J’étais très étonné lorsqu’un jour, je reçu une lettre d’invitation de Serena, cette femme que j’avais rencontré un jour sur un bateau et avec qui j’aimais bien me chamailler, pour son mariage. Je n’insinue pas que je m’entends mal avec elle, mais vu que notre relation est assez particulière, sur le coup en lisant la lettre la surprise pouvait se lire sur mon visage. L’idée d’allé à Narnia ne m’emballait pas trop, encore moins pour assister à une longue cérémonie et à danser. J’étais peut être issu d’une famille noble à Telmar, mais je ne connaissais pas vraiment de personnes dans l’aristocratie Narnienne, Archelandaise et Telormen, et encore moins des personnes. J’aurais pu y aller seulement en courant, vu que ma vitesse avait augmenté il m’aurait fallut sans doute moins d’une journée pour me rendre à Cair Paravel. Seulement, je risquais de ne pas arriver très propre, donc j’optais pour la diligence. Heureusement, j’en possédais déjà une, donc je n’eu pas besoin d’en loué pour l’occasion. Je mis un costume plutôt sombre pour l’occasion, mais à la fois classe, faisant ressortir légèrement mon petit côté noble. Je montais donc après mettre préparé dans la voiture, un de mes domestiques monta devant afin de conduire, et le trajet commença. Durant celui-ci, je me reposais principalement, mes entrainements devenaient de plus en plus fatiguant et me prenaient beaucoup de temps. En plus, je songeais au poste de garde royal que le roi Edwin lui-même m’avait proposé. Je n’avais pas encore donné ma réponse, car j’hésitais. D’un côté sa m’intéressait de vivre au château, mais de l’autre c’était contraignant car je pourrai plus forcément m’entrainer à moins de révéler mes dons, et puis mon poste demandait d’une sérieux et de la présence de ma part, c'est-à-dire que je ne pourrais pas quitter mon poste à tout moment quand je veux.
Lorsque j’ouvris les yeux, on était déjà arrivé à Narnia, le voyage m’avait semblé si vite, je devais être vraiment fatigué, mais là ça allé mieux. J’étais presque arrivé à Cair Paravel, seulement il y avait d’autres calèches devant et d’autres qui arrivaient derrière donc cela faisait un peu des bouchons. Une fois la voiture arrivé dans la cour, j’en descendis, et ordonna à mon domestique d’allé la garer et de m’y attendre pendant que j’allais dans la salle attendre ma cavalière que l’on m’avait désigné. C’était une certaine Anne Elbereth, gouverneur des îles solitaires, j’avais déjà entendu parler de son père mais jamais d’elle, ou du moins je ne savais pas qu’elle avait repris son poste. Je n’eu aucun mal à la reconnaitre car apparemment elle savait déjà qui j’étais de vue, elle se présenta à moi, je lui fis un baise main par politesse.
- « Gouverneur Elbereth. »
Puis, je l’emmenais dans la salle où allait se dérouler le mariage. Je discutais avec mon voisin d’à côté et de devant tant dis qu’Anne parlait avec d’autres gens. L’heure du mariage arriva, et durant la cérémonie, j’essayais de ne pas me divertir et suivre. Après, nous allâmes féliciter les jeunes mariés, puis, nous nous dirigeâmes vers la salle de bal, qui était à l’origine la salle du trône, transformé pour l’occasion. Anne voulait se mettre un peu à l’écart pour l’instant, et me proposa d’allé à la fenêtre. Une fois là bas, un serveur passa devant nous et Anne fut plus rapide que moi et prit deux coupes de champagne avant de m’en offrir une. Puis, elle me demanda ce que je pensais de cette histoire.
- « Pardon, de quoi vous parlez ? » demandais je étonné et à la fois curieux, tout en trinquant avec elle.
J’amenais à ma bouche la coupe, entrouvrit un peu ma bouche afin de laisser passer le champagne. Ca faisait longtemps que je n’en avais pas bu, ou bien que je n’étais pas allé à une fête, ou une réception, ou encore un mariage. En même temps, avec la guerre et mon entraînement, j’avais été beaucoup pris, à un tel point que je sortais plus beaucoup de chez moi, et négligeait un peu mes amis, sauf une, Rosalie Andrews, mon amie d’enfance, même si il y a pas longtemps de ça on sortait ensemble depuis maintenant presque quatre ans. Je lui envoyais des lettres, ou plutôt répondais aux nombreuses qu’elle m’envoyait chaque semaine, comme ci j’étais une célébrité, et je tâchais par courrier savoir si elle allait bien, si elle avait des problèmes, et je n’hésitais pas à prendre un cheval et partir la voir si j’avais un doute, ou alors pour lui rendre visite.
Anne N. Elbereth
Gouverneur des Îles Solitaires
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Quand elle fut arrivée, son cavalier désigné lui fit un baise main en la saluant dans un
- « Gouverneur Elbereth. »
Elle le re salua avec un sourire et il prit sa main pour l'emmener dans la salle des trônes où ils parlèrent chacun avec d'autres personnes.
Une fois le serment des mariages fait. Mathéo et Anne, bien que choquée par le mensonge de Crystal, allèrent saluer les deux couples de jeunes mariés. Par la suite, Anne et Mathéo allèrent s'isoler près d'une fenêtre et regardait les danses et les discussions des autres invités. Elle regarda les Pevensie, Roi et Reines de Narnia, qu'elle considérait non pas comme son roi et ses reines mais plutôt comme des petites soeurs et petit frère qu'elle aurait voulu avoir. Pour penser à autre chose, Anne se saisit de deux coupes à champagne et en passa une à Mathéo.
Pendant qu'ils étaient en train de boire, elle lui demanda: "Dites moi, vous pensez quoi de cette histoire?"
Il répondit par un: - « Pardon, de quoi vous parlez ? »
Pendant qu'ils trinquaient. Elle dit: "santé" Bon c'est clair que "cette histoire" c'est loin d'être clair. Et Anne qui voulait pas dire son nom pour le moment, elle finit par faire une croix de ça et dit
"Et bien, le fait que Dame Crystal soit une princesse!"
Elle but un coup et regarda son cavalier interlocuteur, impatiente de connaitre son avis sur la question. Voyant qu'il se demandait pourquoi elle lui demandait ça, elle répondit: "Je mentirais si je disais que Crystal et moi ne nous sommes pas liées d'amitié pendant qu'elle vivait à Cair Paravel et je pensais être suffisamment proche d'elle pour qu'elle me dise la vérité... Il faut croire que je me suis bien trompée! Je sais qu'elle avait ses raisons mais je n'arrive pas à m'ôter cet arrière goût de la gorge..."
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Sujet: Re: Bal des mariages. Sam 3 Sep - 19:38
Je rebus une gorgée tout en écoutant ce que me dis Anne. Pendant qu’elle parlait, j’essayais de visualiser cette Crystal dont elle me parlait, dans ma tête, et au bous de quelques secondes je compris que c’était une des mariées. Anne semblait persuadé, ou du moins pensait, que je connaissais cette femme, seulement ce n’était pas du tout le cas jusqu’à maintenant. Je tentais de me remémorer ce qui c’était passait durant la cérémonie, et revoyais cette Crystal, dans une tenue royale et très élégante, marchant le long de l’allée en fleur. Maintenant que j’y pensais, sa robe avait quelque chose de particulier, quelque chose qui me faisait penser étrangement à Telormen. Comme Anne me dit que Crystal était une princesse, et que justement le Tisroc ainsi que la famille royale de Calormen c’était déplacé à l’occasion de ce double mariage, je compris que cette femme était donc la princesse de Telormen. Seulement, son époux ne me disait rien du tout, il ne devait pas être prince, mais de toute façon ce n’était pas pour ça qu’Anne était choquée. C’était plutôt par le fait que son amie Crystal ne lui ai rien dit à propos de son identité. Je rebus une gorgée, regardant la salle qui se remplissait petit à petit, et regarda mon interlocutrice.
- « Je pense que si Dame Crystal, bien que je la connaisse pas plus que ça, ne vous ai rien dit, elle devait avoir sans aucun doute une ou plusieurs raisons ! »
Je regardais vite fait par la fenêtre tout en buvant une nouvelle fois dans ma coupe, la nuit était déjà quasiment tombé, et la soirée ne faisait que commencé. Je me demandais si j’allai rester jusqu’au bout, je pense que cela dépendrai de mon humeur et de ma fatigue.
- « Si je puis me permettre, vous ne devriez pas vous prendre la tête avec cette histoire. Dame Crystal est votre amie non ? Vous n’aurez qu’à allé la voir et faire le point ? »
De toute façon elle allait forcément, et j’en suis sûr, avoir prochainement une discussion avec Crystal. Heureusement pour moi, j’étais de nature polie et j’étais né dans le milieu noble, parce que franchement dire à chaque fois un mot de politesse en parlant d’un monsieur ou d’une dame devenait lassant et pénible, et vu que je n’étais pas forcément au maximum de mon énergie, il fallait que je fasse attention sinon je risquai de faire une gaffe. La salle du trône, servant de salle de bal pour les mariages, étaient en seulement dix minutes à peine déjà pleines à craquer. Le brouhaha augmentait également. Les gens parlaient, se ruaient vers les mariés, dansaient, rigolaient. Je fus surpris par tant de rire. Peut être des rires, des sourires forcés et pas sincères, mais ça me donnait l’impression que c’était vrai. On aurait dit qu’on était dans un monde où tout le monde s’entendait bien, il n’y avait que du bonheur et aucuns malheurs. Bon, j’étais en train de rêver alors que j’étais debout et même pas endormis. Mais d’un côté, c’est bien de rêver l’impossible. Je me retournai vers Anne, qui faisait comme moi, siroté son champagne tout en regardant la salle. Je n’osais pas trop la regarder, son regard était assez déstabilisant je dois dire, bon j’avais vu pire, mais voilà. J’allais lui proposer de danser un peu, vu que de toute façon on allait forcément le faire au bout d’un moment, mais vu qu’elle n’avait pas finis de me parler je me tus.
Anne N. Elbereth
Gouverneur des Îles Solitaires
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- « Je pense que si Dame Crystal, bien que je la connaisse pas plus que ça, ne vous ai rien dit, elle devait avoir sans aucun doute une ou plusieurs raisons ! »
"C'est ce que je pense aussi"
Elle s'arrêta de parler et sirota un peu de son verre de champagne. Le champagne de Narnia était décidément le meilleur mais quand on a pas l'habitude de l'alcool vaut mieux éviter de trop en boire! Mathéo lui dit:
- « Si je puis me permettre, vous ne devriez pas vous prendre la tête avec cette histoire. Dame Crystal est votre amie non ? Vous n’aurez qu’à allé la voir et faire le point ? »
"Oui vous avez raison mais quelle idiote! Vous ne devez pas connaitre Crystal, je suis désolée"
Elle rebut une gorgée "tachons plutôt de profiter de la fête, je suis la reine pour alourdir l'ambiance!"
Elle regarda la salle, elle avait envie de danser mais elle ne savait pas si son cavalier aimait danser... Bon, elle ne le saurait pas à moins de lui demander alors autant se jeter à l'eau. Elle fit signe à un serveur et déposa son verre vide sur le plateau et fit signe à Mathéo en disant:
"vous dansez?"
Une danse venait de commencer. Anne et Mathéo prirent donc "la diligence en marche" (HS: j'allais pas dire le train en marche en sachant que ça n'existe pas à Narnia XD) et commencèrent à danser. Pas simple quand on a pas les cheveux attachés mais heureusement que Anne avait l'habitude de bouger avec les cheveux dans les yeux...Elle aurait jamais cru que sa période garçon manqué lui serait utile un jour.
Elle arrivait enfin à penser à autre chose comme...Eviter de marcher sur les pieds de quelqu'un par exemple. La musique était superbe et joviale, rien de tel pour un mariage et détendre l'atmosphère.
Spoiler:
Voila la danse que j'imagine. Mathéo et moi sommes la fille avec la robe orange et le garçon avec qui elle danse (Henry Tudor)
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Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 4 Sep - 19:17
Je laissai Susan manger un peu à sa guise, et fis d’ailleurs de même. Tout cela avait l’air si délicieux ! A la maison, Serena cuisinait souvent, mais ça ne voulait pas dire que je ne m’en sortais pas aussi. De temps à autre, pour lui faire plaisir, ou même quand elle était fatiguée ou malade, je préparais le repas à ma manière. En tout cas, je devais avouer que tous ces mets semblaient préparés avec délicatesse et soin, et c’était un exploit, quand on voyait la taille du buffet. Je piochais quelques petits fruits, légumes, et gâteaux, que je mâchais avec lenteur pour en déguster toute la saveur. J’avais profité du moment où j’avais officiellement été lié à Serena, j’avais en partie profité du bal – et ce n’était que le commencement -, il fallait bien que je profite aussi de la nourriture, non ? Je voulais me souvenir de cette soirée à jamais, avec le plus de bonheur possible. Vu comment tout cela avait commencé, je ne doutais pas que le bal se terminerait à merveille !
Finalement, un peu soucieux envers Susan, je lui demandai si elle était heureuse, vraiment heureuse. Comme tous ici, j’étais au courant de ce qu’elle traversait. Personne, surtout pas elle, ne méritait ça... J’avais espéré, quand elle avait décidé de préparer le mariage à Cair Paravel, qu’elle pense à autre chose et se sente mieux. J’avais connu la mort de mon père, plusieurs années plus tôt, et je savais ce que ça faisait, de perdre quelqu’un. Une jeune femme aussi douce qu’elle, ne devrait pas subir ça. Le roi Edmund et la reine Lucy non plus... Le monde n’était pas heureux en ce moment, chacun le savait. Du moins, les narniens le savaient. Les autres étaient simplement les ennemis, et c’était à cause d’eux que toute cette peine et ce deuil envahissaient Narnia. Et dire que certains étaient présents... Non, c’était une journée de paix, je ne devais pas penser à ça !
Après seulement quelques secondes, Susan prit le courage de me répondre, en me regardant dans les yeux pour me montrer sa sincérité. Je l’écoutai attentivement, analysai chacun de ses mots avec l’intonation qu’elle y donnait. Parler de ça l’émouvait fortement, mais elle était courageuse et forte, et elle cachait des larmes. Ses paroles étaient si vraies... Pourquoi est-ce que cette soirée était magique ? Tout simplement parce que les deux couples unis n’avaient pas la même origine. J’étais le seul Narnien, et j’en étais plus que fier ce soir. Serena était Calormène, et il était peu probable qu’il y eut beaucoup de mariages mixtes comme le nôtre. Crystal et Chris étaient respectivement Calormène et Telmarin, si j’avais bien compris, et la jeune femme était même la princesse de son royaume ! Que nous soyons ensemble alors que nous étions différents montrait que peu importent les origines, le principal était l’amour. Et l’amour était magique, c’était aussi simple que cela.
« Je te remercie de ton honnêteté. Si tu es heureuse, alors je suis heureux pour toi. Et surtout, merci d’avoir organisé un tel mariage, c’était plus que je n’espérais ! »
Je continuai de la regarder quelques instants, avec un large et sincère sourire, les yeux étincelants. J’étais vraiment content de l’avoir comme cavalière. Il faudrait, bien sûr, que je demande une danse, voire plusieurs, à ma nouvelle épouse, mais ça ne pressait pas. J’adorais le temps que je passais avec Susan, c’était tellement différent d’avec les autres personnes. C’était profond, et sincère. Nous nous confions nos soucis sans crainte, et nous partagions bon nombre de conseils. Toutefois, malgré cette sincérité, Susan ne m’avait jamais rien dit à propos du roi Cor, qu’elle était en train de dévorer des yeux, comme pour se remonter le moral de sa longue réponse triste. Je ne pus m’empêcher de sourire, surtout lorsque le monarque se tourna discrètement vers elle, bien qu’il soit à plusieurs mètres d’elle, en compagnie de sa cavalière qui se trouvait être Charlotte. Si je la connaissais toujours aussi bien, celle-ci devait être quand même impressionnée et timide devant le roi. Lorsque, finalement, Susan et Cor se tournèrent chacun de leur côté, je n’hésitai pas et dis à ma cavalière :
« Je vais te laisser un peu, je pense que tu dois avoir plusieurs personnes à voir. Je vais essayer de trouver Serena. Ne sois pas étonnée si tu me vois sur la piste de danse avec elle tout à l’heure ! »
Je souris à nouveau, en ayant cette pensée, et inclinai la tête, plus profondément qu’à la fin de la danse de tout à l’heure. Susan avait beau être mon amie, elle était ma Reine après tout, et je me devais de lui montrer le respect qu’elle méritait par une révérence. Je me redressai et fis demi-tour, non sans un dernier regard, puis me mis donc en quête de Serena. Elle devait sans doute être occupée avec son cavalier, ou discutait avec sa famille venue pour la cérémonie, ou bien des amis. Si je ne la trouvais pas tout de suite, je pouvais toujours aller saluer quelques anciens amis que je m’étais fait à Telmar durant mon adolescence. Il y avait par exemple Charlotte, qui était donc avec le Roi Cor ce soir. J’avais vu plus tôt Rosalie, avec celui qui semblait être Soren. Les deux filles étaient vraiment belles, et c’était maintenant que je me rendais compte à quel point elles m’avaient manqué depuis que j’étais venu à Narnia. Les revoir aujourd’hui me comblait de joie. Elles avaient l’air elles aussi heureuses, ce qui me convaincus que la soirée se passait bien pour pas mal d’invités.
Je fis le tour de la salle en parlant rapidement à quelques personnes qui ne m’avaient pas encore donné leurs félicitations. J’avais l’impression que mon sourire allait rester éternellement sur mes lèvres. A un moment, je repérai Melody et Soren, à la fin d’une danse, et si j’avais pu sourire encore plus, je l’aurais fait. Ils quittèrent la salle rapidement, main dans la main. Ils n’étaient pas tellement discrets, mais ils étaient heureux de se revoir. Je savais que Melody souffrait de ne pas voir son petit ami souvent, mais elle avait su à quoi s’attendre. Bref, pour résumer, beaucoup étaient heureux, à ce que je voyais, et je trouvais ça merveilleux. Bien sûr, je ne connaissais pas les trois quarts des invités, car il y avait les amis et la famille de Serena, ainsi que de Crystal et Chris. De plus, le bal avait été ouvert à tout le monde, sans exception. Je remarquai que certaines personnes semblaient faire connaissance, comme Rosalie et Soren quelques minutes plus tôt, ou bien Charlotte et le Roi Cor. Bien qu’admiratif devant tout ça, je préférai sortir prendre l’air un peu. Je n’avais pas vu Serena, et la connaissant, elle serait sans doute à l’extérieur.
J’étais déjà allé par là, avec Susan. Ces jardins étaient merveilleux, et jamais l’envie ne me passait de les visiter. Mais ce soir, ils étaient vraiment magnifiques. La décoration était très belle, même ici. Quelques torches savamment construites avaient été mises contre le mur du château, ou attachées à des poteaux en hauteur. Le soleil était pratiquement couché, la nuit arrivait à grands pas. L’obscurité et la décoration extérieure donnaient une ambiance discrète, romantique et joyeuse, tout ce qu’il fallait pour la célébration d’un mariage, et pour un bal ! Cette idée, de combiner deux mariages et de rajouter un bal pour tout le monde, avait été géniale. Encore une fois, j’espérais que rien n’allait être gâché, car au fond, c’était toujours mon mariage, et je voulais me souvenir de ce jour parfait jusqu’à la fin de ma vie. Visiblement, c’était bien parti pour que tout se déroule bien, je ne faisais pas trop de sang d’encre pour le moment.
Une servante s’approcha de moi, et m’avait bien entendu reconnu. Elle me demanda si elle pouvait faire quelque chose, si j’avais besoin de quoi que ce soit, etc. Je la remerciai vivement, en répondant que je n’avais besoin de rien pour le moment. Je devais avouer que je n’étais pas habitué à avoir tant d’attention. Entre mon métier et les amis que j’arrivais à me faire facilement, je ne manquais de rien, bien sûr, mais j’étais loin d’avoir la vie d’un roi. Et pourtant, c’était le cas ce soir. Une journée mariage, la meilleure de toute ma vie sûrement. Il faudrait encore que je remercie Susan, ainsi que sa sœur et son frère qui avaient aussi participés. Tout en étant dans mes pensées, je continuai de parcourir les jardins d’un air rêveur. Je sortis de cette petite bulle de bien-être en entendant de vives voix, peu loin de moi. Je m’approchai lentement, et reconnus alors Susan, accompagnée du roi Cor. En face d’eux se trouvaient...Soren et Melody.
Les deux hommes avaient l’air bien énervé, et les deux jeunes femmes tentaient de les calmer. Il faut croire que mon arrivée les ramena à la réalité, car ils s’arrêtèrent. Je me stoppai, regardant la scène sans comprendre. Un jeune homme, un valet visiblement, courut alors vers le roi, et lui murmura quelque chose à l’oreille. Le monarque s’excusa auprès de Susan, qui repartit quelques secondes plus tard, seule. Je m’avançai à nouveau vers Melody tandis que Soren rattrapa la jeune Reine. Je comprenais de moins en moins en fait. Je jetai un coup d’œil au Roi qui s’éloignait, à Susan et Soren qui partaient d’un autre côté, puis je me tournai complètement vers Melody, qui semblait elle aussi bien perdue. Un roi, une reine, un prince... Je n’allais pas trop chercher à comprendre en fait. Les histoires compliquées n’avaient jamais été pour moi. Toutefois, il s’agissait de mon mariage, et s’il y avait un problème, il valait mieux que je le règle vite. Je ne pus m’empêcher de demander à Melody, d’un ton légèrement inquiet, qu’elle perçut facilement :
« Qu’est ce qu’il s’est passé ? Tout va bien ? »
Rapidement, elle me raconta ce qu’il y avait eu. Histoire un peu bête, rien de méchant donc. Je lui fis signe de venir pour me suivre, afin de sortir de ce coin un peu sombre. Attendez, coin sombre, Soren... Oh non, je ne voulais surtout pas imaginer ce qu’ils avaient pu faire. Je tentai de me sortir cette idée rapidement de la tête. Je prenais conscience à force que...Melody grandissait. Elle n’était plus la jeune fille qui était comme ma petite sœur. Enfin, elle le serait toujours, mais elle n’avait plus autant besoin de moi qu’avant. Elle était grande, heureuse...et amoureuse. Ce que je pouvais parfaitement comprendre, puisque c’était à son âge que j’étais tombé amoureux de Serena. Mais même, Melody était forte, indépendante à présent. Et si jamais elle allait mal, elle savait très bien que je serai toujours là pour elle.
« J’ai rêvé, ou je t’ai vu avec le Tisroc de Calormen en personne tout à l’heure ? Soren doit être ravi que tu sois avec son frère, dis moi. » dis-je en souriant.
[La réponse de Soren arrive ce soir ou demain ]
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Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 5 Sep - 17:56
Un peu déboussolé par le silence de sa cavalière, Christian resta silencieux en la regardant marcher devant lui, presque hypnotisé par ses allés et retours incessants. Le silence devenait de plus en plus pesant, et il se sentait presque mal pour Serena. Se sentant un peu inutile, il s'apprêtait à lui proposer de la laisser tranquille quand elle se mit à parler seule. De plus en plus inquiet, il s'aperçut du regard que Serena avait. Un regard qui mélangeait beaucoup d'émotions, comme si elles défilaient, une à une.
" ... Serena, tu vas bien ? " murmura Christian d'une toute petite voix en se rapprochant d'elle timidement.
Par réflexe, il lui tendit la main en la voyant baisser la tête et eut un léger sursaut quand elle tomba à terre. Si c'était une réponse à sa question, elle était très claire : Serena n'allait pas bien du tout. Sans lui lâcher la main, Christian s'accroupit à côté d'elle en la regardant, soucieux de ne pas la voir s'évanouir ou se mettre à pleurer auquel cas il ne saurait pas comment la réconforter. L'espace de quelques secondes, l'idée d'aller chercher quelqu'un l'effleura mais il l'oublia aussitôt : Personne n'aime être vu dans un mauvais état et il s'en souvenait, pour avoir été quasiment asociale quelques années plus tôt, suite au divorce de ses parents dont il s'était cru responsable. Il n'avait jamais voulu en parler, jusqu'à ce que ses parents s'en rendent compte et aient une grande discussion avec lui. Depuis, il avait finit par accepter cette séparation bien qu'elle soit éprouvante et compliquée. Après un petit silence durant lequel Christian se rendit soudain compte à quel point ses parents lui manquaient, Serena prit la parole et le sortit par la même occasion de ses pensées.
Attentif, il finit par s'asseoir complètement, toujours en tenant Serena dans une petite tentative de lui faire comprendre qu'il ne la laisserait pas dans cet état seule. Il ne la connaissait pas, mais se sentait vraiment mal pour elle... Au fur et à mesure qu'elle lui racontait son histoire, Christian se sentait presque coupable de n'avoir pas eu autant de malheurs qu'elle. D'après ce que Mallory lui avait dit cette femme était pleine de qualité, et le début de soirée qu'ils avaient déjà passé ensembles le lui avait confirmé. Elle ne méritait en aucun cas les malheurs qui lui étaient arrivés. Et ce que Christian avait redouté arriva : Serena se mit à pleurer, en achevant le long récit de sa vie. Toujours embêté pour elle et presque aussi accablé, il lui passa un bras autour de ses épaules en se relevant, l'aidant au passage à se relever à son tour.
" Viens, on va plus loin. "
Pendant qu'il l'emmenait plus loin dans les jardins de façon à être sûr que personne ne la chercherait, Christian repensa à tout ce que Serena venait de lui raconter. Viols, meurtres, mariage forcé... Rien de tout ça n'était encore autorisé dans son monde, et bien qu'il se soit habitué à celui-ci, les problèmes de ce genre le choquaient toujours. Évidemment, les viols et meurtres existaient et existeraient sûrement toujours, mais restaient des choses horribles. Quand il estima qu'ils s'étaient assez enfoncés dans les jardins, Christian tendit l'oreille : il n'entendait presque plus la musique de la salle de bal, ils étaient donc suffisamment loin.
Un peu moins mal à l'aise qu'avant, Christian retira son bras des épaules de sa cavalière et se mit devant elle en lui prenant les mains. Il n'avait pas pour habitude de réconforter les gens et encore moins d'être triste, mais il avait apprit à canaliser sa colère. Peut-être que sa technique marcherait pour Serena et sa tristesse.
" Ferme les yeux et respire profondément. "
Serena s'exécuta et Christian attendit patiemment, lui serrant les mains chaque fois qu'elle inspirait pour l'inciter à faire pareil, ce qui ferait sortir un minimum ses émotions. Au bout d'une ou deux minutes, ses larmes se calmèrent et Christian s'assit sur le bord d'une petite fontaine en lâchant une des mains de Serena, qui vint le rejoindre.
" Je suis loin d'avoir vécu tout ce que tu viens de me raconter, mais j'ai déjà été mal et je peux te promettre que quand on retournera là-bas... " dit Christian en faisant un petit signe de tête vers la salle de bal, " Tu iras mieux."
Une promesse peut-être un peu dure à tenir, mais il la tiendrait. Laissant quelques secondes de silence, Christian analysa rapidement la situation et regarda Serena en parlant dune voix calme.
" C'est sûr que je suis tout sauf un psychologue, mais... " s'interrompant, il se demanda si Serena savait ce qu'était un psychologue mais poursuivit aussitôt. "A mon avis, c'est dû à toute la pression que tu as ressentie autour de ce mariage. On a tous un moment où nos problèmes s'accumulent, on devient trop fragiles pour pouvoir tout les supporter et le moral s'écroule, on relâche tout. "
Surpris lui-même de ce qu'il venait de dire, Christian s'arrêta quelques secondes et tendit de nouveau l'oreille : toujours aucun bruit.
" Le tout, c'est de savoir être assez fort pour se relever et passer au-dessus de ces problèmes. Pour avoir vécu autant de choses, tu dois être suffisamment forte pour ne pas te laisser abattre. Et le fait que tu sois enceinte peut aussi être responsable de tes émotions, tu le sais sûrement mieux que moi."
A cette pensée, Christian se sentit presque un peu coupable d'être au courant avant le père lui-même. Échangeant un regard avec Serena, il lui fit comprendre qu'il garderait le secret et regarda ses yeux encore rouges et mouillés par les larmes. Silencieux, il enleva sa veste et en sortit un mouchoir qu'il trempa à moitié dans l'eau de la fontaine avant de le tendre à Serena.
" Tu devrais peut-être desserrer un peu ton corset. Met toi à l'aise, je me retournerai. "
En voyant Melody lorsqu’elle se retourna, je ne pus qu’être admiratif. Qu’est ce qu’elle était belle... J’espérais vraiment pouvoir avoir le plus long et bon moment possible avec elle, ce soir. Mais ce lieu était rempli de personnes qui me connaissaient, du moins de nom, et évidemment ma couronne n’aidait pas, sans parler de toute ma famille qui était présente pour voir Crystal. Je ne voulais pas être discret avec Melody, mais je n’avais pas le choix. Je sentis sa main tenir la mienne, puis la laissai faire lorsqu’elle m’amena jusqu’à la piste de danse. J’aurais au moins une danse avec elle, ça me convenait déjà. La musique jouée attira pas mal de couple, ce qui pourrait aider à nous cacher un peu. Avec un peu de chance, nous passerions pour d’anciens amis, plutôt...proches. Cependant, je m’arrêtai de penser à tout cela lorsque nous entamâmes les premiers pas. Nous prîmes le rythme rapidement, tout en souriant. Melody approcha son visage du mien, et j’en eus presque le souffle coupé. Mon cœur battait fort, comme tous les mois, quand je la voyais... Elle me dit que je lui avais manqué, et je sus qu’elle était contente de me revoir.
« Moi aussi, tu n’imagines pas à quel point... J’avais hâte d’être à cette soirée à la fois pour toi, et pour ma sœur. » C’est à ce moment-là que je me rendis compte qu’elle ne devait rien savoir de cette histoire d'exil de Crystal. « Je t’expliquerai plus tard... Mais pour le moment, je peux juste te dire que tu es vraiment belle. »
Mon sourire ne partit pas, encore moins lorsqu’elle se rapprocha de moi. Il n’y aucun autre échange de mot durant le reste de la danse, profiter de sa présence me suffisait amplement. Je me retins de rire lorsqu’elle m’emmena vers l’extérieur, une fois la musique terminée, le plus rapidement possible. Plusieurs personnes nous suivirent du regard, mais sur le coup, je m’en moquai éperdument. Nous arrivâmes dans ce qui semblait être des jardins. J’avais beau être aussi pressé que Melody d’être seul avec elle, je ne pus m’empêcher de regarder un peu autour de moi. C’était différent au palais de Tashbaan, très différent, après tout. Mais lorsque la jeune Narnienne s’arrêta dans un coin plus ou moins sombre, j’arrêtai de contempler les jardins pour pouvoir admirer la plus belle des beautés... A peine eus-je le temps de reprendre mes esprits qu’elle m’embrassa. Je prolongeai le baiser en souriant légèrement. Voilà le genre de moment que je voulais avec elle ce soir.
Elle se mit ensuite contre moi, ses mains liées dans les miennes. Je l’embrassai doucement au dessus de la tempe, puis fermai les yeux en posant ma tête contre la sienne, quelques instants. Je la sentis ensuite bouger, pour qu’elle me dise...qu’elle m’aimait. Elle se remit comme elle était ensuite, tout comme moi. Finalement, sans bouger cette fois, elle me demanda si je pourrais venir chez elle, après le bal. Je ne répondis pas, pas tout de suite en fait. Pouvais-je me le permettre ? J’avais dit à Crystal que je restais, et elle voudrait sans doute que je lui parle. Ca faisait plusieurs années qu’on ne s’était pas réellement vus, ni parlés, et j’avais bien besoin de discuter avec elle moi aussi. Mais je voulais aussi être avec Melody. Cette dernière considéra mal mon silence, car elle finit par me demander simplement combien de temps je resterais. Je relevai la tête et m’écartai doucement d’elle, sans lâcher ses mains.
« Je pense rester jusqu’à demain. Mais je suppose que...je réussirai à m’échapper du château pour venir, même si j’ai un statut d’ennemi. Je me débrouillerai. » Je souris à nouveau puis repris, plus sérieusement : « C’est étrange... A chaque fois que je viens ici, pour te voir, je ne suis que Soren, un étranger qui veut simplement être avec sa petite amie. Mais là, je suis le Prince de Calormen venu pour le mariage de sa sœur. »
Je dénouai mes doigts des siens finalement pour soulever ma couronne dorée, et regardai celle-ci quelques instants, silencieusement. Pour Melody, je devais être Soren, rien d’autre. J’avais toujours été considéré comme tel avec elle, je ne voulais pas changer ça ce soir, pendant les quelques moments que nous partagions. Je retournerai à mon rôle princier plus tard. Sortir des habitudes ne me faisait pas de mal, surtout avec Melody. Cette pensée me fit sourire, et je relevai enfin les yeux, après un long silence. Je croisai son regard qui me donna envie de partager un nouveau baiser avec elle. Je voulus m’approcher pour poser mes mains dans son dos ou sur ses hanches, mais cette fois, ce fut la couronne qui me dérangea. Je levai les yeux au ciel quelques instants et la remis précautionneusement sur ma tête.
« Sauf que ce n’est pas vraiment pratique pour t’embrasser. »
Je la laissai sourire, en l’admirant à nouveau quelques secondes, puis la rapprochai de moi. Mes mains se mirent sur sa taille, et lorsque je posai mes lèvres sur les siennes, elles glissèrent dans son dos. Le baiser devint peu à peu passionné, puis langoureux. Je fis tout pour qu’il dure le plus longtemps possible, malgré mon souffle qui commençait à s’accélérer. J’en profitai autant que je pouvais, et en faisais profiter Melody aussi. Finalement, sans réfléchir, je coupai le baiser pour en faire un autre, beaucoup plus bref. Ma bouche glissa sur sa joue, puis sur le haut de sa mâchoire près de son oreille. Mon corps se colla encore plus contre le sien, et la chaleur finit par m’envahir. Il n’y avait qu’une fois où nous avions été dans la même situation, mais nous n’étions pas allés beaucoup plus loin. Je n’avais pas l’intention de trop en demander ce soir non plus, on était dans des jardins quand même, et quelqu’un pouvait nous surprendre à tout moment. Au pire, je continuerai de passer pour le coureur de jupons auprès de tout le monde, au risque de choquer peut-être Crystal. Je ne l’étais pas autant quand elle était encore au palais. Enfin, depuis quelques mois, je ne l’étais plus du tout à vrai dire...
Après quelques secondes de calme, je repartis à l’attaque. Je penchai ma tête et l’enfouis dans le cou de Melody en embrassant légèrement sa peau. Je savais précisément à quel endroit elle serait sensible, et, avec un large sourire, je m’occupai de ce coin là. Très vite, je la sentis trembler, frissonner, puis presque tomber. Je la tins fermement et continuai encore un peu, frissonnant à mon tour. Au fur et à mesure, je me calmai et reculai finalement la tête. Nous restâmes un long moment silencieux, le souffle accéléré par le baiser plus que prolongé, et le désir. Oh oui, parce que personnellement, j’avais un peu de mal à me résoudre à ne pas aller plus loin. A chaque fois que je voyais Melody, j’avais envie de la faire rêver à ma manière, mais la seule fois où je l’avais suggéré, elle n’avait pas voulu, elle n’était pas prête. J’avais eu très rarement des filles vierges dans mon lit, mais ça ne m’empêchait pas de comprendre. Mais il y avait aussi le fait que j’étais un homme, et que s’habituer au sexe pendant plusieurs années, et tout arrêter d’un coup, c’était dur.
Je me penchai pour embrasser à nouveau Melody, avec un sourire en coin. Ce baiser là fut court, comparé au précédent, mais il suffisait. Et il calmait le jeu, en même temps. Je repris ses mains et glissai mes doigts entre les siens, sans quitter mes yeux des siens. Elle transmettait tant avec son regard... Elle pouvait autant montrer un côté doux et sensible qu’un côté dur et sérieux. Je préférais voir ses yeux tendres tout de même. Encore une fois, je l’admirais. Je ne me lassais pas de sa beauté, même dans ce coin sombre. Enfin, on y voyait un minimum quand même. Je pouvais même discerner les détails de sa robe qui était, il fallait l’avouer, pas mal voyante, mais que j’aimais bien. Ca changeait des robes que je voyais en permanence au palais. Les Calormènes avaient un autre style après tout... J’en étais la preuve, les vêtements que je portais étaient spécialement fait pour un Prince Calormène. Le Tisroc avait droit à des habits légèrement différents. Le reste de notre famille n’avait pas les mêmes vêtements aussi. C’était une histoire de rang, c’est tout. En parlant de vêtements, et en repensant à notre petit moment privé et intime...
« Tu ne voudrais pas qu’on aille se glisser dans une chambre, par hasard... ? »
Je ne pus cacher un nouveau sourire qui voulait tout dire, associé à ma requête. Seulement, je le perdis vite en entendant des bruits de pas et des voix. Je finis par voir la Reine Susan, accompagné du Roi Cor. Comment pouvait-il être là, lui ? Il était vachement soucieux de son pays. A tous les coups, il avait laissé le contrôle à son frère complètement immature. Enfin, le contrôle... J’en aurais presque ri. Bref, je ne voulais pas penser à ça. Mais j’étais sacrément énervé qu’il m’ait interrompu, surtout qu’il affichait un sourire ironique et moqueur. Je jetai un coup d’œil à la Reine Susan qui, elle, se contentait de nous regarder. Jamais je ne lui avais parlé, et c’est à peine si je l’avais vu. Cette soirée en serait peut-être l’occasion, à moins qu’elle soit trop occupée avec son Cor-chéri. Je lâchai les mains de Melody, et regardai plus loin, pour voir si d’autres personnes apercevaient la scène. Personne, heureusement. Je me tournai à nouveau vers Cor, qui devait à tous les coups se dire que j’osais vouloir coucher avec une fille lors du mariage de ma propre sœur. Il n’avait pas tord...mais ce n’était pas n’importe quelle fille. Et justement, il se mit à parler, en disant que j’étais bien comme Yoren, que je couchais avec n’importe quelle fille, et que je serais...capable de les violer. Je m’approchai de Cor avec un regard noir, et le fixai dans les yeux :
« Ose dire ça une nouvelle fois, et je t’enferme dans les cachots de ton infâme château dès que possible. Contrairement à toi, je peux vraiment parier sur ça. »
J’entendis Melody prononcer mon prénom dans mon dos, et vis l’expression presque choquée de la Reine face à ce petit échange loin d’être amical. Alors que Cor, comme d’habitude, semblait prêt à répliquer quelque chose, nous entendîmes quelqu’un l’appeler, comme s’il criait son nom. Un valet apparut alors, et fixa la scène longuement, avec de grands yeux étonnés. Je levai les miens au ciel mais n’ajoutai rien. Le Roi finit par se tourner vers son valet qui lui murmura quelque chose à l’oreille. Finalement, il s’excusa alors, jeta un dernier regard à Susan, et partit en direction de l’intérieur du château. A son tour, la Reine de Narnia s’excusa et fit demi-tour pour aller autre part dans les jardins. Je la suivis des yeux, puis me tournai finalement vers Melody. Je lui serrai la main brièvement et me penchai pour l’embrasser. Je devais rattraper Susan. Je me doutais qu’elle ne dirait rien de ce qu’elle avait vu, c’était surtout Cor qui était susceptible d’avouer quelque chose, et visiblement, ils avaient l’air proches. J’embrassai à nouveau Melody, et posai ensuite ma main libre sur sa joue. Je ne voulais pas la laisser... Peut-être que je n’arriverais pas à sortir du château et à la revoir.
« Je...Je dois y aller. Je te promets, je vais tout faire pour qu’on se revoit ce soir et demain. » Je l’embrassai une troisième fois un peu plus longuement, puis reculai en lâchant sa main. « Je t’aime. »
Je partis le plus vite possible pour ne pas être tenté de rester encore. Je ne savais pas si je pourrais la voir à nouveau pendant la soirée. En plus, Yoren devait se demander où était sa cavalière, et où je pouvais bien me trouver. Il était habitué à ne plus me voir en fin de soirée, mais là, ce n’était que le début... Bref, je devais me montrer, et retrouver Rosalie aussi peut-être. Mais avant, je devais rattraper Susan donc. Je courus d’ailleurs après celle-ci, en croisant rapidement Liven, et elle s’arrêta en m’entendant. Que pouvais-je lui dire ? Elle n’était pas n’importe qui après tout. Je me stoppai juste après elle, et l’observai en silence quelques instants. Je fis mine de regarder sa tenue, tandis que je réfléchissais. Je jetai un dernier regard en arrière à Liven qui semblait discuter avec Melody, puis revins vite dans la réalité.
« Veuillez me pardonner pour mon attitude, je... » Je restai silencieux pendant quelques secondes. Je supposais que je pouvais lui en dire un peu plus. « Le Roi Cor et moi sommes souvent en désaccord, et je ne m’attendais pas à une remarque comme celle-ci, surtout dans un moment pareil. Mais je peux avouer en toute sincérité que j’ai dit bien pire que lui. »
Je tentai un petit sourire, mais ce n’était absolument pas l’ambiance pour ça. Bon... Qu’est ce que je savais de cette reine ? Elle avait perdu son frère, le Grand Roi Peter, à la dernière guerre, et d’après les rumeurs, le pays n’avait pas vraiment eu le soutien des frère et sœurs au début, mais tout semblait aller mieux. Sinon, elle avait toujours été réputée pour son caractère doux, sensible, généreux, un peu comme ma sœur d’ailleurs. Il me semblait les avoir vues ensemble, juste après la cérémonie. Le voilà le sujet ! Une approche en douceur en parlant de Crystal, et elle commencerait à m’accorder un minimum sa confiance. Un petit minimum, je m’en doutais bien, j’étais encore considéré comme l’ennemi, surtout que je venais de menacer Cor, alors qu’ils avaient l’air bien amis.
« J’ai cru remarquer que vous connaissez bien ma sœur. Est-ce que...vous pouvez me dire comment est-ce qu’elle allait, toutes ces années où elle était à Narnia ? Je vois qu’elle a rencontré l’homme de sa vie, mais il a du y avoir d’autres choses... »
Je n’avais pu m’empêcher de poser cette question en repensant à Crystal. Peut-être que Susan ne connaissait pas si bien ma sœur, mais je devais tenter quand même. A plusieurs reprises, j’avais essayé d’aller à Cair Paravel, parce que je me doutais qu’elle y serait, ou que quelqu’un m’aiderait. Mais c’était seulement au début de son exil, quand j’étais encore en colère contre elle, non, en rage même. Après, je n’avais pas eu l’opportunité d’aller à nouveau à Narnia, mon frère m’y avait empêché et j’avais été trop occupé de toute manière. Et même si tous les mois j’allais ici pour Melody, Crystal n’y habitait pas. Je ne savais pas où elle vivait d’ailleurs, personne ne le savait... Mystère de plus à éclaircir avec ma sœur, plus tard. Si elle ne voulait pas venir à Tashbaan, j’espérais bien pouvoir aller la voir de temps à autre tout de même.
« Mais avant, j’aimerais vous dire que je suis ravi de faire enfin votre connaissance, il me semble que je ne vous ai jamais parlé encore ! »
Nous nous remîmes à marcher, tandis que Susan me répondait. Je confirmais tout ce qui était dit sur elle : elle était rempli de gentillesse et de douceur, d’où son titre d’ailleurs. Je connaissais les histoires narniennes, particulièrement celles sur ces quatre rois et reines. J’avais compris pourquoi Peter était surnommé « Le Magnifique » bien que ce soit un peu vantard tout de même, pourquoi Edmund était « Le Juste » et pourquoi la plus jeune reine était connue comme « La Vaillante », grâce à leurs récits sur leurs aventures et leur règne dans l’ancien temps. Mais rien de ce genre n’était dit sur la Reine Susan. Tout simplement parce que sa douceur n’avait rien à voir avec la politique, mais plutôt avec sa relation avec le peuple et les autres monarques. Moi-même, je fondais devant sa gentillesse exposée. J’avais pourtant l’impression que je ne le méritais pas. Nous n’étions en aucun cas amis de plus...
[Si quelque chose cloche, ou ne va pas (pour Susan et Cor principalement), n'hésitez pas à me le dire ]
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Sujet: Re: Bal des mariages. Mer 7 Sep - 19:38
Contre son mur, son regard ne cessait de fixer Cor avec mépris ; cet homme qu’elle appelait jadis « Roi » ne méritait plus tant de respect à son égard. Il n’y avait que son serment de loyauté à l’égard du peuple Archelandais qui lui tenait toujours à cœur. La belle ne cessait d’entendre leurs cris de détresse et elle ne le supportait plus. Cor pouvait critiquer son frère en matière d’égoïsme, il n’en valait pas mieux que lui. Pendant longtemps, Sighild essayait d’excuser ce jeune monarque, mais au final, le constat était malheureusement le suivant : il était là, à s’amuser pendant que son peuple mourait à petit feu. Qu’il ne s’attendait pas à avoir le respect de son peuple, il l’avait perdu depuis bien longtemps. La Sorcière Pure pouvait très bien entendre les prières qui lui étaient adressées, surtout celles des enfants qui la suppliait de défendre le peuple Archelandais. Cependant ; son rang ne lui donnait pas tout le droits et affrontait des mortels lui donnerait la même réputation que la Sorcière Blanche…Elle repensa aux derniers mots de son adversaire : « Nous nous ressemblons… » ; mais Sighild savait qu’elle ne ressemblerait pas à ce point à ce monstre. Plus elle regardait Cor et plus elle entendait la détresse du peuple Archelandais.
C’est alors qu’une silhouette vint se poser dans son champ de vision, Sighild regarda alors cette personne qui l’avait faite sortir de ses pensées les plus profondes. Etrangement, la belle ne put s’empêcher de contempler cet inconnu. Ce dernier avait un certain charisme que la fascinait, une chose pourtant très rare. Les personnes qui la fascinait par leur prestance n’existait que très peu. L’homme la regarda un faible instant et s’en alla ; pourtant, elle continua de le regarder. Tout à coup, la Sorcière Pure se sentit toute chose, quelque chose la gênait au plus profond de son âme et cela l’affaiblissait. Au même instant, le noble étranger revint alors en lui adressant la parole.
Pendant qu’il s’excuser de l’interrompre dans ses pensées, la Sorcière Pure vit à nouveau le Roi de sa terre natale ; encore une fois, elle ne se sentait pas très bien. De l’extérieur, le charmant inconnu put voir que l’apparence de Sighild devenait flou, au point d’apercevoir un faible instant sa véritable identité. Sentant cette faiblesse, la Sorcière Pure réagit immédiatement pour reprendre cet air neutre qui la caractérisait tant : une beauté de marbre qui est aussi belle que dangereuse. Sighild ne se sentait pas seulement étrange vis-à-vis de sa fragilité, mais aussi par la présence de cet homme…cet inconnu réussit à la faire décrocher un sourire ! Dans toute sa vie, seule ses parents, son jumeau et ses protecteurs réussirent à faire cela…
Son interlocuteur avait bien remarqué qu’elle portait son attention sur Cor ; ce dernier lui conseilla de s’amuser. Le malheureux ne pouvait pas savoir tout ce qu’elle endurait : la prise de son peuple, la détresse de ce dernier et l’ignorance de ce monarque… Cela faisait quelques mois que la jeune Triskell était enfermée dans un cachot, lutant contre toutes manipulations et jouant de ses dons pour se défendre. C’est alors qu’il lui demanda son prénom ; Sighild resta là à se taire…ne sachant pas quoi répondre. Il ne valait pas éveiller aucun soupçon sur qui elle était et elle ne voulait pas duper cet homme en lui mentant. D’un ton de voix délicat, la belle répondit :
« Vous aurez peine à m’inviter monsieur, je suis une piètre danseuse…mon seul prénom serait maladresse. »
Voici qu’elle faisait une pointe d’humour…cela ne lui ressemblait pas, en tout cas pas avec un inconnu. Ce dernier ne cessait de se plonger dans son regard, mais il ne pouvait pas ouvrir le livre qu’était son âme. Seulement, la conversation ne dura pas longtemps…l’homme chercha quelqu’un en particulier, il s’excusa et disparut. La Sorcière Pure le regardait partir avec un peu de regret. Mais ce sentiment s’en alla bien vite, elle se tordit de douleur et sentait que son sort se dissipait de plus en plus. Pour ne pas se faire repérer, il fallait qu’elle sorte au plus vite. La belle repéra très vite une sortie, elle se dépêcha de sortir. Dans sa course, elle bouscula une nouvelle fois le roi Cor, cette fois-ci son regard se posa sur elle mais Sighild continua sa route.
Très vite, la Sorcière Pure réussit à s’échapper dans les jardins, elle sentait que son sort diminué de plus en plus. En courant dans les allées, Sighild sentait une présence, elle n’eut pas le temps de réagir : une main l’attrapa par le bras et l’entraîna dans une partie ombragée du jardin. Le poing de Sighild partit aussitôt vers le visage de cet attrapeur qui le stoppa net avec sa main.
Leurs yeux s’écarquillèrent ; Sighild sauta immédiatement dans les bras de cette personne. Son jumeau était là, elle était enfin dans les bras de son frère Siegfried. Le capitaine de la garde royale fut soulager de sentir enfin sa sœur dans ses bras, il était toute fois étonné de la voir sous l’apparence de sa défunte mère. La repoussant en douceur, il prit un air incompréhensif et lui dit :
« Cette apparence…pourquoi t’infliger cela ? »
« Ca n’est pas ce que tu crois, le sort est ainsi et je fus tout aussi surprise que toi d’apparaître sous cette forme…Mais étant en ta présence, je peux redevenir ce que je suis… »
A ses mots, Sighild apparut sous sa véritable identité sous les yeux de son frère qui inquiet la serra une nouvelle fois contre lui. Il fut peinait de voir que sa petite sœur était dans un état de fatigue physique inimaginable ; il s’en voulut de l’avoir laissé dans ce cachot et de suivre les ordres de son monarque.
La Sorcière Pure, ressentait les pensées de son frère, elle le rassura bien assez vite. Il était vrai que Sighild était épuisée par son enfermement et par ce sort mais elle savait conserver au plus profond d’elle l’énergie nécessaire pour se battre. Siegfried reprit alors :
« L’idée de te savoir prisonnière me rendait malade… »
« Au point de raconter toute sorte d’ânerie, se faisait passer pour le coupable de l’histoire. »
Une magnifique louve blanche sortit des buissons, Raghild, la grande louve et protectrice de Siegfried était elle aussi heureuse de retrouver la jeune Sighild. Elle lui expliqua que son discours envers son frère fut le même : La Sorcière Pure devait laisser faire les hommes et ne pouvait intervenir. Elle ajouta également que leur plan fut de la libérer, sans l’accord du Roi Cor.
« Regardes toi ma pauvre enfant, tu es dans un piètre état. Cela se voit que ton magnifique visage n’a pas été caressé par le soleil...Voici quelqu’un qui attendait ton retour avec impatience… »
Un grand loup noir sortit alors de nul part. Sighild courut immédiatement pour enlacer Ragnild, protecteur de la Sorcière Blanche, frère de sang de cette dernière. La créature lécha le visage de son amie comme pour la saluer et leur visage se colla un faible instant. Leur petite famille était enfin réunie...
Une drôle de sensation envahit alors Sighild, elle se plia en deux et tomba à terre. A genou sur le sol, elle se tenait la tête et poussa des gémissements de douleur...Siegfried voulut intervenir mais il fut retenu par sa protectrice qui contemplait cette jeune fille vêtue de haillon se tordre de douleur. Voyant que sa mère n'intervenait pas, Ragnild vint au secour de sa protégée, en vain, elle ne sentait ni n'entendait rien.
Sighild voyait une immense salle décorait, une festivité riche...elle entendit alors des cris; elle vit du sang recouvrir une robe blanche...et enfin, le visage du l'ancien roi des Calormen, père de la marié...
La Sorcière Pure ouvrit les yeux et resta bouche bée...Elle se redressa aussitôt et dit à ses amis:
"Il faut nous hâter, quelque chose de grave va se produire! Suivez-moi!"
Le groupe partit alors en courant, les deux loups se mirent devant, leur physique repousserait plus d'une personne. Derrière eux se trouvait une malheureuse vêtue de vêtements sales accompagnée par son frère, vêtu d'une des magnifiques armures Archelandaises. Pendant sa course, Sighild repensa à cet inconnu, elle espérait le revoir un jour...
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Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 16 Sep - 18:13
Il ne me restait quasiment plus de champagne, j’en aurais bien repris une coupe, ma soiffe n’étant pas suffisamment apaisée. Anne s’excusa du fait d’avoir parlé de Crystal, vu que je ne la connaissais pas, même si maintenant si, on va dire, et me demanda si je savais danser. Bien sûr, je compris tout de suite qu’elle avait envie de participer aux festivités et pas m’ennuyer avec ses histoires. Je lui souris, elle était très entreprenante, elle ne m’avait même pas laissé le temps de l’inviter. Je m’inclinai légèrement en avant, par politesse, et lui fit un baisemain avant de relever un petit peu la tête vers elle.
- "M’accorderiez vous cette danse très chère ?"
Elle me sourit, puis après avoir vidé nos coupes, nous nous dirigeâmes vers les gens, qui avaient commencés cette nouvelle danse, puis on fut prit en chemin avec. C’était une musique festive qui donnait très envie de danser, mais elle était également fatigante pour le toux, on avait tout de suite envie après de boire plusieurs litres de boisson, que ce soit de l’eau ou de l’alcool. Les gens rigolaient, dansaient en évitant de se marcher sur les pieds, et l’ambiance était très approprié pour un mariage aussi grandiose que celui-ci. Depuis très longtemps, je m’amusais, et ce mariage me donnait l’occasion de me divertir et penser à autres choses que mon train-train habituel qui devenait lassant. Dans ma vie il n’y avait pas suffisamment de piquant hormis mon don, mais les entraînements me fatiguaient et pourtant mon père avant de mourir m’avait bien dit de les faire pour progresser et me maîtriser. Tout en dansant, de droite à gauche, emportais par des gens par ci, par là, je m’imaginais en train de perdre le contrôle de moi-même, faire du mal à ses personnes pour certaines que je ne connaissais même pas. Cette pensée m’écarta un peu de l’esprit jouissif de la fête, et je prenais moins plaisir à bouger même si physiquement je ne m’arrêtais pas. La danse se poursuivait, et au bout d’un moment je me retrouvais à côté d’Anne, et je n’hésitais pas à lui parler en même temps bien que nous ne soyons pas en place.
- Vous avez l’air très à l’aise dans ce genre de danse, en avez-vous pratiqué beaucoup dès comme ça ou êtes vous habituer à des danses moins festives, comme la valse par exemple ?
Amanda Lynn
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Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 16 Sep - 18:14
Je me sentais très à l’aise dans ma robe, j’étais très contente de l’avoir en ma possession. Ce n’était pas forcément la plus belle, mais elle était faite pour ce genre d’évènement. Je ne me cache pas non plus qu’elle était assez élégante et qu’elle mettait mes formes en avant. Sur mon passage, plusieurs hommes me regardèrent passer, affichant des sourires d’un air de dire « tu viens ma poule ? » mais au bout d’un moment un faune, plutôt épais et joufflue, vint me voir et me regarda avec un grand sourire, tout en bougeant sa petite queue, comme ci c’était un chien, dans son dos. Je le regardai surpris, puis lui dis que j’avais déjà un cavalier. Il eu l’air triste, ce qui me fit légèrement culpabilisé, et je partis rapidement histoire de ne pas finalement lui dire oui. Je cherchais toujours Chris, me disant comment lui, l’un des deux rois de la soirée, c'est-à-dire l’un des principales intéressés, pouvait être introuvable à ce point. Je soupirais, tout en regardant un peu partout. Tout d’un coup, j’aperçus sur un des sièges royaux, ma très chère Crystal, avec Maëlyn dans les bras, avec devant elle Chris. Dès que je les aperçus, j’accélérais le pas comme ci j’allais courir comme ci ma vie allait en dépendre, et arriva par surprise devant le jeune homme qui n’eu même pas le temps de respirer que j’étais devant lui, toute excité à l’idée de danser avec lui. Il me sourit tendrement, et me demanda s’il pouvait avant faire une danse avec Crystal, sa femme et ma meilleure amie.
-Oui pas de problème, dis-je en souriant avant de m’approcher vers Crystal et discuter rapidement avec elle avant de prendre le bébé.
Et c’est ainsi que je me retrouvai assise sur le trône de la reine Susan, avec Maëlyn dans les bras. Je n’osais pas regarder la salle, de peur que l’on me demande ce que je faisais sur un des trônes, seulement le fait d’apercevoir Crystal et Chris s’avancer pour danser réveilla ma curiosité et me tenta. Tout en tenant la petite dans mes bras, je regardais le couple tout en souriant, comme ci j’étais une fouineuse qui espionnait deux célébrités. Ils étaient enfin arrivés sur la piste de danse, et ils commencèrent à danser, l’un contre l’autre, comme ci ils étaient en train de faire un câlin. J’en avais presque les larmes aux yeux, ils étaient si mignons, et dire que cela faisait un an qu’ils s’étaient rencontrés, et une année avait suffit pour qu’ils se trouvent et décident de partager leur vie à deux. En plus, ils avaient la petite Maëlyn avec eux sans compter Lou. Je regardais le bébé, blottit dans mes bras, qui elle aussi me regardait avec de gros yeux, comme ci j’étais une étrangère. Je lui souris, elle était magnifique. C’est à ce moment là que je rendis compte que j’étais sa marraine. Je la contemplais comme ci c’était un bijou, elle ressemblait énormément à ses parents. Elle était si petite, toute chaude, si j’avais pu je l’aurai regardé toute la nuit. Elle détourna un instant son regard, se dirigeant vers les gens, et les regarda un petit moment avant de commencer de s’agiter. Elle devait se demander qui était tous ses gens, et où était son papa et sa maman. Je lui fis un câlin, tout en lui caressant son petit dos, seulement ne se calmait pas. Elle commençait un peu à pleurer.
-Regarde qui est là ma puce, c’est papa et maman ! dis-je en souriant, tout en regardant Maëlyn et Chris et Crystal qui arrivèrent vers moi.
Je me levais, et rendis la petite à Crystal, qui me sourit, et comme par magie, Maëlyn commença à se calmer, et sourit même. Elle était vraiment mignonne à croquer. Puis elle commença à s’endormir. Je souris une nouvelle fois, il lui en avait fallut de peu pour apaiser son esprit. Tout d’un coup, je sentis une main saisir la mienne, c’était celle de Chris. « Voyons maintenant ce que tu peux donner à cette danse très chère. ». Je rigolais légèrement, il avait gardé son sens de l’humour, puis je me dirigeais avec lui vers la nouvelle danse qui était en train de se préparer, et je souris à Crystal, en passant devant elle, et lui fit un petit coucou. Chris et moi arrivions enfin sur la piste. La danse commença, elle était tout comme la précédente plutôt calme et douce, et on s’emporta rapidement dedans. Le jeune homme me saisit par la taille, et je posais ma main sur son épaule. On laissait nos pas se faire guider par la musique. Je regardais un instant la salle, il y avait beaucoup de couple pour cette danse, peut être un peu moins que la précédente, puis, je regardais un instant Chris et lui sourit.
-Désolé de t’avoir enlevé à Crystal, tu pourrais bien évidemment danser avec elle, je ne vais pas te garder en captivité toute la soirée, dis-je en plaisantant. Merci en tout cas, dis j’ensuite plus sérieusement tout en gardant mon sourire, sa me fait vraiment plaisir de passer un petit moment avec toi, cela faisait longtemps. Maintenant, tu vas avoir beaucoup de responsabilité, et peu de temps à me consacrer, mais t’inquiète pas, je passerai souvent vous voir. Après tout, tu es mon amie, ainsi que Crystal, et je suis la marraine de votre fille, je vous aime tellement, c’est tellement d’honneur et de bonheur que vous m’ayez choisis. Merci infiniment, je vous souhaite tous le bonheur du monde avec Crystal. Par contre si tu lui fais du mal, je viendrai personnellement te botter les fesses, finis je par dire en rigolant.
Je savais que ce couple allé durer pour la vie. Ils étaient tellement touchants et mignons ensemble. Je ne souhaitais pas que quelque chose leur arrive et brise se bonheur qui les unissaient à jamais. Je regardais au loin Crystal, blottissant d’un air maternel Maëlyn. Je souris discrètement, tout en ayant un air triste. J’espérais du plus profond de mon cœur connaître un jour ce même bonheur.
Jace Deynor
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Sujet: Re: Bal des mariages. Ven 16 Sep - 18:16
Après avoir proposé à Charlotte de danser, la vieille dame me regarda partir, d’un air grincheux tout en me regardant gêné. Je ne portais plus à présent mon intension sur elle mais sur Charlotte. Au passage, j’aperçus au loin de nouveau Susan, et l’envie d’aller la voir me gagna mais je ne pouvais délaisser Charlotte, sa ne serait pas polie et sa pourrait la blesser et je ne voulais pas ça. La jeune femme avait suivit mon regard, et compris que j’avais l’air de m’intéresser à quelqu’un, mais il y avait tellement de femmes ce soir là qu’elle n’aperçut pas la personne si chère à mon cœur. Elle se retourna vers moi, un air déçu, je lui aurais bien dit que cette personne était Susan, mais par respect pour la reine je me tus. Elle me regarda ensuite, l’air un peu gêné et angoissé, après tout je la comprenais, elle ne devait pas être habitué, ou plutôt ne s’attendait pas ce soir à se retrouver à danser avec un roi, puis se présenta. Je lui souris le plus amicalement possible.
- « Et bien chère Charlotte, je suis très content de vous connaître, je suis sûr que vous faites beaucoup plus de merveilles que moi sur la piste de danse. » dis je en plaisantant afin de détendre un peu l’atmosphère. - « Peut être que cela va vous surprendre, mais je connais de nom votre père, bon très peu je l’admets mais j’en ais déjà entendu parler, il m’était arrivé une fois à mes oreilles ! » Nous nous dirigeâmes ensuite vers la piste de danse, puis je lui saisis la main, et plaça l’autre autour de sa fine taille. Elle posa timidement sa main sur mon épaule, et nous commençâmes à danser, au même moment que commença la musique. Elle était à la fois douce et rythmée, un plaisir pour quelqu’un comme moi qui n’aimait pas forcément danser. Certes, elle n’était pas aussi joyeuse et joviale que certaines précédentes mais ce n’était pas trop grave. J’avais réussi à mettre à l’aise Charlotte, qui dansait tout en souriant, elle avait l’air beaucoup plus joyeuse que tout à l’heure. J'espérais que mon rang ne l'intimiderait pas trop et qu'elle arriverait à s'amuser. Pourquoi pas faire plus humble connaissance ? J’aperçus ensuite (par hasard) Susan qui dansait également avec son cavalier. Elle me regardait discrètement tout en souriant maladroitement, et après avoir fait gaffe que Charlotte ne me regardait pas, je tournais de nouveau la tête vers Susan, qui était finalement pas très loin de nous, et la dévorais des yeux. Pleines de pensées me venaient à l’esprit mais je n’en exécutais bien sûr aucune. La danse pris fin, et Charlotte se proposa pour allé chercher à boire. Tant dis qu’elle partait vers le buffet où tout le monde c’était réunis, moi, je m’éclipsais afin d’allais retrouver Susan qui m’attendait près de la porte du balcon. Je lui souris tout en m’approchant d’elle.
- « Tu passes une agréable soirée ? » lui demandais je avant de la saisir délicatement par le bras, et la diriger vers l’extérieure.
Nous discutâmes, tout en marchant lentement, nous faisions attention à ce que personne ne nous aperçoive. Ce n’est pas le fait de se tenir par le bras, mais le fait d’être seul et en plus sur un balcon sous les étoiles. Nous nous approchâmes vers le bord, et tout en regardant la lune qui brillait de milles feux, tout comme les étoiles, qui se reflétaient dans la mer, qui était très calme ce soir, on discutait de tout et de rien. Soudain, je me décidai enfin à lui avouer ce que j’avais sur le cœur. Je sais c'est étrange de penser à cela tout de suite, mais un mariage pouvait être l'occasion de dévoiler ma flamme. Je lui souris, tout en la regardant, et pris sa main comme ci c'était un tissu en velours très fragile et à la fois précieux.
- « Susan, je voulais te dire…hum…je ne sais pas vraiment comment m’y prendre. Je dois t’avouer que depuis que je t’ais rencontré, tu as une place très importante dans mon cœur, et… »
Avant que je puisse continuer ma déclaration assez maladroite, nous entendîmes du bruit derrière nous, et précisément derrière un buisson. Soudain, on aperçut deux personnes en train de se bécoter. Mon cœur fit un bond et s’accéléra, nous avaient ils vus ? Tout un coup, l’une des personnes, sans aucun doute un homme, dit de sa voix grave « Tu ne voudrais pas que l’on aille se glisser dans une chambre ? ». Je reconnus la voix, c’était Soren, le frère de Yoren et de Crystal. Je fronçais les sourcils, tout en évitant de regarder Susan qui semblait perdue. Soren nous entendus, et croisa mon regard et sortit des buissons après avoir fait gaffe que personne à part nous était là. Je le regardais d’un air de dire « Tu fais quoi là au juste » puis finis par parler.
- « Je ne dis pas que tu es ton frère, mais franchement après avoir vu cette scène je pense que tu n’es pas si différent de lui finalement. Je suis sûr que tu couches et violes toutes les filles qui te tombent sous la main ! »
Il commença à s’énerver et s’approcha de moi, comme ci il voulait se battre, mais je ne changeais pas de position, restant les bras croisés tout en le regardant. Il me menaça mais pourtant je n’avais pas peur. Susan était toujours aussi perdu mais semblait inquiète au point de m’attraper par le bras, mais le relâcha peu après. J’allais répliquer quand soudain, un valet se présenta à moi, me demandant de retourner dans la salle. Je regardais Soren puis Suan, et le suivit d’un air agacé et énervé. Une fois dans la salle, je me retrouvai avec Charlotte qui me tendis un verre. Elle me sourit et me demanda où j’étais passé. Ses mots me suffirent pour me calmer. Je lui souris comme ci de rien était.
- « Désolé de vous avoir abandonné, j’ai du partir un instant régler…une affaire ! »
Profitant d'un manque d’inattention de Charlotte tant dis que je la suivais de nouveau vers la piste, je regarda de loin la porte donnant sur le balcon, me rappelant que j'avais laissé la pauvre Susan avec Soren, et j'espérais de tout coeur que sa allait bien ce passer. J'étais également très déçu de n'avoir pu me révéler à Susan alors que je pensais que c'était le bon moment pour le lui dire. Peut être une entité psychique ne voulait pas que je le fasses ?
Anne N. Elbereth
Gouverneur des Îles Solitaires
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Elle avait proposé de danser....Sa personnalité de garçon manqué reprenait parfois le dessus. Chasser le naturel, il revient au galop! Ben c'était bien vrai! Apparemment, ça ne gênait pas son partenaire qu'elle prenne les devants. Il s'inclina légèrement puis lui fit un baisemain avant de lui demander:
- "M’accorderiez vous cette danse très chère ?"
Elle sourit et dit: "mais avec joie très cher"
Ils partirent danser. La danse était festive. Tout à fait approprier à un mariage et on ne pouvait pas s'empêcher de bouger. La danse exigeait qu'on change au moins cinq fois de partenaire durant celle ci.
Après trois minutes, elle se retrouva à côté de Mathéo qui lui tendit sa main, elle posa la sienne dessus et continua à danser. Ils commencèrent une discussion:
- Vous avez l’air très à l’aise dans ce genre de danse, en avez-vous pratiqué beaucoup dès comme ça ou êtes vous habituer à des danses moins festives, comme la valse par exemple ?
"Merci, pourtant je ne vais pas à beaucoup de fête tellement mon travail m'accapare mais il est vrai que danser de temps en temps est très bon et je ne m'en prive pas. Surtout quand on reste assise à un bureau toute la journée. Je n'ai jamais été très douée pour la valse mais je m'en sors comme je peux"
En parlant de valse, la musique avait changé pour une un peu moins énergétique. Les musiciens jouaient une valse et en rythme avec le changement de musique, les différents couples s'étaient reconstitués.
"On continue?"
Quand elle était plus jeune, elle n'appréciait pas vraiment la valse à cause de la proximité avec le partenaire. Mais avec le temps et comme sa nouvelle fonction lui réclamait de faire preuve d'un peu plus de sociabilité, elle avait réussi à dépasser son dégout d'être proche avec quelqu'un. Elle se rapprocha de son partenaire.
"Vous aussi, vous semblez à l'aise dans toute sortes de danse....Vous fréquentez souvent ce genre de fête?"
Spoiler:
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Sujet: Re: Bal des mariages. Sam 24 Sep - 0:58
En arrivant à la hauteur de Roger, accompagné de Lucy, Freddie crut qu'il allait vomir. Il commençait déjà à se sentir mal à force de rester trop longtemps enfermé dans une salle de bal où les efforts produits par les pieds des danseurs se faisaient nettement sentir, mais se retrouver en face de cette ermite qui n'avait jamais vu de brosse à dents de sa vie, c'était le bouquet. Alors que son teint devenait progressivement verdâtre, signe qu'il ne résisterait plus longtemps à l'envie de rendre son ancien repas, Freddie entendit Lucy dire au garçon à l'haleine de poney que... Ah bon ? Les poissons-chats volaient ? Alors les chats aussi ? McGonagall pouvait-elle voler sous sa forme d'animagus ? Le pauvre Freddie n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à cette question existentielle que Lucy l'attrapa par la main pour l'emmener dehors et fuir loin de ce dépressif de Roger. Adieu odeurs de transpi' et haleines atroces, bonjour les fleurs, bonjour les arbres, bonjour les oiseaux, bonjour...
-Bonjour Riri ! Lança Freddie. -Arch arch ! Halo Fffreddie ! Répondit Riri en abaissant poliment son chapeau melon. Guten tag cheune fille !
Le bûcheron-vendeur-d'encyclopédies s'était très élégamment vêtu pour l'occasion : en plus de son chapeau, il portait sa chemise à carreaux fétiche, un kilt des plus seyants, de longues chaussettes en laine qui mettaient ses chevilles en valeur et des espadrilles assorties à sa chemise. Il avait l'air vraiment ravi d'être là, mais son expression rayonnante disparut lorsqu'on lui refusa l'entrée à la salle de bal... Freddie eut du mal à comprendre pourquoi, d'ailleurs. Préférant ne pas entendre les protestations fracassantes de Riri Wikipédia. Il s'aperçut que Lucy lui parlait et se mit à sourire bêtement. Elle lui demandait de lui raconter des histoires qu'il avait vécu récemment, ce qui ne risquait pas de lui poser problème. Tout fier de lui, parce qu'il était certain que ses récits allaient vraiment épater Lucy, il la tira par la main pour qu'ils aillent s'installer sur un banc à l'écart afin d'être au calme. Une fois assis, il recoiffa ses cheveux en arrière et se racla la gorge. Et enfin, il put commencer à se la péter.
-Alors en fait, il m'est arrivé plein de trucs... L'autre jour, je trainais de la mare et j'ai aperçu une mouche qui avait l'air bien goûteuse.... Et donc, tu me connais, je n'ai pas pu y résister . Je l'ai gobée, et puis je me suis sentis aussi bizarre que j'étais bourré de coton bio... la dernière chose dont je me souviens, c'est une madame en bonne sœur qui me disait « Achetez vos matelas sur Sœur-Thérèse.com ! »avec un clin d'œil et un gros sourire...
Un frisson de dégoût parcourut le dos du pauvre blondinet.
-Quand je me suis réveillé, reprit-il, j'étais sur un matelas en plumes de canards... . J'ai compris que ce n'était qu'un sale coup de la Confrérie des Odieuses, Urticantes, Vieilles, Ennuyeuses, Narcissiques, Tyranniques... Bonnes sœurs ! Et bien sûr, Super Fredie ne pouvait pas laisser passer un crime pareil ! Mon devoir est d'agir pour défendre les plus faibles, et … Hey ! OO
Il fut sauvagement interrompu par un gland qu'il venait de se prendre en pleine nuque. En se retournant, le visage marqué par une remarquable grimace, il reconnut l'un des plus terribles gang Narnien dont les membres étaient âgés d'environ 8 ans. Il échangea un regard inquiet avec Lucy, devinant qu'ils avaient été pris pour cibles des agissements de ces racailles... Bien heureusement, il n'avait pas peur. Freddie était très courageux, il avait été fabriqué en Chine, quand même ! TAYOTIYATAHAYOU ! En fait, l'ex-grenouille craignait d'avantage pour Lucy. Mais Freddie, courageux comme il était, la défendrait ! Et réussirait à finir son histoire aussi, parce qu'il se trouvait bien parti pour être beaucoup plus intéressant que Père Castor. Tandis que les gangsters pieds-nus se rapprochaient, armés de lance-pierres et de glands, Freddie prit bien soin de ne pas montrer le moindre de signe de peur (en dehors de ses jambes flageolantes), et rattrapa la main de son amie, à qui il adressa un sourire de dragueur genre « T'en fais pas Poulette, j'assure », juste avant de se prendre un gland dans l'œil.
Quelques grognements de douleur plus tard, Freddie se retrouva à courir en tenant la main de la brave Lucy. Il allait à toute allure, cheveux au vent, ne sachant pas vraiment quelle direction suivre. Les gangsters n'avaient pas l'air de s'en soucier non plus ; ils se contentaient de continuer à les mitrailler avec leurs dangereux missiles... Les glands.
-Je … n'ai... ja-mais … aimé … courir ! Souffla Freddie dont les forces s'amenuisaient peu à peu, bien qu'il n'ait parcouru qu'une centaine de mètres.
Il fallait dire qu'il n'était pas un habitué des grandes courses : Monsieur préférait largement faire des sauts en hauteur. Il s'était d'ailleurs fait une vilaine bosse, l'autre jour, en se cognant le sommet du crâne contre une branche d'arbre. Mais le pire restait la course-poursuite avec les frelons, rendus accidentellement SDF par son coup... Heureusement qu'il y avait un marais à proximité. Mais Roger, qui passait par-là, avait bien pris.
-ON VA VOUS PECHOOO, BANDE DE CAMPAGNOLS A POIS VERTS ! Brailla l'un de leurs poursuivants. -Hein ? Mais qu'est-ce qu'il a contre le vert ? OO s'enquit Freddie.
Il dut fermer ses paupières lorsqu'il sentit qu'il passait sous le rideau d'un feuillage de saule pleureur. Une fois en-dessous de l'arbre, il rouvrit les yeux et regarda Lucy. Pas de trace de glands, pas d'yeux qui louchent... Tout allait bien ! Mais leurs assaillants n'allaient pas tarder à les rattraper. Freddie et Lucy avaient juste réussi à gagner un peu d'avance sur eux en contournant un sapin alors que les autres l'avaient traversé. Les pauvres étaient encore couverts d'épines... Une fois rassuré de l'état de santé de son amie, Freddie jeta un coup d'œil autour d'eux et vit des pancartes directionnelles en bois. Il y en avait trois. L'une indiquait le château, c'est à dire là d'où ils venaient ; l'autre, montrant la gauche, indiquait le buffet ; et la troisième, pointée sur la droite, dirigeait vers la baignade des petits vieux. Les informations s'accumulèrent dans le cerveau de Freddie à une vitesse terrifiante. Il fallait qu'il trouve une solution très rapidement ! Les racailles étaient étaient toutes proches, l'ex-grenouille sentait déjà l'odeur pestilentielle qui émanait de leurs pieds... Ils ne pouvaient pas retourner au château, car ils rentreraient dans les lanceurs de glands. Le buffet était un endroit bien trop judicieux... Restait la baignade des papis et mamies, un endroit risqué mais... justement ! Qui serait assez fou pour aller là-bas ? Freddie, pardi ! Il adressa un clin d'œil à Lucy puis la fit courir – à son allure – dans la direction souhaitée. Ils franchirent à nouveau le rideau de feuillage, quelques instants avant que les racailles fassent de même. Comme prévu, ils s'en allèrent vers le buffet, et Freddie ne put s'empêcher de devenir vert de fierté en comprenant qu'il avait vu juste. Il s'arrêta enfin de courir, sourit à Lucy et resta la regarder un long moment.
-Donc, je devais te dire quelque chose...
Il fit un petit sourire timide (niaiseux) avant de poursuivre :
-Donc, mon histoire... Je suis passé emprunter un costume de bonne sœur dont se servait Simon pour la chorale de la mafia, et figure-toi qu'il me mettait vraiment en valeur . On aurait dit qu'il avait été créé spécialement pour moi, c'était hallucinant... Mais hum, ce n'est pas le plus important. Je me suis ensuite rendu au gymnase du village pour être admis dans l'équipe des religieuses, mais une des sœurs de Roger, Rogette, m'a dit que ça se passait au couvent et qu'ici, il n'y avait des auditions que pour devenir pâtissier ou dompteur d'escargots. J'étais déçu mais, tu me connais, je n'ai pas baissé les bras pour autant ! Malgré la flemme de traverser tout le village en robe, je l'ai fais ! Et j'ai rejoins le couvent. J'ai été accueilli par Sœur Yvonne. Cette bonne vieille m'a confié tous les potins du coin – tu savais que Trompillon fricotait avec une certaine Mimi ? - puis m'a inscrit sur le registre des Saintes Religieuses Fidèles Au Grand Lion (SRFAGL) en tant que Sœur Freddine. Ma mission d'infiltration avait réussi, mais le pire se révélait être le séjour...
Le blond passa une main dans ses cheveux, songeur, avala sa salive et reprit son récit.
-Les autres m'ont accueilli chaleureusement, mais ce ne devait être que pour m'amadouer afin que je ne m'énerve pas trop en voyant ce qui m'attendait ensuite... Elles m'ont montré ma chambre, si on peut appeler ça comme ça. C'était grand comme 3 cabines de toilettes d'extérieur, sans les toilettes, et ça comprenait un lit et une commode rikiki. Je te laisse deviner ce que j'ai immédiatement découvert... Le matelas était en plumes d'oies, j'avançais dans ma quête ! Mais je n'ai pas pu m'y consacrer bien longtemps, car Sœur Claudette m'a appelé pour aller prendre la soupe aux pois chiches. Mais avant ça, nous avons prié ! C'était assez compliqué à apprendre, comme comptine.
Il afficha une mine perplexe, apparemment perturbé par ce qu'il avait enduré pendant sa mission.
-On m'a confié d'autres taches toutes aussi compliquées, comme faire mon lit ou éplucher les patates et écrabouiller les pois chiches. Tu ne peux pas savoir comment j'en ai bavé ! Je suis resté quelques jours là-bas, mais j'ai eu du mal à apprendre d'autres informations sur ce complot de bonnes sœurs... Les autres n'étaient pas très causantes, et, comme elles disaient « La curiosité est un péché, Freddine ! Va dans récolter les fruits de tes dures labeurs en aidant à faire la vaisselle ». N'empêche que c'était un sacré mensonge, parce que je n'ai pas eu de fruits... Même pas de pomme. Bernadette disait que c'était mal de grignoter entre les repas. Quoiqu'il en soit, le système du couvent m'a vite fatigué. « Dors, mange et prie », c'est carrément plus fatiguant que « Lève-toi et marche », alors que tu sais que j'ai horreur de courir ! Je n'ai pas cherché à en savoir plus sur ces matelas, j'ai pris ma soupe, j'ai dis au revoir aux filles puis je suis parti, nah. Elles étaient gentilles, mais bon... Voilà comment se termine cette histoire... j'ai abandonné !
Malgré tout, Freddie n'avait pas honte de lui. Il n'était pas fait pour aller au couvent, c'était tout. Et puis, il était certain que les bonnes sœurs seraient plus occupées à préparer des pois chiches qu'à venir lui chercher des embrouilles... Il sourit, soulagé, puis regarda autour de lui.
-C'est bizarre, tu ne trouves pas ? Il y avait écrit « Baignade pour les petits vieux », mais il n'y a personne... Peut-être qu'on devrait regagner le château. Les brutes doivent être entrain d'engloutir le buffet. Tu as aidé à le préparer, au fait ?
A peine eut-il fini de parler qu'une mamie vêtue d'un costume de bonne sœur surgit de derrière un buisson, une expression démente sur le visage. Horrifié, Freddie hurla de terreur puis se jeta dans les bras de Lucy. Sauf que la pauvre ne pouvait pas supporter le poids d'un type qui a mangé de la soupe aux pois chiches pendant une semaine, et ils tombèrent donc tous les deux. Et, le Seigneur étant certainement contre eux depuis que Freddie avait critiqué sa soupe, ils se mirent à faire des roulés-boulés. Comment était-ce possible ? Certainement car ils se trouvaient en haut d'une pente raide, heureusement recouverte de gazon (sinon ça aurait été douloureux). Freddie tourna sur lui-même une bonne vingtaine de fois avant de s'arrêter, complètement désorienté, sur la pelouse en bas de la pente. Il mit quelques instants à reprendre ses esprits puis leva les yeux afin de trouver Lucy. Elle était dans le même état que lui, assise à quelques mètres, et il ne put s'empêcher d'éclater de rire. D'abord, il avait le cerveau tout retourné donc l'esprit pas très clair, mais en plus... Lucy était couverte d'herbe ! :O Ce devait être de même pour lui, mais il pourrait faire passer ça pour le petit côté original de sa tenue, portant déjà du vert. Il rampa jusqu'à son amie et entreprit de retirer quelques brins d'herbe qu'elle avait dans les cheveux, ayant les doigts très habiles depuis qu'il avait préparer cette fameuse soupe...
-On est propre ! Sourit Freddie. C'est dommage, ta robe était très belle... Mais elle l'est encore plus, maintenant qu'elle est verte, héhé ! Néanmoins, si tu veux, on peut aller la nettoyer un petit peu ?
Il leva les yeux en haut de la pente pour vérifier que la religieuse était partie. En effet, elle avait disparu. C'était plutôt bon signe...
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Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 16 Oct - 19:13
Peut-être qu'elle n'aurait pas dû répondre comme ça... Ils n'avaient que très peu de temps à passer ensembles, autant s'arranger pour que ce moment se passe bien. Par peur d'avoir déclenché une dispute en sentant Soren se décaler un peu, Melody ouvrit la bouche pour se rattraper mais il fût plus rapide qu'elle. Et la réponse qu'elle entendit la soulagea doublement : pas de dispute, et une petite chance qu'ils se revoient après le bal. Reprenant son sourire habituel, elle le regarda en restant silencieuse. Le simple fait de l'avoir devant elle et de pouvoir le regarder lui avait manqué, au point qu'elle se demandait presque si elle n'était pas en train de rêver. Après avoir r qu'ils étaient toujours seuls, elle tourna à nouveau la tête vers Soren qui était toujours aussi silencieux et regardait sa couronne. Maintenant qu'elle y pensait, c'était la première fois qu'elle le voyait avec mais n'y avait pas fait tellement attention.
Quelques secondes après cette réflexion, elle sentit Soren la tirer contre lui et sourit encore plus en comprenant ce qu'il faisait. Oubliant de vérifier que personne n'arrivait, Melody pencha légèrement la tête et se laissa faire quand elle sentit le baiser s'intensifier et leurs corps se rapprocher. Elle avait l'impression de n'avoir jamais été autant à l'aise avec quelqu'un, jamais elle n'avait ressentit avec quelqu'un d'autre cette envie de s'abandonner entièrement et de prouver qu'elle avait confiance. Une fois le baiser terminé, elle ferma les yeux pour se calmer mais sursauta rapidement en sentant Soren glisser sa tête vers son cou. Incapable de se contrôler, la main qu'elle avait posée sur son bras s'agrippa à lui et elle dû se mordre la lèvre inférieur pour se pas le serrer plus fort. Sa réaction pouvait sembler exagérée, mais elle n'était pas seulement due au geste : la dernière fois que Soren avait fait ça ils étaient chez elle, dans sa chambre. Rien n'avait été prévu, elle s'était retrouvée avec sa robe à moitié détachée et était brûlante d'envie d'aller plus loin, mais avait finit par tout arrêter très rapidement. Il y avait eu de l'appréhension, mais surtout la peur de ne pas savoir s'y prendre et d'être ridicule.
Aujourd'hui encore elle ne savait toujours pas si elle était prête à retenter, mais ce geste lui rappelait que ce moment ne lui avait pas tant déplut que ça. Un énième sourire s'installa sur ses lèvres quand Soren l'embrassa à nouveau, puis elle le laissa lui prendre les mains en remarquant que, comme d'habitude, les siennes étaient beaucoup plus chaudes. En temps normal Melody n'était pas frileuse, mais maintenant qu'elle était dehors elle regrettait un peu de ne pas avoir pris de veste. Tout en passant doucement ses doigts sur les mains de Soren à la fois par habitude et pour se réchauffer, elle releva les yeux et croisa son regard qu'elle ne lâcha pas. Elle était souvent fasciné par son regard et essayait même parfois d'y décrypter ses pensées, mais se perdait vite dans ses propres pensées. Quand elle se rendit compte que son regard était un peu descendu, sa première inquiétude fut que les attaches de sa robe ait encore fait un caprice, mais elle s'en serait rendue compte. Intriguée, Melody baissa les yeux à son tour mais ne remarqua rien en ce qui concernait sa robe . Mallory avait très bien resserré le noeud, elle risquait peut-être même d'avoir du mal à le défaire en rentrant chez elle.
« Tu ne voudrais pas qu'on aille se glisser dans une chambre, par hasard... ? »
Incapable de cacher sa surprise, Melody eut d'abord un regard interrogateur puis un sourire gêné. Il venait de la renvoyer à sa question précédente, à savoir si elle se sentait prête. Elle aurait voulu pouvoir lui répondre, mais aucun son n'arrivait à sortir de sa bouche. Elle pouvait toujours refuser, elle l'avait déjà fait et pouvait très bien prétendre ne pas vouloir aller dans une chambre inconnue. Mais sa curiosité et son envie lui semblaient quand même être les sentiments dominateurs.
Et elle devait donner une réponse, maintenant. Alors qu'elle ouvrait la bouche en cherchant comment refuser, ou au moins retarder un peu une réponse précise, Melody tourna rapidement la tête à sa droite en entendant des gens arriver. Elle eut le réflexe de se décoller un peu de Soren, mais sûrement pas assez rapidement. Il y avait deux personnes, un homme et une femme plutôt jeunes. Elle reconnut en premier l'homme, le roi d'Archenland. Elle l'avait d'abord confondu avec son jumeau Corin qui était présent au bal de printemps de l'année passée, qui avait dû intervenir lors de sa dispute avec Ashley qui avait prit une assez grande ampleur. Mais ils n'avait pas vraiment le même air, elle n'aurait su expliquer pourquoi mais ils étaient un minimum différents. Elle reconnut très rapidement la deuxième personne, la reine Susan. En temps normal elle aurait sourit, mais les paroles que le roi Cor venait de prononcer lui firent ouvrir de grands yeux. Violer ? Si c'était une blague, elle était vraiment très, très ratée. Alors qu'elle se forçait à garder son calme et ne pas se mêler de ça, Melody vit Soren s'avancer et à son ton et aux mots qu'il employait, elle comprit qu'il était bien énervé. En même temps, il y avait de quoi... Mais inutile de s'attirer encore plus d'ennuis. Son côté sérieux s'étant réveillé, elle avait le pressentiment que cette histoire allait mal tourner.
" Soren... "
Après coup, elle se rendit compte que le son de sa voix avait été pratiquement inaudible. Elle soupira devant l'absence de réaction de Soren et tenta d'effleurer sa main, mais son attention fut attirée par autre chose : Liven venait d'arriver lui aussi, et avait l'air au moins aussi perdu qu'elle. Mais sa présence la rassurait déjà, et elle lui adressa un sourire au même moment où le couple s'en allait, chacun de leur côté. Plus que Liven, Soren et elle. Elle avait rarement réussi à les voir en même temps, et encore moins à les voir devenir amis, et elle se doutait bien qu'un des deux allait partir pour éviter l'autre. Ils n'étaient pas non plus au point de se détester, en tout cas elle n'esperait pas, mais... c'était loin d'être une grande amitié.
A peine quelques secondes plus tard, comme elle s'en était doutée, Soren lui fit comprendre qu'il partait. Enfin, ce fut plutôt la façon dont il l'embrassa qui le lui fit comprendre : c'était un peu spécial à dire, mais il l'embrassait toujours différemment quand ils se quittaient. Quand elle comprit, Melody se laissa faire sans broncher et l'écouta silencieusement, le regard neutre. Elle s'était attendue à ce qu'ils ne restent pas ensembles très longtemps, mais pas aussi peu de temps... Enfin, si il était sûr de pouvoir la rejoindre dans la soirée, c'était déjà ça. Elle se laissa un peu plus faire au dernier baiser, puis le laissa partir en le regardant s'éloigner, toujours silencieuse. Avec un soupire, elle se retourna vers un Liven plutôt inquiet qui lui demanda ce qu'il s'était passé.
" On a manqué de discrétion, et ça a juste entraîné une petite dispute. Rien d'important. " le rassura Melody en souriant. Elle aurait aimé croire elle-même à ses paroles, en ce qui concernait le "rien d'important".
Après avoir jeté un dernier coup d'oeil vers Soren, elle suivit Liven et laissa derrière elle l'endroit où elle venait de passer quelques minutes. Elle ne savait pas si Liven avait sentit son appréhension par rapport à ce qu'il venait de se passer ou s'il avait tout simplement un don pour lui remonter le moral, mais ce qu'il dit la fit aussitôt sourire.
" A croire que je suis vraiment maudite, je tombe toujours sur un cavalier que je préférerais éviter... La dernière fois, c'était le frère de Selenia. "
Tout en parlant, elle s'était assise à un banc près de l'entrée mais à l'ombre d'un arbre. Elle ne voulait pas trop s'éloigner au cas où quelqu'un chercherait Liven, mais n'avait pas non plus envie que tout le monde lui saute dessus. A cause de son retard, elle avait seulement eut le temps de le féliciter et n'avait pas encore eu beaucoup de temps pour lui parler. Bon, ils se voyaient au grand minimum une fois par semaine, la situation n'était pas à plaindre. Mais quand même.
" Encore désolée pour mon retard. Je voulais vraiment te voir avant que ça commence, mais... " Mais quoi ? Le chat a oublié de nous réveiller ? Elle n'avait pas vraiment d'excuse très crédible, et si elle lui avouait qu'elle avait passé la nuit à faire tout et n'importe quoi avec Mallory, il la prendrait pour une folle. " On aurait juste dû s'y prendre en avance. "
Son sourire retrouvé, Melody regarda les quelques personnes qui étaient dehors en resserrant un peu la pince qui lui tenait les cheveux puis revint à Liven. C'était comme si ce sourire qu'il arborait ne l'avait pas quitté depuis qu'il était officiellement marié à Serena. Heureuse de le voir dans cet état, elle se rapprocha de lui pour le serrer contre elle et ferma les yeux. . Il était évident pour elle que Liven était comme son grand frère, elle le considérait depuis maintenant longtemps comme tel. Son petit cousin lui avait demandé un jour comment est-ce qu'elle savait qu'il était comme un frère, puisqu'elle n'en avait pas. Et elle n'avait pas pu l'expliquer : c'était une impression, tout simplement. Au delà de l'amitié, mais différent de l'amour qu'elle portait à Soren. Elle l'aimait comme un membre de sa famille, et l'admirait énormément. Il était à la fois son meilleur ami et son modèle, la personne en laquelle elle avait le plus confiance au monde. S'il était triste, elle aussi. S'il était heureux, elle l'était. Et c'était actuellement le cas. Sans le lâcher, Melody prit de nouveau la parole.
" Si tu savais comme ça me fait plaisir de te voir aussi heureux... " Une pensée lui traversa l'esprit et en souriant encore, elle ajouta : " Tu devrais te marier plus souvent, tout le monde a l'air de bonne humeur. "
Susan Pevensie
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« Please my love, stay with me until the very end. »
Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 23 Oct - 15:04
Liven avait tout à fait comprit mes paroles et c'est avec un sourire sincère qu'il me remercia pour cette soirée magnifique. Ce remerciement me toucha car j'avais sacrifié beaucoup de mon temps et de mon énergie pour arriver à un tel résultat. J'avais fait des efforts presque sur-humains pour m'obliger à ne penser qu'au mariage et rien d'autre. J'avais fait des efforts pour éviter de penser à toute cette période sombre qui m'entourait en ce moment. Je crois que j'y étais parvenu car, lors des journées que je passais ici, dans la salle des Quatre Trônes pour préparer le mariage, je ne pensais à rien d'autre, ni à la mort de Peter, ni à la peur de voir arriver ici Yoren et Edwin, ni même de la solitude que je ressentirais en voyant Aslan. Maintenant que tout était terminé, je me demandais comment j'allais me remettre à occuper mes journées pour cesser de déprimer comme avant. Il faudrait que je me retrouve une activité rapidement. Alors que j'étais tout à fait perdu dans mes pensées, mon regard se perdit dans le vide. C'est à ce moment là que je croisais le regard de Cor. A cet instant, mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Cela faisait un moment que nous ne nous étions pas vu et le revoir ici me troublais. Si je m'étais écoutée, j'aurais couru dans sa direction et je me serrais blottit dans ses bras, l'endroit ou je me sentais si bien. Je savais que quand je n'allais pas vraiment bien, je pouvais compter sur Cor, il était toujours là pour me soutenir et me réconforter. C'est d'ailleurs lui qui m'avait aidé à faire un peu plus mon deuil de Peter. Il était un confident mais également bien plus que ça … Il n'y avait qu'avec lui que je me sentais toujours bien, sereine et en paix. Avec lui je pouvais oublier ma couronne pour n'être qu'une jeune femme tout à fait ordinaire, sans responsabilités, sans tous ces regards tournés en permanence vers moi et ma famille. Avec Cor, je n'étais que Susan Pevensie et non pas la Reine de Narnia. Il était actuellement en train de danser avec sa cavalière, Charlotte Hasting. Je sentis en moi une pointe de jalousie en voyant qu'il la tenait par les hanches et la faisait danser à merveilles. J'aurais tant aimé être à sa place.
Quand je me rendis compte que je fixais Cor depuis un petit moment déjà, je sortie immédiatement de mes pensées, confuse. Est ce que quelqu'un avait remarqué ces regards incessants entre Cor et moi ? Je regardais alors Liven, qui souriat. Je rougit. Il avait dû comprendre. Je me promit de lui parler de ma relation avec Cor un autre jour, dans un endroit plus calme et avec beaucoup moins de monde. C'est alors qu'il me dit qui allait me laisser, car j'avais sans doute des personnes à voir. Il me glissa qu'il voulait danser avec Serena, ce qui me fit sourire. C'était bien normal après tout ! Avant de partir, il s'inclina devant moi avec un profond respect et je lui rendit sa révérence, en signe de politesse. Je me retrouvais alors seule mais, quand je tournais le regard sur la piste de danse, je vis que Cor n'était plus là et que Charlotte était parti dans une autre direction. Sans vraiment réfléchir, je me mit à marcher vers la porte du balcon, menant sur les jardins. Arrivé à sa hauteur, je vis Cor approcher de moi et immédiatement, un sourire radieux apparut sur mon visage, sans que je n'ai pus commander cette action à mon cerveau. Le jeune roi me demanda si je passais une agréable soirée puis prit doucement mon bras et ensemble, nous sortîmes sur le balcon. Ici, la musique se faisait moins entendre et tout était plus calme. Le ciel était couvert d'une immensité d'étoiles, toutes plus brillantes les unes que les autres. L'air était frais mais agréable et rien ne serait venu perturbé ce moment. Me tournant vers Cor, je lui répondit de ma douce voix :
« Oui, c'est une très belle soirée. Les mariés sont heureux de ce que je leur ai préparé et ceci me rend fière de mon travail. Il ne manquait plus que toi pour que ma soirée soit encore plus merveilleuse ! »
Une fois de plus, mes paroles étaient sortie de ma bouche sans que mon esprit ait eut le temps d'y songer. Que m'arrivais t'il ? J'étais si sincère que tout ce que je faisais ou disais trahissait mes pensées les plus profondes. Cependant, au fond de moi, j'étais heureuse de ce que je venais de dire, car je voulais que Cor le sache. Tout mon corps voulait lui crier toute l'affection que j'avais pour lui, mais pour l'heure je devais me retenir, peut être parce que j'étais trop timide ou peut être parce que j'avais peur au fond de moi. Et si une nouvelle histoire d'amour se terminait aussi tragique que la dernière ? Je préférais ne pas songer à cela et me laissais guider par Cor, marchant dans les somptueux jardins, ma robe glissant sur le sol avec délicatesse. Nous discutâmes quelques instants, de tout, de rien, oubliant ou nous étions, comme perdu dans un monde différent, un monde qui n'appartenait qu'à nous. C'est alors que Cor s'arrêta, se mit face à moi et me prit la main avec une délicatesse sans pareille. Il plongea son regard dans le mien et prit la parole. A ces paroles, mon coeur bondit une nouvelle fois dans ma poitrine. Je comprenais la moindre de ces paroles et je savais ce qu'il voulait me dire. Mon rythme cardiaque s'accéléra, je ne sentais plus mes jambes, ma main tremblait, sous les flammes d'amour qui brûlaient au fond de moi. Il ne termina pas sa phrase, pourtant, je voulais la connaître. Sans m'en être rendu compte, je m'étais rapproché de lui, le fixant dans les yeux, mon visage tout près du sien et c'est dans un murmure que je lui demandais de finir sa phrase.
« Oui … ? »
Ce oui sonnait comme un « et ensuite ? ». Je voulais qu'il me le dise, je n'attendais que ça depuis des semaines. Allions enfin pouvoir vivre notre amour au grand jour, non pas cachés par des phrases explicites et des actes manqués ? Je voulais qu'il me le dise. Je voulais qu'il me libère et qu'ensemble nous puissions être heureux. Il serait ma raison de vivre, il m'aiderait à avancer, il me permettrait de vivre heureuse, de ne plus me soucier de rien. De n'être qu'une jeune femme normale.
Mais, malheureusement pour moi, Cor ne termina jamais sa phrase car, derrière nous, nous entendîmes un bruit. Le jeune roi s'était vivement retourné. J'entendis une phrase pleine de désir d'un homme à une femme puis je reconnu Soren et Mélody. J'ignorais que tous deux étaient en couple. Je fut assez gênée de les voir ici, surtout après notre petite conversation avec Cor et, alors que je souriais avec gêne, je m'apprêtais à tourner les talons, quand soudain Cor prit la parole. Il semblait très énervé et j'ignorais pourquoi, toutefois, je ne pus ignorer ses paroles. Il compara Soren à son frère Yoren et signifia qu'il pensait que le jeune prince devait violer et coucher avec toutes les jeunes femmes qu'il trouvait sur son chemin. Je fus choquée par ces paroles et lâchais la main de Cor tout en reculant de quelques pas. Mais, comme pour un peu plus me perturber, Soren lui répondit avec tout autant de violence. Il menaça Cor de répéter ces paroles et si jamais il disait une nouvelle chose de ce genre, il pourrait l'enfermer dans ses propres cachots à Archenland. Mon sang ne fit qu'un tour, outrée par tant de haine dans les propos de l'un comme de l'autre. Soren venait de rappeler à tout le monde qu'il était l'un des hommes dominant le pays de Cor et qu'avec ce pouvoir, il pouvait faire du roi tout ce dont il désirait. Inconsciemment j'attrapais le bras de Cor, comme pour l'éloigner de lui et le calmer en même temps. Je sentis des larmes monter à mes yeux et, si je m'étais écoutée, je serais parti en courant le plus loin possible de tout cela, priant pour ne plus entendre de telles horreurs.
C'est alors que j'entendis une voix appeler Cor. Je tournais la tête, comme toutes les personnes présentes ici, et vis un valet expliquer au roi qu'il devait retourner dans la salle. Je n'eus pas le temps de comprendre mais ce fut sans un mot que Cor m'abandonna et suivit le valet. Je me retrouvais seule face à Soren et Mélodie, encore sous le choc de cette violente discussion. J'eus tout de même la force de m'excuser, ma voix tremblant légèrement, et tournais la talons, marchant rapidement, loin de cet endroit. Je m'enfonçais dans les jardins, j'étais seule maintenant et totalement perdu. Je n'avais absolument pas comprit ce qui s'était passé. J'étais à deux doigts d'entendre la déclaration de Cor, de l'embrasser et d'être dans ses bras, puis, la seconde d'après, j'avais été témoin de la haine qui liait ces deux hommes. Alors que j'étais complètement perdu, je fis une ombre imposante au loin dans les jardins. Je plissais les yeux, comme pour mieux voir, et reconnu cette silhouette. Aslan ! J'ouvris la bouche pour l'appeler et mes jambes voulurent courir à tout allure, cependant, je fus stopper dans mon élan. Aucun sons n'étaient sortis de ma bouche et j'étais restée sur place. J'entendis des bruits de pas derrière moi et me retournais, surprise. Je fis Soren approcher de moi et je restais sotte, incapable de dire quoi que ce soit. Je tournais alors la tête vers l'endroit ou j'avais vu Aslan mais l'ombre avait disparut. Je baissais la tête, pendant que le jeune prince prenait la parole. Il s'excusa avec sincérité et m'avoua que Cor et lui étaient souvent en désaccords et que tous deux avaient en quelques sortes étaient surpris de se rencontrer dans des moments pareils, qu'ils en avaient oubliés tout le reste. Je relevais la tête et plongeais mon regard azur dans le sien. Il tenta un sourire, auquel je ne pus répondre, encore un peu émue par tout ce qui était arrivé en l'espace de quelques minutes.
« J'ignorais cette relation entre vous deux. Mais je pense que votre haine se justifie tout à fait. Vous êtes ennemis après tout … »
Soren avait envahie le pays de Cor, quoi de plus logique qu'ils se détestent après tout ? Moi même je devais le considérer de cette façon, toutefois, je me rappelais les nombreuses paroles de mon amie Crystal et je devais apprendre à connaître Soren avant de le détester ou de bien le considérer. Il me posa alors des questions sur sa soeur car il n'avait pas eu la possibilité de la voir souvent depuis son exil. Alors que nous nous remirent à marcher, je prit la parole. Ma voix était plus posée et tout à fait douce.
« Oui en effet, je connais très bien votre soeur. Elle est arrivée ici il ya plusieurs années déjà. Elle était seule et n'avait nulle part ou aller. Quand je l'ai rencontrée, elle était complètement perdu et je voulu alors l'aider. Comme j'avais entendu parler de son don pour la musique, je lui ai proposé un poste en tant que professeur de musique au château. Nous nous sommes tout de suite très bien entendu toutes les deux et nous sommes rapidement devenues proches. Elle a finit par me raconter son histoire, même si elle avait peur que je la rejette parce qu'elle était une princesse de Tashbaan. Toutefois, je lui ai avoué que cela ne me posait aucun problème et notre amitié en est devenu plus forte. Aujourd'hui nous sommes comme des confidentes et Crystal est un peu comme une seconde mère pour moi. Je l'ai aidé, comme j'aide beaucoup de gens vous savez. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis reine parfaite car personne ne l'est, le monde lui même n'est pas parfait. J'essaie juste de rendre ce monde un peu moins triste et sombre. Je ne peux rien changer aux guerres, je ne peux pas empêcher les gens de mourir, je ne peux pas changer les choses telles qu'elles sont. Tout ce que je peux faire, c'est apporter du bonheur aux gens, en les aidant, comme je l'ai fais pour votre sœur. Grâce à cela, elle a put trouver ici des amis et même un homme qu'elle vient d'épouser. C'est pour assister à ce genre de bonheur que je suis là. Cela m'aide à me sentir un peu plus utile dans ce monde … »
Je m'étais confiée à cet homme sans vraiment le vouloir. Toutefois, durant ces paroles, je m'étais laissé emportée, comme souvent. A présent, je tenais dans ma main un long médaillon cachant à l'intérieur des images de ma famille. Ce collier m'étais très précieux et il avait une valeur sentimentale très importante. D'ailleurs, à ce moment là, je pensais à Edmund. Si il avait été là, peut être aurait-il défendu Cor contre Soren, durant le conflit. Il aurait sans doute mieux défendu les valeurs de Narnia que moi, qui avait à peine réagit. Je savais qu'à la fin de la soirée, j'irais le rejoindre dans sa chambre et je lui raconterais tout ce qui s'était passé. C'est alors que Soren reprit la parole. Il m'avoua être enchanté de faire ma connaissance et j'esquissais un petit sourire sincère.
« Je suis également tout à fait ravi de faire votre connaissance. Vous savez, Crystal m'a beaucoup parlée de vous, toujours en bien. Elle m'a toujours soutenu que vous étiez bien meilleur que votre frère et que je ne devais pas vous juger trop sévèrement parce que vous étiez mon ennemi. »
C'était d'ailleurs la raison pour laquelle je n'avais pas juste giflée Soren quand il m'avait retrouvé. Ce n'était pas vraiment dans mon caractère, je le conçois, mais les paroles de Crystal m'étaient revenus en tête et je savais que je devais me montrer patiente pour connaître ce jeune homme. Mais, une question me brûlait les lèvres et je ne pu m'empêcher de la poser.
« J'aurais voulu vous poser une question, si cela n'est pas trop indiscret bien sur … Crystal m'a raconté beaucoup de choses qui se sont passés quand elle était encore à Tashbaan et je voulais savoir … Comment avez-vous pu un jour pardonner à Yoren d'avoir fait assassiner votre père, dans l'unique but de prendre sa place sur le trône plus rapidement … ? »
Il est vrai que je n'arrivais absolument pas à comprendre cela. Si Edmund avait fait une chose pareille, je crois que jamais je n'aurais pu le lui pardonner. C'est une chose affreuse. Pour l'heure, j'espérais que Soren n'allait pas m'en vouloir pour avoir posé une telle question …
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Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 24 Oct - 13:35
Christian venait de s'asseoir près de moi, et semblait vouloir me réconforter. Nous ne nous connaissions pas totalement, mais peu de personnes auraient ne serait-ce qu'essayer de consoler quelqu'un qui leur est étranger. C'était peut-être le jour de mes noces, et ça me rendait plus vulnérable, mais qu'importe. Je me levais avec l'aide de Christian, tentant de me calmer, ce que j'eus du mal à faire. Préférant éviter les regards de certains invités, je baissais la tête, la tournant un peu vers mon cavalier, et je le suivis sans vraiment savoir où il me menait. Une fois arrivés, je remarquais que nous nous étions éloignés d'un maximum de personnes possibles. Mais il fallait vraiment que je me calme.
Une fois calmée, je savais ce que je devrais faire : retrouver ma mère et mon ancienne belle-mère. C'était le moment propice. Je ne désirais pas vivre dans la peur éternellement. Avant d'aller voir mon... époux, ce qui, rien qu'à y penser, me fait chaud au cœur, je devais régler une bonne fois pour toutes les histoires concernant mon passé. Cependant, il fallait justement que je me calme. Je posais mon regard sur Christian et lui obéit. Je fermai donc les yeux, puis je serrais ses mains, en respirant profondément. Je tentais de ne penser à rien pendant quelques instants, bien que ce soit très difficile à faire, à vrai dire, puis je finis par rouvrir les yeux, désormais calmée. Du moins... Je ne pleurais plus. Je suivis de nouveau Christian et j'allais m'asseoir près de lui sur le rebord d'une fontaine. Je l'écoutais attentivement, sentant une larme ou deux couler le long de ma joue. J'étais dans un sens heureuse qu'il n'ait pas vécu ce que j'avais vécu.
Il n'aurait pas pu le vivre de toutes manières... Après tout, il ne venait pas d'ici d'après ce que m'avait dit Mallory, et de plus, il n'était pas une femme. Lorsque l'on naît en ayant le sexe faible, notre vie est souvent plus dure que celle des hommes. Du moins... Sur certains points. Les hommes ont énormément de souffrances aussi, mais il me semblait tout de même que les peines des femmes étaient toujours plus grandes et les plaies plus profondes quand il s'agissait de sentiments. Cependant, je préférais me concentrer sur les paroles du jeune homme, imaginant que, de plus, il pourrait être avec Mallory plutôt que de se retrouver avec moi. Je souriais en les imaginant ensemble, et je me disais que tôt ou tard, je m'arrangerais pour qu'ils se retrouvent ensemble à l'intérieur. Je devais retrouver Liven de toutes façons.
« C'est vraiment gentils de ta part de me dire toutes ces choses, et de m'épauler. Je t'en serais reconnaissante, même si je suis sûre que ça vient du cœur. Je présume que si je craque maintenant, c'est car je sais que je suis officiellement en train de changer... Même si au fond, je ne change pas le moins du monde. »
Je pris le mouchoir qu'il me tendit, et je l'en remerciais ensuite. Je tapotais mes yeux avec celui-ci, sentant un peu de fraicheur sur mon visage, ce qui ne pouvait pas me faire de mal. Je songeais d'ailleurs que je devais avoir l'air misérable... Je devrais surement aller me recoiffer peut-être, et me laver le visage. Je prévenais d'ailleurs Christian que je préférais aller me refaire une beauté disons, et qu'il pouvait m'accompagner, puisque je me dirigeais de toutes façons vers la salle de bal. Je comptais, à vrai dire, le laisser retrouver Mallory. Il n'avait pas à rester avec moi et à m'écouter me plaindre toute la soirée, ce qui est évidemment à la fois ennuyant et inapproprié lors d'une aussi grande et belle réception.
Je lui pris la main en me relevant, puis le menait jusqu'à la salle de réception, évitant les regards des autres invités le plus possible. Je ne voulais pas que tout le monde voit que l'une des mariées était dans un sale état, et qu'ils devinent que j'avais pleuré. Ils pourraient d'ailleurs croire que je me suis disputée avec Liven, ou encore que c'était de la faute à Christian. D'ailleurs, en entrant dans la salle, je pus apercevoir de loin la chevelure de Mallory. Je jetais un coup d'œil à Christian qui semblait l'avoir repérée bien avant moi, puis je le menais vers elle. Lorsque nous étions à environ trois mètres d'elle, je me tournais vers Christian en lui lâchant la main, et je l'enlaçais. C'était dans mon habitude d'être affectueuse avec les gens que j'aimais. Nous ne nous connaissions pas vraiment, comme je le disais, mais je l'appréciais quand même.
« Merci encore de m'avoir aidée à me calmer et de m'avoir réconforter. Je pense qu'il est temps de te laisser avec la fille avec qui tu aurais du être toute la soirée. J'espère que vous profiterez bien du bal, et que vous passerez un agréable moment. »
Je lui adressai un sourire avant de finalement partir vers la salle où je m'étais préparée en début de soirée, puis je croisais Roméo qui semblait avoir compris que quelque chose m'avait tracassée, et il me suivit jusqu'à ce que je rentre dans la salle, ou il vint également en fermant la porte derrière lui. Je lui expliquais brièvement qui j'avais vu, tandis que je passais mes mains dans mes cheveux, avant de les attacher en chignon. Je restais quelques minutes afin d'en faire un chignon presque parfait, puisque certaines mèches ne désiraient pas être attachées, puis je demandais à Roméo de m'aider à défaire un peu mon corset. Après quoi je décidais de me laver le visage, puis le séchais avec un vêtement que Roméo me tendais. Il avait trop chaud et ne se souciait guère de retrouver sa veste salle visiblement.
Je ne préférais pas me maquiller cependant, préférant largement le naturel. Je le pris dans mes bras quelques instants, alors qu'il m'avoua qu'il comptait venir avec moi retrouver notre... mère, et la mère de Jack. Il reprit sa veste tout de même, et la remit avant de me prendre la main pour m'accompagner dehors, à la recherche des deux femmes. Remarquant que la magie de Narnia avait allumer toutes les torches dehors, je contemplais toute la beauté de ces lieux, avant de finalement apercevoir les deux femmes, en train de visiblement, chercher quelqu'un. Je compris alors que je n'avais pas revu Brendon depuis un certain moment, et je pris peur, mais Roméo me conduisit avec lui vers elles avant que je n'ai le temps de prendre la fuite à la recherche de mon fils. Une fois face à elles, la mère de Jack me fixa avec un air de surprise mélangé au dégout qu'elle éprouvait à mon égard, et ma mère fixa Roméo, avec un semblant de peur dans les yeux.
« Il semblerait que ta trainée de fille ait quelque chose à dire... » « Serena ! Tu vas retourner avec nous avant la fin de... » « Ma sœur va rester avec sa vraie famille et si l'une d'entre vous a quelque chose à dire, qu'elle le garde pour elle et reparte d'où elle vienne. » « Roméo, laisse moi leur parler en premier s'il te plait... » « Elle a à nous parler ! Où est mon fils ? Où est Jack ?! » « Jack est mort. Il s'est fait tué lors de la guerre. » « …Je te demande pardon ? » « Vous m'avez parfaitement entendue. Plus rien ne me lie à vous, à votre fils ou à votre sang désormais. Aucune alliance, aucun homme, rien. Puis, je suis mariée, comme vous avez du le remarquer, avec le seul homme capable d'aimer mon fils. Après tout, quoi de plus normal... Puisqu'il s'agit du sien ? » « Jack est mort ? » « Tu n'aurais jamais du partir de la maison ! Tu sais ce qui va se passer je présume ? » « Vous allez retourner d'où vous venez et me laisser vivre en paix. Je vous ais toujours obéit au doigt et à l'œil, j'ai du me laisser maltraiter par cet homme pendant environ deux ans, il m'a fait trop de mal... Avant et après notre mariage. Il devait mourir.. »
Roméo et moi gardions une distance de sécurité avec les deux femmes, ne sachant pas de quoi elles seraient capables en apprenant la vérité. Ma mère n'avait même pas reconnu son fils ainé... Mais par contre, la mère de Jack avait compris comment Jack était mort. Elle me dévisagea avec horreur, et commença à se précipiter vers moi, mais Roméo la retint d'abord en coinçant ses bras derrière son dos. Elle me lança de vulgaires insultes en hurlant à moitié et en commençant à pleurer. Ma mère quant à elle me regarda avec effroi, ayant du mal à réaliser que moi, je puisse tuer quelqu'un dans ma vie. Je fixais alors ma mère, évitant de regarder ou de trop écouter l'autre femme. Les invités proches de nous nous écoutaient et nous regardaient, ce qui me mis assez mal à l'aise.
« Je n'ai jamais rien demandé. J'ai toujours été là à t'écouter, mais un jour je n'en pouvais plus. Si je suis tombée amoureuse, ce que tu ne dois probablement pas comprendre, ce n'est pas de ma faute. Brendon représente ce que j'ai toujours voulu défendre, mais aucun d'entre vous n'a jamais daigner le comprendre, maintenant si Jack est mort et que certains en souffrent, ce n'est plus mon problème. Il faut savoir faire des sacrifices quand on veut être libre, et j'en ai fait un. Je ne suis pas une meurtrière, je ne demandais qu'à vivre sans contraintes et avec ceux qui étaient vraiment là pour moi. Pour moi, tu n'es plus. J'ai une famille à mon tour. J'ai mes frères, mon époux et mon fils. Et personne ne pourra me les enlever. Après tout, que ne serait pas prête à faire une femme pour protéger ceux qu'elle aime ? Médites là-dessus, et retournez à Calormen. Vous n'avez rien à faire ici. »
Je décidais alors de rester face à elles, gardant un air sérieux et impassible. Deux gardes narniens approchèrent alors, escortant la mère de Jack jusqu'à son carrosse afin de retourner d'où elle venait, étant donné qu'elle perturbait la soirée et était agressive. Je fixais toujours ma mère, tandis que je ne pouvais plus percevoir ce qu'elle ressentait, pensait, et j'en passe. Elle décida alors de se rapprocher lentement de moi, sous les yeux attentifs des invités tout près de nous, et elle me murmura à l'oreille :
« Souviens-toi d'une chose, Serena. J'étais, je suis, et je serais toujours ta mère. J'ai tous les droits sur toi. Profites bien de ce que tu as, car viendra le jour où tu n'auras plus rien. Ce jour-là, tu sauras vraiment ce que c'est de souffrir. »
Elle ne m'adressa plus un regard et partit ensuite, les invités se poussant tous pour qu'elle puisse passer sans avoir à dire un mot où à pousser les gens. Je la fixais partir, en entendant ses paroles résonner dans ma tête comme un écho. En tous cas, je savais ce que c'était que d'avoir peur... Roméo revint alors, et je prétendis qu'elle s'était contentée de partir sans dire le moindre mot. Il me cru, et nous repartîmes vers la salle de bal. Je tournais légèrement la tête pour regarder derrière moi, mais les invités semblaient être déjà retournés à leurs occupations. Tant mieux... Au moins, ils oublieraient peut-être ce qu'ils venaient de voir/entendre. Je laissais Roméo alors retourner voir certains de ses amis, puis j'aperçus Melody à une dizaine de mètres de moi, en compagnie de Liven. Je décidais de partir me servir à boire près du buffet, avant de retourner dehors, près du lac. Je ne voulais pas les déranger.
Ennemis... Oui, nous l’étions. Comment pouvais-je être ami avec le dirigeant d’un pays que mon frère avait envahi ? Non, je ne devais pas tout mettre sur le dos de Yoren, puisque j’étais également coupable, et j’en étais fier. Cor n’allait sûrement pas me prendre dans ses bras comme le ferait un vieil ami. Toutefois, jamais je ne l’avais réellement apprécié. Je connaissais son histoire ; le fils du roi disparu quelques mois après sa naissance, kidnappé, puis finalement revenu à Anvard de nombreuses années plus tard. Et à présent, il était roi, en temps qu’aîné. Je savais également qu’il avait vécu à Calormen, avant de partir. Comment pouvait-il oser nous traiter tous de barbares ? Car oui, c’était ce qu’il avait fait à de nombreuses reprises, ces dernières années. J’avais fait connaissance avec le Prince, puis avec le jeune Roi, lors de banquets organisés, tantôt à Anvard, tantôt à Tashbaan. En aucune manière je n’avais pu supporter ce blondinet immature et ignorant de la façon d’être un Prince ou d’être un Roi – sans parler de son frère, Corin. Il n’avait pas été mon ennemi, il avait simplement été quelqu’un que je n’avais jamais apprécié. Mais depuis l’invasion et la prise d’Archeland, nous étions des ennemis ; mais nous continuions à régler nos comptes comme autrefois.
Je ne répondis donc pas à Susan à propos de tout cela, préférant garder ces sombres pensées pour moi. A la place, je me concentrai sur cette soirée, sur ce bal, en l’honneur de deux couples qui se mariaient. Ma sœur, bien entendu, mais aussi ma meilleure amie, pour qui j’avais pris tant de risques pour l’aider à avoir la vie qu’elle méritait, et qu’elle obtenait enfin. Serena m’avait plus heureuse que jamais. A Tashbaan, les seuls moments où je l’avais vu ainsi, étaient quand elle se trouvait seule avec son fils et moi. J’étais sûr qu’elle était heureuse depuis qu’elle avait retrouvé celui qui était à présent son mari ; mais qu’en était-il de Crystal ? Elle était mariée, oui, elle avait une fille adoptée et venait d’accoucher d’une autre. Mais cela faisait plusieurs années qu’elle était partie, que je ne l’avais pas revu, que je n’avais aucune nouvelle d’elle... Comme je l’avais à juste titre deviné, Susan semblait être une de ses amies proches. C’est alors que nous nous mîmes à marcher lentement à travers les jardins. Mais je ne faisais pas attention à ce qui m’entourait : j’étais bien trop curieux sur la réponse qu’allait me fournir la jeune Reine. Réponse qui me sembla, dès les premiers mots, détaillées, ce qui me fit plaisir.
J’imaginais sans peine Crystal, désorientée après un exil si brutal. Elle n’avait jamais été une Princesse superficielle, elle aurait pu se passer facilement des traitements de faveur, du luxe, de la richesse. Mais elle n’était rien là-bas, comme je n’étais rien chaque fois que j’allais voir secrètement Melody. Lorsque Susan évoqua le don de ma sœur pour la musique, je ne pus m’empêcher de sourire. C’était plus qu’un don, c’était une passion ; la musique faisait partie d’elle. C’était pour cela que chaque mélodie, quelle qu’elle soit, encore aujourd’hui, me rappelait sans cesse mon attachement à Crystal. Je n’étais pas non plus surpris de l’amitié dont la Reine me parlait. Ma sœur avait toujours été douce et tendre envers ceux qui le méritaient, et Susan semblait avoir également en elle cette tendresse inestimable. C’est la suite qui me le confirma : la jeune femme, sans doute sans réellement le vouloir, me confia une partie de ses motivations dans ces heures sombres. En l’écoutant, j’eus l’impression d’être le vrai fautif de l’histoire. La culpabilité me remonta, et je ne pus regarder le doux visage de la jeune Reine. Je ne pouvais pas dire que tout ce qui arrivait dans ce monde n’était pas de ma faute, j’y avais grandement participé. Mais j’en avais déjà pris conscience avant...
Pour être un meilleur homme, j’avais aidé Serena à partir de Calormen, malgré l’énorme sacrifice que je faisais. J’avais perdu quelqu’un, à nouveau, mais pour lui rendre son bonheur. Je n’avais jamais été cruel envers les servantes, les domestiques, ou même les esclaves. Pour les pauvres qui n’étaient pas violents, j’essayais de les récompenser, mais ils étaient bien rares ; la violence était dans toutes les rues de Tashbaan. Et aussi, je tentais, difficilement, d’aider le peuple entier dans les affaires économiques, qui allaient bien mal depuis la guerre. Nous avions gagné, certes, mais cela avait de grandes conséquences sur notre pays. Bien entendu, je me moquais éperdument de Telmar, jamais une telle alliance n’aurait existé si j’avais été à la place de Yoren. Le Roi Edwin était quelqu’un d’intelligent, de rusé, fait pour être sur le trône ; mais ce n’était pas pour autant que Calormen avait besoin d’un pays pour aider. Sans parler d’Archeland, bien sûr, qui était sous le contrôle de ce fameux « empire Telormen ». J’en étais fier, malgré moi, car je ne pouvais qu’être heureux devant la puissance du royaume. Mais l’économie allait encore plus mal, s’il fallait subvenir aux besoins d’un autre pays. Comme Susan, tout ce que je faisais m’aidait à me sentir plus utile pour rendre ce monde, mais surtout mon royaume meilleur...
C’est là que je finis par dire que j’étais heureux de faire enfin sa connaissance, et j’étais sincère. Je connaissais le Roi Cor, un peu le Prince Corin, Edwin bien entendu, le Gouverneur Anne également, plus ou moins le Roi Edmund, de même que le Roi Peter lorsqu’il était encore en vie. Celle que j’avais eu le plus envie de rencontrer, par curiosité principalement, était la Reine Susan. Et je devais avouer que je ne serais pas triste de rencontrer aussi la jeune Reine Lucy, dont tant d’histoires parlaient. Il ne me manquait plus qu’elle d’ailleurs. Il me semblait l’avoir vu, durant le mariage, et au début du bal, en compagnie de celui qui devait être son cavalier, sûrement. Susan me tira de mes pensées en me répondant, et je fus soulagé qu’elle continue de me parler avec bienveillance. Elle n’aurait pas pu me faire plus plaisir qu’en citant Crystal à nouveau. J’eus l’impression de devenir, durant un bref moment, un jeune garçon, comme je l’étais avec ma sœur. Je l’avais toujours considéré comme beaucoup plus grande, comme une idole, presque intimidante, mais avec une gentillesse et une patience sans pareilles. Encore aujourd’hui, alors que Crystal aurait pu m’en vouloir à distance de tout ce que j’avais fait pour aider Yoren dans ses démarches du pouvoir, elle me défendait...
« Ma sœur a toujours eu beaucoup plus de cœur et de patience que la plupart des gens, et peut voir la plus petite parcelle de bonté même, chez la plus vile personne de ce monde. »
Je pus ainsi partager le sourire, certes petit, mais réel, de la jeune Reine. Je ne doutais pas qu’elle comprenait parfaitement la personnalité de Crystal, puisqu’elle aussi semblait vouloir rendre du bonheur à tout le monde en exploitant, sans doute, la gentillesse de chacun. Comment se faisait-il que depuis quelques mois... j’aie l’impression de retrouver Crystal dans plusieurs personnes ? A Tashbaan, bien sûr, j’avais sans cesse des souvenirs. A Narnia, c’était avec Melody et sa passion pour la musique, au niveau du piano et du chant. A présent, c’était avec la Reine Susan. Bien entendu, Crystal me manquait par-dessus tout, et j’avais sans doute plus besoin d’elle que je ne pouvais l’avouer. J’avais perdu ma sœur et mon père presque en même temps, et j’avais eu beaucoup plus de responsabilités sur les épaules d’un coup. Mais aussi, tant de questions qui m’avaient bloqué sur tant de choses... C’est alors que Susan reprit la parole. J’acquiesçai, devant la demande de poser une question. Elle me dit que Crystal lui avait raconté plus ou moins tout ce qui s’était passé, à Tashbaan, dont sûrement le jour où elle... Non, je ne voulais pas, je ne voulais plus y penser. Mais c’est justement à ce sujet dont voulait me parler la jeune femme. Lorsqu’elle eut fini, je m’arrêtai brusquement, et attendis qu’elle se retourne pour prendre la parole à mon tour.
« Excusez-moi ?! » Ces deux mots furent accompagnés d’un léger rire nerveux, que je ne pus contrôler, comme si la situation était comique. Mais elle ne l’était pas. « Je ne peux... »
Ce que je ne pus surtout pas, c’est continuer ma phrase. Si j’avais pu, je serais parti loin seul, j’aurais vidé mon esprit, j’aurais oublié, ou j’aurais pris cela pour un vague rêve. Mais la phrase de Susan retentissait fortement dans ma tête... « Pardonner à Yoren » « assassiner votre père » « prendre sa place sur le trône ». Ces mots virevoltaient, heurtaient violemment ma conscience. Encore une fois, je me demandai si la jeune femme avait voulu plaisanter. A son air typiquement sérieux, grave, désolé, et déconcerté, je sus que non. Ce qu’elle avait dit n’avait rien de drôle, pour elle. « Crystal m'a raconté beaucoup de choses ». C’était Crystal qui lui avait dit cela ? Dans quel but ? Essayer d’être innocente aux yeux des autres, et d’accuser celui qui apparaissait, par évidence, comme un barbare ? Non, jamais Crystal n’avait été violente, jamais elle n’avait menti. A moins que toutes ces années, c’est à moi qu’elle ait menti, qu’elle m’ait manipulé comme elle manipulait beaucoup de monde... Etait-ce possible ? Ces nouvelles accusations, dans mes pensées, heurtèrent cette fois mon cœur, telles un poignard déchirant cet organe qui tentait de battre désespérément. Yoren m’avait dit à plusieurs reprises de ne plus penser à Crystal et à ce qu’elle avait fait, même si elle restait notre sœur, et qu’il était normal de l’aimer.
Et si... Et si, au contraire, Crystal n’avait pas menti à Susan ? Si...Yoren avait en réalité fait assassiner notre père ? Il l’avait bel et bien eu le trône, mais il était l’aîné, et aucun testament ne stipulait que le pouvoir aurait du revenir à Crystal ou même à moi. Yoren qui s’était chargé de changer rapidement la politique qu’avait établi notre défunt père dès les premières semaines. Yoren qui avait souvent eu de violents conflits avec lui, à cette même époque. Yoren qui voulait le trône, alors que notre père le lui refusait tant qu’il ne changeait pas d’état d’esprit. Yoren qui détestait Crystal à ce moment-là, car elle souhaitait avoir le pouvoir, après la mort de notre père, et continuer son œuvre de paix...malgré le fait qu’il l’aime d’un amour fraternel indestructible. Yoren qui aurait du appliquer la loi pour les meurtriers et les traîtres, mais qui l’avait simplement exilé sans même lui enlever son titre, son rang... Il lui avait simplement retiré sa dignité, et l’avait brisé. J’en revenais donc à deux hypothèses... Crystal, que j’avais toujours cru coupable sans jamais comprendre, ou mon frère, qui savait parfaitement esquivé les questions et manipuler les gens ? Face à ce questionnement, il n’y avait qu’une réponse logique. Mais je ne pouvais pas le croire ! Ce fut alors que Susan tenta de me sortir de mes pensées brusquement, alors que je tremblais de tout mon corps.
« Je dois voir Crystal. »
Malgré tout, je réussis à conserver une voix forte et imperturbable. J’entendis la jeune Reine qui essaya de m’en empêcher, mais je me remis à marcher d’un pas puissant et rapide vers l’entrée du château, et de la salle de bal. Crystal devait sans aucun doute se trouvait à l’intérieur. A peine quelques instants après être rentré – sans faire attention aux quelques personnes qui me saluèrent au passage – je la vis près des quatre trônes, avec Maëlyn dans les bras. Sans perdre de temps, je m’élançai vers elle, contournant le paquet de danseurs au milieu de la salle. Je vis, parmi eux, Yoren, en compagnie d’une jeune femme tout à fait charmante, qui semblait être aux anges. Et dire que Melody était officiellement sa cavalière ce soir... Non, avant de dire quelque chose, il fallait que je sois sûr, jamais je n’accusais réellement sans preuve. Je parvins finalement devant Crystal. Celle-ci m’accueillit avec un sourire, et commença à me demander si la soirée se passait bien pour moi. Ce n’est qu’après quelques secondes qu’elle dut remarquer que je n’avais pas spécialement un air festif. D’un air inquiet, elle s’approcha de moi, tandis que la Reine Susan arriva à son tour avec une expression paniquée. Avec qu’une des deux ne dise quelque chose, je parlai d’un ton ferme et neutre ; je lui donnai tout simplement un ordre.
« Dis-moi la vérité Crystal. Maintenant. »
Je n'avais pas crié, hurlé, ou même haussé la voix, malgré le fort bruit résonnant dans la salle, tout simplement parce que ma sœur avait un bébé calme et innocent dans ses bras. Quelle que soit la vérité, Maëlyn ne méritait pas de me voir ainsi. Je devais assumer ma nouvelle responsabilité d'oncle, et dès maintenant. Toutefois, contenir cette colère finit par me rendre à nouveau tremblant. C'est dans cet état que je fis signe à Crystal d'aller en dehors de la salle, vers l'intérieur du château, où il devait y avoir déjà moins de monde. Lorsque nous fûmes sortis de la Salle des Trônes, elle nous guida en hésitant vers une pièce plus petite, assez à l'écart pour que personne ne vienne. La Reine Susan était toujours avec nous, et elle faisait bien. C'était elle qui avait commencé à me parler de ce "secret", elle devait rester jusqu'au bout. J'attendis qu'elle ferme la porte, étant arrivée en dernière, et me tournai alors vers Crystal. Malgré le fait que mes paroles n'avaient pas été réellement claires, elle semblait avoir compris. Toutefois, elle ne me regardait pas. Je ne pus m'empêcher de parler à nouveau, en essayant toujours de me contenir comme je le pouvais.
« Est-ce que c'est vrai ? Pour Père ? Yoren ? » Le silence continua, et ma soeur ne me regardait toujours pas. « Bon sang Crystal, dis-moi la vérité ! Est-ce que Yoren a fait assassiné Père ?! »
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Sujet: Re: Bal des mariages. Sam 29 Oct - 18:40
On était en train de faire quelques pas, pensant changer dans quelques secondes de partenaires, mais la musique changea, et on put enfin rester ensemble sans devoir bouger de droite à gauche. Tandis qu’Anne m’expliquait qu’elle avait l’habitude de danser hormis le travail qu’elle faisait, je l’attrapai délicatement par la main puis posa l’autre sur sa taille. La jeune femme quand à elle posa la sienne sur mon épaule. Elle qui me demandait si justement on allait continuer de danser, elle n’eu pas besoin de réponse de ma part pour comprendre que oui. La musique était plus calme certes, mais très entrainant également. Très vite, nos pas s’accélérèrent, tout en restant gracieux, on pouvait dire qu’on était très pris par cette danse, et bizarrement, même en parlant on en était pas pour autant déconcentré. Anne ne semblait pas très à l’aise, et semblait fixer de temps en temps ma main et la sienne ainsi que l’autre contre sa taille. Je voyais bien qu’elle utilisait son masque de gouverneur pour cacher son mal être. J’étais impressionné de voir une femme comme elle diplomate et capable de se contrôler même si elle n’aimait pas forcément ce qu’elle faisait. Malheureusement, on ne pouvait pas arrêter cette danse comme ça. Afin d’oublier, elle me posa une question.
- " Effectivement je fréquente souvent ce genre de fête, pas forcément des mariages bien sûr. Je suis de la noblesse et mon rang se veut à ce que je sois présent durant certaines réceptions. On ne peut pas dire que j’aime beaucoup danser, bien que j’ai du apprendre malgré moi, et dès que je le peux, je fais en sorte de ne pas me rendre à ses fêtes pour me retrouver à danser. Là j’ai été un peu obligé de me rendre à ce mariage, mais ça va, par rapport à certaines fois c’est pas trop lourd de danser :lol : "
Je souris, et continua mon jeu de jambe. La danse poursuivait son court, et de nombreux couples de danseurs étaient à présent autour d’eux, car il n’y en avait pas beaucoup au début. Je du ralentir un peu le rythme afin que nous ne rentrions pas dans les gens, ce qui nous aurait valut la honte, et je ne suis pas sûre qu’Anne aurait apprécié d’avoir un partenaire ne sachant même pas la guider dans une danser et en plus de ça la ridiculiser. Rien que cette pensée me fit frémir, et pourtant, ma cavalière n’avait pas l’air bien méchante, bien que certains traits pouvaient indiquer qu’elle avait du caractère et ne se laissait pas faire. Je ne préférais ne pas avoir d’ennuis ce soir, et rentrer chez moi tranquillement et pas comme un fugitif à mon habitude. Soudain, mes doigts commencèrent à me picoter. Je savais parfaitement à quoi cela était du. J’avais beau contrôler à présent mon don, c’était dur de me retenir de temps en temps car plus je me contrôlais et plus cela persistait au point au bout d’un moment de faire mal et de me lâcher. Mais cela ne m’était arrivé qu’au début. A présent j’étais suffisamment fort pour ne pas montrer mes griffes devant tout le monde et révéler ma vraie nature au grand jour. J’affichais un sourire, cachant tant bien que mal ma gêne, et tentait d’oublier la légère douleur qui traverser ma main.
- " Sinon parlez moi un peu de vous: de votre travail, ce que vous faites un peu dans la vie en dehors."
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Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 30 Oct - 17:13
Tout se passait pour le mieux. Les invités paraissaient heureux et cela déclenchait en moi une sensation de satisfaction et de gaité. Oui car au fond, ce mariage était non seulement pour nous, les mariés, dans le but de sceller notre union, mais elle était aussi pour Narnia et pour marquer une trêve entre la tension tous les jours un peu plus croissante entre les divers peuples de ce Monde. Une haine que j’avais toujours eue du mal à comprendre. Pour avoir vécu auprès de calormènes, durant mon enfance, et pour avoir fait ma vie à Narnia ces dernières années, je pouvais vous certifier que ces deux peuples n’étaient pas aussi différents qu’ils pensaient l’être. Eux ne l’étaient pas, c’étaient leurs dirigeants qui l’étaient. Prenons d’un côté les Pevensie et de l’autre mon frère, Yoren Eshbaan. Les uns étaient désireux d’un nouvel Âge d’Or, l’autre ne voulait que la guerre et agrandir toujours plus son royaume. J’étais donc persuadée que la Paix, tant recherchée (années de guerres sans trêve oblige) n’était possible que si les Empereurs Telormènes cessaient de vouloir dominer le Monde. Mais le plus étonnant dans tout cela était le fait que je venais de faire la connaissance du Roi de Telmar, Edwin Petterson, et qu’il me semblait être quelqu’un de fondamentalement bon ! Etait-ce Yoren qui l’avait endoctriné ? Je n’en savais rien et ne voulais pas le savoir. La raison ? Peut être parce que j’avais peur. Peur de retrouver en mon frère le bandit et le malfaiteur que je craignais tant de regarder en face.
Il était d’ailleurs là-bas, au milieu de la salle, en train de danser, partageant chacune de ses danses avec une demoiselle différente. Un soupir inaudible s’échappa de ma bouche. Puis la musique s’arrêta et Maelyn, dans mes bras, gigota un peu, ce qui me ramena à la réalité. Je la caressai avec mon regard tendre avant de lui adresser un large sourire. La musique recommença et ma fille sembla gigoter encore plus. Je laissai échapper un petit rire attendrit.
« Tu veux danser ? »
Je la berçai donc dans mes bras, au fil de la musique. J’étais prise au jeu et n’avais d’yeux que pour les risettes de la petite Maelyn. Je regardai alors un bref instant l’assemblée qui n’avait pas remarqué ce petit manège visiblement. Enfin, excepté une personne. Celui qui était à présent mon mari était certes sur la piste de danse avec ma meilleure amie, mais cela ne l’empêchait pas de nous lancer quelques regards de temps en temps, à sa fille et à moi. Lorsque je repérai son large sourire, je compris qu’il avait remarqué notre petite « danse », ce qui me fit doucement rire.
« Tu as vu ? Papa aussi il danse... Et qu’est ce qu’il danse bien... »
Oh oui, Chris dansait comme un Dieu. Je n’oublierai jamais le jour, le soir pour être plus précise, où il m’avait invité à partager une valse avec lui. C’était tout simplement magique, irréel. Cette soirée, lors du Bal de Cair Paravel il y a quelques années, avait été merveilleuse. Je continuai mon discret mouvement de balancier le long de la mélodie lorsque je balayai de nouveau la salle du regard. Mon autre fille, mon aînée, Lou, semblait elle aussi s’amuser, bien qu’elle ne fût pas du tout dans le rythme ! Pourtant, elle bougeait ses membres d’une si grande finesse et légèreté que ses faux-pas passaient inaperçus. Il faudrait tout de même que je lui apprenne les pas de cette danse. Lou elle aussi avait un véritable don pour la danse, ce que je n’avais pas. Je dansais, certes, mais je n’étais pas aussi rayonnante que je le souhaiterais. Mon domaine à moi était celui de la musique. Peut-être que Maelyn hériterait elle aussi de cette faculté ? Je l’espérais mais ne serais aucunement vexée si elle ne désirait pas en entendre parler, quoique trouvant cela dommage. Elle ferait ce qu’elle voudrait après tout. Mon attention fut alors détournée par un mouvement en décalage par rapport aux autres au cœur de l’assemblée. La source de ce remue ménage était mon frère Soren. Un sourire amusé se dessina sur mon visage. Je le savais pourtant fin danseur ! Que se passait-il donc ? S’était-il enfin décidé à inviter sa sœur pour une danse ? Là aussi mes lèvres esquissèrent un sourire. Le jeune Tarkhaan s’avança alors vers moi puis marqua une pause lorsqu’il fut à quelques mètres de moi. Je le dévisageai alors et compris qu’il n’allait pas très bien. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus revu une mine si triste sur le visage si ordinairement rayonnant de mon frère. J’allais lui demander ce qu’il se passait quand la Reine Susan arriva à grands pas. Je ne comprenais décidemment plus rien. Maelyn avait cessé ses petits mouvements, comme si elle avait compris que ce n’était pas le moment. Je sentais une certaine tension qui s’était installée, pourtant je tentais de ne rien laisser paraitre, en partie pour ma fille, et continuai de la bercer tout aussi tendrement. J’interrogeai ma précieuse amie Susan du regard mais ce fut Soren qui prit la parole. Six mots, deux phrases, un ordre. Ce que je redoutais le plus venait de se produire. Je savais très bien de quoi il parlait et compris aussitôt la présence de Susan. Je ne lui en voulais pas. Je savais qu’elle avait dû laisser échapper ce « secret » au cours d’une conversation sans y prêter attention. Non, il n’y avait qu’une coupable dans l’histoire et c’était moi. Je n’aurai jamais du mêler la reine narnienne à cette affaire. Avec mon frère nous soutînmes un regard de feu durant de longues minutes. Ce n’étaient même plus des secondes mais des minutes ! Je pus alors constater qu’il était déterminé et ne comptait pas partir de Cair Paravel sans connaitre la vérité. C’était un trait de caractère que j’appréciais chez lui et qui était assez déroutant, je devais l’avouer. Pourtant, il en fallait plus pour me déstabiliser. Je soutins ce lourd regard, significatif de beaucoup de choses, mêlant silences, regrets, secrets et troubles. Ce fût ensemble que nous détournâmes notre regard pour le poser sur la jeune Maelyn qui poussa un faible cri, comme pour hisser le drapeau blanc dans une bataille acharnée. Je compris alors que je devais l’épargner le plus possible et instinctivement entrepris une nouvelle fois le mouvement de balancier que j’avais fait auparavant. Soren le remarqua et ne tarda pas à me faire signe de le suivre pour aller dans une autre pièce, où nous serions plus tranquilles. Je n’osai pas le contrarier bien qu’étant mal à l’aise vis-à-vis de ma fille. Je savais que la tension serait très grande lorsque nous serions dans cette pièce et l’atmosphère très lourde. Nous n’allions pas nous battre ou hurler notre haine, non, ce serait même le contraire. Le silence est parfois bien plus douloureux et significatif que les mots.
Lorsque je m’avançai pour le suivre, accompagnée de Susan, je cherchai rapidement Chris des yeux. Il ne dansait plus mais discutait visiblement avec des telmarins, sans doute des amis d’enfance. Il ne tarda pas à capter mon regard. Cet échange se résuma à un appel. La détresse était fortement perceptible dans mes yeux et je savais qu’il comprendrait et saurait interpréter ce regard. Je voulais absolument épargner Maelyn, voila pourquoi j’avais appelé mon mari à l’aide. Une fois certaine qu’il avait compris cela, je me retournai pour continuer ma marche. Nous sortîmes de la salle de Bal et tournâmes rapidement dans une aile du château pour entrer dans une petite pièce. Susan referma alors la porte. Je priais pour que Chris parvienne à se libérer rapidement et arrive dans les minutes qui suivaient. Je fixai Maelyn et tentais d’avoir un regard rassurant, bien que ne souriant pas. Nous étions seuls, tous les quatre, enfermés entre ces quatre murs. Ma fille me fixait de ses yeux océan tandis que Susan semblait assez tendue. Soren ? Il ne semblait pas bien patient. Je savais que j’allais lui révéler la vérité. Il fallait une fin à tout et il attendait des réponses. Inventer quelque chose ? La famille Eshbaan était déjà bien assez entourée de mensonges, il fallait que cela cesse. Je détestais Yoren. Je le détestais et pourtant, je savais pertinemment que je n’allais pas l’accabler ce soir. Je désirais préserver ma famille, en commençant par Maelyn. Soren s’impatienta et me demanda une seconde fois de lui révéler la vérité. Pour la première fois depuis notre précédent regard, je le fixai de nouveau. Ce fut là un regard autoritaire. J’associai alors rapidement la parole à celui-ci en déclarant tout aussi autoritairement :
« Je ne te dirai rien pour le moment, Soren. »
Sans doute fus-je convaincante car il ne répondit pas. En même temps, tout était dit dans cette phrase. Dès cet instant là mon frère savait que je lui dirais tout, sans mensonge. Il pouvait aussi comprendre que la raison de mon silence était dans mes bras, à savoir que je voulais épargner Maelyn de cet affrontement. Il le comprit car il se décontracta. Soren avait jusqu’à présent été très nerveux et pour sa nièce, j’en étais certaine, il fit un effort, ce dont je ne le remercierai jamais assez.
Enfin Chris arriva. Il ne parla pas, m’interrogeant simplement du regard. Je lui adressai un sourire sincère en mettant notre fille dans ses bras. Je déposai un baiser sur le front de ce bijou avant de déclarer dans un murmure à mon mari :
« Ne t’inquiète pas. Nous devons simplement parler de certains... évènements, Susan, mon frère et moi. »
Chris savait. Je lui avais révélé ce secret en même temps que mon identité. Et je savais aussi qu’il avait compris la situation. Aussi, il ne fit pas d’histoires, étant conscient que je devais régler cette affaire seule. Mon mari avec ma fille dans ses bras sortit donc de la salle. Je ne m’étais toujours pas retournée vers Susan et Soren mais sentais le regard de ce dernier me fusiller. Je n’allais pas passer les minutes les plus agréables de ma vie. Sans nul doute celles-ci allaient changer le cour de notre vie. Mais ce changement, au fond, n’était-il pas indispensable ?
Anne N. Elbereth
Gouverneur des Îles Solitaires
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Anne se sentait de plus en plus à l'aise. Elle avait de la chance: Mathéo était un excellent danseur même si il avait un peu la tête d'ailleurs. Elle en profita pour lui poser quelques questions:"Vous aussi, vous semblez à l'aise dans toute sortes de danse....Vous fréquentez souvent ce genre de fête?"
- " Effectivement je fréquente souvent ce genre de fête, pas forcément des mariages bien sûr. Je suis de la noblesse et mon rang se veut à ce que je sois présent durant certaines réceptions. On ne peut pas dire que j’aime beaucoup danser, bien que j’ai du apprendre malgré moi, et dès que je le peux, je fais en sorte de ne pas me rendre à ses fêtes pour me retrouver à danser. Là j’ai été un peu obligé de me rendre à ce mariage, mais ça va, par rapport à certaines fois c’est pas trop lourd de danser :lol : "
Elle rigola doucement pour ne pas trop attirer l'attention sur elle: "je comprend, j'étais un véritable garçon manqué quand j'étais plus jeune et je détestais la danse, préférant mes leçons d'escrime mais quand on m'a annoncé que j'allais prendre la succession de Père après son décès, je n'ai plus trop de choix! Je suis gouverneur après tout et je dois faire honneur sur tout les fronts à ceux que je représente!"
Elle remarqua que son partenaire ralentissait le rythme, elle regarda à côté sans s'arrêter son jeu de jambes et vit qu'il y avait de plus en plus de monde sur la piste de danse. Elle sourit. Elle appréciait ce fait. Il dansait en faisant attention à elle. La plupart des hommes avec qui elle avait dansé était du genre à faire comme si elle n'était pas là.
- " Sinon parlez moi un peu de vous: de votre travail, ce que vous faites un peu dans la vie en dehors."
"Pour le moment j'essaye de suivre les traces de mon père... Ou, plutôt, j'essaye de faire en sorte de faire mieux! Etant sa fille, on a toujours comparé nos différents règnes. Cela était dur puisque je devais encaisser les critiques de personne que je connaissais même pas mais cela m'a donné une seconde force: je veux prouver que ce n'est pas parce que je suis une femme que je ne peux pas gouverné. Je compte rendre les îles solitaires riche aussi bien politiquement que culturellement. "
Elle marqua une petite pause:
"Sinon, j'aime beaucoup l'escrime et l'équitation. Je fais aussi un peu de chasse à courre. Se donner corps et âme à sa profession et au royaume de Narnia c'est bien mais faire une pause et prendre un peu de temps pour soi c'est tout aussi bien!"
Son regard dévia vers le prince Soren et la princesse Crystal. Leur conversation avait l'air d'être ombragée. Elle arrêta la danse.
"Excusez moi!'
Elle se dirigea vers le frère et la soeur mais la foule était si dense que le temps qu'elle arrive, ils étaient déjà partis vers l'extérieur de la salle en compagnie de la Reine Susan... En tant que simple servante de Susan, elle ne pouvait aller les retrouver sauf si la Reine lui en donne l'ordre et elle s'arrêta. Elle pensa: * Mais qu'est ce qui se passe?!*
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Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 6 Nov - 13:04
Danser était devenu à présent moins lourd que tout à l’heure. On c’étaient prêtés au jeu je pense par obligation, mais plus on faisait connaissance, et plus le feeling devenait bon, et nos pas et nos gestes n’avaient plus besoin de notre attention et concentration. Anne et moi nous nous posions diverses questions à propos de nous. Cela me permettait également de penser à autre chose que ma main, dont les ongles commençaient à se transformer en griffes de félin. Je la cachais sous la chevelure de ma partenaire, tout en rigolant à ce qu’elle disait afin qu’elle ne remarque pas ce que j’étais en train de faire, ni les lames coupantes contre sa nuque. Si je le voulais, un geste suffirait à la tuer, à lui trancher la tête. Au moins, elle n’aurait pas mal, sa serait une mort sans souffrance. Plus elle parlait, plus je me concentrais sur ce qu’elle disait, et plus je sentais ma main redevenir plus au moins normal. Une fois sûr qu’elle n’était plus difforme, je la sortis de sous la touffe d’Anne, et la remis à la bonne place sur son épaule. La jeune femme en face de moi fut surprise, car je semblais à la fois l’écouter et être ailleurs. Je lui souris maladroitement, et mon attention se posa de nouveau sur elle. Sentant également que je faisais ralentir la cadence, je me remis dans la danse. Anne me dit qu’elle préférait l’escrime plutôt qu’à ses leçons. Je me reconnaissais également dans ce qu’elle disait, car étant petit, je n’aimais pas travailler, je n’étais pas très sérieux, je préférais galoper librement sur la plage ou dans une prairie à l’air libre, ou tirer avec mon professeur d’escrime ou mes amis. Quoi que j’aimais bien lire, mais c’était plus des livres de chevalerie et d’aventure épique plutôt que des livres de mathématiques.
- « Pour le moment j'essaye de suivre les traces de mon père... Ou, plutôt, j'essaye de faire en sorte de faire mieux! Etant sa fille, on a toujours comparé nos différents règnes. Cela était dur puisque je devais encaisser les critiques de personne que je ne connaissais même pas mais cela m'a donné une seconde force: je veux prouver que ce n'est pas parce que je suis une femme que je ne peux pas gouverner. Je compte rendre les îles solitaires riche aussi bien politiquement que culturellement. »
Je souris. J’étais certes un homme, mais je n’étais pas forcément macho comme certains. Ayant été élevé avec une sœur avec un caractère et une force de gorille, je comprenais l’avis d’Anne. En tout cas, je la trouvais plutôt courageuse pour affronter cela seule, je savais qu’elle avait le soutiens de personnes comme les Pevensie, mais habitant dans les îles solitaires et loin de ses amis, elle devait peut être se sentir mal au point de raconter ce genre de choses à un inconnu. En même temps, je lui avais demandé de me parler d’elle, donc il ne fallait pas que je me plaigne. Elle me dit ensuite que cela faisait du bien de prendre un peu de repos avec tout le travail qu’elle avait.
- « Je comprends, moi aussi je suis en quelque sorte les traces de mon père et même de mes ancêtres (je pensais à ce moment là au lourd fardeau que je possédais). Après les critiques, certaines sont juste méchantes et ne servent juste à faire souffrir, mais d’autres peuvent permettre de s’améliorer, après il faut prendre au second degré et faire ce que nous dit notre cœur ! En tout cas c’est un beau dessein que vous me dites, j’espère que vous pourrez le réaliser ! »
Elle sourit, puis je remarquais que son attention fut portée sur autre chose. Avant même que je puisse découvrir ce que c’était, elle me dit rapidement « Excusez-moi » avant de m’abandonner en pleine danse avant de plonger dans la foule très dense. Histoire de ne pas être idiot et faire croire au gens que je m’étais fait abandonné, genre comme devant l’autel, je fonçais à mon tour dans la foule, suivant tant bien que mal Anne qui allait plutôt vite. Elle écartait difficilement les gens de son passage, et lorsqu’elle s’arrêta, je l’entendis se poser des questions à voix haute. Je la rejoignis calmement, espérant qu’elle ne bouge pas de nouveau, et m’approcha, regardant autour de moi, suivant son regard afin de voir ce qu’elle pouvait bien chercher. Tout d’un coup, j’aperçus la reine Susan, dehors sur le balcon, en pleine nuit étoilée, accompagnée de deux personnes richement vêtus, que je n’avais jamais vues auparavant. La lumière de la salle, se reflétant sur le visage d’une des personnes du trio, me permit d’identifier Crystal, la jeune femme qui c’était mariée tout à l’heure et dont Anne m’avait longuement parlé. Voyant que celle-ci était en trains de les regarder, hésitant à allait elle aussi sur le balcon, je compris que c’étais Crystal ou la reine Susan qu’elle devait chercher sans aucun doute.
- Tout va bien ? finis je par dire. Vous êtes partis si précipitamment que je me suis inquiétais.
Susan Pevensie
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Sujet: Re: Bal des mariages. Lun 7 Nov - 23:39
A peine avais-je posé ma question que je vis le visage de Soren se décomposer de stupéfaction. Mes paroles eurent l'effet d'une bombe et je me rendis compte à ce moment là de ma terrible erreur. Qu'avais-je fais ? Visiblement, je venais de révéler le plus gros secret jamais connu pour Soren à propos de la mort de son père. Jamais Crystal ne m'avais dit que son petit frère ignorait toute la vérité, toutefois, j'aurais pu m'en douter. Quelle sotte suis-je, vraiment ! Je m'en voulais tellement. J'aurais aimé remonter le temps et ne pas poser cette terrible question. Mais maintenant il était trop tard. Je devais assumer mes responsabilités. Je devais faire face à cette bombe que je venais de lâcher. Soren s'était arrêté de marcher et je m'étais placé devant lui, le regard inquiet, sans savoir quoi dire. Le jeune prince n'avait pas pu terminer sa phrase et j'imaginais en lui le nombre de questions qu'il devait se poser. J'imaginais comment cela pour être dur de recevoir une telle nouvelle en pleine face, sans y être préparé. Je devais faire quelque chose. Je devais lui dire quelque chose. Mais quoi ? Je suis désolée ? Ceci n'aurait rien changé, même si c'était la triste vérité. Une multitude de phrase me traversa l'esprit et j'espérais que l'une d'elles seraient la bonne, toutefois, rien ne parut assez bien. Je finis par lâcher doucement mais simplement.
« Soren … Est ce que vous allez bien … ? »
La réponse était évidente : non ! Toutefois, je ne savais pas quoi dire d'autre, étant totalement dans l'embarras. C'est alors que Soren sortit de ses pensées et tenta de garder une voix normale tout en me disant qu'il devait voir Crystal. Il tremblait de tout son corps et ne semblait pas vraiment maitre de lui même. Il était comme dans un état second. Alors qu'il se retournait pour partir vers la salle de bal, je tentais de le retenir par le bras, afin de l'en empêcher. Toutefois, le jeune prince fit un mouvement brusque du bras et je lâchais prise, le regardant s'éloigner d'un pas rapide. Qu'avais-je fais ? Je venais de ruiner la soirée de Crystal, alors que j'avais mit tout en œuvre pour que cette dernière passe la plus belle soirée de sa vie. Je venais de tout gâcher par mon incompétence et mon art de me mêler de tout ce qui ne me regarde pas. A ce moment là, je me détestais et, seule au milieu des jardins de mon château, en pleine nuit, je sentis deux perles brillantes couler le long de mes joues. Je levais la tête vers le ciel étoilé et brillais Aslan pour que tout s'arrange. Je me rendis alors compte que pleurer ici ne servait à rien et j'essuyais mes larmes d'un revers de main. Mon regard se posa sur l'une des fenêtres du château, la fenêtre de la chambre d'Edmund. J'aurais tant aimé qu'il soit à mes côtés à cet instant précis. Toutefois, je devais faire face et assumer mes erreurs. Je n'avais pas le droit de laisser Soren accuser Crystal car elle n'était pas la seule fautive. Je prit alors les pants de ma robe entre mes mains et la soulevais légèrement, assez pour me laisser la possibilité de courir. J'avais vu Soren disparaître dans la salle de bal et j'accélérais le pas pour le rattraper. Ma robe flottait derrière moi, tout comme mes cheveux, pendant que j'essayais désespérément d'empêcher Soren de venir gâcher la soirée de sa grande sœur.
Néanmoins, j'arrivais trop tard. Quand j'entrais dans la salle de bal, à peine avais-je tourner la tête que je vis Soren planté droit devant Crystal. J'avançais d'un pas rapide vers eux et croisa le regard de mon amie. Le jeune prince nous devança et avant qu'elle ou moi n'ayons pu prendre la peine d'ouvrir la bouche, il ordonna à sa sœur de lui dire la vérité. Toutefois, même si il devait bouillir de rage à l'intérieur de lui, le ton de sa voix resta assez calme. Je vis son regard se poser sur Maëlyn. Sans doute voulait-il ne pas apeurer cet enfant, si bien dans les bras de sa mère. Je vis également Crystal s'inquiéter du bien être de son enfant. Elle ne voulait pas que sa petite fille soit la témoin d'une telle dispute. Alors, Soren, voulu s'éloigner de la foule et il suivit Crystal vers une pièce un peu plus loin. Pendant que nous traversions la salle, je croisais le regard de Cor qui ne put ignorer mon regard inquiet et profondément triste. Je me promis de lui raconter ce qui s'était passé un peu plus tard dans la soirée et tentais de lui adresser un fin sourire afin qu'il se sente quelque peu rassuré. Ainsi, nous sommes sortis de la salle de bal et vit Crystal échanger un regard avec son mari, comprenant ainsi qu'elle avait besoin de lui. Crystal amena son frère dans une petite pièce éloignée de la salle de bal. Comme j'entrais en dernière, je fermais la porte derrière moi puis me retournais vers le frère et la sœur. Une fois seul, Soren reposa sa question à Crystal, toutefois, il avait du mal à cacher sa voix tremblante. J'allais me placer aux côtés de mon amie, toujours silencieuse. Elle parvenait à soutenir le regard de feu de son frère, et Crystal avait un regard autoritaire. Mon regard à moi gardait sa douceur habituelle, bien qu'il ne pouvait cacher mon inquiétude et ma tristesse. Ce fut Crystal qui finit par briser le silence et dit d'un ton ferme à son frère qu'elle ne lui dirait rien pour le moment. Sans doute voulait-elle éloigner sa fille de là. Alors que je m'avançais vers mon amie, pour prendre Maëlyn dans mes bras quelques instants afin de l'amener à son père, ce dernier arriva dans la pièce. Crystal s'avança vers lui et lui déposa sa fille dans les bras avant de lui expliquer qu'elle devait avoir une conversation avec Soren et moi même. A ce moment là, j'aurais aimé me faire toute petite, rien que pour éviter le regard de Chris. Je me sentais fautive d'avoir révélé un tel secret et je ne pus m'empêcher de baisser la tête. J'étais comme une enfant qu'on aurait prit sur le fait, faisant une grosse bêtise et en étant sur le point de se faire gronder par sa mère.
Toutefois, j'entendis la porte se refermer et je savais que Chris venait de partir, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose : il était l'heure de se disputer. Je relevais la tête, écartant de mon visage mes cheveux, et je décidais de m'avancer vers Crystal, qui nous tournait le dos. Je m'approchais doucement d'elle, comme on pourrait s'approcher d'un animal sauvage pour le caresser. Mon amie finit par se retourner et me faire face. Je plongeais alors mon regard plein de compassions dans ses yeux et tentais un sourire qui se voulait rassurant. Avais-je réussi ? J'en doutais. Toutefois, je laissais échapper un murmure, que seule Crystal put entendre.
« Je suis vraiment désolée … »
Je me déplaçais alors pour laisser Crystal avancer vers son frère, debout, au milieu de la pièce, attendant les réponses à ses questions. Je me plaçais aux côtés de mon amie et, instinctivement, je lui tint le poignet, comme pour lui montrer que j'étais avec elle et qu'elle pourrait prendre appuie sur moi. Nous nous tenions là, toutes les deux, presque main dans la main. On aurait deux sœurs, deux petites filles, face à leur père qui allait les gronder pour une grosse bêtise qu'elles avaient commit ensemble. Même si j'étais assez tendue, je tentais de me calmer et de soutenir le regard de Soren. Toutefois, mon regard ne se voulait pas agressif, au contraire, il était doux et emplit de compassion, comme pour tenter d'apaiser quelque peu la haine du jeune prince. J'espérais que tout allait se passer pour le mieux …
HJ : Désolée pour la réponse qui est courte mais je n'avais pas grand chose à dire. Je suis désolée également pour le temps de réponse, j'avais pas vraiment le temps !
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Sujet: Re: Bal des mariages. Dim 13 Nov - 20:03
Amanda accepta très vite de danser avec moi. Je vis à son regard et son air excité qu’elle était impatiente de partager une danse avec moi, ce qui serait aussi l’occasion de nous parler et d’être un peu ensemble. Car cela faisait bien des mois que nous ne nous étions pas vus. Crystal et moi avions jugés que, compte tenu de la guerre de la part des Telormènes qui pouvait à tout moment arriver à Narnia, plus précisément à Cair Paravel où nous logions, alors qu’elle attendait un enfant, et du fait que Yoren souhaiterait sans doute la retrouver un jour ou l’autre, il était bien dangereux de rester au château. Nous avions eu du mal cependant à quitter nos amis, particulièrement Amanda qui était très proche de nous, depuis longtemps. Toutefois, nous avions décidé d’aller à Archelia , ce lieu inconnu que peu de personnes connaissaient, où on pouvait y trouver la sécurité ; nous n’avions pu dire cela à Amanda, ni à aucune autre personne excepté le Roi et les Reines. Et si nous étions revenus à Cair Paravel, c’était pour notre mariage ; nous voulions retrouver les personnes qui nous étaient chères lors de ce jour. L’accouchement n’était pas réellement prévu, mais il n’avait pas été exclu. C’était ainsi qu’aujourd’hui, j’étais le plus heureux des hommes : j’avais une fille adopté quelques mois plus tôt, un bébé magnifique qui venait de naître, Crystal était devenue ma femme, j’avais renoué des liens avec quelques anciens amis, comme Edwin, et je voyais des personnes comme Amanda.
Celle-ci ne m’amena pas trop loin, sur la piste de danse ; nous étions plus ou moins sur le côté, mais je sentais le regard de beaucoup de personnes sur moi. Ce n’était pas dérangeant, et je savais que j’en aurais pour la soirée. Mais les seuls regards qui m’importaient vraiment, étaient ceux de mon amie et cavalière, de ma femme et de ma fille. La musique qui sortait de l’orchestre semblait refléter le bonheur que je ressentais, tout comme celle sur laquelle j’avais dansé avec Crystal auparavant, mais elle était un peu plus calme. Je restai silencieux, et posai mon regard sur Amanda, tout en étant concentré sur les notes de musique. Je devais avouer que ma cavalière était très belle, et je ne serais pas étonné si quelqu’un venait me la prendre à peine la danse terminée. Les couples étaient imposés, certes, mais cela ne signifiait pas que l’on devait rester avec son cavalier ou sa cavalière toute la soirée. Si un jeune homme demandait une danse à Amanda, je la lui laisserais sans aucun problème, je me doutais que j’allais la revoir encore. De mon côté, je devais – ou plutôt, je souhaitais – parler à d’anciens amis de Telmar que j’avais invité pour la même raison que j’avais invité Edwin : renouer avec eux, avoir des nouvelles, profiter de la soirée encore une fois. Et puis, pourquoi pas, rencontrer quelques personnes de la famille de Crystal. J’avais vu Soren, ce qui était déjà un bon début, et j’avais rapidement parlé avec un oncle, une tante, un cousin, ou je ne sais qui encore ; mais la famille était grande, croyez-moi !
Amanda prit finalement la parole, me sortant ainsi de mes pensées. Je ne pus m’empêcher de sourire à ses mots, et même de rire à sa dernière phrase. Elle avait parlé très rapidement, en enchaînant les phrases sans aucune construction ; ce n’était pas un discours, c’était quelque chose qui sortait spontanément, et qui venait du cœur. Elle était réellement heureuse d’être un peu avec moi, depuis le temps que je ne l’avais pas vu. Il fallait avouer que nos promenades presque quotidiennes, sinon hebdomadaires, me manquaient. Lorsque je ne connaissais pas encore Crystal, nous étions très proches, nous nous confions l’un à l’autre. Bien entendu, elle était la meilleure amie de celle qui était à présent ma femme, et elles devaient beaucoup mieux se connaître que moi et Amanda. Lorsque la jeune blonde avait appris que nous étions ensemble, elle avait semblé réellement heureuse pour nous, et c’était un moyen pour nous de nous rapprocher encore plus. C’était pour cela qu’elle était aujourd’hui la marraine de Maëlyn. C’était pour la remercier de sa grande amitié sans faille, de sa gentillesse, de sa générosité...d’être elle-même, et d’être entrée dans nos vies, tout simplement. Nous souhaitions, Crystal et moi, qu’elle fasse partie de notre famille. Et je voyais bien qu’Amanda était fière de ceci. Je ne pus que montrer, si c’était encore possible, plus de bonheur que je n’en avais déjà.
« Viens donc essayer ! » répondis-je sur le même ton que sa dernière phrase. « Tu n’imagines pas à quel point nous t’aimons, Amanda. Tu as changé nos vies, tu as été et est toujours la meilleure des amies que l’on puisse avoir. C’est à nous de te remercier pour tout ce que tu as fait pour nous. »
De même manière qu’elle l’avait fait, je lui avais confié toute ma reconnaissance, ainsi que celle de Crystal. Je savais que celle-ci l’aurait dit bien mieux que moi, aurait précisé bien plus de choses... ou elle aurait simplement dit « merci » avec son regard si puissant qui aurait suffi à remplacer n’importe quel discours. En parlant de Crystal, je ne pus m’empêcher de la regarder. Un nouveau sourire éclaira mon visage, en la voyant visiblement en train de bercer Maëlyn. Je remarquai que notre fille bougeait un peu, mais je sus très rapidement qu’elle s’amusait, elle aussi. Elles étaient si belles... C’était de la pure beauté, à mes yeux. Alors que je détournai le regard pour parler à nouveau avec Amanda, j’aperçus à quelques mètres de moi Lou. Elle, en revanche, ne me vit pas, mais elle semblait s’amuser follement avec quelques jeunes qui devaient avoir approximativement son âge. Je ne m’inquiétai donc pas pour elle, tout avait l’air de bien aller. J’avais l’impression que rien ne pouvait gâcher cette soirée, à vrai dire. Pour moi, tout était parfait, ou presque. Ma famille était heureuse, ma mère était présente, j’avais renoué des liens avec mon ancien meilleur ami, ainsi qu’avec d’autres personnes, j’avais fait la connaissance de quelques membres de la grande famille Eshbaan. Et le mieux : je n’étais pas le seul à être heureux. Les couples qui dansaient semblaient tous, plus ou moins, joyeux, tout comme les petits groupes sur le côté, assis sur les chaises, ou installés près du buffet. L’atmosphère de la salle ressemblait à une grosse bulle de bonheur, de joie, de bons sentiments ; même la musique avait la mélode parfaite ! Je n’avais jamais connu d’aussi belle soirée, que ce soit pour moi ou pour les autres.
« Mais ne t’en fais pas, nous allons rester ici quelques temps je pense, ça serait mieux pour Maëlyn, étant donné qu’elle vient de naître. Tu auras tout le temps de nous voir. Et je crois que je vais souvent avoir besoin de toi... »
Lorsque je disais ça, je voulais signifier que bien que je me sois préparé à être père durant plusieurs mois, je n’étais pas tout à fait prêt pour m’occuper d’un bébé. Crystal m’aiderait, je le savais. Mais...je ne voulais pas la décevoir. J’étais le père de famille, et je devais en assumer le devoir. C’était déjà un miracle que j’ai changé autant en une seule année... Car oui, je n’étais plus le même qu’à mon arrivée, seul, à Narnia. C’est avec Crystal que j’avais appris ce que c’était, d’être un homme, pas avec toutes les conquêtes que j’avais pu avoir, ni avec tous les « amis » à mes côtés. J’avais trouvé un sens à ma vie, à mon destin, c’était aussi simple que cela. Mais c’était encore nouveau pour moi... J’avais accepté d’être père parce que c’était un bonheur pour moi. Mais faire ses preuves était autre chose. J’avais besoin de quelqu’un de confiance à côté de moi pour m’aider, en cas de besoin, autre que ma femme. Amanda était une grande amie, elle me comprenait, et en ces quelques jours depuis lesquels Maëlyn était née, elle l’avait adoré tout de suite. D’ailleurs, elle nous avait filé un gros coup de main, car Crystal avait vécu une épreuve terrible durant l’accouchement, et moi-même j’avais eu du mal à m’en remettre ; Amanda avait été là pour nous deux, non, nous trois. Elle s’était aussi occupée de Lou, avec l’aide de la Reine Susan.
La musique se termina alors, et j’applaudis, comme les autres couples, à la fois pour l’orchestre, pour la danse, mais aussi pour ma cavalière. Je fis signe à Amanda de me suivre, pour que nous allions plus loin afin de continuer de discuter, peut-être. Alors que j’allais à nouveau lui parler, je fus arrêté par plusieurs hommes. Je ne mis pas longtemps à les reconnaître : il s’agissait de Aristian, Ernian, Enzo et Damian, que j’avais connus il y a bien des années. Eux-mêmes avaient grandi, et ressemblaient plus à des hommes qu’à des adolescents. Je n’étais visiblement pas le seul à avoir pris ma vie en main, car ces quatre-là étaient pareils que moi, lorsque nous avions entre 15 et 20 ans. A peine eus-je commencé à les dévisager qu’ils éclatèrent de rire et, l’un après l’autre, ils me prirent dans leurs bras. Choqué au début, je suivis le mouvement avec joie ensuite. J’entendis Damian saluer Amanda, en grand séducteur qu’il avait toujours été, et lui fit un beau compliment, avec la grâce et la rhétorique telmarines. J’étais persuadé qu’elle en avait rougi. Le rire me prit à mon tour ; je me retrouvai au milieu de mes amis, comme au bon vieux temps. On aurait dit que rien ne s’était passé, pendant toutes ces années. Ils me félicitèrent pour mon mariage et la naissance de ma fille, me demandèrent quelques nouvelles, comment je m’étais retrouvé à Narnia, etc. Je gardai beaucoup d’éléments secrets, bien entendu, mais fus bien heureux de les retrouver.
Les minutes passèrent alors très vite. Amanda était toujours là, toujours ramenée par l’un des quatre Telmarins qui la couvraient de compliments. Peut-être que ce n’était pas son genre d’être séduite de cette manière, mais j’avais l’impression que ça lui plaisait un peu tout de même. Quant aux hommes en eux-mêmes... Je vis un anneau de mariage au doigt de deux d’entre eux, peut-être que les deux autres allaient s’avancer un peu pour mon amie, si elle le souhaitait. Alors qu’Aristian, celui dont j’avais été le plus proche plusieurs années auparavant, me racontait sa nouvelle vie, avec sa femme enceinte, et ses fils qui avaient déjà quatre et deux ans, je vis Crystal passer près des portes d’entrée de la salle. Je croisai son regard, et ce n’était pas une coïncidence : elle cherchait à me faire passer un message. Ma femme avait des yeux désespérés. Jamais je n’avais vu cela... Pas avec autant de tristesse et de trouble du moins. Brusquement inquiet, je n’écoutais absolument plus Aristian, qui le remarqua. Lorsque Crystal eut quitté mon champ de vision, je fis semblant de rien auprès de mes amis, continuai un peu la conversation, et finis par les quitter en promettant de revenir les voir après. J’évoquai le fait que je tenais à voir Maëlyn, que je ne pouvais me passer d’elle depuis sa naissance. Je m’esquivai donc très vite de la salle, et tentai de trouver la pièce où était Crystal. J’entendis la voix forte d’un homme ayant un accent visiblement calormène, plus fort que celui de Crystal, en passant près d’une porte, et saisis les mots « Yoren » mais surtout le nom de ma femme. Je compris d’un coup que Soren avait embarqué sa sœur pour un règlement de compte.
J’entrai donc dans la pièce sans prévenir, et me dirigeai vers Crystal en faisant peu attention aux autres. A vrai dire, il y avait donc mon beau-frère, et la Reine Susan. Le premier avait un air nerveux et troublé, tandis que la jeune Reine semblait désolée. Le regard de Crystal était, cependant, indescriptible. J’eus l’impression d’être foudroyé par tant de désespoir, à nouveau. Je fus moins secoué en voyant un sourire vrai sur les lèvres de ma femme lorsque je m’approchai d’elle et de Maëlyn. Elle me tendit notre fille avec délicatesse, et me dit de ne pas m’inquiéter, qu’elle devait simplement discuter avec Susan et Soren. Je crus vite comprendre de quoi il s’agissait. Etant donné la conversation tendue, il ne pouvait s’agir que d’une seule chose : l’assassinat de l’ancien Tisroc de Calormen, qui avait changé la vie de ses trois enfants. Je ne devais pas rester, car ce n’était en aucun cas mes affaires, bien que ma raison m’obligeait presque à veiller sur Crystal. Je quittai cependant la pièce, après avoir jeté un dernier regard inquiet, et fermai la porte derrière une longue conversation lourde et remplie de secrets. A partir de là, je m’inquiétais plutôt de Maëlyn. Elle semblait ne pas comprendre, et ne bougeait pas, à part pour me regarder, et regarder autour d’elle. M’efforçant de lui sourire, je revins dans la salle des Trônes, auprès de mes amis, qui me changèrent rapidement les idées en voyant de quelle beauté Maëlyn était. Je finis par rejoindre Amanda, qui était partie elle aussi, bien qu’elle ne soit pas loin, et m’obligeai à ne pas faire paraître l’inquiétude forte qui m’envahissait à nouveau, au sujet de Crystal et de son frère. Il ne lui arriverait rien physiquement... Mais je savais que c’était un sujet très sensible et très dur pour elle, et c’était tout à fait compréhensible.
« Tu m’expliques pourquoi tu n’es pas resté avec les quatre ? » demandai-je à Amanda en désignant Aristian, Ernian, Enzo et Damian. « Il m’a semblé qu’ils t’appréciaient beaucoup... » rajoutai-je avec un grand sourire.
Ce que je voulais, c’est qu’Amanda s’amuse ce soir, elle le méritait bien. Et mes anciens amis pouvaient faire en sorte qu’elle se lâche, j’en étais persuadé. Mais je savais aussi que...à la fin de la journée, dès le lendemain, beaucoup de relations amicales qui se tissaient pendant la soirée disparaîtraient. Nous étions en période de guerre, et cet évènement n’était qu’une journée de paix, une seule et unique au milieu de mois de tensions. De mon côté, j’avais le droit de retrouver mes amis de Telmar, puisqu’Edwin était mon témoin, et Yoren celui de sa sœur, sans oublier que ces deux-là semblaient très proches. Mais voilà, les Narniens qui avaient passé une bonne soirée avec des Telmarins ou des Calormènes pouvaient oublier une future amitié. Ce n’était pas permis, et c’était très dangereux... J’espérais qu’Amanda le savait, car je ne souhaitais en aucun cas qu’elle souffre alors que je nageais encore dans le bonheur, et pour longtemps.
Amanda Lynn
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Sujet: Re: Bal des mariages. Mar 22 Nov - 18:41
J’avais dis ce que j’avais sur le cœur, et sa faisait du bien de pouvoir dire aux personnes que l’ont aime à quel point on les apprécie. Chris semblait touché et heureux, j’avais tout dit d’un coup et je ne pouvais pas vraiment me vanter de la tournure des phrases, mais du moment qu’il savait ce que je ressentais le reste je m’en fichais un peu. Je voyais dans ses yeux de la nostalgie, et à la fois de la tristesse et du bonheur. Une boule se forma dans ma gorge. Etant son amie, lire dans ses yeux était un jeu d’enfant, et devinant ses pensées, je me sentais à mon tour nostalgique et triste. Nos ballades ensembles allaient terriblement me manquer, tout comme nos après-midi perdues, chez moi, à glander et à parler de la pluie et du beau temps. Bien qu’il me rassurait qu’ils allaient restés à Narnia pendant un certains temps, je savais qu’après ils allaient repartir pour Archelia et cette pensée me rendait triste. J’allais avoir du mal à leur rendre visite donc il fallait que je profite d’eux tant qu’ils étaient encore là. Tout en dansant, je posais ma tête contre le torse de Chris, tournant ma tête afin qu’ils ne voient pas mes yeux devenir rouge. Heureusement, j’étais habituée à être ce genre de fille trop émotive qui n’arrête pas de pleureur, du coup, essayer de me retenir était plus au moins facile selon le sujet. Celui-ci était trop touchant, j’allais réussir je pense à me retenir, mais les larmes me venaient naturellement. Je devais sembler à présent tout bouffie. Alors en plus Chris qui me disait que lui et Crystal m’aimaient plus que tout, que j’étais une des meilleures choses qui leur étaient arrivés, c’était l’eau qui débordait du vase. Une larme coula malgré moi le long de ma joue blanche et tiède.
Lui et Crystal avaient fait un long chemin pour arriver ici. Tellement de choses c’étaient passés en si peu de temps. J’étais admirative devant leur courage et leur détermination. Ils avaient bravés les dangers afin de pouvoir être ensemble et fonder une famille, bien que l’arrivé de Maëlyn n’était pas prévu, mais ils c’étaient adaptés à l’idée d’être parents en si peu de temps, et ils étaient le couple le plus heureux du monde. Ce mariage scellait à jamais leur amour, qui je le savais, sera éternelle et beau. Ils avaient également adoptés Lou, une merveilleuse petite fille, mignonne et adorable comme tout, que j’adorais également. Pour une fille de son âge, elle était forte et mâture. La solidarité de ses parents la rendait comme ça, et Aslan sourit à sa petite sœur, en dehors comme en dedans. J’avais toujours eu cet instinct maternel. On ne peut pas dire que ce soit ma mère qui me l’ait donné car elle ne l’était pas du tout avec moi. Je n’avais pas eu une enfance malheureuse, au contraire, mais je n’avais pas la même complicité qu’a Lou avec Crystal. Je souris de nouveau, les voyant de loin, puis sécha ma larme et m’essuya rapidement les yeux. J’essayais de ne pas me sentir bête devant Chris. Il me dit qu’il allait souvent avoir besoin de moi, je souris, j’avais hâte.
La musique s’arrêta soudainement, et on termina tranquillement la danse avant d’applaudir comme tout le monde l’orchestre. Chris m’entraîna à l’écart afin que l’on puisse parler. Tant mieux, j’allais lui proposer la même chose car parler tout en dansant c’était trop me demander. On tomba tout d’un coup sur quatre hommes qui enlacèrent Chris comme ci cela faisait des années qu’ils ne c’étaient pas vus. Il semblait embarrassé mais cela ne l’empêcha pas de refermer ses mains. Avant même que je puisses faire un pas en avant vers yeux afin de leur dire bonjour également, par politesse, l’un d’eux s’avança vers moi, un long sourire sur le visage, et un regard tendre. Il tenta de faire bonne impression en me disant des compliments afin de me saluer. Ne m’y attendant pas, je rougis un petit peu sans doute. Mignon, je l’avoue, mais je connaissais ce genre d’homme, un coup sans lendemain, et je n’étais pas dans l’état d’esprit d’avoir une relation rapide. Les trois autres m’aperçurent également et commencèrent à leur tour à me faire la cour. C’était amusant, j’aimais bien ça, même si je ne me voyais pas en ramener un ou même les quatre chez moi après le bal. Cela faisait des mois que ma dernière relation c’était finis, et j’en avais encore les cicatrices. Elle c’était finie brutalement alors que j’étais à fond, amoureuse comme jamais, pensant que c’était le bon. Je m’étais trompé et une telle déception m’avait valut un coup au morale. Depuis, je n’avais pas revue d’hommes, bien que ce n’étaient pas ce qui manquaient. Peut être devrais je essayai d’allé de l’avant et de me divertir un peu, ou bien de rester comme ça pendant encore un moment. Sans attendre, je tirais au sort et choisit l’un d’eux dans ma tête, bien que mon choix fut modifié à deux reprises du fait qu’au final, lui me plaisait pas, et l’autre était trop imposant. J’en choisis un, que j’entrainais à l’écart, lui donnant rendez vous, et juste après, Chris revient, mais je m’étais déjà séparé du groupe d’homme. Chris me demanda ensuite avec un grand sourire pourquoi je n’étais pas resté avec eux, sous peine que je leur plaisais.
- J’ai remarqué ton absence du coup je suis partis afin de savoir si tu étais dans les parages ou retournés auprès de Crystal, mais ne t’inquiète pas j’ai fais mes petites affaires !
Je souris avec un air sans doute idiot, mais Chris était habitué maintenant à mes facettes de blonde. Il semblait content de me voir me divertir un peu, surtout quand ce moment tous étaient sous pression, que ce soit lui ou moi et la soirée permettait de décompressé. Je voyais bien que son visage cachait une arrière pensée, il devait sans doute s’inquiéter sur le fait que je risquais de nouveau de souffrir demain matin étant donné que la fête était durant un jour de paix pour tous. J’y avais songé, et cela me démotiva un peu pour voir l’un d’entre eux. J’espère pour lui qu’il avait d’autres touches car je n’irai finalement pas au rendez vous que je lui avais donné. Mon cœur et mon corps étaient trop fragile en ce moment pour que je puisse les offrir au premier venu. J’allais lancer un sujet de conversation quand j’aperçus le regard de mon ami qui se perdait dans la foule, tournant quasiment tout le temps la tête vers les trônes où était supposé être Crystal en ce moment. Tournant à mon tour la tête, je ne l’aperçus pas. C’était une domestique qui était assise avec Maëlyn dans les bras et Lou à ses côtés, rigolant comme une folle comme ci aucun malheur ne l’atteignait hormis le bonheur absolue. Je souris mais voir Chris perturbé m’inquiéta et je cherchais à présent Crystal. Par chance, je l’aperçus, elle était en compagnie de son frère Soren, et tout deux se dirigeaient vers le balcon, où j’aperçus rapidement la reine Susan.
- Ca ne va pas ? demandais-je finalement en me retournant vers Chris.
J’attrapais par la main mon ami afin de l’entraîner à l’écart, car même si nous nous étions écartés de la piste de danse, les environs étaient trop bruyants et trop remplis pour parler au calme sans nager dans la sueur, la chaleur et les multiples conversations. Je repensais soudain à la fois où Crystal nous avait appris en même temps qu’elle était enceinte, c’était un jour dans le château même, dans la salle de musique. J’avais appris également, pas le même jour, qu’elle n’était en fait pas qu’une simple narnienne mais une princesse et en plus de cela sœur du Tisroc, Yoren. A la pensée de ce nom je frémis, repensant malgré moi à cette nuit là où je m’étais jeté dans la gueule du loup, et il avait profité de moi afin d’arriver à ses fins. Mettant de côté cette pensée, au fin fond de mon esprit, j’essayais de penser à autre chose mais c’était dur d’écarter un moment bouleversant de sa vie. Pour en revenir à Crystal, je ne l’avais pas mal pris qu’elle ne m’avait rien dit. Bon, j’avoue avoir été surprise et un peu vexé sur le coup, mais ravie qu’elle me fasse suffisamment confiance afin de me révéler ses vraies origines. Chris aussi l’avait bien pris. Elle avait de la chance d’avoir trouvé un mari comme lui car beaucoup se seraient sans aucun doute embrouillés avec elle juste pour ça. Moi je connaissais Crystal, et lui faisait confiance, et si elle avait attendu pour me le dire, et qu’elle avait caché ses origines, je la respectais et ne la blâmais pas.
Anne N. Elbereth
Gouverneur des Îles Solitaires
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∞ camp : Celui des souverains de Narnia en tant que servante dévouée
Mathéo, elle n'a pas pensé à voix haute ^_^et désolée du retard: occupée.
- « Je comprends, moi aussi je suis en quelque sorte les traces de mon père et même de mes ancêtres. Après les critiques, certaines sont juste méchantes et ne servent juste à faire souffrir, mais d’autres peuvent permettre de s’améliorer, après il faut prendre au second degré et faire ce que nous dit notre cœur ! En tout cas c’est un beau dessein que vous me dites, j’espère que vous pourrez le réaliser ! »
"Oui, pour des critiques pas très sympathiques, croyez moi, j'en ai eu!"
Elle pensait plus, précisément aux anciens conseillers. Ceux qui avaient travaillé pour son père. Quand ils avaient vu que sa mère avait donné naissance à une unique fille avant de mourir, ils avaient été heureux car cela voulait dire que le prochain gouverneur serait certainement une de leurs progénitures mâles. Vu que les filles étaient évincés de la possibilité pour s'asseoir sur le trône du gouvernement des îles solitaires.
Mais, pas de bol pour eux, c'est en Anne que son père a vu son successeur. Ou plutôt son héritière. Les conseillers avaient vu rouge et Anne, après la mort de son père, avait été forcé de quitter les îles solitaires se réfugiant à Cair paravel où elle obtint l'aide des souverains. Quand cette affaire fut classée, les conseillers de son père avaient été renvoyé et fraichement remplacé par des nouveaux venus... Anne avait du se battre pour avoir cette place qui lui revenait de droit! Place qu'elle avait amplement gagné.
Pendant qu'elle dansait, quelque chose avait attiré son attention. Elle avait vu la Reine Susan, Crystal et le frère de celle ci s'éclipsaient dans une pièce voisine. Tous avaient un air grave. Elle s'était inquiétée et avait laissé son partenaire en plan sur la piste de danse. Elle s'était précipitée vers la dite salle mais n'ayant pas été conviée, elle s'arrêta et préféra attendre que la Reine vienne la convier plutôt que d'aller s'incruster dans une conversation qui ne la regardait pas...C'était inutile de semer les germes d'un nouveau conflit. Narnia avait suffisamment perdu... Et il n'y avait pas eu que Narnia qui avait perdu quelque chose. Anne s'apprêtait à retrouver son cavalier quand celui ci surgit de on ne sait où:
- Tout va bien ?fini t'il par dire.Vous êtes partis si précipitamment que je me suis inquiétais.
Elle se reprit et dit: "oui tout va bien! Excusez moi de vous avoir laisser tomber en plein milieu de la danse!"
Elle marqua une pause
"Voulez vous aller sur la terrasse? Je commence à avoir mal aux pieds!" rigola t'elle.