Il y allait avoir un bal à Narnia. C'était ce dont tout le monde parlait. Qu'il aille à Telmar, en Archeland ou n'importe où ici, on discutait de ce bal et cela commençait presque à agacer William. Tout le monde n'avait que ça en tête, c'était l'évenement du moment, et tous les esprits n'étaient occupés que par cela. D'autant plus qu'étant ce mois-ci de séjour à Narnia, le jeune homme était au coeur de l'exitation commune que le bal procurait à tout le monde. Le pire, c'est qu'on vous posait constamment la question "Savez-vous qu'il y a un bal prochainement?" alors qu'on sait pertinamment que l'interlocuteur, William en l'occurence, est forcément au courant. Lassé d'entendre cette question des milliers de fois en une journée, il s'était risqué à répondre "non", et là, l'interrogateur avait poussé un cri de surprise largement exagéré. Ceci plut assez à William, toujours à décontenancer les gens, et de plus cela lui avait permis de partir sans avoir à dire quel effet cet evennement nous procurait alors que l'autre s'en fichait complètement.

Par esprit de constante opposition à la plupart des gens, William était bien sur décidé à ne pas y aller. Dès que la plupart des gens faisaient quelque chose de semblable, il se débrouillait pour faire le contraire. Là, il avait fermement décidé à ne pas aller au bal. Non pas qu'il ne savait pas danser ; au contraire, ayant grandit dans une famille riche et "importante" (au moins avant les escroqueries), il avait une parfaite connaissance des bonnes manières, il savait très bien danser, jouer du piano et avoir tout d'un aristocrathe. Mais William avait choisi de ne pas suivre les règles de l'étiquette ; pour lui c'étaient des valeurs sans importances qui encourageaient l'hypocrisie et l'orgueil quand on en abusait, et il était contre le fait de redevenir ce petit aristocrathe fier de lui, de son père et de son argent. Bien sur, les bonnes manières n'avaient rien avoir avec cela, mais son passé avait forgé cette pensée dans son esprit. Tout le monde voulait aller au bal, donc lui n'y allait pas ; un point c'est tout.

Eh bien si, il allait se rendre au bal. Assez à contre-coeur, car il savait que tout le monde voulait qu'il y aille. William détestait faire ce qu'on attendait de lui ; ou du moins dans ce genre de situations. Mais il allait le faire. Son entêtement en prenait un coup, d'ailleurs. Il aurait même pu être comme un enfant qui ne voulait pas "aller faire les courses au super marché", d'après ce qu'il avait appris de Jane (apparemment, c'était comme ça en Angleterre). Mais ce n'était pas le cas. Et justement à cause de cette dernière. Jane avait réussi à le faire aller à un bal. Elle n'avait bien sur rien demandé. Elle avait juste mentionner le fait qu'elle y allait, et qu'elle trouvait dommage qu'il ne s'y rende pas. C'était il y a presque deux mois déjà, et à force de réfléchir, William avait eut trop envie de la revoir. Depuis quelques temps, c'était la première fois qu'il était loin d'elle plus d'un mois. Et la souffrance était telle qu'il avait grand besoin de la trouver au bal, ou du moins aller voir si elle n'y était pas. Il savait qu'il ne serait pas avec elle. Mais bon... Juste pour savoir. Franchement, qu'est-ce qu'il ne ferait pas...
Au moins, il n'y allait pas parce que tout le monde y allait et pour s'amuser. C'était déjà ça.

Restait ensuite à trouver un costume. Et un masque en plus. Une tenue de soirée, ce n'était déjà pas suffisant... Mais au moins, qu'on ne le reconnaisse pas n'était pas plus mal. Il n'aimait pas trop attirer l'attention, malgré son semblant d'arogance qu'il montrait souvent mais qu'il n'avait pas en réalité (il avait juste un peu trop de fierté), et il n'avait aucune envie de paraître trop "présent". Et même si, à la fin, on le verra de toute manière, il aimait surprendre discrètement les gens. D'ailleurs, ce fut le cas de la vendeuse quand il lui demanda un costume pour le bal, alors qu'il avait faillit l'envoyer balader quelques jours auparavant parce qu'il ne voulait pas s'y rendre. D'ailleurs, elle ne l'aimait pas beaucoup et était assez froide et sèche avec lui. William s'amusait beaucoup à la voir irrité de sa présence. Il ne cachait pas un léger sourire insolent, ce qui énervait encore plus la vieille femme qui lui proposait quelques costumes. Il en choisit finalement un gris foncé avec une chemise blanche, en prenant bien le temps de choisir pour embêter la vendeuse, et prit également un loup (un masque si vous préférez) de la même couleur que son costume, simple mais classe. La vieille dame fut forcé de lui faire une remise qu'elle avait fixé exprès pour le bal de Printemps, ce qui rendit William encore plus amusé, puis il la laissa enfin tranquille.

William allait au bal. Il se demandait ce qui lui était passé par la tête, mais bien sur, c'était juste une remarque ; car il savait bien que la seule chose qu'il avait constamment en tête était Jane. D'ailleurs, il repensa à elle lors de la pièce de Shakespeare, Roméo et Juliette, sachant qu'elle l'aimait beaucoup. Elle avait même un exemplaire chez elle ; elle avait une bibliothèque de livre de son monde, en Angleterre. Oui, je raconte la vie de Jane, Jane et encore Jane. Ce n'est pas de ma faute, c'est William. Si vous voulez entendre parler de lui... vous lirez le RP de Jane.

A la fin de la pièce, William attendit sa cavalière. Elle s'appellait Crystal, et il ne la connaissait pas. Mais au moins, ce n'était pas quelqu'un qu'il détestait, il pourrait y avoir pire. En patientant, il chercha s'il pouvait reconnaître le bas du visage de Jane (oui, encore elle, aucun commentaire). Mais il ne la trouva nulle part ; ou du moins, il crut l'apercevoir mais pas assez longuement pour en être sur. Soudain, il entendit quelqu'un lui parler. C'était sa cavalière. Elle avait une très jolie tenue et son visage était caché sous son masque.

- Oui c'est moi. Aucun problème, je n'ai pas attendu très longtemps... Crystal c'est ça?

Après qu'elle l'ait confirmé, William remarqua qu'elle faisait la même tête que lui. Elle cherchait quelqu'un. Ils étaient dans la même situation. D'ailleurs, il ne trouvait toujours pas Jane. Où se trouvait-elle... mais pas le temps de chercher très longtemps, car Crystal remarqua l'air du jeune homme. Il sourit.

- Elle ne sait pas que je suis là, de toute manière... Enfin, cette personne je veux dire. Et oui, pourquoi pas...

Il allait devoir danser. Comme quand il était plus jeune et qu'il était, comme je l'ai dis plus haut, cet aristocrate qui charmait les filles avec ses pas de danse, même s'il n'aimait que lui-même, sauf peut-être quelques amies proches. En tout cas, même si cela datait, il n'avait pas oublier comment on s'y prenait pour danser. C'était déjà ça.

Un bal ? Je n'étais pas très enthousiaste. Disons même que je fessais la moue. Stefan en fut très étonné. Il me disait que cela me changerait les idée,pour ma part...cela ranimerait mes vieux souvenirs. D'ailleurs, à quoi bon allez au bal si lui n'y était pas ? Le jeune Duc m'avait promis qu'il viendrait mais, plus tard car il avait des choses à régler. Étrange, on ne se caché rien. Une nouvelle conquête ? Si c'était le cas étant sa "fiancé", j'avais le droit d'être mise au courant. Enfin, après argumentations et discussions futiles Stefan gagna la partie. J'irais au bal et seule. Mon regard meurtrie en disons long sur ce que je ressentais et Salvaggio du détourner le regard pour ne pas craqué. Frustrée, j'avais quittée la salle pour me préparé. Je n'avais pas tiré un mots et Stefan s'en inquiétait.

Arrivée au marches du château, je ne pus m'empêcher de le serrer dans mes bras et de m'en aller. Je faillis m'étaler par terre en monté les marches et Stefan: Mon sauveur. Je lui adressais un grand sourire et finalement, il m'accompagna jusqu'à l'entrée ou une autres personne prendrait la relève. Je sentais sa nervosité. Il ne connaissait pas mon cavalier et moi non plus aussi, il se demandait s'il pouvait avoir en confiance en cet inconnu ou pas. Pour ma part, je m'inquiétais pas trop sachant avec qui j'étais. Assez sociable je me lié vite avec les gens. Il m'enlaça une seconde fois et j'entrais dans le hall. La première fois , le château m'avait émerveillée mais là il m'éblouissait. C'était pas comparable avec ma première visite du château. Il était d'une tel beauté à couper le souffle. Aussi sublime que moi. Ou pas. L'atmosphère qui enveloppait cette pièce était féerique,chatoyante. Les fleurs offrait milles et unes senteurs qu'on en avait mal à la tête. Parmi les miroirs, on distingué les armoiries, le décor reflétait les caractères des Rois & Reines de Narnia. La douceur de la Reine Susan,la délicatesse de Lucy,la finesse du Roi Edmund et le courage du Roi Peter. Les bals de Caspian à côté c'était de la rigolade. Aucune décoratrice même expérimentée ne serait capable de faire de tels choses aussi grandioses et magnifiques. Les convives arrivaient en fur et à mesure. Tous masqués,personnes ne savait qui était son ou sa cavalières. Les couples étaient choisit d'avance entrait en scène avec un inconnu. Masqué, on pouvait donc se reconnaitre. D'ailleurs, je fulminé déjà contre mon cavalier qui avait quelques secondes de retards. A Telmar, jamais on oserait faire attendre une cavalière aussi noble et digne que moi. Souriante malgré tout je restais en retrait imaginant Ange arrivée avec des roses pour se faire pardonner.
Quoique,fallait pas trop rêver non plus. Les hommes comme ça étaient rare,Stefan était comme ça il était donc rare. Je savais que j'avais une grande chance de l'avoir pour moi seule.

Ma robe bouffante & longue était de couleurs vert. Vert un peu terne étant donné qu'elle avait séjourné pendant pas mal de temps dans la malle et que celle-ci avait traversé diverses intempéries. Mon masque était de même couleur que ma robe et de même tissus. Du satin. Mes cheveux bouclés était long et détachée. Je portais néanmoins une barrette doré et discrète. En guise de bijoux je portais ma bague de fiançailles,diamant brut de 23 carat, un pendentif offert par Stefan censé me porté chance et des boucles d'oreilles en émeraude. Sans le vouloir, j'affichais par ma tenue vestimentaires, mon statut social. Impatiente je commençais à faire les 100 pas dans le hall. Ha! Il commençait bien ce bal, je savais bien que je n'aurais pas du y posé les pieds or, maintenant je ne pouvais plus m'enfuir.

Certaines personnes ne change pas avec le temps. C'était le cas de mon cavalier Ange Adam. Souvent en retard, histoire de ce faire plus désiré ? Ange...des souvenirs me revenait en mémoire quand on parlé de lui. Une ancienne relation qui n'avait pas duré. J'avais passé de très bons moments avec lui. Si on avait continué de se voir, j'aurais certainement pu tombé amoureuse. Pourquoi mettre fin à notre relation ? Car nous avions une grande différence de statut sociale, il était Archelandais et moi Telmarine, mon père ne l'aimait point. Nous étions très heureux ensembles. Puis pour une fois dans une relation je n'étais pas partie voir ailleurs et lui aussi. J'avais confiance, je me sentais en sécurité. Mais bon ainsi aller la vie. Je fus certes très triste quand nous avions mis fin à notre relation or, nous sommes resté amis. Mais depuis pas mal de temps, nous nous étions perdues de vue.

Arriverait-je à le reconnaitre ce soir ? En plus du masque, il se pourrait très bien qu'il est changé physiquement. Droite comme un piquée, silencieuse et fatiguée.

- Bonsoir Valentina je sursautais et me retournais. Entrée remarqué comme toujours. Je ne pus m'empêchais de sourire.

- Je suis content de te revoir, ça faisait vraiment longtemps...mais peut-être n'est-ce pas ton cas.
Toujours aussi bavard. S'il savait....ce n'était pas contre lui bien au contraire. Il allait sans doute être surpris en voyant que j'avais gagné en maturité. Certes depuis quelque temps j'arrivais à m'intéresser d'autres choses que de moi-même. Je prenais même soin de Stefan lui offrant quelques massages et l'aidant du mieux que je pouvais. or, galant homme comme il l'était, Stefan refusait constamment mon aide. Je ne tarda pas à lui répondre, tout en le comparant à Stefan. Il était plus grand, plus sombre aussi il avait un je ne sais quoi de félin.

-Bonsoir Ange.Je suis ravie de vous revoir et pardonnez-moi si je
suis déjà "ailleurs". Je le laisse peut-être pas paraitre mais, je suis
très heureuse d'être votre cavalière pour une nuit.

J'attrapais son bras comme je le devais et attendis qu'il m'emmène où il le désirait. Contrairement à autres fois, je ne voulais plus vraiment prendre de décisions, c'était trop de responsabilité de toute façons. Il du constaté aussi que je le vouvoyer, sans doute aller t-il me réprimandé à cause de mon éducation mais, ce qui m'étais arrivée m'avais fais réfléchir énormément et depuis je souhaitais appliqué à la lettre ce qu'on m'avais enseigné. Mais, je savais aussi resté moi-même. Dépendait en vérité, des circonstance. Je repris la parole d'une voix suave. Ce soir, je ne désirais pas non plus attiré les regards sur moi. Mais visiblement ma démarche élégante ou bien ma beauté ne laissa pas quelques personnes indifférentes. Je repris mes comparaison en dévisageant Ange. Stefan avait un menton plus carré et une démarche sophistiqué. Celle d'Ange était plus naturelle. Ce qui m'interpella le plus, c'était les yeux vif et étincelant de mon cavalier. Ceux de Stefan en temps normal n'était pas aussi étincelant par-contre ils étaient flamboyant. En clair, ils étaient à la fois différents et pareilles. Étrange conclusion.

• Encore une journée qui s'annonçait banale et monotone. Comme toutes les journées qui composent mon existence d'ailleurs ! Je n'ai rien pour me distraire. Je vis... dans une prison dorée. Archenland est ma planète. Anvard est mon royaume. Ma chambre est mon palais. Mon lit est mon trône ! Et mon oreiller est ma couronne. Qu'est ce que je peux aimer ma vie de Prince... Les valeurs de mon règne ? Sex, Drug and Rock N'roll. Non, j'enlève le "Drug" et je remplace par "Sucreries". Bienvenue dans mon monde ! Vous pouvez à présent vous imaginer l'enfer dans lequel je vis. Une parfaite horreur ! J'ai l'impression de ne pouvoir rien faire et de n'être bon qu'à feignanter dans ma chambre. Seules les femmes peuvent me rapporter un peu de réconfort mais tout ceci est bien maigre. Elles sont éphémères et personne ne prendra jamais mon coeur, le coeur du Prince Corin d'Archenland n'est pas ouvert à tout le monde, c'est bien connu !
  
  Je soupirai quand la porte de ma chambre s'ouvrit sur un de mes domestiques, Esteban. Je l'aimais bien mais il n'était rien de plus pour moi qu'une connaissance. Je me liais souvent d'amitié avec mes serviteurs et c'est justement pour cette raison que mon cher frère jumeau Cor ne me laissait jamais le même bien longtemps. Qu'est ce qu'il pouvait être lourd quand il le voulait celui là ! Enfin, Esteban vint dans ma chambre, ouvrit mes volets me déclarant que la journée était déjà bien avancée (comme tous les jours, c'est un rituel ^^') mais aussi que je devais me préparer pour ce soir. Je pense que je ne me suis jamais aussi vite assis sur mon lit que ce jour là. Une seconde à peine. Je le regardai avec deux gros yeux ronds avant de lui demander... pourquoi. Quelle était la raison de ce précipitement. Il rit puis me rappela que ce soir un bal était donné à Cair Paravel. J'émergeai enfin pour soupirer. Encore un bal pour les vieux croutons de la bourgeoisie Narnienne ! La dernière fois que j'étais allé à un bal, je m'étais fait exclure pour... manque de discipline. Sans commentaires. Mais n'empêche à présent, j'étais contraint à rester sous la surveillance de mon frère. Je soupirai encore plus puis décidai enfin de me lever.
  
  Je me postai devant mon miroir et me passai un coup d'eau sur le visage et les cheveux. Je les séchai à mon habituelle manière, à savoir secouer ma tête et mettre de l'eau partout. Voila qui était fait. Ils n'étaient ni trop mouillés ni trop secs, juste en bataille comme je les aimais. Je souris constatant que mes dents étaient parfaitement blanches et éclatantes. Mon apparence physique... c'était à peu près réglé. Oui, c'était réglé. Restait mon costume. Je regardai sur mon lit ce que m'avait apporté ma couturière personnelle. Quelle horreur ! Un costard gris foncé, elle avait dû se tromper avec Cor. Mais elle m'assura du contraire. Je levai les yeux au ciel. On devait décidémment tout faire soi même dans ce pays ! Je jetai la veste par la fenêtre pour garder le pantalon noir, que je pris le soin de froisser. Concernant la chemise, je la trouvai beaucoup trop traditionnelle en blanc, voila pourquoi j'en pris une de mes propres affaires de couleur bleu pâle. Pour finir, je pris un pull noir en laine que je mis par dessus et pour couronner le tout, je laissai détaché les premiers boutons de ma chemise. Je souris à ma couturière avant de partir vers mon carosse.
  
  Mon frère Cor avait réservé un carosse commun à nous deux disant qu'il valait mieux garder l'apparence de frères soudés. Quand il avait déclaré ceci, j'avais manqué de peu de lui rire au nez. Il était habillé très chic, tout le contraire de moi. Il fit d'ailleurs une mine exaspérée voyant mes vêtements. Nous arrivâmes enfin à Cair Paravel et je fus ravi de remarquer tous les regards se tournant vers moi et surtout vers mon... pseudo costume. C'était bien mon but. Voila comment on rentre en grande pompe chez moi ! C'est vrai que tout le monde avait des costumes autour de moi. Pas un seul jeune homme était habillé de la sorte. J'étais fier de moi mais je culpabilisai un peu tout de même, mon comportement ne serait pas bénéfique à Archenland. Je passai outre quand le bal commença. Il fallait que je trouve la jeune blonde que j'étais sensé accompagner à la soirée. Bien entendu, j'avais pris soin de me confectionner un masque facial me masquant presque tout sauf les yeux ! Désobéir aux règles est ma spécialité. D'ailleurs, pas sûr que je reste indemne jusqu'à la fin de la soirée. Je risque de croiser Mister King Peter énervé me priant d'aller dehors. Je le voyais comme le nez au milieu de la figure de ce cher Roi.
  
  Mais je stoppai net mes pensées, je devai retrouver ma cavalière de la soirée. Hannah elle s'appelait. Je trouvais ce prénom très traditionnel et ça ne me plaisait pas. Je m'imaginais une femme d'un âge mûr pour s'appeler de la sorte ! Ils m'auraient mis une vieille mûre en face de moi pour me recadrer que ça ne m'aurait pas étonné. C'est alors que j'entendis une petite voix derrière moi disant d'un ton hésitant "Prince Corin" ? J'étais très flatté. Même avec mon masque qui recouvrait mon visage, on parvenait à me reconnaitre. A vrai dire, pas étonnant vu la copie conforme qui se tenait non loin de moi et notre entrée remarquée annonçant l'arrivée de "la couronne d'Archenland", je cite. Je me retournai donc en disant d'un ton plaisanteur
  
  - Il parait ! Mais simplement Corin ! J'espère que vous n'êtes pas ma vieille mûre de caval...
  
  Je dévisageai la jeune femme se tenant devant moi d'un air très ébahi. Wahou ! Cétait Elle Hannah Evans ? C'était énorme ! Ils avaient du goût pour une vieille mûre coincée et hideuse ! Je souris tentant d'arranger convenablement mes cheveux et paraitre moins ridicule aux côtés d'une telle beauté. Ridicule, en effet, c'est ce que je devais être à côté d'elle et au milieu de tous les aristocrates. Pour la première fois, je consentis que mon frère n'avait peut être pas tort quant à ma tenue délibérément négligée...
  
  - Oh je... je m'excuse. Hannah c'est bien ça ?

La tenue impeccablement royale de mon frère :

Spoiler:

Et la mienne, qui s'est fait assez bien remarquer u_u

Spoiler:

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Mathilde était furieuse. Furieuse au point que de la fumée aurait pu sortir de ses oreilles. Enfin non, quand même pas, elle se retenait. Après tout, qui aurait voulu ressembler à un train à vapeur ? Non mais, franchement. Bref, la raison pour laquelle Mathilde était furieuse (oui, je me répète) était la suivante :

Il y a un petit moment déjà, une de ses amies (oui, Mathilde a des amies, mais bien avec un e, manquerait plus qu'elle s'entende avec des garçons) lui avait parlé du bal du printemps qui allait se dérouler à Cair Paravel. D'après son amie, ce bal n'était que pour les filles, et en plus : il y avait des lancés de tarte à la crème sur les garçons. Vous me direz qu'il faut être très naïf pour croire ça, mais en réalité, ce n'est pas tellement le cas. L'amie de Mathilde, une certaine Claire, était très persuasive. Elle faisait aussi des blagues pourries, alors imaginez un peu, ça pouvait attirer de sacrés ennuis. Mais là, c'était le pompom, puisque Mathilde s'était inscrite au bal et qu'on lui avait fait savoir qu'elle devrait danser avec un certain Jared Grace. Et Jared, à ce qu'elle sache, ce n'était pas un nom de fille ... D'alien (je dis ça parce qu'on ne peut pas dire si c'est un garçon ou une fille, un alien) peut-être, mais il n'y en avait pas à Narnia, manque de bol. Et si quelqu'un la voyait avec un garçon - une horreur, un déshonneur total pour elle -, c'était toute sa vie sociale qui était fichue ! Elle n'aurait plus qu'à partir vivre loin, très loin ... Ce n'était pas un problème pour elle, mais il fallait trouver l'endroit, c'est là que tout se compliquait.
Heureusement, il n'y avait que Jared Grace qui devait savoir comment elle s'appelait (et les organisateurs de la soirée, mais bon ...), et avec un peu de chances, il oublierait son nom avant la fin de la soirée, ou si ce n'était pas le cas, ne le raconterait à personne. Sinon, aucun invité ne pourrait la reconnaître, grâce aux masques. Quoiqu'i'l y avait Claire qui lui avait dit qu'elle viendrait, mais bon, Mathilde avait appris à ne pas se fier aux mythos et se doutait bien qu'elle ne la verrait pas ce soir. Claire avait de la chance que Mathilde l'aime bien, sinon s'en aurait été finie d'elle pour lui avoir fait un coup pareil.

C'est ainsi que le soir du bal, Mathilde arriva au château, vêtue d'une simple robe rose pâle (non mais comme si elle allait se mettre sur son 31 pour rencontrer un spécimen de la race masculine, quoi) et portant un petit masque rouge qui cachait son regard meurtrier. Tant mieux, elle ne voulait pas effrayer les gens, quand même. Quoique, ce n'était pas déjà le cas ? Mathilde ne sût pas si c'était sa faute ou pas, mais quand elle arriva, une fille en robe noire se prit une sacrée gamelle devant ses yeux. La rouquine (ok, elle n'aime pas qu'on l'appelle comme ça, mais là, elle ne peut pas le savoir héhé ) observa la fille à terre avec un regard mi-intrigué mi-dédaigneux, tourna les talons et alla dans un coin plus calme. Rah, une chute dès son arrivée ... La soirée s'annonçait animée, et c'était bien, car Mathilde aimaiiit l'action. A un moment, elle crut apercevoir le certain Jared. Non, elle ne l'avait jamais vu, mais elle venait d'entendre un garçon qui ressemblait beaucouuup à l'autre crier "Bonne soirée mon Jared adoré ". Ok ... Mathilde s'approcha alors du Jared en question, ne pouvant s'empêcher de prendre un air peu sympathique, histoire de jouer les intimidantes comme elle l'aimait tant.

-C'est toi, Jared Grace ?

N'attendant aucune réponse, Mathilde le prit fermement par le bras en lui faisant un sourire pas très rassurant.

-Alors, je te préviens, t'as intérêt à oublier comment je m'appelle, si tu t'en rappelles, avant la fin de la soirée. Sinon, ça pourrait mal aller pour toi. C'est clair ? Et si tu ne t'en rappelles pas, tant mieux

Changeant soudain du regard glacial au sourire Freedent (si j'vous jure, ça existe à Narnia, ce sont des fruits très bizarres qui poussent dans les arbres et rendent les dents blanches), Mathilde se demanda comment qu'il allait réagir. Peut-être que ce serait amusant, ce bal, en fait.