutes les larmes que je n’avais jusqu’à présent que rarement versées. Je n’avais jamais été une pleurnicharde. C’était bien la première fois que quelqu’un me procurait à la fois autant de bonheur mais me faisait autant souffrir. J’étais déconcertée, triste, anéantie au milieu de ces craintes, ces doutes et cet amour. Toujours à terre, couchée, ma tête contre le sol, j’arrachai l’herbe à l’aide de mes frêles doigts avec autant de force que je le pouvais. Comment ? Comment pouvait-il m’abandonner ainsi ? Je savais que je ne le reverrai pas de plusieurs mois voire plus du tout… Comment avait-il pu partir de la sorte ? Un sentiment de faiblesse m’envahit quand soudain, je sentis une main sur mon dos, puis une autre pour m’aider à me redresser. Je ne savais pas qui était cette personne et ne fis même pas l’effort d’ouvrir les yeux. J’atterris alors dans les bras de cet inconnu. Je pus alors pour la première fois humer son odeur corporelle et reconnus aussitôt celle de mon frère Matt. De mes petits doigts je cramponnai les pans de sa chemise avant de m’enfouir dans ses bras.
« Reviens… reviens… »
Je ne pouvais murmurer que ces deux mots. J’étais aussi très gênée et honteuse que mon frère me voie dans cet état là. Je pense que c’était bien la première fois qu’il me voyait pleurer…
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Matías Ernelio Telmarin ∞ messages : 336 ∞ camp : le sien et celui de son frère, Caspian X. ∞ double-compte : Ange Darennor Adam, Soren Eshbaan, Braethan Melendir ∞ humeur : partagé ∞ commentaires : | Sujet: Re: Bal des mariages. Jeu 1 Sep - 23:35 | |
| Rosalie était...magnifique. Tous les compliments du monde ne serviraient à rien pour qualifier sa beauté, à ce moment. Plus elle grandissait, plus elle était belle et gracieuse. J’étais si fier d’elle. Elle avait vécu tant de choses... Elle était si forte, peut-être plus que moi, moralement. Ces derniers mois, avant qu’elle ne revienne à la vie, avaient été éprouvants pour moi, je n’allais le cacher à personne. Lorsque finalement, elle avait rouvert les yeux, je m’étais vite rendu compte, en quelques jours, que je ne pourrais pas toujours veiller sur elle. Nous avions toujours proches, très proches, mais nous devenions grands à présent. Je n’étais pratiquement plus rien au château maintenant, et il fallait donc que je trouve un moyen de m’en sortir. De son côté, Rosalie voyait souvent Edwin, le roi de Telmar en personne. Elle était en quelque sorte sa meilleure amie, si j’avais compris. C’était le comble pour moi... Mais son bonheur comptait avant le mien, alors je ne pouvais rien dire. Lui aussi veillait sur elle et la rendait heureuse, je le voyais très bien.
Pendant tout le trajet de Telmar à Narnia, qui avait duré plusieurs heures, j’avais observé le paysage, plongé dans mes pensées, mais j’avais également admiré Rosalie à de nombreuses reprises. Vraiment, elle était sublime ce soir. Je ne savais pas qui serait son cavalier au bal où nous allions, mais il aurait bien de la chance ! Je ne connaissais pas ma cavalière non plus d’ailleurs. Oh, et ce bal était en fait précédé d’un mariage où était conviée ma sœur. C’était plutôt deux mariages, si j’avais bien compris : un ancien ami Narnien de ma sœur se mariait avec une Calormène, tandis que la princesse Calormène Crystal se liait avec un fils de bourgeois Telmarin que je ne connaissais que de nom. Je n’avais pas spécialement eu envie de venir aux premiers abords, mais finalement... Je voulais voir ce que ça pouvait donner. Des mariages célébrés en ces temps, une journée de paix entre tous les pays, ça changeait tout ! Tout le monde pouvait enfin se détendre, je suppose. Quand même, ça ne me rassurait pas vraiment cette histoire, allez savoir pourquoi...
Rosalie et moi arrivâmes finalement devant les portes du château royal de Narnia. J’y étais déjà allé, notamment lors du précédent bal organisé. Espérons que cette fois-ci, la « journée de paix » fonctionne. Je ne m’attardai pas sur la décoration typiquement narnienne, et parcourus l’allée, en compagnie de ma sœur, menant à l’entrée du palais. Au passage, je crois voir une chevelure blonde, plus loin, reconnaissable... J’aperçus l’un des frères Hastings, donc cette jeune femme blonde devait être Charlotte, sans hésitation. J’aurais du me douter qu’elle serait là ! J’esquissai un léger sourire avant de me reprendre. Non mais à quoi je pensais moi ? Non, on va juste dire que... J’étais content de la voir. Je l’appréciais beaucoup, elle était adorable. J’aurais aimé la connaître mieux, mais son père était toujours dans les parages. Et comme ma sœur et moi ne voulions pas nous mêler à cette histoire de religion chrétienne ou je ne sais quoi encore, il me menaçait pour que je reste à distance de sa tendre fille. Du coup, même mon amitié avec ses deux fils était restreinte, car ils protégeraient leur père, même contre moi. Sympathique toute cette histoire, en résumé.
Je regardai à nouveau la tenue de Rosalie avec un sourire. Nous avions décidé de mettre les mêmes couleurs ce jour-là. C’est ainsi que mes vêtements et sa robe étaient principalement de couleur ivoire, avec quelques touches de turquoise pour donner de la couleur à l’ensemble. J’étais pratiquement sûr que personne n’aurait cette idée ! Rosalie avait eu une très bonne idée en suggérant ceci. Je l’avais prise au sérieux lorsqu’elle me l’avait proposé, juste après qu’elle ait demandé si, comme à son habitude, elle voulait mettre un pantalon. La robe qu’elle portait était tout de même plus belle que ça ! Pendant que je l’admirais en étant dans mes pensées, je la suivais jusqu’à ce qui semblaient être les jardins du château, et c’était visiblement à cet endroit qu’auraient lieu les deux unions. Nous nous assîmes vers le milieu, tout comme la plupart des autres invités. Les mariés ne tardèrent pas à arriver devant l’autel. Il y eut d’abord celui qui sembla être le fils Holland, le Telmarin. Je me tournai lentement pour regarder ma sœur, mais je vis alors...Aslan. Attendez, ce soi-disant dieu narnien était là ?! C’était quoi cette blague encore ?
Je vis que Rosalie était également abasourdi, mais elle fixait le marié présent. Je finis par comprendre qu’elle n’était pas au courant du double mariage, et lui expliquai. Evidemment, aucun de nous deux ne put garder son sérieux, et nous finîmes par rire lorsqu’elle me dit d’un ton très naturel que Chris – je me souvenais de son prénom, enfin – était « bien conservé ». Ma sœur ne manquait pas d’audace, ça c’était sûr ! Son ami narnien était arrivé pendant notre petite conversation, et ce fut à présent sa future épouse, accompagnée d’un jeune blondinet, qui arriva. Peu de temps après, la princesse Calormène fit son entrée. Waouh... Elle n’était pas princesse pour rien ! Elle était d’une beauté incroyable, elle respirait le bonheur et le mystère à la fois, c’était époustouflant. Je ne pus rester discret devant les yeux de Rosalie, qui me fit la remarque, comme quand elle avait déclaré que Chris était encore bien foutu. D’un ton innocent, je répondis :
« Ben quoi ? »
Nous finîmes par éclater de rire, tout en essayant de rester calmes. Nous étions à un mariage tout de même ! Les deux unions se déroulèrent plutôt vite, et je devais moi-même avouer que c’était plutôt bien, et...beau. A part le moment où j’avais vu Edwin étant le témoin de Chris. J’avais vite ravalé mon sourire. J’espérais ne pas le croiser de la soirée, manquait plus que ça... Rosalie n’était visiblement pas au courant qu’il devait être là, et je souris presque ironiquement. Enfin bon, je n’allais pas me mêler de leurs affaires, j’en avais déjà trop parlé avec elle, mais elle était aussi tête de mule que moi, impossible de s’entendre sur ce point. Mes pensées furent détournées lorsque j’aperçus une fille qui ressemblait étrangement à une tarée prénommée Mallory. Quoique, cette fille aussi avait un air de folle. Eh mais...c’était Mallory ! J’étais maudit ou quoi ? Il fallait que je l’évite. La dernière fois que je l’avais vu, je l’avais agressé, avais blessé son frère et j’avais fondu en larmes devant elle. Pas question qu’elle vienne me parler.
Bientôt, le bal fut annoncé. En à peine quelques secondes, les mariés furent assaillis par les invités. Ne les connaissant pas, je préférais rester en dehors de ça. Peut-être que j’irai glisser un mot à la princesse et à son mari Telmarin, c’était à voir. Je constatai vite que ma sœur s’était éclipsée, et après quelques minutes, je la vis ressortir de la foule, l’air épuisée. Cette vision me fit rire silencieusement. Je finis par aller dans la salle de bal, qui se trouvait être la salle des trônes, visiblement. La pièce, très spacieuse, était magnifiquement bien décorée, je devais l’avouer. L’or jaillissait de partout, le tout était très coloré et l’ambiance était magique, littéralement. Cette magie que la plupart des Telmarins, y compris moi, craignaient. Mais ce soir était une exception à tout, non ? Je restai sur le côté en continuant d’observer la salle et les nombreux invités. La musique fut vite lancée, et rapidement, des couples se mirent à danser. Ce qui me rappela que je devais trouver ma cavalière. Je vis plusieurs personnes parler à des domestiques et des servantes qui leur indiquaient une direction ou les menaient quelque part, j’en déduis qu’ils fallaient s’adresser à eux pour que je sois avec ma partenaire pour la soirée.
Je cherchai un domestique, de préférence une jeune femme qui soit jolie – bah quoi, ça pouvait pas faire de mal d’avoir une jolie vue voire de draguer un peu. Sauf qu’il n’y avait personne autour de moi, et je n’avais aucune intention de parcourir cette gigantesque salle pour courir après quelqu’un. Je soupirai et regardai autour de moi à nouveau, plus lentement. Presque instantanément, je repérai une personne dans mon champ de vision, qui s’approchait de moi, mais qui s’arrêta finalement près du mur. J’y jetai un coup d’œil, et ne vis qu’une femme qui devait avoir largement la trentaine, voire même la quarantaine. Je ne m’y attardai pas trop, et continuai de défier la salle du regard. Mais quelques secondes plus tard à peine, je ressentis le besoin d’observer à nouveau la femme que j’avais aperçu juste avant. Qu’est ce qui m’arrivait ? Sans réfléchir, je tournai la tête vers l’inconnue. Elle me regardait, non, me fixait. Je fis de même, ayant étrangement envie de ne pas lui céder. Je finis par me tourner complètement vers elle, et, intrigué, m’avancer avec une très légère hésitation vers elle. C’est là que je m’aperçus, dans un très grand trouble, que c’était en réalité une belle jeune femme, brune, fière et mystérieuse.
« Allons, que faites-vous seule ? Vous devez avoir un cavalier qui vous attend, je suppose. »
Je lui adressai un sourire sans trop vraiment savoir pourquoi. Je baissai un instant le regard pour admirer sa magnifique et simple robe blanche, ainsi que sa longue chevelure noire ondulée. Cette jeune femme m’intriguait à présent. Comment se faisait-il que j’aie passé un regard indifférent sur une telle beauté, quelques secondes plus tôt ? Elle semblait resplendir et réduire la salle dorée à une décoration de pacotilles. C’était comme si un halo argenté l’entourait. Elle avait affiché un air neutre et solide jusqu’à présent, mais je voyais qu’à présent, quelque chose la perturbait, bien que j’étais loin d’en connaître la cause. Ses yeux révélaient un trouble. Mais rapidement, plus vite que je n’eus cru possible, cette lueur disparut, refaisant place à une expression de fer. Le visage fin de la jeune femme fut adouci lorsqu’elle consentit à m’adresser un aimable sourire, que j’espérais sincère. J’aurais donné beaucoup pour pouvoir admirer ce sourire toute la soirée, en espérant qu’il s’agisse de ma cavalière !
« Veuillez me pardonner si je vous ai tirée de vos pensées. Si cela ne vous dérange pas...j’aimerais volontiers rester en votre compagnie, le temps que votre partenaire, ou bien la mienne, arrive. »
En fait, maintenant...j’étais intrigué par le fait qu’elle m’attirait puissamment sans que j’en comprenne la raison. Peu de femmes étaient capables de ça ! Il était vrai que j’étais un coureur de jupons et que je séduisais vite les femmes qui me plaisaient. Cette fois-ci, c’était différent. Il y a des exceptions à chaque règle après tout. J’éprouvais un grand sentiment de curiosité en face de cette beauté mystérieuse. Mais j’avais aussi une forte impression de déranger, de m’incruster un peu trop. Quoique... Un bal était fait pour se faire plaisir, pour rencontrer de nouvelles personnes, précisément aujourd’hui, non ? Je repris rapidement confiance en moi, et remarquai alors que la jeune femme ne me regardait plus, mais qu’elle fixait les couples sur la piste de danse. Je suivis son regard du mieux que je le pus. Dans le groupe de cet endroit-là, il y avait quelqu’un qui ressemblait à un des monarques d’Archeland – je les avais rarement vus, et ils étaient jumeaux de surcroît ! Par la couronne, je reconnus donc le Roi Cor. Pourquoi diable cette jeune brune l’observait-elle avec ces yeux si puissants, presque meurtriers ? Un court moment, je crus voir le même désarroi que quelques instants plus tôt.
« Vous devriez profiter de la soirée. Je pense qu’elle va servir à changer les idées de tout le monde, au moins pour la nuit. Cessez donc d’être si inquiète. »
Je faillis lui demander une danse, mais comme je l’avais dit plus tôt, son cavalier et ma cavalière devraient arriver très vite. A moins que le hasard soit fort, et que...nous soyons ensemble. Je finis par détourner mon regard pour chasser cette pensée folle de mon esprit, et surpris alors ma sœur en compagnie d’Edwin. Mon visage se crispa légèrement pendant un instant, mais comme toujours, je rendis les armes. Je ne pouvais rien contre leur amitié, d’autant plus que Rosalie était heureuse d’avoir un ami tel que lui. J’espérais tout de même qu’elle n’était pas avec lui pour le bal, sinon, vive le hasard des couples imposés ! Bon, et ma cavalière n’arrivait toujours pas. Je songeai sérieusement à aller voir quelqu’un pour qu’on la trouve, je n’allais pas rester ainsi toute la soirée ! Cette jeune inconnue était d’une bonne compagnie, bien qu’elle restait discrète, et mentalement lointaine de moi. Et, justement, je ne la connaissais pas...
« Quel est votre prénom ? Je tiens à le connaître, si l’envie me prenait à vous demander une danse, plus tard dans la soirée... »
J’eus l’impression qu’elle hésita longuement, et finis par me parler d’une tournure qui m’incitait à ne pas connaître son prénom. Je l’observai quelques instants, droit dans les yeux, sans lui répondre, et eus alors de drôles de sensations. Etranges, mais pas désagréables. Presque magiques, j’aurais envie de dire. Cependant, du coup de l’œil, je perçus un mouvement, vers les portes menant aux jardins visiblement. Je me tournai dans cette direction, et vis Edwin accompagné de plusieurs personnes, sûrement des serviteurs, allant très vite à travers la salle. J’attendis une bonne demi-minute, mais je ne vis pas ma sœur. Etait-elle restée à l’extérieur, discutait-elle avec une connaissance ? Même si c’était le cas, je pouvais sans doute lui parler. Mais pouvais-je abandonner la jeune femme tout aussi mystérieuse qu’au début ? Elle attirerait sûrement les hommes tels que moi comme des mouches, elle se débrouillerait très bien ! J’inclinai légèrement la tête et lui dis rapidement :
« Excusez-moi, je vous quitte pour le moment, je dois aller voir quelqu’un. J’espère vous revoir plus tard. » Je lui adressai un nouveau sourire, léger, qu’elle put toutefois remarquer, et partis en direction des jardins. J’attrapai au passage un verre de champagne, posé parmi d’autres sur un plateau que portait un servant, et en bus un peu. Je tins précieusement la coupe en quittant la salle, et dus m’arrêter pour m’habituer à l’obscurité de l’extérieur. Après quelques instants, je me mis à la recherche de Rosalie. Alors que je commençais à me demander si elle n’était pas rentrée, finalement, j’entendis des pleurs, puissants et réels. Je partis, intrigué, en direction de ces bruits, et vis alors, incrédule, ma sœur, étalée par terre, en proie d’une grande détresse. Je restai tétanisé un dixième de seconde, puis mes doigts lâchèrent le verre qui se brisa en mille morceaux au sol. Je courus vers Rosalie, fis en sorte de la relever un peu pour voir son visage, et eus l’impression d’avoir un poignard dans le cœur. Je la serrai contre moi avant même de savoir ce qu’elle pouvait avoir. A vrai dire, j’étais complètement désorienté, perdu.
Rosalie ne pleurait jamais. Les rares fois où des larmes avaient coulé sur ses joues, c’était soit de rire ou de joie, soit qu’elle s’était faite mal quand elle était petite. Les dernières fois où ça avait été le cas, c’était lors de la guerre, lorsqu’elle...m’avait sauvé la vie. C’était en pleurs qu’elle m’avait fait promettre de continuer à vivre, si elle quittait ce monde. Et c’était en larmes de joie qu’elle m’avait serré dans ses bras, à son réveil. Malgré le fait que nous étions à un bal, à des festivités, Rosalie était en pleurs, elle était comme brisée, c’était différent des autres fois. Je le sentais très bien. Elle murmura quelque chose que je ne pus comprendre. J’essaie de me concentrer, de me calmer moi-même, et la serrai d’avantage. Ce ne fut cependant qu’après quelques minutes que je consentis à lui parler. Ma voix, au début, était cassée, mais redevint finalement normale.
« Rose...Rose, calme-toi, je t’en prie... Qu’est ce qu’il s’est passé ? Que t’est-il arrivé ? »
Mais Rosalie n’arriva à rien formuler pendant un long moment. Je dus attendre longtemps qu’elle se calme à son rythme, qu’elle prenne pleinement conscience que j’étais là. Plusieurs personnes s’avancèrent en hésitant, et je les chassai d’un bon regard noir. Quand je sentis que Rose pleurait un peu moins, qu’elle était moins agitée, je la lâchai doucement et saisis ses mains énergiquement, comme pour lui donner de la force. La voir encore dans cet état me refit mal au cœur, au plus profond de moi-même. Elle n’avait pas le droit de pleurer, elle ne pouvait pas... Quelle qu’en soit la raison, je m’en chargerai. C’est à ce moment là que Rosalie sembla réagir en murmurant un mot, puis en le criant. Mon corps se figea. Edwin. Elle avait hurlé ce prénom d’une voix désespéré, avec tout son cœur et toute son âme. Qu’est ce que... Qu’est ce qu’il avait encore fait ?! Oh non, il n’allait pas s’en tirer comme ça !
« Qu’est ce qui s’est passé avec Edwin ? Réponds-moi Rosalie ! Qu’est ce qu’il t’a fait ?! » criai-je.
Elle hésita et secoua finalement la tête. Je m’apprêtai à crier de nouveau, et pris alors conscience de ce que je faisais. Ma sœur était en état de choc, elle était au plus bas de sa force mentale, et je lui hurlais dessus... Mais quel frère étais-je donc ?! Je finis par inciter Rosalie à aller jusqu’à un banc qui était à quelques mètres de nous. Nous avançâmes lentement vers là, et je la fis asseoir avec douceur. Je m’accroupis ensuite, afin de pouvoir la voir, même si elle baissait la tête. Je serrai une de ses mains dans la mienne, et insistai plus doucement et gentiment pour connaître la raison de ces pleurs. Jamais je ne m’étais senti aussi inutile et impuissant. Je devais calmer ma sœur, mais je n’y arrivais pas... Avec mon autre main, j’essuyai du mieux que je pouvais son visage trempé à la moindre parcelle de peau, et écartai les mèches qui dépassaient de son chignon. D’autres larmes continuèrent de couler, mais c’était déjà beaucoup mieux.
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 2 Sep - 16:25 | |
| Alors qu'elle essayait de reprendre son chemin malgré tous les gens en contresens, Melody s'immobilisa en entendant Yoren s'énerver d'une voix assez forte. Un peu étonnée, elle tourna la tête pour vérifier à qui il s'adressait. Pas de doute, c'était bien à elle. Surprise, elle ouvrit de grands yeux et resta immobile si bien que les gens devaient à présent les contourner pour passer. Il devait être déjà bien énervé, pour crier pour si peu... Commençant à s'impatienter, Melody se demanda si elle ne ferait pas mieux de partir et le laisser continuer à s'énerver seul. Il ne la regardait pas, peut-être qu'elle pouvait tenter..Non trop tard, il venait de poser son regard sur elle. Toujours aussi pressée de partir d'ici, Melody attendit qu'il se calme et regarda dans la direction de la sortie avec espoir. Mais avec la chance qu'elle avait, il fallait bien qu'un autre évènement s'ajoute en travers de son chemin. Alors que le frère de Soren s'était calmé et semblait prêt à repartir sans rien ajouter de plus, un homme vint le voir et lui annonça qu'il avait le nom de sa cavalière. Horrifiée, Melody fixa l'homme qui la dévisageait comme s'il venait de comprendre la situation et discrètement, hocha négativement la tête pour le faire taire. Visiblement, cet homme était soit aveugle soit très, mais alors très stupide, car il ajouta comme indication tout en la détaillant : "C'est une jeune fille aux cheveux longs, bouclés et qui porte une robe rose."
" Violette. " rectifia Melody, instinctivement.
Même la vendeuse n'avait pas été d'accord avec elle sur la couleur de la robe. Mais elle savait faire la différence : Le rose, elle n'aimait pas, alors que le violet si. Un quart de seconde plus tard, elle se rendit compte de l'idiotie qu'elle venait de commettre et se retrouva contrainte de suivre Yoren jusqu'à la salle de bal. Un peu ailleurs, Melody se contentait de répondre brièvement à la conversation qu'il avait engagée et jetait de temps à autres des regards discrets vers la piste de danse où elle était repéré Soren et une jeune fille blonde, qui devait sûrement être sa cavalière. Elle lui faisait évidemment confiance et n'était pas jalouse au point d'en détester la scène, ils avaient au contraire l'air de très bien s'entendre. Mais voir son petit ami avec une autre fille, inconnue en plus, ce n'était pas non plus une partie de plaisir. Alors qu'elle continuait de répondre vaguement, Melody esquissa un petit sourire discret en croisant le regard de Soren qui semblait s'éloigner un peu de la piste de danse. Soucieuse de ne pas se faire "démasquer" par son cavalier, elle se força à cacher ce sourire et sursauta presque en l'entendant lui annoncer qu'il devait s'absenter.
" Aucun problème " assura Melody avec un sourire, trop heureuse de pouvoir enfin mettre fin à cette situation.
Aussitôt, elle se retourna et s'aventura de l'autre côté de la salle, à la recherche de connaissances. Après quelques secondes, elle s'arrêta devant un homme dont le visage lui était familier. Il n'était pas de sa famille, et elle n'avait pas d'amis de cet âge... Rapidement, elle le reconnut comme étant son ancien professeur de piano et lui adressa un grand sourire, qu'il lui rendit presque immédiatement mais plus timidement. Alors qu'elle commençait à s'excuser en pensant qu'il ne la reconnaissait pas, le vieil homme eut comme une étincelle dans le regard et s'exclama :
" Melody Abbot, mais si bien sûr ! Tu étais mon élève il y a quelques années, tu étais même une des meilleures si mes souvenirs sont bons. "
Incapable de s'en retenir, Melody sourit à cette réplique. Cet homme était sûrement le meilleur professeur de piano qui pouvait exister, elle se souvenait encore de la patience dont il avait toujours fait preuve et de sa gentillesse incomparable.
" Tu as tellement grandis, je me prends un sacré coup de vieux en te regardant ! " ajouta l'homme avec un sourire.
Tout en riant, ils s'éloignèrent de la piste de danse dont ils s'étaient inconsciemment rapprochés et parlèrent pendant un long moment, jusqu'à arriver finalement au sujet de la musique.
" Et le piano, est-ce que tu as continué d'en jouer ? "
" Toujours, et j'ai aussi commencé la guitare ! "
Une nouvelle étincelle passa dans son regard et il se mit à parler des instruments comme s'il s'agissait de ses enfants. Avec un petit sourire amusé, Melody suivit son ancien professeur qui lui fit signe de venir vers le buffet tout en continuant son petit discours. Si elle se souvenait de sa gentillesse, elle avait oublié qu'il parlait du piano d'une façon presque admirative. Incapable de l'arrêter, Melody l'écoutait avec l'impression d'être de nouveau son élève. Admirative elle aussi devant ses paroles, elle mit quelques secondes à comprendre qu'il venait de s'éloigner pour aller chercher une boisson plus forte, les autres étant trop douces à son goût. Toujours un peu ailleurs, Melody jeta un coup d'oeil à la table qui se trouvait à côté d'elle.
Même ici, il y avait de la décoration : une espèce de poudre blanche et rose était étalée sur la nappe. Alors qu'elle venait de poser un doigt sur cette poudre, Melody sursauta en sentant quelqu'un la toucher et rattrapa de justesse un verre prêt à tomber par sa faute. Après quelques secondes, elle reprit un rythme de respiration normal et eut un petit sourire en reconnaissant la personne à sa voix. Doucement, elle glissa ses mains sur celles de Soren et se retourna pour lui faire face en souriant de plus belle. Instinctivement, elle se rapprocha avec 'l'intention de l'embrasser mais s'arrêta à quelques centimètres de son visage, prenant conscience qu'ils n'étaient pas seuls. Après avoir lâché un léger soupire, elle lui lâcha une main et de l'autre, glissa ses doigts entre les siens et l'emmena vers la piste de danse avec un petit sourire en coin comme pour répondre à sa question. Une fois au milieu des autres couples, Melody jeta un coup d'oeil autour d'elle et posa la main de Soren sur sa taille avant de poser la sienne sur son épaule. Elle savait qu'ils ne devaient pas se comporter comme un couple, mais au milieu des autres, ce geste paraîtrait presque innocent. D'abord silencieuse, Melody attendit que les autres danseurs soient totalement occupés à parler et danser avec leur partenaire et approcha son visage suffisamment près de celui de Soren pour pouvoir lui parler à voix basse tout en étant sûre qu'il entendrait, malgré la musique.
" Tu m'as manqué... ça me fait vraiment du bien de te revoir. "
Comme pour illustrer ses propos, elle se rapprocha un peu plus de lui à défaut de pouvoir l'embrasser. Et pourtant, elle en mourrait d'envie... Mais elle avait bien attendu plus d'un mois, elle était capable de se retenir encore un peu. Alors qu'elle s'apprêtait à lui parler de cette envie, toujours un petit sourire aux lèvres, Melody se tût en voyant un couple plus âgé qu'eux un les regarder de loin. Silencieuse, elle n'ouvrit plus la bouche jusqu'à la fin de la danse, bien décidée à profiter de ce moment auquel elle n'aurait sûrement pas droit une deuxième fois. Au bout d'un moment, la musique s'arrêta progressivement et la danse prit fin : il n'y avait pas une seule seconde à perdre. Rapidement, Melody prit à nouveau la main de Soren et l'entraîna dehors avant que quelque chose ou quelqu'un ne l'en empêche.
Une fois dans les jardins, elle ne mit pas longtemps à trouver ce qu'elle cherchait : un petit coin à l'écart des gens, sombre de préférence. Satisfaite, elle s'avança doucement jusqu'à se sentir à l'abri des regards indiscrets. Poussant un soupire de soulagement, Melody finit pas tourner la tête vers Soren.
" Depuis le temps que j'en ai envie... "
Sans donner plus d'explications, elle s'approcha et l'embrassa doucement malgré toute la joie qu'elle commençait à ressentir. Les battements de son coeur s'accéléraient ainsi que son souffle, pendant qu'elle prolongeait le baiser. Après quelques secondes, Melody finit par reculer son visage de quelques centimètres de celui de Soren, et glissa à nouveaux ses doigts entre les siens avant de se blottir contre lui, la tête posée sur son épaule. Là encore comme lorsqu'ils étaient sur la piste de danse, elle était bien consciente qu'elle n'aurait pas droit à ce moment une seconde fois dans la soirée. Sans pour autant se dégager de là où elle était, Melody releva un peu la tête pour regarder Soren.
" Je t'aime. "
Sans rien ajouter, elle reposa sa tête contre lui et ferma les yeux. Même s'ils ne pouvaient pas passer toute la soirée ici, ils pouvaient bien se permettre un petit quart d'heure. Même si c'était vraiment peu, par rapport au temps durant lequel ils avaient été éloignés. A moins que... ?
" Tu penses pouvoir venir chez moi, ce soir ? "
La question fût suivie d'un petit silence. Quand elle sentit Soren hésiter, Melody soupira et referma les yeux. En temps normal elle n'aurait rien dit, mais toutes ces "absences" commençaient à lui peser. Même si la plupart du temps elle se sentait aussi heureuse qu'elle ne l'avait jamais été, elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir comme un déchirement chaque fois qu'elle voyait Soren repartir. Heureusement, cette tristesse qui s'installait en elle partait rapidement, comme elle savait qu'il ne tarderait pas à revenir. A cette pensée, elle s'agrippa un peu plus à lui, comme si elle voulait l'empêcher de s'en aller. Les yeux toujours fermés, Melody reprit la parole à voix basse. Personne ne les voyait, mais rien n'empêchait d'être entendue.
" Un autre jour alors... Combien de temps est-ce que tu comptes rester ? " |
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Invité Invité | Sujet: Re: Bal des mariages. Sam 3 Sep - 2:47 | |
| La perspective de sortir de la salle pour aller dehors ne fut que bénéfique à mes yeux, je décidais donc d'approuver la proposition du jeune homme en lui donnant ma main et en le suivant jusqu'à ce que nous arrivions dehors. Il faisait beau, il faisait bon, et je devais reconnaître que j'avais un peu mal aux talons. Je profiterais de la moindre occasion pour les enlever d'ailleurs, mais je le ferais une fois « seule » ou si je me retrouvais avec Liven, par exemple. Je remarquais cependant que même s'il faisait bon dehors, il n'en faisait pas moins chaud et que je suffoquais légèrement. Mon corset ne me fut bien évidemment pas très bénéfique, certes, mais bon... Puisque je me devais de le supporter, je ferais avec. Quoi qu'il en soit, je regardais le paysage tout autour de moi, profitant ainsi de cette somptueuse vue et vérifiant surtout que personne n'était dans les environs...
Du moins, personne que je ne veuille voir. Je serais facilement repérable après tout, et j'avais un peu peur, bien que je sache parfaitement trouver des arguments pour me défendre et que je ne sois plus disposée à obéir aux ordres de certaines personnes qui m'avaient trop longtemps enchainée à mon pays, ma famille, nos règles et nos coutumes. Après tout, si je m'étais jamais arrangée pour aller à Narnia et que je n'avais pas rencontré Liven, j'aurais épousé Jack, aurait eu des enfants avec lui, et je serais probablement contente d'appliquer mon rôle de femme modèle à la perfection. On m'avait souvent dit que je ferais une bonne mariée, une bonne mère et une bonne épouse. Sans vouloir me vanter, j'étais une excellente mère, et pour ce qui était du reste...
Je n'appliquais pas mon rôle à la perfection, étant donné que j'avais trompé depuis le début Jack en allant avec Liven. Si j'avais eu une certaine affection, un certain amour, une certaine reconnaissance pour mes parents, j'aurais pu leur obéir et rester avec Jack à Calormen. Mais comment pouvoir leur faire confiance en sachant que mon père n'était peut-être pas mon vrai père, que ma mère avait été infidèle, mais une soit disant bonne épouse, et qu'elle avait exclus de sa vie ses trois fils et premiers enfants, qui plus est légitimes ? Jamais je n'aurais abandonné Brendon moi. J'avais un cœur, et malheureusement pour moi, j'en avais trop. J'étais peut-être trop naïve parfois, je n'en savais rien... Certaines aventures vécues dans ma vie et inconnues de toutes et tous pourraient cependant choquer au fond. Je n'ai peut-être pas toujours été comme ça.
Peut-être ais-je été une mauvaise enfant, adolescente imprudente et qui jouai t parfois subtilement de ses atouts pour s'attirer la sympathie de certaines personnes ou encore pour plaire sans pour autant être intéressée par la gente masculine. Je n'étais pourtant pas vraiment ce genre de fille... Mais je ne renierais pas avoir profité inconsciemment de mes atouts pour des plus ou moins bonnes fins. J'étais qui j'étais, je suis qui je suis et je serais ce que je serais. Si du jour au lendemain je tourne mal et que je trahissais l'homme que je venais d'épouser, mon fils ou encore mes amis, je m'en voudrais sûrement, car ils m'aimaient en retour... Mes frères également. Mais j'étais imprévisible quand je le voulais, et j'étais capable de disparaître du jour au lendemain si j'étais en danger, sans donner de nouvelles, sans donner de raison.
Pourquoi une nouvelle mariée pense t-elle à des choses aussi sombres ? Je l'ignore tant. Je suis gentille, naïve, sainte-nitouche peut-être et je parais parfois trop parfaite, mais j'ai des idées bien noires, et des pensées bien sombres. N'avais-je pas tué mon premier mari ? J'aurais pu le laisser vivre. J'aurais pu partir et convaincre Liven de me suivre si je l'avais voulu. Je pouvais tellement bien tourner les choses à mon avantage que je me demande parfois si la vie que j'ai choisie ne me fera pas souffrir et ne fera pas souffrir les personnes qui m'entourent. Je ne sais pas trop quoi penser parfois, et bien que j'ai des peurs rationnelles, il m'en vient aussi des plus étranges. Elles me viennent comme ça, tout à coup, sans raison. La peur de perdre un enfant, la peur de quitter les gens que j'aime et de prendre la fuite, la peur de découvrir une vérité sur quelqu'un que je connais ou sur moi-même et que j'ai longtemps ignoré, redouté ou soupçonné.
Mais qui étais-je vraiment au fond pour savoir ce que je deviendrais d'ici quelques semaines, quelques mois, quelques années ? J'ignorais tout de demain, bien que j'ai des ambitions, telles que de fonder une famille ou de jurer fidélité à Liven jusqu'à ma mort. Mais j'avais juré fidélité jusqu'à ma mort à Jack, et je l'avais tué. Je n'étais par conséquent pas une personne de confiance. Est-ce-qu'en réalité, j'étais une bien sombre comédienne refoulée ? Je mentais comme je respirais sans m'en rendre compte ? Je dissimulais des vérités ou rompais des serments sans justifications valables ou avec trop de raisons qui me poussais alors aux pires actes. Je ne devais pas tuer, mais je l'avais fait. Même si Jack avait été un monstre, il n'avait été qu'un époux calormène au fond. Il réclamait son dû en me violant, et exprimait son mécontentement quant à mon infidélité en me voyant chez un autre homme, et enceinte.
Détester Brendon était normal pour lui. Mais au fond, même si je n'avais pas aimé cette vie, c'était car j'étais venue ici. Comment serait ma vie désormais si j'avais tout simplement décidé de rester dans mon manoir ? Les Won Dräken étaient une ancienne famille qui formait des mariages arrangés de génération en génération pour préserver la beauté, la perfection, et j'en passerais, en se mariant aux familles de nobles les plus belles, intelligentes et réputées de Calormen. Bien longtemps, je dirais même trop longtemps perdue dans mes pensées, je ne me rendis pas même compte que j'étais désormais assise auprès de Christian, et que mes pieds me faisaient légèrement moins mal. J'étais juste à Narnia, dans un palais royal durant mon mariage avec mon cavalier pour le bal, et j'avais du laisser se prolonger un très long silence. S'il avait parlé, je ne m'en serais probablement pas aperçue... En fait, je n'en savais rien, mais il me questionna cependant sur mon état.. moral ?
Je n'eus pas le temps de reprendre mes esprits et de me rendre compte de l'état dans lequel j'étais qu'il enchaina en parlant de Liven. Je finis alors par me lever, faire les cents pas devant lui, mon cœur battant la chamade, rongée par la peur, l'envie et le vice peut-être, le remord et même des désirs sombres, en m'arrêtant face à Christian pour plonger mon regard dans l'eau du lac. Il me suffirait juste de plonger dans l'eau... Un plongeon. Plus haut il serait, plus la peur me rongerait, ou l'inconscience ou encore l'adrénaline peut-être, plus je penserais à autre chose et le contact de l'eau sur mon corps me servirait de claque me ramenant à la réalité, me poussant alors à choisir plus vite ce qui était important pour moi. J'avais des décisions à prendre, et je devais les prendre vite. Alors que j'avançais de quelques pas vers le lac, je me stoppais net en posant inconsciemment la main sur mon ventre. J'étais juste à côté de Christian, puis me souvenait de quelque chose d'important.
« Je ne te laisserais pas mourir... Pas par ma faute en tous cas. Personne ne mérite encore de mourir à cause de moi. »
La tête baissée, regardant mon ventre, la respiration saccadée, je ressentis quelques chaleurs s'emparant de tout mon être d'un seul coup, et je manquais de m'écrouler sur le sol. Au lieu de quoi, je tombais juste par terre, ayant attrapé la main de Christian au passage, comme pour me rassurer, comme pour me dire que je n'étais pas toute seule, que quelqu'un était témoin de ce qui m'arrivait et qu'il pourrait m'aider, me sauver de moi-même si jamais j'avais un problème. Si jamais je tentais de faire du mal ou de me faire du mal. Je ne savais pas d'où venait toutes ces pensées sombres, ces idées mauvaises, mais elles me faisaient peur et envie à la fois. Étais-je folle ? Non.. Pas le jour de mon mariage. J'aurais probablement été encore plus mal si Brendon ou Liven m'avait vue ainsi, et je me rassurais comme je le pouvais en me réconfortant de la présence du jeune archelandais. Je finis par rester sur le sol, en position assise disons, et me contentait de relever la tête vers Christian. Il devait être complètement à l'ouest et ne devait sûrement pas comprendre ce qu'il m'arrivait, et il avait droit à une explication.
« Aujourd'hui a lieu mon second mariage. Je suis en réalité noble, et je suis née pour un unique but ; épouser le fils d'une famille de noble également. Cet homme, je l'ai épousé et je l'aimais. Cela n'a pas duré très longtemps, mais ce n'était pas sa faute au fond... Je l'ai en quelques sortes trompé avec mon mari, Liven, éventuellement en attendant son fils. J'ai été alors traitée comme une vulgaire trainée avec son fils durant deux ans, avant de partir à la guerre pour commettre un crime qui fut de mettre fin aux jours de mon premier époux. Une fois mort, je me suis presque précipitée dans les bras de Liven, et je vis dans le pécher. Je suis heureuse, mais je ne le suis pas. Je dois être punie pour mon crime, et dès que les parents de mon défunt mari et mes parents sauront que je l'ai tué, ils voudront se venger, car ma naissance n'aura servie à rien... »
« Je ne sais pas pourquoi je pense à tout ça maintenant, probablement car j'ai vu ma mère et la sienne, et que j'attends de nouveau un enfant de Liven, qu'il n'est pas au courant et que si on l'apprend, je serais publiquement humiliée par ma famille... Mais je te dis ça, mais tu ne peux rien faire et tu n'as rien demandé au fond, et je ne peux pas t'obliger à m'écouter, mais je sens que je vais faire un malaise à cause de mon corset trop serré, je vais retomber à cause de mes talons ou je vais éclater en sanglots et avoir la tête qui éclate à cause de mes trop nombreuses pensées noires qui n'ont pas lieu d'être, pas aujourd'hui... »
« Je t'en supplie, sors moi de ce cauchemar, même si tu ne sais pas comment... Je pourrais bien sauter dans le lac, mais je ferais mal à mon bébé... Je ne sais pas quoi faire et Liven ne doit pas être au courant car il serait inquiété et j'ai du te rendre très mal à l'aise à te parler de tout ça et j'en suis navrée si je ne peux m'arrêter mais je ne sais pas quoi faire, je dois me changer les idées impérativement, me rafraichir et probablement me reposer un peu quelque part, loin de la foule. Je ne sais pas, je ne sais plus... Que faire ? Tant que de questions, tant de belles paroles, mais je n'ai aucune réponse... En as-tu, toi ? »
Admettant entre deux sanglots que j'avais trop parlé, et que ça ne m'était encore jamais arrivé de déballer toute ma vie de bout en blanc à quelqu'un que je connaissais à peine, l'un des plus beaux jours de ma vie, je m'en voulais. J'avais honte, je ne méritais pas d'être ici à déprimer, je le savais. J'avais mérité peut-être au fond tout cela... Mais j'étais mariée et allait avoir deux enfants dans quelques mois, je ne pouvais pas continuer de me morfondre. Mais que pouvais faire ce pauvre Christian qui n'avait probablement demandé que quelques petites choses telles que s'amuser, passer du bon temps au bal et retrouver celle qu'il aimait...? Et moi, est-ce-que Liven seulement se demandait où j'étais, ce que je faisais, ou comment je me sentais ? Je devais impérativement lui parler, mais j'étais en pleurs, par terre, misérable, tout bonnement misérable.
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Anne N. Elbereth Gouverneur des Îles Solitaires ∞ messages : 99 ∞ camp : Celui des souverains de Narnia en tant que servante dévouée ∞ double-compte : Anémone Âkerfeldt, Aurore Mirilallan | Sujet: Re: Bal des mariages. Sam 3 Sep - 15:23 | |
| Anne était arrivée il y a une semaine. Quand on vit aux îles solitaires et que l'on doit assister à un mariage à Cair Paravel, vaut mieux arriver avec plusieurs jours d'avance que le jour même! Elle avait trouvé une libération dans son emploi du temps surchargé. Être gouverneur n'était pas chose facile croyez moi! C'était un stress de tout les instants! De plus, Anne voulait non seulement enrichir économiquement, militairement et politiquement les îles mais aussi les enrichir culturellement.
Elle était dans sa chambre en train de s'apprêter. Après une longue réflexion, elle avait opté pour une robe verte et blanche/beige avec des motifs de fleurs et de feuilles. Une fois sa robe mise, une servante ondula ses longs cheveux et lui mit un collier tondant dorée avec des brillants précieux verts ainsi qu'un diadème doré avec des perles bleus. Elle soupira avec un sourire. Dire qu'il y a quelques années, elle aurait simplement mit un pantalon, une chemise et des bottes... Faut croire qu'elle a grandi.
Une fois légèrement maquillée et parfumée, elle quitta sa chambre et descendit. Devant la salle attendait son cavalier, celui que l'on lui avait désigné, Mathéo Corazon. Elle le salua d'une légère courbette."Monsieur Corazon" Ils entrèrent dans la salle pendant que le chambellan annonçait leur venue. Avant la cérémonie, elle discuta avec quelques personnes qui venaient, entre autre, la féliciter pour le gouvernement qu'elle avait placé aux îles solitaires, qu'elle faisait mieux que son père. Il est clair que en reprenant les fonctions que son père a assumé pendant plus de vingts ans, qu'on allait comparé leur "règne". Le mariage venu, Anne alla se mettre dans les rangées en face de l'autel avec son cavalier, le sourire aux lèvres.
Alors la, elle était choquée! Crystal était une princesse calormène...Elle lui avait menti... Cette histoire la turlupina jusqu'à la fin des serments et quand le bal vint. Elle tentait d'éviter Crystal en allant danser avec le premier qui lui proposait ou, encore, engageait une conversation avec telle ou telle personne.
Pour finir, elle se retrouva seule avec son cavalier dans un coin près d'une fenêtre. Un plateau arriva avec des coupes de boissons, elle en prit deux à la volée et donna un verre à Mathéo. "Dites moi, vous pensez quoi de cette histoire?"
- Spoiler:
Robe de Anne
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